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Chibiko Daestra

Données Spirituelles
Grade: 4e Siège de la 2e Division
Sam 3 Sep 2022 - 17:35 - Chibiko Daestra [Terminé]

Chibiko Daestra

Race Shinigami
Âge 160 ans


Grade 4e Siège de la 2e Division et membre de l'Omnitsukido


Pouvoir

Shikai : "Lacère, Samekoukan"


Bankai : Taifū no joō
Chibiko Daestra [Terminé] P-shini

Description

La jeune femme est le portrait craché de sa mère, une copie presque conforme en surface. Une crinière d'un bleu azur s'arrêtant au niveau du menton, deux perles d'un rouge sanguin précieux qui vous sondent avec une certaine passivité lorsqu'elles ne s'embrasent pas sous l'effet de l'adrénaline, un corps frêle et menu encombré dans les plis du kimono traditionnel ou d'un haori bien trop grand pour elle, sans compter son Zanpakutō qu'elle garde naturellement à sa ceinture en permanence. Elle se démarque toutefois de son ainée par sa timidité apparente qui cache un plaisir malsain pour le combat déloyal et expéditif, ce qui lui vaut d'être considérée comme un véritable ovni par le reste de sa promotion. Une élève exemplaire, très studieuse, enracinée dans les valeurs propres à son titre de noblesse, elle ne fait pas dans l'extravagance et n'est de ce fait pas très sociable. On la considère encore parfois comme une enfant, car elle en possède tous les traits. En témoigne notamment le fait qu'elle porte en permanence sur elle une peluche de lapin, sorte de soupape psychologique et de refuge dans lequel elle enfouit toutes ses préoccupations, ses doutes, sa colère ou sa tristesse. Car les Chibiko n'ont pas le droit de faillir en public, jamais. Pas même lorsque le deuil les rongent. Depuis la mort prématurée de son père la shinigami tend à se renfermer dans son monde intérieur très régulièrement en cherchant le réconfort auprès d'un être qui lui même souffre d'une forme de solitude profonde. Elle garde malgré tout quelques contacts extérieurs notamment avec des membres de son ancienne promotion ou de sa Division. Recluse dès l'enfance elle essaye de rattraper son retard, non sans une certaine maladresse. Le clan est également connu comme étant les vassaux de la famille Tsunayashiro, sans que la nature de leur relation soit explicitée. Daestra elle-même n'en a toujours aucune idée.
Chibiko Daestra [Terminé] P-shini

Histoire

La porte en bois massif venait de se fermer d'un claquement sec. Ce bruit je l'ai souvent entendu au cours de mes études au sein de l'Académie, surtout lors de la première année. Le motif ? Principalement dans le but de témoigner face à certains troubles pour lesquels j'étais impliquée de manière plus ou moins directe. Mais cette fois je n'étais pas accompagnée de Shinjiro, et je n'avais pas non plus été convoquée pour répondre de ses actes envers moi ou un autre élève de notre promotion. Pourtant j'accuse le coup, je m'attends à de nouveaux sermons d'autant qu'ici c'est ma mère qui me juge du regard. L'intendant quant à lui regagne son bureau d'un pas tranquille et assuré, avant de s'enfoncer dans son siège de cuir en croisant les bras.

- Vous me voyez dans un position délicate, Chibiko san. La décision de notre directeur peut avoir de lourdes conséquences sur le futur de votre fille. Je reconnais ses qualités, mais aussi ses défauts. Il s'en est passé des choses en trois ans vous savez...

J'entends un long soupir sur ma gauche mais je n'ose pas encore détacher mes yeux du sol. J'ai les mains moites et le cœur qui s'emballe. Qu'est-ce que j'ai encore bien pu faire de si grave pour que Mère fasse le déplacement ?

- Nous en avons pleinement conscience et c'est du fait de la nature exceptionnelle de cette affaire que nous souhaitons d'abord revoir avec vous l'intégralité des charges qui pèsent sur elle. Je veux que nous puissions analyser chaque chose, afin d'en tirer de meilleures conclusions.

Je relève furtivement la tête. Il semble jubiler de la situation, et à en croire la nature de son sourire mesquin ainsi que le degré de froncement de ses sourcils broussailleux je sens au plus profond de mon âme que cette rétrospective ne va pas être une partie de plaisir.


DOSSIER N-0914
DOCUMENT #1 : ACTE DE NAISSANCE

(pièce jointe) Samedi 21 Février 1863

C'est à l'apogée d'une ère de paix et de prospérité que l'âme de la petite Daestra se manifesta pour la première fois au sein d'un modeste manoir dominant les collines du Sereitei. Son nom sera brodé avec des lettres de noblesse, celui de la famille Chibiko, dont elle héritera des devoirs en temps voulu. Pour l'heure elle n'est encore qu'une enfant, la dernière mais aussi la seule dans ce cocon fait de liens extrêmement robustes. Fruit d'une union discrète mais fusionnelle la fillette peut compter sur l'attention de de ses deux parents au profil d'apparence incompatible. Sa mère Aoi tout d'abord, est un véritable symbole d'autorité froide lorsqu'elle occupe sa position de 3e siège de la 11e Division. Sa condition de femme entourée de brutes épaisses lui vaudra de se forger une image aux antipodes de ce qu'elle devient une fois la nuit tombée. Le requin vorace laisse alors place à une figure maternelle plus tendre que la chair qu'elle martyrise à l'entraînement ou en mission. Ses obligations sont toutefois nombreuses puisque, à la tête du clan son devoir l'oriente vers la protection rapprochée des grandes familles du Gotei ce qui implique d'être régulièrement absente. C'est là qu'elle peut compter sur le dévouement sans faille de son mari, Masashiro, lui aussi shinigami de profession mais surtout talentueux scientifique de la 12e Division. Sa nature bien plus discrète et studieuse ne génère aucun remoud contrairement à sa moitié, d'autant que ses études sur l'énergie spirituelle l'amènent fréquemment à occuper le poste de père au foyer. Périodes durant lesquelles il s'occupe de surveiller scrupuleusement l'enfant entre deux séances de lecture dans sa grande bibliothèque.

Ainsi se compose le printemps nouveau de la jeune Daestra qui grandit sans manque ni préoccupation d'aucun ordre. Très tôt on lui inculque des bases solides sur le protocole à respecter, le comportement à adopter, les interdits, les valeurs importantes du clan. Lorsqu'arrive le moment opportun, soit dès l'instant où ses fondations sont suffisamment robustes et son énergie débordante, décision sera prise de la confier aux soins d'un maître. Son objectif : la préparer physiquement mais aussi mentalement, à embrasser une carrière dans les rangs du Gotei. L'élite n'attend pas une admission à l'Académie pour se former aux arts divers qui composent le cursus. Il est nécessaire de s'éduquer dans le domaine pratique et théorique afin de viser les sommets. La petite fille l'apprendra à ses dépens, mais se fera rapidement une raison. On le lui enlevait pas totalement le besoin de s'émerveiller devant le monde ou encore de mettre la patience de la maisonnée à rude épreuve non, ses excès de zèle seraient simplement contenu. Partiellement, et difficilement au départ. Mais elle ne tarda pas à se démarquer dans plusieurs disciplines majeures, comme en Zanjutsu avec le maniement du sabre ou encore le Hohō qui devint d'ailleurs sa spécialité puisque ce bambin d'apparence timide débordait littéralement d'énergie au cours des leçons hebdomadaires. Déjà plus chétive que la norme elle compensait en effet par sa remarquable vivacité et une étonnante adresse. Afin toutefois de canaliser ses dépenses, s'ajoutèrent aux exercices habituels l'apprentissage du Shin-Shin-Tōitsu-Dō et du Jinzen. Il faudra malgré tout attendre encore longtemps avant de s'abandonner aux devoirs fondamentaux.

A l'aube de son premier centenaire, une grande cérémonie fut organisée. Comme le veut la tradition chez la maison Chibiko il convient de marquer le passage des étapes importantes de la vie de l'héritière en titre en étalant non sans une absolue sobriété l'ensemble des richesses morales qui la composent et ce depuis des millénaires. La procession se fragmente ici en trois rituels bien spécifiques. Tout d'abord le cercle familial accompagné d'autres représentants nobles et d'invités triés sur le volet se rendent sur la tombe des ancêtres fondateurs ou ayant participés à l'obtention de leur renommée. Deux heures durant des hommages et offrandes leur sont rendu, puis le convoi retourne jusqu'au manoir. Là débute un cérémonial complexe se déroulant dans le foyer principal. Tous assistent alors aux représentations narrant les hauts faits et mérites gagnés par ceux qu'ils viennent de quitter, avant de procéder à la remise emblématique du sabre qui circule de génération en génération. Cela se termine par un affrontement chorégraphié entre la dirigeante du clan et sa progéniture, qui n'est rien d'autre qu'un échange formel visant à rendre légitime cette passation de pouvoir aux yeux de l'assemblée. Enfin lorsque les derniers rayons de soleil disparaissent sous la colline et que la lune s'invite une réception se tient pour le reste de la soirée dans les jardins de la propriété. On y organise des spectacles, on y joue des pièces traditionnelles et on échange surtout autour d'un large buffet au centre duquel se tient la jeune femme qui recevra cadeaux et recommandations. C'est là que son père lui offrira un objet dont elle ne se séparera plus jamais : une peluche représentant un lapin, symbolise de sa vivacité d'esprit mais également de sa capacité à bondir sur la moindre occasion de se surpasser. Une attention lourde de sens, dont les conséquences pourront se mesurer sur les prochaines décennies.

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L'intendant s'affaire, prend quelques notes en parallèle de sa lecture intensive qu'il dirige du bout de l'index. Nous assistons à ce curieux numéro sans émettre le moindre son. Mère ne semble même pas me remarquer lorsque j'essaye d'attirer son attention discrètement. Après ce qui semble avoir été une éternité l'homme se redresse, crispé, en découvrant la dernière page.

- Oui, son parcours initiatique est assez semblable à beaucoup d'autres nobles. Enfant studieuse par nature, appliquée, on peut dire que jusqu'ici tout semblait aller pour le mieux.

- Tout allait très bien oui, avant la grande Bataille de l'Hiver. Mais ce n'était rien en comparaison de...

- En effet, inutile de vous imposer de nouveau cela Chibiko san, je sais combien cette période a été terrible pour bon nombre d'entre nous. Vous y compris.


Son intervention aurait pu être interprétée comme un affront en d'autres circonstances. Mais le fait de la couper précisément sur cette phrase visait à me préserver. Dommage pour eux, je suis assez grande maintenant et je sais très bien ce qu'il a voulu taire. Comment pourrais-je l'oublier.

DOSSIER N-0914
DOCUMENT #34 : AVIS DE DECES

(pièce jointe) Mardi 29 Aout 2003

Il est très commun de s'entendre dire que chez l'enfant la perte de son innocence change à jamais son regard sur le monde qui l'entoure, cela va parfois jusqu'à le marquer durant le reste de son existence. Pour certains elle intervient de façon naturelle mais pour d'autres elle s'impose avec brutalité. Alors que la Soul Society vivait une époque de paix relative un premier évènement vint fracturer l'immense fresque sur toute sa longueur. On parle de la trahison d'un capitaine éminent du Gotei, d'une confrontation directe avec les forces en place qui auraient pu tous nous plonger dans les tréfonds du chaos et déséquilibrer la balance des âmes. Cet immonde personnage et ses acolytes, tous implantés dans les plus hautes sphères du pouvoir, mirent leur plan diabolique à exécution en attaquant directement au cœur avec l'aide de nombreuses et très puissantes créatures issues du Hueco Mundo. L'Histoire raconte qu'il aurait été en mesure d'en soumettre une grande partie et même d'édifier là bas un quartier général qui échappa à la vigilance des meilleures unités d'infiltration. Tout semblait indiquer que la guerre serait rapide, l'issue certaine. Pourtant contre toute attente et au prix de lourdes pertes dans nos rangs les envahisseurs furent repoussés, leur organisation démantelée et le traître emprisonné. Cet évènement terrible annonça la fin de notre tranquillité et l'entrée dans une ère de ténèbres.

Car si la Bataille de l'Hiver fut aussi soudaine que virulente il s'avère qu'elle n'était rien de plus qu'un tremplin, les prémices d'un conflit qui marquerait le paysage du monde des âmes pour l'éternité. On lui donna le nom de Guerre Sanglante Millénaire. Durant ces sombres années la famille de Daestra comme les autres s'en trouva lourdement affectée. Ses parents étaient constamment absents mais impossible de leur en vouloir puisqu'ils ne faisaient qu'accomplir leur devoir. La jeune fille était donc aux bons soins du personnel de maison et surtout de son maître qui veillait en permanence à sa sécurité. Du fait de sa condition l'héritière Chibiko nageait déjà dans un sentiment de solitude extrême, en effet on ne lui avait que très rarement autorisé à se rapprocher d'enfants de son âge ni même de son statut en dehors des réceptions organisées par la noblesse. Habituée à vivre recluse cela ne l'empêcha pas de semer au plus profond de son cœur les graines d'une amertume tenace.

Un jour où elle s'entraînait au sabre dans la cour du domaine sous le bruit incessant des affrontements lointains quelque chose vint la percuter lourdement, une secousse qui la désarma en une fraction de seconde et lui coupa le souffle. Ses yeux fixèrent l'extrémité du terrain donnant sur le vestibule. Une scène qui sera imprimée dans le fond de ses rétines pour ne plus jamais la quitter. Une douleur si vive que sa simple évocation encore aujourd'hui suffit à réduire sa psyché en une pluie de larmes. Ce sont les pleurs de sa mère qui la pétrifièrent d'abord, avant que le reste se précise. Chibiko Aoi se tenait contre le mur, effondrée, vêtue de son uniforme de la 11e division presque en lambeaux. Le sabre encore au clair dans une main, elle serrait de l'autre un objet difficile à identifier de par son état. Lorsqu'enfin la jeune fille se força à regagner un semblant de volonté, elle n'attendit pas davantage et se rua en direction de l'entrée. C'est là qu'elle reconnu le sceau de son père encore accroché aux restes du fourreau de son Zanpakutō. Elle ne chercha alors ni un regard ni une étreinte, tourna aussitôt les talons puis se mit à courir machinalement dans les couloirs, disparaissant dans l'ombre des escaliers donnant sur la grande bibliothèque.

La seconde invasion manqua de se résoudre par l'anéantissement quasi total des défenses de la Soul Society. Mais contre toute attente ceux que l'on considère encore aujourd'hui comme de véritables héros réussirent à y mettre un terme et surtout à éradiquer la menace Quincy une bonne fois pour toutes. Se relever d'une épreuve aussi douloureuse demanda un effort collectif, de sérieuses restructurations et par conséquent la mise en place de recrutement intensifs. C'est dans cet esprit d'après guerre que la jeune Daestra pu reprendre un semblant de vie après le déchaînement de violence qui la tourmenta ainsi que sa mère. Une guerre ne se gagne que très rarement sans pertes. Il aura suffit d'assister aux innombrables cortèges de sépultures pour que l'idée devienne une réalité. La tombe de son père semblait se perdre au milieu de centaines d'autre probablement plus importants cependant pour elle c'est un monde qui venait de s'écrouler, une innocence que l'on venait de voler. Sa rage intérieur ne tarda pas à prendre le contrôle. La tragédie scella son destin de façon irréversible. Sur ses propres recommandations auprès du maître qui lui avait été assigné l'apprentissage des disciplines de combat put rapidement reprendre et fut même renforcé. Les années passèrent et son potentiel ne cessa de repousser les attentes les plus optimistes pour le plus grand plaisir de sa mère qui s'efforçait non sans difficulté de sortir du deuil. Pour mieux se reconstruire, elle était allée jusqu'à abandonner son poste de siège au sein de sa division, déléguer toutes ses responsabilités afin de combler le gouffre béant qui s'était creusé entre son devoir de servir le Gotei et celui de protéger sa fille. Malheureusement rien ne saurait nous préparer aux coups les plus inattendus, aux blessures les plus profondes. Ne reste plus qu'à se relever, se préparer, et riposter.

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Un silence de mort plane au dessus de nos têtes, alors que l'intendant semble très concentré sur sa lecture. Il parcourt les feuillets du dossier présent sur son bureau avec une grande attention, rythme le tout d'un regard vers nous, d'un raclement de gorge ou d'un léger soupir. Puis il écarte une partie des documents sur le coté d'un geste lent, se redresse et nous avise à tour de rôle. Nous restons dans l'attente, figées comme des statues de marbre. Impassibles.


- Je sais qu'il vous tient à cœur de montrer combien votre fille est aussi précoce que talentueuse. C'est un peu l'apanage de la noblesse après tout, vous vous donnez les moyens pour prendre un temps d'avance sur les autres. Dans son cas, ça a porté ses fruits. En bien comme en mal. On peut dire que le drame que vous avez connu a joué pour beaucoup.

- Comment ça ? Vous osez insinuer qu'elle est née avec une cuillère en argent dans la bouche et qu'elle a voulu en tirer profit pour nuire aux autres ? Ou pire, qu'elle se sert de la perte de son père pour justifier cela ? N'allez pas la mettre au même rang que certaines de ces racailles du Rukongaï ! Nous ne faisons que nous affirmer quand c'est nécessaire, voyez-y une sorte de hiérarchie dans l'ordre naturel...

- N-Non pardon Chibiko san, loin de moi cette idée ! Je voulais simplement vous dire qu'à en juger par ses prédispositions, il s'avère que malheureusement au cours de sa scolarité les choses ne se sont pas forcément faites le plus parfaitement du monde. Mais poursuivons...


Une goutte de sueur s'invite sur le front dégarni du shinigami. Son regard devient fuyant, peut-être parce que celui de Mère commençait à le dévorer littéralement de l'intérieur. Je peine à retenir un sourire, car j'espère un jour devenir comme elle. Se faire respecter a toujours été un soucis au quotidien, surtout une fois assise sur les bancs de l'Académie.

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DOSSIER N-0914
DOCUMENT #42 : NOTES DE CURSUS

(pièce jointe) Promo 2019

Deux ans seulement après la dernière grosse bataille une ultime épreuve coupa la reconstruction des différents mondes. Très peu d'informations ont circulé sur ce sujet mais il ressort que d'anciens défunts de toutes les races seraient de retour dans le cycle des âmes, ramenés par une entité autrefois connue et respectée de tous au Sereitei. Un personnage illustre, un Sanguinaire, qui serait même allé jusqu'à bâtir son propre plan dans lequel la majeure partie des haut gradés du Gotei se serait rendue afin de le réduire au silence avant que cela ne finisse de mettre l'équilibre en péril. Ces Revenants, ou Datenshi, constituent une nouvelle menace potentielle qu'il est nécessaire d'endiguer. Pour se faire le processus de recrutement s'est intensifié, le cursus de l'Académie adapté. La demande est certes plus forte qu'auparavant mais cela ne change en rien les plans concernant Daestra. Ses résultats sont devenus impressionnants. Pendant plus d'une dizaine d'années ses efforts quasi quotidiens dans les domaines du Zanjutsu ou du Kidō ont su soulever une relative maîtrise des bases pratiques. Sous les enseignements de sa mère l'art du Jinzen lui aura également permis de nouer ses premiers liens avec l'âme de son Zanpakutō. Il se dit que chez les Chibiko la notion de famille se répand jusque dans la nature des relations avec leur sabre. Au point qu'on pourrait croire de par la similarité des âmes qu'il renferme qu'une sorte de pacte ait été signé. Cela malheureusement ne reste que du domaine de l'hypothèse.

Toujours est-il que le moment était plus qu'opportun, et qu'il ne fallut pas attendre longtemps avant qu'elle gonfle les rangs des très nombreux étudiants désireux de rejoindre l'armée du Gotei. Une formalité administrative plus tard, et on lui attribua une classe mais aussi un emploi du temps chargé et surtout une ribambelle de camarades aux profils divers et variés. Très vite sa condition de noble un peu trop recluse et son manque flagrant de sociabilité attirèrent l'attention malsaine des fortes têtes. L'un d'eux, particulièrement bruyant et primitif dans son comportement ne manqua pas d'éveiller sa curiosité. Il s'agissait d'un véritable colosse tout en stature et en muscles, cheveux d'un blanc éclatant, le regard vitreux mais la bouche toujours ouverte. Dans d'autres circonstances, il aurait pu passer pour un professeur mais ses lacunes intellectuelles abyssales n'aurait pu aider au subterfuge. Ce Shinjiro revendiquait à qui pouvait l'entendre ses origines du Rukongaï, sa grande force et sa supériorité naturelle. Elle lui reconnaissait cela. Mais c'est malheureusement tout ce qu'on daignait lui accorder. Au cours de l'année d'entrée Daestra se démarqua sans surprise du reste, à quelques exceptions près. Une aubaine pour ses détracteurs qui ne manquèrent pas de le lui faire regretter lorsque l'occasion se présentait soit généralement lors de la pause du déjeuner. Les premiers mois passèrent sans qu'elle ne cherche à y répondre, son temps étant bien trop précieux. Mais comme on ne peut éternellement frapper un mur sans s'imaginer qu'il puise s'effondrer sur vous, vint le jour où celui-ci s'effrita suffisamment pour qu'une brèche se dessine.

Ce jour sonna comme une renaissance. Mettre une soufflante dans les oreilles du macaque, un jeu d'enfants. Tout au long de son parcours solitaire on l'avait préparé, le corps armée du Gotei n'étant pas exclusivement composé de la fine fleur de la noblesse. Toute âme répondant aux différents critères de sélection ont une chance, il fallait voir en eux des fleurs poussant au milieu d'une décharge. Shinjiro incarnait cela à la perfection. Mais si belle soit la plante, elle dégagera toujours cette puanteur atroce. Le jeu consista donc dans un premier temps en des joutes verbales pour le plaisir d'une assistance médusée devant l'audace de la jeune femme d'apparence si fragile et polie. Une fois la machine lancée, on sauta rapidement des étapes. Vint la confrontation, base de ce qui cimentera une amitié absolument improbable. Les deux énergumènes n'ont en effet rien en commun sinon cette envie de côtoyer les sommets. Pour y parvenir l'un joue sur sa puissance brute tandis que l'autre mise davantage sa capacité d'analyse et son excellente vivacité. L'issue du combat fut sans appel. Et si d'autres suivirent, puisqu'il convient de perpétuellement remettre la légitimité du vainqueur en question, dès lors cette victoire brisa un verrou psychologique imposant. De l'autre coté de la barrière ressurgit ses instincts primaires, sa colère sourde mais mesurée, son infinie tristesse. Sans pour autant perdre de sa superbe lors des différents examens théoriques Daestra indirectement aidée par la relation toxique entretenue avec le colosse repoussa progressivement ses limites. En seconde année des visages changèrent, d'autres furent remplacés. Tous ne pouvaient visiblement jouir d'une telle aisance dans l'apprentissage des disciplines fondamentales. Modèle inavouable de sa promotion mais avant tout fierté de sa mère la jeune femme compensait par des séances privées une fois de retour au manoir familial.

La découverte tant attendue de son royaume intérieur tout comme l'identité de sa propriétaire se manifesta en temps voulu. Accéder au Shikai était vu comme un sésame pour le commun des Shinigami mais pas pour les Chibiko. Ce n'était que la première étape. L'ascension vers une maîtrise totale se ferait donc désormais non plus par son mentor de toujours mais par celle qui lui donna la vie, telle est la tradition. Des exercices rudes, éreintant, aux méthodes parfois controversées. Difficile de nier qu'un gouffre se creusa bientôt avec le reste de ses camarades. Au point que durant sa troisième années l'idée d'une sortie prématurée se dessina lentement dans son cœur. Un espoir peut-être vain, un moyen de surmonter le traumatisme qui la rongeait quotidiennement, une raison de défier ceux ne voyant en elle qu'une crevette perdue dans un océan vide.

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- Les rapports que j'ai sous les yeux mentionnent de nombreux écarts de conduite, parfois dangereux. Je ne mets pas en doute ses facultés, ni même que vous soyez en mesure de canaliser ses "pulsions" toutefois je ne peux pas passer à coté du fait que ses résultats vont bien au delà de la moyenne.

- Et c'est bien tout ce qu'il faut retenir. Ses débordements sont je le pense les conséquences d'un ennui profond. Elle ne servira pas mieux les objectifs du Gotei en perdant notre temps derrière un mur de livres. Envoyez-la sur le terrain, à l'essai dans un premier temps. Si cela s'avère infructueux c'est l'honneur de notre Maison qui sera affecté. Je ne prends donc pas la chose à la légère.

- Et j'entends bien votre requête. Je ne manquerais pas de transmettre le dossier au directeur Shūhei. Lui seul sera capable d'en tirer des conclusions. Je ne vous retiendrais donc pas davantage, Chibiko san.


L'intendant referme le dossier puis se lève de son siège d'un geste vif. Bras croisés dans le dos, il prend quelques secondes pour me toiser du regard. Son expression passe de la froideur habituelle à un semblant de sympathie. Un frisson parcoure mon échine tandis que je me redresse à mon tour. Une main se pose sur mon épaule, je sens l'aura de fierté de Mère irradié mon corps. Nous faisons volte face sans plus de cérémonie et quittons le bureau. La porte en bois massif se referme dans un claquement sec. Une dernière fois.

Plusieurs semaines s'écoulent sans courriers ni rumeurs. L'examen de troisième année se rapproche à grands pas, je ne dois pas relâcher mes efforts. En attendant je fais profil bas, j'esquive brillamment les éternelles provocations de Shinjiro qui ne s'étonne même pas de ce revirement de situation impromptu. L'avantage avec lui c'est qu'il ne cherche jamais plus loin que le bout de son nez. Notre cursus se termine comme il a commencé, par une mise à l'épreuve de laquelle je sors sans arrière pensée. Encore une fois, rien d'inattendu. Ce n'est qu'une fois rentrée avec mes résultats en poche que je découvre ce qui m'attendra pour l'année à venir. Mère se tient dans le salon, assise en position du lotus devant une table basse où trône une lettre décachetée. Mon cœur s'emballe, et le sien aussi visiblement puisque je remarque une larme discrète se glisser dans un coin de son sourire aimant. Le verdict tombe, je rejoins la prestigieuse Seconde Division. Mon énergie débordante et mes prédispositions martiales jouèrent très certainement sur ce choix que j'embrasse sans conteste. Mais point de cérémonie pompeuse cette fois, pas plus que de grande réception. Les intéressés seront cependant prévenus, car ce qui devaient être à l'origine des vacances bien mérités eurent tôt fait de se transformer en une formation intensive.

Deeper in the abyss

Ma respiration est lourde, la journée s'achève sur une nouvelle note positive et mes muscles endoloris accusent le coup. Après une profonde inspiration les contours du jardin zen deviennent plus flous, le bruit des feuilles de cerisier s'étouffent dans un silence pesant. Les ténèbres m'avalent, le sable blanc sur lequel je repose se dérobe. J'expire, des bulles jaillissent de mes narines alors que mes yeux s'ouvrent sur les abysses aqueuses d'un royaume que je connais que trop bien désormais. Sans attendre je remonte vers la surface avant de manquer d'air, et pousse une grommèlement d'inconfort lorsque mes pieds foulent enfin la petite plage tranquille.

- Oh regardez-là, elle n'apprécie pas d'être mouillée la pauvre enfant ! Ne t'inquiète pas, tu vas vite aimer ça, d'une certaine façon...

Un rire moqueur me transperce les oreilles, et se répand en échos dans l'air comme dans l'eau. Samekoukan est là, avachie sur son trône de corail au milieu de cette île ridiculement petite.

- Toujours dans la finesse, hein ? Tu devrais cesser de prendre tes fantasmes pour mes réalités, princesse. Je n'ai guère le temps pour les futilités de cet ordre.

Elle bondit avec une remarquable agilité de son siège et me toise, rieuse, bras sur ses hanches dénudées.

- On ne me la fait pas à moi, tu sais ! Je suis sûre qu'il va te manquer ce gros goliath simiesque, il a l'air si vigoureux.... Et très joueur, tu en conviendras !

Daestra manque de s'étouffer avec sa salive. Elle secoue la tête comme pour en éjecter des images embarrassantes et se dirige vers son interlocutrice d'un pas vif.

- Cela suffit ! Je ne suis pas venue parler de ce macaque écervelé, mais pour t'informer d'une nouvelle qui devrait te réjouir. Toi qui ne cesse d'en demander toujours plus, j'espère que tu seras satisfaite !

- Tu as conscience que je le sais déjà, n'est-ce pas ? Compte pas sur moi pour des félicitations, c'est la moindre des choses ! Par contre si tu veux célébrer ça, on peut le faire à ma manière...


Samekoukan est une figure royale de sa lignée, à en juger par la couronne blanche qu'elle porte sur la tête. C'est une hybride à la peau blanche entièrement nue, dotée d'un imposant aileron dorsal, de branchies sous la poitrine et d'une queue de requin. Son visage est dissimulé sous un masque d'ivoire uniquement constitué d'orbites pour ses yeux et ses narines. Elle siège le plus clair de son temps sur un trône de corail saturé de végétation aquatique au bout d'un minuscule îlot de sable fin perdu au beau milieu d'un océan aussi azur que le ciel à tel point que les deux se confondent. Pour rajouter à la confusion, de nombreux animaux marins, et plus particulièrement des requins, nagent aussi bien sous l'eau qu'en dehors. Samekoukan est de nature taquine, très portée sur le sarcasme ou la moquerie, mais aussi très protectrice envers celle avec qui elle a un lien. Car elle aussi, répond à des valeurs familiales ancestrales. Pourtant cette fois son regard vide n'a rien de celui d'une sœur. Le prédateur en elle ressurgit alors que sa posture change radicalement. En un claquement de dents el s'évapore derrière un nuage de sable. Je pousse un long soupir, sachant très bien que ne saurais y couper.

Je dégaine mon sabre, qui éclate aussitôt en une multitude de fragments d'acier aux formes évoquant des dents de squale acérées virevoltant frénétiquement autour de moi. Je connais ses méthodes, sa fourberie mais aussi sa trop grande confiance en elle. Je me prépare au premier assaut, solide sur mes appuis, l'œil alerte. Une bourrasque surgit à la manière d'un uppercut en soulevant une importante quantité de sable. J'anticipe en me reculant et manque de peu son poing qui fuse avant d'emporter le reste du corps qui l'accompagne vers les cieux. Je réplique immédiatement par une salve de crocs. Nos coups résonnent jusqu'aux confins du royaume avec une violence terrible. Le combat s'éternise sans qu'aucun des deux partis ne prenne véritablement le dessus. A terme elle finit par reparaître, allongée sur son trône, se prélassant dans un manteau d'arrogance.

- Ca m'avait manqué. J'en avais un peu marre de rien faire, tu passes trop de temps dans les bouquins. J'ai besoin de sang, pas de mots !

Je scelle et rengaine mon sabre, légèrement essoufflée par cet échange musclé. Mais satisfaite.

- C'est un passage obligé et puis, cela nous aura bien servi non ?

- Que tu dis ! Moi j'pense que t'es prête depuis un bon moment, mais que tu fais que repousser l'échéance. Si tu veux vraiment te démarquer et prouver à tout le monde que t'es pas une crevette va falloir passer à la vitesse supérieure ma jolie.

- Sa majesté aurait une idée derrière la tête ?


Samekoukan mime de regarder derrière son siège, puis s'en retourne à la conversation en haussant les épaules.

- Je crois bien que tu sais exactement à quoi je pense. Et tant que tu le feras pas je continuerais à te mener la vie dure.

- J'ai bien peur de comprendre, en effet. Je dois y réfléchir, et prendre d'abord le temps de m'acclimater à notre nouvel environnement. En attendant essaye de ne pas trop faire de vagues, d'une certaine façon...


Je lui adresse mon plus beau sourire, fière de terminer notre entretien sur un retour de vanne. Elle semble l'accepter tout en gardant son air de défi. Je sais très exactement où elle veut en venir. Cela attendra encore un peu. Je lui tourne finalement le dos, prends une profonde inspiration et lui offre mon plus beau plongeon. L'azur s'assombrit alors, et bientôt le bruissement des arbres retrouve son chemin jusqu'à mes oreilles. Il est temps de se reposer, car mes lendemains ne seront certainement pas aussi tranquilles.

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Son vœu devint une obsession quotidienne, un objectif à accomplir dans la mesure où mes précédentes attentes venaient d'être comblées. Mon intégration au sein de la Seconde se déroula sans trop déroger au protocole. Je quittais les bancs de l'Académie pour mettre un pied dans le corps militaire du Gotei avec son lot d'exigences, d'investissements, de disciplines mais aussi de formations spécialisées au cours desquelles je pu faire plus ample connaissance avec ce que je devrais considérer dès lors comme des sœurs ou frères d'armes. Tous membres d'une même compagnie, tous ici pour se serrer les coudes ou souffrir ensemble. Je nourrissais l'espoir que mes origines nobles ne jouent trop à mes dépens, après tout nous sommes tous censés être égaux face au devoir de servir les valeurs de la Soul Society. J'ai par conséquent passé une bonne partie de cette année à faire profil bas, à tenter d'analyser le comportement des autres soldats tout comme des instructeurs. Observatrice dans l'âme, bouillonnant d'une envie profonde d'expulser un trop plein de haine sur ceux qui oseraient encore menacer l'ordre établit. Malheureusement mes premiers contacts avec ce monde se résumèrent à l'acheminement de missives entre les différentes Divisions, ou bien d'interminables expéditions de reconnaissances en terrain connu. Rien de très ambitieux, peut-être une mise à l'épreuve supplémentaire avant de prétendre pouvoir accomplir quelque mission plus risquée. En attendant que l'occasion se présente, je redoublais d'efforts dans l'optique de réaliser le souhait de tout un clan. Aucun répits. Ni sur le terrain, ni à l'abri des regards derrière les murs de la maison Chibiko.
Chibiko Daestra [Terminé] P-shini

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Comment avez-vous connu le forum : J'ai fait mes 60 prières par terre dans la poudrière !
Parrain : le STUP.

Est-ce un double-compte ? Non.



Dernière édition par Chibiko Daestra le Dim 11 Sep 2022 - 10:23, édité 1 fois
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Chibiko Daestra

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Chibiko Daestra

Données Spirituelles
Grade: 4e Siège de la 2e Division
Sam 10 Sep 2022 - 15:48 - Chibiko Daestra [Terminé]

Prez terminée !

Ici aussi pour des raisons déjà évoquées je retravaillerais certains détails comme la mise en page ultérieurement.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t285-chibiko-daestra-u-c#88

Chibiko Daestra

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Kuchiki Haruka

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Sixième Division
Dim 11 Sep 2022 - 10:02 - Chibiko Daestra [Terminé]

Bonjour petite fille ! Tu t'es perdue ?

J'ai le plaisir de te valider au grade de larbin Quatrième Siège de la Deuxième Division !

Ton rang attribué est celui d'expert, ce qui te donne droit à 12 PC, 3 PB et 2600 Reiryoku à répartir librement dans ta FT. Tu disposes également de 2100 PV, sans parler les :
  • 5 techniques N1 ;
  • 4 techniques N2 ;
  • 2 techniques N3 ;
  • 1 technique N4 ;
  • 2 aptitudes (1 N1 & 1 N2).

Pour constituer ta fiche technique, je t'invite à relire plus avant le système de combat et suivre le modèle de FT dans ta zone de faction où tu pourras poster ton sujet.

Comme d'accoutumée, non. Encore.

Je te souhaite à présent bon jeu sur BTC, au plaisir de te rencontrer en RP !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t1454-kuchiki-haruka-en-cou

Kuchiki Haruka

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