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Hasegawa Emiko

Données Spirituelles
Grade: Ten of Swords
Ven 2 Sep 2022 - 13:58 - Ikeda Hanae

Ikeda Hanae

Race Fullbringer
Âge Vingt-sept ans


GradeJack of Cups


Pouvoir

Tu tiens ton pouvoir d’un stylo rose à plume au style terriblement enfantin. L’encre ne semble pas manquer dans ce dernier et, lorsque tu dessines avec, tu es capable de matérialiser les formes que tu dessines avec ce dernier. Pour le moment, tu t’en tiens aux objets inanimés de tailles petites à moyennes, mais tu gardes espoir qu’avec le temps et un entraînement assidu, il te sera possible de matérialiser des choses plus grosses encore et, pourquoi pas des créatures ?
Ikeda Hanae P-humain

Description

Tu es une femme de carrière. C’est sans doute la première chose qu’on peut se dire de toi. Grande blonde au regard déterminé, à l’approche de la trentaine sans aucune bague autour de ton doigt, avec ce teint trop pâle de ceux qui ne voient pas si souvent que ça la lumière du soleil, il ne fait aucun toute que tu vis pour ton travail. Tu y consacres beaucoup de ton temps, pour ne pas dire tout ton temps, dévouée pour ne pas dire que c’est que tu n’as jamais su exister en dehors des résultats. Que ce soit des bonnes notes à l’école ou des félicitations pour un travail bien fait, tu as cette fâcheuse manie de voir de la valeur à ta propre personne que dans les résultats que tu peux atteindre.

Sans être particulièrement solitaire, appréciant plus que tu ne l’admets la compagnie d’autrui, tu as toutefois appris à vivre seule et n’as aucun problème à passer ce temps sur tes milles et un projets que tu as commencé, ton esprit vif s’intéressant à trop de choses en même temps. Tu as appris à te suffire à toi-même, sans rien attendre des autres, trop souvent déçue de ces relations qui n’ont jamais rien eu de très vrais. Tu n’es pourtant pas particulièrement méfiante, tu éprouves juste de la difficulté à vraiment t’ouvrir, gardant les relations assez légères, quasi exclusivement professionnelles, sans jamais entrer dans l’ordre du privé. Parce que ça ne les intéresse pas, que tu te dis. Qu’ils ont autre chose à faire qu’apprendre à connaître celle qui existe derrière la scientifique.

La vérité ?
C’est que toi-même tu n’es pas certaine de qui existe, derrière la scientifique.

Une femme forte. Indépendante. C’est, du moins, ce que t’aimes bien te dire, la façon dont t’aimes bien paraître. La vérité ? T’as encore des doutes. Quelques craintes. De longues années à être moquée, isolée, qui t’ont amené à y croire un peu. Ou, tout du moins, à avoir peur qu’ils aient raison. Des histoires d’enfants, certes, mais qui ont formé l’adulte que tu es aujourd’hui, avec ses peurs et ses incertitudes qu’elle n’articule jamais.

Tu es quelqu’un qui veut apparaître forte, qui l’est, aussi, la majorité du temps, mais avec tout de même cette vulnérabilité que tu as peur de montrer. D’afficher. Par peur de ne pas être assez bien, si tu étais un peu plus honnête envers toi-même et envers tes sentiments.

Parce que tu as horreur de la faiblesse.
Tu as horreur de l’être, faible.

Alors tu compenses d’une confiance pas tout à fait méritée, parfois sincère, parfois un peu fausse, tout comme tes sourires peuvent l’être. Parce que bien paraître te semble plus important que d’être sincère et garder cette distance avec les autres est beaucoup plus facile que de te montrer vulnérable. Alors que, pourtant, tu es quelqu’un d’honnête, d’intègre aussi, avec les valeurs à la bonne place et dotée d’une forte conscience morale. Il n’y a que lorsque ça te concerne toi-même que tu te montres un peu plus fausse.

Parce que c’est plus facile comme ça.
Ikeda Hanae P-humain

Histoire

1995.
Elle n’était pas supposée tomber enceinte et lui n’était pas prêt d’être père. Pire encore, ils n’étaient même pas ensemble, alors encore moins mariés, lorsque l’annonce est venue au travers d’une lettre qu’il a ouverte, un matin d’automne. Puis elle est arrivée, quelques semaines plus tard, un ventre déjà arrondi avec comme volonté d’offrir à cet enfant à naître une famille presque stable, avec cet homme qu’elle ne connaissait que trop peu.

C’est ce qui a signé une rupture définitive avec sa famille, lorsqu’elle a décidé de quitter les États-Unis pour s’installer dans une petite maison en campagne aux environs d’Osaka. Enceinte d’un homme rencontré lors d’un voyage à peine organisé, partie sur un coup de tête, il était inconcevable pour cette jeune américaine aux valeurs très conservatrices de mettre un terme à sa grossesse, encore moins de l’élever seule. Alors elle y est retournée, au Japon. Sans même parler la langue, elle est retournée voir cet homme qu’elle a rencontré dans un karaoké. Celui qui s’adressait à elle dans un anglais plus que brisé.

Celui qui n’a pas vraiment eu à lui parler pour la mettre enceinte.
Celui avec qui elle envisageait faire sa vie ?

Ils se sont mariés. Un mariage assez chaotique, un peu trop rapide, avec deux individus communiquant difficilement entre eux mais qui souhaitaient tous les deux mettre les efforts nécessaires pour cet enfant à venir. Un mariage qui n’a été soutenu ni par la famille de l’un, ni de l’autre. Par personne, sauf peut-être la mère de l’homme. Tant qu’il est heureux qu’ele disait.

Et pour être heureux…
Seule l’avenir le dirait.

1996.
C’est donc l’année suivante que tu es née, au printemps. Petite tête blonde dont les origines ne faisaient aucun doute : tu as plus pris de ta mère que de ton père. Chevelure pâle, grands yeux bleus, c’est aussi ce qui a fait se lever quelques questions, dans ta famille. Était-il seulement vraiment le père ? Avait-elle menti ? Que des raisons de plus pour cracher sur ce mariage que nul ne comprenait, sur cette petite famille qui s’était formée de façon beaucoup moins conventionnelle que ce que tous auraient préféré.

Ou, tout du moins, tous, sauf les principaux concernés, qui semblaient, eux, seulement heureux d’avoir donné naissance à une jolie petite fille en bonne santé.

Tu es née au sein d’un couple qui peinait encore à communiquer entre eux, le japonais encore non maîtrisé par ta mère et l’anglais toujours assez difficile de ton père. Difficile aussi à dire, à cette époque, s’ils étaient vraiment amoureux l’un de l’autre, mais une chose est sûre, c’est que toi, ils t’aimaient. Et ils t’ont toujours aimé avec tout ce qu’ils avaient, et ce, depuis le jour où elle, elle a su qu’elle était enceinte de toi. Ils ont toujours tout fait, pour toi. Tout ce qu’ils pouvaient faire, tout ce qui était dans leur capacité, ils l’ont fait.

Parce que si tu es née de deux parents t’aimant de façon inconditionnelle, tu es aussi née dans une famille assez pauvre. Ta mère déshéritée par ses parents, complètement abandonnée par sa famille, et ton père vivant dans une petite maison en campagne, difficile de s’offrir plus, sans aucun soutien familial sauf peut-être celui de sa mère, l’argent a toujours été un problème.

Un problème qui ne te concernait pas, à cet âge-là.
Un problème qu’ils ont toujours cherché à te cacher.

2000.
Tu te souviens encore de ses histoires. Celles de ta grand-mère, lorsqu’elle venait s’installer sur la chaise posée près de ton lit et que toi, tu t’apprêtais à dormir. Ses histoires de monstres dans la nuit. De fantômes. Des créatures n’appartenant pas à ce monde. Des créatures qu’elle, elle disait réelle, qu’elle pouvait apercevoir, parfois. Ressentir, plutôt. Des ces mêmes monstres qui pouvaient parcourir ce monde qui n’était pas le leur, à s’approcher d’un peu trop près des humains.

Elle te disait aussi de ne pas t’en faire. Qu’ils n’étaient pas seuls, à venir dans ce monde, et que certains étaient chargés de vous protéger. Vous, simples humains. Et donc, par conséquent, que rien ne t’arriverait.

Des histoires qu’elle a continué de te raconter, au fil des années, jusqu’à ce que tu deviennes trop vieille, que tu deviennes un peu moins naïve, et que tu cesses d’y croire.

Si seulement tu savais.

2002.
Tes premiers pas à l’école furent difficiles. Très difficiles. Parce que les enfants sont méchants. Cruels. Et toi ? Toi tu es différente. Tu es différente, avec tes longs cheveux blonds. Tu es différente, avec ces grands yeux bleus. Tu es différente, avec ces vêtements abîmés, uniformes de secondes mains parce que tes parents n’ont pas eu les moyens de t’en acheter des neufs. Tu es différente, Hanae, et si jusqu’à maintenant tu as été coupée de l’injustice de ce monde, protégée par deux parents aimants qui ont refusé que leur famille respective ne vienne empoisonner ton esprit, c’était plus difficile, ici.

Parce qu’ici, ils ne peuvent pas te protéger.
Ici, tu es livrée à toi-même.

Et tu n’as plus envie d’être ici.

Parce qu’ici, ils sont méchants. Ici, ils se moquent de toi. Ici, ils te volent ton repas et te poussent sur le sol. Tu es souvent rentrée chez toi les yeux encore rouges d’avoir pleuré, t’efforçant toutefois de sécher tes larmes avant que tes parents ne les voient. Tu es souvent rentrée chez toi les genoux écorchés, prétextant alors que tu étais simplement tombée, te refusant de leur avouer quoi que ce soit. De leur partager ta solitude. À quel point est-ce qu’ils étaient méchants avec toi, là-bas. Par honte ? Sans doute, oui. Honte d’être différente. Honte de ce qu’ils disaient de toi.

Honte.

Avec la peur au ventre, comme si le fait d’en parler à tes parents les amènerait à te voir de la même façon qu’eux pouvaient bien te voir. Différente. Alors tu n’as rien dit. Tu as continué d’y retourner, jour après jour. D’affronter l’école et espérer que la journée se termine rapidement. Et tu as tout tenté, pour les faire taire. Tu as tenté de les ignorer. Tu as tenté de plaider ta cause. Tu as pleuré. Crié.

Puis tu as levé la main.
Et tu es celle qui a été disputée.

Celle qui a été retournée chez elle, avec un appel à tes parents. Enfant problématique.
Et là encore, tu n’as rien dit.

Tu t’es seulement excusée.

2008.
Seule.

C’est la façon dont tu décrirais ta scolarité, ton passage entre l’école primaire et le collège. Seule. Car seule, tu l’étais. Pas spécialement par choix, même si, en vieillissant, tu t’es surprise à dire que c’était parce que les autres n’étaient pas très intéressants, lorsque tes parents te posaient des questions sur ces amis que tu n’avais pas. Alors tu as continué d’avancer seule, toi que les autres ne voulaient pas trop approchés, de peur d’à leur tour être victimes des mêmes railleries qui ponctuaient ton quotidien depuis déjà trop longtemps.

Tu t’es enfermée dans cette bulle, tentant de dresser une carapace entre toi et le monde, pour ne pas leur donner la satisfaction d’avoir ce pouvoir sur toi. Et tu t’es concentrée sur les cours. Tu t’es concentrée sur les résultats. Sur les bonnes notes que tu pouvais avoir. Et c’est ainsi que tu t’es noyée, au fil des ans, à ignorer ton environnement pour te concentrer ce qui était attendu de toi. À savoir des bonnes notes. Un bon comportement. De quoi rendre fier tes parents qui travaillaient d’arrache-pied dans l’idée d’un jour pouvoir t’envoyer à l’université. Et ça te faisait plaisir, vraiment. Ce sourire sur leurs lèvres. Cette impression de réussir, là où beaucoup tentaient de te faire sentir comme une moins que rien.

Alors tant pis, si les autres ne t’aimaient pas.
T’as appris à vivre sans eux.

Et t’allais réussir. D’une façon ou d’une autre, t’allais réussir. T’allais réussir sans eux. À monter plus haut qu’eux. À te démarquer plus qu’eux. Après tout, tu le faisais déjà. Différente. Quelque chose que tu détestes toujours autant chez toi, malgré ce semblant de confiance retrouvée. Quelque chose que, peu à peu, tu apprends à apprécier.

Parce qu’au moins, tu n’es pas comme eux.

2011.
Tes années de lycée furent sûrement les pires. Pas tant parce que l’intimidation s’y est faite plus violente, au contraire, tu penses même qu’ils se sont calmés, de ce côté. Ou alors peut-être que c’est juste que t’en avais désormais l’habitude, de retrouver ton sac jeté dans une flaque d’eau ou encore tes livres de cours devenus inutilisables parce que imbibés d’eau.

Non, ce qui t’a achevé, c’est le visage sombre de tes parents, lorsque t’es rentrée des cours.
Le décès de ta grand-mère.

Tu as senti ton monde s’écrouler tout autour de toi, suivant cette annonce que tu n’as pas pu venir. Un cancer, qu’ils t’ont dit. Quel cancer ? Celui dont elle n’a parlé à personne, que tous ont appris en même temps. Ta grand-mère. La seule de ta famille qui t’a vraiment accepté. Celle qui venait te lire des histoires, avant que tu t’endormes. Celle dont tu t’es gentiment moquée de ses histoires, lorsque t’es devenue un peu plus vieille. Elle. Elle qui avait fait parti de ton quotidien. Elle, la seule à qui tu avais parlé de tes problèmes, à l’école. Elle. Ta confidente. Celle à qui tu pouvais tout dire. Tout raconter. Celle qui jamais ne t’a jugé. Celle dont le regard s’est toujours fait doux. Compréhensif. Aimant.

Elle.
Elle dont tu étais si proche.

T’en remettre a été chose difficile et même que, peut-être que tu t’en es jamais vraiment remis. Peut-être que ton deuil n’a jamais vraiment été fait complètement. Parce qu’elle a laissé un vide en toi. Un trou dans ton coeur. Cette grande place qu’elle prenait dans ta vie et qu’elle remplissait par sa présence, sa compassion et tout l’amour qu’elle pouvait avoir pour toi.

Tes années de lycée furent donc difficiles. Très difficiles. Moins concentrée. Plus souvent absente. Incapable de faire quoi que ce soit. Tu as vu tes notes quasi parfaites des dernières années dégringoler, une véritable chute libre pour toi qui a toujours été première de classe. À un tel point que lorsqu’est venu le temps de s’inscrire à l’université, tu as failli ne pas être acceptée dans celle que tu visais, dans le programme que tu voulais, parce que tes notes ont failli ne pas être assez bonnes.

Et pendant, tu t’es demandée ce que ça changeait. Quel était le point ? Elle ne serait pas là, à ta graduation. Ne te verrait pas décrocher ton diplôme. Où était donc l’intérêt ?

Elles furent sombres, ces trois petites années. Ces trois petites années qui ont vu ton monde s’effondrer. Qui t’ont vu toi, t’effondrer. Sans la force d’aller de l’avant. Les épaules trop fragiles pour porter ton propre poids. Et si ça n’était pas de tes parents, qui ont été d’un soutien sans faille, pour toi qui n’étais encore que jeune enfant, tu ne sais pas si tu t’en serais sortie, de cette obscurité qui a envahi ton quotidien.

Mais tu as su reprendre sur toi.
Suffisamment pour finalement faire tes premiers pas à l’université.

2014.
C’est en génie électrique et informatique industrielle que tu as commencé tes études universitaires. Des études passionnantes, dans lesquelles tu as pu noyer toute ta peine des dernières années. Tu étudiais pour occuper ton esprit, travaillait d’arrache-pied pour retrouver tes notes d’antan et reprendre cette place de première de classe que tu occupais depuis toujours. Tu as aussi commencé à travailler un peu, sur le côté, pour pouvoir justement payer tes études ainsi que ce petit appartement miteux que tu as pris dans la ville, à quelques rues de ton école, ne pouvant pas continuer de faire la route de chez tes parents à la ville tous les jours. Tu y perdais beaucoup trop de temps, dans les transports.

Alors c’est ainsi que les premières années de tes études se sont faits. Entre le travail fait à l’école, les études, celui que tu faisais dans une supérette du coin, derrière la caisse la nuit, trouvant difficilement de moments pour dormir et te reposer un peu, n’en ayant pas vraiment le temps que tu disais. Parce qu’il te fallait gagner un peu d’argent, parce qu’il te fallait continuer d’avoir de bonnes notes et que, malheureusement, tu n’as pas encore trouvé de façon de te cloner de sorte à pouvoir tout faire.

Alors autant dire que plus les années avançaient et plus tu étais fatiguée. Un travail qui, sans être particulièrement épuisant, pouvait s’avérer stressant, compte tenu des individus qui s’y présentaient au milieu de la nuit, en plus des études qui te demandaient beaucoup de ton temps, de ton attention ainsi que de ton investissement, tu commençais lentement mais sûrement à saturer.

Mais il te fallait tenir le coup.
Tu ne pouvais tout de même pas abandonner maintenant.

2017.
C’est venu de nulle part. Une offre. Une invitation, plutôt. Un laboratoire, de ce que tu as compris, qui avait besoin de sujets pour quelques tests. Rien de dangereux, qu’on t’a dit. Avec rémunération, bien entendu. Et au point où tu étais, au bord du gouffre et financier et mental, tu as dit oui sans même poser de questions, signant ce contrat sans même le lire. Tu aurais vendu ton âme au diable s’il le fallait, tout pour te permettre de remonter un peu la pente et avoir droit à plus de trois ou quatre heures de sommeil dans une nuit.

Tu t’es donc retrouvée dans un laboratoire, à subir différents tests, sans trop savoir ce qu’ils te faisaient exactement. Dans le meilleur des cas ? Rien ne se passait et, une fois le contrat terminé, tu pouvais repartir continuer ta vie avec un peu plus d’argent en main.

Le pire ?
Tu avais droit à une très longue sieste.

2018.
Finalement, force est de constater que tu n’avais pas évalué toutes les possibilités, lorsque tu as accepté de servir de cobaye pour tu ne savais trop quoi. Et lorsque tu t’es surprise à pouvoir ressentir l’énergie spirituelle des êtres, mais aussi l’énergie des objets t’entourant, t’en es venue à te poser quelques questions.

Quelques questions que tu as posé à ceux menant l’expérience.

Et c’est ainsi que tu as appris. Que tu as tout appris. Que tu as appris sur l’Ultima Necat. Que tu as appris pour la guerre qui se livrait dans votre monde, entre des entités qui n’étaient pas de votre monde. C’est ainsi que tu as appris pour les études, de ces mondes. Que tu as appris pour les humains capable de connecter, ou tout du moins de ressentir, ces individus. Des humains comme ta grand-mère. Que tu as appris que ces mêmes humains pouvaient posséder des capacités surprenantes, des pouvoirs, même. Et ils t’en ont beaucoup dit. Trop, selon toi. Sans doute pas assez, forcés à la confidentialité.

Puis ils ont parlé d’un besoin de scientifique. D’un besoin de personnes capable de faire des recherches. Un besoin d’armement, dans cette guerre où les humains n’avaient jamais eu leur place, jusqu’à maintenant.

Et c’est ainsi que tu as signé un nouveau contrat.
Que tu as rejoint l’équipe de scientifiques d’Ultima Necat.

2020.
Tu as appris à te servir de ces nouvelles capacités. De cette énergie que tu dégageais et que tu étais en mesure de camoufler. De cette énergie que tu avais de plus en plus de facilité à repérer chez les autres. Tu as appris ce qu’était un Fullbring. Tu as appris l’importance qu’avait ce stylo dont tu ne te séparais pas depuis déjà des années, à l’apparence assez ridicule, d’un rose pailleté avec quelques plumes sur le dessus, mais qui était cher à ton coeur. Offert par ta grand-mère, après que tu l’ais exigé pour ton retour en classe, parce que tes crayons de l’année précédente avaient tous été brisés.

Tu as appris. Beaucoup. Et tu t’es impliquée. Beaucoup. Tu as terminé tes études et tu t’es jetée corps et âme dans cette organisation, en apprenant tous les jours toujours un peu plus sur tout ce qui t’entourait et que, pourtant, tu ne connaissais pas. Dont tu n’avais jamais vraiment suspecté l’existence jusqu’à maintenant.

Tu as rapidement fait ta place. Pris tes marques. Suffisamment pour obtenir une promotion. Jack of Cups.

Il fallait bien que ça rapporte quelque chose, de n’avoir aucune vie en dehors du travail.

2023.
Il fait froid. C’est ce que tu te dis, tandis que tu resserres l’écharpe autour de ton cou. Tu te tiens debout, droite, face à cette tombe que tu visites chaque année. Que tu visites même peut-être plus qu’une seule fois par année. Un faible sourire sur les lèvres, un bouquet de fleur déposé contre la tombe, le visage levé vers le ciel. - On a un nouveau King. Que tu commences. - Et non, ce n’est pas moi. Un petit soupir. Une pointe d’amertume ? Peut-être. De la jalousie, sans aucun doute. Parce qu’il est arrivé, qu’il est sorti de nulle part et qu’il a pris la place que tu convoitais. Parce que tu ne le connais pas et que tu considères être plus légitime au titre que lui qui a sûrement profité de ses contacts et de son argent pour obtenir une place confortable.

Ou alors peut-être que t’es injuste, avec lui.
Que c’est juste ta mauvaise foi qui parle.

- Il s’appelle Junichiro. Il se prend pas pour de la merde et donc il est chiant. À se croire si supérieur juste parce qu’il a de l’argent. Tu fais souvent ça. Venir ici pour lui parler. Pour lui raconter un peu tout de ta vie, comme tu le faisais à l’époque. - ‘Fin, non, j’exagère. Il est pas spécialement désagréable. T’aurais juste voulu sa place. - Et bon, je vais devoir apprendre à travailler avec lui, si je veux que les choses se passent bien. Et donc mettre de côté ton égo bafoué. - Et sinon non, autre ça, rien à signaler. Aucun changement, j’ai rencontré personne, difficile en même temps alors que je passe tout mon temps enfermée dans mes bureaux. Tu laisses échapper un petit rire. Quelle vie que tu mènes, à l’approche de tes trente ans, à n’accordant du temps à rien d’autre si ce n’est que le travail.

- Et ils vont bien. De tes parents, que tu parles. - Maman parle d’amener papa aux États-Unis, comme je leur ai dit que je pouvais leur payer un voyage. Maintenant que t’as un travail qui paye bien et que tu n’as tellement pas de vie que tu ne la dépenses pas, cet argent-là. - Je pense qu’ils vont partir au printemps. Après les saisons des cerisiers. La saison préférée de ta mère.

- Moi aussi, je vais bien. Un sourire tandis que tu ravales tes larmes. - Et j’espère que toi aussi, tu vas bien. Puis tu inclines la tête, poliment, avant de commencer à t’éloigner.

Avec l’impression, un bref instant, de l’avoir ressenti.
Là, non loin de toi.
Ikeda Hanae P-humain

HRP

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Metroid→ [i]Samus[/i] est [b]Ikeda Hanae[/b]

Comment avez-vous connu le forum : J’ai vu une invitation passée, je l’ai prise.
Parrain : Junichiro ?

Est-ce un double-compte ? Pas encore !



Dernière édition par Ikeda Hanae le Jeu 15 Sep 2022 - 18:01, édité 4 fois
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t1284-hasegawa-emiko

Hasegawa Emiko

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Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Sam 3 Sep 2022 - 14:46 - Ikeda Hanae

Bienvenue sur BTC Hanae ! Un correcteur se chargera de passer sur ta fiche lorsque tu signaleras sa finalisation. Si tu as des questions, n'hésites pas à les poser dans le bureau du Staff.

Bon courage pour ta phase de rédaction !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

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Hasegawa Emiko

Données Spirituelles
Grade: Ten of Swords
Jeu 15 Sep 2022 - 18:00 - Ikeda Hanae

Fiche terminée !

Merci d'avance !!
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t1284-hasegawa-emiko

Hasegawa Emiko

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Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Jeu 15 Sep 2022 - 21:28 - Ikeda Hanae

Hey Hanae !

Attention au surménage. Le surménage, ça tue, tu savais ? Surtout quand on entre dans la tech'. Tu cherches à devenir une intelligence artificielle comme Shinjiro ? Tu ne souhaites pas ça, fais moi confiance !

Cela étant, j'ai le plaisir de te valider au grade de Jack of Cups !

Ton rang attribué est celui d'expert, ce qui te donne droit à 12 PC, 3 PB et 2600 Reiryoku à répartir librement dans ta FT. Tu disposes également de 2100 PV, sans parler les :
  • 5 techniques N1 ;
  • 4 techniques N2 ;
  • 2 techniques N3 ;
  • 1 technique N4 ;
  • 2 aptitudes (1 N1 & 1 N2).

Pour constituer ta fiche technique, je t'invite à relire plus avant le système de combat et suivre le modèle de FT dans ta zone de faction où tu pourras poster ton sujet.

Comme d'accoutumée, le bureau du Staff est à ta disposition en cas de question.

Je te souhaite à présent bon jeu sur BTC, au plaisir de te rencontrer en RP !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

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