the death of a king (reijiro)

Tu n’es pas particulièrement fan du quartier général de l’Ultima Necat. Tu n’en es pas fan parce qu’il y fait sombre. Ou, enfin, non, parce que tu peux voir la lumière artificielle placardée sur tous les murs. L’air frais te manque, ça et le vent sur ton visage et finalement, au fil des semaines, des mois, tu réalises simplement que tu n’es pas faite pour vivre sous terre. Pas que tu peux vraiment y faire quoi que ce soit, en réalité, pas plus peux-tu vraiment y changer quelque chose, ta seule option étant finalement de… Simplement t’y faire.

Alors c’est ce que tu fais, non sans te garder occupée, des entraînements ici, la lecture de rapport par là-bas et tentant d’assimiler le plus possible d'informations sur ce monde que tu peux voir depuis toute jeune mais dont tu as appris à connaître il y a de ça seulement quelques mois. Lors de ton arrivée au sein de l’Ultima Necat, finalement. Tu balances à ça tes responsabilités familiales, trouvant tout de même ça difficile que de leur mentir continuellement, craignant parfois faillir ce qui est attendu de toi auprès de ceux que tu respectes le plus, à savoir ceux-là mêmes qui t’ont vu grandir.

Et qui ont toujours été là pour toi.
Ceux à qui tu mens.

Tous les jours.

Un soupir s’échappe de tes lèvres tandis que tu quittes la salle de sport, une serviette derrière la nuque, tombant sur tes épaules, passant une main sur ton front pour y essuyer la sueur. Tu attrapes ta bouteille d’eau et jettes un regard sur tes résultats, que ce soit ta vitesse de course moyenne ou encore les kilomètres parcourus sur ce tapis roulant capable d’assumer les capacités physiques supérieurs d’humains comme toi. Ceux nés différents. Ou ceux l’étant devenus artificiellement, aussi, de ce que tu as appris.

Tu te laisses tomber sur le banc, prenant une autre gorgée d’eau tout en reprenant ton souffle, hésitant presque à te rendre à la surface pour pouvoir faire un ou deux tours de parc, seulement pour pouvoir profiter du soleil sur ta peau. Or, tu n’aurais pas le plaisir de pouvoir te pousser plus loin encore, de voir jusqu’où ton corps peut aller sans risquer d’attirer l’attention de ceux qui ne comprendraient pas.

Quelques minutes de pause, donc, avant d’y retourner.

L’ancien Roi des Swords est mort.
Kichigai Ganryū est mort.
Ce salopard est mort.

J’irai pas le pleurer sur sa tombe, de toute façon il n’en a pas eu une, The Fool s’est chargé de son cas sur place à ce qu’il paraît. J’irai pas lui rendre hommage, cet enfoiré de psychopathe ne le mérite pas. Pas parce qu’il était cinglé et qu’il avait tendance à faire n’importe quoi avec nos gars sur le terrain, non. Pas parce qu’il était sérieusement atteint et qu’il m’a plusieurs fois brisé les burnes avec des ordres ou des demandes débiles, où j’ai failli y laisser ma peau pour certaines. Non, ça c’est autre chose. Ca n’enlèvera jamais le fait que c’était un King qui avait pas peur d’aller se foutre sur la tronche pour défendre la terre, pour aller nettoyer de la saloperie de Hollows. Non, là où il a perdu ce droit à l’hommage, c’est lorsqu’il a déserté l’organisation. A partir du moment où t’es même pas foutu de rester fidèle à tes engagements, crève seul dans ton coin, dans l’oubli et la déchéance.
Par contre, si me recueillir sur sa carcasse calcinée au cinquante-sixième degrés ne m’intéresse pas plus que ça, j’ai envie d’en savoir plus sur la mission qui a poussé à sa mort. C’était quand même le King de notre unité, c’était quand même un élément important des Swords depuis des années, il était déjà bien ancré ici avant même que j’arrive. Je veux savoir plus en détails comment ils s’y sont pris, comment ils ont réussi à le coincer, puis le buter. De ce que je sais, l’Ultima n’y est pas allé mollo sur l’effectif pour lui faire la peau. Probablement qu’ils devaient en avoir marre de ces conneries là-haut, qu’il devenait sérieusement trop gênant. Ce type, c’était le genre à te faire rappeler sa foutue existence chaque jour par des actions plus terribles les unes que les autres. Pas tellement le genre de gars que tu veux laisser en liberté trop longtemps.

Encore qu’il a eu plus de temps que j’aurais imaginé pour profiter de sa petite vie en solitaire. C’est qu’il s’est caché bien mieux que je l’aurais imaginé, bon jusqu’à ce qu’il craque hein, comme d’habitude.
La curiosité, la conscience professionnelle, une autre connerie du genre, appelez ça comme vous le voulez, mais j’ai besoin de savoir. Et j’ai pas envie de lire un autre rapport écrit à la con, c’est pas ce qui m’intéresse. Je veux entendre ça de la bouche d’un des gars qui était sur le terrain, qui était dans l’escouade envoyée, qui a participé à tuer King Kong. Et comme je suis pas vraiment du genre à faire convoquer les gens dans mon bureau, je trouve ça assez chiant et trop sérieux, je préfère directement aller à l’encontre des gens. Aujourd’hui, la personne que je cherche est de ma propre section, elle était même plus gradé que moi il y a encore quelques temps, avant que je sois promu Knight.

— Yo Emiko, la forme ? Hasegawa Emiko, Ten of Swords. Pas le profil le plus amusant de la section, clairement. Pas une grande bavarde, mais redoutable sur le terrain. Pas surpris de savoir qu’elle a été mise sur le dossier élimination du déserteur rouquin, c’est plutôt dans ses cordes. Pour être anciennement Nine, j’ai quelquefois eu l’occasion de la croiser dans les couloirs de l’organisation ou dans une salle d’entraînement, mais jamais on a pris le temps de discuter tous les deux. C’est qu’elle est pas du genre très avenante, plus en retrait, à se faire oublier. Mais quand j’ai su qu’elle était sur l’affaire, je savais déjà que j’allais me tourner vers elle. Déjà parce que j’avais pas envie d’aller chercher quelqu’un d’une autre section, ça aurait été que moi le groupe constitué pour tuer Ganryū n’aurait été rempli que de Swords. C’est en famille qu’on lave son linge sale, qu’on règle les histoires de traîtrise. Et puis le second choix c’était Kyoya, qui est pas mal occupé en ce moment. Puis de toute façon, je voulais la rencontrer elle. Kyoya je connais, pas la Ten of Swords.

Elle sort de la salle de sport quand j’engage la conversation. — Désolé si je te dérange alors que t’as pas fini, mais j’ai besoin de te causer un peu. T’as deux minutes ? J’espère bien que oui, j’ai pas envie de devoir jouer de mon rang pour si peu, pour la forcer à prendre ces deux minutes dont j’ai besoin. — J’aimerai que tu me racontes comment s’est déroulée la mission d’élimination de Kichigai Ganryū. Je lui adresse un regard calme, sérieux. Je sais bien qu’elle est pas du genre bavarde, mais il va falloir faire un petit effort aujourd’hui.

Hors de la salle de sport, assise sur un banc, tu lèves finalement les yeux lorsqu’une ombre vient te surplomber, attirant ainsi ton attention. Le Knight de ta section. Surprise, tu n’en laisses cependant rien paraître, lui adressant simplement un vague signe de tête lorsqu’il te salue, encore un peu essoufflée et pas particulièrement bavarde en règle générale. - Ça va, la forme. Une réponse brève alors que tu prends une autre gorgée de ta bouteille d’eau, attrapant ta serviette à ton cou pour la passer sur ton visage, papillonnant des paupières à quelques reprises avant de lui reporter ton attention.

Si t’as deux minutes ? Oui, sans doute. Est-ce que t’as envie de lui accorder deux minutes pour pouvoir parler un peu, à sa demande, alors que tu as l’intention de retourner courir un peu ? Pas spécialement. - Oui, qu’est-ce qu’il y a ? Tu réponds par la positive, surtout par respect de la hiérarchie que par réelle envie, lui faisant signe qu’il peut s’asseoir à tes côtés s’il a l’intention de rester planter devant toi, quelques têtes trop grand te forçant ainsi à presque te casser le cou pour pouvoir le regarder.

À sa question, tu lui décroches finalement un regard plus surpris accompagné d’un haussement de sourcil, laissant l’expression briser cette impassibilité que tu accordes en règle générale à un peu tout le monde. - Il y a pas vraiment quoi que ce soit à raconter. Tu hausses des épaules, reposant ta serviette contre ta nuque et prenant une autre gorgée d’eau. - Et tout ce qui est important doit être inscrit dans les rapports que l’on a dû écrire. Celui de Kurosawa doit être le plus complet. Tu n’étais là qu’en soutien, après tout, pour accompagner ton supérieur dans une mission que tous savaient d’avance être dangereuse. - Si t’as des questions, je pense que tu pourras y trouver toutes les réponses dans ces documents.

Tout simplement.
- Surtout que je suis pas certaine que les couloirs soient le meilleur endroit pour discuter d’un dossier désormais clos.

Il est mort, pas la peine d’encore s'intéresser à lui.

Oh mais c’est qu’elle m’a l’air un peu casse burnes sur les bords, non ?
Si je m’attendais à ce qu’elle soit pas bien bavarde, je pensais pas qu’elle utiliserait son temps de parole pour m’emmerder.
Je la zieute les sourcils froncés, tirant la gueule, comme si quelque chose dans son attitude me dérangeait. Et c’est exactement ce qu’il se passe, je comprends pas pourquoi elle a besoin de me faire chier. C’est quoi son problème ? Je lui demande pas de danser à poils devant une centaine de connards, seulement d’utiliser sa putain de bouche pour me raconter cette foutue mission. Y’a pas vraiment quoi que ce soit à me raconter, qu’elle me dit… Je grimace, laisse échapper un soupir d’agacement en l’écoutant déblatérer ses conneries. Je crois qu’elle a mal compris ce que je lui ai demandé… Que j’aille lire les rapports ? Mais si je me pointe ici et te demande de me raconter, c’est parce que j’ai pas envie de lire ces putains de rapports en fait.

— Bon. Je recommence parce que j’ai pas été très clair, désolé. On a abandonné le ton calme, plus léger, pour durcir le tout. Je pense qu’elle peut facilement déchiffrer ce qu’il se passe dans ma tête, c’est lisible sur ma fiole comme un livre ouvert. Elle est en train de me gonfler avec son petit numéro. — Ten of Swords Hasegawa Emiko, tu vas me dire en détails comment s’est déroulé la mission d’élimination de l’ancien King of Swords Kichigai Ganryū. C’est pas une question, c’est pas une faveur que je te demande, c’est un foutu ordre. C’est mieux comme ça ou t’as besoin que je te l’écrive sur un putain de papelard vu que t’as l’air d’y être attaché ?
Oui, je suis un peu nerveux sur les bords. Non, je crois pas abuser de ma position, y’a juste pas à casser les couilles comme ça et vouloir jouer l’emmerdeuse. Si Kyoya me demande de lui raconter comment j’ai éclaté la tronche d’un pauvre con de déserteur plutôt que de le lire sur le rapport que j’ai rédigé la veille, je parle et je fais pas chier. Je sais pas où elle s’est cru, je sais pas pour qui elle se prend, mais il va falloir redescendre de quelques étages ma vieille.

— Et si ça t’emmerdes tant que ça de causer ici d’un dossier bouclé, au passage je pense pas qu’on soit dans le bistro du coin, ni que l’affaire concerne la confection de la petite soeur de Little Boy et Fat man, tu me suis jusque dans mon bureau et tu pourras causer autant que tu voudras, personne ne viendra espionner. Je lui adresse un regard agacé, avant de détourner les yeux et de m’appuyer contre le mur, tentant de me calmer. Voilà pourquoi j’étais réticent à l’idée de prendre ce poste, y’a toujours quelqu’un pour venir faire chier. Je pense pourtant pas demander quelque chose d’incroyable, m’enfin. — Sérieux… je sais pas comment tu faisais avec Ganryū et Haku, mais avec moi c’est mort. Et à mon avis, avec Kyoya ça passera pas plus.

Tu retiens un soupir agacé dès lors que monsieur important monte sur ses grands chevaux. Tu n’as ni l’envie, ni le temps, finalement, de te prendre la tête avec toutes ces histoires et tu ne peux que déplorer un certain manque de professionnalisme, ou tout simplement de considération pour le temps de d’autres membres de la section. S’il avait des questions précises sur le sujet, qu’il cherchait quelque chose n’étant pas dans les rapports ou une simple précision de ce que tu avais pu y écrire, peut-être que tu aurais compris. Mais seulement lui parler de l’événement ? À quoi bon perdre ton temps à écrire quoi que ce soit si c’est pour que ça ne suffise pas ?

Il parle, il parle… S’énerve ? Tu te retiens aussi de rouler des yeux, gardant simplement une expression impassible, d’une neutralité qu’on te connaît si bien. Soit alors, de toute évidence, il te faudra satisfaire l’égo d’un homme qui se sent au-dessus de tout parce qu’il a eu droit à une récente promotion. Tout ce que tu aimes. Tu retiens surtout tous les commentaires acides qui te brûlent les lèvres, ravale ton venin pour esquisser qu’un très léger sourire, hochant de la tête en te disant tout simplement que, le plus rapidement tu en as terminé avec tout ça, le mieux c’est.

Avec lui c’est mort ?
Soit, tu essaieras seulement d’avoir le moins possible d’interaction avec le knight.

- Ton bureau, donc ? Une simple question, alors que tu te lèves. - Je vais seulement aller ramasser mes affaires. Que tu as laissé près des machines que tu utilisais quelques instants plus tôt. Bouteille d’eau à la main, tu attrapes aussi ton sac que tu laisses peser sur l’une de tes épaules, gardant ce fin sourire faussement poli pour te débarrasser de cette situation au plus vite.

Tu te retrouves rapidement de nouveau à sa hauteur, tes prunelles levées vers son visage, l’expression toujours aussi vide de réel sentiment, d’un calme plat qui semble imperturbable. Oh, tu n’en penses pas moins, mais tu n’es pas de ces personnes qui montrent ce qu’ils pensent, ayant rapidement appris que le silence est plus pesant. Plus sécuritaire, aussi. - Je te suis. Te tenant toujours droite, sans pour autant chercher à te montrer arrogante. Ça ne serait pas dans ton intérêt, tout comme plus tôt où tu n’as fait qu’exprimer neutralité, pensant simplement exposer ce qui était évidence.

Mais il te semble un peu susceptible, le knight.
Alors autant faire attention.

Hm, d’accord. Pas de réaction à ce que je viens de lui dire, elle se contente simplement d’opter pour la discussion dans le bureau, de rester dans son truc. J’avoue que ça me surprend un peu, que ça a pour effet de me faire redescendre un peu d’avoir cette absence de répondant en opposition à ce que j’ai pu lâcher. Pas la motivation pour se prendre la tête avec moi ? Ou alors pas assez important à ses yeux ? Je sais pas trop et sur le moment je m’en cogne, me contente de souffler un coup, fatigué de devoir marcher jusqu’à mon bureau pour pouvoir continuer la conversation. Pendant qu’elle ramasse ses affaires, je fais demi-tour et embraye dans la direction du bureau dès l’instant où elle me signale être prête.
Plus un mot dès lors durant le temps que ça prend pour y aller, je me contente d’avancer, mains dans les poches, tête qui regarde le sol devant moi, et de ruminer ce qui vient d’arriver. Pourquoi est-ce que certains ont toujours besoin de rendre les choses putain de plus compliqué que ça pourrait l’être ? Je lui ai pourtant pas demandé de me causer d’un sujet top secret concernant l’organisation, non ? Ganryū est mort, tout le monde s’en fout de sa gueule maintenant, je vois pas en quoi y’a besoin de chipoter autant pour si peu, non ? Rah, ça me gonfle.

On finit par arriver, aucun a décroché un mot tout du long, l’ambiance est géniale, il manquerait plus qu’un petit son de western pour poser le cadre et on serait niquel. J’ouvre et laisse la porte ouverte sur mon passage, pas besoin de l’inviter à entrer, qu’elle se prive pas. Fonce poser mon derche sur la chaise à roulettes derrière le bureau, pas encore eu le temps de changer ça, mais la chaise faudra qu’elle vire pour une plus confortable, un truc en cuir ou quoi. J’aime pas cette chaise. Enfin bref, Emiko. Pose les yeux sur elle, mon air renfrogné s’est barré. Je me suis un peu calmé sur le chemin, c’est que je trouve ça plus con qu’autre chose au final.
— Bon déjà, désolé pour tout à l’heure. Y’avait pas vraiment de raison de m’énerver, je manque de patience par moment, je monte vite en pression. Et en ce moment c’est pas mieux vu mes nouvelles fonctions, le stress se mélange à mon naturel un brin explosif, impulsif et parfois ça pète pour pas grand-chose. — Je suis venu t’emmerder durant ton entrainement, alors on va faire ça comme tu préfères. Je pose les coudes sur le bureau, joins mes pognes entre elles, me racle la gorge.

— Si je veux entendre ton rapport plutôt que de le lire, c’est pour avoir tes impressions sur la mission en plus de ce que t’as pu renseigner sur le papelard. J’en ai déjà fait des rapports, on y renseigne pas tout, on garde certains trucs qui ont rien à foutre dedans. Des trucs dont ils s’en tamponnent plus haut, mais qui m’intéressent moi. Alors je lui demande pas de me dire si elle avait envie de pisser avant d’engager le contact ou ce qu’elle avait bouffé avant la mission lui était pas resté sur le bide, mais plutôt ce qu’elle a pensé de l’animal, dans quel état d’esprit il se trouvait, l’effet qu’il lui a laissé, l’impression qu’il lui a donné. — Je te demande pas ça pour pouvoir me retaper le film de la mission dans ma tête en allant me pieuter, mais plutôt pour essayer de comprendre pourquoi on en est arrivé là. Un King qui déserte, c’est pas rien. Ganryū était un abruti fini, mais il avait une bonne place ici, des fois où on avait causé un peu, il s’en plaignait pas plus que ça. Et du jour au lendemain il se casse, sans qu’on sache rien, sans qu’on voit ça venir. Je sais pas, moi ça me parait bizarre… Je pleure ni sa désertion, ni sa perte, mais je trouve pas ça très net. Et surtout, ça me rassure pas vraiment. Qui nous dit que ce tordu s’est juste contenté de se barrer sans foutre la merde ? Est-ce qu’il a pas réussi à engrainer d’autres de nos gars dans son élan ? C’était un sacré tordu, mais il avait son fan club au sein des Swords, mine de rien. Des types aussi fous que lui qui auraient sans hésité crevé avec lui au combat.

Dans un soupir ennuyé, je bascule contre le dossier de ma chaise, m’appuyant de tout mon poids dessus. — C’était une grande gueule, il parlait beaucoup même en se foutant sur la tronche, il a pu lâcher un truc dans le feu de l’action qui avait pas de sens, que vous avez pas relevé. Quelque chose, j’en sais rien. Un nom, une allusion à un groupe, à quelqu’un. Quelque chose qui pourrait indiquer qu’il a pas agit seul, qu’il avait des alliés, des sbires ou qu’un type le poussait au cul. Ou peut-être que y’avait rien de tout ça, que je suis juste en train de me prendre la tête pour rien… Ce mec était complètement taré, avoir comme seul motif la folie c’est une grosse probabilité avec lui…