Otsoa - The Lone Wolf [Fini]

RESURECCIÒN : Bestia de la Luna

Avec un simple mot; Hambre, le corps entier de la Louve se tord et se transforme de façon grotesque, ses os se tordant dans des positions impossible, faisant un bruit cauchemardesque mélangeant os se brisant et chair se déchirant dans une cacophonie infernale. Pourtant, elle reste impassible pendant sa transformation, aucun bruit ne sortant de sa bouche, ses deux yeux jaunes ne montrant aucune souffrance, ceux-ci commençant même à briller de plus en plus fort au fur et à mesure qu'elle grandit de façon incontrôlable.
Une fois son horrible transformation complète, ce n'est plus la Louve que l'on aperçoit, mais une bête bipède à la gueule canine, ressemblant goûte pour goûte à un loup bipède, si ce n'est la bête faisant dans les cinq mètres au bas mot. Sa peau et ses poils tout entier se sont assombris, une fourrure épaisse et touffue recouvrant dorénavant son corps, d'énormes griffes courbées trônant dorénavant sur ses mains. Sa force et sa puissance se voient décupler par sa Resurrección, la Louve devenant une bête au service de la Lune, la bien-aimée lui rendant sa faim insatiable pour déchaîner sa frénésie sur ses ennemis.

Spoiler:

SEGUNDA ETAPA : ???

Spoiler:

C’est une aura particulière qui se dégage avant tout de la Louve. Un sentiment étrange, entre une folie incontrôlable, un lunatisme, complètement imprévisible, et un calme visible qui contraste grandement avec ce sentiment de folie. Si l’on pouvait illustrer ce sentiment, ce serait comme un lac aux eaux presque stagnante, calme en surface, alors que pourtant de nombreuses ombres viennent frénétiquement nager sous ces eaux, sans pour autant déranger ce calme.

Et ses yeux reflètent ce sentiment. Elle possède des yeux changeant de couleurs pouvant passer du cyan au jaune, restant dans un coloris pastel dans les deux cas, ses deux petites pupilles trônant au milieu. Ce regard reste étonnement calme, posé, sans pour autant être rassurant. Il y a quelque chose derrière, quelque chose d’instable et presque insidieux. On peut aisément se sentir mal à l’aise quand son regard se pose sur nous, son regard essayant comme de rentrer dans notre esprit, décrypter nos pensées. Sa voix résonne, elle est grave, imposante, mais reste féminine et dans la même lignée que son regard, une voix calme et imposante, qui cache quelque chose.

D’apparence, elle reste très monochrome. Elle est extrêmement pâle et de longs cheveux blanc comme la lune, ébouriffé et en bataille, descendant jusqu’à son postérieur, entoure son corps et fait contraste avec le manteau court et noir qu’elle porte. Elle est vêtu d'aussi un short et des bottines de la même pigmentation noir que son manteau, révélant ses longues jambes crayeuses. Ses cheveux entourent son visage dans une frange, révélant un visage délicat, qui aurait pu être plus que charmant dans un autre contexte, si une balafre ne trônait pas en plein milieu de son œil gauche. De plus, son sourire qui aurait pu être adorable vient lui aussi être dénaturé par une rangée de dents pointus et acérées, digne des prédateurs les plus coriaces. Elle aurait donc pu être sûrement très attractive si elle n’avait pas l’air capable de vous dévorer vivant, sans aucun répit, ses deux oreilles canines et sa queue caudale touffue illustrant parfaitement ce sentiment de "mignon mais dangereux."

Elle semble donc être un personnage complexe, voir sauvage, sans pour autant avoir l’air particulièrement menaçante ou violente. Elle a plus l’air d’une bête sauvage imprévisible, prête à frapper et bondir sur sa cible à tout moment si elle se sent menacer ou en position de force. Surtout quand on connaît son obsession avec la Lune, elle voue un fanatisme extrême à celle-ci, et son zèle pour son clan ne connaît aucune limite. Mais comme tout animal il est possible de l’amadouer, ou de la dompter, les membres de son clan n’ayant rien à craindre en contrepartie d’elle, ceux-ci étant vu comme des frères.

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           J’errais depuis tellement dans de temps dans cette forêt. J’y ai toujours été, j’y ai toujours vécue, j’y ai toujours chassée, cette forêt était ma maison. L’ombre de la canopée de ces arbres gris était mon refuge. C’est tout ce que je n’ai jamais connu, que je sache, il n’y avait rien avant. Mais je commençais à croire que c’était plutôt un purgatoire. Une punition pour quelque chose que j’aurais fait dans une autre vie, un crime d’une telle horreur, quelque chose d’indicible, un péché originel. La seule chose qui me faisait tenir à travers toute cette obscurité, c’était la lumière. Une lumière en moi, mais aussi en haut. Car, à travers ces arbres grisâtres et ce ciel sombre, des traits de lumières apparaissaient. Une seule chose cohabitée alors dans mon esprit avec cette lumière, cette faim omniprésente, comme si cette faim était l’ombre à ma lumière. À chaque proie dévorée, je m’approchais un peu plus de la lueur en moi, me donnant un espoir, permettant à mon esprit de continuer d’exister, que je ne devienne pas une simple bête, comme les autres. Ce phare dans l’ombre était ma rédemption, mon seul moyen d’échapper ce purgatoire, ma façon d’expier les péchés que j’aurais pu commettre.

Cette faim qui me tenaillait le ventre, c’était mon châtiment. J’avais beau dévorer toutes les autres créatures vivant dans l’ombre des arbres, rien ne s’arrêtait, leur cris ne me rassasiaient pas, le sang qui coule de ce qui leur sert de corps ne m’abreuvant pas, pas assez, je devais continuer, toujours continuer, c’est la seule chose que je puisse faire, un jour, cette faim serait rassasier, j’en étais sûre. Et je grandissais, toujours plus, je devenais de plus en plus forte, mes proies, elles aussi, étaient de plus en plus grosses, les chasses de plus en plus facile. Ma faim, en contrepartie, devenait de plus en plus grande. La faim devenait de plus en plus insupportable. C’était toujours plus, et jamais moins. Mais la lumière aussi grandissait. Je ne pouvais pas simplement me laisser mourir de faim, car, même si celle-ci grandissait, prenait une part toujours plus grande de mon esprit, la lumière devenait de plus en plus forte, de plus en plus visible, de plus en plus proche. Je ne pouvais pas arrêter ici, sinon j’aurais fait tout ça pour rien.

Je n’étais rien donc rien pour moi, juste une envie infinie de dévorer, coincée dans une prison qu’était mon corps, qui regarde avidement la lumière hors de ces barreaux et qui désire plus que tout s’échapper. Je n’étais pas quelque chose ou quelqu’un, juste un instinct pur et primal. Un concept abstrait.

Suivre la lumière était le bon choix. Pendant une chasse contre une créature particulièrement puissante, tellement que je sentais cette puissance à travers tout mon corps, elle était deux fois plus grande, et son aura était écrasante, mais la lumière brillait si fort derrière elle. Aveuglée, obsédée, je perdis le contrôle, la faim ayant pris le dessus. La lumière était enfin à ma portée.

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Après ce qui ne semblait être que des secondes, entourée de sable chaud, j'ouvrais à nouveau les yeux. Je n'avais pas succombée à la créature, je ne sentie aucune blessure sur moi, j'étais indemne. Mais c’est en creusant à travers ce sable m’entourant que je vis la lumière, dans le ciel, brillante, étincelante même, je n’avais jamais été aussi proche, je ne l’avais jamais vu aussi clair. Baignée dans sa lumière, je ne pouvais qu’admirer ce croissant géant qui trônait dans si gracieusement dans le ciel. Entourée par sa bénédiction, j’ai commencée ainsi à voir plus clair. Le croissant atténuant cette faim tenaillante pour la première fois.

Dans cette lumière, cette faim qui semblait tant éternelle pouvait être rassasiée. Je m’approchais donc du but. Je me devais de continuer à chasser pour m’approcher de ce croissant, car ce croissant serait ma rédemption. Et c’est ce que fit, encore et toujours, juste dans un environnement différent, avec des créatures différentes, un terrain de chasse différent. Celle-ci se regroupaient plus en meutes que les précédentes, communiquaient plus, semblait presque être des personnes à part entière, comme moi, mais, tout ce qui m’importait, c’était de jaillir d’en dessous du sable, de saisir leurs gorge et de la broyer. Je n’arrivais pas à concevoir que nous puissions être des créatures conscientes, car je n'avais pas de conscience à proprement parler, telle une bête sauvage, la faim et la lumière étant les seules pensées résonnant dans mon crâne.

Mais c’est en voyant mon reflet dans le sang de mes proies par simple hasard que j’ai compris. Maintenant que la lumière était omniprésente, je pouvais enfin voir ma propre personne. Ma propre pupille, me fixant moi, dans une mare rougeâtre. Puis je reculais, mon visage allongé apparaissant, le croissant trônait dans ce tableau sanglant en fond, et moi, j’étais là, au centre. J’étais, je suis. Je suis devenue quelqu’un d’à part entière ce jour-ci, mes premières pensées apparaissant, même si ce n’était que des questions philosophique et semi-rhétorique tel que « Qui suis-je ? Où suis-je, pourquoi ? » Ce qui importait, c’est que j’étais. Ce que les autres appelés « Lune », me guidait toujours, apaisant peu à peu ma faim, m’apportant réconfort dans ma solitude, ma tâche m’imposant cette isolement. Même si les autres étaient eux aussi un « moi », je devais en faire abstraction, et les consumer jusqu’à atteindre la Lune. Je ne pouvais trahir la lumière qui jusque ici n’a fait que me rendre plus puissante et consciente. Ma personne, bien que consciente, n’était dévouée qu’à la Lune.

Dans ma pérégrination à travers l’infini désert, je fus ainsi menée à une structure énorme, tout au bout du monde, le Ziggurat. La Lune trônait au-dessus du bâtiment colossal, m’ayant guidée jusqu’ici, me regardant avec tout autant de bienveillance qu’avant. Pour la première fois, ma faim insatiable ne résonnait plus dans mon esprit. Tout était clair, limpide même. Le Moi avait pris le dessus, guidé par la lumière, et avait vaincu, j’avais survécu au purgatoire.
C’est là que je vis descendre des marches Isielle, mon corps tout entier se mettant à genoux à la simple vue de sa crinière rouge, par pur instinct. Je savais à qui j’avais à faire, et elle savait pourquoi j’étais venue. Sans dire un mot, elle vint posée sa main sur mon crâne, son regard fixé au mien.

« Tu n’as pas besoin de parler, je sais pourquoi tu es ici. Je le vois dans ton regard. Je le sens même. Tu es la bienvenue ici, tu es enfin dans ton vrai chez-toi. »

Chacun de ses mots résonnaient en moi. Je me relevais, me dirigeant tout en haut de la ziggurat, la Lune n’ayant jamais été aussi proche de moi, ou aussi présente en moi. Face à celle-ci, une fois au sommet, je me laissais tomber sur le dos, regardant une dernière fois ma rédemptrice avant de fermer les yeux. Le vent au sommet de la ziggurat glissant sur mon pelage, je me laissais emportée tout doucement.

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