Hinotori Mamoru (Terminé)

Shikai : Hi no tsume De type feu, il contrôle cet élément. A son invocation, deux grandes serres de feu apparaissent autour de Mamoru. Elles prennent alors la forme de deux créatures enfantines et enflammées. Elles servent à empoigner l'énergie d'une attaque afin de la neutraliser ou l'utiliser pour attaquer.

Bankai : Jigoku no honō no hikō Frappant le sol, son Zanpakutō se consume en devenant un brasier sur une large surface du sol. Une éruption libère alors un gigantesque Oiseau de feu (Phénix) qui combat au côté de Mamoru. Le Phénix brûle tout de sa présence, amis comme ennemis.

Sa tignasse blonde et hirsute, comme la plupart des membres de sa famille, accompagne des yeux dorés comme les blés. Un bandeau rouge sert de ligne de démarcation entre ses cheveux et ses yeux. Les lobes de ses oreilles sont ornés de petites boucles d'oreille, avec l'apparence de deux perles nacrées. C'est une marque distinctive de sa famille, ils en portent tous.

Sa peau est légèrement mat, malgré des journées entières à être allongé au soleil quand il fait beau. Il s'habille d'un kimono noir, accompagné d'un laticlave rouge à deux bandes au niveau du cou. On peut noter aussi ses sandales à ailettes de soie. Souvent, quand l'envie lui prend, il rajoute une capeline rouge et or sur ses épaules. Il porte toujours à sa droite deux wakizashis identiques, blanc et or. Etrangement, il ne s'est jamais servi des deux en même temps.

Mamoru est de la haute noblesse, il le sait et ne s'en cache pas. Il veille sur le manoir de sa famille avec soin, déléguant la gestion de toutes les affaires à un vieil ami du Rukongai. Cette nomination lui a valu quelques quolibets des autres familles mais il s'en moque totalement. Il veut rester libre en toutes circonstances, il connait trop le prix de la loyauté trop zélée. Quand quelqu'un le rencontre pour la première fois, il a l'impression de faire face à ce qu'il y a de pire au sein de la Noblesse de la Soul Society : Fainéant, futile et déconnecté du monde réel. Par contre, si cette personne parvient à attirer son attention, il peut découvrir une personne passionnée et curieuse, aimable et souriante. Mamoru juge très vite les personnes, en bien ou en mal, il ne réfléchit pas longtemps quand il ne sent pas une personne. Il arrive donc que la première rencontre reste sur la seule première impression.

Le Vice Capitaine de la troisième Division ne se préoccupe pas de l'avis des autres, il fait ce qui lui semble juste. Quand quelqu'un s'attache sa loyauté, chose qu'il donne rarement, il peut en faire un allié solide. Son Capitaine est une des rares personnes à avoir obtenu ce privilège. Pour lui, la Soul Society renait de ses cendres mais n'a rien compris aux raisons de ses récents échecs... Le feu de Yamamoto Genryūsai était destructeur, le sien est régénérateur.

"La" peur lui a imposé la rancoeur, il ne veut plus connaître ça...

- Regarde Aina- Chan, il brille même au-dessus des nuages. On ne le voit pas mais il nous observe...
- Pourquoi il se cache Mamoru-san ?
- Il doit se reposer, c'est dur de briller toute la journée. Parfois, il faut savoir profiter du moment où on ne te demande rien...

La petite fille mettait le revers de sa main devant ses petits yeux noirs, elle observait les nuages dans le ciel. Le vent soufflait doucement, quelques pétales de cerisier dansaient avec lui. Ses mains tentèrent de les prendre. Serrant les poings, elle les amena près d'elle afin de voir si elle les avait attrapé. Déçue, elle ne vit rien entre ses paumes. Soupirant, elle retomba en arrière dans l'herbe verte. Son regard se porta sur son frère aîné qui dormait paisiblement. Il était toujours comme ça au début de la floraison des arbres, dormant comme un lion qui avait trop mangé.

Aina se releva alors. Elle s'ennuyait. Autour d'elle, elle ne voyait que cette herbe grasse, ce vent frais et ces pétales venant des cerisiers aux alentours. C'était joli mais pas joyeux. Elle ne comprenait pas que son frère s'endorme en regardant le ciel. Soudain, elle vit une petite touffe de menthe perdue entre les racines d'un arbre. Se levant, elle s'en approcha et s'agenouilla devant. Sa main se tendit alors pour prendre la plante entre ses doigts. Elle avait toujours aimé l'odeur, cela ressemblait au thé de sa mère. Après avoir tout nettoyer l'endroit, elle repartit vers son frère avec son trésor.

Ce dernier était désormais assis. Il la regardait avec ses feuilles de menthe remplissant ses bras.

- Tu en as pris beaucoup, tu penses faire du thé quand on rentre ?
- Oui ! Maman sera contente d'avoir de la menthe fraîche, mais j'en ai pris trop, c'est dur...
- Allez, donne moi une partie, on va aller voir Mère et on fera du thé avec elle. Elle a dû déjà faire quelques gâteaux aux kakis.

Mamoru prit la moitié et invita sa petite sœur à le suivre. Ils étaient proches du second district du Seireitei. La vie y était agréable et la Noblesse ne se posait pas de questions sur le monde. C'était ainsi et c'était tout. Pourquoi les choses devaient évoluées de toute façon ? Mamoru et Aina faisaient partis de la famille des Hinotori, vassaux des Kuchiki. Leur manoir était déjà à proximité et les gardes se mirent au garde à vous en voyant les enfants de la Dame des Hinotori. Les portes s'ouvrirent et ils entrèrent dans une belle allée entourée de deux jardins d'été, où les jeux d'eau apportaient une petite musique agréable.

Subitement, Mamoru eut un léger vertige, il ne se sentait pas très bien.


Début XIXème siècle.

Il ouvrit les yeux avec angoisse. Il s'était endormi sur son bureau et avait fait le même cauchemar. La bougie s'était éteinte depuis un moment. Mamoru se demandait bien quelle heure il était. Se frottant les yeux, il reprit les parchemins posés devant lui en rallumant la bougie. Déçu des notes éparses qui s'étaient accumulées, son dos s'appuya sur le dossier de sa chaise en étant accompagné d'un long soupir. Depuis sa sortie de l'Académie, il avait la charge d'entretenir les Archives royales. C'était fastidieux et bien loin de ses goûts, il n'aurait pas dit non à un bon saké avec une petite soupe aux algues.

Il se leva et prit les parchemins afin de les ranger dans leurs étuis. Ils n'avaient pas répondu à ses questions de toute façon. Observant au loin les rangées de livres et d'étuis, il se demandait s'il fallait pas tout laisser tomber. Vassal des Kuchikis, il avait été incorporé dans la Sixième Division. C'était plus un devoir qu'une volonté, mais, bon, au moins il était Sixième Siège et cette charge permettait d'être moins emmerdé. Il lavait pas le sol, maigre lot de consolation. Alors que ses pensées voyageaient dans un certain bordel, il s'avança vers un épais étuis en cuir rouge. Le saisissant, il le sortit et le posa sur son bureau.


Ce titre le réveilla d'un coup. Après des mois de recherche, il avait fini par le trouver. Ici, perdu dans les archives sur l'histoire des arts mystiques des Shinigamis. Ses yeux dorés s'illuminaient enfin d'un vif intérêt. Il ne prit même pas la peine d'aller à son bureau et s'asseyait sur le sol afin d'ouvrir l'étuis. Il y trouva une série de quatre gros rouleaux de soie. Chaque rouleau avait servi à rédiger avec soin certaines théories sur une ancienne utilisation du Kidō. De l'intérêt, il eut alors un profond désarroi. "Merde, du Kidō..." Il fallait que cela lui tombe sur la gueule, il n'avait jamais été un excellent Nécromancien et le destin lui revenait dans la gueule en mode "Coucou c'est moi".

Il ouvrit les rouleaux un par un et découvrit que certaines aptitudes physiques étaient recommandés pour l'utilisation de cet art. Le Reiryoku devait être totalement équilibré spirituellement. Il fut surpris de constater que certaines annotations avaient été rajouté au gré de sa lecture, il était pas le premier à être venu les lire depuis les cents dernières années. Intrigué, il se leva pour se diriger vers son bureau. Un lourd volume au cuir violacé l'attendait, c'était le registre général des visites aux Archives royales. Hors les chercheurs et les nécromanciens, il était rare de voir des membres d'une division extérieure à la Sixième. Tournant les pages, il arriva au nom recherché et constata que c'était un des Sièges de la Seconde Division. Pourquoi était il venu ici celui là ? Il se léchait ses lipes face à ce mystère, enfin un peu d'action, de l'aventure dans cet endroit pourri. Il avait bien fait de faire des recherches sur sa famille.

Quelques années auparavant, alors simple étudiant à l'Académie Shin'ō, il avait appris qu'il existait un ancien art de combat lié à sa famille : les tatouages de Kidō. Curieux, il interrogea sa mère et apprit que c'était vrai, mais, l'étude de cet art avait disparu depuis des années. Son père ne devait même pas savoir que cela existait. Pourtant, les tatouages faisaient parti de la culture de la Soul Society, beaucoup de Shinigamis en portaient pour se distinguer des autres ou mettre en avant ses valeurs ou ses origines. Cependant, les sceaux de sang étaient une magie que les Hinotori avaient développé au rang d'un art : le Ma chi no kawa. Il venait enfin de retourner aux sources, même si lire les différentes étapes le fatiguaient déjà... Pourquoi tant d'études en prévision ? Il bailla lourdement rien qu'à y penser. Toutefois, son problème était aussi ce "vol" d'informations au sein de sa Division, vol qui était lié en plus à sa famille.


Années 1920 et suivantes.

Tout était obscur, le son des flammes se faisait entendre, encore et encore et encore... Il s'avançait dans la pénombre des flammes. Le bois brisé jonchait une partie du sol, la fumée lui faisait mal. Il toussait. La chaleur lui brûlait les yeux et il hurlait son nom.... Il hurlait...

Ouvrant les yeux, Mamoru vit le plafond de bois qui se dressait devant lui. Il tourna la tête à droite et à gauche et se leva lentement. Il faisait encore nuit, il avait un petit vertige. Encore ce rêve, ce souvenir ne le quittait plus depuis des années. Cette malédiction prendrait fin un jour ? Il n'avait pas la moindre réponse et à qui se confier ? Il était désormais dans la seconde depuis vingt ans. A son entrée dans la Division, son capitaine s'était barré comme une voleuse, sans donner plus de détails. Autant dire que la Soul Society était en émoi...

Mamoru s'en était peu préoccupé, elle ou une autre de toute façon. C'était tout de même une noble de très haut rang, un chef de famille même. Le vieux Kuchiki avait dû être dans une colère noire... Amusé par sa réflexion, il souriait sans s'en rendre compte. Il y avait eu aussi la disparition de nombreux capitaines à cette époque là. Bien loin d'essayer de comprendre tout ce joyeux bordel, le jeune Hinotori s'était tracé un autre but dans la tête : chopper le connard qui avait voler des informations confidentielles au sein des archives royales. Hormis Kuchiki-Taïcho, personne d'autres ne savait les motivations profondes de sa demande de mutation. Elle avait été accepté vu son nom et la protection de son ancien capitaine.

Il se leva et sortit de sa chambre. Face à lui, un grand jardin zen traditionnel lui faisait face, il y avait même le petit lac artificiel avec ses carpes. C'était mignon vu la politique de cette division, elle même peu souvent qualifiée d'être "mignonne". Enfin bref, il s'égarait encore dans les sentiers tortueux de ses pensées. Sa concentration n'avait quasi aucune force quand il n'avait rien de curieux à voir ou à comprendre. L'air était frais. Il se mit à se balader sur le chemin couvert qui longeait le jardin. Il ne savait pas quoi faire mais entendit du bruit proche de lui.


Il vit deux gardes en train de regarder un drôle de truc. Il y avait une fleur de métal qui ornait une boîte de bois. Le garde prit un bâtonnet qui était attaché sur le côté droit de la boîte. Il le leva d'un centimètre et le positionna sur un disque bizarre. Soudain, une musique sortit de la fleur et Mamoru écarquilla les yeux de stupéfaction. Ce fut ainsi qu'il découvrit le Charleston. Il s'approcha des gardes, faisant signe à ces derniers de ne pas s'inquiéter. Il écoutait cette musique entraînante qui sortait de l'étrange machine. A ce moment là, il avait cru à une invention de la Douzième Division mais il apprendrait plus tard que c'était une invention humaine... Les deux gardes échangèrent avec leur Sixième Siège, pendant tout le reste de la nuit. Ce fut ainsi que naquit sa passion pour cette musique des années 20.

Quelques jours plus tard, il passa à la Douzième Division afin d'obtenir ces étranges appareils, ainsi que le moyen de les transférer du monde réel au monde spirituel. Il acheta tout ce qu'il voyait de ces trésors humains et les fit envoyer dans son manoir familial. Un seul appareil étrange fut gardé pour l'accompagner dans ses appartements dans sa Division. Il s'était promis de découvrir cette culture. Pendant des mois, il prit parti d'enquêter sur elle afin que le monde spirituel ne soit pas mis en danger. Moyen comme un autre de faire ses petites affaires en faisant son boulot. Cela dura bien une dizaine d'années jusqu'au début de la Grande Dépression sur Terre. Il n'avait pas compris que d'un coup les Humains se tapent dessus pour un morceau de pain. M'enfin, il avait sa musique et cela lui suffisait.

Entre ses missions, il aimait revenir entendre cette musique qui l'invitait à la douceur, une forme d'indolence qu'il appréciait plus que tout. Il avait trouvé son voleur depuis longtemps déjà mais, malgré ses recherches, il n'avait jamais pu trouver la moindre preuve de ses activités illégales. Il savait qu'il était pas net, son nom dans le registre en était le témoin formel mais il ne voulait pas abattre ses cartes sans avoir des preuves formelles. Accuser quelqu'un sur une preuve aussi faible ne servait à rien. Il n'aurait pas été compliqué pour le coupable de dire que quelqu'un s'était fait passé pour lui. Pendant des heures, il avait ragé contre son impuissance mais il n'avait pas le choix que d'attendre une erreur.

Dans le monde humain, la Guerre était revenue au centre de toutes les attentions. On disait partout qu'elle approchait et que cela allait affecter la Soul Society par une augmentation brutale de Hollows mais aussi d'âmes... La Balance cosmique risquait d'en baver. Mamoru vivait une période délicate, souvent en mission pour repérer les âmes récalcitrantes qui ne comprenaient pas l'ordre social du monde des esprits. Le nettoyage fut intense, la case prison ne faisait pas vraiment partie des priorités. Malgré cela, un de ses espions dans la douzième brigade de la Milice lui confia une information sur les activités de leur chef. Il avait tendance à monnayer la survie des âmes contre des services. La question fut de savoir "quels services ?"

Lors d'une descente dans le Rukongai afin de chopper une âme récalcitrante et puissante, le Sixième Siège prévint l'un de ses chefs directs de ses questionnements sur l'intégrité morale de l'un des chefs d'escouade de la Milice. Le Quatrième Siège apprit donc toute l'affaire de la part de Mamoru. Ce dernier ne comptait rien cacher de ses intentions désormais, il voulait la justice, qu'elle soit expéditive ou non. Mais, n'étant pas le supérieur direct de ce Shinigami, il laissa à son supérieur le soin de régler cela comme il se devait. Il lui indiqua les noms de ses témoins et les preuves à sa disposition. Tout ce qu'il pouvait dire sur cette époque, il l'avait aimé et ce fut aussi sa délivrance. Au même moment, sur Terre, la Seconde Guerre Mondiale commençait... C'était dommage pour la musique.


2001.

Assis sur un toit, le Sixième Siège de la Seconde Division baillait comme un âne. Face à lui, il ne voyait qu'un mur d'énergie spirituelle. La baston était là bas, pas ici, mais Soi Fon Taichō avait donné des ordres afin de sécuriser les alentours en dehors de la Fake Karakura. Monde de merde. Il s'allongea sur le sol en soupirant, quel ennui... Depuis des semaines, toute la Division s'y préparait : rapports de mission, surveillance des zones péri-urbaines de cette ville de merde. Mamoru observait le ciel en se demandant comment s'occuper, toute sa brigade s'était positionnée dans ce secteur et attendait sagement qu'un Hollow entre en scène.

Aizen Taichō... Pour ainsi dire, le vassal des Kuchikis avait toujours eu de l'admiration pour cet homme. Il était doué et avait démontré des qualités incroyables lors de ses stages à l'Académie. Maintenant, il était un traître, avec deux autres anciens Capitaines. Elle était belle la Soul Society ! Pensif, il se demandait la raison de tout ceci. Que cherchait l'ancien Capitaine de la Cinquième Division ? Secret Défense ! Les hauts gradés le savaient et ne disaient rien aux trouffions. Non pas que cela l'ennuyait mais c'était une forme d'injustice quand même...

Maintenant, il était là. Ses paupières étaient en train de tomber quand il entendit des clochettes sonnées un peu partout. Des membres de la Brigade avaient vu quelque chose... Se relevant, il observa les alentours et rien ne se passait. Soudain, il vit un de ses compagnons atterrir dans un terrain de foot à proximité. Bah tiens, un ennemi avait décidé de jouer à la baballe avec la Seconde Division. Après avoir bondi dans les airs, Mamoru atterrissait près du corps et constata qu'il n'était pas encore mort.

Une série d'hurlements se firent entendre dans la zone. Il était maintenant clair que les Arrancars avaient prévu une attaque extérieure. Sous l'autorité directe de Chôjirô Sasakibe, Vice Capitaine de la Première Division, la tâche de nettoyer toutes ces menaces leur revenaient. Ce fût à ce moment là que, sortant d'une ruelle, trois Arrancars apparaissaient avec leurs armes à la main. Le Sixième Siège sortit lentement l'un de ses Wakizashis. Il affrontait pour la première fois des types de la sorte, il avait bien lu des rapports récents sur leurs pouvoirs mais cela restait très vague.


Ils étaient de grande taille et chauves mais, ce qui était le plus surprenant, ils étaient des siamois. Chacun avec un Zanpakutō mais comment ils allaient se battre comme ca ? L'une des têtes se mit à beugler dans un lot d'injures en direction du Shinigami. Il soupira. Il étaient moches et s'ils étaient ici, c'était que les chefs des Arrancars les considéraient comme de la chaire à canon. Mamoru siffla aux membres de la brigade de rester en retrait. L'ordre était de s'assurer que personne ne passe après tout. Alors que son sifflement se terminait, une orbe de glace fonça vers lui. D'un pas sur le côté, il évitait la charge mais l'explosion de celle-ci ,au contact d'un mur, n'était pas pour le rassurer. La seconde attaque ennemie vint alors, cette fois c'était des flèches d'acide. Mamoru se contentait pour l'instant d'observer en évitant les coups.

Son Shunpo s'était amélioré depuis sa présence dans la Seconde Division. Il avait appris à devenir une anguille, ou, plutôt, une flamme insaisissable. La dernière tête de ce trio continuait d'hurler. Les trois se décidèrent à foncer dans le tas. C'était bien la peine d'attaquer de loin précédemment. Toutefois, il restait sur ses gardes. Garder la tête froide était une chose fondamentale dans un combat. Il ne comptait pas se laisser distraire. Les coups pleuvaient mais d'un bond en arrière, il esquiva cette première salve. Il pensait en finir rapidement quand l'un des trois Arrancar se frappa le ventre avec sa lame, puis le second et enfin le troisième. C'était quoi ce bordel ? Et voilà que se rajoutait un tourbillon de terres, glaces et fumerolles vertes. Quelque chose sortait lentement de cette brume dégueulasse...

Un Cerbère. Ces trois là avaient donc cette forme dans leur monde du vide. Il faisait au moins deux têtes de plus que Mamoru. Observant les alentours, il savait qu'il ne devait rien endommagé, la discrétion la plus totale était demandée. Ici les mortels étaient réveillés, inconscients certes que leur centre ville avait disparu de la Terre, mais ils étaient là et l'ordre était qu'ils ne se posent aucune question. Un sifflement se fit entendre et le Shinigami disparut, la bête le cherchait en tournant sur elle même. Un second sifflement se fit entendre, suivi d'un bruit sourd accompagné de miasmes de sang. L'une des têtes du Cerbère venait de tomber. Apeuré, ce dernier recula et constata qu'un feu follet à l'apparence féminine lui faisait face.

La seconde tête projeta de sa gueule une nouvelle orbe glacée. Mais, le feu follet happa la sphère pour se nourrir. Elle en devint même difforme et elle recracha brutalement l'énergie vers le ciel. Une seconde tête tombait. Le Cerbère était apeuré cette fois, il ne voyait plus son ennemi. Il était comme invisible. Il leva la tête pour hurler à ses compagnons de venir l'aider, quand il sentit quelque chose se poser sur sa tête.

- C'est trop tard.

Les pupilles du loup observèrent l'ombre au-dessus de lui avant de ne plus rien sentir. Son corps était déjà en train de brûler de l'intérieur. Il n'avait rien compris et hurlait à la lune dans un silence pesant. Il était détruit. Mamoru posa la pointe du pied sur le sol et fit signe à la petite créature de flamme de revenir dans son monde. Celle-ci devint alors une griffe enflammée qui dansait autour de la lame avant de disparaître dans la garde. Le Sixième Siège s'écroula alors sur le sol, ennuyé. Le silence avait repris sa place. Il aimait pas ça. Il grogna avant de fermer les yeux...

- Aina-Chan...


2019.

Les Quincys, les Datenshis... Ces évènements avaient saigné la Soul Society comme jamais. Lui qui se moquait des Humains qui se battaient pour rien, Mamoru avait admis au cours de sa "survie" qu'il les comprenait un peu mieux. Il se réveillait depuis avec des cauchemars, c'était de pire en pire. Aina-Chan continuait de venir le voir, comme un rappel sournois de sa propre existence. Heureusement, il était en paix maintenant. Il avait servi fidèlement la Seconde Division pendant des années mais il commençait à en avoir fait le tour.

Lassé de toutes ses litanies qui brisaient ses insomnies, tant de serments brisés, tant d'envies non assouvies. Il voulait refaire sa vie mais comment ? Personne ne pouvait revenir dans le temps de toute façon. Baillant, il ouvrait les yeux, encore. Comme chaque matin, il allait devoir écouter le rapport de la nuit et savait que cela allait encore être chiant à mourir. Sora était donc devenu Capitaine, il était content pour lui. Sa hargne philosophique de l'ordre permanent et qu'importe le prix avait permis son ascension. Mais, et lui ? Bien des places d'officiers s'étaient libérés au cours des derniers mois. Il avait été intégré par les projets du Capitaine de la Troisième Division : étude des Hollows.

Il ne savait pas grand chose de ce type, il était sorti du lot à la fin de la guerre des Datenshis. Il avait appris son nom à sa nomination ! D'un autre côté... Il était probable qu'il avait même pas fait gaffe à son nom au cours de la lecture des rapports militaires. Il grogna en regardant le plafond de sa chambre, il allait devoir se lever mais il était bien là. Au chaud avec des biscuits et du thé pas trop loin. Et s'il devenait Vice Capitaine de ce type ? Il avait un parcours différent des autres après tout. Après deux minutes à râler contre le monde, il avait pris sa décision et se leva enfin. Il avait envie d'autre chose et quand il était ainsi, inutile de discuter. Il alla alors vers les quartiers de son Capitaine pour solliciter un rendez-vous. La procédure était lancée...