[2022]Le regard des sans visages[Jinro]

Ne pas trop en faire. Il s'agissait là de la doctrine perpétuelle du Lee depuis son arrivée à l'académie. Il était impératif qu'il reste dans la moyenne, qu'il ne fasse pas de vagues. Il avait été tenté à son inscription au dojo de se présenter sous un faux nom, mais il avait bien vite réalisé l'impossibilité de la tâche lorsqu'il avait remarqué que la majorité des autres candidats n'étaient ni plus ni moins que ses camarades de milice. Très peu l'avaient suivit jusqu'à l'académie, et aucun n'avait gardé le contact, Bai-Long s'en était assuré. Ainsi, cinq années durant, il s'était fondu dans la masse, silencieusement et adroitement. Il avait vu passer les nouvelles étoiles montantes du Gotei 13 sans broncher, avait accepté de jouer le jeu contre ceux qu'il avait dû affronter. Aujourd'hui ne devait pas faire exception.

Il faisait face à un homme que l'on disait promis à un bel avenir d'officier. Selon toutes les estimations, il était au dessus de la moyenne. Bai-Long savait bien ce que cela impliquait pour lui: les guerriers croiseraient le fer pendant quelques dizaines de secondes, puis l'exilé feindrait l'épuisement et, enfin, la surprise face à l'évidente attaque d'opportunité qui viendrait clore le combat. Les deux duelistes étaient entourés de quelques camarades et surveiléls, comme d'autres, par une poignée d'instructeurs qui les avaient préalablement répartis.

"Explose le Keiko !"

Le Lee esquissa un discret sourire. Il se surprenait à imaginer par moments une autre vie dans laquelle il n'avait pas à se cacher ou à se retenir. Aurait-il été la cible de ces encouragements ? Les bavardages continuèrent.

"Ça sert à quoi de les faire combattre si on connaît le résultat ?"

"J'ai mis 20 balles sur toi Bai-Long, surprend nous !"

Mauvaise pioche, pensa le principal concerné. Les dés étaient déjà jetés. Keiko, son adversaire, s'élança, sabre au clair, et multiplia les assauts sur la garde visiblement faiblissante du Lee, alors que le regard de ce dernier s'attardait sur de nouveaux arrivants dans la cour poussièreuse. En effet, un autre instructeur venait d'apparaître, accompagné de deux membres de l'Omnitsukido. Leurs visites étaient rarissimes, mais il semblait que même la police militaire ait besoin de garder un oeil sur les nouveaux talents. Ce ne fut pas cependant pas la réflexion qui vint à l'esprit de Bai-Long à ce moment. L'exilé durcit soudain sa garde, bloquant nette la dernière attaque de son adversaire, qui bondit abruptement en arrière comme s'il avait soudain compris quelque chose. Keiko plissa les yeux alors qu'il observait son vis à vis avec un intérêt nouveau ?

"Depuis quand peux-tu... pourquoi maintenant ?"

Bai-Long ne lui apporta aucune réponse. Ses yeux restaient figés sur les hommes masqués. Il cherchait à attirer leur regard. Une partie de lui-même lui hurlait d'arrêter ce jeu dangereux, mais le Lee n'en avait que faire. Comprenant qu'il avait tout intérêt à finir ce combat au plus vite, son adversaire s'élança à nouveau vers lui, quelques instants seulement avant que les yeux de l'un des ninjas ne se verouillent sur ceux de Bai-Long. L'exilé lança immédiatement son Zanpakutō en direction de son adversaire, et le planta à ses pieds, arrêtant nette sa progression. Ce dernier, étonné, contempla un instant l'arme, puis releva les yeux sans parvenir à retrouver le Lee. Il s'était volatilisé.

Keiko ne put être témoin de la suite de la scène, car le coude de Bai-Long vint soudainement percuter sa tempe de profil, le projetant alors simultanément dans une vrille endiablée ainsi que dans l'inconscience. L'ex milicien était réapparu sur le flanc de l'apprenti et avait frappé comme la foudre. Réalisant soudain ô combien son action avait été stupide, il tomba lui-même à genoux, feignant d'être exténué, et les visiteurs reprirent leur route. une fois ces derniers sortis de la cour, Bai-Long se releva, peinant à masquer son manque de fatigue, et réintegra le cercle des élèves sous les regards interloqués de ses pairs. Il s'empressa de les rassurer à l'aide d'un bien mauvais mensonge.

"Un coup de chance sûrement."

Bai-Long avait, selon toute vraissemblance, merdé.

Les entraînements du jour se succédaient et le Troisième siège veillait lui aussi à participer directement dès qu'il le pouvait. Il faut dire qu'il aimait cela, former les jeunes pousses, les voir prendre de l'expérience. C'était pour cela qu'il avait choisi cette voie. Pour cela qu'il n'avait pas fait comme ses frères avant lui ou même son paternel. Il devait laver le nom de sa famille, même si cette mission appartenait plutôt à son aîné. Lui, il préférait se dire que mieux il ferait son travail, plus facilement les shinigamis rentreraient en vie des différentes missions qu'ils avaient.

Ce jour pourtant semblait différent des autres. Il arrivait parfois que de mini événements se produisent. Aujourd'hui, il s'agissait de la visite de deux membres de la division spéciale. En sa qualité de plus haut gradé de la Septième présent, il devait les accompagner en partie. La raison de leur présence n'était pas un secret même s'il n'aimait pas ce procédé.

Alors qu'ils avançaient tout les trois, un des entraînements attira son attention. Son oeil unique s'était posé sur l'académicien qui se préparait à frapper. Il perçut le changement d'attitude assez nettement. Chercher à attirer l'attention n'était pas un cas rare en réalité mais quelque chose dénotait avec ce qui se passait d'ordinaire.

La suite ? Un mouvement parfait, très bien coordonné, qui avait eu raison en quelques secondes de la défense du second élève. Une défense pourtant bien en place de ce qu'il avait observé. Mais ce fut l'attitude surtout qui surprit le Komamura. Il héla ainsi un des professeurs.

- Yuri. Accompagne nos invités jusqu'au troisième terrain. Je reviens plus tard.

S'il était un professeur, il était aussi un Komamura. Et clairement pas de ceux qui restaient tapis dans les ombres. Son corps était bardé de cicatrices, la garde de son épée apparaissait dans son dos. Les manches de sa veste étaient inexistantes, dévoilant deux pattes puissantes. Un de ses yeux paraissait clairement aveugle. Il s'approcha du groupe, tendant l'oreille à ce qui se disait. Il posa deux ou trois questions à l'un des professeurs qui lui résuma en quelques mots la situation et le nom de l'élève.

Un coup de chance, avait-il entendu. On ne pouvait le tromper si aisément. Mais s'il masquait de telles capacités, c'est qu'il y avait anguille sous roche. Car ici, les élèves avaient plutôt tendance à assumer fièrement lorsqu'ils étaient au dessus du lot. Il s'approcha alors de l'élève, les autres s'écartant. Un Komamura avec le brassard de Troisième siège, la plupart ici savait qui il était.

- Bai-Long, c'est cela ? Suis-moi à l'écart du groupe, je te prie. Vous autres, reprenez l'entrainement.

Il s'éloignait déjà, suivi du jeune académicien. Bras dans le dos, il prit la parole.

- Tes mouvements étaient parfaitement synchronisés. Et ton attitude a changé lorsque nous sommes arrivés avec les deux autres observateurs. Ce n'était clairement pas un coup de chance. Et il semble que tu aies la volonté de cacher tes prédispositions. Cela m'étonne. Je ne vais donc pas faire de détour. Pourquoi ? De ce que j'ai vu, ta rapidité et ta force te permettrait aisément de dominer ces autres élèves. Tu as même su doser la force de ton coup, là où certains s'oublient.

Il s'arrêta et braqua son oeil unique sur lui.

- Estimes-tu que nous ne sommes pas au niveau de tes capacités réelles ?

Une lueur de défi dans le regard.

Son bluff désespéré, il le savait, n'avait su convaincre ni ses camarades, ni ses instructeurs. L'un d'eux se montra plus curieux que ses pairs et demanda au Lee de le suivre. Ce dernier avait depuis longtemps passé l'âge de souffler lorsqu'un professeur lui faisait une telle requête, mais il n'en pensait pas moins. Un coup d'oeil suffit à Bai-Long pour reconnaître, et pour des raisons plus qu'évidentes, celui qui l'avait invité à lui emboiter le pas. Il s'agissait du sévère Jinro, l'austère homme-loup qui avait su briguer au fil des années une autorité conséquente à l'académie et, ce faisant, au sein du Gotei 13. Autant dire que l'apprenti aurait pu mieux choisir son moment.

Le troisième siège déroula une théorie parfaitement correcte. Oui, il cachait son jeu, et oui il opérait constamment loin en dessous de son vrai niveau. Pour autant, le Komamura se fourvoyait lourdement sur la raison de l'existence de cette fiction dans laquelle son élève s'était inséré. Mais était-il bien sage de lui donner tort ? Le borgne venait après tout de lui conférer une excuse certes tordue mais cohérente, auquel cas cela n'aurait pas été sa première hypothèse. Était-il possible que d'autres aient cherché à minimiser leurs exploits par le passé par simple mépris ? Ou ne s'agissait-il que de l'habile formule d'un instructeur à la curiosité soudainement brûlante ? C'est en tout cas très certainement ce que semblait indiquer le regard de Jinro.

"Loin de moi l'idée de témoigner du mépris, professeur. Je crains cependant que les raisons de ce secret doivent rester miennes."

Ses motivations importaient de toute façon peu à présent. La couverture de Bai-Long avait volé en éclats, et très certainement devant la pire audience possible. Il bouillait encore intérieurement d'avoir cédé à un instinct revanchard aussi futile et stupide, mais les jeux étaient faits désormais. Il devait regarder les choses en face et s'adapter, comme il l'avait toujours fait. En attendant, il était certain que Jinro en demanderait plus sur ses raisons.

"Pour satisfaire un tant soit peu votre curiosité, je dirais que les nouveaux arrivants ont reveillé en moi une rancune ancienne que j'ai déchainée sur la mauvaise personne. On fait toutes sortes de rencontres étranges au Rukongai, vous savez."

L'apprenti espérait, sans grand espoir cependant, que ce demi-mensonge pousserait l'homme-loup à lâcher le steak. À quelques mètres des deux hommes, Keiko se réveillait, sonné et absolument incapable de dire ce qui lui était arrivé. Bai-Long espérait seulement que sa contre-performance du jour ne lui serait pas trop dommageable à terme, mais il s'en faisait sûrement pour rien: une unique déconfiture n'effacerait probablement pas cinq années de brillantes études. Les autres élèves, eux, faisaient déjà circuler le mot. Le Lee comprenait bien qu'il aurait affaire à une myriade de question dès son retour dans les rangs, et qu'il devrait donc vite choisir quel visage présenter.

Il y avait donc bien un secret derrière cette attitude, comme il l'avait supposé. Ce à quoi il ne s'était pas attendu néanmoins, c'était de le voir garder le silence quant aux circonstances réelles qui l'avaient poussés à agir de la sorte. Si Bai-Long chercha quand même à se justifier un minimum, ses explications n'étaient clairement pas satisfaisantes aux yeux du Komamura.

Seulement que pouvait-il faire en réalité ? Le saquer sous prétexte qu'il avait démontré des aptitudes meilleures que ce qu'il montrait d'ordinaire ? Non, cela n'arriverait pas. Quant au fait d'enquêter de son côté, clairement ce n'était pas dans les habitudes du Loup. Surtout qu'il n'avait évidemment aucune garantie de pouvoir réussir à en apprendre plus par ce biais.

Finalement, il poussa simplement un soupir, montrant une certaine lassitude. L'autre se remettait et c'était là l'essentiel. Même s'il trouvait que c'était du gâchis de se mettre volontairement en retrait.

- Il est évident que je ne crois pas qu'il s'agisse là de l'entière vérité. Mais j'ai bien compris que je n'aurai pas mieux, je ne m'entêterai pas. Mais si tu me le permets, je trouve dommage de te voir réprimer tes capacités réelles, quelles qu'en soient les raisons. Cela risque de te porter préjudice plus tard. Pire...

Il désignait les élèves non loin qui jetaient de temps à autre des regards dans leur direction, visiblement interloqués.

- Eux, ils t'en voudront de ne pas te donner à fond. Tu peux t'en moquer évidemment. Tu peux aussi leur servir le même genre de connerie que tu m'as sorti. Mais je doute qu'il y ait grand monde pour te croire. Comment progresseras-tu si personne ne te fait plus confiance ? A moins que tu estimes être à ton maximum déjà ?

Pas vraiment une question piège. Quelques académiciens compétents s'estimaient déjà tellement supérieurs aux autres qu'ils en foutaient le moins possible. Avoir un don était une chose mais sans entretien, à quoi bon poursuivre en réalité. Une lame que l'on n'utilisait pas souvent s'émoussait. Il en allait de même avec le corps et l'esprit.

- Il va te falloir apprendre à contrôler tes pulsions en tout cas. Et même sans en connaître le déclencheur exact, je pense que nos professeurs ou moi même pourrions t'aider sur cette voie. Afin de t'éviter de blesser gravement un camarade sous l'emprise de l'émotion, quelle qu'elle soit.

Appelons cela une porte ouverte. Restait à savoir s'il était disposé à la prendre ou non.

Jinro se montrait étonnamment assez résigné quant aux explications plus qu'insatisfaisantes de son élève. Ces dernières étaient en la forme d'honnêtes tentatives de la part du Lee d'expliquer ce qui pouvait l'être sans pour autant se mettre en danger, mais il était certain que ses mots seraient reçus comme des provocations, plus encore par un instructeur à la réputation aussi sévère. Mais il n'en fut rien, et l'officier releva à peine l'éhontée demi-vérité pour se lancer dans une curieuse démonstration d'empathie. À moins qu'il ne fasse ici parler son sens professionnel d'instructeur.

Oui, cette retenue lui portera probablement préjudice, mais pas pour les raisons auxquelles le professeur pouvait penser. Bai-Long ne visait pas de grande carrière au sein du Gotei. Il prendrait les responsabilités qui s'imposaient à lui, mais il était surtout là pour trouver des réponses et, accessoirement, pour défendre ce qui lui était cher. Or il se doutait bien qu'il n'aurait ni accès aux documents les plus importants ni au réseau le plus efficace sans progresser un tant soit peu dans la hiérarchie du Seireitei. Il le savait, il l'avait toujours sû, alors pourquoi diable s'était-il contenu toutes ces années ? Avait-il tenté de légitimer sa peur d'une façon ou d'une autre ? Fichu pour fichu, n'était-il pas désormais plus profitable pour lui de dévoiler ses pleines capacités ? Sa perte de contrôle précédente l'avait certainement mit sur tous les radars alors, quitte à ne pas pouvoir monter les rangs au fil des siècles, autant tout jouer sur une ascension fulgurante.

La deuxième raison avancée par le Komamura était, aux yeux de Bai-Long, très certainement moins pertinente, mais peut-être était-ce justement là le problème. Son exil avait poussé le Lee à ne compter, la plupart du temps, que sur lui-même, les alliés de circonstance étant très généralement loin de son niveau de toute façon. S'il comprenait bien l'importance des valeurs d'unité et de solidarité soulignées par son professeur, il savait pertinemment que tous les grands instants de la Soul Society se jouaient sur les individualités des plus forts des dieux de la mort. Jinro le savait sûrement, lui aussi. La puissance du Seireitei était concentrée depuis la nuit des temps dans les mains d'une trentaine d'individu par génération, et le nombre était sans doute déjà trop généreux. L'élève se manifesta lorsque vint la question de son potentiel.

"J'espère encore en être loin, mais je comprends ce que vous dites. Impossible de trouver des partenaires et rivaux adaptés dans ces conditions."

C'était bien là la seule implication que concèderait Bai-Long à la seconde partie du discours de son interlocuteur. Au sein du Gotei 13, la camaraderie servait avant tout à renforcer les capacités individuelles des shinigamis. Ceux qui cherchaient une épaule sur laquelle se reposer plutôt qu'un mur à surpasser resteraient à jamais dans le rang. L'enjeu pour Bai-Long allait bien sûr au-delà de sa propre croissance, mais le résultat était le même: il devait transcender le commun des dieux de la mort. Vint ensuite la seule remarque à laquelle Bai-Long s'attendait véritablement. L'homme-loup donnait désormais l'impression de le considérer comme une véritable bête sauvage, incontrôlable et à deux doigts de la rupture.

"Inutile, je vous l'assure. C'était une réaction parfaitement ponctuelle et, au bout du compte, mesurée, comme vous pouvez le voir."

Se retournant, il pointa du doigt son précédent adversaire, qui se massait toujours la tempe avec insistance. Bai-Long se remit face à son interlocuteur.

"Ça devrait lui passer. Et à moi aussi, soyez-en certain. J'ai simplement été surpris, et visiblement trop habitué au confort de l'Académie."

Il se doutait que sa seule parole ne convaincrait pas Jinro, et se mit donc à réflechir à un moyen de le rassurer sur le contrôle qu'il avait de son esprit, en vain. Excédé par cet exercice futile, il décida de simplement demander.

"Que puis-je faire pour vous le prouver ?"

Il n'y avait pas que le fait de ne pas trouver de partenaire au niveau. Il y avait aussi et surtout de trouver un encadrement adapté à ce qu'il venait de voir. Si la perte de contrôle était fréquente parmi les jeunes recrues, cette dernière survenait surtout lorsqu'il y avait des entraînements au Kidō. La manipulation de l'énergie nécessitait une certaine concentration et il était logique de ne pas y parvenir immédiatement. Au corps à corps, comme cela avait été le cas ici, cela restait déjà plus rare. Car la crainte de blesser l'autre était souvent dans les têtes des novices. Mais pas ici visiblement.

Seulement à l'intervention verbale de Lee, Jinro répondit par un simple grognement, preuve que les propos ne lui plaisaient pas. Si le professeur restait attentionné avec ses élèves, il n'acceptait pas pour autant que l'on aille à l'encontre de ses propos. Lee se pensait parfaitement capable de gérer. Sauf qu'il venait de prouver le contraire. Sans doute était-il réellement persuadé de pouvoir limiter cela à l'avenir/ Mais le rôle du Komamura était de s'en assurer.

- C'est à moi d'en juger, pas à toi.

La réponse avait été plus sec qu'il n'avait voulu le montrer mais le Komamura était ainsi. Strict, il n'était pas ici pour qu'on vienne contester sa vision des choses. Qu'il soit dans son droit ou qu'il se plante n'était pas le sujet. Lee venait d'écarter d'un revers de la main la dangerosité de ses actes. Pire, il les minorait en arguant que cela n'arriverait plus. Parti prit, il n'était pas apte à juger selon le Loup.

- Qui me dit que tu ne seras pas de nouveau surpris à l'avenir ? Même toi, si tu me le promettais, tu ne serais pas capable d'en être sûr. Si une même situation se produisait dans six mois, dans deux ans même, alors que tu auras forcément progressé depuis, quel risque pèserait sur les autres ? Ou sur toi ?

La question fut posée. Un rictus ressemblant à un grognement s'éleva de la gorge du professeur.

- Malheureusement, tu ne peux rien faire aujourd'hui. Seul le temps me permettra de l'observer par moi même. Tu me caches les raisons de cet excès soudain et comme je te l'ai dit, cela ne me regarde pas. Seulement tu ne peux pas me demander derrière de me fier à toi. Un élève qui cache des choses n'est pas en droit de demander la confiance derrière de ses professeurs.

Son oeil perçant semblait attendre la moindre réaction. Il s'agissait là d'une logique implacable. Si lui-même ne se fiait suffisamment pas à son professeur pour s'expliquer sur son geste, comment pouvait-il demander derrière qu'on se fie à ses paroles ?

- Je ne vais pas te prendre plus de temps que nécessaire. Mais sache que je veillerai à ce que cela ne se reproduise plus.

Lui ou un autre, désormais Lee Bai-Long serait sous le regard des professeurs pour que jamais il ne puisse blesser gravement un de ses camarades. Il disait que cela ne se reproduirait plus et le Komamura espérait que cela soit vrai. Mais si d'aventures ce n'était pas le cas, alors le pauvre élève comprendrait rapidement que d'autres possédaient la force pour répliquer.

Je suis vraiment désolé, j'avais carrément oublié de répondre :/
Tu pourras conclure si tu veux, encore désolé vraiment.