Voilà la 11ème... enfin la 2ème.

Décidément, tout ramenait à cette Division. C'était drôle. Allongé comme une larve dans les coussins de son palanquin, il pouvait entendre les lourdes portes du quartier militaire de la Nibantai qui s'ouvrait. Son petit équipage continua alors son chemin à travers les casernes des différents régiments. Puis, au bout d'une dizaine de minutes, il arrivait aux abords du bâtiment du haut commandement. Son palanquin se posa sur le sol et un serviteur ouvrit le rideau afin de lui permettre de sortir.

Se tournant, il prit une sacoche en bandoulière et fit signe à ses porteurs qu'ils avaient deux heures devant eux. Les soldats allaient et venaient, comme des ombres. On oubliait bien souvent que la communication entre les Divisions était en partie le rôle de la Nibantai. Qui mieux qu'eux pouvait faire ce travail efficacement sur un terrain de guerre ? Personne. Si ses propres objectifs ne l'avaient pas amenés sur d'autres routes, il n'aurait jamais quitter ces bâtiments. Quasiment deux siècles à tuer le temps ici... Un sourire était visible à ses lèvres alors qu'il entrait dans la section du Capitaine.

Sora. Un vieux compagnon de route au cours des décennies. Ils avaient été deux ombres. Niveau caractère, ils n'étaient pas du tout les mêmes. Bagarreur, direct, sans gant quand il avait quelque chose à dire. Cela définissait l'actuel Capitaine de la Nibantai, bien loin de ses deux prédécesseurs. Alors qu'il avançait, Mamoru se disait qu'il n'était pas mieux en fait. Le feu se mariait bien avec le vent de Sora. En combat, ils étaient proches, le style différaient uniquement. Il fut amusé de se rendre compte que son actuel Capitaine était aussi un vent porteur pour sa Division. Puis, ils avaient eu cette affaire entre eux. Ce jour là... Oui, il lui en devait une très certainement. Enfin, une chose l'avait interpellé, pourquoi avoir pris comme Vice Capitaine une ancienne taularde ? Cette question le taraudait, il posera la question quand il sera en face.

Un Shinigami de garde vint alors à lui et lui intima de le suivre. Pas un mot, aucune fioriture. On sentait l'influence de Sora, jusqu'à même son personnel. Puis, la dernière porte s'ouvrit après qu'un garde ait présenté son arrivée.

- Sora San... Pardon, j'oublie... Igarashi Taichō ! Heureux de vous revoir ! J'ai amené des fruits et de la viande séchée aux épices. Ainsi que du saké ! je crois que celui du 3ème district sud est toujours votre préféré n'est ce pas ?

Le vouvoiement l'amusait. Eux qui se tutoyaient depuis des années, mettre les formes de la sorte allait l'agacer au quart de tour mais le feu aime bien chatouiller le vent, non ?

Sora grogna en faisant jouer ses articulations endolories. La Quatrième Division avait fait ce qu'elle pouvait, du moins le subalterne qu'on lui avait attribué à son passage ; il fallait à présent laisser le temps faire son œuvre.
Un autre que lui aurait certainement fait jouer son statut pour ne recevoir ses soins que des meilleurs, voire du capitaine de la Yonbantai en personne, mais le traitement standard lui convenait mieux pour sa part. Après tout, il n'en était pas à sa première blessure.

Demander plus que les bandages et le désinfectant auquel il avait eu droit aurait été donner trop de crédit au gorille qui l'avait mis dans cet état. C'était un simple Sixième Siège, il pouvait déjà être fier d'avoir été capable de le faire transpirer plus que ses exercices journaliers.

Pour le reste, malgré les douleurs rémanentes, il n'était pas incapacité et donc parfaitement capable de s'acquitter de ses tâches quotidiennes - d'autant qu'une partie d'entre elles échoyait automatiquement à sa vice-capitaine, selon les termes de leur arrangement. L'entière guérison viendrait en temps et en heure.

À le voir, il aurait été facile de ne pas croire qu'il suivrait à la lettre les recommandations du médecin s'agissant de nettoyer la plaie. Mais comme beaucoup au sein de la Deuxième Division - et particulièrement de l'Omnitsukido -, il avait été formé sur les mille et une manières de causer la mort, et les infections « innocentes » en faisaient partie. Il ne prenait pas cela à la légère.
Aussi ne se pressa-t-il pas de finir d'appliquer l'onguent qu'on lui avait donné, même alors que son « visiteur » était amené jusqu'à lui. L'entaille qui lui traversait l'épaule gauche était tout de même assez laide, et mettrait encore quelques jours à disparaître.

Comme à son habitude et comme du temps où il était encore des leurs, Mamoru était beaucoup trop expansif à son goût, même de bonne heure. La sentinelle qui l'avait escorté jusqu'ici avait eu le bon réflexe de repartir sans demander son reste, probablement sans qu'il s'en aperçoive.
Avec un grondement d'irritation, Sora fit remonter le pan de son shihakushō d'un coup d'épaule, prouvant que celle-ci restait opérationnelle malgré les dégâts et masquant la profonde balafre par la même occasion.

▬ La prochaine fois que tu ramènes ton palanquin dans les murs de ma division, j'y fais foutre le feu. Tirant une bouffée de fumée de son kiseru de métal, il agrippa son haori - jusqu'alors suspendu au mur - pour se le mettre sur le dos, sans se soucier de l'enfiler. Qu'il se moque de l'étiquette ne changeait rien au fait qu'il soit effectivement capitaine et doive donc en avoir l'allure, notamment en présence d'autres officiers, qu'importe les liens qu'ils entretenaient. Je ne suis pas sûr que ton capitaine apprécie davantage de te voir te balader avec ça dans les quartiers militaires. Ça fait mauvais genre.

Cela revenait à étaler sa noblesse au visage du monde - ce que même la plupart des membres du Yondai Kizoku avaient la décence de ne pas faire de manière aussi ostentatoire. Si abrupte que soit la manière de lui signaler, sa paresse pourrait bien finir par lui coûter cher. D'un vague geste de la main, il désigna les zabuton disposés dans la pièce de part et d'autre, rare pièce de « mobilier » dont il daignait s'encombrer.

▬ Assieds-toi.

▬ premier post de repos.

Décidément, il avait toujours un don pour paraître désagréable. Tout commençait par une petite menace des familles, suivie d'un petit rappel à l'ordre sur la façon de bien se comporter dans ses quartiers. Il n'avait pas changé. Pas du tout. S'asseyant, il posa sur la table les mets qu'il avait amené avec lui et laissa passer un moment de silence.

- Shinjiro San t'as mis une bonne rouste... Tu peux cacher aux autres ton état mais pas à moi. Je venais savoir comment tu encaissais ça ?

Retrouvant son esprit de la Nibantai, il répondit froidement et directement. Sora était un des rares avec qui il pouvait y aller directement, sans se faire encastrer dans le mur directement. Non pas qu'il n'y avait pas de limites à ce genre de choses mais Mamoru les connaissait, ce qui était déjà pas mal. Shinjiro San avait certes perdu mais avait mis Sora dans un état qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, ca montrait les talents du Sixième Siège de la Onzième Division.

Il prit alors un peu de viande séchée et mâchouillait avant de continuer.

- Laisse mon palanquin tranquille, il t'emmerde pas. T'es juste jaloux de ne pas en avoir un ! Sinon, pas trop chiant ta place de Capitaine ? J'ai rencontré à plusieurs reprises ta Fukutaichō. Elle fait du bon travail, même si... Je suis étonné que tu aies pris à tes côtés ce "genre" de personne.

Depuis la nomination de cette dernière, il n'avait eu de cesse de se demander "Pourquoi". Sora San était un homme dur, rustre et qui ne prenait que des décisions ayant un sens précis. Avoir à ses côtés une ancienne prisonnière était quelque chose, de surprenant. Tout cela ne rimait à rien sinon...

Il servit alors du saké aux deux amis.

- Bref, je trouve cela dangereux. Tu le sais. Les traîtres sont légion. Je n'ai que mépris pour ceux qui abandonnent leurs idéaux au profit d'un gain immédiat. Je n'espère pas que tu sois tombé dans ce genre de facilité.

Le ton était lapidaire, reprenant ses anciennes habitudes de la Nibantai. Deux siècles au sein de ses murs l'avaient formatés sur certains points.

Sora ne cherchait pas à se faire des amis, et moins encore maintenant qu'il était capitaine. Ceux cherchant à se rapprocher de lui pouvaient très bien le faire par pur intérêt, et il n'allait pas leur simplifier la tâche.
Même avant, il n'avait jamais été facile d'approche. Quels que soient leurs intentions, ceux qui aspiraient à se lier à lui devaient le faire en dépit de son comportement, sans qu'il daigne faire quoi que ce soit pour paraître plus avenant. Ce n'était pas une sinécure.
C'était un homme dur et sans complaisance, qui refusait de s'attacher - de laisser qui que ce soit percer une faille dans sa cuirasse, encore. Au vu de ses prérogatives, ce n'était peut-être pas plus mal ; au moins son jugement n'en serait-il pas entaché.

▬ Une rouste ? Te moque pas de moi. C'est pas moi qui suis allé chercher mes dents à l'autre bout du Seireitei. Avant de quitter son bureau, il préleva dans l'un de ses tiroirs un emballage qu'il jeta en direction de Mamoru. Celui-ci contenait une dizaine de taiyaki frais du jour, censés lui servir de repas. Puisque celui-ci avait pris la peine de ramener une offrande, la moindre des choses, supposait-il, était de partager. J'y ai récolté quelques bleus, mais il n'y a que ça qu'ils comprennent, ces abrutis. Surtout maintenant qu'ils n'ont plus de capitaine pour les mettre au pas. Non que Zaraki Kenpachi ait été très doué pour apprendre à se tenir à ses roquets, sans vouloir salir sa mémoire ; déjà qu'il avait quelquefois du mal à se contrôler lui-même... Avec un peu de chance, ça les fera se tenir à carreau pour quelques semaines. Sinon... Kiseru à la main, il exhala un filet de fumée. Je suppose que je n'aurai qu'à en prendre un autre et à recommencer.

Autant de fois qu'il le faudrait. La Jūichibantai avait longtemps cru pouvoir imposer sa loi sur les autres Divisions, et on l'avait laissé faire ; il était grand temps que cela s'arrête. Si la Quatrième Division s'était depuis habituée à subir leurs brimades, grand bien leur fasse.
Pour sa part, il n'avait aucune intention d'endurer les frasques d'une bande de singes incapables de produire plus qu'un Sixième Siège... Même s'il devait admettre qu'en terme de puissance de combat, celui-ci méritait plus que son grade actuel.

▬ Tu sais pourquoi je te dis ça. Je n'aime pas les signes de noblesse ostentatoires, et je suis loin d'être le seul. Il le dévisagea à travers la fumée auréolant son visage. Ce genre de caprice pourrait finir par te causer des problèmes. Vice-capitaine ou pas.

Un « conseil » qui pouvait paraître étrange de la part de quelqu'un d'aussi hermétique au qu'en-dira-t-on que l'était Sora, mais il n'était pas dénué de sens. La lutte des classes existait aussi au sein de Soul Society, et trop faire étalage de son opulence pourrait bien lui retomber dessus. Les armées de la Cour étaient composées en bonne partie de roturiers issus du Rukongai ; Sora lui-même provenait de ses lointains districts. S'autoriser une telle débauche de moyens après avoir été récemment promu risquerait d'envoyer le mauvais message. En définitive, il ferait comme il voudrait, mais au moins ne pourrait-il pas dire qu'il n'était pas prévenu.

▬ On doit tous faire notre part. rétorqua-t-il après avoir éclusé d'une seule traite la coupe de saké. L'alcool avait le mérite d'atténuer la douleur mieux que la plupart des pommades. Aucune Division n'a pu y couper quand il a failli accueillir des prisonniers. Pas même la nôtre, aussi ironique que ce soit considérant que la plupart étaient à notre charge. Et malgré les rancunes qui pouvaient donc en résulter. Comment cela pourrait-il bien se passer ? Alors, tant qu'à n'avoir pas d'autre choix... J'ai daigné accueillir ceux qui me dérangeaient le moins, et les ai placés là où je peux les avoir à l'œil. Où je pourrai agir immédiatement au premier écart.

Et ce serait une erreur de croire qu'il rechignerait à abattre ses propres subalternes, s'il le fallait. Sa réputation ne lui venait pas de nulle part ; n'en déplaise à ceux qui contribueraient à la faire grandir.

▬ En ce qui la concerne, elle ne m'a jusqu'alors pas donné de raison de douter d'elle... Mais ça ne veut pas dire que je relâche ma vigilance.

▬ deuxième post de repos.

L'animal était encore aux aguets, prêt à mordre sur tout ce pouvait bouger et mettre en danger le Soul Society. Un tel dévouement pour son travail avait toujours été l'apanage de Sora mais, étrangement, Mamoru n'avait jamais pensé qu'il pouvait un jour devenir Capitaine de cette Division. Ses compétences n'étaient pas à remettre en cause, juste son côté un petit peu solitaire et spartiate.

- Oué oué je sais.... Je ferais gaffe. Il prit le biscuit et observa autour de lui, pensif. Pour ta Vice Capitaine, elle a l'air sympa oui. Même si je me méfie au temps que toi. Je n'ai jamais été favorable à cette politique. C'est se mettre une corde autour du cou pour le futur, tu penses pas ?

Il avait posé la question avec nonchalance, il s'attendait déjà à la réponse mais préférais être sur. Le Capitaine de la Nibantai l'avait surpris à de multiples reprises dans le passé. Son côté rustre ne devait pas cacher son côté impulsif quand à ses décisions, ce qu'il s'était passé dans la Onzième Division en était l'exemple.

- Quand à moi, ca avance à la Troisième. Le Capitaine a prévu d'aller avec une équipe au Hueco Mundo. J'aurai aimé y aller mais faut bien s'assurer que la chaîne de commandement ne soit pas rompue.... Il posa un silence. Ca me change de mon ancienne place de Sixième Siège, je me sentais plus libre quelque part. Mais, eh, c'est moi qui ait demandé cette promotion ! Je ne vais pas me plaindre plus que ça... Mais, aller là bas, j'en rêve.

Reprenant du Thé.

- T'y as déjà été ?

Tiens oui, Mamoru se demandait si son ancien supérieur avait un jour foutu les pieds dans le monde des Hollows. C'était pas le job de la Nibantai, il en convenait mais la possibilité existait après tout.

Sora n'avait jamais rien fait pour mériter l'affection de ses pairs. C'était déjà le cas à l'origine, et ça n'avait fait qu'empirer. Même avant d'intégrer le Gotei, la vie - fut-elle après la mort - lui avait appris à ne faire confiance à personne ; que son prochain avait plus de chances de cacher un poignard dans son dos que de lui tendre la main.
Issu des districts les plus lointains du Rukongai, il avait grandi sans même une paire de sandales aux pieds ; ça ne l'avait pas empêché d'arriver là où il en était aujourd'hui, un manteau blanc sur les épaules. Alors pourquoi aurait-il besoin de qui que ce soit ? La validation d'autrui lui était bien égale. Le seul regard qui lui importait ne se poserait plus jamais sur lui.

▬ On manquait de chair à canon à envoyer en première ligne. Ça ne va pas plus loin. déclara-t-il avec une certaine froideur, dirigée moins contre lui que contre ces repris de justice. Tu crois vraiment que la Chambre des 46 fait ça par grandeur d'âme ?

En avoir « adopté » une - si l'on peut dire - ne le rendait pas plus complaisant à leur égard, bien au contraire. À sa manière, et sans doute sans en avoir conscience, Shiori était l'échantillon qui lui permettrait de jauger de la validité de cette expérience pénale.

Mais oui. « Regarnir les rangs » voulait essentiellement dire ici « refaire le plein de bétail à sacrifier ». Si la plupart des concernés étaient des soldats capables, ça n'allait pas beaucoup plus loin, ceux qui parvenaient à décrocher un grade respectable étant relativement rares malgré les places disponibles - parfois plus par manque de confiance que de compétence, néanmoins.
Sans être lui-même dans la confidence, tout Capitaine qu'il soit, il était à peu près sûr que la plupart des amnistiés avaient été placés moins de manière à faciliter leur réinsertion qu'à mourir sans causer trop de tracas s'ils s'avéraient toujours aussi turbulents.

La Onzième avait peut-être toujours été un nid à agitateurs, mais le nombre d'ex-détenus qu'elle accueillait dans ses rangs était néanmoins hors-normes, pour ne citer qu'elle. Guère surprenant de la part de la Division qui, toujours, partait la première au combat - et dont, toujours, les morts revenaient les premiers, lorsqu'il restait quelque chose à ramener.
S'il avait raison, l'on pourrait alors y voir une forme de sélection naturelle, ne laissant derrière elle que ceux qui méritaient bel et bien une seconde chance... Et ceux assez sournois pour en donner l'impression.
Et c'était de ceux-là qu'il lui faudrait réellement se méfier. Or, il n'était pas encore tout à fait sûr que sa propre Vice-Capitaine n'en fasse pas partie. Seul le temps le lui dirait - et, si nécessaire, il prendrait les mesures adaptées.

▬ Le Hueco Mundo, hein... répéta-t-il d'un air pensif, regardant la fumée quitter son kiseru.

Il n'était pas sans avoir entendu parler de l'intérêt tout particulier - pour ne pas dire dérangeant - que son homologue de la Troisième Division semblait développer au sujet des Hollows et de leur mode de vie. Et s'il pouvait admettre que l'on gagne à connaître son ennemi, il viendrait un moment où cette promiscuité allait commencer à devenir gênante.
Ainsi, mieux vaudrait pour lui qu'il apprenne à se modérer s'il ne voulait pas que cette passion malsaine finisse par se retourner contre lui. Il n'en dit toutefois mot devant celui qui se trouvait être son second, moins par respect que parce qu'il devait déjà savoir tout cela.

▬ Ouais. Une fois. daigna-t-il néanmoins éclairer la lanterne de ce dernier lorsqu'il lui demanda s'il y était déjà allé. Pendant les derniers combats, quand on a dû chasser les Datenshi du Hueco Mundo. Tout le monde sur le front... Du moins tous ceux qui étaient encore en état de se battre.

Et bien qu'il n'ait encore été que Troisième Siège à l'époque, Sora s'était battu comme un beau diable, mettant sa vie en jeu pour clairsemer les rangs de ces nouveaux ennemis. Sans doute n'en aurait-il pas mené aussi large s'il avait affronté l'un des Satsubatsu en personne, mais pour ce qui était de leurs sbires, il leur avait appris à le craindre.

▬ J'imagine que t'as fait partie de ceux qui sont restés ici à l'époque. T'as pas raté grand chose, crois-moi.

Que ce soit parce qu'il avait d'autres consignes ou parce qu'il était déjà blessé, cela, il laissait à Mamoru le soin de le dévoiler ou non. C'était peut-être pour le mieux : si vraiment il « rêvait » d'y aller, sans doute n'aurait-il pas apprécié de le voir dans l'état où ils l'avaient trouvé à cette époque. Même lui qui n'en avait cure était loin d'en garder un bon souvenir.

C'est une reprise de ce RP afin de le conclure ! Il se passe juste avant le départ d'Aizome pour le HM

Parler de la dernière grande guerre lui faisait toujours un frisson.

Il ne disait rien en écoutant son vieux compagnon de route. Il avait une Vice Capitaine mais cela ne voulait pas dire qu'il n'était pas sur ses gardes. L'empathie de Sora n'avait pas beaucoup changé. Il aurait pu être de la Onzième Division si on pensait à lui sans réfléchir, cependant, Sora était froid et glaçant. Il n'avait pas de pitié quand à l'application des lois de la Soul Society.

Mamoru pouvait être de même. Un ordre était un ordre, une exécution en était une...

" Je serais ici quelques semaines, mais, je dois surveiller un rapport récent sur les activités d'un Hollow dans le monde matériel. Je me posais une question : tu pourrais surveiller ce qu'il se passe dans ma Division durant mon absence ? "

Il avait amené la question du Hueco Mundo sans trop faire attention. Passer du coq à l'âne, selon sa pensée du moment, c'était une habitude. Sora le connaissait et ne réagirait même pas.

" Ce Hollow a des capacités étranges, il établit un silence dans son champ d'action. Plusieurs des membres de ma Division ont disparu et comme mon Capitaine est plus occupé... "

Il n'en disait pas plus. Au moins Sora veillerait à ce tout se passe au mieux et que ses hommes ne soient pas trop désorientés par la situation. Ils allaient perdre leurs supérieurs hiérarchiques dans les semaines à venir. Subitement, ses pensées revinrent sur la grande guerre....

" Je ne sais plus trop où j'étais lors de la guerre contre les Datenshi, en sale état.. C'est la seule chose que j'ai retenu. C'est suite à ça que je me suis promis de... "

Il se tut.