Before Tomorrow Comes :: Soul Society :: Rukongai :: Au-delà du Rukongai

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Lun 3 Oct 2022 - 2:00 - lose each weakness that remains (shiori)

Tu vérifies que tu as tout avec toi avant de quitter ton dortoir au sein des quartiers de la onzième division. Zanpakutō ? Oui. Natto ? Oui, aussi. T’es passée en chercher la veille. As-tu vraiment besoin d’autre chose ? Non. Après quelques jours à dormir paisiblement dans un appartement silencieux, retrouver le brouhaha de ton dortoir a été assez rude. Pas que tu t’en plaignes, tu sais seulement qu’il s’agissait là d’une excuse de choix si tu ne te montrais pas à la hauteur aujourd’hui.

Pour quoi exactement ?
Une petite escapade loin de toute civilisation.

Tu traverses alors les couloirs de ta division sans t’arrêter, d’une démarche assurée, avant de ralentir un peu le pas lorsque tu arrives à ceux de la seconde. Tu mets un peu d’ordre dans ta tenue, remet en place ce kimono faisant office d’uniforme que tu portes parfois un peu trop ouverts, selon les dires de certains. Pas que tu t’en soucis vraiment, en règle générale. Mais bon, ici, tu préfères éviter d’attirer les regards et tu sais comment sont les hommes… Donc voilà, une apparence un peu plus sobre, une démarche un peu plus calme, presque la shinigami modèle qu’on aurait pu espérer que tu sois.

La vérité ?
Tu veux pas attirer de problèmes à Shiori.

Car c’est dans son bureau que tu débarques sans prévenir. - Oh ! Salutation comme une autre tandis que tu observes la pièce. Heureusement pour toi, elle s’y trouve seule, derrière son bureau. Tu lui adresses alors un large sourire tout en t’invitant dans la pièce. - Je sais que t’es très occupée en règle générale mais, j’ai plus intéressant à te proposer pour aujourd’hui. Tu désignes alors le sac que tu portes sur ton épaule. - J’ai des nattos là-dedans et je me suis dit que ce serait l’occasion de les manger.

Et tu l’attends, son non. Qu’elle te dise qu’elle est effectivement trop occupée. - Et je te connais, Shiori. Et je sais que t’as absolument rien en retard parce que ce n’est pas ton genre. T’as fait que ça, travailler, pendant que je dormais dans ton futon. Un petit sourire, fière à ta défense. - Puis techniquement, ça peut faire partie de tes fonctions. Ton sourire s’étire. - Genre, eh… T’assurer qu’une membre de la onze ne règle pas ses soucis seule. Une idée comme une autre.

Tu gardes ton sourire. Et cette même détermination. - Puis tu peux aussi jouer la carte que t’as besoin d’entraînement. Je t’ai pas vu lever une fois ton Zanpakutō lorsque j’étais là. Et tu continues. Bien digne de toi.

- Alleeeer. Sans même lui avoir laissé le temps de répondre, lui ayant simplement servi toutes les excuses qu’elle pourrait potentiellement utiliser pour s’éclipser quelques heures en ta compagnie. - Je peux consentir à t’attendre au lieu de rendez-vous le temps que tu finisses ce qui est important, s’il le faut. Parce que bon, tu débarques ici sans prévenir, t’imposant dans son horaire et tu peux donc comprendre que son rôle de vice-capitaine l’oblige à certains comportements que, bien heureusement, ne sont pas demandés de ta part.

Mais au final, l’objectif reste le même.
La traîner loin d’ici.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Mer 5 Oct 2022 - 21:58 - lose each weakness that remains (shiori)

Depuis que j’avais été coupée dans mon quotidien à l’occasion d’une nuit improbable, mon rythme était comme cassé en deux. J’étais retournée à mes obligations le jour, veillant à la bonne convalescence de mon invitée la nuit. À réaliser où je me sentais moi, j’en vins à rencontrer quelques sentiments ineffables de perdition, d’autant plus au départ de la première intéressée. Il me semblait que mes investissements dans ma charge de Vice Capitaine étaient dénués de sens. Aussi, levais-je le pied sur mes efforts pour me rendre compte que ce faisant, paradoxalement, j’en ressortais encore plus fatiguée. De ces fatigues mentales que je découvrais pour la première fois après n’avoir fait que courir sans réfléchir sur une allée embrumée. De la démotivation.

Pouvait-ce se résumer à cela ? Était-ce de prendre conscience, à l’orée de la nuit, quelle dette pesait tout ce temps sur mes réserves ? D’énergie, à présent, je ne possédais plus grand-chose. J’étais distraite. Incapable de me concentrer. Brouillonne dans mes prérogatives. Si bien que je devais gérer un désordre qui prenait ici plus d’incertitudes par rapport à mes habitudes. Mes subordonnés eux-mêmes en venaient secrètement à douter de moi. Bien sûr, je n’avais aucun retour direct à cette fin. Simplement, j’avais suffisamment de fois joué le jeu des relations sociales pour distinguer les signes subtils de ces bris de confiance et remises en cause.

Et de m’en rendre compte, au final, ne faisait qu’appuyer davantage sur mon blocage. Peu importe ce que j’avais pu faire auparavant, au moindre signe de faiblesse, plus rien ne comptait après coup ? Je devenais dès lors une matière incompétente dont on discutait en coulisse de l’avenir incertain dans les quartiers du Nibantai ? Pour en arriver à cette conclusion, à quoi bon me fatiguer alors ? Ce cercle vicieux me décourageait. Malgré tout, je me faisais violence. Je tenais mes responsabilités à un fil. Car si les personnes à mes ordres pouvaient être pardonnées de quelques baisses de régime, dans mon cas, c’était bien moins évident.

Au-dessus, ils discutaient probablement de mon dossier en des termes peu élogieux, aveugles que leurs propres états de service étaient autant sinon plus à critiquer. Pour eux, ils n’avaient que le prestige de la fonction. Et si un rouage tournait mal, plutôt que de comprendre pourquoi il avait été désaxé, ils préféraient simplement le remplacer, même s’ils manquaient de ressources.

Ce serait dans cet état d’esprit qu’une arrivée, qui possédait désormais son identité bien trempée, vint m’interrompe dans mes tâches usuelles. Une connaissance dont la vue suffit à faire remonter en moi une lueur fantôme.

– Shirahime ?

Et comme d’accoutumée, la susnommée n’attendit pas longtemps avant de jeter un ouragan sur la tranquillité qui sévissait jusqu’alors dans mes bureaux. Plusieurs fois, je voulus intervenir. Mais chaque fois, j’étais interrompue dans la foulée de l’anticipation des excuses que je pouvais trouver à lui sortir. Une œillade sur son sac, je notais qu’elle n’avait pas oublié la promesse que nous nous étions faites. À partir de là, je comprenais immédiatement où elle voulait en venir. Et si je devais m’écouter, alors je devrais trouver un moyen de repousser cette échéance égoïste à plus tard. Bien plus tard.

Seulement, ainsi, ne finirais-je pas simplement par oublier ? Par constamment gagner du temps ? Jusqu’à couper l’envie de celle qui pensait à moi avant les considérations qu’elle devait se figurer sur mes devoirs ? Si nous en arrivions là, alors l’élan de notre amitié aurait tôt fait de s’essouffler. Et c’était certainement consciente de cela que la balafrée ne me laissait pas d’espace à réagir trop vite à son invitation inopportune.

Tandis que je la voyais se mettre à ma place, trouver pour moi de bonnes raisons d’interrompre mes activités, je souriais. Pour un peu, ses mots recelaient ce pouvoir d’alléger le poids qui pesait alors sur mes épaules. Oui, veiller à garder dans le rang un élément dangereux par des procédés doux épargnant des moyens trop coûteux en ressources, ça justifiait bien la suggestion qui se dessinait en toile de fond. Aussi, ne pouvais-je qu’acquiescer silencieusement à celle qui se prenait de la liberté de décider pour moi. Mais de sa part, je pouvais l’accepter. Car elle me donnait à voir une vision où je me retrouvais. Où je retrouvais du sens. Ce qui m’avait tant fait défaut ces derniers jours. Finalement, au terme du numéro de Shirahime, je levais les bras de reddition.

– C’est bon, tu as gagné, je te place en tête des affaires urgentes que je dois gérer. Pour le travail, bien entendu !

Tout pouvait se justifier pour un peu que l’on savait jouer sur les mots. Bien entendu, parfois, cela pouvait jeter le couvert sur de la mauvaise foi. Mais qui pouvait prétendre n’avoir jamais abusé de sa position pour quelques caprices utiles à s’assurer une bonne sanité mentale ? Aujourd’hui, je me permettrai cet écart. Et tant pis si derrière l’on viendrait me taper sur les doigts. Autant que mes supérieurs le fassent pour de bonnes raisons plutôt que des mauvaises comme il se profilait.

Me levant, je me dirigeais vers l’armoire derrière mon bureau pour récupérer le sac que j’avais moi-même préparé en prévision de ce jour. Finalement, il semblait que j’avais espéré que vienne ce moment. Dedans, quelques bouteilles de saké. Et dans mes affaires, je me pris également de ranger dans ma ceinture un Zanpakutoh que j’avais gardé trop longtemps scellé dans son fourreau.

– Tu me guides ?

Disais-je avec une expression ouverte. Je consentais à la laisser m’imposer son envie. Une envie que cette fois, je partageais.

– J’espère au moins que tu as suffisamment récupéré pour ne pas t’entendre me servir des excuses si ça devait mal se passer pour toi !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Jeu 6 Oct 2022 - 20:06 - lose each weakness that remains (shiori)

Shirahime ? Oui, c’est bien toi. C’est toi qui s’invite dans cette pièce, son bureau, telle une tornade tandis que tu ne lui donnes pas l’occasion d’en placer une. Avec un objectif bien précis en tête, tu lui fais savoir que tu aimerais l’amener ailleurs pour la journée. La traîner loin de ces quatre murs qu’elle voit trop souvent, loin de cette paperasse que tu suspectes être d’un ennui mortel. Et avant qu’elle ne puisse refuser ta proposition, tu t’assures de lui présenter tes quelques arguments. Ou, plutôt, ceux qu’elle pourrait servir à ses supérieurs si jamais ils avaient des questions concernant son absence momentanée à son poste.

Puis bon, elle a bien le droit à quelques heures de congé, non ?

Un sourire satisfait s’étire sur tes lèvres tandis que tu la vois lever ses bras, résignée. Tu as même un petit geste de victoire lorsqu’elle te fait savoir que tu es désormais en tête des affaires urgentes qu’elle doit gérer. - C’est vrai qu’autrement, ça peut être très problématique… Puis, une pause, tandis que tu sembles réfléchir. - Enfin, pas trop hein. Car si je cause trop de problème, c’est de quoi à ce qu’ils veulent se débarrasser de moi. Le tout dit sur un ton léger, alors que la crainte, elle, est bien réelle. Tu ne veux pas retourner là-bas.

Pas que ce soit important que tu t’attardes là-dessus, assez convaincue par le fait que Shiori essaierait de t’aider avant de te jeter à nouveau en prison. Tu la laisses alors prendre ce dont elle a besoin, à savoir elle aussi d’un sac ainsi que de son Zanpakutō. Comme quoi elle a compris la demande qui accompagnait cette proposition d’apéro aux goûts assez douteux.

Un affrontement, entre elle et toi.
Exprimer de façon (presque) sécuritaire ce qui vous pesait.

- Oui, suis-moi ! Sortant de son bureau pour l’entraîner ailleurs. L’entraîner loin de ces quartiers militaires. Loin de vos visions. Loin du Seireitei, même. - Hmm… Toi tu dors seule et moi je suis dans un dortoir. Que tu commences. - Donc naturellement, je dors moins bien, ce qui te donne un avantage. Tu dis ça avec un large sourire faussement innocent, sur un ton assez joueur, tandis que tu continues de la guider loin. Plus loin de cet endroit qui composait vos quotidiens, vous retrouvant rapidement dans les ruelles du Rukongai. Tu n’as pas grand souvenir de ton passage ici, qui fut assez bref. À peine arrivée que la faim t’a forcé à te manifester, attirant l’attention de ceux qui t’ont enrôlé dans l’Académie.

Et tu te demandes, ce qu’elle aurait été ta vie, si tu étais restée ici. Si tu étais restée loin de tous ces gens. Des Shinigamis. Serais-tu restée libre ?

Libre, mais à quel prix ?
Celui de la faim ?

C’est plus loin encore que tu amènes Shiori. Plus loin que ces maisons construites rapidement et toutes plus différentes les unes des autres. Traversant la foule d’âme s’entassant au Rukongai, la tranquillité revient. Un terrain dégagé. Une large forêt plus loin. Tu continues de t’avancer jusqu’à avoir la certitude que tu es assez loin. Que nul ne viendrait vous déranger ici et que nul ne serait en danger par ce qui allait suivre. - Bon. Tandis que tes pas ralentissent après t’être enfoncée entre les arbres. - Ça me semble pas mal, ici.

Tu laisses alors tomber ton sac au pied d’un arbre avant de t’étirer. - On devrait être tranquille. Tu as toujours ce sourire sur tes lèvres. - Un peu loin si on a des problèmes, mais… Un rire s’échappe de tes lèvres. - Dans l’idéal, tu essaies de me garder un peu en vie, non ? Si elle semblait convaincue qu’elle allait perdre cet affrontement, pour ta part, tu as appris par ton dernier entraînement de ne plus être aussi suffisante.

T’as encore le souvenir de son poing te brisant quelques côtes.

- Et je propose qu’on mange et qu’on boit après, histoire que tu ne puisses pas t’en servir comme excuse. Hypocrite, en sachant Ô combien tu peux être de mauvaise foi.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Ven 7 Oct 2022 - 0:35 - lose each weakness that remains (shiori)

– Nous éviterons alors d’en arriver à cette extrémité.

Lui répondais-je avec l’évidence d’intentions déparées de la moindre hostilité. Pour autant, elle avait raison. Il serait dommage que d’une simple passe d’armes pour s’entraîner, nous en venions à donner de bonnes raisons à nos supérieurs malveillants de nous ramener de là d’où nous avions été sorties. Je connaissais à présent suffisamment Shirahime pour sentir que cette angoisse était bien palpable en dépit de l’attitude confiante qu’elle se donnait volontiers, par fierté.

Toute docile, donc, je la suivais. Ce faisant, je recevais de mes subordonnés quelques regards furtifs dont j’en devinais la teneur, mais auxquelles je ne souhaitais pas prêter attention. J’allais prendre ce temps pour moi. Peu importe les réprimandes qui suivraient. J’agissais en connaissance de cause et n’irais pas me plaindre si l’huile devait tourner au vinaigre.

– C’est donc ça l’excuse que tu t’es imaginée. J’en ai entendu dans ma vie des bêtises, mais alors ça…

Le regard rieur, j’appréciais l’humour empreinte de mauvaise foi chez cette amie. Une amie qui m’attirait hors de l’enceinte du Seireitei. Au sein du Rukongai. Dans un environnement plus familier à ce que je connaissais. Un décorum où je n’avais plus besoin de paraître. Je pouvais simplement être. Je profitais de cette ambiance familière, même si les souvenirs n’avaient pas toujours été joyeux. C’était dans un tel cadre que j’avais grandi, que je m’étais construite.

Finalement, nous arrivions dans une forêt isolée. Là où aucun trouble-fête n’en viendrait à surgir comme un cheveu dans la soupe. Un espace où nous pourrions évacuer ce qui recelait en nous, au-delà des masques que nous imposaient la bienséance du Gotei 13. Ici, je n’étais pas la Vice Capitaine. Et elle n’était pas la Huitième siège. J’étais Shiori et elle, Shirahime. Moi-même, je posais le sac qui nous serait utile à plus tard. À son signe d’inquiétude, je m’étonnais de ce qui m’apparaissait comme un manque de confiance en soi.

– Si c’est là ta crainte, essaies donc de mettre en danger la mienne. Je serais peinée que tu ménages tes coups pour mes beaux yeux.

Si un incident devait survenir, alors je l’accepterais. J’avais seulement l’intention d’exorciser ce qui m’étouffait intérieurement, quitte à dépasser mes limites. Dans le même temps, je m’étais exercée dans cette discipline consistant à neutraliser ma cible sans la tuer. En effet, les vivants étaient plus causants que les morts. Et mon champ de spécialité me faisait favoriser la voie des renseignements. En revanche, j’attendais d’une shinigami de la onzième division qu’elle soit douée à des techniques s’embarrassant peu de ces considérations. Si une personne devait révéler un style létale, ce serait elle. Une possibilité évacuée par une promesse innocente.

– Une belle occasion de se lâcher, oui. Bien, je t’attends.

Disais-je en dégainant mon sabre. À l’instant où j’en dirigeais la pointe vers mon adversaire, je ne sus contenir un inconscient tremblement qui me faisait me rappeler de la gêne que je ressentais depuis ce jour chaque fois que je découvrais le tranchant de ma lame. Fermant un instant les paupières, j’imaginais que je tenais un bâton, pour me rassurer. Dans cette seconde, je dévoilais une ouverture éphémère.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Ven 7 Oct 2022 - 2:39 - lose each weakness that remains (shiori)

L’excuse lancée, avec toute la mauvaise foi dont tu peux faire preuve et ton plus beau sourire pour faire pardonner cette mauvaise foi. Puis, tu l’amènes loin de là où vous passez le plus clair de votre temps, plus loin encore que ces quartiers où vous êtes arrivées, lorsque la mort vous a amené jusqu’ici. Tu l’amènes dans ces forêts où vous n’êtes pas supposée vous aventurer, le plus loin possible de vos responsabilités et de vos grades. Tu ne veux plus qu’elle pense à ses papiers, à ses tâches, à tout ce qui pèse sur ses épaules de vice-capitaine. Tu veux un peu de temps avec Shiori, la personne qui se trouve derrière le grade et les responsabilités.

Un peu de temps avec une amie.
Histoire de vous changer les idées à toutes les deux.

Un sourire s’étire sur tes lèvres. - Oh, je m’en voudrais d’abîmer ton visage. Toujours sur un ton léger. - Mais si tu l’exiges… Tu laisses ta phrase en suspens, avec un sous-entendu que tu n’articules pas. Ton sac posé, le sien aussi, tu ne peux que lui faire face, prenant la peine de resserrer la ceinture de ton kimono pour éviter qu’il ne glisse sur tes épaules en plein combat. Tu fais quelques pas pour t’éloigner d’elle, sortant à ton tour ton Zanpakutō de ton fourreau, avec toujours ce sourire amusé sur le visage.

Oh, tu comptais la prendre au sérieux.
Ce pour quoi tu es si enthousiaste par cet affrontement.

- J’espère que tu ne feras pas que m’attendre. Tu observes la lame de ton arme. - Il faut venir chercher aussi. Et sans même que tu ne mentionnes son nom, ton arme change de forme entre tes mains. Tu ne passes pas à l’assaut, te contentant simplement d’appuyer sur ton épaule un grand marteau, semblant dangereusement lourd pour toi et, surtout, plus grand que toi.

- Broie. Le mot s’échappe de tes lèvres tandis que ton corps est déjà plus léger. - Mujūryoku. Tu lui fais l’honneur de son vrai nom alors que Shiori va pouvoir le sentir. Cette pression écrasante. Son poids qui devient plus difficile à porter. Son corps qui est plus lourd. Alors que toi ? Tu sembles si légère, devant elle, à soulever ce marteau comme s’il ne pesait rien. Et de ces simples mots, cette simple démonstration de ton pouvoir qui s’étend tout autour de toi, il y a une chose que tu démontres.

Tu la prends au sérieux.
- Viens.

Qu’elle vienne chercher.

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Ven 7 Oct 2022 - 19:22 - lose each weakness that remains (shiori)

Tandis que je rouvrais les yeux, je parvins à visualiser mon sabre comme je le souhaitais. Ainsi, j’oubliais la létalité des coups que je pouvais infliger. Du moins, je l’espérais. Mais force était de constater que même ainsi, je demeurais hésitante. Ainsi craintive de provoquer quelques blessures, je n’étais guère vraiment dans le meilleur état d’esprit pour engager le combat. Oh, oui, à la place, j’aurais préféré que mon interlocutrice en vienne à m’abîmer le visage un peu plus frontalement, de quoi faire naître en moi une adrénaline de nature à faire s’évanouir mes dernières réserves.

Si je la ferais attendre ? Si je viendrais la chercher ? Elle m’encourageait là à une approche qui allait à contre-courant de mes instincts. Et pour une membre de la onzième division, je m’étonnais qu’elle me laisse ainsi le premier coup. Comme je m’étonnais de la pression spirituelle irradiant l’environnement après qu’elle ait libéré d’entrée de jeu la phase finale de son Zanpakutoh. De quoi me préparer à une entrée en matière on ne peut plus violente si je m’entretenais dans ma passivité.

– Une nouvelle fois, tu n’y vas pas avec le dos de la cuillère. Moi qui espérais que tu me laisses le temps de l’échauffement… tu sais, depuis le temps, je suis un peu rouillée !

Disais-je comme pour dédramatiser alors que la suite promettait une intensité telle que j’angoissais intérieurement. J’étais moins confiante que je voulais le montrer. Encore que mes mots ne transpiraient pas franchement l’assurance. Combien pouvait peser ce marteau qu’elle tenait ? Si je la regardais, trois fois rien. Mais lorsqu’il viendrait s’abattre sur moi, je m’attendais à tout le contraire. Inspirant profondément, je lèverai à mon tour mon épée en vue d’une incantation plus modeste.

– Joue, Miyatsuki.

Ce faisant, mon sabre prendrait la forme d’onglets métalliques comme on pouvait en trouver chez les musiciens d’instruments à cordes. Leur apparence pouvait semblablement laisser à voir des griffes acérées. Et pour les accompagner, cinq cordes pincées tendues entre mes deux avants bras. Soit, des armes peu conventionnelles, au point où mon adversaire pouvait se demander comment j’allais bien pouvoir me battre avec ça. D’évidence, elle excellait dans le combat au corps à corps. Seulement, pour manipuler son marteau, il lui faudrait certainement ménager un minimum d’élan. Ce pourquoi j’irais me précipiter au contact, faisant fi du poids qui alourdissait mes gestes.

Pour dépasser cette gêne, je prenais sur moi d’éviter tout mouvement superflu. Arrivée à son niveau, j’avançais mon pied droit à sa gauche. De ma main gauche, je retenais son dos tandis que de ma main droite, je venais pousser son menton de sorte à la déséquilibrer en arrière. Et avec une adresse rare, j’emmêlais mes fils entre ses articulations pour déranger son mouvement à venir. Attentive à trouver le bon timing, j’attendais l’impulsion du geste adverse pour tirer brusquement les cordes. Ce faisant, il ne faisait aucun doute que le glissement du fil métallique sur mes doigts en viendrait à me faire saigner.

– Sauras-tu m’abîmer mon joli minois depuis cette position ?

Sur cette provocation, je me préparais déjà à serrer les dents. J’étais courageuse, mais pas téméraire.

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Ven 7 Oct 2022 - 20:01 - lose each weakness that remains (shiori)

Il y a la pression écrasante tout autour de toi, qui menace même de faire ployer les arbres qui vous entourent. Cette pression qui ralenti tous ceux qui essaient de s’en prendre à toi, pour te permettre de mieux réagir à leurs attaques. Tu ne peux pas t’empêcher de lui sourire, à ses quelques mots. - C’est justement parce que tu es rouillée que je ne peux pas te ménager. Une pause, tandis que tu ne l’approches pas. Pour le moment. - N’es-tu pas supposée être prête à toute éventualité ? Une pique, rien de bien méchant, tandis que ton arme repose presque délicatement sur ton épaule.

Tu l’observes. Observes son arme qui prend une nouvelle forme tandis que, de ton côté, tu peux sentir ton énergie spirituelle alimenter cette pression que tu maintiens. Tu ne pourras pas l’observer éternellement. Parce que tu ne pourras pas maintenir cette pression éternellement. Alors tu la laisses se rapprocher tout en sachant que tu allais devoir passer à l’action rapidement.

Après tout, tu ne l’as pas fait venir jusqu’ici seulement pour l’observer.

Elle vient d’elle-même au corps à corps, chose qui te surprend alors qu’il ne fait aucun doute qu’il s’agit-là de ton style de combat. Après tout, si tu as une certaine portée avec ton arme, tu es le plus à l’aise près de ton adversaire. Or, tu comprends rapidement sa stratégie lorsqu’elle vient te déséquilibrer, alors qu’en même temps, tu peux sentir les fils de son instrument s’accrocher à tes membres. C’est désagréable. Tu as l’impression de te sentir coincée alors que tu peux la sentir tirer un peu plus. Tch. Ça va vite t’emmerder, de te sentir ainsi limitée dans tes mouvements.

Est-ce que c’est ce qu’ils ressentent, lorsqu’ils s’approchent un peu trop de toi ?

- C’est me sous-estimer. Tu déploies une vague d’énergie qui vient te permettre de te défaire de sa prise. Libérée du piège, tu sens alors ton corps plus léger, te propulsant alors vers l’arrière de ton pied frappant le sol, flottant presque une fraction de seconde dans les airs avant de revenir vers elle, l’arme levée. - Promis, je fais attention. Alors que tu tournes le marteau sur le côté pour venir balayer devant toi d’un grand geste latéral.

Tu cherches à la frapper sur le côté. La projeter un peu plus loin. Car finalement, si tu es plus à l’aise tout près de ton adversaire, elle, tu comptes la garder à une distance sécuritaire. Juste au cas où.

Autrement, elle peut vite devenir très problématique.



Dernière édition par Asano Shirahime le Ven 7 Oct 2022 - 22:40, édité 2 fois
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Ven 7 Oct 2022 - 22:25 - lose each weakness that remains (shiori)

Si ma partenaire était on ne peut plus dans son élément, je donnais au contraire l’impression d’avoir été brusquement sortie de mon bocal. Pour le souligner, je ne réagissais pas cette fois aux mots qui m’étaient adressés. Pour un peu, j’en étais même sourde, n’entendant plus que les battements de mon cœur qui allaient pour s’accélérer. Dans cette proximité dangereuse, je peinais à me défaire d’images parasites distrayant mon esprit. Tout au plus, à l’instant où je sentis cette déferlante d’énergie spirituelle se dégager à niveau de mon adversaire, retenais-je mon souffle.

Les cordes que je retenais à mes doigts en venaient à susciter un frottement tel sous la tension que de premières plaies superficielles en arrivaient à rougir mes mains. Et dès lors que Shirahime en arriva à se soustraire à ma toile, un frisson vint me parcourir l’échine, si bien que je traduisis un murmure presque inaudible.

– Miyatsuki Hanshasuru.

À ces mots, de nouvelles cordes pincées surgirent de l’environnement pour retenir le marteau qui menaçait à présent de me frapper. Une aide bienvenue de Miyatsuki, bien qu’insuffisante à retenir complètement le coup latéral que je pris de contenir en tendant mes propres fils aux bras en veillant bien à suivre le mouvement plutôt que m’y opposer frontalement. Malgré que je veille à atténuer du mieux que je le pouvais la force qui cherchait à me projeter, j’échouais à complètement maîtriser mon geste, de quoi me faire ressentir la violence bonne à me projeter au loin. Au moins, parvenais-je à me réceptionner de sorte à me préserver.

Au final, pour cette première passe d’armes, j’étais ressortie de là en un meilleur état que je l’aurais cru pour la perception de menace qui m’avait alors traversé. De légères gouttes de sueur sur le front, le stress qui m’animait était palpable. Pour autant, je prenais sur moi de souffler un bon coup afin de recouvrer un peu mon calme.

– Ce n’est pas encore ça…

Disais-je comme si je m’adressais à moi-même plutôt qu’à la balafrée me faisant face. Intérieurement, je voulais arrêter. De ces verrous qui m’avaient longtemps tiré vers le bas lors de mon passage à l’académie. Ce qui avait fait de moi une étudiante médiocre. Si concentrée que j’en devenais distraite. Justement, car je ne me sentais pas encore actrice de mes gestes. Était-ce pour cette raison que je revins à la charge sans même rencontrer le regard de ma vis-à-vis ? Je répétais simplement la même scène, comme si je semblais attendre quelque chose.

À cette fin, en arriverais-je dans une glissade à retourner vers mon adversaire, tentant de la repousser vers le sol. Or, je sentais toujours cette pression spirituelle qui m'enlevait toute énergie, si bien que je finis par dévier mon mouvement et d’enlacer son bras armé de mes cordes tandis que je m’appuyais légèrement sur son flanc gauche, de dos, comme cherchant à la faire chanceler sur le côté. Je me préparais une nouvelle fois à contenir son dégagement, à demeurer au plus proche, quitte à accompagner ses mouvements. Seulement, à nouveau, j’échouais à délivrer le moindre coup, enfermée dans ma posture de spectatrice juste bonne à réagir aux événements.

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Ven 7 Oct 2022 - 23:27 - lose each weakness that remains (shiori)

Tu sens à nouveau ces cordes qui viennent gêner tes mouvements. Enfin, c’est différent, cette fois-ci. Elles ne sont pas accrochées à toi, venant plutôt forcer à ralentir le coup porté par ton marteau. Ce n’est toutefois pas suffisant pour l’arrêter totalement, parvenant tout de même à toucher ta cible, seulement avec une force bien moindre que ce que tu aurais pu croire initialement.

Tu l’observes se réceptionner, curieuse de ce par quoi elle va répondre. Pas exactement ça ? Et de quoi est-ce qu’elle parle, exactement ? Position défensive, maintenant cette pression tout autour de toi, tu espères voir une attaque de sa part. Quelque chose. Qu’elle exprime tout ce qu’elle passe trop de temps à passer sous silence. Tout ce qu’elle ne peut pas exprimer au quotidien, coincée dans ce rôle de vice-capitaine et cachée derrière cette pile de paperasse qui ne cesse de s’accumuler. Tu l’attends. Et tu la vois qui revient à ton corps à corps. Dont les gestes sont suffisamment ralentis pour finalement rater ta silhouette qui se décale.

- T’as plus que ça à offrir j’en suis certaine. Tu t’es rapprochée d’elle. Tu dis ça soufflé à son oreille, tandis que tu sens de nouveau ses liens se resserrer sur tes membres. Venir entraver tes mouvements. - Tu veux que je te fasse mal… Un léger rire. - Tu joues avec des cordes. Tu te redresses sans pour autant t’éloigner, toujours prise au piège. - Ce combat me permet de découvrir plein de choses intéressantes sur toi, Shiori. Est-ce que ça a sa place ici, ce commentaire s’accompagnant d’un clin d’oeil ?

Absolument pas.
Mais ça t’amuse.

- Tu te poses trop de question. Tu tires sur ses liens, tentes de te dégager. De t’offrir assez de mobilité pour que tu puisses prendre ton élan. - T’hésites trop. Et si tu n’as pas l’opportunité de prendre ton élan, tu vas la créer. De ce bras qui se lève. De ce marteau qui monte de plus en plus haut, peinant presque à garder ta prise dessus.

- Je veux pas de la vice-capitaine qui se retient. Puis la pression augmente drastiquement. Sur elle. Sur ton arme. Ton arme qui tombe à toute vitesse vers elle, inclinaison forcé de ton bras pour la frapper sur le côté de son corps et non pas directement sur le dessus de sa tête. - Je veux Shiori. Tandis que tu te décales finalement, tentes de s’extirper de ses liens, trop rapide pour rester prisonnière, complétant alors le mouvement pour la frapper avec violence.

Tu n’as pas cherché à la ménager.

- Frappe-moi. Que tu lui dis, le marteau solidement retenu dans tes mains. - C'est moi que tu es supposée blesser, pas tes pauvres mains. Tandis que tu ouvres les bras tout en lui faisant toujours face.

- T’inquiète pas pour moi, je sais en prendre.
Et tu n’as pas l’intention de te défendre.

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Sam 8 Oct 2022 - 0:53 - lose each weakness that remains (shiori)

Arrivée si proche de mon adversaire, je parvenais enfin à réentendre sa voix. À ce stade, je recevais des encouragements. Jusqu’à présent, il fallait dire que je n’avais pas été capable de faire mieux que de gagner du temps. De révéler une médiocrité qui avait fait la déception de plus d’un professeur. Incapable de l’atteindre ne serait-ce qu’une fois. Alors qu’elle continuait de murmurer à mon oreille, je m’efforçais de garder fermement ma prise. Si je voulais qu’elle me blesse ? Silencieuse, ces mots n’en secouaient pas moins mon esprit. Non pas de sorte à accentuer mon désarroi. Au contraire, dans son attitude curieusement bienveillante, je me prenais de stabiliser ma respiration, recouvrer mon calme.

Je fis alors l’erreur de toute débutante. Je me laissais aller aux distractions de mes pensées. Je lâchais prise, intérieurement. Peut-être, parce que je réalisais que j’étais prisonnière de mes propres cordes. Que je me fermais toute issue, toute liberté. Je restais simplement là, à m’étouffer toute seule. Toutefois, comment pouvais-je me sortir de là ? Certainement pas sans une aide extérieure. Une aide que j’avais trop longtemps attendue. Cette fois, j’aurais voulu être blessée à sa place. À présent, je pouvais rattraper ce manque.

Tandis que saignaient davantage mes doigts, je sentais qu’à mon dos, Shirahime armait son coup. Dans le même temps, elle m’appelait. Non pas celle que l’on reconnaissait couramment dans les quartiers de la deuxième division. Juste, moi. Et étrangement, alors que la menace grondais dangereusement à mes arrières, je me pris un instant de rester immobile, vulnérable. Ce faisant, je sentis mon bras gauche et mes côtes se briser dans un craquement sourd alors qu’une impulsion violente venait me projeter au loin. Momentanément, l’adrénaline fit que je ne sentais rien jusqu’à ce que mon corps vienne se brusquer au sol pour que finalement, mon dos vienne s’écraser contre le tronc d’un arbre, de quoi aggraver les quelques fractures qui avaient déjà trouvé leur chemin.

Au loin, je l’entendais continuer de m’appeler. La bouche engorgée de sang, je me relevais péniblement, me tenant la partie gauche du torse qui hurlait de douleur. Devant, je voyais ma vis-à-vis m’ouvrir les bras, disposée à ce que je lui renvoie la politesse. Un moment à reprendre mon souffle, je finis par sortir Shirahime de sa discussion qui n’avait trouvé que peu d’écho pendant ces quelques échanges.

– Je dois te remercier Shirahime, je pense que tu es parvenue à me rendre marteau.

Au vu de mon expression qui contenait tant bien que mal la douleur, l’on pouvait presque y voir mon humour pince sans rire. À vrai dire, si je riais, je sentais bien quel retour de flamme me renverraient mes blessures. Je reconnaissais bien là la casse-cou passionnée des conflits.

– Je pense que tu m’as suffisamment poussé dans les cordes.


Un sourire irait accompagner ce moment où je prenais le risque de m’engager sur le chemin de la létalité. Celui-là même que je n’étais pas parvenue à maîtriser cette fois là. Regardant Shirahime dans les yeux, je me dis qu’elle n’avait pas le regard d’une personne qui allait flancher comme ça. Comme lui. Et pourtant…

Malgré cette ultime réserve, je ferma les paupières. Au fond de moi, j’appelais celle qui était restée longtemps ma seule alliée. Et attentive à mon attention, cette dernière en viendrait à jouer, invisible, une mélodie pincée de nature à briser cette prison que j’avais fini par construire autour de moi. Une prison qui avait cessé d’être réelle. Une prison qui avait pourtant survécu dans mon esprit. Et le processus serait bien naturellement le plus afflictif, accélérant mon battement cardiaque, tendant mes muscles au point de créer quelques lésions internes. Mais peu importe, car des décennies de contenance allaient pouvoir se relâcher pour un temps fugace.

À nouveau, je me précipitais vers ma vis-à-vis avec une vélocité plus brutale. Je la dépassais pour l’attraper dans mes fils. Non plus pour l’entraver comme je l’avais fait jusqu’à maintenant par moi-même, mais pour faire couler le sang au mouvement sec qui me voyait tirer sur la corde. Ce faisant, j’allais m’engager dans une danse sauvage de laquelle je tuais ma raison, uniquement commandée par l’instinct. J’étais retraversée de cette expérience de laquelle je devenais l’esclave de pulsions meurtrières, à l’instar d’un animal repoussé dans ses derniers retranchements. Dans ce temps, plutôt que la franchise brutale de Shirahime qui voyait écraser ses ennemis d’un coup puissant, je révélais un acharnement oppressant qui ne ménageait aucune pause, faisant se succéder les frappes, les projections ainsi que les pièges de l’environnement.

J’étais portée par une énergie destructrice qui me rendait aveugle au mal que j’assénais. Et ainsi dégagée de ma lucidité, j’espérais qu’en revenant à moi, ma partenaire se soit tout de même assez protégée.

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Sam 8 Oct 2022 - 2:20 - lose each weakness that remains (shiori)

Tu n’y es pas allée de main morte. Et peut-être aussi que tu y es allée trop fort. Tu ne sais pas trop. L’objectif était simple : de la secouer suffisamment pour qu’elle se réveille. Pour qu’elle sorte de cette torpeur dans laquelle elle semblait plongée depuis le début de votre affrontement. Tu attends donc, lorsqu’elle s’écrase au sol. Tu attends avec une certaine nervosité qu’elle se relève, jusqu’à ce qu’un soupir de soulagement s’échappe de tes lèvres lorsque tu peux enfin la voir bouger.

Alors tu l’invites. L’invites à venir te faire payer. Les bras écartés, un sourire sur les lèvres, tu lui dis de cesser de s’en prendre à ses pauvres mains, blessées par les cordes de son instrument, pour que tu sois celle à prendre les coups. Tu veux la voir se réveiller. S’exprimer. N’était-ce pas là l’objectif de cette rencontre ? Un combat entre vous deux pour que personne d’autre n’ait à en souffrir.

Pour que vous n’ayez aucun problème pour ces émotions refoulées.

- Ah bah ça va. Un rire s’échappant de tes lèvres. - Tu fais encore preuve d’humour, c’est que tout doit bien aller. Alors que pourtant tu n’es pas aveugle. Tu vois ses blessures. Celles que tu as causé. Son bras qui prend de drôles de couleur. Son corps qui penche un peu sur un côté. Mais elle se tient encore debout. Et elle est capable de quelques jeux de mots presque bien trouvés. C’est donc qu’elle a encore à t’offrir. Encore de l’énergie pour te rendre ce que tu viens de lui infliger. Alors tu attends.

Tu attends sans bouger.
Sans même chercher à te défendre.

Tu attends tandis que tu la vois fondre sur toi. Des gestes plus rapides. Plus vifs. Les cordes qui reviennent s’emmêler autour de toi, qui t’attrapent pour te prendre au piège. À la différence que cette fois-ci, tu peux sentir ces mêmes cordes mordre ta peau. La trancher. S’enfoncer dans ta chaire. Et tu grimaces, lorsque ça se fait. Tu serres de la mâchoire, lorsqu’elle insiste. Elle tire sur ses cordes et tu fermes les yeux. Tu fermes les yeux pour mieux encaisser. Pour te concentrer sur cette douleur bien réelle qui résonne dans tout ton corps. Te concentrer sur ces marques qui s’ajoutent à celles déjà tracées sur ton corps.

- Tch. Même si elle a été ralentie dans ses gestes, ça ne l’a pas empêché de bien t’attraper. De bien te blesser, surtout. Et déjà que tu commences à fatiguer, tu réalises qu’il va t’être d’autant plus difficile de continuer avec tout ce sang qui vient maculer ton kimono déchiré à de nombreux endroits. - Tu vois, quand tu t’y mets. Quelques larmes ayant perlé dans le coin de tes yeux alors que tu t’efforçais de ne pas exprimer ta douleur.

Tu ne voudrais quand même pas qu’elle s’en veuille.

- Alors comment tu te sens ? La pression tombe autour de toi, cessant d’alimenter en énergie ce pouvoir emprunté à ton Zanpakutō. Tout ce que tu gardes, c’est ce marteau dans tes mains, que tu soulèves rapidement tout en pivotant sur toi-même. Très rapidement pour prendre ton élan.

- Mieux ?
Et tu frappes de nouveau. Et encore. D'un enchaînement vif suivant un tour sur toi-même.

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Sam 8 Oct 2022 - 3:25 - lose each weakness that remains (shiori)

Je frappais. Je ne prêtais plus attention à rien d’autre. J’étais une boule de rage. Or, en face, je ressentais mon contraire. Aucune colère. Toujours, de la bienveillance. Comme si cela faisait du bien à Shirahime d’accueillir ma violence. Comme si ça la rassurait. De constater que je n’étais au fond pas très différente d’elle. Qu’elle n’était pas seule, en bout de ligne, à couver dans le creux de ses tripes une violence sans égale. Pourtant, à cet instant, je pouvais à mon tour être perturbée par les ouvertures que me laissait ma partenaire.

Elle me rappelait lui. Et le réalisant, je ne pouvais m’empêcher de relâcher cette énergie que je me découvrais. Néanmoins, comprenait-elle que son choix n’alimentait que plus l’élan de désespoir animant mes gestes ? Intérieurement, je voulus lui hurler de ne pas renoncer. De ne pas céder pour une affection dangereuse. De ne pas consentir au poison que j’incarnais. Elle me questionnait. Me demandait comment je me sentais. Des paroles qui faisaient encore écho aux siennes.

Alors, je serais presque surprise par une riposte soudaine. Sur le fil, je me servis de ma dernière main valide pour pincer une corde à même de susciter un sifflement dans la tête de la balafrée. De là, devrait se déclencher une confusion dans ses sens. Je mariais ce tour à des talents qui avaient toujours fait parti de moi. M’effacer. Laisser traîner derrière moi l’empreinte de ma signature spirituelle. Si bien, que je l’esquivais en donnant l’illusion que j’encaissais le coup, me saignant de sorte à convaincre l’imagination de mon adversaire. Toutefois, si cela réussit à éviter le gros de l’attaque, je n’étais pas laissée indemne pour autant, quand bien même Miyatsuki m’aidait à absorber l’impact des cordes qu’elle disséminait dans l’environnement. À cet instant, j’eus un regard pour mon opposante.

– Comme une évadée en sursis.

Car n’était-ce pas ce que nous étions, au final ? Une parole qui tranchait avec les quelques traits d’humour que j’avais pu lâcher plus tôt. Conduite jusque cet état, je me retrouvais à délivrer des pensées éloquentes sur ce qui pouvait me travailler depuis des années.

– Comme une meurtrière.

Je portais pour moi une culpabilité qui ne me quitterait jamais. Et si je m’étais montrée craintive au commencement de ce combat, je semblais de plus en plus emportée dans mon élan, comme une droguée. Aussi, continuais-je de frapper en même temps que je l’étais. Cette fois, seulement, je faisais attention à surtout m’armer de mes poings. Pour que dans mon emportement, je ne dépasse pas cette même limite.

Je ne voulais pas la tuer. Comme je n’avais pas voulu le tuer. Pourtant, il était mort. Aussi souhaitais-je que cette amie, elle, ne meurt pas. Encore fallait-il pour cela que je connaisse ses limites. Ces dernières n’allaient probablement pas tarder à se révéler.

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Sam 8 Oct 2022 - 4:14 - lose each weakness that remains (shiori)

Tu lui poses la question sans lui laisser le temps de répondre. Tu lui demandes comment elle se sent, après s’être déchaînée de la sorte, les entailles sur ton corps comme tableau sur lequel elle exprimait son art, sans pour autant attendre sa réponse avant de frapper à ton tour. Une fois. Tu balances ton marteau comme s’il ne pesait rien. Puis une autre fois, tandis que tu tournes sur toi-même, prends de l’élan pour frapper de nouveau, tentant de passer outre ses défenses, de briser ces cordes qui ralentissent tes mouvements et font perdre de la force à l’impact.

Une évadée en sursis. C’est ce qu’elle te dit. Une meurtrière. Il est aisé de comprendre pourquoi. Aisé pour toi en qui elle a suffisamment eu confiance pour raconter l’histoire. Celle qui l’a amené jusqu’ici. Toujours vivante, certes. Mais sans doute terriblement seule, avec sur les mains le sang de ceux qui comptaient tant à ses yeux.

- Heureusement que tu n’es pas que ça. Ce serait dommage qu’elle ne soit que ça. Alors que, de tout ce que tu as pu voir d’elle, elle a tellement plus à offrir que ce sang sur ces mains. Et tu ne parles pas du jeu auquel elle joue, au quotidien, dans ces couloirs de cette division de laquelle elle te semble prisonnière. Pas le temps cependant de trop y penser. À elle. À ce qu’il peut bien se passer dans sa tête, derrière ces prunelles qu’elle pose sur toi. Car si tu as accepté le premier assaut sans même chercher à t’en soustraire, cette fois-ci, tu ne pourras pas faire la même. Et ce, même si tu sens ton énergie filer entre tes doigts, dangereusement éprouvée depuis le début de cet affrontement.

Tu t’assures d’être plus légère sur tes pieds. Tu fléchis le genou et te repousse toi-même vers l’arrière, cherchant à t’éloigner de ton adversaire. Or, tu ne vas pas assez loin. Le geste pas assez rapide. Car elle-même est plus rapide. Suffisamment pour te rattraper. Pour que tu sentes sont poing t’envoyer contre le sol. Le souffle te manque, tandis que tu roules une fois ou deux sur toi-même, avant de t’immobiliser. Et elle fond sur toi et tu tentes alors de lever les bras devant toi. Tu sais accueillir la douleur. Elle fait partie de ton quotidien depuis longtemps, désormais. Elle hante tes nuits.

Cependant, tu n’as toujours pas quelconque envie de mort.

Alors tu tentes de bloquer ses coups autant que tu le peux, alors que tu sens ton énergie défaillir. Ton propre corps te faire défaut. - P’tain t’es forte. Qui s’articule difficilement, t’étouffant presque avec le sang que tu peux goûter dans ta bouche. - Pas surprenant que tu sois vice-capitaine. Ta vision se trouble. Tout se déforme avant que plus rien ne soit visible et que le noir envahisse ta vue.

Avant que tu ne sombres dans un sommeil forcé.
Pas que ça te fasse de tort, à voir ton état.

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Dim 9 Oct 2022 - 15:39 - lose each weakness that remains (shiori)

Une nouvelle fois, je m’étais laissée aveugler par mes émotions. Si je les avais toujours retenues, c’était bien parce que j’en avais pris conscience. Qu’en vérité, je ne contrôlais rien. Et lorsque je vis Shirahime s’effondrer au sol, je sentis qu’elle avait dépassé ses limites depuis fort longtemps. Des signes que je n’avais pas vu. Et à la pensée que j’aurais dû m’arrêter bien plus tôt, une vive panique me saisit sur l’instant. Aussi, me précipitais-je vers ma partenaire, alors totalement sourde aux douleurs qui ne représentaient plus rien, momentanément.

– Shirahime ? Réveilles toi ! Shirahime ! Non… Non… S’il te plaît… Je suis désolée… Réveilles-toi !

Répétais-je la voix empreinte de sanglots et les prunelles humides. Ainsi perturbée, ce fut avec du retard que me vint l’initiative de prendre son pouls avec une angoisse de nature à me nouer la gorge, tremblante. Les secondes à suivre me seraient alors sempiternelles. Après tout, s’il était un événement qui achèverait de me briser, cela serait de répéter cette scène qui m’avait déjà dévastée cette fois là.

Dans un flottement de silence, j’eus un profond soulagement de constater qu’elle vivait toujours. Malgré tout, je n’étais pas encore pleinement confiante sur l’évolution de son état. Pour cette raison, irais-je la porter sur mon dos quand bien même, l’affliction trouva ici la parfaite fenêtre pour menacer la bonne tenue de mes appuis. Moi-même, j’étais à bout de souffle. Mon corps me hurlait de cesser tout effort pour la dîme prélevée à l’issue de mes dépassements. Avec moi, j’avais embarqué les deux sacs que nous avions amenés ainsi que son Zanpakutoh.

Seulement, je prenais le parti d’ignorer tout ça. J’avançais péniblement vers un abri qui empêcherait une pluie inopportune de nous surprendre et glacer plus Shirahime qu’elle ne l’était déjà. Arrivées à l’entrée d’une cavité, je la posais à l’intérieur. Ce faisant, je cherchais aux alentours du bois sec que je pouvais allumer dans un feu pour chauffer plus rapidement la grotte où nous nous trouvions, sans perdre la vision sur la lueur de la lune qui nous zieutait au loin. Et enfin, j’attrapais une à une les mains de la balafrée que je frottais entre les miennes pour les réchauffer plus rapidement.

C’était dans le même temps une bonne occasion pour mieux évaluer la gravité de ses blessures. À cet instant, je culpabilisais. J’étais allée trop loin. Beaucoup trop loin. Et cela, je ne partais pas pour me le pardonner. Cependant, moi-même, je sentais les fourmillements engourdir mes articulations, les picotements mordre mes blessures, la fatigue écraser mon esprit. La vision trouble, je m’efforçais de rester éveillée. Hélas, bientôt, j’échouais à cela. Aussi, m’endormais-je près de mon amie, inconsciente du temps où nous demeurerions dans cet état. À mon retour, je me ferai taper sur les doigts. Mais ce souci ne représentait qu’une vétille à côté de cette inquiétude viscérale.

Je ne voulais pas la perdre.

Et le temps filant, peut-être l’espace d’une nuit et d’une journée, alors que j’émergeais d’un sommeil profond, je demeurais dans un état de demi-endormissement. Nous étions en fin de soirée. Le feu s’affaiblissait de plus en plus. J’avais faim et je commençais à avoir froid. Pour un peu, j’étais rappelée à des souvenirs lointains de quand je l’avais rencontré. À ces songes, je me tournais légèrement vers la balafrée toujours endormie. Reprenant sa main entre les miennes, je sentis qu’elle vivait toujours. Aussi, les gardais-je ainsi. Pour que de glaciale, au moins, elle ressente quelque chose de chaleureux.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Dim 9 Oct 2022 - 16:00 - lose each weakness that remains (shiori)

Tu ne sais pas combien de temps est-ce que tu es restée endormie. Tout ce que tu sais, c’est qu’il y a cette douce chaleur. Que quelqu’un tient tes mains. Attend ton réveil ? Tu ne saurais trop dire. Tu essaies alors d’ouvrir les yeux, une grimace se dessinant sur tes traits tandis que tu essaies de bouger un peu.

Ah, c’est donc ça.
Un sommeil forcé par la douleur.

Est-ce que t’en as encore trop fait ? De toute évidence. Et il t’est difficile de savoir où est-ce que tu es. Ce qu’il s’est passé. L’esprit encore brouillé, tu t’efforces de lever tes paupières et de poser tes prunelles vairons sur la silhouette encore un peu floue qui se dessine face à toi. Tu clignes des yeux à quelques reprises, comme pour chasser ce voile s’étant étendu par-dessus ta vision, parvenant ainsi à définir les traits de celle tenant tes mains dans les tiennes. Shiori. Et c’est dès lors que tu aperçois son visage, l’expression inquiète sur tes traits, que les souvenirs te reviennent des derniers événements qui t’ont mené à cette exacte situation.

- J’ai dormi longtemps ? La voix un peu enrouée, tandis que tu te redresses. Tout ton corps te fait mal, mais de façon différente que la dernière fois où tu as débarqué chez elle sans prévenir. Tu ne penses pas avoir d’os brisés. Seulement de nombreuses entailles qui te rappellent leur existence dès que tu essaies de bouger ne serait-ce qu’un peu. Certaines plus profondes que d’autres, aussi. Ta tenue est maculée de sang, ta peau aussi, et tu ne peux que vaguement constater les dégâts sans vraiment t’y attarder.

Tu préfères adresser un sourire rassurant à celle qui se tient face à toi, pouvant apercevoir l’obscurité au-delà de la cavité dans laquelle vous vous trouvez désormais. Et t’as aucune idée de comment t’es arrivée ici, suspectant que ton amie y soit pour quelque chose. - Tu vas bien ? Tu es désormais assise, te penchant vers elle, cherchant des traces de blessure. - Je sais que je n’ai pas ménagé mes coups. Tu dis ça alors que tu es celle à s’être effondrée au sol.

Ce n’est pas comme si c’était la première fois, te concernant.

- T’as faim ? Une nouvelle question, tandis que tu cherches ton sac du regard. - Parce que moi j’ai faim. Tu ne parles même pas de tes propres blessures. Remplaces la légère grimace qui s’est dessinée sur tes traits pour ne garder qu’un sourire. Elle n’a pas besoin de s’inquiéter pour toi, pas besoin non plus de s’en vouloir pour ton état. T’es encore en vie, et c’est tout ce qui t’importe vraiment. Tout ce qui devrait lui importer aussi. - Mais je propose que tu sortes aussi l’alcool. Pour noyer le goût. Et t’es pas certaines de si tu parles de noyer le goût des nattos avec l’alcool ou l’inverse. Peut-être un peu des deux.

Noyer la douleur, aussi.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Dim 9 Oct 2022 - 17:37 - lose each weakness that remains (shiori)

Lorsque je jetais une œillade sur mes mains, je pus relever que l’un deux prenait une teinte presque bleutée. Depuis que le combat s’était terminé, je n’avais pas ménagé mes blessures. Ma respiration elle-même se faisait difficile, me prenant de quelques toussotements ne nature à endolorir mes côtes. Mais cela ne recouvra aucune espèce d’importance quand je vis les traits de Shirahime s’animer d’une lueur de vie renouvelée. Intérieurement, j’étais euphorique. Mais mon état ne permettait guère vraiment de le traduire autrement que par l’éclat subtile de mes yeux.

– Je ne saurais dire… Moi-même, il se peut que j’ai craqué.

Comme mes os, s’il fallait aller au bout de la métaphore. Dans tous les cas, je veillais à me redresser en même temps, attentive aux faux semblants que mon interlocutrice pouvait me servir. Elle pouvait prétendre aller mieux, j’étais la mieux placée pour savoir à quel point sa vie avait pu être menacée. Enfin, je me rassurais de la voir moins pâle qu’avant. Et son sourire n’en venait que plus balayer la profondeur de ses lacérations. Comme si elle n’était pas suffisamment balafrée comme ça… Au moins, cela lissait un peu les mauvais sentiments qu’elle plaçait jusqu’à maintenant sur ses cicatrices. Une forme de relativisation bien impuissante à effacer ma honte que je dissimulais autant que possible.

– Oh… En effet, tu n’y es pas allée de main morte… Mais quand je te regarde, je me dis qu’au final, tu as été bien douce.

Répondais-je avec un air mi-amusé, mi-coupable. À cette fin, je tenais mon bras invalide. Puis, il y avait ces nombreux hématomes parsemant mon corps. Enfin, au stade où nous étions toutes les deux, c’était presque là qu’un détail. Ça traduisait bien la violence qui avait pu marquer notre affrontement. À sa question, j’irais me lever pour chercher les sacs que nous avions emportés. J’en sortais le natto ainsi que les bouteilles. De bouteilles, j’en gardais une et lui laissait une autre. À ce compte là, autant ne plus trop s’attarder sur de vaines manières. Sauf peut-être pour le natto que je veillais à servir pour nous deux avec les baguettes d’usage.

Incapable de tenir mon bol, je le tenais sur mes mollets depuis ma position en tailleur. De mon autre main, je maniais difficilement mes baguettes. Difficile de ne rien faire tomber ainsi.

– Franchement, tu aurais pu choisir quelque chose de plus facile à manger…

Un reproche qui n’en était pas vraiment un, même si je renonçais une première fois à goûter sa spécialité après en avoir fait tomber un peu sur le côté. Pour commencer, je lui tendrais ma bouteille pour que nous trinquions.

–Fais attention, ça risque de brûler un peu !

Ce qui ne serait pas un mal, au fond. Le feu que j’avais allumé était à présent presque éteint. Nous étions simplement éclairés par la lumière lunaire. Il faisait froid. Et boire une première gorgée me fit autant de mal que de bien. La regardant, j’eus une réflexion.

– J’y ai songé plus tôt, mais cette situation… ça me rend nostalgique, un peu.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Dim 9 Oct 2022 - 20:58 - lose each weakness that remains (shiori)

Aucune idée du temps que vous aviez toutes les deux passées ici. Sans doute plus que ce que tu avais prévu initialement, toutefois, tu n’y vois pas vraiment de problème. Et à voir l’obscurité environnante, tu te dis qu’il ne sert à rien de vous presser. Après tout, vous êtes déjà ici depuis trop longtemps, sans doute quelques heures déjà, alors qu’est-ce que ce serait, quelques heures de plus ou de moins ? Tu sais aussi que mieux vaut ne pas trop tarder, ne serait-ce que pour prendre soin de vos blessures respectives…

Mais ça peut bien attendre un peu.
D’abord, tu as faim.

- Pourtant je te promets que je n’ai pas essayé de te ménager. Le tout avec un sourire amusé, laissant même entendre un faible rire. - J’avais juste pas pensé que ça ferait si mal, lorsque je t’ai demandé de frapper. Et pourtant, il n’y a aucune accusation dans ta voix. Tu ne lui en veux pas du tout. Même que, à voir ton expression, on pourrait te croire assez satisfaite des derniers événements. De l’avoir forcée hors de sa coquille. L’avoir repoussé dans ses derniers retranchements. Et c’est sans doute un peu le cas. De lui avoir permis d’exprimer ce qu’elle garde caché au plus profond d’elle-même. D’exprimer ce qu’elle ne peut montrer aux autres. Alors tant mieux, que tu te dis. Pour ta part, tu t’en remettras, de ces quelques blessures.

Tu l’observes alors qu’elle va s’emparer de vos sacs, préparant ainsi vos bols avant de sortir les bouteilles. Une chacune. Tu es surprise. Pas une désagréable surprise… Mais une surprise tout de même. - Je vois quand tu avais de grands projets pour ce soir. Toujours en riant, attrapant tes baguettes pour commencer à manger. - Tu veux que je t’aide ? Le sourire joueur, teinté d’une douce moquerie, alors qu’elle abandonne ses baguettes pour prendre sa bouteille.

- À ta victoire. Lorsque tu lèves la bouteille dans sa direction avant d’en prendre une grande gorgée. C’est toujours aussi mauvais, mais tu ne peux pas nier que ça te fait du bien. Que ça vient te réchauffer un peu. T’engourdir.

Puis tu portes à tes lèvres tes baguettes, ne pouvant que sourire face à ce qui compose votre repas à l’heure actuelle.

Tu prends une autre gorgée avant de lui adresser un regard curieux. - Nostalgique de quoi ? Curieuse de savoir ce à quoi elle fait référence. Ce que lui rappelle ce petit moment de tranquillité, avec la température qui commence à descendre et vos bouteilles d’alcool entre vos mains, loin de toute âme qui vive. Loin de toutes vos responsabilités. De tous vos problèmes. Que vous deux et un bol de nattos à l’odeur aussi horrible que forte et un alcool lui aussi au goût aussi horrible que fort.

Et étrangement ?
Tu n’as pas besoin de plus.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Dim 9 Oct 2022 - 22:51 - lose each weakness that remains (shiori)

Je ne doutais pas qu’elle se soit abstenue de se retenir. Ça faisait un mal de chien de juste bouger un muscle. Mais dans le même temps, ça me faisait du bien. Ça me remettait les idées en place. Ça me forçait de prêter de l’attention à l’instant. Jusqu’à présent, j’avais toujours eu l’impression que le temps me glissait des doigts, impalpable. Seulement, j’aurais aimé que ce ne soit que moi, égoïstement. Je n’appréciais pas de blesser. Je n’appréciais pas de dominer. Je n’appréciais pas de leur donner raison. Car s’ils me surveillaient, c’est parce qu’ils craignaient que je sois instable. Et s’ils m’avaient vu aujourd’hui, il ne faisait aucun doute qu’ils seraient confirmés dans leurs craintes. Je pouvais donner l’apparence d’un outil docile, à la fin, je n’étais qu’une bombe à retardement. Précisément ce que Nozomi soupçonnait de moi.

Mais heureusement, nous nous étions battues loin du Gotei 13. Nous nous étions assurées qu’aucun témoin ne vienne assister à cette scène. Ce moment nous appartenait. Et personne ne viendrait nous l’enlever. Pour cette raison, justement, j’avais vu grand. J’avais anticipé que nous ne nous contenterions pas de quelques verres. Même si avec le recul, je me disais que du matériel médical n’aurait pas fait de mal. Je m’étonnais à ce titre d’avoir à ce point manqué de clairvoyance. Rien qu’une cuillère, à cet instant, m’aurait été salvateur pour épargner mon air ridicule tandis que j’essayais de goûter ce natto. De quoi amuser mon interlocutrice qui ne manquait pas l’occasion de me taquiner. Levant un regard vers elle, faussement vexée, je trouvais une solution auquel une personne éduquée n’aurait jamais songé.

– J’ai toujours su me débrouiller, ne t’en fais pas !

Disais-je en posant les baguettes sur le côté et en me servant dans mon bol à la main. Ce faisant, je réveillais les plaies à mes doigts qui n’avaient certainement pas fini de cicatriser. De quoi me faire grimacer un peu. Mais ça de côté, je m’accommodais bien de mêler le gras de ce plat à la crasse sur mes mains pour découvrir la saveur odieuse de ce natto.

– Je dois te féliciter, Shirahime, c’est délicieusement dégueulasse !

D’un rire abrégé par la vive douleur suscitée via la contraction de mes côtes, je me disais de toute manière que je lui avais bien rendu la pareille avec mon alcool bon marché. Nous avions trinqué ensemble. Et j’aurais aimé que nous célébrions autre chose qu’un résultat qui me gênait plus qu’autre chose.

– Tu ne m’avais pas menti ! Et je dois te dire que je suis comblée !

Prenant de nouvelles gorgées pour ponctuer le repas, j’avais sur mes traits ce regard dans le goût de la dernière interrogation que me posa mon amie. Introspective, la hâte que j’avais eu à prendre mes premières gorgées de Saké agitaient déjà le flux de mes pensées. J’avais ici l’excuse d’être suffisamment affaiblie pour me laisser aller plus facilement à ces errances artificielles.

– Ici, je me sens plus chez moi que là-bas. C’est dans ce genre d’endroit que j’ai grandi. Nous étions de jeunes mauvaises herbes. Un peu d’eau, et nous grandissions. Peu importe le nombre de fois où on se faisait piétiner. Puis, il y a eu cet homme qui nous a placé dans un pot et s’est occupé de nous comme si nous étions des plantes méritant cette attention. Au début, c’était un peu étrange. Et quand nous avons montré nos premières fleurs, nous étions les premiers surpris. C’était comme de vivre un rêve.

Le sourire aux lèvres, je me prenais de me remémorer des scènes sans réfléchir à ce qui était advenu. Je connaissais mes origines modestes. Et si je pouvais dorénavant prêter le change devant des nobles, je n’allais pas abandonner mes racines comme ça. Pour un peu, j’étais heureuse de pouvoir le partager. Comme si ce que je pensais disparu pouvait exister de nouveau en le partageant à Shirahime.

– Et toi, tu te sens comment ?

Le regard venant chercher celui de la balafrée, je me réjouissais de la voir ainsi libérée. Rien à voir avec le jour où nous nous étions rencontrées.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Lun 10 Oct 2022 - 21:53 - lose each weakness that remains (shiori)

Pour toi comme pour elle, la tâche de manger s’avère plus difficile que prévu. Pour ta part car tu as de nombreuses entailles sur le corps, venant ainsi rendre difficile quelconque mouvement que tu pourrais vouloir faire, de son côté il s’agit surtout d’un bras désormais invalide faute d’un coup un peu trop violent de ta part. Tu ne peux que te moquer gentiment d’elle, en la voyant faire, tout en ayant parfaitement conscience que tu es la responsable de son état. - Digne de la haute gastronomie du Seireitei, non ? En pouffant un peu de rire tandis que le goût salé de votre repas se mêle à celui plus amer de l’alcool.

Rire aussi vous est difficile à toutes les deux mais ça ne vous empêche pas de le faire, malgré la douleur qui en suit. Il serait dommage de gâcher un aussi bon moment par quelques petites blessures qui, d’ici peu, n’auraient plus aucune importance. Bon, elles sont peut-être plus que petites, vos blessures, et demanderaient sans doute l’attention immédiate des spécialistes de la quatrième division, mais, pour ce faire, il vous faudrait rentrer maintenant.

Et tu n’as pas envie de ça.
Tu as envie de continuer de profiter de ce petit moment de tranquillité.

Ce petit moment partagé qu’entre vous deux, alors qu’elle s’ouvre un peu plus à toi. Alors qu’elle aborde avec une certaine nostalgie la vie qu’elle a mené avant que tout ne vole en éclat. Tu réponds à son sourire avec douceur, continuant de boire sans trop te soucier de modérer, sachant déjà que tu ne comptais pas finir cette soirée sobre.

Puis tu prends le temps de réfléchir à la question qu’elle te retourne. Comment est-ce que tu te sens ? Bien, que tu pourrais répondre. Sereine. Ce qui est rare comme sentiment, chez toi. Tu n’es pas habituée au calme. N’as pas l’habitude d’être aussi confortable en compagnie de quelqu’un. - Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de m’habituer à ma nouvelle condition. D’âme, je parle. Je suis arrivée ici et la seule chose dont je me souviens encore, c’est d’à quel point j’étais affamée. Tu prends une autre gorgée de ta bouteille, légère grimace passant sur ton visage tandis que l’alcool pique ta gorge. - J’ai rapidement été remarquée et on m’a recruté pour que je rejoigne l’Académie. Puis on m’a enfermé avant que je puisse graduer.

Ton regard se perd un peu tandis que tu essaies de te rappeler cette époque. Celle d’avant ton emprisonnement. Les quelques brèves années de liberté que tu as connu. - ’Fin, ce que je veux dire par là c’est que... Je ne me suis jamais vraiment rapprochée des autres ? À l’époque j’allais pas très bien, beaucoup de cauchemars, de crises de panique, et j’ai dû apprendre à gérer tout ça alors que je savais même pas pourquoi ça m’arrivait. Tu observes les marques sur ton corps. Les plus anciennes. - Et depuis que je suis sortie de prison... Tu hausses des épaules. - J’ai pas vraiment fait l’effort ? Ce n’est pas comme si les autres l’avaient fait, l’effort.

L’effort de te comprendre.
Sauf elle.

- Donc c’est agréable. C’est confortable. Que tu lui dis finalement avec le sourire, prenant une bouchée de natto puis une gorgée d’alcool. - De pouvoir partager un repas délicieusement horrible en compagnie de quelqu’un. De pouvoir partager un moment agréable en bonne compagnie, sans prétention. Sans crainte de jugement.

Avoir l’occasion d’être toi-même.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Lun 10 Oct 2022 - 23:39 - lose each weakness that remains (shiori)

Avec ça, oui, nous pouvions prétendre à nous mêler au gratin de la Soul Society. Il semblait évident que nous maîtrisions suffisamment la bienséance pour épater les plus éminentes familles de la haute noblesse. Si on devait y mettre un pied, alors ils trouveraient une excellente raison de nous remettre au fer. Au moins, ainsi, Shirahime saurait pourquoi elle avait été enfermée. Dans tous les cas, je partageais avec elle ce rire qui me torturait les poumons. Mais peu importe puisque bientôt, l’alcool viendrait anesthésier la douleur.

Ce qui justifiait qu’en toile de fond de cette conversation, je prenne quelques rasades de ce saké que j’avais amené. Le parfait accompagnement pour accueillir les pensées que m’adressait mon interlocutrice. Plus introvertie, j’explorais le cheminement qu’elle eut en arrivant ici. Je n’avais pas souhaité tourné ma question vers ses origines, précisément pour ne pas la tourmenter gratuitement. Mais puisqu’elle abordait le sujet de son initiative, je lui prêterais l’oreille. Après tout, mes propres confessions avaient conduit à ça. Il me fallait bien l’admettre.

En outre, ses premières expériences se rapprochaient des miennes. Elle était arrivée dans ce monde affamée. La différence avec moi ? J’étais née ici, d’évidence abandonnée par des parents qui n’avaient pas voulu prendre leurs responsabilités sur mon existence. Parce que je ne les avais jamais connu, je ne ressentais pas de souffrance particulière à leur absence. Après tout, ils l’avaient toujours été. Alors pourquoi m’en plaindre ?

La suite, eh bien, je la connaissais un peu. Une invitation qui s’était soldée en injustice. Comment ne pas éprouver l’amertume à la suite de ce bris de confiance ? De cette trahison, il en était ressorti un manque. Elle ne connut jamais de relations vraiment amicales. Seule. Forcée de ruminer dans son coin ses émotions bouillantes. La balafrée ne possédait alors rien pour évacuer son mal. Et bien naturellement, elle en avait profondément souffert. Personne ne s’en était soucié. En conséquence, elle avait renoncé à persévérer, aller vers les autres. Car personne n’avait fait l’effort d’aller vers elle. Jusqu’à maintenant.

Lorsqu’elle me traduit qu’un changement survenu à ma rencontre, j’étais heureuse. Et pour dire les choses, je partageais ce sentiment.

– Je ressens la même chose !

Par là, je cherchais à la rassurer. Elle n’était plus seule. À l’avenir, elle pourrait compter sur moi. Et je savais que ce serait réciproque. Une accessibilité désintéressée. En effet, à nous rapprocher, nous avions tout à perdre. Et pourtant, nous continuions toutes deux sur cette voie dangereuse.

– Je te souhaite à présent de rattraper le temps perdu, Shirahime.

Lui souhaitais-je sincèrement. Nul ambage dans mon regard. Avec elle, je n’avais plus de raison de me cacher. Je lui avais déjà avoué de nombreux secrets qu’aucun autre ne connaissait. Le bol terminé, je le posais sur le côté, me penchant légèrement derrière en me soutenant de mon seul bras valide. Mes yeux naviguaient dans le lointain.

– Tu as dû le remarquer en t’installant quelques jours chez moi, j’aime la musique. Enfin… je suis un peu idiote. Tu as bien été forcée de le remarquer, dans notre combat. Cela dit, j’aimerais un jour te jouer un morceau. Cette fois, sans risquer de te tuer.

Cette perspective m’avait effrayé. Cela se sentait dans la tonalité de ma voix. Je m’en voulais encore de n’avoir pas su m’arrêter plus tôt. Mes derniers coups auraient pu l’effacer de ce monde. On ne pouvait en dire autant de mon adversaire d’alors. Certes, elle n’avait pas fait semblant de me frapper. Mais je n’avais senti à aucun moment une menace mortelle peser sur ma vie. En cela, je n’avais pas été juste.

– Dans ce combat, j’ai échoué à me contenir. J’aurais dû me stopper bien plus tôt. Je ne me le serais jamais pardonnée si tu n’avais pas survécu... J’imagine que je dois me réjouir que tu aies la peau dure.

Une plaisanterie qui cachait mal la culpabilité tapie derrière mes mots. Arrivée aux portes de l’ivresse, il était peu de choses que je sentais utile de garder pour moi.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Mar 11 Oct 2022 - 0:58 - lose each weakness that remains (shiori)

Tu trouves ça agréable, cette légèreté que tu ressens en sa compagnie. Cette tranquillité d’esprit à laquelle tu as droit en cet instant présent, un peu de calme dans la tempête qui fait souvent rage dans ta tête. Ça te fait du bien. Ça te permet de faire connaître une partie de toi un peu plus posée. Un peu plus calme. Parce que tu n’as pas besoin de te battre pour exister. Pas besoin de te battre pour cette liberté à laquelle tu te raccroches désespérément. Et ça te fait sourire, lorsqu’elle te partage que c’est la même pour elle.

Qu’elle aussi ressent la même chose.
Sans doute en avait-elle tout autant besoin que toi.

- Merci. Avec un sourire sincère tandis que tu déposes ton bol désormais vide à côté de toi. Puis tu te redresses de sorte à t’asseoir et t’appuyer sur le mur derrière toi, un genou relevé sur lequel tu laisses tomber ton bras. De l’autre main, tu amènes ta bouteille à tes lèvres, observant ton interlocutrice alors qu’elle semble réfléchir.

- Ah. Une mine faussement déçue de dessiner sur tes traits. - Pourtant j’ai bien aimé la menace. Ça a ajouté quelque chose… D’intense ? Au morceau. Avec toujours ce sourire léger, cherchant à dédramatiser la situation tandis que tu peux entendre la culpabilité dans sa voix. Tu ne veux pas qu’elle s’en veuille pour le combat que vous aviez mené. Tu ne veux pas qu’elle s’en veuille pour les blessures qu’elle t’a infligées. Après tout, n’es-tu pas celle qui l’a incité à perdre le contrôle ? À cesser de se préserver, de te préserver, pour simplement agir sans réfléchir ? Il serait alors hypocrite de ta part que de lui en vouloir pour tout ça, surtout qu’au final, il ne s’agit-là que de quelques égratignures.

Tu secoues doucement la tête, toujours avec ce sourire rassurant sur les lèvres. - Je t’ai encouragé à le faire. Je l’ai fait parce que je savais que j’étais en mesure de l’encaisser. Bon, tu l’as peut-être moins bien encaissée que ce que tu avais prévu en premier lieu, mais, au final, t’as survécu et c’est tout ce qui t’importe. Tout ce qu’il y a d’important. - Arrêtes de t’en vouloir. L’idée c’était de t’aider, de t’alléger un peu l’esprit, que tu puisses faire ce que tu n’as pas le droit de faire lorsque tout le monde te regarde. Et c’est à ton tour, d’exprimer un peu de culpabilité que tu noies avec une autre gorgée d’alcool.

- Pas que tu t’en veuilles et que tu te prennes la tête avec tout ça. Toujours avec ce sourire pour lui signifier que toi, tu ne lui en veux pas. Elle t’a surpris, certes. Mais une surprise agréable. Aucun doute qu’elle saurait se défendre si sa vie venait à être menacée. Ce qui est une bonne chose que tu te dis. Que malgré la peur. Malgré les souvenirs du passé. Elle a encore ce qu’il lui faut pour tenir une arme et la lever.

- Alors voilà, arrêtes de faire la tête. Tu appuies ta tête contre le mur derrière toi, observant au-dessus de toi quelques instants, semblant à ton tour réfléchir. Puis, ton regard se pose à l’arme qui est déposée à côté de toi, cette dernière ayant repris sa force originale lorsque tu as perdu connaissance. - Je n’ai jamais vraiment perdu de gens m’étant chers parce que… Je n’ai jamais vraiment eu quelqu’un qui a eu de la valeur à mes yeux. Sauf mon Zanpakutō. Ton sourire se fait un peu plus triste. - Ce n’est même pas que la prison me fait peur. En soit, si ce n’était que ça, j’en aurais pas grand chose à faire d’y retourner. Après tout, entre là-bas ou ici, il n’y avait pas tant de différences à tes yeux. Car même ici, tu es prisonnière. Prisonnière d’un système. De tous ces gens qui peuvent avoir les yeux rivés sur toi. Il y a une seule raison pour laquelle tu préfères être ici que là-bas.

- Mais je ne veux pas qu’on me l’enlève une nouvelle fois. Ta mâchoire se serre un peu à ce souvenir. Pendant près d’un siècle, ils t’ont arraché une partie de ton âme. Le seul qui ait vraiment été là pour toi. Le seul qui était capable de te canaliser. De calmer tes crises. Et tu ne sais même pas pourquoi est-ce que tu lui racontes ça. Parce que tu y as pensé, lors de votre combat ? Que tu n’es toujours pas assez forte ? Pas suffisamment pour qu’ils hésitent à te garder ou te renvoyer là-bas ?

Ou alors c’est peut-être l’alcool qui ravive de mauvais souvenirs.
Sans doute un peu des deux.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Mer 12 Oct 2022 - 20:17 - lose each weakness that remains (shiori)

Si j’étais la plus coupable, mon interlocutrice veillait à relativiser la situation. Me faire comprendre que c’était là ce qu’elle attendait de moi. Elle avait voulu m’aider, peu importe les conséquences. Et ses mots eurent l’effet de me rassurer un peu. Au final, ça avait été son choix. Quant au résultat… Oui. Je devais bien l’admettre. Ce combat m’avait permis de m’alléger d’un poids. D’exorciser ce que j’avais pu contenir pendant si longtemps. Aussi, acquiesçais-je d’un signe de tête, encouragée à présenter une meilleure mine.

La suite nous amenait vers les états d’âme de Shirahime. Nous revenions à ce manque qui l’avait toujours travaillé. Cette absence de lien qui m’inspirait beaucoup de peine. Même si je m’étais retrouvée à endurer le deuil, au moins, j’avais connu la chaleur de l’affection. Elle ne pouvait prétendre à la même chose. Un état de fait anormal. À ce titre, je comprenais de mieux en mieux ce qui l’étouffait subrepticement, à l’instar d’un poison silencieux. En revanche, une lumière dénotait dans son discours. Une lumière qui put autrefois la sortir de la solitude et qu’on avait fini par lui enlever, son sabre. Quoi d’étonnant derrière qu’elle n’ait trouvé comme moyen de s’exprimer que la violence. Son Zanpakutoh avait été la seule échappatoire à ses tourments.

Moi-même, la rencontre avec Miyatsuki me sauva à un moment où je partais pour m’autodétruire. Heureusement, je n’eus pas à la perdre pour la raison qu’elle apparut à la suite de ma libération. À ce titre, il m’était difficile d’imaginer ce que m’aurait inspiré sa confiscation.

– Mes os peuvent témoigner de la valeur de votre lien. Ça, au moins, je peux en attester sans trop prendre de risque !

Autrement, mon bras invalide ne montrerait pas des couleurs qui viraient légèrement au bleu violacé. J’avais également accepté d’accueillir son coup sans chercher à me protéger. La punition à suivre n’avait pas manqué. Mais au moins, ainsi, nous étions davantage placées sur un pied d’égalité.

Après une dernière gorgée, je constata que ma bouteille était vide. Ce faisant, j’eus pour ma vis-à-vis un regard qui laissait peu de doute quant au fait que j’étais, pour donner un euphémisme, pompette. Incapable de mettre en ordre mes pensées, je clignais des yeux plus régulièrement que d’accoutumée. Et d’ainsi me concentrer pour garder ma lucidité me fatiguait plus que de raison.

– Les blessures… Faudra voir à soigner ça. J’ai été euh… tête en l’air. Oublié les pansements… bandages… Le matériel. Juste, des bouteilles… Ton état… tu ne devrais pas rester comme ça.

Soufflais-je tant bien que mal, me levant péniblement pour ramasser mon sac. Dedans, je prenais deux bouteilles. J’en gardais une pour tendre l’autre à ma partenaire. Et dans la foulée, je me dirigeais vers la sortie de la cavité. Du moins, engageais-je le premier pas avant de m’arrêter soudainement, laissant planer un court flottement. Le temps de connecter mes deux bouts de pensée, je me tourna vers Shirahime.

– Veux-tu que je t’aide à te lever ?

Et juste après cette invitation, de reprendre une nouvelle gorgée de cette seconde bouteille. Je risquais de mal finir à trop me laisser aller.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Jeu 13 Oct 2022 - 14:44 - lose each weakness that remains (shiori)

Un rire répond à son affirmation tandis que ton regard se pose sur ses blessures. - Je pourrais dire la même chose te concernant. Et tandis que tu observes tes blessures, tu te dis que tu aurais peut-être dû te défendre contre ses attaques. Que tu n’aurais peut-être pas dû l’attendre les bras grands ouverts. Tu étais, certes, solide, cependant, pas autant que tu aimes bien le prétendre. La douleur est bien présente et les blessures allaient sans doute d’embêter pour les quelques prochains jours.

Tu vides toi aussi ta bouteille, ton visage se colorant doucement de rouge, signe évident de l’influence de l’alcool sur ta personne. - C’est trois fois rien. Ton état, tu parles. Même si tu sais que ce n’est pas trois fois rien. Tu ne veux juste lui faire savoir que t’as mal. Vraiment mal. Que chaque geste tire sur l’une de tes entailles et qu’à chaque respiration tu as l’impression que l’une d’entre elles s’ouvre à nouveau. Alors tu continues de dire que ce n’est rien. Tu vas y survivre, à quoi bon s’en inquiéter ? - Je n’y ai pas pensé non plus. Avec un rire, amusée par la situation. - Ah, quand c’est le temps de penser à l’alcool ou à manger, on amène plus que nécessaire, mais quand il faut être responsable… Tu continues de rire. Un rire sincère. Léger.

Ça fait longtemps, que tu n’as pas ris comme ça.
Est-ce seulement déjà arrivé ?

Elle s’est levée pour te tendre une autre bouteille. Comme quoi tu n’as pas tort. Que vous aviez pensé à l’alcool, à votre horrible repas aussi, mais de quoi soigner vos blessures, ça, ça a été oublié. - S’il te plaît. Tu attrapes la main tendue pour aussi te remettre sur tes pieds, reprenant ton Zanpakutō dans ton geste pour l’accrocher à ta taille. Tu réalises une fois debout que si, assise, tu n’as pas trop ressenti les effets de l’alcool, désormais face à Shiori, ton équilibre est plus que précaire. - Oh. Un nouvel éclat de rire. Ah, t’as mal, c’est vrai. - La route va être longue.

Vous êtes loin. Très loin du Seireitei. Loin du Rukongai, même, qu’il allait vous falloir traverser en entier avant de pouvoir rentrer chez vous. - Tu penses qu’ils vont nous disputer, s’ils nous voient rentrer comme ça ? Par ils, tu parles de vos supérieurs. Et comme ça, tu parles de votre état respectif. Tes vêtements déchirés et maculés de sang. Son bras immobile. Les ecchymoses et lacérations.

Vous aviez une sale gueule.

- On devrait peut-être tenter d’être discret. Alors que tu quittes l’endroit où vous vous êtes reposés pour reprendre le chemin vers le Seireitei. - Genre, essayer de réfléchir à un plan, tout ça, pour pouvoir rentrer sans se faire choper. Une pause tandis que tu ramènes la bouteille à tes lèvres alors que, de toute évidence, tu devrais calmer sur l’alcool. - On aurait dû penser à des vêtements de rechange. Maintenant que t’y penses. - ‘Fin, on aurait dû penser à pas mal de trucs. Tu souffles du nez, amusée. - Tu sais, il paraît que y’a un Kidō qui rend presque invisible, ou un truc dans le genre… Tu penses on a le temps de l’apprendre ?

Tu dis ça comme s’il s’agissait d’une excellente idée.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas


Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Jeu 13 Oct 2022 - 19:35 - lose each weakness that remains (shiori)

Mon état n’était effectivement pas franchement plus joli à voir. Seulement, je possédais cette mauvaise habitude de me placer à l’extérieur de l’attention. Et j’allais devoir travailler sur moi-même afin de corriger ça. Car autrement, je ne me mettais pas vraiment sur un même pied d’égalité avec cette amie. Et si je n’étais pas mal intentionnée, en définitive, je jetais un rapport ambiguë entre nous. Enfin, ainsi embrumée par le saké, je n’allais pas assimiler comme ça de telles subtilités. Et au jugé de mon interlocutrice, elle me rejoindrait bientôt sur ce point même si je percevais déjà qu’elle tenait mieux l’alcool que moi.

– Oui, bon, j’ai été stupide. Je sais ! J’ai compris !

Je faisais mine de m’énerver alors que j’appréciais le caractère cocasse de la situation. Visiblement, dans mon ordre de priorité, j’avais placé la boisson devant plutôt que les pansements. D’un autre côté, comment aurais-je pu imaginer que nous finirions dans un tel état ? C’était que nous avions toutes deux beaucoup à évacuer. Tant mieux pour notre plaisir et tant pis pour notre confort. Ça faisait du bien d’être déraisonnable de temps en temps. Quoiqu’il en soit, je l’aidais à se relever. Et ce faisant, je sentais que ça me lançait au niveau de mes côtes. Je ne sus sur l’instant contenir ma grimace.

– Putain… t’es lourde ! Faudra se calmer sur le natto à l’avenir !

Une préconisation avisée pour aider la demoiselle à garder la ligne, même si je me trouvais plus des excuses qu’autre chose. Et oui. La route allait être longue. À se demander si nous allions réussir à atteindre notre destination. Il ne suffirait que d’un groupe de brigands pour nous achever. Ce pourquoi nous allions devoir nous armer de prudence… ou pas. À la vérité, je ne nous voyais pas adopter une stratégie franchement poussée et nous partions pour nous en remettre à la chance.

– Euh…

J’avais terminé de prendre une nouvelle gorgée quand la question me tomba brusquement dessus. Si nous allions nous faire disputer ? Contre toute attente, je n’avais pas songé à cette problématique. Et d’y être amenée réussit à me stresser plutôt deux fois qu’une. En effet, depuis que j’avais pris mes fonctions, je n’avais pas fait un pas de travers. Et soudain, j’allais débouler à moitié mourante, saoule et accompagnée d’une shinigami à problèmes. Pour un peu, tous les efforts entrepris jusqu’à maintenant risquaient d’être balayés en un instant.

– Discrètes… oui, soyons discrètes…

J’attrapais maladroitement les branches que nous trouvait la balafrée, peinant sur le moment à réfléchir par moi-même, à moitié paniquée. Dans le même temps, tandis que nous avions commencé notre marche, je chancelais sur le côté si bien que je me cognais contre Shirahime.

– Oh… pardon ! J’ai… euh… Je ne tiens plus sur mes jambes…

J’aurais aimé mettre ça sur le compte de mes blessures, mais la vérité était bien moins flatteuse. Tout au plus pouvais-je essayer de préserver mon peu de fierté en forçant une expression de contenance. Des vêtements de rechange auraient aidé. Mais nous ne disposions pas de ça, pas plus que des bandages.

– Un plan… Ce sort de Kidō pour rendre invisible… Il en existe vraiment de tel ?! Mais quelle en est la formule ? Je ne l’ai pas appris à l’académie moi !

Oui, nous étions mal barrées.

– Tu la connais ?!

Insistais-je piteusement, ayant d’évidence mal compris que ma partenaire était aussi démunie que moi à ce titre. Enfin, sur un malentendu, Shirahime saurait improviser un nouveau sort de Kidō.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

Revenir en haut Aller en bas


Shihōin Mei

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème division
Jeu 13 Oct 2022 - 20:10 - lose each weakness that remains (shiori)

- Hey ! Une exclamation indignée suite à l’insulte. - Le problème c’est pas moi, c’est toi. Alors que tu es de nouveau sur tes pieds, semblant presque vexée si ce n’était du sourire amusé qui étire toujours tes lèvres. - C’est parce que tu passes tout ton temps dans ton bureau, du manque d’entraînement. Et voilà. Tu dis ça en prenant une nouvelle gorgée d’alcool et en faisant quelques pas un peu hésitants vers l’avant. - C’est pas moi qui est grosse, c’est toi qui est pas assez forte.

Pour ça aussi, t’es pas vraiment sérieuse.
Puis elle n’a pas besoin d’être forte pour te mettre mal.

Ayant pris le chemin du retour, toutes les deux avec un manque d’équilibre peu grâcieux et une apparence toute aussi peu gracieuse, en plus d’avoir vos bouteilles d’alcool dans les mains, voilà que tu évoques la possibilité d’avoir des problèmes, si quelqu’un, vos supérieurs par exemple, vous voyait comme ça. Pour ta part, tu dis ça avec cette désinvolture qu’on te reconnaît si bien, ne semblant pas spécialement inquiète de ça.

Mais elle ? Ça semble l’inquiéter. Alors tu proposes quelques solutions, la première, la plus évidente de toutes : être discrètes. Bon, ça s’avère difficile, peut-être même compromis, tandis qu’elle te bouscule et que tu manques de tomber sur le sol, toi aussi n’ayant pas beaucoup d’équilibre à l’heure actuelle. - Je te porterais bien mais eh… Tu la regardes, puis te regardes, constates vos états respectifs et cette bouteille qui revient à tes lèvres. - Ouai bon. Tu ne penses pas que ce soit une bonne idée. - Mais s’il faut tu peux t’appuyer sur moi ! Comme si c’était une meilleure idée. Comme si ça n’allait pas juste vous faire tomber toutes les deux sur le sol.

Continuant dans tes différentes idées pour que votre retour soit le plus discret possible et ainsi éviter qu’on vous dispute, tu abordes le sujet des Kidō. Tu t’y connais pas et t’espérais presque qu’elle, elle en connaisse plus que toi. Or, de toute évidence, ce n’est pas le cas. - J'pense qu’il existe. Les informations sont un peu floues, dans ton cerveau embrumé par l’alcool. - Mais j’sais pas la formule. Ce qui est dommage. - ‘Fin, ça doit pas être bien difficile à trouver… Genre eh… Baku… Bakudō ? Oui, c’est ça, Bakudō.

Tu tends tes mains devant toi. - Bakudō… Ils ont un numéro, non, les Kidō ? Genre eh… Y’en a combien déjà ? Il doit y en avoir beaucoup… Tu commences à perdre le fil de ce que tu racontes, tes mots articulés un peu plus difficilement que précédemment. - Bakudō #203… Parce qu’il y en a beaucoup, tu as dit. - Invisibilité ! Tu t’écris ça, en t’arrêtant, semblant convaincue de ta tentative.

Comme si c’était si simple.
Comme si t’avais encore l’énergie spirituelle de faire plus qu’aller vers l’avant.

- J’savais que j’aurais dû écouter en classe. C’est pas d’ma faute s’ils sont nuls, leurs cours, à l’Académie. Tu reprends alors ta route, faisant toujours mine de réfléchir tout en accompagnant ces réflexions très intéressantes et très profondes d’une autre gorgée d’alcool. - Sinon on dit qu’on s’est perdue.

Et vu votre état, ça en serait presque crédible.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t364-asano-shirahime

Shihōin Mei

Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant


 
   Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum