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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 4 Déc 2022 - 15:55 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Il y avait eu l’entretien avec la pimbêche de Jack puis, à l’instant, celui avec ce parvenu de King. Ce qui en était ressorti ? On m’avait mis la pression, et pas qu’un peu. À l’issue de l’expédition au Hueco Mundo, je serais attendue au tournant. Bien entendu, je ne craignais pas ces bagatelles d’épreuves. Au contraire, j’y voyais un exercice stimulant de bachotage me rappelant à mes premières heures de prépa aux écoles d’ingénieur. Pour m’en sortir avec les félicitations du jury, j’allais devoir éplucher les archives de l’Ultima Necat en un temps record.

Seulement, il demeurerait toujours cette lacune emmerdante : comme bleue, je manquais d’expérience. Pire ! Pour être sortie de la voie expérimentale – de quoi faire de moi une Fullbringer artificielle –, je souffrais de ce déphasage embarrassant faisant que parfois, dans le flot de la conversation, j’étais à côté de la plaque dans mes analyses et argumentations. Des faiblesses rhétoriques que je ne supportais pas. Ce pourquoi, j’avais besoin de simuler le réel en me rapprochant d’un vétéran qui, deux choses : ne serait ni Hanae, ni Matsui.

En outre, une personne suffisamment expérimentée pour que je tire un intérêt à venir à sa rencontre, mais sans disposer d’un grade faisant que j’aurais à multiplier les ronds de jambe pour un résultat incertain. Plus que tout, je détestais perdre mon temps. Aussi, avec un besoin très clair, j’épluchais les registres des Cups avec les fiches d’agents de la section. En règle générale, on s’en servait pour organiser les missions ou prévoir des soirées d’intégration. Pour ma part, je me mettais dans l’esprit de sélectionner la meilleure bête pour satisfaire mes attentes en terme de rendement.

Dans ces recherches, je jeta finalement mon dévolu sur un employé pour le moins intrigant. Un revenant. Ces individus mystérieux venus du passé pour des raisons encore non élucidées. J’avais entendu que certains cadres en comptaient eux-mêmes. Et l’avantage de cette bête était qu’il ne possédait qu’un rang au-dessus du mien. Il vivotait dans l’organisation depuis plus longtemps que moi et était un Fullbringer pur jus. Puis surtout, il ne semblait pas bien menaçant à toujours s’enfermer dans sa forge.

Réflexive, je cherchais quels moyens de paiement me permettraient de m’attirer ses bonnes grâces. La certitude, c’était que je ne pouvais pas compter sur mes talents relationnels pour le convaincre de m’éclairer. Pour cette raison, j’épluchais mon matériel en vue de remplir mon sac de quelques gadgets. Une montre connectée, un ordinateur portable, des capteurs, une One Xplayer 1S, un smartphone et autres appareils dernière génération susceptibles de lui en mettre plein la vue. Si avec ça, je ne faisais pas briller les mirettes de l’ancien, alors je ne comprenais plus !

Me dirigeant à l’endroit indiqué sur sa fiche d’agent, je parvenais à une forge vêtue d’un costume blanc sur-mesure avec une cravate enserrant mon col soigneusement disposé. J’étais alors une jeune femme à la silhouette fluette, les cheveux longs de jais descendants jusqu’aux cuisses à l’instar d’un rideau.

– Ehoooo, il y a quelqu’un ?

À voir maintenant si j’arriverais comme un cheveu dans la soupe.
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Serizawa Miyu

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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Dim 4 Déc 2022 - 18:12 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Le regard doré du forgeron analyse attentivement le tranchant de la lame qu’il polit, glissant son pouce le long du hamon pour terminer sa course sur le bout du sabre - le boshi. Satisfait, il s’écarte de son établi, continuant d’examiner l’arme alors qu’il se rapproche d’une zone plus dégagée de la pièce dans laquelle sa forge a été installée, il y a déjà plusieurs années. Dans le complexe ultra technologique de l’Ultima Necat, son domaine semblait venir d’un autre temps - tout comme cela pouvait être le cas de son principal résident. Avec les années, Katsuo était parvenu à s’approprier suffisamment les lieux pour s’y sentir à l’aise, presque chez lui. Certes, sa forge ici possédait quelques équipements d’une nature différente de celle qu’il avait pu utiliser par le passé, mais il était parvenu à s’en accommoder.

Après tout cela faisait cinq ans à présent.

Habillé de son hakama - au bas anthracite et au haut noir dont les manches sont relevées à l’aide d’un ruban pour lui éviter toute gêne -, l’homme s’installe dans l’espace dégagé, ignorant les équipements qu’il y a installé. Sur ses épaules, le haori blanc fait de son pouvoir repose alors qu’à sa hanche, le sabre de la forme libérée de son fullbring demeure. Ses doigts se referment sur la tsuka - la poignée - du sabre, vérifiant sa prise en main, son poids et son équilibre général. Satisfait de ce premier examen, le revenant laisse ses bras faire voler la lame, écoutant la musique que le sabre créer en fendant l’air. Concentré.

Une mélodie qui tinte agréablement à ses oreilles et fait glisser sur ses lèvres l’ombre d’un sourire satisfait.

Après plusieurs coups portés adroitement contre le vide, le forgeron s’arrête, vérifiant le bout de la lame. Réflexif. Une réflexion qui n’ira guère plus loin puisqu’une voix vient troubler ses pensées. Ses sourcils se froncent alors qu’il se détourne sur la présence qui s’invite dans son antre. Une femme à l’allure fluette et à la longue chevelure d’encre habillée d’une manière décente - fait rare - bien que… inhabituelle. Le contraste entre l’aspect très féminin de la dame et cette tenue plus masculine le trouble.

Un jour peut-être s’habituera t-il à toutes les extravagances de cette ère… Si tant est que cela est possible.

Après cet examen rapide, le forgeron reprend son office, manipulant quelques instants de plus le katana sans répondre. Après tout, il se trouve dans un espace où il n’est guère dissimulé, aussi, sa question n’amène pas foncièrement à une réponse de sa part. Néanmoins, il finit par se détourner de nouveau sur la dame à l’allure étrange après quelques katas, laissant le dos du katana reposer sur son épaule. « Vous cherchez quelque chose ? » Le ton de sa voix semble distante. Ennuyé d’être dérangé.

Un homme qui n’a guère l’habitude d’accueillir avec sympathie ses rares visiteurs.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 4 Déc 2022 - 21:30 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

J’étais parvenue à attirer l’attention du forgeron qui faisait jusque-là tranquillement son entreprise dans ses quartiers. Un jeune homme dont l’apparence m’inspira quelques anachronismes prévisibles dans la mesure où ces excentricités étaient consignées dans sa fiche. De même, pour quelques éléments de description sur son physique. En temps ordinaire, les poils de carotte devaient sortir du lot. Mais il fallait croire que l’Ultima Necat était une sorte de maison du Salut pour les immigrés irlandais échoués au Japon. Franchement, tant qu’à se faire leur petit club, ils pourraient au moins amener le whisky qui allait avec.

Enfin, parmi tous mes défauts, je ne cochais pas non plus la case racisme. Cela aurait été un brin too much. Non, je méprisais les gens sans les discriminer sur leur genre ou leur origine. Par contre, sur leur catégorie sociale… Oui, déjà un peu plus. Simplement parce que c’était là le miroir de la réussite personnelle d’une personne. Il y avait les gagnants, les parvenus et les perdants. Les deux premières catégories demandaient un peu plus d’analyse pour bien séparer le grain de l’ivraie. Quant au dernier, inutile de s’épandre plus de deux secondes. Des déchets qui ne méritaient pas mon intérêt. À tout ça, je pouvais ajouter les excentriques. Ceux à qui je n’arrivais pas à donner des étiquettes. Celui-là, aux premières impressions, rejoignait ce groupe-ci.

Lorsque je m’avança vers lui, j’eus droit à un accueil on ne peut plus… glacial ? Alors, je ne m’attendais pas non plus à être accueillie sur un tapis rouge… mais tout de même ! Ce n’était d’évidence pas la sympathie qui l’étouffait ! Et plus que je ne voulais l’admettre, ça ne me déplaisait pas. Je préférais les têtes brûlées allant directement à l’essentiel plutôt que les serviettes justes bonnes à brosser dans le sens du poil pour s’épargner les emmerdes. Un large sourire sur les traits à sa question, je levais les index à côté de ma tête.

– Oui…

Puis, j’abaissais mes avant-bras pour pointer doublement du doigt mon interlocuteur blasé avec un air presque théâtral.

– … vous !

Même lorsque les signaux se révélaient négatifs à mon encontre, je ne me laissais pas intimider ni décourager. J’étais une battante. Une joueuse. Et les difficultés, je les appréhendais comme des défis bons à échauffer mon intelligence. Moi ? Prétentieuse ? Carrément. Et alors ? Relâchant le bras gauche, je porta mon autre main vers mon buste pour me désigner moi-même avec élégance et style.

– Je suis Serizawa Miyu, Six of Cups et cadette de la section. Une Business Angel reconvertie en Fullbringer artificielle qui a tout à enseigner sur la face de la pièce mais tout à apprendre sur son revers ! Et vous ?

Je levais l’index devant mon visage qui se tournait un peu sur le côté, la voix assurée qui ressemblait à celle d’une vendeuse de carpette. La preuve d’une personnalité sympathique.

– Vous êtes de facto mon aîné ! Shinken Katsuo, ai-je pu découvrir peu de temps après mon arrivée ! Un homme dont l’expérience m’intéresse en premier lieu ! Un élu dont les capacités ne sont pas fabriquées ! Un Revenant dont le savoir transcende les âges !

Avançant en sa direction, je joignais mes doigts entre eux, sans perdre ce sourire forcé. Car oui, je faisais des efforts. Et je méritais les félicitations du jury pour cette raison. Et puis, il fallait ajouter à ça la qualité des flatteries. Une stratégie de communication toujours agressive à sa manière. Après tout, je n’étais pas capable d’engager des approches en douceur.

– Je vais bientôt partir en expédition au Hueco Mundo. Je veux que vous m’aidiez à me préparer. Un service donné contre un service rendu. C’est le marché que je vous propose. Alors ?

Car oui, contrairement aux autres larves qui pensaient que tout pouvait leur tomber tout cuit dans le bec en se contentant de demander des faveurs, moi… oui, moi… j’étais partisane de l’interdépendance. En ce monde, rien n’était gratuit. Et j’étais disposée à donner un peu pour recevoir beaucoup. Pour abuser de l’autre, il fallait d’abord lui donner l’illusion d’une relation égale, voire mieux… inégale en ma défaveur. À cette fin, je tins finalement les bretelles de mon sac à dos qui, à terme, corromprait cet homme d’une manière ou une autre.
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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Lun 5 Déc 2022 - 21:57 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Le regard d’or du forgeron demeure posé sur la dame, en attente d’une réponse à sa question qui ne tarde nullement à venir. Il va s’en dire que la théâtralité de sa réplique couplée à ses gestes lui fait hausser un sourcil circonspect. Et il n’est guère au bout de ses peines puisque non loin de se froisser de cette réaction première, la demoiselle continue, enchaînant sans se tarir. Le revenant en éprouve autant de perplexité - si ce n’est un rien d’incompréhension devant certains termes employés - que d’agacement. Une exaspération trouble qui glisse sur son faciès alors qu’il l’écoute, sceptique.

Toute cette palabre théâtrale juste pour… négocier avec lui ?

Le revenant demeure silencieux alors qu’elle l’observe, attendant cette fois si, une réponse de sa part. Ses iris dorées la jauge. La juge. Métalique. Ses paupières s’éteignent un instant alors qu’il rejoint son établi pour y déposer son sabre toujours en main. Délicatement sur un tissu présent pour l’accueillir. Sa voix s’élève finalement d'une neutralité froide. « Bien. Je vais vous expliquer comment cela fonctionne ici. Oubliez les flatteries et les ronds de jambes… » Il s'abstient de rajouter ‘Surtout quand elles sont aussi dithyrambiques et forcées’ mais il a encore suffisamment de retenue et d'éducation pour ne pas tomber aussi bas. « Et allez droit au but. Je déteste qu'on me fasse perdre mon temps, d'autant plus quand on me dérange quand je travaille. »

Le fullbringer se détourne sur elle, ses prunelles revenant la jauger, vérifier que ses mots font sens pour elle et que sa demande a bien été prise en compte. La conversation n’ira pas loin sans cela, c’est une certitude à ses yeux. Croisant ses bras sur son torse, il reprend de cette voix calme et confiante, pourtant un rien détachée. Distante. Il n'appartient pas a son monde. « Maintenant indiquez moi ce que vous attendez précisément de moi et ce que vous proposez en échange. Et j’évaluerai si je peux répondre à votre demande. »

Simple et concis.

Qu’elle n’aille pas croire qu’il n’est qu’un homme dont le savoir transcende les âges, pour reprendre ses propos dithyrambiques - et qui ne lui correspond nullement. Il est un forgeron. Et à ce titre, la négociation ne lui est pas une notion inconnue. Bien au contraire. « Les règles sont simples. Soyez le aussi. » Un geste de la main accompagne sa phrase, l’autre restant contre son torse alors qu’il invite la dame à répondre.

Peut-être a-t-elle attisé sa curiosité. Ou peut-être que cette attention relative est liée à son éducation - ou autre chose - qui persiste à contraindre ses pensées et ses actions, et ce, malgré ses - déjà - 5 années dans ce monde qui n’est pas le sien.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Mer 7 Déc 2022 - 18:10 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Si d’aventure les premiers signaux à mon encontre ne présageaient rien de bien encourageant, je me convainquis que ma performance suffirait à balayer la réserve de mon interlocuteur. Or, d’évidence, au regard de poisson mort qu’il m’adressait, l’inattendu se réalisait devant mes yeux : cet homme n’était pas réceptif à mes manières de vendeuse de tapis. Au moins, il partait pour s’arrêter dans son activité afin de m’accorder toute l’attention que je méritais bien entendu. Pourtant, à ses dires, je le sentais me casser sur les précautions que je prenais dans l’optique, précisément, de préserver son égo que je devinais fragile.

Je crus un temps avoir besoin de le brosser dans le sens du poil pour le mettre en de meilleures dispositions. En l’occurrence, il s’en offusquait presque. De quoi m’inspirer un sourire figé et crispé, à la limite de la vexation. Heureusement, je possédais assez de professionnalisme pour garder contenance. J’en avais vu d’autres, des vieux croulants, dinosaures, vermines dont la passion consistait à prendre de haut les jeunes prodiges qui, à la vérité, les inquiétaient, car interrogeant leur position d’incapables de parvenus sans talent. Aussi, pour cette raison, précisément, je n’allais pas m’emporter si aisément, entrer dans son jeu, m’abaisser à son niveau. Je lui souriais. La preuve de ma supériorité, voilà tout.

Ainsi, il considérait que je lui faisais perdre son temps. Allons bon. Au fond, je comprenais bien son raisonnement. D’une certaine manière, je fonctionnais semblablement. La différence ? J’optimisais mieux mon temps que lui. J’étais réellement productive. Je n’en étais plus au stade d’utiliser l’huile de coude pour frapper le métal. On avait inventé les machines pour s’occuper de ces tâches ingrates et primitives. Il fallait vraiment appartenir à un autre temps pour s’entretenir dans ces méthodes arriérées. Ici, il correspondait justement à ce profil. Ce pourquoi, je lui pardonnais. Je lui apporterais le savoir. L’intelligence. La civilisation. C’était ma mission. À ce titre, j’étais une bonne âme.

Sans perdre le sourire, je m’avançais en sa direction. Et de mes affaires, je sortis mon porte-feuille épais que j’allégeais d’une liasse de billets devant équivaloir au salaire hebdomadaire d’un ouvrier.

– En dédommagement pour le quart d’heure que vous voudrez bien m’accorder.

Le message subliminal ? Ta journée de travail est terminée frère. Maintenant, remballe ton marteau et viens me parler. Je suis la personne avec qui s’entendre. Car si je le veux, je peux faciliter tes projets futurs. Après tout, n’étais-je pas une business angel de talent ? J’observais d’ailleurs à son expression s’il était réceptif au langage universel et intemporel de l’argent. Même s’il recouvrait ici une autre forme, il ne devait pas être suffisamment vieux pour ignorer les contours du système monétaire, que la monnaie soit fiduciaire ou intrinsèque.

Ceci fait, je cherchais du regard une surface sur laquelle j’allais déposer mes affaires. Soit, un smartphone, un ordinateur, une console portable, un casque VR, une montre connectée. Après avoir déballé mon attirail, je lui présentais chacun de mes produits en un vocabulaire intelligible pour un misérable forgeron de l’époque féodale. De gauche à droite, donc.

– Chacune de ces inventions peut vous donner un super-pouvoir. Ce téléphone vous permet de parler à chacun de vos amis à travers le monde comme s’il se trouvait à portée de voix. Cet ordinateur est une porte ouverte sur le monde ainsi que ses connaissances. Cette console est un monde à part entière à travers duquel vous pouvez vivre une expérience que vous ne seriez même pas capable d’imaginer dans vos rêves les plus fous. Ce casque amplifie cette expérience, justement, comme si vous étiez littéralement téléporté dans cet autre monde merveilleux. Cette montre enfin vous permettra d’avoir une ligne d’enfer ! La technologie a ce pouvoir !

Équipement par équipement, je les prenais en main, naviguait sur les interfaces graphiques, faisait défiler des images, rivalisait de gestes appuyés justement pour vendre au mieux ce qui serait susceptible de révolutionner le mode de vie de ce babouin roux, sans offense. Lorsque je terminais ma mise en bouche, je reprenais justement mon aplomb en m’avançant d’un pas supplémentaire vers ma cible. J’appuyais sur tous les boutons afin d’identifier ce qui irait l’intéresser. Une lueur dans son regard, n’importe quoi.

– Dites moi ce qui vous intéresse. Mon besoin à moi, c’est que je veux que vous m’appreniez. Comment avez-vous vécu votre altérité comme Fullbringer de naissance. Votre expérience des shinigamis. Votre expérience des hollows. Votre regard sur ce monde. Celui du passé. Celui du présent. Mais procédons par étape ! Je m’adapte à votre rythme !

Car si j’étais une fusée, je n’oubliais pas que face à moi se trouvait un mollusque qui devait lutter pour me suivre. Pour autant, je devais le garder en haleine. M'acharner à éveiller chez lui une étincelle de dynamisme.

– Alors, déter ?!
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Serizawa Miyu

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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Mer 7 Déc 2022 - 22:26 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Le sourire de la dame demeure sur ses lèvres à ses mots, pour autant, il a perdu en grandiloquence, se faisant moins brillant, moins éclatant. Crispé. Pour autant, il ourle toujours ses lippes lorsqu’elle se rapproche de lui, sortant une liasse de billets qu’elle lui remet. Une certaine perplexité se lit sur son visage face à son geste, avant qu’elle n’en explique la raison. Dédommagement. Son regard d’or se pose un instant sur les morceaux de papiers entre ses doigts dont il connaît aujourd’hui la valeur. Tout du moins sait-il qu’ils en ont, de la valeur, et que dans ce monde, tout tourne autour de celui-ci. Ses paupières s’éteignent, dissimulant quelques sentiments épars au regard de la demoiselle avant qu’il ne dépose l’argent sur l’établi derrière lui. Pour l’heure, il se laisse encore le temps de la réflexion, attend encore de voir ce qu’elle veut lui proposer et lui demander en échange.

Cet argent ne semble pas avoir tant de valeur à ses yeux.

Il la suit, silencieux alors qu’elle utilise une partie de son établi comme d’un présentoir pour ses objets technologiques dont les êtres de ce monde raffolent tant. Dans son cas… on ne peut guère dire qu’il les affectionne. Leurs fonctionnements et leurs utilités tendent à le dépasser, sans compter qu’ils l’ouvrent sur un monde pour lequel il a bien peu d’intérêt. Son expression demeure neutre lorsqu’elle s’avance dans ses explications, dans sa démonstration de chacun des différents spécimens qu’elle a apportés avec elle. Enthousiaste, elle l’est bien plus que lui, et elle se rendra bien compte que son enthousiasme n’est guère communicatif.

Bras croisé, il ne peut que saluer ses efforts qui demeurent cela dit vain, et lorsqu’elle annonce sa demande, sa contrepartie, l’expression du revenant se fait distante, presque froide. Une ombre trouble son regard d’or lorsque le terme shinigami est employé. Un éclat qu’il fait disparaître en dissimulant son regard à celui de l’étrangère. Un instant avant qu’il ne pose de nouveau ses prunelles sur elle. L’éclat n’est plus, pourtant son expression demeure plus froide là où elle n’était avant qu’ennuyée.

« Ce marché ne m’intéresse pas. » Clair et concis, le forgeron ne s’embarrasse pas de sourire contrit ou de plate excuse. Il n’a nulle explication à donner. « Je vous ai accordé le temps que vous m’avez demandé, je vous laisse ranger vos affaires. Vous connaissez la sortie. » Il s’en retourne à son sabre, récupérant ce dernier pour continuer son office sans guère davantage se préoccuper de la dame.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Jeu 8 Déc 2022 - 11:15 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Même si j’étais dans mon monde, agressive dans mon approche, je ne possédais pas moins quelques bases rudimentaires de l’écoute active. Cette compétence notamment me fit voir une réaction perturbante chez mon interlocuteur tandis que je l’avais payé pour ménager un temps de discussion. Dans un premier temps, je me refusais à l’accepter, mettant cela sur le compte d’une personnalité introvertie qui exprimait mal sa joie de pouvoir se payer des outils de qualité en vue d’améliorer son confort de travail.

De toute manière, si je défaillais un seul instant, alors tous mes efforts risquaient d’être réduits à néant. Ce pourquoi, je ne devais pas lâcher, persévérer, tout donner. Avec tout ce que j’agitais devant lui, il devait bien y avoir une chose, une seule, qui attirerait son attention. D’autant plus qu’à la fin, je ne demandais pas grand-chose. Une affaire convenue, donc, me faisant même dire qu’à ce stade, je faisais de la charité.

Seulement, au moment d’exprimer mon service, j’eus l’impression d’insulter sa mère, sa grand-mère et son chat. De quoi me faire tiquer car je n’avais pas du tout le sentiment d’avoir dépassé les bornes ou quoi, bien au contraire. Et quand le marteau vint tomber sur moi pour réduire en miettes mon argumentation, je tombais des nues. Il n’était pas intéressé. Je devais débarrasser mes affaires et me barrer. Puis, là-dessus, il retournait à ses affaires comme si j’étais déjà partie. Non mais il pouvait pas être sérieux là… Ce bâtard d’ingrat de gaucho outrancier… Réalisait-il quel genre d’insulte… non, d’humiliation, il me crachait au visage ? À moi ? Il m’avait pris pour la boulangère du bas de l’immeuble ?! Petit con…

Verte de rage, je bouillais intérieurement. J’arrivais encore à me contenir, dans une colère silencieuse. Finalement, j’eus ce petit sourire en coin nerveux qui tremblait un peu tandis que je lui adressais un regard noir. Il voulait jouer à ça ? D’accord. Alors oui, je lui faisais le plaisir de ranger mes affaires. Seulement, je gardais mon ordinateur et me posais devant lui. Pas trop près pour ne pas être trop dérangée par ses coups de marteau. Mais suffisamment proche pour qu’il ne puisse pas ignorer ma présence. Je portais mes écouteurs à l’oreille pour mettre ma musique, démarrait le système et me prenait à commencer ma journée de télétravail sous son nez.

J’étais bien décidée à rester collée à lui comme un pot de glu. Il ne voulait pas parler maintenant ? Très bien. Dans ce cas, j’attendrais. J’attendrais qu’il en ait marre de taper sur ses bouts de métal. S’il le fallait, je le suivrais jusque chez lui, quitte à le harceler. Mais je ne repartirais pas avant d’avoir eu mon temps de discussion. Car de lui, j’attendais au minimum des explications. Hors de question d’en rester là. Et puis quoi encore ?!
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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Jeu 8 Déc 2022 - 20:43 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Sans doute perçoit-il cet éclat de colère animer les prunelles crépusculaires de la demoiselle, mais cela ne semble éveiller nulle réaction de sa part. Reprenant son office, le forgeron se replonge dans ses réflexions et ses analyses, oubliant aisément la demande et les quelques mots échangés pour n’être plus que concentré sur sa propre réalité. Pourtant, il remarque bien vite que l’intruse, bien qu’ayant rangé ses affaires comme demandé, s’installe finalement à l’autre bout de son établi. Son ordinateur face à elle, la jeune femme se plonge dans il ne sait quelle activité, prenant cependant bien soin de rester impossible à ignorer.

Perplexe et un rien irrité, le revenant finit par laisser un soupir s’échapper d’entre ses lèvres avant de reprendre son travail, reprenant son flegme coutumier. Tant qu’elle reste silencieuse et qu’elle ne le gêne pas, il pourra faire avec sa présence. Alors ses doigts reprennent leurs courses sur la lame, en vérifient les éventuelles aspérités et son tranchant. Des gestes habiles et précis, bien loin de la rudesse des coups de marteau qui n’ont plus cours à cette étape de fabrication. Les minutes se transforment en heure, sans qu’il n’est cure de la dame qui occupe une partie de son domaine.

L’homme récupère de ses épaules son haori blanc pour envelopper le sabre entre ses pans, prenant soin d’en recouvrir l’entireté. Satisfait, il glisse un regard vers la jeune femme, lui adressant ses premières paroles depuis ce qui doit être des heures à présent. « Vous feriez bien de vous écarter. » Par acquis de conscience, il lui laisse quelques instants pour s'éxécuter avant qu’il ne laisse son reiryoku s’embraser. Le haori immaculé se gorge de l’énergie déployée par son maître, se révélant comme une part de son pouvoir et non un simple morceau de tissu habillant ses épaules. L’or de ses yeux se fait plus brillant à la lueur de son énergie, métallique. Un éclat chaud en émane, une impression fugace de flamme pâle embrasant le tissu qui finit par disparaître, comme absorbé par la lame dont l’éclat se pare de reflet irréel.

Lentement, son énergie reflue, alors que ses prunelles reprennent tranquillement leur examen. Sur sa peau au niveau de son bras se perdent quelques stigmates semblant suivre la trace de ses veines et dont la couleur rappelle celle de l'épée - de cette énergie qu'il a déployé. Bien. Il lui faudra continuer dans les jours qui suivent pour que le sabre puisse être totalement imprégné de son pouvoir et puisse acquérir certaines de ses capacités. Sur le métal continue de courir les éclats iridescents et c’est avec délicatesse qu’il repose le katana sur le tissu qu’il avait utilisé un peu avant. Pour aujourd’hui, son travail est terminé. Tout du moins concernant cette arme en particulier, et c’est après avoir enveloppé l’arme dans le tissu précieux qu’il pose son regard sur l’intruse. « Attendre ici ne changera pas ma décision. » Elle s’en doute probablement, ou bien croit elle être plus déterminée qu’il ne l’est lui-même. Tant est que dans son cas précisément, il s’agit d’une quelconque détermination.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 11 Déc 2022 - 23:24 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Je sentais bien une ombre d’agacement derrière le pseudo pokerface de mon hôte. Et c’était bien le minimum à payer au vu de l’humiliation qu’il venait de me faire vivre. Il me devait bien ça. Et j’étais déjà particulièrement généreuse de ne pas me scandaliser sur le champ quitte à ruiner sa journée de travail. De toute manière, que pouvait-il bien faire de plus par rapport à la métallurgie moderne ? À mes yeux, encore de ces arnaques de fait main qu’on revendait plus cher aux boutiques souvenirs avec l’impression que c’est mieux quand c’est réalisé par une personne que par une machine. Une idée stupide. Il était temps de se mettre à jour et accepter que la modernité rattrape les vieilles pratiques artisanales vouées à disparaître.

Pour ma part, et bien, je profitais des innovations des nouvelles technologies pour… consulter mes mails. Lire mes articles sans m’embarrasser de gros bouquins. N’importe quoi qui me permettrait d’improviser sur place, au Hueco Mundo. Car la meilleure improvisation se faisait toujours avec la plus grande préparation. Soit, la philosophie d’une personne allée à l’école. Contrairement au macaque devant moi que je zieutais en quelques occasions pour suivre vite fait les différents procédés archaïques de sa production.

Seulement, à un moment, je révéla un air quelque peu circonspect en le voyant envelopper son épée d’une espèce de manteau. Une étape qui m’interpelait quelque peu. Assez pour que cette fois, mes regards furtifs soient plus répétés. Et j’irais plisser encore davantage les yeux à son avertissement. M’écarter ? Le bout d’appréhension fit que je ne posa pas de question et m’exécuta avec une lueur de curiosité que je veillais à cacher. Après tout, je ne voulais pas lui montrer que j’étais intéressée par ce qu’il faisait. Mon côté mauvaise tête. On ne se change pas.

La suite ? Un spectacle pyrotechnique pour le moins inattendu qui fendit quelques secondes ma moue boudeuse au bénéfice d’un soupçon d’émerveillement. Sa méthode contrastait quelque peu avec ce à quoi je m’étais habituée au cours de mon expérience. Il fallait se rappeler que j’avais intégré ce monde occulte voilà peu de temps. Il aurait été étonnant à ce titre que je sois parfaitement indifférente à cette magie flamboyante. D’évidence, d’ailleurs, le forgeron lui-même était physiologiquement affecté par sa petite réalisation.

Un détail pour d’autres, mais pour moi… la touche finale justifiant ma tête ahurie d’admiration avec une vive lueur nichée au fond de mes yeux à l’instant où cet homme vint tourner son regard vers moi. Après deux secondes de flottement, je me repris immédiatement réalisant qu’il me regardait et s’adressait à moi. Une fierté mal placée me poussant à retrouver mon air mécontent à sa remarque. Après tout, ça ne me ferait pas oublier l’injustice qui m’avait gardé si longtemps dans son établi minable.

Enfin… un petit soupir… Je sentais bien que ce mot annonçait qu’il avait terminé son entreprise. Et sans doute devait-il craindre jusqu’où me mènerait ma détermination de mauvaise perdante pas fichue de tolérer l’échec. Une peur tout à fait justifiée, entre nous. Mais soit, je veillais à reprendre un peu contenance pour m’avancer à nouveau vers lui après avoir rangé mon ordinateur dans mon sec.

– Alors… à ce propos… Je suis désolée, mais j’aurais besoin d’un peu plus d’explications ! Je veux dire… j’ai fait énormément d’efforts pour vous… Et si mon marché ne vous plaît pas… la moindre des choses aurait été d’en discuter plutôt que m’éjecter comme une vulgaire chaussette ! Car oui, c’est comme ça que je l’ai pris, et c’était humiliant !

Blessée dans ma fierté, j’essayais de contenir dans ma voix l’animosité qui menaçait de m’emporter à tout instant. Sans doute, par peur qu’il me rabroue fissa fissa l’instant qui suivrait.

– Je ne comprends pas pourquoi vous refusez de m’aider… Je ne suis Fullbringer que depuis quelques jours… Je vais partir en expédition au Hueco Mundo… Et si je ne peux pas compter sur mes camarades de section, alors où va-t-on ?! Je pourrais en mourir, vous savez ? Ça ne vous fait rien ?!

Bien sûr, j’en faisais des caisses sur la confiance avec une pincée de chantage affectif. Je cherchais un peu à le faire culpabiliser. Mais il avait cherché en même temps. Et au fond, j’avais parfaitement raison. J’en étais persuadée.

– Je vous ai dit quelque chose qui vous a déplu ? Si oui, alors quoi ?! Dites moi… qu’est-ce que je vous ai fait pour être ainsi traitée comme une pestiférée ?! Je n’ai pas insulté votre mère, que je sache !

Et dans cette colère froide, il y avait également de l’inquiétude qui se logeait au fond de mes prunelles. J’étais vexée, mais j’étais au moins sincère sur mon incompréhension.
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Serizawa Miyu

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Shinken Katsuo

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Grade: Ten of Cups
Lun 12 Déc 2022 - 22:20 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Il perçoit dans les prunelles de la dame un rien… d’émerveillement lorsqu’il se détourne sur elle. Son étonnement demeure muet pour sa part, remarquant simplement qu’elle semble plus naturelle avec cette expression bien plus simple sur son faciès. Un émerveillement cela dit qui bien vite s’efface pour se faire de nouveau mécontent et peut être un rien résigné. Mais c’est surtout de la fierté blessée qui finit par s’exprimer lorsqu’elle reprend s’indignant de son comportement. Un comportement usuel pourtant mais pour l’heure, il la laisse continuer sans chercher à l’arrêter ou à lui répondre. Il l’observe en silence sans mot dire mais néanmoins attentif à ses paroles. Certains mots le font réagir, un froncement de sourcil ou l’ombre d’une lassitude s’invite quelques instants sur son visage mais ce dernier demeure un rien détaché. Cette fois, c’est à lui de laisser s’échapper un soupir bas à la fin de sa tirade.

Si théâtrale.

« Aucune des questions que vous souhaitiez me poser ne vous aidera dans votre mission. » Peut-être une, celle concernant les hollow mais il doute avoir davantage d'informations à leur sujet que ce que pourrait lui offrir les connaissances de Ultima Necat à ce propos. Des éléments qu’elle devrait pouvoir obtenir aisément, comme chaque nouvelle recrue qui, à son image, sont devenus des fullbringers artificiels. Elle n’est pas la première à arriver ici, et ne sera sans aucun doute pas la dernière. « Pas plus que ce que vous m’avez présenté pourra m’apporter quoi que ce soit. » La technologie n’a nul intérêt à ses yeux et il fait sans la plupart du temps. Elle est bien suffisamment présente partout ici pour qu’il n’aille pas en réclamer. davantage.

Elle voulait une réponse concernant son refus. Il lui en donne. Est ce les seules ? Sans doute pas, mais elles sont bien suffisantes à ses yeux pour en rester là.

Le forgeron ôte la bande de tissu qui relevait jusque-là ses manches, permettant à ces dernières de reprendre leur place sur ses bras, dissimulant les cicatrices et les stigmates derrière leur voile opaque. De vieilles blessures qui marquent son corps de leurs leçons. Non, ces questions ne lui apporteraient pas ce dont elle a besoin aujourd’hui. « Un échange est censé être utile à nous deux, ici, il n’aurait servi à rien. Pas plus à vous qu’à moi. » Et il n’aime pas perdre son temps pour des choses inutiles, il le lui a déjà signifié. « Vous devez déjà posséder toutes les informations théoriques dont vous avez besoin pour survivre dans ce monde que vous avez rejoint. Mais la théorie à ses limites et personne ne peut vous enseigner ce dont vous manquez aujourd’hui. »

Quelque chose de primordial mais que le temps est seul à pouvoir lui enseigner.
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Serizawa Miyu

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Grade: Six of Cups
Mar 13 Déc 2022 - 11:40 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Selon toute vraisemblance, quelque chose le fatiguait quand je prenais le parti de m’exprimer. À moins qu’il n’aime pas ma gueule ? Ou qu’il soit de ces traditionalistes ne supportaient pas qu’une femme ignore quelle était sa place suivant ces principes patriarcaux éculés mais si profondément intégrés dans la société japonaise ? Et puis, il fallait se rappeler qu’il venait d’une vieille époque. Donc je devais certainement me prendre au visage ce jugement amplifié par mille. Si je devais confirmer ce point, alors ça barderait pour le bonhomme car la dernière personne à avoir voulu m’imposer des talons hauts s’était retrouvée à faire mes sandwichs pendant plusieurs mois avant d’être contraint de démissionner de son poste.

Seulement, sa réponse tempéra un peu l’énervement qui m’avait emporté jusqu’à maintenant, de quoi me rendre un brin plus attentive. Il jugeait donc que ses réponses seraient inutiles ? Sincèrement ? N’était-ce pas juste de fausses excuses ? À le regarder, ça n’en avait pas l’air. Et ça me dépassait que tout ce que je lui ai montré semble l’indifférer à ce point. Ne possédait-il donc pas l’ombre d’une curiosité ? C’était d’une tristesse… Et il faisait partie des Cups ? Vraiment ?

– Vous me dites que tout ce que je vous ai montré, vous savez vous en servir ?

Je répondais au tac au tac avec une certaine circonspection. Car s’il ne savait même pas utiliser un téléphone, alors il ne vaudrait pas mieux qu’un macaque dans ce monde. Il serait hors du coup. Même si ça le faisait chier, il devait s’adapter à l’air du temps. Il pouvait se convaincre du contraire, à un moment ou un autre, ça lui tomberait dessus. Mieux valait anticiper le coup plutôt que de se prendre la réalité sur le coin de la figure.

Je jeta une œillade rapide à ses cicatrices tandis qu’il levait un peu sa bande de tissu. Ce que j’avais cru observer plus tôt pendant sa petite entreprise. En parallèle, je l’écoutais avec une expression un peu plus calme, moins braquée. Je pouvais entendre beaucoup de choses, du moment qu’on m’expliquait.

– Oh, détrompez-vous. Ça balaye des malentendus.

Je possédais effectivement plusieurs documents d’intégration qui me permettraient de m’adapter assez rapidement aux particularités de ce monde. C’était précisément ce à quoi je m’étais affairée le temps de sa forge. Et pour ces exercices de bachotage, j’avais peu de rivaux. Pour autant… je considérais que rien ne valait mieux que l’expérience du terrain. Aussi, je lui souriais.

– C’est parce que j’ai conscience des limites de la théorie que je suis devant vous. Je ne suis pas stupide, vous savez. Mais soit, vous avez vos raisons de garder pour vous votre expérience. Je ne vais pas insister !

Disais-je en balayant rapidement l’air devant moi. À l’origine, j’étais une négociatrice. À cette fin, je savais arrondir les angles. Changer de stratégie pour malgré tout tirer un bénéfice. Investir dans l’avenir, également. Je possédais mes propres expériences.

– Ce que vous dites me rend curieuse. J’aimerais savoir ce dont je manque, à vos yeux. Mais bon, je ne vous force pas la main. Juste une chose !

Je sortais de ma poche mon smartphone pour le mettre bien en évidence devant les yeux de l’ancien.

– Ce truc, c’est un téléphone. Et s’il est une chose que vous devez apprendre à utiliser pour commencer à vous intégrer parmi nous, c’est bien ça. Moi, je peux vous montrer comment vous en servir. Vous vous dites certainement que ça ne vous apportera rien, mais entre nous, vous avez tort. Franchement, que je vous apprenne, ça ne vous coûtera rien. Et si vous refusez, alors je considérerai que je suis un putois à vos yeux. Car vraiment, là, il y a genre 0 piège.

Et peut-être que si j’arrivais à le convaincre, je lui apprendrais plus tard à se servir d’un ordinateur. Mais chaque chose en son temps.
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Shinken Katsuo

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Grade: Ten of Cups
Mar 13 Déc 2022 - 20:36 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Sait-il se servir de tous les objets qu’elle lui a présentés ? Probablement que non. Est ce que cela le dérange ? Sans doute pas. Mais avait-il nécessité à devoir se justifier auprès d’elle sur ses capacités ? Il ferme un instant les yeux avant de lui répondre de sa voix usuelle - confiante mais détachée. « Je sais utiliser ce que j’ai besoin d’utiliser. » Et il n’a rien de plus à dire sur le sujet. Cela ne répond pas réellement à sa question, et probablement pensera-t-elle - à tort ou à raison - qu’il ne sait utiliser aucun de ces outils. Qu’importe. Il ne cherche pas à l’impressionner ou à renvoyer une image positive de lui. Il est ce qu’il est, et cela lui suffit.

Il l’écoute. L’observe. Elle semble s’être davantage… calmée. Son ton en tout cas se fait plus cordial, quand bien même elle n’en reste pas moins encore trop théâtrale à ses yeux. Un rien d’exagération qui se fait un peu plus discret dans ses intonations. Pas stupide. Peut être. Est-elle intelligente pour autant ? Il est trop tôt pour le dire. Dans tous les cas, elle ne brille pas dans la finesse de ses interactions, mais il aurait été malvenu de sa part de la juger à ce niveau. Il n’est lui-même pas un parangon de sociabilité.

« Mon expérience n’est rien d’autre que de la théorie pour vous. Juste des mots. » Peut-être pourrait-il lui donner des conseils… mais quel conseil donner à une inconnue dont il ne sait rien, pas même la nature du pouvoir que l’organisation a fait naître en elle ? A plus forte raison quand ce pouvoir était aussi personnel que pouvaient l’être ceux des fullbringer ? Elle est curieuse, de cela elle ne manque pas, ni même de détermination… ou bien est ce plutôt de l’obstination ?

Ses sourcils se froncent lorsqu’elle pose devant ses yeux son téléphone portable, réitérant une nouvelle proposition. Lui apprendre à utiliser le smartphone en échange de… rien. Une proposition qui aurait sans doute intéressé n’importe qui… mais pas lui. « Il semble que vous ayez des difficultés à comprendre lorsqu’une personne vous dit qu’elle n’est pas intéressée. » Sa main vient dégager de sa vue le téléphone de la demoiselle alors que sur son visage vient se perdre une expression un rien ennuyée. « Pour vous, c’est important, je n’en doute pas. Pour moi, pas. » Il glisse sa main dans sa ceinture, récupérant entre ses doigts un appareil semblable au sien. Un téléphone que Ultima Necat lui a remis dans le cadre de ses fonctions et qu’il n’utilise que dans ce cadre. Et qui actuellement, est parfaitement et visiblement éteint. « Je n’ignore pas les bases de votre monde. » Malgré son anachronisme évident, il vit ici depuis cinq années à présent. Mais pour autant il n’a pas à supporter toutes ces bases, ni à les apprécier et encore moins à les utiliser.

Il range de nouveau l’objet sans vraiment y accorder davantage d’importance. « Je vais répondre à votre question, peut-être que ça vous évitera de croire qu’un refus signifie le mépris de votre personne. » Il y a quelque chose d’enfantin dans certaines de ses réactions pense t-il un instant avant de laisser de côté cette dernière pour reprendre, la regardant droit dans les yeux. « Même si je pense que vous même, vous le savez bien. C’est d’expérience que vous manquez. » Il y a des choses qui ne s’apprennent pas mais qui doivent se vivre pour exister. L’expérience est primordiale, la théorie ne peut la remplacer, à peine peut elle faciliter certaines épreuves qu'elle pourra traverser. Il reprend, sa voix demeure ferme, peut être moins détachée qu'elle n'a pu l'être jusqu'ici. « Je ne peux pas vous décrire la douleur de vos premières blessures, les sentiments qui bouillonneront en vous lorsque vous affronterez votre premier hollow et que vous mettrez en jeu votre vie. Ni la manière dont vous devrez utiliser les pouvoirs qu’ils ont éveillé en vous. Tout cela, vous allez devoir le vivre pour en tirer vos propres leçons. Des leçons qui seront différentes de celles que j’ai su en tirer moi même. »

C’est pour cette raison que son expérience lui serait inutile. Ils sont trop différents, nés dans deux mondes à l’opposés l’un de l’autre. Son expérience ne peut pas l’aider à apprendre qui elle est.
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Serizawa Miyu

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Grade: Six of Cups
Mer 14 Déc 2022 - 13:24 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Je le regardais un moment à sa réponse. Bien sûr, j’en doutais. Encore qu’il me l’exprimait avec une telle conviction que je ne pouvais en être absolument sûre. Ce pourquoi, j’évitais de trop me la ramener, attendant de voir comment ça se passerait ensuite. Quel intérêt puisque la conversation commençait seulement à ressembler à quelque chose. Car oui, aussi étrange cela pouvait-être, j’arrivais de mieux en mieux à cerner l’homme devant moi. Et l’un de mes constats, le plus simple : c’était qu’il avait un sale caractère. En cela, sur un malentendu, nous pouvions bien nous entendre.

Puis vint pour lui le moment de lui donner le fond de sa pensée. D’évidence, il était quelque peu agacé par mon insistance. Lorsqu’il approcha sa main, je ne força pas plus longtemps et rangea mon téléphone sans révéler de signe de nervosité. Je ne souriais plus, bien entendu. Mais je ne montrais pas de signe particulier d’énervement. Après tout, je finissais par obtenir ce que je voulais, même si ça avait été d’une manière on ne peut plus détournée. J’hochais silencieusement de la tête alors qu’il m’affirmait que ça n’avait pas d’importance pour lui, qu’il maîtrisait les rudiments de ce monde. Et à la vérité, j’étais un peu impressionnée de voir qu’il savait déjà se servir d’un téléphone.

Quant à mon manque, j’eus envie de rétorquer qu’en effet, je le savais. Que c’était précisément pour cette raison que je me trouvais devant lui. Car j’étais affamée d’expérience, plutôt que de théorie. Et je prêtais plus de valeur aux témoignages aguerris qu’aux récits de bureaucrates. Du reste, je comprenais bien où il voulait en venir. Si bien que progressivement, mon sourire ressuscitait, d’autant plus que je percevais de lui une empreinte d’émotion, bien que légère.

– Eh bien voilà, nous parlons enfin ! Enchantée, monsieur Shinken !

Disais-je en lui attrapant la main pour lui serrer et la secouer de haut en bas avant de la relâcher. Il était bien que les présentations se réalisent finalement en bonne et due forme, de quoi me satisfaire. Oui, je pouvais ressembler à une hystérique par moment. Et pourtant, la rapidité avec laquelle je me calmais avait de quoi troubler. À la vérité, ce qui risquait de vraiment m’énerver… ça n’avait rien à voir avec ce que ce type me servait depuis le début de notre échange. Pour cela, il fallait posséder une ambition plus ferme, plus agressive. Ce que Katsuo ne disposait d’évidence pas. C’était un solitaire. Et en cela…

– Je crois que je vous apprécie, monsieur Shinken. Vous êtes franc, très capable dans votre champ d’expertise, doué d’une grande concentration et vous ne ressemblez pas aux boomers que je connais. Ceux-là ne laissent jamais passer une occasion de faire la morale. Mais vous, vous êtes de mon école. L’école de l’expérience. J’espère donc que nous apprendrons à mieux nous apprécier ! Après tout, nous serons amenés à travailler ensemble.

Alors, l’apprécier, c’était là un grand mot pour ceux qui me connaissaient vraiment. Mais disons que j’avais le flaire pour discerner les meilleurs instruments. Des biais que je retirais de mon expérience de business angel. S’il fallait faire une métaphore… Shinken serait l’ingénieur dans une startup qui aurait justifié que je rachète l’entreprise pour revoir intégralement la chaîne hiérarchique en vue de mieux valoriser cette graine de talents. Ainsi, j’assurais de bons retours sur investissement. Et puisque ce genre de profil ne possédait pas de grosse ambition que sa spécialité scientifique ou artistique, je n’avais pas à craindre d’initiatives stupides.

– Puisque vous m’avez rassuré sur vos intentions, est-ce que je peux attendre de vous qu’une prochaine fois où je reviendrai vers vous, vous ne me fermerez pas la porte ?

Car là, je sentais bien que le bougre était fatigué de sa journée. Je n’étais pas non plus aveugle.
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Serizawa Miyu

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Shinken Katsuo

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Mer 14 Déc 2022 - 20:48 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Katsuo ne s’attend pas foncièrement à une réaction en particulier de la part de la demoiselle lorsqu’il lui répond finalement. Il n’est pas un fin psychologue, analysant les faits et gestes de ses interlocuteurs pour en deviner les pensées ou les actions futures. Pour cela, il faudrait en plus d’un talent indéniable, avoir un réel intérêt à cela, ce qui n’est clairement pas son cas. Pourtant, il est particulièrement décontenancé par la jeune femme qui, un sourire flamboyant sur les lèvres, vient serrer vivement sa main avec un enthousiasme peut être trop débordant. Enchanté. Il hausse un sourcil perplexe face à son comportement, se laissant faire davantage par surprise que par appréciation particulière.

Une femme… étonnante sur bien des points et qu’il peine à juger. A jauger. Trop versatile, changeante, il lui reste difficile de dire qu’il l’apprécie - contrairement à ce qu’elle semble penser de lui - mais sans doute ne la déteste-t-il pas pour autant. Est ce qu’il souhaite plus que nécessaire la côtoyer pour autant ? Lui-même l’ignore réellement, mais comme elle le dit si bien, ils sont collègues et en cela, amenés à travailler possiblement ensemble à l’avenir. Le Skinken est un loup solitaire, néanmoins, tout comme cet animal, il est tout à fait capable de travailler en groupe lorsque la nécessité se fait sentir. Ou lorsqu’on le lui ordonne.

Cela fait partie du marché.

Ne sachant trop comment réagir à cette vague de compliments (?) qui semble sonner moins faux que les premiers, le forgeron fronce légèrement les sourcils dans une mine un rien perplexe en inclinant légèrement la tête sur le côté. Une légère vague d’incompréhension sur certains mots employés. Boomer ? « Si vous le dites. » Et si elle semble - vaguement - l’avoir cerné, il n’est dans son cas pas aussi catégorique. En a-t-il cela dit un quelconque intérêt ?

Néanmoins, elle a raison sur un point. Il ferme un instant les yeux à sa question avant de les poser sur elle croissant ses bras sur son torse en glissant ses mains dans les manches de son kimono. « Si vous ne venez pas me déranger pendant que je travaille, j’imagine que oui. » L’ombre d’un sourire glisse sur ses lèvres à ses mots et peut-être que ses prunelles d’or ont pris une teinte plus chaude qu’elle ne l’était jusqu’alors. « Bon courage pour votre mission, Dame Serizawa. » Est ce de courage dont-elle a besoin ? Probablement que non, mais l'expression est usuelle dans leur langue aussi l'utilise t-il avec cette même politesse toute japonaise. Il s'agit de sa première mission et aussi étrange est-elle, il peut avoir à son intention une parole encourageante.

Une phrase qui cela dit, marque la fin de cette conversation pour lui. Et de retourner à ce qu'il a délaissé, mais cette fois, elle ne pourra pas se vexer de son comportement.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Jeu 15 Déc 2022 - 15:40 - Boom & Zoom, ça se coiffe d'un R

Je lisais une légère confusion sur les traits de mon interlocuteur. Sans doute était-il un peu surpris d’être brusquement secoué comme ça. Mais par moment, lorsqu’on s’habituait trop à couper la distance entre soi et les autres, on finissait par oublier que la personne en face existait et pouvait… bah oui, nous toucher. Suivant les profils d’individus, j’avais plusieurs stratégies afin de garder la maîtrise du tempo et de l’initiative. Ainsi, moi-même, je finissais rarement décontenancée. Il fallait constamment prendre de vitesse, à contre-pied, surprendre pour toujours avoir un coup d’avance sur l’autre. Si les discussions m’évoquaient des parties d’échec ? Un peu. Même si ce jeu, en l’occurrence, me semblait trop doux pour vraiment satisfaire la métaphore.

En ce qui concernait la conversation présente, ça s’y prêtait bien, en tout cas. Car ça se passait bien. Il n’était après tout pas un concurrent, mais un potentiel partenaire. Et pour avoir longtemps travaillé avec des industriels, je savais comme il était important d’entretenir de bons rapports avec quelques contacts stratégiques. Puis, si tous les membres des Cups venaient dire que je constituais un problème, je perdrais toute crédibilité. Alors, autant montrer patte blanche à certains d’entre eux.

– Je prends bonne note de vos limites. Je veillerai à les respecter.

Et sans doute en possédait-il d’autres que je découvrirais plus tard. En attendant, c’était largement suffisant. À ses encouragement, je baissais un peu la tête de remerciement, par courtoisie. Au moins, il était capable de montrer quelques bonnes intentions. Et même son visage cassait un peu de sa froideur usuel pour quelque chose de plus sympathique.

– Merci ! D’ici à mon retour, portez-vous bien monsieur Shinken !

Et sur ces mots, de prendre congé du Seven. À la sortie de la forge, je me figea un moment, les sourcils froncés. J’avais oublié quelque chose. Mais quoi ? Soudain, je frappa dans le creux de ma main en réalisant. Mais oui !

– J’ai oublié de demander son numéro…

De téléphone, bien entendu. Crispant mes lèvres de réflexion, je finis par relâcher un soupir qui voulait dire : flemme. Je lui demanderai la prochaine fois, ça irait bien. En attendant, j'avais bien envie de me reposer.
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Serizawa Miyu

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