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Shimizu Kanō

Données Spirituelles
Grade: Vice capitaine de la 4ème division
Mar 27 Sep 2022 - 0:43 - Tu vas prendre une carte de fidélité cette fois ? (PV Yuta)

Ces derniers temps, il n’y avait pas beaucoup d’agitation au sein de la 4ème division. Ce qui, en soit, était une assez bonne nouvelle car si peu de personnes demandaient des soins, c’est qu’il n’y avait pas de blessés.

Ou alors les gens n’osaient pas venir, mais il valait mieux ne pas le voir ainsi.

Quand l’agitation arriva cet après midi là dans les couloirs, c’était le signe indéniable que quelque chose s'était passé. Ce n’était sans doute pas un mauvais présage ou une affaire particulièrement grave, mais suffisante pour attirer les oreilles curieuses des guérisseurs. Pas plus curieux qu’un autre, j’étais en surveillance des équipes ce jour-là, et les mots chuchotés ne tardèrent pas à arriver, que je le souhaite ou non.

“Encore un gars de la 11ème.”
“C’est toujours ces idiots là qui se blessent et qu’on est obligé de traiter.”
“Ils sont souvent désagréables avec nous…”


Un certain nombre de voix ont de quoi se plaindre des shinigamis de la 11ème division. A tort ou à raison, avec un vécu ou non. J’ai connu quelques-uns de ces gars là lorsque je n’étais pas membre de la 4ème, sans jamais y voir plus de soucis que “ces soldats sont quand même assez féroces et pas toujours malins”. Mais depuis que j’y étais, difficile de manquer le mépris que certains affichent parfois. Si ça ne tournait pas carrément aux insultes. Bien sûr il était hors de question de laisser passer une attitude pareille, mais la prise de sérieux n’était pas toujours au rendez-vous.

“Vice-capitaine ?
-Hm ?” Je relève le nez de quelques résultats d’un autre patient. Un rapport d’une blessure bénigne que je devais signer pour autoriser le départ du blessé. Rien de grave et que j’oubliais dès l’instant où le jeune guérisseur vint m’interrompre dans ma paperasse. “Oui ?
-Le patient qui vient d’arriver est un habitué. Vous le connaissez bien je crois, est-ce que vous voulez vous en occuper ?”

Les indices se raccrochent les uns aux autres, entre un habitué et un membre casse-cou de la 11ème division. Yuta. Un instant je réfléchis à la dernière fois où j’ai vu le jeune Shinigami à l'hôpital, et il me semble que c’était il n’y a pas si longtemps. Trop récent pour que ça soit quelque chose de plaisant pour le soigneur en moi, mais ce n’est pas non plus trop étonné.

“Qu’est-ce que ça va être cette fois…” Je soupire, mais mon humeur n'est pas sombre. Même si je ne devrais pas être content de revoir si souvent un patient, ce gamin là est un peu amusant quand il n'est pas irritant. J’indique à mon subalterne que je vais prendre en charge Yuta, lui demande de m’indiquer la chambre et m’y dirige sans trop tarder. La porte est déjà entrouverte quand j’arrive, mais je frappe doucement et lance quelques mots légers pour indiquer mon arrivée. “Encore en visite chez nous Yuta ? Tu ne peux plus te passer de nous…” Mais lorsque j’entre, je suis loin de m’attendre à un tel état de sa part. C’est peut-être plus grave que je le pensais ! “Woah merde... qu'est-ce qu'il s'est passé ?!” Je m’avance vers les fournitures déjà en place, relevant mes manches et jetant un œil incrédule à mon patient. Qu’a-t-il fait cette fois ?

Shimizu Kanō

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Kurosawa Kyoya

Données Spirituelles
Grade: King of Swords
Mar 27 Sep 2022 - 15:56 - Tu vas prendre une carte de fidélité cette fois ? (PV Yuta)

La victoire goûte comme la douceur du miel, qu'on veut souvent te dire. Ou autre formulation pour dire que c'est bon de gagner. Mais de là où je viens, la victoire goûte souvent au moins un peu le goût du sang qui baigne dans la bouche après un combat acharné. Un peu comme aujourd'hui, en fait.

Vraiment les gars j'insiste, c'est pas siiii grave que ça...

Dis-je avec le haut de ma tenue largement déchiré, plus de peau que de tissu, et presque plus de sang que de peau. Enfin, j'abuse, mais je saigne pas mal quoi. Pas si grave, que je leur dis, tandis que je me suis pointé avec du « je sens plus mon bras droit » dans la bouche, avec l'arcade sourcilière ouverte et plusieurs traces de blessures défensives sur mes bras, sur mes mains. Alors oui, je suis dans un sale état, mais eh... ça pourrait être pire.

« ça pourrait être pire » est une mentalité que je suis d'un peu trop prés, qu'on m'a dit une fois.

Mais si je suis ici, c'est que je suis pas non plus totalement débile, et que je sais que mes blessures vont pas se refermer toutes seules comme par magie, après un tel combat. Elle frappe fort, Shirahime. Je frappe plus fort du coup hein, mais quand même... C'était pas rien.

Dans tous les cas, je me retrouve rapidement à attendre allongé dans un lit, seul dans cette pièce ambiance aseptisée façon hopital. Je sais qu'on a notre réputation ici, nous autres, « les gars de la Onzième ». Je sais que tous ceux dans ma Division sont loin d'être des lumières, que certains ont l'agressivité dans le sang, l'indiscipline dans l'âme et l'ingratitude dans l'attitude. Moi ? Eh, j'aime penser que je suis pas A CE POINT un con borné. Au final, le Gotei est une grande machine. Pas très bien huilée dernièrement, parce qu'il manque pas mal de rouages au bordel... Mais une grande machine quand même. Une grande machine où on a autant besoin de troupes de choc prêtes à infliger et encaisser sans sourciller en première ligne (Moi), que de types prêts à nous rafisolter une fois qu'on a fait notre part du travail (eux).

Pas de soigneur, pas de rétablissement, pas de retour sur la ligne de front, pas de « Ce que quasi tout le monde sait faire et aime faire à la Onzième ». Même le plus sombre abruti sur la face de la Soul Society devrait être capable de comprendre ça... Mais eh, ça empêche pas de nombreux débiles de cracher dans la main qui passe au-dessus de leurs blessures.

Moi je préfère... Comment j'dirais ça. « Entretenir de bonnes relations avec le corps médical du Gotei 13 ». Ouais, voilà, c'est exactement ça. Puis tu sais, quitte à passer souvent, autant rapidement se trouver son « médecin fétiche ». Et s'trouve que j'ai pas attendu d'être à la Onzième pour fréquenter l'endroit peut-être... Un peu plus que le Shinigami lambda. Déjà à l'époque de l'académie, j'étais celui qui poussait l'entraînement parfois trop loin, celui qui finissait impliqué dans des rixes avec d'autres étudiants, celui qui... Eh bien, celui qui finit sur la table du médecin. Tout ça pour dire : j'ai déjà mon médecin fétiche.

Juste de toi, Kano. Promis, j'harcèle aucune autre infirmière ni rien, sage comme une image. Je lui lance ça sur un ton désinvolte, quand il passe la porte. Sur mes traits, un sourire de malice qui contraste avec l'état de ma tenue, avec le sang et avec ce bras qui pend amorphe à mon flanc. Opf, tu sais, la routine. Un entraînement qui tourne peut-être un peu trop intense pour les critères du Shinigami moyen.. Je toussote doucement. Sauf que uh, bon, « entraînement intense » à l'époque de l'académie, c'est plus la même que « entraînement intense » à la Onzième, on va dire...

Oops ?

Mais eh. J'ai gagné et j'ai un prétexte pour venir prendre des nouvelles par-dessus le marché. Pas si mal que ça tout compte fait, hm?

C'est comme je disais : ça pourrait être pire.


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Kurosawa Kyoya

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Shimizu Kanō

Données Spirituelles
Grade: Vice capitaine de la 4ème division
Sam 22 Oct 2022 - 16:27 - Tu vas prendre une carte de fidélité cette fois ? (PV Yuta)

Il a l'air trop désinvolte pour les blessures qu'il aborde sur presque tout son corps. Mais je ne devrais pas être surpris de cette attitude de la part de Yuta. Depuis qu'on se connaît il a toujours été ainsi, traitant avec légèreté les traumatismes que subit son corps comme si ce n’était pas grand chose. C’est étrangement un trait que l’on prête souvent à ceux de la 11ème division, mais il avait déjà ce penchant quand il n’était qu’un étudiant de l’académie et que j’ai été appelé à de nombreuses reprises pour remettre en place des os cassés, des épaules luxées ou des coupures profondes. On pourrait penser que le temps fait son œuvre pour apporter un peu de sagesse aux combattants, mais le bras pendant sur le flanc de Yuta et l’ensemble de son corps couvert de sang m’indique que ce n’est pas vraiment le cas. Loin d’en soupirer avec dépit, je m’approche au contraire du patient, un rapide détour vers les étagères pour prendre du matériel, et je m’attèle à ma tâche. Il y a un peu de mécontentement dans mon regard néanmoins.

“Un entraînement intense ? J’ai toujours cru que les entraînements n’étaient pas censés à terme handicaper lourdement les participants, mais plutôt les faire grandir.” Bien sûr, c’est certain que mon avis n’est pas celui des gens de la 11ème, qui trouvent sans doute à s’amuser plus qu’à s'entraîner dans ce genre de petit concours dangereux. Le mot stupide me vient aussi à l’esprit, mais je n’en dis rien. “J’espère que tu en as retenu quelque chose, de fait.” Et dans le même temps, je lance mes premiers sorts de soin, touchant sur le corps de Yuta quelques points vitaux pour percevoir l’état complet de ses blessures et ce qu’il lui reste d’énergie. C’est plus que ce que j’imaginais à l’origine, mais moins pire que l’on pourrait s’y attendre vu de l’extérieur. La priorité est clairement le bras qui, en l’état, ne risque pas de bouger de sitôt si des soins ne lui sont pas apportés.

Me décalant autour du lit pour me mettre du côté de son bras droit, le prenant avec une douceur extrême pour éviter plus de douleurs. Le Kaido ici serait surtout pour renouer les nerfs et les os. Le reste n’était pas prioritaire. Je reviens aux paroles de Yuta, non sans cette fois lui octroyer un petit sourire amusé, même si j’en souffle du nez. Vraiment, il ne change pas.

“Pas si mal, c’est vrai. Cela dit, je ne vais pas te féliciter, ce serait un peu contre productif avec la prudence que j’aimerais t’apprendre.” Je lui lance un petit regard, mais je sais pertinemment que cette fameuse prudence, pour les entraînements de ce genre, il pourrait n’en avoir rien à faire. “Et je suis toujours content de te voir tu sais, mais encore plus quand tu n’es pas en morceau et que je dois recoller ceux-ci. La prochaine fois, aller boire un verre me suffit !” Doucement, alors que le Kaido fait effet, le bras se régénère. Peu à peu, je pense que Yuta devrait percevoir à nouveau son propre bras, et avec lui sans aucun doute de la douleur. Je surveille son visage, prêt à m'arrêter pour lui donner quelque chose si ça devient trop fort. “Alors, comment c’est arrivé hein ? Tu as arrêté une attaque surpuissante d’un collègue à mains nues ?” Je dis ça avec un peu de légèreté pour changer les idées de mon patient sur le soin de son bras, même si je suis sûr qu’il serait capable de faire quelque chose comme ça.

Shimizu Kanō

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Kurosawa Kyoya

Données Spirituelles
Grade: King of Swords
Ven 28 Oct 2022 - 19:10 - Tu vas prendre une carte de fidélité cette fois ? (PV Yuta)

Où tu vois un lourd handicap ? Je viens ici, je profite des soins d'un médecin compétent, je me tiens tranquille pendant quelques jours... Et hop, guéri comme si c'était jamais arrivé. Tout sourire, tout fier de moi. Tu sais, si je te connaissais pas, j'aurais presque l'impression que tu penses que je m'entraîne juste pour le plaisir de cogner...

Je plissé les yeux, une grimace de suspicion doucement surjouée sur mes traits.

Bon, c'est pour ça aussi, hein. mes traits se détendent, je ris un co- Aïe aïe aïe aïe... Hem, donc, je disais, c'est pour ça, mais pas QUE pour ça. J'suis dans la moyenne haute niveau neurones à la Onzième, tu sais.

Et t'as pas intérêt à dire que ça vole pas haut !
Enfin... Je rigole je rigole, mais le moment de se tenir tranquille et recevoir les soins arrive, alors je me détends, je ferme mon clapet et je reste sage le temps que ça dure... Oui oui, je t'assure, j'en suis capable.

Tu sais, je vais pas changer ma façon de faire félicitations ou non, donc tu peux flatter mon Ego, je t'en voudrais pas. Si on m'a déjà dit que j'étais un petit con ? Une fois où deux. oohw, mais ça ressemblerait presque à une invitation, ça, Kano. Je bats des yeux, petit sourire en coin, la voix avec ce ton qui rit Allez... La prochaine fois qu'on se voit, c'est autour d'un verre plutôt qu'autour de moi et un bras cassé. T'as ma parole.

Et autant je déconne souvent, autant parole donnée, parole tenue. Et si je triche en allant me faire soigner ailleurs d'ici mon prochain combat... Bah. Est-ce que c'est vraiment de la triche ? Moi je dis ça passe.

"Ça passe" c'est les mots qui me traversent l'esprit, quand il commence à soigner mon bras. Et je me le répète, comme pour mieux supporter. "Ça passe", dans un sifflement de douleur... Rien d'insurmontable, mais difficile de jouer les gros durs imperturbables quand on trifouille ton bras pour soigner. Y a pas à dire, c'est plus facile quand y a l'adrénaline du combat....

Uuuuh... J'entends la dernière question, et j'hésite un moment... Avant que le sourire en coin fasse son grand retour Si par "attaque surpuissante" tu veux dire le coup d'un marteau plus grand que moi, marteau qui était potentiellement un Bankai actif... Alors huh, j'imagine qu'on peut dire ça oui ?

Dans ma bouche, tu peux entendre des "j'imagine", des "on peut dire ça."
Sur mon visage, tu peux voir un grand "stylé, hein ?"

On change pas du jour au lendemain.

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Kurosawa Kyoya

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Shimizu Kanō

Données Spirituelles
Grade: Vice capitaine de la 4ème division
Dim 27 Nov 2022 - 1:54 - Tu vas prendre une carte de fidélité cette fois ? (PV Yuta)

Où je vois un lourd handicap ? Peut-être me suffit-il de baisser les yeux sur mon patient à qui il manque une partie de la peau, m'affichant une chair à vif, dont le bras pend mollement contre son corps et qui pourrait ne pas récupérer entière mobilité sans soins attentifs. Mais ça, je doute que Yuta y pense seulement, et il n’est certainement pas le seul dans son genre. Après tout, c’est aux gens de la quatrième division de s’en occuper. Pour eux ce n’est sans doute qu’une blessure en plus, un incident dans un entraînement banal. Quelque chose de bénin presque. Je plisse un peu les yeux devant sa légère arrogance amusée, montrant un regard lourd d’incrédulité mais sans rien ajouter de plus. Après tout, il ajoute tout seul comme un grand qu’il a dû plaisir à cogner et se prendre dans ce genre d’activité à blesser son corps. Pas que j’en doutais vraiment. Cela dit, mon expression change quand j’entends le rire se muer en une douleur grandissante. Je redouble de prudence à la prise de son bras entre mes mains délicates, mais on ne peut pas dire que ses bêtises m’aient facilité la tâche.

“D’accord, peut-être que j’en fait un peu trop en disant handicapant. Mais eh, j’ai le droit d’être un peu dramatique, pour la peine.” Peut-être, même si ici, c’est moi le médecin et qui suis en capacité d’évaluer réellement les dégâts. Néanmoins, la méfiance de plus tôt s’est déjà retirée de mon visage et lui sourit doucement, continuant mes soins, rassemblant mon énergie pour l’insuffler dans mon Kaido et le bras de Yuta. “Et oui, quelle chance j’ai de pouvoir m’occuper de toi alors. Entre nous, je laisse la moyenne basse à soigner aux autres.” Un petit rictus sur le visage trahit mon amusement renouvelé, quand bien même je maintiens mon regard sur le bras blessé. Bon, ce n’est peut-être pas tout à fait vrai, quoique plus aujourd’hui qu’avant. Je n’ai plus beaucoup de temps aujourd’hui pour m’occuper autant des patients qu’avant, donc en un sens, je n’ai plus tant à charge les bœufs de la onzième qui n’apprécient QUE le combat.

“N’y compte pas trop, je suis pas là pour ça.” Cette fois, je lui lance un coup d'œil, bien décidé à ne pas flatter son égo qui ne mérite certainement pas un bravo pour l’état dans lequel je le retrouve. Mais je commence à m’habituer à la témérité de mon patient. Bien que cet égo, je ne doute pas qu’il soit grand chez lui. Et puis à nouveau, un regard qui se détourne vers le sien, le sursaut qui perturbe l’attention que j’apporte à mes soins est suffisant pour un pic de douleur sur le moment, mais la surprise n’a pu s’empêcher de m’attraper une seconde. Une invitation ? Hm pas que je l’entendais comme ça mais ce faux battement des yeux et le rire dans la voix de Yuta m’atteint. Comme si ça suffirait pour l’empêcher de faire des conneries. Je baisse le regard à mes affaires, mais non sans que mon sourire s’accentue. “D’accord, ça me va. J’espère que tu tiendras ta parole. Et je dis moins ça pour le verre que pour ta santé. Je reste ton médecin après tout.” Même si le verre reste toujours tentant et change des habitudes calmes de mon quotidien.

J’ai vu beaucoup de patients fermer leur visage quand la douleur commence à grimper en flèche. Et je n’ai qu’à surveiller Yuta du coin de l'œil pour voir la crispation de sa mâchoire, de ses épaules, et le souffle légèrement raccourcis de sa respiration. Doucement, j’arrête d’envoyer de l’énergie et cesse mon Kaido, juste le temps de lui donner quelque chose contre la douleur. Je lui tend l’un après l’autre une pilule et un verre d’eau, en direction de son bras encore valide, accompagné d’un "tiens, ça devrait calmer un peu les choses” avant de me rassoir et reprendre les soins. Je reconnais cependant que tous ces petits gestes n’arrêtent pas la surprise qui grandit dans mon regard quand il me raconte ce qu’il a fait. Un mélange de fascination et d’horreur se battent un peu sur mon visage quand je compare au résultat, mais je ne peux m’empêcher de dire d’une voix impressionnée : “A… mains nues donc ?” J'attends la confirmation, mais il y a ce petit sourire en coin sur le visage de Yuta, cette arrogance mal dissimulée, cette fierté à peine refoulée. Alors je ris, doucement, un pouffement que j’étouffe un peu pour reprendre le sérieux de mon travail, mais il y a de la légèreté dans mes mots : “Et ben, je devrais pas m’étonner alors de te retrouver dans cet état.” Le médecin en moi à nouveau voudrait le gronder en lui disant de ne pas recommencer, qu’il a eu de la chance que ça ne soit pas pire, mais à quoi bon ? Et puis… peut-être est-ce là le talent de Yuta après tout. Avoir la peau dure.

Peu à peu, les choses redeviennent calmes, me laissant me concentrer sur les soins. Les os brisés se reforment, les nerfs également, mais la pilule doit faire effet maintenant pour rendre la douleur sourde et lointaine, peut-être juste quelques éclats de temps en temps. Au bout d’un moment je reprends, plus doux et soucieux, peut-être : "Ça vaut le coup tout ça ? S'entraîner et se battre pour le plaisir ? Se blesser ? C’est quoi, les autres raisons ?” Je ne le regarde pas, peut-être parce que ce sont des questions plus personnelles que ce qu’on à l’habitude de discuter. Mais parfois je me le demande : qu’est-ce qui pousse à se battre ? Qu’est-ce qui m’avait poussé à le faire… avant ?

Shimizu Kanō

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Kurosawa Kyoya

Données Spirituelles
Grade: King of Swords
Mar 29 Nov 2022 - 16:30 - Tu vas prendre une carte de fidélité cette fois ? (PV Yuta)

La vie serait ennuyante sans un peu de dramatique. Regard qui pétille, un sourire pour faire mentir la douleur, effacer la grimace qui peine... Juste un peu. Dis donc, ça sonne comme de l'abus de pouvoir tout ça, non? Si je force ? Bwah, un peu. Profiter de sa position pour s'occuper du patient le plus intéressant, tout ça tout ça...

Dire de la merde pour ignorer la douleur, tout ça sans regarder le bras ruiné qui se fait doucement réparer là à mon flanc. Les deux ingrédients secrets de la recette du « comment passer à la Quatrième après un gros bobo sans trop douiller ». Je connais la recette, donc j'applique : Je le taquine, je surjoue mon orgueil, j'appelle aux flatteries – parce que eh, je mérite quand même... En bref, je parle beaucoup. Pour tromper la douleur, certes, mais aussi parce que ça m'amuse, je dois avouer.

Ça m'amuse, de lancer mes accusations en reprenant les mots, en soulignant, en pointant du doigt ce qui n'existe pas... Ou ce qui existe ? « La question se pose ».

Aw. Moi je disais ça surtout pour le verre. , sur un ton faussement innocent.

Un prétexte comme un autre.
Mais j'ai beau dire ça surtout pour le verre, là maintenant, c'est le côté médecine qui s'impose... Genre, avec la douleur. Je me tiens, je patiente, j'ai l'habitude. Pour autant, quand il me propose quelque chose pour la douleur, je crache pas dessus – même s'il est pas exclu que je recrache tout court selon le goût... Bon, je bois, je gobe, ça goûte le médicament, donc je grimace un peu, mais si c'est efficace... Je préfère ça à ce qui me lance le bras.

Au final, ça lance oui, mais rien qui m'empêche de parler, et donc de frimer. Ouaip. Mains nues. Je le répète, fier comme un coq, parce que eh, c'est la première fois que j'affronte un Bankaï, et je gagne, ça se fête en un sens, non ? Moi je dis que ça se fête. Heh. C'est ma première fois, donc je saurais pas trop dire, mais j'aurais tendance à dire que je m'en sors bien... Que ça aurait pu être pire.

J'ai un peu été surpris quand Shirahime a sorti le Bankai, tu vois. Moi j'étais dans une optique « entraînement à la dur, mais sans abuser quand même »... J'imagine qu'on a pas exactement la même idée de « sans abuser quand même ». Tant mieux au final hein ! Y a eu ni mort d'homme, ni mort de femme. Tout au plus, un égo froissé, mais je suis sûr qu'elle s'en remettra... Un jour ou l'autre.

Un peu comme moi. Je me remettrais de la douleur physique, sans doute plus rapidement qu'elle de la douleur morale, ceci dit... Mais là, là alors que ça va mieux, que la douleur se calme, que les plaies se referment, Kano pose sa question. Et je pourrais répondre quelque chose de très succint, très général, très... Onzième Division, en fait. Je ne mentirais pas, mais je ne dirais pas non plus toute la vérité. Pourtant, il demande, et je prends un air plus pensif. Et peut-être pour la première fois, je ne lui réponds pas du tac-au-tac, rapide, avec le bon mot, la remarque légère ou la plaisenterie qui n'en est pas totalement une.

Là d'où je viens, il y a plusieurs façons de s'en sortir. Tu peux être plus malin, ou alors plus fort que l'autre... Tu peux tricher, tu peux bien t'entourer, tu peux avoir un bon instinct. Ce genre de choses. « Là d'où je viens », donc les quartiers reculés du Rukongai. Mais ça, Kano le sait. J'ai essayé de faire un peu de tout ça, on va dire.

Un fin sourire, une brève réplique pour dire qu'avant d'être un plaisir, ça a surtout été une necéssité, de se battre. Mais il n'y a pas que ça. Ce qu'il y a d'autre...

J't'en ai pas parlé avant, mais j'fais partie de ces rares types qui se rappellent de leur vie humaine... en partie. « en partie », c'est parfois assez. Assez pour changer qui l'on aurait été, si on ne savait pas. J'ai retenu assez pour savoir qu'être impuissant, ça me plait pas trop. Finir dans une situation de merde et pas être capable d'y faire quoique ce soit... J'supporte pas. S'trouve qu'être assez dangereux pour soit dissuader, soit régler les problèmes, c'est une méthode gagnante.

D'où l'entraînement. Je lui dit ça, quelque chose de plus sérieux sur mes traits, dans ma voix. Ah, on est pas exactement sur la vibe habituelle, oui... Au point que chasse le naturel, il revient au galop.

Bon, y a aussi que gagner c'est bien, que je suis fort, donc gagne souvent, donc aime me battre pour gagner. Il y a l'adrénaline, mais ça on a déjà vu... Il y a que j'aime pouvoir me débrouiller tout seul. Dépendre des autres ou d'outils... Mouais. 'Pas pour rien que je me bats à mains nues, tu vois? J'énumère les différentes raisons en levant un doigt à chaque fois, revenant à ce parler plus décontracté. Puis pour être honnête, y a que je me voyais pas finir mes jours à galérer dans les ruelles plus bas. Le Gotei est une opportunité, et le Gotei récompense l'efficacité. « L'efficacité », à la onzième plus qu'ailleurs, c'est taper plus fort que l'autre. J'pense pas que j'ai besoin de te faire un dessin à partir de là.

Sourire en coin, je parle de ces ambitions, de ces « un jour, j'aurais une maison dans le quartier noble » qui me tournent dans la tête... C'est plus facile de parler de cette partie là de mes motivations. Elles sont pas moins vraies, hein, qu'on s'comprenne bien... Juste, plus faciles.

Et toi ? Tu étais à la Treize de base, non ? Hormis moi, une raison particulière d'être passé côté soigneurs?

Tu n'es pas le seul à être curieux, Kano.
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Kurosawa Kyoya

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Shimizu Kanō

Données Spirituelles
Grade: Vice capitaine de la 4ème division
Dim 15 Jan 2023 - 19:37 - Tu vas prendre une carte de fidélité cette fois ? (PV Yuta)

“Hmm… peut-être ?” Bien sûr, ce n’est pas vrai et Kano en joue. Il n’a jamais été du genre à renvoyer ses tâches à d'autres, ou d’abuser de son autorité toute récente pour s’avantager dans une situation. Mais ce n’était pas comme s’il prenait les propos de Yuta au sérieux non plus, sachant pertinemment que le babillage qui lui sort de la bouche est aussi bien une façon de le taquiner que d’éloigner ses pensées de la douleur de son bras. Alors il joue à ce petit jeu aussi, le guérisseur, répondant au guerrier avec une douce malice : “Dans tous les cas, ça serait à ton avantage.”

Et c’est vrai aussi que même si les visites ne sont pas aussi constantes qu’ils veulent bien en jouer, la quatrième division sait que lorsque Yuta est là, c’est souvent Kano qui prend en charge son affaire, par amitié et pour éviter à de moins expérimentés le contact de la onzième qui peut impressionner.

Quoique en l’état, bien qu’étonné par la prouesse, ce sont les piques incessantes qui titillent un peu les habitudes de Kano. Même s’il sait que le shinigami devant lui prétexte et détourne son esprit où il peut pour ne pas penser à la douleur, le flirt habituel de Yuta est presque plus présent que la normal. Heureusement, ce n’est pas suffisant pour perturber le soigneur de sa tâche, et une fois le médicament donné et pris par le patient, le bavardage se calme un peu. Juste ce qu’il faut pour reprendre le Kaido et rattacher os et nerfs ensembles. Mais pas suffisamment pour empêcher Yuta de se vanter de sa réussite. A sa décharge, il y a de quoi être sous le charme, même si le résultat est un peu fracassant. Pas que Kano irait jamais faire quelque chose de la sorte, même à l’époque où il avait plus souvent son Zanpakutō à ses côtés que la trousse de premier soin. Ce qui l’étonne peut-être un peu, au final, c’est qu’un entraînement ait tourné à la libération d’un Bankai. A se demander ce que faisaient les gradés de la onzième, mais là encore il ne peut peut prétendre être surpris qu'aucune sanction n’ait été prise.

“Oh assurément que ça aurait pu être pire.” Après tout, il s’agit d’un Bankai, la plus forte libération du Zanpakutō d’un shinigami, et à en juger par le résultat sur le corps de Yuta, ça n’en était pas un basé sur le spirituel… Digne de la onzième en un sens. “J’imagine que ton adversaire a dû être très surpris que tu aies repoussé son attaque. Même si la prochaine fois, dis-lui peut-être qu’un entraînement n’est pas obligé d’aller aussi loin ?” Sinon, quelle serait l’étape suivante ? En tous les cas, Kano n’espérait pas de “prochaine fois”.

Tous deux trouvèrent finalement le silence après quelques minutes, l’un concentré sur les soins, l’autre à les encaisser. Si le calme ne gène pas le guérisseur, la curiosité s’en vient cependant et il questionne son patient, ami, d’une façon un peu plus personnelle. Il ne sait pas trop à quoi il s’attend comme réponse, mais sans doute pas à un silence prolongé par Yuta. Un regard vers le jeune homme et il voit une réflexion poussée dans son regard, comme des mots qui semblent se choisir sur sa langue avant de répondre. Quand il parle, ce n’est pas la taquinerie habituelle qui anime sa voix, mais quelque chose de plus sérieux. Plus sincère aussi, peut-être ?

En tout cas, il apprend des choses qu’il ne savait pas sur son patient. Et au fond, pas si surprenant, car jusqu’alors, ils n’ont jamais trop plongé dans des questions personnelles, préférant la légèreté des rencontres, les taquineries de Yuta et les sermons de Kano. Bien sûr, il savait pour le Rukongai et les cercles reculés, mais il ne peut s’empêcher de lever un sourcil à la mention des souvenirs d’une autre vie. Une chose rare, mais le guérisseur avait déjà connu quelqu’un avec cette même particularité. Quelque chose qu’il ne pourrait jamais comprendre, car lui était né ici, une âme issue du Seireitei, qui n’avait jamais connu la vie mortelle et le monde des humains comme les âmes venues de là bas, même si leurs souvenirs disparaissaient à leur passage entre les mondes. En tout cas, pour la plupart.

Du discours de Yuta, Kano en comprend l’essentiel. Il n’y accroche pas la même émotion, car son propre parcours est très différent, mais il comprend le point de vue, le pourquoi se battre au-delà du plaisir. Il comprend aussi l’étroitesse de cette pensée, que sans doute la vie à Rukongai a été très difficile pour qu’il n’accorde pas sa confiance pour se battre avec d'autres - comme un Zanpakutō. Il espère juste que Yuta pourra peut-être évoluer, car la solitude, quelle qu'elle soit, n’est peut-être pas toujours la meilleure solution pour se battre.

“Je vois. Donc c’est un plaisir, et aussi une fin en soi pour s’en sortir, évoluer et atteindre tes ambitions je suppose. Je pense que je saisis l’idée.” Il se demande jusqu’où Yuta voudrait aller pour ses ambitions et pour l’avenir. Kano n’est pas sûr, lui, d’en avoir tellement des aspirations. Il a une bonne situation, mais ce qui lui manque n’est pas vraiment une chose que la force et la bataille lui donnerait.

De nombreuses questions lui viennent en tête : sur les souvenirs de Yuta, comment c’était, ses projets… Mais il n’est pas le seul curieux et, tout en continuant ses soins, le guérisseur relève les yeux vers son patient. A son tour, il est pensif, voire hésitant. Il est le plus souvent receveur des histoires des gens qu’il soigne, rarement celui qui parle de son passé. Pourtant, puisqu’il a demandé et reçu une réponse, il se sentirait mal de dédaigner la curiosité de Yuta.

“Disons que je me suis rendu compte que la force seule et savoir se battre n’était parfois pas suffisant pour sauver ceux que l’on aime. Surtout quand le mal est déjà fait.” Le souvenir d’Akemi, toujours en vie dans ses bras à l’agonie de sa vie, et lui même incapable de pouvoir le soigner. S’il avait connu le Kaido à l’époque… si il avait réagit plus vite… Beaucoup de “si” qui ne valent plus rien désormais. “Il y a plusieurs années maintenant, il y a eu un grand massacre au Seireitei, une famille entière presque anéantie.” Il tait le nom des Tsuyanashiro, il ne sait pas trop pourquoi. “J’y ai perdu des gens qui m’étaient très chers là-bas, mais quand je suis arrivé il était déjà trop tard. Aujourd’hui j’aurais pu faire quelque chose, mais pas à l’époque. Ca m’a fait beaucoup réfléchir, et je ne me sentais plus de rester à la treizième, alors j’ai rejoins la quatrième.” Beaucoup de choses sont laissées sous silence, comme une perte de volonté, un abandon presque complet de sa vocation de shinigami. Une perte de l’envie de se battre, en un sens.

“De toute façon, je n’ai jamais été non plus trop fervent des batailles même si les dernières années n’ont pas laissé trop le choix ! Je suis content de ce que je fais maintenant, mais je dirais juste que le monde des humains me manque un peu depuis que j’ai changé de division. Tu y es déjà allé ?” De ce qu’il semble avoir compris, les souvenirs restant de Yuta n’ont pas l’air agréable du tout, alors il préfère finalement ne pas encore l’évoquer. Assez de choses douloureuses ont été assez ramenées à son goût.

Shimizu Kanō

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