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Hasegawa Emiko

Données Spirituelles
Grade: Ten of Swords
Mar 26 Sep 2023 - 4:30 - what will it be ? (miyu)

De part ton fullbring, tu es soumise à quelques évaluations physiques et médicales régulières pour s’assurer que tu ne te retrouves pas victimes de séquelles permanentes que tu n’aurais pas vu venir avant qu’il soit trop tard. Tu te diriges donc sans beaucoup d’entrain et seulement par le sens du devoir vers l’aile médicale du quartier général de l’Ultima Necat, sachant qu’il ne s’agit-là que de procédures qui seraient rapidement expédiés. Enfin, tu sais que c’est important et, au final, si tu t’y soumets c’est aussi que tu sais que tu ne veux pas que ce soit bâclé.

Ce serait vraiment dommage de te retrouver sérieusement blessée.
De ne plus pouvoir remplir tes fonctions.

Que ce soient celles de l’Ultima Necat ou encore celles familiales.

L’habitude veut aussi que, bien que ça soit un peu ennuyant, tu en es venue à bien connaître celui s’occupant de ta santé physique et qu’il est sûrement le seul agent de l’organisation à qui tu parles davantage qu’une simple salutation polie avant que tu retournes à tes tâches. Donc le moment n’est pas particulièrement déplaisant, te laissant l’occasion de faire un peu la conversation avec quelqu’un qui n’a rien à voir avec les milieux dans lesquels tu évolues depuis toujours, ce qui se veut tout de même assez rafraîchissant. Oh, au final, tu ne t’ouvres pas vraiment, partages que très peu d’informations sur ta propre personne mais tu n’es jamais contre de l’écouter parler des nouveautés de sa vie et t’intéresser à ce qui compose son quotidien.

Tu pousses finalement la porte de la pièce où tu as rendez-vous, les sourcils légèrement froncés lorsque tu ne reconnais pas la personne qui se trouve dans la pièce. - Ce n’est pas Asahi qui doit faire mon examen aujourd’hui ? Ton expression laisse entrevoir un peu de confusion, bien que tu restes passablement neutre, essayant surtout d’étudier l’individu qui te fait face. Pas très grande, une longue chevelure sombre, sans doute plus longue que la tienne, et au visage qui ne t’est pas familier. Une inconnue, donc, et immédiatement, tu te sens te tendre un peu.

Tu n’aimes pas les inconnus.
Encore moins ceux qui peuvent en apprendre plus sur toi que tu n’en sais d’eux au travers d’examens comme ceux que tu dois faire.
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Hasegawa Emiko

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Mar 26 Sep 2023 - 12:31 - what will it be ? (miyu)

Lorsque le chat n’est pas là, les souris dansent. Mais quand il pointe son nez, les souris s’interchangent suivant les va-et-vient de leur fossoyeur. Depuis ma reprise de service, j’avais à récupérer les dossiers de quelques malheureux ayant eu le tort de disparaître à l’occasion d’une mission. Consciencieuse, j’enchaînais les cafés noirs pour veiller jusqu’à tard le soir afin d’assimiler la pléthore d’informations que je devais maîtriser dans les jours à venir. Car oui, mon sale caractère se relativisait devant le sens des responsabilités dont je faisais preuve.

C’est qu’à l’origine, comme Business Angel et héritière, je me retrouvais à développer très rapidement des compétences de gestion qui manquaient souvent aux salariés anonymes de la société nippone. J’avais d’ailleurs profité de mon « congé sabbatique » pour justement réorganiser mes contrats et assurer des revenus à la hauteur de mes ambitions. Si j’apparaissais aux yeux de nombreux membres des Cups comme une subalterne, je me permettais un mode de vie qu’ils n’étaient susceptibles d’approcher que dans leurs rêves les plus fantaisistes.

Ainsi, apparaissais-je aux yeux de ma prochaine patiente comme une jeune femme drôlement chic à côté de ce dont elle dut s’habituer avec mon prédécesseur plus dans le goût de ce qu’on trouvait normalement à cette position. Je puais le fric avec ma montre Audemars Piguet, mon costume Nina Ricci et ma cravate Chanel. Et encore, j’avais veillé à sortir du placard des collections plus modestes dire de rester professionnelle dans le fond. Pianotant sur le clavier de mon ordinateur portable, je répondais à quelques mails qui me chargeaient ça et là pendant mon travail.

– Asashi ? Décédé en mission, malheureusement. Je le remplace. Serizawa Miyu, enchantée.

Concentrée sur mes tâches, je ne prêtais pas une expression franchement empreinte d’empathie. J’ignorais quel genre de relation cet Asashi dut nouer avec la présente patiente. Pour l’heure, je m’intéressais davantage à relire son dossier médical afin de me remettre à l’esprit son cas.

– Mais je vous en prie, installez-vous. Hasegawa Emiko, c’est bien ça ?

Je n’avais levé mon regard qu’une seconde vers elle pour l’inviter à me rejoindre devant le bureau que j’occupais pour cette affaire. Pendant encore quelques dizaines de seconde, je survolais les points les plus importants. La nature de son Fullbring. Le stress appliqué sur ses tissus nerveux. La nécessité de s’assurer que cela ne faisait pas peser une charge trop importante sur sa santé. Si j’avais maquillé mes cernes et adopté une attitude pour simuler ma bonne forme physique, un regard aiguisé remarquerait probablement que je manquais d’heure de sommeil. En témoignait la théière sur le côté qui n’attendait que de servir ses tasses. D’ailleurs, je ne me priverai pas pour remplir la mienne.

– Vous aimez le thé ?

Une simple politesse. Je ne parlais guère vraiment pour être appréciée. Mais au moins devais-je faire attention à ne pas m'ajouter de nouveaux ennemis. Plus que jamais, il importait de montrer patte blanche.

– Comment vous sentez-vous ?

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Serizawa Miyu

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Hasegawa Emiko

Données Spirituelles
Grade: Ten of Swords
Mer 27 Sep 2023 - 0:52 - what will it be ? (miyu)

Il y a deux informations qui te sont pertinentes dans ce qu’elle te dit. La première est que ça ne serait plus Asahi qui ferait tes examens à compter d’aujourd’hui, ce dernier mort lors de l’exécution de ses fonctions. Tch. Pour une fois que tu appréciais quelqu’un, voilà qu’il n’était plus. Ça n’a rien de très surprenant, ni de réellement choquant pour toi qui côtoie la mort depuis beaucoup trop longtemps, étant même celle à l’offrir à d’autres d’un couteau bien enfoncé dans leur dos, cependant… Ça avait quelque chose de presque rassurant, finalement, de savoir qu’il était celui à en savoir sur toi ?

Plus que de savoir que c’est elle qui tient désormais ton dossier entre ses mains.
Serizawa Miyu.

Le nom ne t’est pas inconnu et tu aurais peut-être préféré qu’il te le soit. Sa réputation la précède et son retour dans les rangs de l’Ultima Necat ne fait pas l’unanimité. Un potentiel problème ? Possiblement. Et tu n’aimes pas qu’un élément aussi… Problématique, puisse en savoir autant sur toi. - C’est bien ça. Une réponse neutre, presque froide, tandis que tu prends place devant elle, tes prunelles détaillant son visage plus jeune que tu l’aurais suspecté, de ce que tu as entendu dire d’elle.

Tu la voyais plus vieille. Or, elle ne l’est pas et tu chasses difficilement cette impression que tu as devant toi une gamine capricieuse qui n’hésite pas à causer des problèmes autour d’elle simplement pour ne pas avoir tort. Oh, c’est rapide, sans doute injuste aussi, mais c’est l’image qu’elle te renvoie, lorsque superposé aux quelques bribes d’histoires entendues ici et là. Est-ce que ça te rassure ? Non, pas du tout.

Cet examen, cette simple procédure, vient de passer d’un brin ennuyant à quelque chose qui te rebute presque.

- Naturellement. Lorsqu’elle te parle de thé. Après tout, les cérémonies de thé sont courantes par chez toi, souvent exécutées avec précision, avant de mener à des discussions parfois houleuses. Tu l’as aussi appris pour parfaire cette image de jolie jeune demoiselle innocente, celle qui parvient à s’approcher avec tant d’aisance de ceux qui ne se réveillent pas le lendemain matin. - Je vais bien. Aucun problème à signaler ni aucune douleur persistante suite à l’utilisation de mon fullbring, si c’est ce que vous voulez savoir. Tu écorches un peu le vous, hésitante quant à la façon dont tu dois t’adresser à celle qui doit être de dix ans ta cadette.

Tu t’empresses seulement de lui donner les informations nécessaires.
Pour ainsi pouvoir repartir le plus rapidement possible.
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Hasegawa Emiko

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Mer 27 Sep 2023 - 20:58 - what will it be ? (miyu)

Sans grande surprise, l’entretien prenait une tournure on ne peut plus administrative. Après tout, mon attitude n’encourageait guère vraiment à autre chose. En préambule, je ne quittais pas les yeux de mon écran, peu attentive aux œillades que m’adressait cette Sword. Rapidement, je complétais un champs de formulaire à partir de sa réponse succincte. RAS pouvais-je mettre pour synthétiser. Cela dit, je perçus bien à son intonation comme une dissonance de nature à me mettre la puce à l’oreille sur un problème. Alors quoi, le vouvoiement la dérangeait ?

Soudainement, je repliais l’écran de mon ordinateur portable pour rencontrer son regard plus longuement. Cet air réservé et taciturne, était-ce l’expression d’une tension particulière ou simplement le patron de sa personnalité ? Je ne la connaissais pas suffisamment pour interpréter correctement ses signaux. Au moins, pouvais-je me figurer le contexte dans laquelle cette patiente devait être placée. J’avais entre mes mains des données personnelles à son endroit. Son médecin traitant n’était plus de ce monde. Je possédais une réputation que je savais peu engageante. À voir maintenant si mon interlocutrice prêtait de l’importance aux bruits de couloir ou si elle devait encore encaisser le choc de la mort de cet Asashi.

Les commentaires laissés par mon prédécesseur laissaient deviner une réelle relation de confiance. Entre mon RAS et ses lignes d’observation, c’était le jour et la nuit. Pour autant, au-delà de ces indices, je ne savais pas grand-chose de cette Emiko, sinon qu’en tant que Sword, elle ne devait pas tremper dans la bureaucratie de l’Ultima Necat. Je rêvais éveillée si je m’imaginais capable de me gagner une confiance équivalente à Asashi envers sa patiente. Pour autant, il me fallait construire des bases convenables pour mener à bien ces nouvelles responsabilités. Aussi, après ces quelques secondes où je la jaugeais, je finis par lui adresser un sourire susceptible de désamorcer l’éventuelle tension devant animer cette combattante.

– On peut se tutoyer si vous le souhaitez, ça ne me dérange pas.

Sur ces mots, je lui servais une tasse de thé noir aux fruits rouges en mettant le sucre et le miel à sa portée si comme moi elle avait un peu de mal avec l’amertume. De mon côté, je commençais à siroter tranquillement mon thé, soucieuse de montrer l’exemple sur une situation où chacun était libre de se détendre un peu. Nous n’étions pas en prison après tout.

– Quant à ce que je veux savoir, oui, il y a ces champs de formulaire à remplir à mon niveau, mais tant qu’à faire, je m’intéresse aussi à votre état d’esprit. Après tout, lorsque lâche le mental, le corps ne tarde pas à suivre derrière. Je suis là en support plutôt que pour vous fliquer.

Sans avoir la confirmation sur ses préférences d’étiquette, je m’entretenais dans un vouvoiement respectueux. J’étais une peste au naturel, mais je savais mettre de l’eau dans mon vin pour mener à bien mes missions avec pour seul mot d’ordre à la fin que l’efficacité.

– Le décès de Monsieur Sato doit vous affecter. Et puis, il y a sa remplaçante. Avec ce qu’on en dit, vous vous dites probablement qu’elle pourrait vous nuire.

Soufflant sur ma tasse pour rafraîchir un peu ma boisson, je restais tranquille, profitant de cette petite pause qui ne se détachait pas tant que ça de mes devoirs comme nouveau médecin traitant.

– Entre nous, une plainte de votre part et je suis bonne pour le tribunal militaire. D’autant plus que vous êtes mieux gradée que moi. J’ai tout à perdre d’abuser de ma position.

Je redéfinissais le contexte qui nous liait à la faveur d’un contrat social plus rassurant. Ne restait plus qu’à voir si cette femme accepterait de jouer le jeu où si je gaspillais mon énergie à faire un pas vers elle. J’espérais en tout cas construire des bribes de relation pour éviter les RAS à chacun de mes champs.

– Pour commencer, on peut s’arranger ensemble sur ce qui doit apparaître sur votre dossier et ce qu’on garde entre nous dans le fil de la conversation. Je me dois à une certaine confidentialité, après tout.

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Hasegawa Emiko

Données Spirituelles
Grade: Ten of Swords
Jeu 28 Sep 2023 - 18:06 - what will it be ? (miyu)

Elle a entendu cette hésitation, lorsque tu t’es adressée à elle, un vouvoiement qui ne te semblait pas naturel dans l’actuelle situation. Alors que pourtant, tu as l’habitude, ayant déjà dû faire affaire avec plus jeune que toi dans d’autres situations, cependant… Au final, elle te propose simplement de la tutoyer et tu hoches doucement de la tête, bref geste pour confirmer ses propos alors qu’elle n’a droit de ta part qu’à une impassibilité que d’autres connaissent aussi très bien, très peu expressive auprès de tous ces gens que tu ne connais pas. Tu as rapidement appris que les émotions peuvent devenir faiblesses et que les afficher peut te causer des ennuis.

Peut donner des armes à tes ennemis.
Ce que tu préfères éviter.

Tu peux toutefois te demander si elle est ennemie et la réponse logique serait que non, elle ne l’est pas. Vous êtes alliées, toutes les deux au sein d’une même organisation et travaillant supposément dans un même but. Est-ce que tu comptes lui faire confiance pour autant ? Difficilement. Tu l’as bien vu, certains n’hésitent pas à trahir et à vous causer du tort, comme cet ancien King que tu as côtoyé et que tu as exécuté par la suite.

- Le mental aussi va bien. Tu dis ça avec désinvolture, avant de secouer la tête. - Pas plus que ça. Lorsqu’elle te dit que le décès de ton ancien ami doit t’affecter. - Ce sont des choses qui arrivent. Et la mort, tu la côtoies depuis trop longtemps, ayant mis de côté ta propre moralité pour le bien de ta famille, trahissant ainsi de tes valeurs pour leur rendre service, jusqu’à peu à peu devenir l’assassin attitré de par tes résultats. Est-ce que tu aimes donner la mort ? Non, absolument pas. Mais tu as aussi appris à y être indifférente, ne plus te poser de question et à seulement exécuter. Est-ce que Asahi aurait mérité de mourir ? Non plus. Mais vous êtes dans un milieu risqué, alors ça n’a rien de surprenant. Un peu triste, peut-être bien, mais rien pour vraiment te secouer.

Tu l’observes, curieuse, attentive à ses mots. - Les gens racontent beaucoup de trucs, pas toujours très vraies. Ou peut-être parfois trop. - Je n’ai pas l’intention de te nuire, et si j’apprécie la volonté de me faire sentir en confiance… Tu fais mine de réfléchir quelques instants. - Ta tentative de me rassurer quant à quel point tu m’es inoffensive fait l’effet inverse ? Une question qui n’attend pas vraiment de réponse, simple interrogation dans ta voix. - Ça pourrait être très bien pour me faire baisser ma garde plutôt que pour te montrer vulnérable. Tu tends finalement la main vers le thé, après l’avoir observé en boire, pour porter ta tasse à tes lèvres et en prendre une gorgée.

- Dis-moi seulement… Pourquoi est-ce que tu veux en savoir plus que ce qui pourrait apparaître sur ton rapport ? Qu’a-t-elle à y gagner ? Souhaite-t-elle obtenir plus d’informations sur toi ? Avoir quelques cartes en main si, vraiment, tu décides de profiter de cet ascend que tu as et qu’elle n’a pas encore ?

Méfiante, toi ?
Jamais.
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Hasegawa Emiko

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Jeu 28 Sep 2023 - 22:29 - what will it be ? (miyu)

Pour un peu, j’avais l’impression d’interagir avec un mur. Un sentiment conforté dès lors qu’elle m’assura que la mort de mon prédécesseur ne l’affectait pas tant que ça. En soi, ça me renvoyait un signaux à peu près positif. Ce n’était pas le genre d’individu à laisser l’affect la dominer. Je devais donc en conclure que son aspect incisif n’était que l’expression de sa personnalité taciturne ? Une hypothèse immédiatement balayée dès lors qu’elle mit sur la table les racontars qui lui parvinrent jusqu’aux oreilles.

Ce point confirmé, je m’attendais à ce qu’elle vide son sac pour m’expliquer qu’il serait hors de question de jouer le jeu avec une personne à la réputation si douteuse. À ma plus grande surprise, il n’en fut rien, laissant même entendre que ces histoires l’interrogeaient plus qu’elles conditionnaient absolument son jugement à mon endroit. Un sentiment troublé, car demeurait ce fond de ressenti faisant que mes efforts la tendaient plus que la rassuraient. Elle se méfiait, tout simplement.

Si je m’en offusquerais ? Pas vraiment. Ses questionnements, je les entendais très bien. À sa place, je ferais pareil, la bonne volonté en moins. Pour cette raison, il n’y eut pas de crispation sur mes traits. Je l’écoutais pour bien comprendre son point de vue. Ce que je discernais, c’était une certaine ouverture dans son propos malgré sa circonspection flagrante. J’étais testée, ce qui ne manquait pas d’ironie considérant notre rôle respectif dans cet entretien.

– C’est donc l’impression que je te fais ? Hm…

Non pas que ça me surprenait fondamentalement. Juste, je ne m’en rendais pas forcément compte quand je m’exprimais. J’avais fait des manipulations et autres machinations ma seconde nature. Quoi d’étonnant à ce qu’inconsciemment, ça vienne imbiber mes paroles ? Sa dernière question fermait mon expression.

– Honnêtement ?

Pourquoi voulais-je en savoir plus ? Simplement, pour rendre des rapports à la hauteur de ceux de mon prédécesseur ? Comme si je ne pouvais pas accepter de faire moins bien ? En ce cas, portais-je de l’importance à l’image que les supérieurs se faisaient de moi ? Espérais-je être promue ? Monter en responsabilité ?

– De toi à moi, je suis épuisée. Peu importe mes efforts, je me sais fichée. À raison ? Qu’est-ce que je peux bien dire de toute manière ? Pour ce que ça changera…

Je pouvais donner ma version des faits. Argumenter sur mes résultats. Parler de tout l’investissement que je consacra pour faire progresser l’Ultima Necat. Personne n’en avait rien à foutre. Je dérangeais, point final. Et parce que je le réalisa, je me sortis de là pour acheter la paix sociale. Hors, les mêmes personnes qui m’avaient encouragé à me retirer s’étaient retrouvées à faire pression pour que je revienne sur le terrain à un moment où l’organisation était au plus mal. Je n’avais rien à gagner en revenant, tout à perdre. Une promotion ? Je pouvais toujours rêver. Tous fliquaient le moindre de mes faits et gestes, à l’affût de la première occasion de m’envoyer au casse-pipe.

Songeant à la charge mentale que je m’étais évertuée à ignorer ces dernières semaines, j’en ressentais tout le poids à cet instant. Si jusque là, les distractions du devoir me permettaient de faire semblant de rien, à présent, j’avais l’impression qu’une force invisible m’écrabouillait et me vidait de mon énergie. Aussi, portais-je les mains devant mon visage, silencieuse de longues secondes.

– J’en ai ma claque…

De toujours me battre. Je passais mon temps à donner des coups d’épée dans l’eau. J’étais devant une impasse. Pourquoi donc voulais-je en savoir plus que ce qui pourrait rejoindre les lignes de paperasse qui définissaient désormais mon existence dans cette institution en putréfaction ?

– J’en sais rien…

Quoi que j’essaie d’imaginer, je ne voyais toujours que le même mur devant moi.

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Hasegawa Emiko

Données Spirituelles
Grade: Ten of Swords
Jeu 28 Sep 2023 - 23:21 - what will it be ? (miyu)

Tu lui présentes tes arguments, lui exprimes pourquoi est-ce que tu doutes de ses paroles, d’elle, et de sa tentative d’obtenir ta conscience. Tu ignores si tu fais bien de te méfier, après tout, peut-être faisait-elle partie de ces gens sincères, cependant, elle a sa réputation qui la précède et tu penses donc que ton jugement n’est pas erroné. Certes n’est-elle peut-être pas en position de se faire plus d’ennemis qu’elle en a déjà, mais ça n’exclue pas le fait qu’elle pourrait tenter justement de reprendre une position de pouvoir auprès d’un élément un peu trop naïf qui y croirait, à cette pseudo-vulnérabilité.

Tu lui demandes alors ce qu’elle a à y gagner.
Pourquoi souhaite-t-elle en savoir plus que nécessaire, sur toi ?

Doucement, tu hoches de la tête à sa question rhétorique, lui demandant de l’honnêteté en gardant cette réserve pour ne pas croire qu’elle le serait complètement. Ça ne t’empêche pas de l’inviter à poursuivre, à se montrer honnête, en tenant ta tasse dans une main et prenant une autre gorgée du thé. Pas exactement comme tu l’aimes, peut-être un peu trop amer, mais tu le bois comme tel, n’appréciant pas spécialement d’ajouter du sucre dans tes breuvages.

La fatigue. L’épuisement. C’est ce que tu entends dans ce qu’elle te dit. L’impression que rien ne change, et ce, peu importe ce qu’elle fait ? C’est aussi ce qu’elle te dit. Tu hoches la tête, déposant ta tasse devant toi, tout en l’observant, toujours un peu méfiante, le regard un peu scrutateur alors que tu essaies de déterminer si elle est sincère, dans ce qu’elle te dit, ou si elle n’essaie pas seulement de se montrer plus vulnérable encore pour que tu en viennes à baisser ta garde. Or, dans la façon dont elle s’écrase un peu plus dans son siège, main sur son visage, sans trop savoir où est-ce que cette discussion allait ni quoi répondre à tes questions…

Peut-être est-elle simplement au bout du rouleau.

- Quelqu’un m’a dit, très récemment, que lorsque le mental lâche, le corps ne tarde pas à suivre. Une oeillade entendue, un sourire discret sur tes lèvres mais bien présent. - T’es certaine que c’était une bonne chose que de revenir dans les rangs des Cups ? De revenir sur le terrain, tu parles. Car à la voir aller, tu ne sais pas combien de temps est-ce qu’elle allait tenir de la sorte, avec le poids de ses erreurs passées qui continuent de peser lourds sur ses épaules.

- Je dis ça pour toi, hein. Mais tu me sembles pas très bien aller.
Une observation comme une autre.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Ven 29 Sep 2023 - 1:09 - what will it be ? (miyu)

Me massant les paupières, j’essayais de reprendre contenance. Pour un peu, l’on pourrait croire que j’allais fondre en larmes. Une humiliation que je n’étais pas prête à assumer même si à cet instant, je me sentais faiblir à un niveau dangereux. Le corps qui suit après que lâche le mental. Comment en quelques secondes, j’avais pu donner l’occasion qu’on me renvoie au visage ma propre remarque ? À se demander si plus tôt, sans le réaliser, je ne m’étais pas laissée allée à lui dire des mots que j’espérais entendre.

Aveugle des réactions de mon interlocutrice, je perdais ma lucidité. Comme si mon environnement proche était inexistant. Un rideau noir m’enfermant dans mon propre poison. Un venin que j’avais semé des années durant et qui me revenait violemment à la figure. Le karma ? Je m’étais toujours persuadé que dans ce monde, on ne pouvait compter que sur soi-même. Qu’à la moindre faille, les requins se rueraient vers moi, percevant le sang à des kilomètres à la ronde.

– Oui, parce que la décision vient de moi. La franche camaraderie. Les belles perspectives de carrière. La promesse d’un bel avenir pour l’humanité. Tout ça m’avait manqué. Fallait que je revienne, la belle aubaine !

Du sarcasme. Non pas que je cherchais à être particulièrement désagréable. Juste, c’était ma réaction de défense. J’ironisais sur la situation parce que je n’arrivais pas à admettre mes sentiments. Au final, je me forçais à revenir chercher le contact visuel avec cette femme. Parce qu’à trop le fuir, j’en devenais pathétique. Et de laisser planer cette impression blessait ma fierté.

– Tu dois te dire que je n’ai que ce que je mérite. Qu’à ce stade, si je vrille, la hiérarchie ira te trouver une autre personne pour suivre ton dossier. Quelqu’un qui ne risque pas de te la mettre à l’envers. Quoi de mieux ?

Je sortais les premières saloperies qui me venaient à l’esprit, me persuadant progressivement que j’avais le monde contre moi. La fatigue mentale excitait ma paranoïa. Me faisait voir le mal partout. N’était-ce pas après tout ce qui m’avait toujours conditionnée ?

– C’est ce que je ferais à ta place. T’as assez d’emmerdes à gérer comme ça pour pas t’en infliger plus. Ce travail n’a aucun putain de sens. Tu serais conne de le laisser te contrôler.

Oui, faudrait vraiment être débile… Et fallait qu’à ce moment, un quelque chose que je ne comprenais pas me fasse perdre mes moyens. J’eus une grimace fugace, comme si j’allais tout lâcher. Au dernier moment, j’arrivais à porter ma main devant mon visage. Cette fois, ce n’était pas de la fatigue, mais un vomi d’émotions incontrôlables que j’essayais de maîtriser de toutes mes forces.

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Hasegawa Emiko

Données Spirituelles
Grade: Ten of Swords
Sam 30 Sep 2023 - 23:58 - what will it be ? (miyu)

Tu lui poses une question toute simple, à savoir s’il s’agissait réellement d’une bonne idée que de revenir ainsi dans les rangs si cela lui provoquait de telles réactions. Tu restes impassible alors qu’elle te crache son venin, y entendant tout de même cette détresse que tu suspectes être liée à un manque d’option. De choix. De contrôle ? C’est quelque chose que tu connais, que tu peux comprendre. Que ce soit ici ou au sein de ton clan, finalement, les règles restent les mêmes.

Ceux qui rentrent n’en ressortent pas.
Et s’ils décident d’en ressortir…

Sans doute que nul ne les reverra.

Elle a réussi à faire profil bas, quelques temps, mais sans doute que l’organisation, l’Ultima Necat, a un certain pouvoir au-dessus d’elle, de pas les informations qu’elle a pu obtenir lors de ses premiers mois de service. Un faible soupir s’échappe de tes lèvres alors qu’elle continue, te donnant l’impression de faire face à un animal blessé cherchant à montrer les crocs pour ne pas apparaître fragile. Elle est mauvaise, vicieuse, et pourtant, elle te semble plus désemparée qu’autre chose, face à une réalité sur laquelle elle n’a que très peu de contrôle et qui ne lui convient pas tout à fait. Et si la méfiance reste, parce qu’instinctive, tu te surprends à te pencher un peu plus vers l’avant, vers le bureau vous séparant, pour te rapprocher un peu plus d’elle.

- Tu sais, Serizawa. Tu utilises son nom de famille, polie, certes, mais aussi pour marquer un point. - Je ne te connais pas. J’ai entendu les rumeurs mais, outre ça, je n’ai aucune idée de qui tu es, de ce que tu vaux ou de si tu mérites tout ça. Tu hausses des épaules, cherchant son regard pour pouvoir bien peser tes mots. - En ce moment, la seule personne qui pense que tu mérites tout ce qui t’arrive. Tu la désignes elle et son état mental sans doute un peu fragile d’un vague geste de la main. - C’est toi-même. Parce que toi, tu n’y penses pas, ne le penses pas. Tu ne la connais pas assez pour ça. Quant à ce que tu as entendu ?

Des bruits de corridors auxquels tu n’accordes que très peu d’importance.

Quant à la suite… - Je préfère ne pas me faire contrôler par qui ou quoi que ce soit. Que ce soit un travail, des supérieurs ou, et bien… De simples rumeurs dans ton cas. Ta façon à toi de lui dire que ce n’est pas ce que tu ferais, que tu ne comptes pas simplement changer pour une histoire de quelques mots perdus ici et là. Sans doute a-t-elle beaucoup à se reprocher, tu te dis qu’elle avait peut-être aussi des raisons d’agir comme elle l’a fait. Ce serait trop facile, de juger sans savoir.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Il y a quelques mois, lorsqu’elle a quitté les rangs des cups.
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Hasegawa Emiko

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 1 Oct 2023 - 2:16 - what will it be ? (miyu)

À retenir mes émotions, je finissais exactement au point que je redoutais le plus : montrer ma faiblesse. Toutes ces personnes pathétiques que j’avais méprisé à craquer pour un rien, je me retrouvais à leur place. Un constat que je refusais d’admettre, toute larmoyante étais-je sous le voile d’une main censée me protéger du regard de cette inconnue. Tout ça, pendant une simple visite médicale où je n’avais pas même la posture de patiente ? Si je le pouvais, je vomirais de honte. Alors que je m’étais toujours imaginée invincible, hermétique aux attaques que le monde m’adressait constamment.

Je m’étais fait une passion de jouer avec la queue du dragon, convaincue que je le dominerais même s’il devait s’éveiller. Au final, j’étais comme tous les autres. Non. Pire que ça, je me retrouvais en fin de compte plus désarmée que n’importe qui. J’étais seule. Et alors que j’en souffrais, à cet instant, j’arrivais encore à espérer que pour cette scène, je le sois. Parce que mon interlocutrice ne pouvait qu’en profiter. Les gens, je les imaginais tous pourris. Simplement, parce que je l’étais moi-même. Et je refusais de croire que j’étais une anomalie parmi tout ce monde. En d’autres termes : le seul problème.

Sans défense, je l’entendais me narguer. Ou du moins, le pensais-je. Jusqu’à ce que ses mots construisent autre chose. Elle ne profitait pas de la situation. Et si je crus un instant trouver le moyen d’éluder le sujet comme si rien de cela ne s’était passé, je me surpris à être profondément blessée par une remarque qui ne m’inspirait pourtant aucune hostilité. Cette idée que je méritais ce qui m’arrivait… elle venait de moi ? La chose présentée autrement… j’éprouvais des remords pour mes actions passées ? J’acceptais d'être le problème ?

Choquée, je me murais dans le silence, m’essuyant les yeux pour reprendre une expression fermée. Sans que je ne me l’explique, je ne trouvais plus la force de regarder cette personne dans les yeux. Pour la première fois, je semblais vouloir fuir la situation. Je devenais une gamine comme les autres alors que je m’étais toujours imaginé être un dragon supérieur aux hypocrites se voilant la face. Dans l’histoire, il se pouvait bien que je sois au final la pire des hypocrites. Ce qu’il s’était passé ?

– … J’étais stressée. La base venait d’être soufflée par la Grande Cataracte. Il y avait ces arrancars que je rencontrais pour la première fois qui se révélèrent être comme nous, des humains.

À mon intonation, je ne présentais pas ça comme un compliment, bien au contraire. Comme si je détestais tout ce qui nous ressemblait.

– Il fallait que ces déchets prennent le même air de supériorité.

Je me souvenais de cette discussion avec l’ancienne Tercera qui voulut me manipuler en s’imaginant me sauver de misérables hollows. Sa semblable à me balancer au visage que je n’étais qu’une pauvre créature insignifiante aux ambitions vaniteuses. Ce monstre à me traiter comme un petit jouet divertissant. Tous, à s’imaginer meilleurs que moi, alors qu’ils irradiaient de cette même odeur nauséabonde.

– Ce type, Mickael. Le Nine de l’époque. Il est tombé au mauvais endroit au mauvais moment, réapparaissant comme une fleur alors que j’avais eu à gérer mille merdes pendant cette expédition. J’ai réagi sèchement. Sans doute parce que dans son attitude, il y avait un quelque chose qui me sortait par les yeux. Appelles ça l’instinct.

J’arrivais naturellement vers le fond du sujet. La rumeur principale qui me valait la réputation que je portais à présent. Celle qui faisait que désormais, les vautours guettaient le moindre de mes faits et gestes.

– Lorsqu’il est venu me prendre de haut, m’agiter au visage son grade pour que je ferme ma gueule, se marrer derrière en étant convaincu que je baisserais l’échine, j’ai craqué.

Une provocation facile que j’aurais pu facilement ignorer. Après tout, combien de vieux cons m’avaient ainsi empoisonnée avec leur condescendance de merde ? Dans le monde des affaires, ce n’était pas ce qui manquait. Or, ici, ce devait être la goutte de trop.

– J’ai donné le premier coup. Et quand je l’ai vu se lâcher dans son registre d’incel, à se réfugier dans son rôle de mâle alpha convaincu qu’une pauvre femme n’a sa place que pour le satisfaire en tant qu’homme, j’ai veillé à le satisfaire en lui faisant bouffer du plomb.

Finalement, je trouvais la force de retrouver le regard de ma vis-à-vis. Dans mes yeux, il n’y avait que de la haine.

– D’un « supérieur », on aurait pu attendre qu’il cherche à calmer le jeu. Tseh… quelle blague. Juste, un animal à l’égo blessé en réalisant qu’il échouerait à m’humilier comme il l’aurait voulu. À la toute fin, il a cherché à me forcer la main pour que je l’achève. Je ne lui ai pas fait ce plaisir.

Croisant les bras, je me pris de regarder sur le côté. Je me remémorais cette scène qui suffisait à m’enrager intérieurement. Si d’un point de vue extérieur, on pouvait penser que j’étais la fautive, au fond de moi, j’étais encore convaincue d’avoir raison. Pourquoi ? Parce que ça impliquerait de donner raison à toutes ces merdes qui abusaient de leur pouvoir pour derrière se donner l’apparence d’individus intègres. Moi, au moins, je ne faisais pas semblant d’être une bonne personne.

– Que ce soit les gens de l’Ultima Necat, du Hueco Mundo, tous ceux qui traînent leur vie merdique dans cette société, mes parents. Ils me rendent malade à se prétendre si propres sur eux. Titilles les juste un peu, et tu verras que ce qu’ils cachent derrière leur beau sourire, c’est un fond à gerber.

Laissant flotter quelques secondes de silence après avoir vidé mon sac, l’écho d’une remarque me revenait à l’esprit. L’énervement s’apaisait un peu pour en revenir à cette gravité. Ce doute, très léger, mais qui faisait son chemin.

– Ou alors, c’est juste moi le problème.

Et si c’était ça, je pouvais alors crever. Crever, pour tout le mal que j’avais fait gratuitement. Si je pensais le mériter, c’était la conclusion logique, non ?

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Hasegawa Emiko

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Grade: Ten of Swords
Dim 1 Oct 2023 - 4:12 - what will it be ? (miyu)

Tu ne juges pas les émotions qu’elle laisse transparaître, toi-même pouvant être faillible malgré ce calme froid que tu présentes la majorité du temps. Tu te sais en contrôle, tu te sais maîtrisée, et pourtant, dès lors que ça concerne ta famille, tu te vois commencer à vriller tout doucement, laissant l’émotion prendre le dessus sur le reste. Il n’y a qu’à voir comment est-ce que tu t’es comportée avec Kyoya pour comprendre qu’il y a des sujets plus délicats que d’autres et aussi détachée puisses-tu être en temps normal…

Toi aussi, tu restes humaine.
Avec le manque d’expérience qui accompagne votre courte existence.

Alors tu laisses le silence retombé, lui donne le temps pour se ressaisir, non sans lui poser une question qu’elle est libre d’ignorer si ce qu’elle préfère. Rien ne vous empêche, après tout, de simplement terminer cette discussion maintenant et d’en revenir à l’essentiel, à savoir la raison de ta présence ici. Toutefois, quelque chose te dit que tu peux lui donner ce temps, qu’il n’y a sûrement personne dans sa vie qui lui a laissé ce temps. Qui lui a donné l’occasion de vivre ses émotions, plutôt que de simplement les analyser comme une donnée supplémentaire entachant un rapport autrement parfait. C’est l’image qu’elle te renvoie, si jeune mais avec déjà tant de responsabilités, peut-être même prodige avec trop de pression sur les épaules. Ou avec un mauvais entourage ? Possible.

Peut-être que dans d’autres circonstances, tu aurais pu devenir comme elle.
Sans le soutien et la présence de ta famille, par exemple.

Elle te partage les événements. Les problèmes au Hueco Mundo. Les arrancars. Leur arrogance. Des problèmes, donc, qui en sont venus à provoquer un certain agacement, devenu énervement par la faute d’un autre cups. Mickael, le nom te dit quelque chose sans vraiment pouvoir le replacer et tu la laisses simplement poursuivre. L’arrogance, encore une fois. Et pas que. Une légère grimace se dessine sur tes traits lorsqu’elle rapporte ses paroles, l’air de dire que tu penses un peu comme elle de ce genre d’individus. Après tout, tu es née femme dans un milieu d’hommes, et quand bien même est-ce que ça peut t’offrir certains avantages, tu ne peux pas nier que c’est aussi venu avec son lot de commentaires.

Comme quoi tu as vu juste, concernant le mauvais entourage, ce que tu comprends de l’affection qu’elle semble porter à tes parents. - Je ne compte plus le nombre de mecs comme lui que j’ai assassiné. Les paroles tombent platement, comme si tu parlais de la pluie et du beau temps, ne te souciant guère de ces vies que tu as enlevé. Ça n’était jamais vraiment avec plaisir, toutefois, tu ne les as jamais laissé t’affecter. - Dans un milieu avec une hiérarchie aussi serrée, malheureusement, c’est difficile de faire entendre sa voix lorsque l’on s’en prend à un supérieur.

Tu la dévisages, faisant mine de réfléchir quelques instants. - Peut-être que tu es le problème. Et sans doute qu’il l’est lui aussi. Arrêtes-moi si j’ai tort mais tu n’as jamais vraiment eu à tolérer être au bas de l’échelle, pas vrai ? Peut-être que tu te trompes, cependant, tu ne penses pas. Pas avec le profil de l’individu, pas avec ce que tu as pu entendre et ce qu’elle-même a pu te dire. - C’est difficile, de se mordre la langue et de se taire lorsque l’autre ne fait que déblatérer des conneries. C’est plus difficile encore lorsqu’il est question de manque de respect. Cependant… Je pense que la meilleure chose que je peux te dire, c’est d’apprendre à te taire. Tu lui dis ça sur un ton presque léger, sans reproche aucun, essayant seulement de l’aider comme tu le peux, malgré tes apparences un peu plus froide.

- Tu pourras pas toujours régler toutes les situations seules et parfois mieux vaut fermer sa grande gueule sur le coup, quitte à rapporter les événements par après. Tu souffles du nez, amusée. - Je l’ai appris à mes dépens, crois-moi. Le milieu duquel tu viens est violent. La loi du plus fort. Et tu as déjà été rouée de coups, arrogante adolescente que tu as pu être en osant te croire invincible. - Oh, te méprend pas, c’est terriblement frustrant, mais si tu t’en prends à un supérieur, peu importe les raisons, tu seras toujours en tort. Ton regard calme cherche le sien, avec l’esquisse d’un sourire sur tes lèvres.

- Est-ce que t’es le problème ? Oui, sans doute. Mais le système est tout aussi problématique, et les autres aussi, donc t’en fais pas trop avec ça.

Tu as connu ton lot de problèmes.
- T’as des façons de gérer ta colère ? Car, de toute évidence, les histoires d’égo blessé, elle semblait connaître.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 1 Oct 2023 - 20:43 - what will it be ? (miyu)

Je levais les yeux en sa direction à sa confession d’avoir envoyé six pieds sous terre ces mêmes pourritures qui l’avaient jugée pour être née femme. Pour la première fois, je sentais chez cette personne une forme de connexion à quoi je me sentais de me raccrocher. Ainsi, je me prenais de l’écouter plus activement que je l’avais fait jusqu’à maintenant. Pas d’émotions sur ses traits. Juste, la froide résolution d’un animal blessé ayant appris à se renforcer pour ne pas finir dévorée comme toutes les autres brebis.

Les mots qui suivirent ne me feraient pas plaisir, mais je les entendais. Moi-même, je faisais une habitude de commander, de superviser. En étant parfaitement honnête, je savais qu’une forte tête à mon service ne s’attirerait pas ma sympathie, bien au contraire. Je chercherais alors à la dominer. Et si c’était impossible, je l’écraserais. Actuellement, je me retrouvais simplement de l’autre côté du miroir. J’étais la forte tête en question. Quelle hypocrisie que de demander à être traitée autrement. Il fallait bien que je ferme mon clapet. Me retienne de délivrer le fond de ma pensée quand j’accueillais les énormités de mon responsable.

Seulement voilà, peut-être n’étais-je pas faite pour obéir la bouche en cœur quand j’étais confrontée à l’incompétence. Intérieurement, je me disais toujours que je ferais mieux. Mon parcours ne l’avait-il pas prouvé ? J’étais arrivée à ma position par mes propres moyens, parvenue à me faire un nom au milieu des requins. Donc, de dépendre d’autrui, rien ne pouvait plus me perdre. À bien y réfléchir tandis que l’avis de mon interlocutrice faisait son chemin, je discernais petit à petit le fond du problème.

Cette personne sut s’adapter parce qu’elle pouvait s’appuyer sur d’autres personnes. De cette manière, elle trouvait la force d’endurer et d’ignorer l’inacceptable. J’étais bien le problème. Mais derrière, l’environnement ne l’était pas moins. Au final, tout reposait sur ma capacité à avaler les couleuvres. Des façons de gérer ma colère ?

– La colère est mon combustible. Je redirige tout dans le travail. Mais j’imagine que ça a ses limites.

Pour preuve, ne venais-je pas de démontrer superbement l’effet de mon surmenage ? À quoi bon se tuer à la tâche, quand on ne croyait plus en ce qu’on faisait ? Me calant sur le dossier de ma chaise en croisant les bras, je leva une seconde les yeux pour me remettre en esprit un autre élément qui répondrait peut-être mieux à cette question.

– J’ai bien autre chose, mais je doute que tu comprennes.

Parce que c’était un loisir de dégénérés, comme en témoignait son caractère illégal. Un sport dangereux sponsorisé par des vautours dont je faisais partie.

– Les combats clandestins, tu connais ? Deux combattants enfermés dans une cage. Aucune règle, si ce n’est que le combat se termine lorsque l’un des deux abandonne ou n’est plus en mesure de se battre. Aucune arme. Juste, de la violence débridée. Les os qui craquent, le sang qui coule, les dents qui volent. Et derrière, des paris pour pimenter le jeu.

À ce stade, je me dis que je pouvais bien tout déballer. Plus que je ne voulais l’admettre, je ressentais le besoin de parler. Les occasions de dérouler ma pensée sans filtre n’arrivaient jamais. Et contre toute attente, ça me soulageait d’un poids.

– Lorsque t’en arrives là, plus moyen de tricher. Plus question de faire semblant. Les gens révèlent leur vraie nature. Cherchent à dévorer l’autre. Challengeurs comme payeurs. Lorsque je suis en colère, ces moments où tout le monde se lâche, ça me libère. Je sélectionne mes champions. J’organise leurs entraînements. Je les jette dans l’arène. Et lorsque dans le feu de l’action, il se révèle cette étincelle incertaine que je crus discerner en les recrutant, c’est comme si ma colère brûlait de l’intérieur pour se transformer en un quelque chose d’indescriptible. C’est comme de se shooter avec une bonne dose à la seringue.

Sans le risque de l’overdose. À m’écouter, je me disais que sans ça, j’aurais certainement sombré dans la drogue pour m’échapper de la réalité. Ici, cette réalité, j’apprenais à l’étreindre dans son plus simple appareil.

– Le rapporter quand ça va mal, tu dis ? Je n’ai confiance en personne. J’ai toujours appris par moi-même. Si j’ai un problème, je dois m’en sortir par mes propres moyens. C’est tuer ou être tuée.

Des mots qui n’étaient pas lâchés à la légère. Je ne comptais plus le nombre d’ennemis qui voulaient ma peau. Ce pourquoi mes champions me servaient également de gardes du corps.

– T’es un assassin ? T’aurais pu trouver mon nom sur un de tes contrats que ça ne m’aurait pas choquée.

Fichant mon regard profondément dans le sien, je me faisais diseuse de mauvaise aventure. Elle qui me demandait de me reposer sur nos chefs, je ne les envisageais certainement pas de la même manière. Plutôt que des alliés, j’y voyais des ennemis en devenir. Peut-être même l’étaient-ils déjà, guettant le bon moment pour faire tomber leur masque.

– Je vois un avenir où la hiérarchie t’adressera ce contrat sur ma tête.

Un sourire à cette pensée.

– Ça ne serait pas si mal à bien y penser.

Je préférais ça à être tuée par quelqu’un que je méprisais.

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Hasegawa Emiko

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Grade: Ten of Swords
Ven 6 Oct 2023 - 14:47 - what will it be ? (miyu)

La colère est son combustible. Tu ne l’aurais bien évidemment jamais deviné si elle ne te l’avait pas dit clairement. Ton sourire s’étire doucement, bien qu’il n’y a rien de moqueur, lui offrant simplement une expression autre que ce froid que tous te connaissent en règle générale alors que tu écoutes ce qu’elle a à te dire. Les combats illégaux, donc. Voilà ce à quoi elle s’adonne lorsqu’elle n’est pas ici, sa façon d’extérioriser sa colère, et ce, bien qu’elle n’est pas combattante. Non. Elle est celle qui met les combattants sur scène, celle qui se réjouit de leur victoire et exècre sans doute leur défaite. Tu as l’impression d’un peu mieux la cerner, au travers de ses mots.

Comprendre un peu plus à qui tu as à faire.
Le mal qui semble la ronger.

- Impossible que j’ais déjà eu ta tête sur un contrat. Tu souffles du nez, amusée. - Je n’ai jamais raté ma cible. Autrement dit, elle ne serait pas ici pour en parler si vraiment tu avais eu à l’exécuter. Et puis, si elle n’a jamais causé de tort à ta famille, alors tu n’as aucune raison de lui vouloir du mal, tes actions ayant toujours été dans l’intérêt de ceux à qui tu tiens tant. - Mais sinon, dis-moi… Reprenant finalement un peu de sérieux alors que tu la dévisages, croisant tes jambes sur ton siège et t’appuyant davantage contre le dossier. - Tu as une façon d’extérioriser ta colère qui ne te demande pas d’avoir le plein contrôle de la situation ?

Le contrôle. Un problème qui semble être le sien et qu’elle se refuse de lâcher. Oh, tu connais bien ça, toi aussi tu as horreur de ne pas être en contrôle. D’être dépassée. De t’abandonner à la vie sans trop savoir où est-ce qu’elle va te mener. Cependant, tu as appris. Tu as appris à le faire à de rares moments, juste assez finalement pour détendre un peu tes nerfs. - Car même là, tu me parles des combats, mais tu es celle qui contrôle. Celle qui trouve les combattants, qui les entraîne, qui supervise le tout. Tu ramènes ta tasse de thé à tes lèvres.

- Si tu veux mon avis, t’as besoin de quelque chose qui te permette de juste exister sans pression et sans attente.

Autrement ?
Autrement, elle va se brûler les ailes.

Elle te donne l’impression de déjà commencer à chuter.

- Tu as besoin de quelque chose qui ne te force pas à avoir un rôle, à jouer un jeu quelconque. Parce que ce que je vois, c’est quelqu’un qui n’a pas la force de jouer mais qui doit continuer. Pire encore, quelqu’un qui n’a pas l’habitude de, justement, ne pas avoir le contrôle, et c’est ce qui te fait le plus de mal. Sans doute ce qui a provoqué la situation actuelle. - T’as quel âge, au fait ? Vingt-quatre ? Vingt-cinq ans ? Tu vises un peu trop haut. - Et ça fait combien de temps que tu vis comme ça ? Combien de temps que tu vis sous la menace ? Sous la pression ? Sans avoir vraiment le temps de respirer ?

Depuis combien de temps vit-elle sur cet équilibre précaire qu’est sa vie ?
Un équilibre qui, finalement, s’est avéré si fragile.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Sam 7 Oct 2023 - 22:03 - what will it be ? (miyu)

Cette femme de l’autre côté de la table ne manquait d’évidence pas de confiance quant à ses talents meurtriers. Un point que j’inscrivis dans un coin de la tête, ne savait-on jamais. Appelons ça une déformation professionnelle. À sa remarque, je fronça un instant les sourcils. Celle-là m’avait bien cerné. Peut-être un peu trop bien. J’aurais pu y lire un jugement de valeur désagréable, mais à son attitude, je n’avais pas cette impression, très curieusement. Enfin, j’attendais de voir où elle voulait en venir avec son cheminement pour le confirmer ou non, prête à me braquer suivant sa conclusion.

Une conclusion qui, au final, me surprit assez, si peu habituée étais-je à ce qu’on cherche à m’aider. Instinctivement, j’en venais encore à repérer quel genre de traquenard cette personne me réservait en bout de course. Cela dit, ce n’était pas comme si ses mots ne faisaient pas leur chemin dans ma tête. Cette discussion m’avait fait réaliser quelle barrière je venais de passer derrière mes limites. De limites, jusqu’à maintenant, je m’imaginais n’en posséder aucune. À croire que je n’étais pas si différente des autres, en fin de compte.

Car oui, ses mots résonnaient avec la réalité. Je me sentais épuisée, écrasée par un poids invisible. Et même si je balaya toujours de mon esprit ces mauvaises pensées, je ne parvenais pas moins à rationaliser d’où ça pouvait venir.

– 22 ans, si tu veux tout savoir.

Je ne me dis pas qu’elle cherchait absolument une réponse de ma part. Mais ainsi, je lui faisais une fleur à donner du rebond au courant de son raisonnement. Quant à savoir depuis combien de temps je vivais comme ça… J’eus les prunelles qui dérivèrent légèrement sur le côté, introspective. Ça me faisait bizarre, en fait, de donner une existence à mes émotions. Sans occasion de les partager autrement qu’à travers mon comportement, c’était comme si je n’en possédais pas. Ou plutôt, comme si personne ne m’en avait jamais prêté.

– Je ne sais pas. Ce n’est pas comme si je venais de la rue. J’ai même grandi avec une cuillère d’argent dans la bouche. Je n’ai jamais manqué de rien. Quand ça a commencé ? Quand j’ai tout démoli comme une grande, je suppose.

Et dans cette réalisation, d’essayer de me rappeler pourquoi. Pourquoi j’avais tout détruit alors que je possédais tout, justement. Étais-je excitée à l’idée de tout perdre ? J’en venais à envisager la possibilité sérieusement.

– Les gens se prêtent toujours une histoire pathétique pour expliquer qu’ils soient devenus des ordures. Comme si ça justifiait quoi que ce soit. Comme si ça les rachetait.

Les bras croisés, j’aurais aussi pu jouer ce jeu là. Chercher la compassion que me proposait gracieusement cette interlocutrice.

– J’ai pas à me plaindre de leur éducation. Pourtant, cette famille, je l’ai détruite. Alors oui, ils n’étaient pas parfaits. Ils se sont trompés l’un l’autre. Ils ont eux-mêmes blessé autour, sans même forcément s’en rendre compte. Je crois que c’est ça qui me rendait malade, chez eux. Cet air qu’ils se donnaient. Prétendre être si propres sur eux. Mais honnêtement, ils étaient normaux.

L’anormalité venait de moi. J’étais ce problème incapable d’appréhender les gens comme le commun des mortels. Toute petite déjà, je n’avais toujours vu chez autrui que ce qu’ils avaient de mauvais en eux. J’en faisais des hypocrites.

– Cette vie de danger, c’est moi qui suis allée la chercher. Parce que ça me faisait sentir vivante. Je voulais démolir tous ceux qui faisaient semblant. Sans doute, parce que j’étais persuadée que les gens ne pouvaient pas être différents. Si je suis fondamentalement mauvaise, c’est que tout le monde l’est aussi, non ? Et jusqu’à maintenant, j’ai toujours vu juste derrière les beaux masques. Donc pourquoi douter ?

Lâchant un soupire, je faisais tout le contraire par rapport à mes habitudes. Endormir la méfiance en m’inventant des excuses. Mais non, là, je vidais mon sac. Sans doute, parce qu’à ce moment, je ne voyais pas l’intérêt de faire semblant.

– J’ai toujours été séduite à l’idée de tout faire exploser autour de moi en crevant. Tu sais, emmagasiner la haine de toute une vie pour l’évacuer en un instant. Tu dois te dire que je suis une malade mentale, hein ?

Quelle autre conclusion en tirer ? Vraiment, même en cherchant, je ne me trouvais aucune excuse.

– Tu penses que je suis une control freak ? Sans doute un peu, oui. Ça doit venir de là, cette envie de tout faire péter. Ça ne t’a jamais démangé toi ?

Quelle belle hypocrite je faisais, quand même. Là encore, j’imaginais arrêter de faire semblant. À en oublier ce qui avait mené à cette discussion. Alors que je bavassais et bavassais à écœurer celle qui m’écoutait, je trouvais encore le moyen d’en rajouter. Mais cette fois, plus fébrile que je l’avais été depuis le début de mon exposé énervé.

– Pourquoi irais-je chercher des excuses alors que je ne suis qu’une grosse merde ? Je suis fatiguée ? Je vais claquer à ce rythme ? Je me sens manquer d’air ? Et alors ? Je ne fais que récolter ce que j’ai semé, non ?

Avais-je vraiment envie d'exploser, au fond ? C'était à se le demander.

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Hasegawa Emiko

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Grade: Ten of Swords
Jeu 12 Oct 2023 - 4:51 - what will it be ? (miyu)

Vingt-deux ans. Tu ne peux pas t’empêcher de trouver ça triste, un tel discours entre les lèvres d’une jeune femme qui a tout juste la vingtaine. Une jeunesse dorée, des parents riches qui ne s’aiment pas. Des mensonges, des jeux de prétentions, de ces gens qui se croient meilleurs que les autres et qui exècrent tous ceux qui ne sont pas eux. Elle dit ne rien avoir à leur reprocher, alors que pourtant, elle a été témoin de leur façon de faire. De la trahison derrière des faux semblants et des beaux sourires. Car si ce n’était pas elle qu’ils ont trahi, ils restaient des exemples qu’elle aurait pu suivre. Une famille qu’elle a donc détruit. Pourquoi ?

Le danger. L’adrénaline. Elle vit là-dessus, selon ses propres paroles, va chercher le danger pour se sentir vivante. À une époque, tu étais un peu pareil. Jusqu’à ce que tu en viennes à exécuter ta première cible. Jusqu’à ce que tu sois toi-même confrontée à la mort, celle donnée à autrui. Confrontée à la fragilité de la vie.

Ta vie.
À la fragilité de ta moralité, aussi.

Celle que tu as abandonné au nom d’Hasegawa.

- Encore une fois… Tu secoues doucement la tête, ne sachant même pas vraiment ce que tu peux lui dire, à celle qui est convaincue d’être pourrie jusqu’à la moelle. À celle qui se dit fondamentalement mauvaise, comme si elle ne pouvait pas exister, au-delà de cette définition. - Ici, il n’y a que toi qui pense que tu récoltes ce que tu sèmes. Tu hausses des épaules, l’absence de jugement se faisant entendre dans ta voix. Dans le regard que tu lui adresses. - Je ne sais même pas si tu essaies de me peindre le tableau de ta personne pour me convaincre que tu es celle que tu me décris, ou pour te convaincre toi-même ? Tu inclines doucement la tête sur le côté, continuant de la dévisager. - Presque comme si tu refuses l’idée que tu n’es peut-être pas si mauvaise que ça ? Tu sembles réfléchir quelques instants, déposant à nouveau ta tasse devant toi.

Tu prends quelques secondes, jambes croisées et une main posée sur ton genou. - Je sais pas pourquoi tu dis tout ça. Pourquoi est-ce qu’elle se définit de la sorte. - Mais j’ai l’impression que… Tu ne veux pas être autre chose ? Tu poses la question, simple suggestion qui ne se veut pas mauvaise. - J’imagine que c’est soit tu assumes l’entièreté de tes actions, sans quoi il te faudra admettre avoir fait des erreurs ? Des erreurs. Est-ce qu’elle accepte seulement en faire, celle qui te donne l’impression d’avoir besoin de tout contrôler, sans quoi elle ne s’y retrouve pas ? Est-ce ça le problème ? Des erreurs qu’elle ne veut pas voir comme telles, alors elle se dit être la méchante pour ainsi se convaincre que sa façon d’agir était délibérée ? Tu ne peux que supposer, finalement.

- Après, je ne te connais pas tant que ça. Un faible soupir s’échappe de tes lèvres. - Pas du tout, même, si ce n’est tout ce que tu viens de me raconter. Et tu veux mon avis ? Tu vas lui partager quand même. - Je n’entends pas les paroles de quelqu’un de fondamentalement méchant. Et tu le penses, sincèrement, ce que tu dis. - Ce que j’entends, c’est les paroles de quelqu’un d’un peu perdu qui n’a jamais appris à faire autrement. Celle qui n’a jamais appris à vivre sans montrer les crocs, qui n’a jamais vu que menace chez autrui. Celle qui a vécu seule par la force des choses, parce que la confiance est une faiblesse. Parce qu’elle est meilleure que les autres, aussi.

Tout comme elle est pire que les autres.
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