going out with a boom (jabberwock)

Tu as un profil particulier au sein de la section, du peu que tu as pu en voir. De ceux que tu connais, et ceux dont tu as pu lire quelques informations sur les rapports, beaucoup des Sword sont un peu plus… Explosifs, à défaut de d’autres mots, là où toi, tu préfères la finesse. La discrétion. La subtilité. C’était le cas de l’ancien King, désormais confirmé mort, tu étais là pour le vérifier, et c’est le cas aussi du nouveau Knight, ainsi que de l’Ace. Tu n’as pas envie d’émettre de jugement trop rapide, sachant que tes premiers mois se sont portés davantage sur les entraînements et l’apprentissage que sur le terrain, cependant… L’image d’une section de gros bras sans trop de cerveau pèse un peu à ton esprit.

C’est peut-être seulement tes sourvenirs de Ganryū qui entachent la réputation des autres.
Ou peut-être parce que tu n’aimes pas le vacarme.

Ces entraînements et l’apprentissage de ce monde que tu peux voir depuis de longues années sans réellement le comprendre font tous les deux parties de ton quotidien, plus vrai encore depuis que tu as décidé de vouloir dépasser tes limites. Celles de ton fullbring. De ton propre corps, aussi. Frapper plus fort, pouvoir encaisser plus de coup, capable d’aller plus vite pour essayer de te fondre dans l’ombre pour mieux pouvoir achever tes victimes. Tu en es aussi venue à la conclusion qu’il peut t’être plus facile encore d’être discrète si tu as de quoi attirer l’attention ailleurs.

Atteindre le dos est tout de suite plus facile s’ils décident de te le montrer volontairement.

Sortant alors de la salle d’entraînement, ta longue chevelure tressée alors que tu n’as pas encore pris la peine de changer ta tenue de sport, tu traverses une partie des couloirs du quartier général de l’Ultima Necat avant de t’arrêter là où tu te doutais trouver Jabberwock, l’Ace des Sword. T’approchant, bouteille d’eau à la main, tu toussotes un peu pour attirer l’attention. - Je peux te déranger quelques secondes ou t’es occupé ? Lui jetant un regard curieux tandis que tu t’arrêtes à quelques pas de lui.

Peut-être que t’aurais dû passer directement par les Cups.
Cependant, quelque chose te dit qu’il pourrait peut-être t’aider.

Le repos du guerrier. Il avait beau avoir abandonné nombre d’éléments associé à l’homme, à commencer par son nom, le mercenaire n’en restait pas moins un être humain. S’il donnait l’imagine de quelqu’un vouant sa vie au combat, une véritable machine de guerre, même lui avait ses limites.
Prendre un temps pour récupérer ses forces. Un temps pour manger. L’Arcānum avait beaucoup d’éléments d’une base militaire comme il en avait l’habitude. Nulle surprise donc d’y retrouver des cantines, ou autre équivalent. Il était important de nourrir ses soldats pour qu’ils soient le plus performant possible.
Car lui voyait bien sûr le côté pratique.

Peut-être que ce genre de mentalité était la raison pour laquelle il était seul installé à sa table. Il n’était pas le genre de compagnon de repas que les gens appréciaient généralement. Beaucoup aimaient profiter de ce moment de détente pour discuter, échanger des nouvelles, parler des dernières actualités, que ce soit du monde en général ou dans leur domaine.
Lui n’était pas de ce genre. Même avec de la compagnie, il restait généralement silencieux. Cela se sachant, rares étaient les personnes à chercher à se placer à ses côtés. D’où sa surprise en entendant une voix s’adresser à lui.

Il redressa la tête, fixant de ses yeux, sans l’obstacle de ses lunettes, la nouvelle arrivante. Il savait qui elle était. Connaître l’identité de ceux avec qui il était amené à travailler était chose importante. Être bien informé sur le terrain restait essentiel. En règle générale, il aimait même en savoir un peu plus sur les figures importantes des corps qu’il rejoignait, au moins les éléments basiques.
Chose bien difficile dans une telle structure. Les détails sur chacun n’étaient pas librement disponibles et son réseau n’était pas suffisant pour obtenir les informations voulues. Trop de secret derrière tout cela. Si bien qu’il ne savait que le strict minimum de la Ten of Swords, c’est à dire l’un des éléments auquel il accordait le moins d’importance.

>> Installe toi, ce sera plus simple.

Du pied, il repousse la chaise lui faisant face, lui donnant ainsi la réponse à sa question. Il ignorait pour quelle raison elle souhaitait le voir, mais visiblement il y en avait une. Sinon pourquoi donc venir et demander ainsi ?

>> Tu veux simplement faire connaissance ou il y a quelque chose de particulier ?

Cela pouvait paraître un peu direct, mais pourtant il n’y avait pas d’agressivité dans sa voix. Bien sûr, il espérait que la réponse ne serait pas la première, auquel cas la discussion risquait d’être assez courte.

Il n’est pas occupé. Ce que tu as cru deviner, en le voyant manger tranquillement, cependant, tu sais aussi que certains apprécient le silence dans ce genre de situation. Tu esquisses alors un sourire poli, prenant la chaise qu’il vient de repousser du pied pour t’installer face à lui, calant ton dos contre le dossier et croisant tes jambes, gardant toutefois ta bouteille d’eau entre tes mains. Ta dernière heure et demi a été difficile et fatiguante, donc autant mettre toutes les chances de ton côté.

Quant à ce que tu viens faire ici ? Ton masque d’ordinaire impassible s’en retrouve légèrement brisé, au sourire discret que tu arbores alors que tu souffles du nez, amusée. - Je viens seulement pour faire connaissance, bien évidemment. Tu dis ça sur un ton teinté d’ironie alors que pour autant, tu n’aurais rien contre de faire connaissance de l’homme se trouvant devant toi. Seulement, tu le savais peu bavard et ta réputation était un peu semblable, à savoir que tu n’aimais généralement pas parler pour ne rien dire, préférant le silence aux conversations inutiles. Froide, qu’ils te disent. Impassible. Tu es de ces éléments qu’on dit n’avoir aucune émotion. Qu’un professionnalisme à tout épreuve.

C’est ce qui arrive lorsque tu te retrouves à devoir sacrifier très jeune ta propre moralité, tout ça pour les besoins de la famille.

Tu n’as jamais vraiment aimé tuer.
Tu n’as seulement pas eu le choix.

- Plus sérieusement. Tu te reprends, parce que tu as réellement quelque chose à lui demander, un intérêt autre que de simplement papoter autour d’une table à la cantine. - Tu es versé dans l’utilisation d’explosifs ? Une question comme une autre, tandis que ton regard glisse sur ceux vous entourant. - J’aurais pu demander à un Cups, sûrement qu’ils auraient pu m’aider, mais ils… Parlent beaucoup. Parfois un peu trop à ton avis, s’étendant sur des détails qui ne t’intéressaient pas toujours et que tu n’avais pas spécialement besoin de connaître pour une utilisation pratique et efficace de ton équipement.

- Ce n’est pas trop ma tasse de thé, mais j’aimerais trouver quelque chose pouvant faire diversion, et je me suis dit que tu pourrais peut-être m’aider. Parce qu’il ne t’apparaît pas comme le combattant le plus discret ? C’est un peu ça. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, en soit. Enfin, t’espères ne pas t’être trompée, ne sachant pas trop à qui d’autre tu pourrais aller poser la question, autrement.

Tu ne peux donc que croiser les doigts et attendre.

Un bref ricanement unique s’éleva à la réponse de la jeune femme. Il n’était pas le plus calé sur les relations sociales, mais c’était suffisant pour saisir le ton de ses paroles. Elle n’était probablement pas si différente de lui. Plus une personne d’actions que de mots. Quand des personnes vouaient leur vie au combat, chose assez fréquente dans cette section, il était bien souvent possible de les séparer en deux catégories. Les simples brutes, bien souvent pas les plus malins, mais les plus bavards pour compenser.
Et ceux plus méthodiques, réfléchis. Le mercenaire aimait se placer dans cette catégorie, même s’il savait donc ne pas être forcément original. Et cela signifiait souvent aller droit au but. Ce qui était, à priori, le genre de la Ten.

>> Des explosifs, rien que ça ?

Il observe la personne. A la voir, il ne l’aurait pas cru versée dans les démonstrations pyrotechniques. Peut-être plus le genre assassin, ou bien tireuse d’élite. Peut-être un préjugé idiot, issu d’une vie dans un milieu majoritairement composé d’hommes. Pourtant, il savait bien qu’il ne fallait pas sous-estimer la gente féminine et qu’elles pouvaient être de grandes combattantes. Comme des hommes pouvaient être aussi faibles que des insectes.
Constat qu’il se doutait encore plus vrai dans ce nouvel environnement. Avec l’aide de telles capacités, ce genre d’appréciation n’avait tout simplement plus lieux d’être.

>> Une simple diversion hein ? Je suis pas le plus grand expert, mais mon domaine implique des connaissances variées. Pas mal de choses à prendre en compte alors. Notamment, à quel point les possibles dégâts collatéraux t’importent.

Le risque avec une explosion, c’est qu’il n’était pas forcément possible de la contrôler en totalité. La puissance de l’explosif et son placement étaient des points essentiels, nécessitant une connaissance parfaite du terrain. Mais, même dans ce genre de cas, il n’était pas forcément possible d’éviter toute possible fragilité dans la structure, ou tout passant non voulu.
D’où l’intérêt de n’y avoir recours que si les conséquences possibles n’étaient pas la préoccupation la plus importante.

>> Si tu veux vraiment éviter des dégâts, matériels ou humains, trop importants, mieux vaut voir si d’autres options sont possibles. Si le risque te semble bon, tout dépend à quel point tu veux être remarquée.

Remarquée de ses cibles, comme de l’Ultima Necat. Il ne demandait pas ce qu’elle cherchait à faire. Chacun ses affaires, elle partagerait d’elle-même si c’était important. Mais le fait qu’elle craignait que les Cups ne parlent trop voulait certainement dire que l’organisation n’approuverait certainement pas ce qu’elle comptait faire.
Surtout en effet ses les victimes éventuelles étaient sans importance à ses yeux. Lui serait mal placé pour critiquer, sa seule morale étant le nombre de zéros sur son paiement.

>> Selon le cas, il est aussi possible d’aller au-delà de la diversion...