Vaccio - Fracción de Las Manadas - Terminée

Nammu (The Primordial Sea): Peut créer ou transformer tout ou partie de son corps en créature animale ou humanoïde mais ces dernières doivent demeurer connecter physiquement a Vaccio. Ainsi, il peut créer un serpent jaillissant de son ventre pour attaquer une personne, créer une paire d’aile pour prendre son envol, ou encore transformer son bras en gueule de loup, parmi bien d’autre forme que peu prendre ce Pouvoir.

Ces créations demeurent de simple extension de Vaccio, et ne peuvent survivre une fois déconnecté de ce dernier, bien qu’il puisse en contrepartie utiliser de ses pleines compétences à travers elles.

Physiquement, Vaccio ressemble à un homme mûr au visage marqué par le temps. Sa peau est pâle et ses cheveux décolorés, comme si toute force vitale avait quitté son corps. Ses yeux sont éternellement cachés derrière la visière osseuse qu’est son masque, l’obligeant à se fier à ses autres sens pour interagir avec le monde.

Vaccio porte des vêtements relativement décorés, ce qu’un humain pourrait appeler de la haute couture bien qu’ils soient sales, usés et brûlés par endroit. A l’image de leur porteur, ces vêtements n’ont plus que des nuances de gris et de noir. Il porte également le trou caractéristique des Hollows au niveau de son cœur, trou qui est cernés par une matière osseuse qui semble presque jaillir de ses vêtements, mettant bien en évidence son manque de cœur.

Vaccio porte à la ceinture son Zanpakutō, la garde d’une épée brisée et brûlée dans laquelle il peut injecter son Reiryoku pour lui recréer temporairement une lame d’énergie noire.

Mentalement, Vaccio est un Arrancar bien particulier, puisque l’âme ayant pris le dessus lors de son évolution en Adjuchas a dut beaucoup sacrifier pour y parvenir, laissant pour résultat un Hollow brisés, n’ayant guère d’attrait pour quoi que ce soit au-delà de sa survie. Le pouvoir ne l’intéresse pas au-delà de ce dont il a besoin pour survivre. La servitude ne le dérange pas tant qu’on le laisse en paix. La perspective d’imposer sa volonté aux autres ne lui traverse pas l’esprit, lui qui ne trouve pas la volonté de vivre sa vie.

Si la survie reste sa principale prérogative, les émotions de Vaccio sont quand a elle très instables, son apathie laissant parfois place a une théâtralité excessive, des accès de violence, ou a une mélancolie profonde qu’il est parfois difficile d’anticiper a cause des influences du chaos de Hollows habitant Vaccio.

Mais parfois, lorsqu’il ferme les yeux, il lui arrive de voir des images de lieus qu’il n’a pas connus, de personnes qu’il n’a pas rencontrées, comme les souvenirs d’une vie qu’il n’a pas connus. Et pourtant, Vaccio est profondément affecté par ces visions, et sentirait presque son cœur s’embraser et se nouer dans le vide qu’il a laissé. Une certaine obsession pour ces souvenirs qu’il ne connait pas s’est installé, et Vaccio espère trouver dans ces réponses l’étincelle de vie qu’il lui fait cruellement défaut.

Que reste-t-il de nous une fois notre heure venue, une fois le Plus ayant atteint sa destination dans la Soul Society ou le Hueco Mundo ? Une fois dévoré ou purifié, que reste-t-il de celui que nous étions ?

Où commence mon histoire ? Avec celle de toutes les âmes qui habitent mon corps, ou avec cette dernière forme ? Difficile de trancher, dans le cas d’un Hollow. Mais, disons simplement que … je suis nés ici, il y a quelques années de cela … Comme beaucoup de mes semblables Adjuchas, j’ai évolué lorsque mon âme a réussis à prendre le dessus sur celles de ses semblables, noyées au cœur d’un Gillian.

Je ne sais pas ce qui a poussée mon âme à lutter a ce point pour sa survie, pour la dominance. Je ne sais pas tout ce qu’elle a sacrifié pour continuer à avancer, ou plutôt, je ne m’en rappelle plus. Suis-je toujours la même personne si je partage la même âme ? Je n’ai aucune raison de vivre, et pourtant, quelque chose en moi refuse de se laisser mourir. Je n’ai aucun endroit où aller, et pourtant, mes pas continuent de me porter. Dis-moi, mon âme brisée, qu’est ce que nous voulions ? Tous ces sacrifices, en valaient-ils la peine ?

Mes pas s’enchainent dans le sable blanc, avec la Lune et la Faim comme seules camarades. Tout cela serait plus simple si je pouvais accepter de mourir, accepter d’en finir avec cette vie dénuée de sens, mais lorsque la faim se fait trop forte, je chasse. Lorsque l’on m’attaque, je tue. Et je reprends ma marche, pas après pas, la Lune pour éternelle compagnon d’infortune.

Et lorsque la fatigue devient trop pesante, mon esprit s’égare dans une vie qui n’est pas la mienne. Il parcoure des images qui ont perdue toute signification depuis bien longtemps. Un coucher de Soleil, un anniversaire, une soirée en famille. Des images confuses, déchirées et floues où je ne reconnais ni les lieux, ni les personnes. Et puis je me réveille, et j’essuie mes joues humides avant de reprendre la route.

Mes errances m’ont poussée à beaucoup de rencontre, beaucoup d’affrontement, beaucoup de mort. Mais j’ai réussis à survivre et à gagner en puissance, repoussant toujours plus ma rencontre tant attendue avec la Fin Ultime. Ce faisant, je m’étais rapproché des Las Manadas, une meute de Hollow prônant la force et la survie, bien que mon manque d’ambition ne m’ait jamais projeté bien loin dans leurs rangs.

Lorsqu’il était devenu claire que la faune du Hueco Mundo ne représentait plus aucune menace, et que cette ultime libération n’arriverait peut-être jamais, le désespoir s’est fait plus fort que l’instinct de survie : j’ai arrachés mon masque, ce faisant j’ai enclenché ma transformation en Arrancar, me plongeant dans un profond sommeil dans la protection de mon cocon.

Lors de ce profond sommeil, j’ai eu une nouvelle vision. Je tenais dans une de mes mains ce qui ressemblait à un cœur métallique, tandis que je portais sur mon épaule une adolescente endormie. Mes pas s’enchainent rapidement, dans ce qui semble être une succession de couloir et je sens mon cœur battre à toute allure. Je finis par m’arrêter devant une porte que j’ouvre d’un grand geste pour dévoiler une salle d’opération automatisée, où je m’empresse d’installer l’adolescente ainsi que le cœur artificiel. Une alarme se déclenche alors que je termine de configurer l’automate. Je sens mon cœur s’accélérer alors que mes mains s’activent sur le clavier, et que je guette la progression de l’opération. Un bruit derrière moi m’indique que la porte s’ouvre. D’un mouvement rapide, je me retourne en sortant une arme à feu de ma poche. Une femme en blouse se trouve devant moi, visiblement surprise. Sans plus de réflexion, le coup part et la femme s’écroule dans le couloir d’où elle venait dans une marre de sang. Je me reconcentre rapidement sur le processus, qui se conclut quelques instants plus tard. Je m’attèle a extraire la gamine de l’appareil, avant de reprendre ma fuite dans le labyrinthe de couloir. Je m’arrête dans une salle plus lointaine, une sorte de placard de produit d’entretient où je dépose l’enfant, avant de reprendre la fuite. Quelques dizaines de minutes de fuites plus tard, je me retrouve cerné par des militaires armés, qui n’hésitent pas à me braquer. L’un d’entre eux me demande où est le prototype. Je ne lui réponds pas, lui adressant seulement un sourire provocateur.

Puis tout devient noir, je me retrouve de nouveau au Hueco Mundo, mais toujours dans une de ces visions. Je ne sens plus mes jambes, je me traine dans le sable blanc, laissant une trainée de sang derrière moi. Rapidement je me retrouve entouré par des Hollows. L’un d’entre eux termine d’arracher les vestiges de jambes que les militaires m’ont laissés. La douleur est poignante, perçante au plus profond de mon âme. Mais mes bras continuent de me tirer de l’avant. Les quelques tractions de mes bras ne m’éloignent guère des Hollows qui finissent de se repaitre de mes jambes, et rapidement, ils en viennent à terminer leurs repas.

Ses sentiments se fondent dans les miens.

« Je survivrais … »

Il n’y avait plus de passé ou de présent, d’Humain ou de Hollow. Seule un ardent désir d’avancer, de persévérer, de survivre. Un homme plongé dans les ténèbres se tractant de toute ses forces vers une lumière lointaine, chaque traction lui coutant plus de force que le précédent, chaque pas brisant un peu plus sa forme. Pouvais-je faire un pas supplémentaire ?

Un bruit de fracture se fit entendre, alors que le Cocon commençait à se fragiliser, pour rapidement voler en éclat, révélant un nouvel Arrancar sous la Lune Blafarde du Hueco Mundo.