Before Tomorrow Comes :: Chroniques & Intrigues :: Chroniques


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Jeu 22 Sep 2022 - 16:22 - Les petits princes du Rukongai [Pv : Yuta]

Zone Est du Rukongai…

Qu’est-ce que je fous encore ici, sérieusement ? Quand est-ce que je vais avoir l’occasion de me tirer de ce coin à rats ? Est-ce que c’est ça la vie à laquelle je suis condamné ? Jouer les gros durs dans les quartiers moisis du Rukongai en attendant de crever de faim, ou qu’un type plus balèze que moi me plie en quatre ? Je sais pas, j’aspire à plus. Je peux pas croire que si j’ai une deuxième vie, que si ma première a été gâchée si rapidement, la seconde soit aussi lamentable. D’autres renaissent dans les bons coins, au milieu des bonnes personnes, mais moi j’ai été propulsé dans cette zone tout aussi merdique à mes yeux que la mort. Je veux dire, je serai resté mort que ça aurait été la même…

— Thoki ? Oy, à quoi tu penses ? Yoshimitsu me sort de mes pensées, je reviens soudainement à la réalité, cette réalité à laquelle j’aspire tant à échapper. Pose un regard blasé sur l’intéressé, à la tronche qu’il tire, il a dû insister un peu pour m’arracher à mes songes. — Hm ? A rien Yoshi’, désolé. L’air détaché, un peu éteint, ça me prend depuis quelque temps déjà. Cette lassitude grandissante, envahissante. Je commence à fatiguer de cette condition. — Mouais… Bref, on y va ou on attend encore une plombe que tu penses à rien ? Eh, il est un peu agacé que je veuille pas me confier à lui, Yoshi’, mais c’est pas nouveau.
Yoshimitsu, c’est l’un des premiers enfoirés du district Soixante-Quinze que j’ai pris dans ma bande. Une bande de salopards qui viennent fracasser les plates-bandes des autres loubards déjà en place dans les districts alentour. Clairement, juste une bande de salopards qui viennent faire chier les autres et tentent de s’approprier les biens des autres.

Ici, y’a ceux qui font ce qu’ils ont à faire pour survivre et y’a nous, qui sommes-là juste pour casser les burnes des autres. Parce qu’on se fait chier, parce qu’on en a plein le cul d’être là, parce qu’on cherche à se faire remarquer, à se tirer d’ici. Yoshimitsu c’est l’un des premiers à m’avoir suivi dans ce délire, il sait y faire pour emmerder les gens. Il a le physique pour, aussi. Un grand gaillard à crête blonde, peau laiteuse, les yeux bleus. On le surnomme le Marcheur Blanc, il fait flipper la nuit je vous jure.
Je saute de la pile de caisses en bois sur laquelle j’avais posé le derche depuis une bonne heure déjà, me réceptionne sur mes panards. Inspecte rapidement ma tenue, voir si y’a pas une merde qui s’est glissée dessus. Des fringues usées, pantalon ample noir et chemise orange aux motifs floraux prenant une teinte lilas, je la referme jamais, exposant mon torse à la vue de tous. Getas aux pieds, mains dans les poches, je fais volte-face et le reste de la bande sait que c’est le signal de départ.

Il est l’heure d’aller dire coucou à nos voisins des districts inférieurs.
Ils doivent pas attendre notre venue et sans doute qu’ils ont pas entendu parler de nous, raison pour laquelle aujourd’hui j’ai décidé d’aller me présenter à eux. Notre terrain de jeu, notre quartier général, c’est le Soixante-Quinzième. D’habitude, on va voir au-dessus et un brin en dessous niveau districts pour foutre la merde, mais là j’ai envie d’aller voir plus bas encore, sous la barre des soixante-dix. Comment ils vivent là-bas, comment ils sont, ce qu’ils font, qui commande dans chacun des districts. Une visite de courtoisie quoi.
Une dizaine, c’est notre nombre. Un mélange de gars et de femmes, je suis pas regardant sur le sexe tant que tu te montres utiles et motivé. Une dizaine qui déambule dans les rues de façon conquérante, je dois dire. Moi devant, les autres légèrement en retrait et ça bouscule dès que tu veux pas t’écarter du chemin, que tu veux pas dégager le passage. T’as clairement rien à foutre sur ma route si t’es pas de notre équipe ou que t’as pas de quoi nous tenir tête, tu vois le tableau ?

L’idée, c’est de continuer comme ça jusqu’à ce que l’un d’entre eux sorte du lot, porte ses burnes et nous arrête. Ou que de moi-même, j’en repère un et que je le choisisse. Pour le moment, quechi.


Dernière édition par Utsunomiya Thoki le Ven 23 Sep 2022 - 17:44, édité 1 fois
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Kurosawa Kyoya

Données Spirituelles
Grade: King of Swords
Ven 23 Sep 2022 - 13:57 - Les petits princes du Rukongai [Pv : Yuta]

- De quoi tu te plains Yuta, sérieux ? On est blindé de bouffe grace au dernier coup, c'est zéro stress pour les prochaines semaines... Mec, les prochains mois si on se rationne!
- C'est pas par rapport à la bouffe, Aoki.
- Alors quoi, merde?

Je le regarde, assis sur la table de notre squat, mon nez dans un bol plein. Je mâche, je mange, je pense...

- Tu te vois où dans trois ans, Ao'?
- Hein ? Qu'est-ce que tu baves là?
- Exactement. Tu penses pas plus loin que demain. Pas plus loin que « est-ce qu'on a assez de bouffe pour les prochains jours »
- Tu veux que je pense à quoi d'autre ? J'ai besoin d'te faire un dessin sur notre situation ou t'as oublié qui on est, où on est ? Tu veux la liste ?
- Oh, vas y, fais-moi la liste, j't'en prie.

Je le fixe, la voix plus dure, le regard plus froid, un sarcasme acerbe dans mes mots... Et il y a cette énergie qui filtre un peu de moi. Qui le fait reculer, qui le fait grimacer. Putain. Je ferme les yeux, je respire, je me calme... et ça se calme avec moi.

- Tu vois. C'est pour ça que je pense à dans trois ans. J'vaux mieux que ça. Ces ruelles de merde, passer mes journées à foutre la merde et déconner pour passer le temps, ou chasser la bouffe. Mes yeux se rouvrent. Et toi aussi tu vaux mieux que ça. Bon, moi plus que toi, mais tu vois ce que je veux dire.
- Eh, j't'emmerde hein au pire.

Je lui souris, il me le rend. Je remets le nez dans mon bol, je mange, je mâche, je pense. Je retourne dans mes songes. J'y pense beaucoup, en ce moment. À ce que je peux faire, loin du district, loin du Rukongai. À c'que je pourrais devenir.

- J'vois où tu veux en venir, Yuta. J'y pense aussi parfois. Moins que toi vu comment t'as l'air dans les étoiles en ce moment, mais ouais. Un silence. Il me regarde, avec cet air d'idée derrière la tête, puis il sourit. Bon écoute, moi j'te dis : T'as trop de temps libre à cogiter dans ta p'tite tête parce que t'as le ventre plein et rien pour t'occuper. Alors tu vas venir passer l'aprem avec ton vieux pote Aoki et on va aller se changer les idées.. Et si tu veux plus tard on repasse la case « questions existentielles ». Tu roules ou tu continues d'te morfrondre dans ton bol de riz?
- ... Allez. J'voudrais pas te laisser sortir tout seul, c'est un coup à te retrouver quatre dents en moins et six côtes cassés au retour.
- Ouais ouais, c'est ça c'est ça, bouge avant que j'change d'avis, M'sieur « j'suis trop bien pour le Rukongai »


***

C'est à peu prés comme ça que ça s'est passé, pour que je me retrouve là à marcher dans les ruelles avec Aoki à côté de moi. Tu vois, on fait un peu la paire tous les deux : Lui, c'est le grand type costaud, pas peur de se salir les mains mais plutôt le genre prudent et méfiant par nature. Il a la tête du type sympa, mais les mains du type que tu veux pas emmerder. Moi j'suis grand mais pas autant que lui, costaud mais... Eh, on va dire que lui c'est la boule, moi je suis la scuplture grecque. Me demande pas comment je sais c'est quoi une sculpture grecque, mais l'image me parle. 'fin voilà, il est prudent, méfiant, moi... Moi j'suis un peu plus tête brûlée, un peu plus sanguin. Pas que je cherche tous les prétextes pour cogner, hein – pas toujours -, mais...

Mais Ao' cherche la sécurité, moi je cherche l'adrénaline.

- Sérieux, faut que t'arrêtes de tricher aux jeux, un jour tu vas te faire pincer.
- Eh, tu m'as dit « on sort et on se change les idées », tu savais dans quoi tu t'embarques.
- Pfff...

C'est la discussion en cours, là dans les rues alors qu'on sort d'un salon de jeu. Lui dans son kimono délavé, moi avec mon pantalon blanc cassé, ma grande veste rouge sombre ouverte sur un haut sombre, des getas aux pieds. On parle, on déconne, on est dans notre bulle au point de voir le groupe plus loin que tardivement. Huh. Ils ont une bonne dégaîne de connards fouteurs de merde, ceux-là. Tu vois, ça serait que moi, je chercherais peut-être la merde aussi... Hm. Mais Aoki a pris sur lui d'essayer de me remonter le moral, et je sais qu'il aime pas s'attirer des ennuis « pour rien ». J'le vois, même, alors qu'il commence à se mettre sur le côté de la rue pour laisser passer la bande de vainqueurs. Alors je suis le mouvement, mains dans les poches, tranquille. Mais bon voilà : Aoki prend de la place, et la bande à Dudule aussi, donc... donc épaules qui percutent, et bien assez tôt, mots qui commence à fuser.

- Eh vas-y, tu sais pas marcher gros ou quoi?
- ... Désolé, j'es-
- Eh vas-y y a pas de désolé frère, tu v-.

Il était en train de commencer à agripper Aoki au col en même temps qu'il parlait. Petit connard nerveux, torse nu, une lame apparente qui dépasse de son pantalon. Je vois sa main qui commençait à s'approcher de ça, et... Et il a jamais eu le temps de finir sa phrase, parce que ma droite est partie, que ça a cogné dans sa mâchoire, et que le coup l'a couché sur place.

C'est là que les autres ont commencés à vouloir faire mine de bouger. Mais encore, y a cette énergie qui a commencé à filtrer autour de moi, juste un peu, juste assez pour qu'ils le sentent, que ça soit visible, palpable. Juste assez pour qu'au moins ils s'arrêtent en mouvement.
Mon regard s'arrête sur celui le plus en avant.

- Ramasse votre pote et trace ta route. J'ai pas la patience pour ça aujourd'hui.


https://www.before-tomorrow-comes.fr/t865-kyoya-kurosawa-king-of

Kurosawa Kyoya

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Mer 5 Oct 2022 - 14:39 - Les petits princes du Rukongai [Pv : Yuta]

Je tire un peu la tronche, déçu par ce que je trouve - ou plutôt ne trouve pas - ici. Je me doutais bien qu’en descendant plus bas dans les quartiers du Rukongai, on risquait de rencontrer moins d’opposition, mais pas à ce point-là. Soit c’est un manque de chance absolue et on s’est pointés pile le jour où toutes les fortes têtes sont parties pioncer, soit ce quartier-là est complètement vide d’intérêt. Et pour le moment, un simple coup d'œil à ma mine blasée suffira à vous éclairer vers quelle option je penche. Alors je m’attendais pas à ce que ce soit la jungle comme chez nous, mais quand même.
Les gars discutent, sont agités, excités. Ils sont heureux, eux, de pouvoir pavaner dans l’bled sans opposition, de jouer les rois d’un royaume bien fade en opposition. Il faut dire qu’on passe notre temps à balancer nos phalanges au travers des tronches de ploucs se prenant pour les patrons, j’imagine qu’ils sont contents de pouvoir souffler quelques heures. Moi pas. Moi, je suis jamais satisfait de ce que j’ai, de ce que je peux avoir. Je veux toujours plus, je veux ce que les autres ont, ce que moi je n’ai pas. Et en ce moment ce que je veux, c’est impossible de l’avoir et j’ai du mal à l’encaisser.

— Oooy, regarde-les ceux-là, Tho’. Léger coup de coude du géant blond qui me pointe de son grand doigt un binôme venant de la direction opposée. Il estime qu’ils feront l’affaire, sinon il n'aurait pas pris la peine de me sortir de mes pensées. — Hm ? Mouais. Peut-être. C’est que j’ai un peu perdu le mood, là, donc ça me passe un peu au-dessus.
Un grand gaillard et un plus gringalet, qui ferait presque cure-dent à côté de l’autre gigue. Eh, je connais ça, ça me fait toujours la même avec Yoshimitsu. Probablement que le grand fera un bon amusement, l’autre risque plus de se faire plier en deux et de regarder son camarade se faire botter les miches. Par contre, il a un manteau sympa, il serait mal sur mes épaules.
Des épaules, c’est justement de là que tout va partir. Les gars sont rôdés depuis le temps, ils savent comment provoquer les emmerdes même si en face on cherche à les esquiver. Ici c’est surprenant, mais l’armoire dans ses fringues délavées tente une esquive, une échappée. Et je sais pas pourquoi, mais c’est ce qui attire plus l’attention, me force à sortir de mon état semi-blasé, semi-dépressif. Il aurait joué des épaules, je crois que j’aurais continué mon chemin. Mais c’est pas le cas, et je me suis bloqué net, attentif.

Mains dans les poches, observateur, j’adresse un bref regard au rouquin, curieux de voir sa réaction à lui maintenant que son pote se fait embrouiller.
Sans surprise, c’est Kura qui enclenche les problèmes. Un trouduc si vous voulez mon avis, pas mon préféré de la bande. Il compense la fragilité de son corps par l’utilisation de lames à des moments où il ne faudrait pas. Pourquoi il est encore dans la bande ? Parce que je lui ai pas encore éclaté les dents, tout simplement. Quand il m’aura suffisamment gonflé, ça arrivera. Mais il a sa petite utilité, sa nervosité et son talent pour mettre les nerfs aux autres font rapidement dégénérer des situations. Ici aussi ça loupe pas, dès l’instant où il a fait la connerie de vouloir une fois de plus mettre les doigts sur son couteau, une bonne droite lui a coupé le son et l’image, l’envoyant goutter la merde avec laquelle est composée le sol sous nos pieds.

Un sourire amusé déchire mes lèvres, y’a un petit rire étouffé qui me prend tandis que les autres s’agitent, prennent ça comme une sale insulte à la bande. Marrant, la première castagne est venue du petit à la tignasse sanguine, pas du grand dadet. Alors leur duo fonctionne un peu comme le nôtre, avec Yoshi ? C’est le petit qui commande, finalement ? Curieux de savoir, tiens.
Comme une bande de clebs enragés, ils allaient se jeter sur le bagarreur. Mais comme des petits chiots apeurés par l’orage, ils sont restés sur place. Y’a eu cette énergie bizarre qui s’est dégagée du roux, comme une aura guerrière qui annonce la mort de ceux qui voudront se joindre au combat. Bizarre, mais fascinant.
Excitant. Un long frisson qui me parcourt le corps, les poils des bras qui se dressent, le regard qui s’illumine d’intérêt, enfin un. — Toi, t’es pas normal. Il a ce truc en plus, ce gros truc en plus que je recherche.

Que je trace ma route ? Il est pas sérieux. Pas après ce qu’il vient de me montrer, ce serait du gâchis. Je veux en savoir plus, je veux en voir plus. Je veux savoir si lui et moi, on est pareil.
On dit comment déjà ? Œil pour œil…
D’un bond, mains toujours dans les poches, je me suis jeté sur son pote pour venir lui claquer le genou dans sa tronche. Tout aussi solide qu’il soit, mes coups le sont bien plus encore. Il bascule en arrière et s’écrase sur le dos, bras en croix, tandis que je retombe sur mes pieds, à ses côtés. — Tu peux ramasser le tiens si tu veux et dégager d’ici… Je me retourne vers le cogneur, le défiant du regard. — Ou tu peux rester là et perdre patience. Et comme pour le motiver un peu, je laisse s’échapper ma propre énergie combative. Violacée, agressive, un aperçu de quelques secondes ici aussi.

Sourire au coin des lèvres, mes bras se lèvent, s’ouvrent vers le ciel, en guise d’invitation à venir. — Alors, on y va ?
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Kurosawa Kyoya

Données Spirituelles
Grade: King of Swords
Lun 21 Nov 2022 - 10:14 - Les petits princes du Rukongai [Pv : Yuta]

Aoki est plutôt du genre solide.

Il est grand, plutôt costaud, déjà, et ça c'est toujours un plus en ce qui concerne le capital solidité. Mais y a un truc en plus, Aoki a faim. Et comme tous ceux qui ont faim dans ce monde de morts, ça veut dire quelque chose : ça veut dire qu'il a du potentiel, de l'énergie. Ce truc qui sépare les gens, dans le Rukongai... Mais surtout chez les Shinigami. Ce truc qu'ils ont tous, et si tu l'as pas, alors tu pourras jamais en être un. Alors ouais, Aoki a faim, donc il a ce potentiel. Reiatsu, Reiryoku... J'me rappelle plus des termes exacts, tu vois où je veux en venir. Tout ça pour dire ? Tout ça pour dire, il faut plus que le premier connard venu pour réussir à le coucher.

C'est ce que je pensais, jusqu'à ce que le premier connard venu le couche en un coup.

J'observe la scène. Il est rapide... Trop rapide pour Aoki, et le coup, trop fort pour qu'il encaisse. C'était mon espoir, quand j'ai vu le mouvement : rapide, d'accord, mais un type tout seul qui l'attaque à mains nues... « Ao devrait s'en sortir », que je me suis dit dans ma tête. Ao s'est sorti de que dalle, il s'est plutôt rentré dans le sol façon Chasse-taupe. Et c'que ça me dit, c'est que finalement non : ce type est pas le premier connard venu.

Je l'observe plus en détail, du coup... J'le fixe, j'écoute. Lui aussi, il a faim. Plus qu'Ao. Ça tourne au violet, autour de lui, comme autour de moi ça tourne au rouge. Tseh... Tu veux jouer ? Ok... Jouons. J'ai une mâchoire déboitée à venger. Et tu vois, le truc qu'il faut que tu retiennes dans cette histoire, c'est qu'Ao est solide ouais, il a faim, ouais... Mais dans notre petite bande, il a toujours été le numéro deux. Et le numéro un, il a toujours été au-dessus de loin. Très loin.
Devine de qui j'parle.

Heh. J'hausse les épaules. J'vous aurais donné votre chance.

à peine la phrase terminée que je suis sur lui.
Trois poings rapides, soudains, qui partent en rapide succession vers le visage. Un quatrième qui part, plus téléphoné, mais plus puissant, qui vise le flanc. Dans le même mouvement, mon jeu de jambe me fait avancer d'un second pas, et je vais chercher l'intérieur de son genoux d'un coup puissant coup de pied, sec, vif... ça part rapidement, l'enchaînement est assez vif pour que les connards sur le côté aient sûrement du mal à suivre.

Rapide et brutal, ouais. Dans le meilleur des cas, je l'étale sur le coup, j'me suis emballé trop vite et les effets de lumière violacés c'était du flan... Dans le pire des cas, je jauge ses défenses. Voir s'il arrive à gérer ce genre de vitesse, ou au moins encaisser.

Tu voulais chercher la merde, mon grand ? T'as trouvé. J'espère pour toi que t'es prêt à assumer jusqu'au bout.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t865-kyoya-kurosawa-king-of

Kurosawa Kyoya

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Mar 6 Déc 2022 - 3:26 - Les petits princes du Rukongai [Pv : Yuta]

Il nous a donné notre chance et je me suis permis de la refuser de la part de toute la bande. Il faut bien se dire un truc, c’est rare quand on tombe sur un os. D’ordinaire, notre nombre suffit à mettre la misère à pas mal de sales types au Rukongai. Parce qu’ils ont beau être méchants et forts, nous on est soudés, plus nombreux et tout aussi forts. Surtout moi, en fait. Y’a bien Yoshimitsu qui relève un peu le niveau global, mais ça reste faible en comparaison de ce que je peux donner. C’est d’ailleurs pas une raison si c’est moi qui ai donné la réponse à la droite du type à la tignasse pulpe sanguine. On a pas l’intention de bouger, et on veut se taper.
Et je serai le volontaire pour nous représenter. Alors de base on y va pas en duel d'honneur en un contre un, c’est des conneries pour les Shinigamis ou d’autres péteux qui ont pas notre passif. Nous, on fonctionne comme une horde. Si l’un d’entre nous te tombe dessus, c’est toute la bande qui le fait. Les gars l’ont pas oublié et à peine que je venais de coucher le grand gaillard, ils commençaient à entourer le petit teigneux, stratégie habituelle. Sauf que cette fois, je les coupe fissa d’un mouvement du bras, coupant l’action avant que ça aille plus loin.

— Restez en retrait les mecs, ça vaut mieux pour vous. Ils savent ce que ça veut dire, aucun qui conteste et tous obéissent. L’autre prendra ça comme il veut, mais c’est en aucun cas pour assurer une pseudo équité à ce combat. C’est juste qu’ils vont se faire étaler en un coup eux aussi, s’ils s’en mêlent.
Petit teigneux qui d’ailleurs, n'attend pas longtemps pour venger ce qui vient d’arriver à son pote. C’est clairement pas un peigne-cul comme y’en a à la pelle dans cet endroit merdique et j’ai aucune envie de lui donner l’occasion de briller, ni de m’éteindre. Il est rapide, ça tombe bien moi aussi. Quand il commence à frapper, j’esquive les frappes, mes jambes bougeant en réponse aux siennes, mon corps se pliant dans un sens comme dans l’autre pour préserver ma tronche d’un mauvais coup.
La frappe menaçant de taper plus bas est bloquée avec la paume de ma main venant cogner sur son poing pour en dévier la trajectoire et écarter le danger. Je peux rien faire pour autant pour le coup de pied qui vient me faucher le genou assez brutalement pour balayer mes appuis et me faire tomber en sens inverse.

M’éclate au sol de côté, les dents serrés, tout le corps contracté pour amortir au mieux la chute. Il cogne fort, c'était prévisible, mais je compte bien tirer profit de la situation pour riposter sans attendre de m’être relevé. Une poignée de poussière ramassée de la main gauche que je balance à la gueule de mon opposant, si ça lui rentre pas direct dans les yeux, au moins ça le fera chier un laps de temps suffisant pour enclencher la suite.
Viser les fondations, c’est pas con, j’aime bien faire pareil. C’est l’intérieur de chacun de ses genoux que je viens taper avec mes paumes de mains, des coups rapides et puissants qui ne manqueront pas de le faire flancher s’ils touchent. Partir du bas pour remonter vers le haut et tout casser dans son ascension, c’est un peu l’histoire de ma vie. Après ses genoux, c’est son bide qui est la cible de mes frappes, avant de chercher à lui faire ravaler son animosité d’un coup dans la glotte, porté avec le tranchant de ma pogne.

Et pour finir en beauté l’enchaînement, je viens essayer de lui éclater les tympans en lui claquant les mains contre les oreilles. Pas de quoi le mettre hors combat évidemment, mais suffisant pour lui montrer que y’a du répondant en face et surtout, de quoi fragiliser un peu tout ça. Un os c’est solide, les siens doivent l’être encore plus que la normale, mais c’est comme tout, si on s’acharne dessus, ils finiront par rompre. Quant à ses oreilles, si je peux mettre un peu de bourdonnement dans sa tête, je dis pas non. On est deux têtes de cons dans l’histoire, y’a pas de raison que je sois le seul à prendre ma part, non ?
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


 
   Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum