[Intervention #12] Strangers in the Night

Lun 21 Aoû 2023 - 18:10 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Il y a des invitations qui ne se refusent pas, et celle-ci en faisait partie.
Sora ne comprenait que trop bien la consigne de discrétion, et s'y serait plié sans qu'on ait besoin de le lui demander. Ni lui ni la personne qui l'avait convoqué ne gagneraient à ce qu'on les surprenne à trafiquer on ne savait trop quoi sur la colline du Sokyoku en pleine nuit.
Qu'il ait choisi spécifiquement ce lieu de rendez-vous avait de quoi interpeller : les avait-il surpris lorsqu'ils s'y étaient rendus, lui et les autres accusés, d'une manière ou d'une autre ? Ou fallait-il n'y voir qu'une simple coïncidence ?
Force était de constater que depuis que le Sokyoku avait été détruit il y a une vingtaine d'années, plus personne n'avait de réelle raison de s'en approcher ; c'était ce qui l'avait poussé à le sélectionner lui-même au moment des faits.

Toujours était-il que Sora, en plus de délaisser un haori qui aurait eu tôt fait de le trahir, avait aussi troqué sa tenue de Shinigami contre celle d'un membre de l'Onmitsukidō - celle de simple membre, différente de la version moins couvrante réservée au Commandant.
Car en matière de furtivité, l'on faisait difficilement mieux qu'un uniforme conçu à cet effet, sa noirceur intégrale se fondant parfaitement dans la pénombre tandis que son masque faisait disparaître ses traits déjà quelconques. Son seul véritable signe distinctif était sa cicatrice à la lèvre ; même sa carrure était gommée par l'alliance du tissu ample et de l'obscurité.
Il n'avait pas eu à chercher loin pour le trouver, s'étant contenté de ressortir du placard celui qu'il portait lorsqu'il n'était encore qu'un simple Siège, il y a de cela seulement quelques années. Aucune modification, aucune particularité - c'aurait été contre-productif.

Ainsi se présenta-t-il sur les lieux à l'heure indiquée, jouant de sa vitesse autant qu'il le pouvait sans créer de pic d'énergie suspect et veillant à ne pas laisser la moindre trace derrière lui en multipliant les détours - aucune précaution n'était de trop pour s'assurer qu'on ne vienne pas les déranger.
Sondant les environs du regard pour n'y rien trouver, il présuma être le premier arrivé - ou que l'auteur du message était assez doué en camouflage pour déjouer même les Services Secrets ; ce ne serait pas impensable au vu de son pedigree.

▬ Vous pouvez vous montrer, fit-il nonchalamment, sa voix déformée par le masque restant probablement reconnaissable pour qui l'aurait entendue d'assez près.

Bien sûr, il ne pouvait pas savoir qu'il n'était pas le seul à avoir été convié.

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[Intervention #12] Strangers in the Night EEHHKP5

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t1454-kuchiki-haruka-en-cou

Lun 21 Aoû 2023 - 18:55 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Une Shinigami s’approchait de la colline du Senzaikyū. A première vue, une Shinigami comme une autre. Tenue réglementaire, nul signe distinctif. De plus près, il était possible de reconnaître une Capitaine qui, de toute évidence, cherchait à se faire discrète. En ayant enlevé tout ce qui permettait de l’identifier immédiatement, elle espérait que nul ne la remarquerait particulièrement en la croisant. Après tout, qui s’attardait réellement à observer en détail la personne croisée ?
Il fallait dire que l’occasion était des plus particulières. Si elle s’était déjà rendue en ce lieu en secret, l’occasion était bien différente. Se faire convier par un Capitaine n’était en rien similaire à être convoqué par un membre du Conseil Militaire. Ce simple fait n’était déjà pas fréquent de base, mais encore moins dans un tel lieu, de nuit, un insistant bien sur la discrétion.

Quelque chose clochait dans tout cela. Bien sûr, elle pouvait supposer que cela n’était pas sans rapport avec les événements récents. Un piège ? Une volonté de partager des informations qu’elle pouvait ignorer ? Encore autre chose qu’elle ne pouvait anticiper ? Rien n’était ignoré.
Elle ne pouvait refuser et rester dans l’ignorance de ce qu’il pouvait arriver. Elle ne pouvait non plus y aller sans être sur ses gardes, Zanpakutō à la ceinture. S’il s’avérait bien s’agir d’un piège, elle ne tomberait pas sans se défendre.

Sur place, elle eut la surprise de voir quelqu’un. Elle était persuadée que l’homme l’ayant convié n’attendrait pas à découvert mais se montrerait seulement une fois qu’elle serait arrivée. Son premier réflexe fut de penser à elle même se cacher, chose bien difficile en ce lieu.
Pourtant, à mieux y regarder, la silhouette pu être identifiée. Du moins, sans savoir de qui il s’agissait, la tenue semblait être celle des forces spéciales. Ce qui n’était en rien rassurant. Elle n’ignorait pas auprès de qui ces dernières répondaient. En dehors du Capitaine Igarashi. Et il était certains que la Chambre des 46 n’apprécierait pas qu’une Capitaine sous enquête puisse se rendre à des rendez-vous secrets.

Sa main se posa sur la poignée de son arme. Attaquer la première serait une mauvaise idée, mais il fallait qu’elle soit prête à réagir.
Elle n’en eut pas la nécessité. L’individu éleva la voix et, malgré le masque la déformant quelque peu, Nozomi l’avait suffisamment entendue pour la reconnaître. La surprise était bien là, d’autres interrogations jaillissant alors dans son esprit. En tête : « Pourquoi le Capitaine Igarashi est-il présent ? »
Cela ne dura que quelques instants avant d’émettre une hypothèse semblant être au final assez évidente.

>> Je dirais n’avoir que peu de risque de me tromper en émettant l’idée que vous ayez reçu une invitation pour venir ici, maintenant.

Une supposition qui tombait sous le sens. Et confirmait également la cause de cette convocation. Outre une réponse de Sora ou la confirmation de la personne à l’origine de cela, il y avait une autre façon d’en avoir la certitude.
Il suffirait que les deux autres personnes concernées ne fassent leur apparition.

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[Intervention #12] Strangers in the Night Signature_Nozomi

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t252-tomoe-nozomi

Lun 21 Aoû 2023 - 20:05 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Le papillon n'a pas eu à aller bien loin pour trouver Yoru et lui dispenser son message.

C'est une blague? Un nouveau rendez-vous à cet endroit précis? Voilà déjà quelques mois qu'aucune réelle suite n'a été donnée à la fameuse enquête relative à l'incident survenu en mission, alors qu'elle accompagnait la Capitaine Tomoe; en ce qui concerne la Nécromancienne, c'était très bien comme ça.

Si un membre du Conseil Militaire souhaite la rencontrer, il n'y a pour elle que deux options évidentes quant au sujet de conversation à aborder : soit ça, soit sa promotion, survenue dans des circonstances mystérieuses et grâce à l'appui d'un personnage dont elle ne connaît aucunement l'identité.

Ou alors, elle se plante complètement, et il y a autre chose. Ce serait peut-être encore plus chiant. Elle n'aime pas beaucoup les surprises.

Pour l'heure, il faut déjà se présenter au lieu convenu. La volonté de son correspondant de la voir faire preuve de discrétion est quelque peu difficile à respecter, il faut l'admettre - elle ne peut pas simplement ranger son gros reiatsu dans ~~son slip~~ sa poche lorsque la situation l'exige. Heureusement, c'est un problème que le Kidō peut atténuer; c'est donc derrière un Kyokkō entièrement incanté (pas question de lésiner sur la puissance du sort) qu'elle se dissimule pour rejoindre le point de rendez-vous. Est-ce que ce sera suffisant pour être parfaitement indétectable? Aucune idée. Elle en doute, mais elle n'a pas non plus d'autres solutions.

Contrairement aux autres, elle n'a pas pris la peine d'ôter son haori à col pointu, puisque son sort la rend invisible. En plus de protéger du petit vent frisquet qui annonce le retour de l'automne, le vêtement a aussi le mérite de camoufler les bandages qu'elle porte toujours depuis sa convalescence forcée - la faute à une Arrancar un peu trop enthousiaste. Elle est en toute fin de guérison, mais les séquelles de leur affrontement ont été plus longues et difficiles à soigner que prévu. Inutile, donc, de provoquer plus de questions que nécessaire, si d'aventure elle se trouvait forcée de quitter son voile illusoire.

Elle qui se croyait seule, ce sont deux silhouettes qui l'accueillent sur la colline, à sa grande surprise. Le visage de la première est difficile à discerner, mais elle reconnaîtrait la tignasse violette de la seconde entre mille : il s'agit là de sa compagne d'infortune - son binôme du soir fatidique. Voilà de quoi confirmer immédiatement sa première hypothèse quant au but de sa présence ici.

Son rire s'élève de nulle part, quitte à faire sursauter les autres - si elle n'a pas été détectée alors qu'elle approchait.

- Sitôt appelés, sitôt présents ! Trois beaux pigeons - peut-être bientôt quatre? Si j'avais su, j'aurais ramené des gâteaux. Oh - je sortirais bien de ma cachette pour vous saluer plus poliment, mais si je le fais, tout le quartier va savoir que je suis là, alors...

Elle hausse les épaules (mais personne ne le saura). Pas besoin de se nommer; ils l'auront reconnue à sa voix. Aucune mention à leur précédente rencontre en ces lieux : impossible de savoir s'ils sont surveillés... même si leur présence veut peut-être justement dire que leur interlocuteur du jour est déjà au courant de tout ce qu'il y a à savoir.

Spoiler:

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[Intervention #12] Strangers in the Night ErZ8qgi

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t305-yane-yoru-commandante-

Mar 22 Aoû 2023 - 23:46 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Le message porté par le papillon des enfers la laisse perplexe. C’est étrange. Pourquoi est ce elle qui a été ainsi convoquée ? Pourquoi là-bas en particulier ? Décidément, cet endroit semble le premier à venir à l’esprit des Shinigami lorsque l’on souhaite se retrouver sans que personne ne le sache. Soit. Elle n’a pas de talent particulier pour se montrer discrète. Tout au plus elle peut camoufler son reiastu, mais pour le reste, il va falloir qu’elle use de stratagèmes plus classiques, simples, basiques.

C’est ainsi qu’elle se retrouve à attacher ses cheveux en queue de cheval haute. Ce qu’elle ne fait jamais. Un masque en tissu noir cache la moitié basse de son visage. Elle s’est vêtu d’un Shihakushō classique, contrairement au sien qui est doublé de rouge. Le brassard de vice capitaine est laissé de côté également. De loin, plus aucun signe distinctif ne permet de la reconnaître. Une capuche est enfilée pour la cacher davantage et il ne reste plus qu’à y aller. Dès le départ elle veille à ne pas attirer l’attention en empruntant des passages peu fréquentés, mais pas étranges non plus. Le pas est ni trop lent, ni trop rapide. Régulièrement elle utilise ses dons de perception pour vérifier que les reiatsu qui l’entourent changent, car si tel est le cas c’est qu’elle n’est pas suivie. Mais aussi que personne ne cherche à camoufler le sien.

Au bout d’un certain temps elle finit par se soustraire à tous les regards de façon naturelle et dès lors, se presse davantage pour arriver à l’heure. A l’approche du lieu de rendez-vous, elle ralentit son allure, méfiante. Elle n’est pas seule. Il y a deux autres personnes sur place et elle se demande si c’est d’autres convoqués comme elle ou juste des personnes présentes par coïncidence. Dans le dernier cas, il faudrait qu’elle parvienne à les faire partir sinon Yamashita Tsubasa ne se montrera pas.

Alors qu’elle approche du duo, elle entend une voix qui ne lui est pas inconnue, sortie de nulle part, qui la fait sursauter. Le temps de se remettre de la surprise et elle comprend alors qui doivent être l’homme et la femme vers qui elle se digigeait. Et maintenant qu’elle savait ça, elle reconnaissait un peu Nozomi et devinait que l’autre devait être le Capitaine Igarashi.

Eh bien, eh bien. Quelle coïncidence.

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[Intervention #12] Strangers in the Night 3m5w

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t556-shugoshin-akemi-ft

Ven 25 Aoû 2023 - 9:37 - [Intervention #12] Strangers in the Night

- Bien. Asseyez-vous. Pas sur moi, de préférence.

L’homme imperceptible jusqu’alors se révèle, assis en seiza presque au centre du groupe. Son masque, plus connu que son visage, ne laisse pas trop de doute sur son identité. Il frappe ses mains l’une dans l’autre, sans incantation, alors que l’onde sonore produite est visible, violacée, s’étendant en un dôme autour d’eux. Un sort si rapide aurait tout aussi bien être létal… après tout, même s’il n’était plus membre des forces du Kidōshū, il demeurait le Grand Maître du Kidō.

- Vous avez fait vite. Et dire que cela aurait pu être la dernière décision de votre existence. Peut-être avez-vous particulièrement le flair pour le danger… ou une soif de vérité à étancher ? Quoi qu'il en soit, cette barrière devrait nous permettre de n'être dérangés d'aucune manière.

De sa main gauche il vient se frotter la barbe, semblant légèrement pensif avant d’ajouter.

- Il est en tout cas une bonne chose que vous ne vous soyez pas entre-tués à vue. Il semble que plusieurs d’entre vous soient adeptes du « frapper le premier, poser les questions ensuite ». Est-ce que cela vous a été bénéfique jusqu’ici ? Que pensez-vous donc de votre situation actuelle ?

Il avait mentionné une soif de vérité à étancher, mais pour le moment il semblait qu’il se réserve la première question. Que cela ne leur empêche pas d’en poser à leur tour bien sûr, mais sans doute avait-il par cet angle quelque chose derrière la tête.

Dim 27 Aoû 2023 - 18:53 - [Intervention #12] Strangers in the Night

▬ Depuis quand refuse-t-on les invitations d'un membre du Conseil Militaire ? fit platement Sora, avant de suivre l'invitation à s'installer.

S'il était évident, au vu de la manière dont il s'y était pris pour les contacter et de ses consignes supplémentaires, que tout ceci était confidentiel, cela ne changeait rien à son statut. Les trouver dans cette situation aurait pu être aussi compromettant pour lui que pour eux ; s'il avait été question de les « prendre au piège », ce n'était certainement pas lui que l'on aurait envoyé.

Yamashita Tsubasa était sans conteste le membre le le plus mystérieux du Gujinseiken. Si ses quatre autres représentants bénéficiaient tous d'un parcours et de faits d'armes plus ou moins connus, même sans forcément s'y intéresser, lui demeurait une énigme.
À l'instar de l'Onmitsukidō, le Kidōshū était un corps séparé du Gotei à l'origine, même s'il s'en était récemment rapproché afin de palier au manque de personnel, et leur prédilection pour la Nécromancie et ses sombres secrets les incitait à opérer en secret.
Même pour lui, tout « maître du renseignement » qu'il soit censé être, cela rendait difficile de recueillir des informations à leur sujet, et cela valait également pour leur ancien Commandant en Chef.

Mais s'il ne le connaissait pas lui, Sora était assez renseigné sur ceux qui siégeaient avec lui pour savoir qu'ils n'auraient pas accueilli n'importe qui à leur côté. « Avoir survécu » - par le hasard des ordres de mission - ne suffisait pas à garantir une place de choix parmi les têtes pensantes de l'armée.
Et si cela lui donnait une idée du respect que le personnage pouvait mériter et qu'il le prenait en considération, le Capitaine du Nibantai n'avait pas pour autant l'intention de changer de version. Pas même ici, sous ce dôme supposé garder leurs confessions.

▬ Quand un ennemi utilise un pouvoir inconnu sur moi, je n'attends pas d'en subir les effets pour contre-attaquer. Je suis navré que ça ait provoqué une victime collatérale, mais je ne m'excuserai pas de m'être défendu.

Il aurait également pu prétendre avoir une subalterne à protéger - quand bien même il espérait que Shugoshin soit capable de se défendre seule à son niveau -, mais force était d'avouer qu'avec ou sans elle, cela n'aurait sans doute pas changé grand chose à sa réaction. Peut-être aurait-il été plus réfractaire à sortir le Bankai, mais il aurait répliqué, à n'en pas douter.

▬ Je suis absolument persuadé que ce n'était pas Shimura Ashido qui se tenait devant moi quand j'ai attaqué. Je ne sais pas comment l'ennemi s'y est pris pour le substituer à lui, mais je finirai par le découvrir - même si c'est la dernière chose que je fais.

Il laissa un moment de silence flotter - qui lui permit au passage de se décrisper ; évoquer cette sinistre affaire le tendait à chaque fois, et ce n'était guère propice à une discussion constructive et apaisée. Au moins pourrait-on difficilement nier la sincérité de son propos ; il n'était pas assez bon acteur pour feindre pareilles émotions, fut-ce avec un masque pour l'y aider. Sitôt calmé un tant soit peu, il reprit abruptement :

▬ Je suis content que ce soit vous qui nous ayez convoqués. J'avais justement envie de discuter avec vous, mais je ne suis pas vraiment dans la meilleure situation pour demander une audience... Et je ne suis pas sûr que ce soit le genre de choses dont vous avez envie de discuter dans un rendez-vous officiel.

Un tel discours de la part du Commandant en Chef de l'Onmitsukidō laissait certainement peu de place au doute quant à ce que cela pouvait concerner.

▬ Mes récentes... difficultés m'ont empêche de m'y intéresser autant que je l'aurais souhaité, mais avec la récente arrestation de votre élève, je doute que vous vouliez vous-même risquer d'être aperçu en compagnie d'autres... individus suspects. À moins que ce ne soit qu'une rumeur, évidemment...

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Dim 27 Aoû 2023 - 19:52 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Comme attendu, deux autres personnes firent leur apparition. Du moins en partie, l’une d’elle restant à l’abri des regards, mais sa voix restait suffisamment reconnaissable pour que le doute ne s’installe pas.
Les quatre réunis en cet endroit. La discrétion faisait sens, le simple fait de les voir tous les quatre ensemble, à l’abri des regard, pouvant suffire à augmenter l’impression de culpabilité. Du moins pour trois des concernés, l’une étant restant bien à l’abri des soupçons visiblement.

Mais il n’y eu pas l’occasion de parler de ces retrouvailles plus ou moins inattendues avant que l’homme à l’origine de ces dernières ne se manifeste. Sans surprise, il avait toujours été là. Sans surprise, nul ne l’avait repéré. Entouré de mystère, il n’en restait pas moins l’un des membres les plus éminents du Gotei 13 à cet instant.
Ce même individu qui n’engagea pas la conversation de la manière la plus amicale possible en un sens. L’une des remarques, en particulier. Sora se considéra visé, mais la noble également.

>> Un combattant doit savoir se fier à son instinct. D’autant lorsque ce combattant a des capacités donnant un tout autre sens à « frapper le premier, poser les questions ensuite ». Si c’était à refaire, la seule chose que je changerai serait le fait de ne pas avoir continué à frapper.

L’homme face à elle ne pouvait ignorer nos capacités, il était donc logique que notre hôte en fasse le sous-entendu. Nous n’étions pas forcément toujours en accord avec elle, mais il fallait avouer qu’il s’agissait là de l’un de ces moments où nous ne pouvons que nous aligner. Elle n’aurait pas du relâcher la pression et faire ployer ces inconnus.
Peut-être qu’il n’y aurait pas eu de mort à ce moment. Et peut-être aurait-elle eu des personnes à interroger au lieu de se retrouver soupçonnée. Elle avait fait preuve de faiblesse et le regrettait. Tout comme elle regrettait de ne pas avoir plus fait confiance en son instinct.
La guerrière commencerait-elle à rouiller ?

>> Mais je doute que la raison de tout cela soit simplement de nous justifier de nouveau de nos actes. Ce serait un lieu bien étrange pour cela.

Et puis, il n’était plus du devoir du Gotei 13 d’élucider cette affaire. Cela, on le leur avait bien fait comprendre. Et donc, par extension, ce n’était pas non plus celui du Conseil. Il était évident qu’il n’agissait pas réellement en tant que membre de ce dernier, mais plutôt en son nom.
Le point soulevé par Sora pouvant, justement, donner la raison de cela. Aurait-il un service à leur demander afin de l’aider dans cette histoire ? Cela voudrait alors dire que lui-même avait quelque chose à leur proposer. Donnant – donnant, surtout quand tout était effectué de façon aussi peu officielle.

>> Voyons Capitaine Igarashi, seriez-vous en train de sous-entendre qu’un membre du Conseil aurait des choses à cacher ? Je suis certaine que cette mise en scène a une explication des plus logiques.

Bien que ses paroles évoquaient son homologue, ses yeux ne se détachèrent pas un instant de l’ancien Commandant en Chef du Kidōshū. Elle attendait clairement l’explication à cela. Son ton démontrait bien qu’elle n’avait pas totalement confiance et restait sur ses gardes.
Une telle façon d’agir n’était pas forcément des plus habituels pour elle. Peut-être sa fierté réagissait-elle aux sous-entendus précédents.

Repos (que j'avais oublié au précédent...) :
Santé : 1145 -> 1895
Énergie Physique : 1488 -> 1500
Énergie Spirituelle : 1262 -> 1500

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Mar 29 Aoû 2023 - 4:51 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Il faut croire que Yoru n'est pas la seule à masquer sa forme et son aura pour passer inaperçue : de nulle part, voilà que le Grand Maître du Kidō en personne - le seul homme auquel elle est absolument certaine de ne pas pouvoir mesurer ses connaissances; la trace qu'il a laissée dans les archives du Kidōshū témoignent de l'étendue de sa maîtrise - apparaît sous leurs yeux, les isolant sous un dôme d'énergie. La brune ne peut pas s'empêcher de laisser échapper un petit sifflement admiratif devant cet habile tour de magie.

Face aux questions qui leur sont posées, elle laisse les deux Capitaines s'exprimer en premier. Contrairement aux fois précédentes, elle possède maintenant le grade et l'autorité nécessaires pour ne pas risquer de rompre l'étiquette ou la stricte hiérarchie militaire en se mettant en avant, mais en tant que chefs respectifs des deux binômes s'étant formés ce soir-là, il est naturel que leur commandement soit directement remis en question par l'homme masqué - aussi sont-ils tous deux les plus aptes à détailler leur train de pensée.

- En ce qui me concerne, j'ai suivi la hiérarchie en place au moment de l'opération, fait-elle d'un air songeur lorsque Nozomi a fini de parler. Est-ce qu'attaquer direct était la bonne chose à faire? Aucune idée. Est-ce que c'était justifié et compréhensible, vu le contexte? Je dirais que oui. On a frappé pour neutraliser, l'une comme l'autre - pas pour tuer.

Difficile de suivre une conversation avec une voix désincarnée, alors elle se risque à se dévoiler en partie, le haut de son corps flottant dans le vide - après tout, le Grand Maître du Kidō n'aurait certainement pas créé un espace visant à ne les isoler que visuellement, en omettant leur reiatsu. Derrière ses lunettes teintées, elle fixe Tsubasa d'un regard perçant.

- Que des choses que vous avez sûrement pu lire dans nos rapports respectifs, si vous vous intéressez à cette affaire d'aussi près que vous en avez l'air. Après tout, votre convocation d'aujourd'hui n'est que le deuxième papillon que vous m'avez envoyé depuis cet incident... n'est-ce pas?

C'est en tout cas le suspect numéro un sur sa liste - et, si elle a visé juste, il comprendra à quoi elle fait référence. Après tout, son haori est désormais visible, bien en évidence sur ses épaules...

Spoiler:

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Mar 29 Aoû 2023 - 15:29 - [Intervention #12] Strangers in the Night

La moins gradée hausse un sourcil de surprise lorsque Yamashita apparaît soudainement entre eux. Elle le reconnaît aisément. S’il est là, cela signifie qu’ils ont réussi à faire preuve d’assez de discrétion. Tant mieux. A son invitation, elle s’installe et écoute, l’air grave. Le sort déployé est admirable. Il mérite vraiment son titre de Grand Maître du Kidō. Alors peut-être qu’il sera en mesure de répondre à la question qui lui taraude l’esprit.

D’abord, elle laisse les autres parler. Toujours dans le même ordre d’ailleurs, c’est assez amusant, comme si Sora était le leader naturel du groupe. Il reste campé sur ses positions et ses croyances. Si les faits sont tels qu’il sont à propos de cette histoire qu’il amène sur le tapis, elle a sa propre vision, sa propre interprétation et n’est pas d’accord sur certains points.

Je ne dirais pas que frapper à vue nous ait été bénéfique. Il aurait été certainement plus judicieux de déployer une défense. Mais, soit. Ce qui est fait est fait. C’est assez pénible ces rumeurs qui disent que nous sommes sous enquête. Surtout pour la Capitaine Tomoe et moi-même qui fréquentons les sphères de la noblesse.

La Fukutaicho lance un regard à sa comparse avant de poursuive.

Tant que cela ne m’empêche pas de faire correctement mon travail…

l’autre rumeur a été évoquée par Sora, alors elle ne renchérit pas dessus. Cependant, elle profite de son tour de parole pour poser la question qui lui trottait dans la tête.

Je me demandais, ce sort d’obscurité dont nous avons été victimes, le Capitaine Igarashi et moi, est ce que vous pensez que c’était du Kidō ? Est ce que vous sauriez qui pourrait être capable de le réaliser ? Personnellement, je ne pense pas qu’il y ait eu substitution. En revanche, je me dis qu’il y avait quelqu’un d’autre. Que c’est lui qui a essayé de nous piéger et qu’il était camouflé comme vous l’étiez il y a à peine quelques minutes.

Son but n’est pas de contre-dire Sora, mais de voir si avec les connaissances de Tsubasa, sa propre théorie pourrait être plausible, et qui sait, peut-être même permettre de trouver un suspect, ou même plusieurs, sur lesquels ils pourraient enquêter.

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Mer 30 Aoû 2023 - 22:13 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Tsubasa n’avait à aucun moment parlé de la mission qui les avait tous rassemblés. Depuis, bien des choses s’étaient produites encore. Cette fresque n’était pas simple à dénouer. Un indice, déjà :

- Il est vrai que les rumeurs ne manquent pas. Vous êtes tous de haut-gradés du Gotei 13. Avez-vous souvent par le passé entendu des « rumeurs » sur les enquêtes et décisions du Central 46 ? Et soudainement, elles se répandent comme traînées de poudre.

Il soupire. Il ne reviendra sans doute pas sur leur agressivité, leur volonté de frapper d’abord. Ce n’était clairement pas le centre de la discussion. Pas plus qu’un récit de leur précédente mission. Il voulait savoir ce qu’ils savaient, ce qu’ils pensaient. Mais il faudrait encore délier un peu les langues.

- Je m’interroge un peu. Sur ces faits. Sur le fait que vous cherchiez à peine à comprendre et délier ce sac de nœuds. Savez-vous qui est à la tête de la maison Kamiyama, par exemple, qui engageait ces gens que Tomoe-Taichō regrette d’avoir laissés partir ? D’où sortaient ces derniers ? Comment vous avez pu être piégés de la sorte ce soir là ? Un témoin fiable débarquant au bon endroit, au bon moment, juste à temps pour voir un assassinat de sang froid pour discréditer son propre supérieur…

Il laisse un bref instant se suspendre, mais pas assez pour que parole soit reprise. Il en gardait le monopole pour le moment.

- Que de coïncidences. Bien des choses sont en mouvement, et qui ne le devrait pas. Vous souhaitez tout faire pour mettre le main sur celui qui s’est joué de vous, Igarashi-Taichō ? Vous avez bien du travail, car ils doivent être nombreux pour mettre en place une pareille machination. Vous devriez commencer par nettoyer vos propres rangs...

Une bombe tombe, et ce ne sera pas la seule. Coup d’œil à l’adresse de la nouvelle Commandante, manifestement sur une fausse piste.

- Une seule fois, j’ai essayé de vous contacter auparavant. Dans le but de sauver un précieux disciple. Mais vous étiez sur terre, pour une mission capitale sans doute. Votre promotion est réellement tombée au moment opportun. Alors que vos camarades sont sous enquête, vous avez été gratifiée. Je dois vous avouer que j’aurais aimé vous voir préservée à plus bas échelon quelques années encore. Des informations précieuses y étaient sous ma garde, et devenues plus faciles d’accès depuis. Mais je n’ai rien pu faire, il semble que je ne sois pas dans une situation beaucoup plus confortable que la vôtre. J’ai caché un traître, après tout...

Il annonce ces mots avec amertume. Piégé lui aussi, sans doute. Et cela paraît le priver d’une partie de sa concentration, passant d’un sujet à l’autre, omettant d’en détailler un seul comme il se devrait.

- Pour vous répondre, Sugoshin-Fukutaichô, il y a sans doute du Kidō en jeu, oui, même si je ne puis être convaincu que ce soit la seule explication à tout. Manipulation d’obscurité, disparitions soudaines et inexpliquées, une maître du Kidō incapable d’en faire usage sur un temps et un périmètre donné… je n’ai pas réussi à mettre la main sur le rapport de la Onzième division malheureusement, mais je la mettrais volontiers à couper pour dire que Katsuo n’aurait pas pu être si aisément vaincu sans l’emploi de capacités similaires. Trop de choses suspectes se sont produites...

Il secoue lentement la tête. Cherche-t-il lui-même à rassembler ses pensées ?

Ven 1 Sep 2023 - 20:33 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Le temps des révélations était venu. Après que chacun se soit exprimé, leur hôte se lança sans plus attendre dans sa propre déclaration - et force était de constater qu'il avait bien des choses à dire, lui aussi.
Il ne dit mot sur les « rumeurs » qu'il avait pu attendre sur et venant de la Chambre de 46. Les connaître - et déterminer leur potentielle véracité - faisait partie de son travail, même s'il devait reconnaître que celles-ci s'étaient faites plus fréquentes dernièrement.
Certaines de ces vérités étaient difficiles à avaler, mais ce n'était pas comme s'ils n'en avaient pas eux-mêmes évoqué l'idée - Sora en particulier - lors de leur dernière rencontre à cet exact même endroit.
Aussi le Capitaine de la Deuxième Division ne s'en trouva-t-il pas plus irrité qu'il ne l'était déjà ; au contraire, il voyait là l'opportunité d'enfin commencer à démêler ce sac de nœuds - même s'il regrettait que cette discussion n'ait pas pu avoir lieu plus tôt.
De toute évidence, cela aurait été bénéfique à tout le monde.
Ce qui le courrouça davantage en revanche fut l'apparition partielle de la Commandante-en-Second du Kidōshū - désormais promue, comme sa tenue le révélait et comme son prédécesseur ne manqua pas de le souligner.

S'il avait bien eu vent de cette promotion via des réseaux en lesquels il n'avait provisoirement plus qu'une confiance mitigée, en avoir la confirmation - de visu qui plus est - n'était pas pour lui plaire, pour les raisons déjà évoquées.
Et s'il ne s'exprima pas à ce sujet, le regard noir qu'il attarda sur la première concernée trahissait largement le fond de sa pensée, même après qu'elle prétende croire qu'elle devait son avancement au membre du Conseil Militaire.
N'eut-il pas déjà été au courant, sans doute l'aurait-il empoignée pour lui demander des comptes, qu'importe les personnes en présence. Heureusement pour elle, il préféra détourner les yeux dans un grognement et se concentrer sur ce qui le concernait directement.

▬ Vous ne m'apprenez rien de nouveau. Je ne fais plus confiance à personne depuis que c'est arrivé. Que ce soit Kuzu Ryū ou les autres. Seulement voilà : commencer à enquêter sur mes propres hommes et à m'en prendre à eux alors que je fais l'objet de lourdes accusations ne ferait qu'empirer les choses. Et ça n'aura servi à rien si je fais quelque chose avant d'être sûr de les avoir tous identifiés. Il grinça des dents. Je suis obligé de rester discret, et mes moyens sont limités.

Et nul mieux qu'un membre de l'Onmitsukidō ne savait comment effacer ses traces.
Même si ses « co-conspirateurs » avaient été en mesure de lui donner quelques détails sur ceux qui s'en étaient pris à eux, ils n'en restaient pas moins qu'ils étaient masqués au moment des faits et avaient agi en pleine nuit. Ce n'était pas vraiment la configuration idéale pour découvrir leurs vraies identités.
Qui plus est, en trouver un ne voulait absolument pas dire les trouver tous ; s'ils étaient un tant soit peu doués dans ce qu'ils faisaient, ils se seraient assurés qu'on ne puisse pas les relier les uns aux autres. En bref, mener l'enquête s'annonçait compliqué, d'autant qu'il n'avait que lui-même sur qui compter.

▬ Tout s'est beaucoup trop bien aligné pour que ça nous tombe dessus. J'en viens à me demander si le fait que nous ayons tous trois été témoins de l'une de ces fameuses disparitions n'était pas fait exprès également. Tous trois, ce qui excluait Yane Yoru, qu'on leur avait « confié » dans le cadre de la mission consécutive - et qui, étrangement, était celle qui s'en tirait le mieux. Ce qui serait d'autant plus troublant que si la Vice-Capitaine Shugoshin et la Capitaine Tomoe y vivent, il est rare de me trouver dans le Quartier Noble. Mes passages n'y sont ni réguliers, ni programmés. Ni appréciés, aurait-il pu ajouter, mais cela ne concernait que lui. Cela impliquerait que j'aurais déjà été suivi à ce moment-là.

Il plia et déplia les doigts, cette perspective n'étant pas pour l'aider à se calmer compte tenu de ce qu'il venait y faire ce jour-là. Partager son intimité n'était déjà pas sa spécialité ; le faire avec un invité indésirable - voire plusieurs - encore moins.

▬ Et donc, les génies de la Onzième Division ont encore frappé. soupira-t-il - il savait déjà qu'ils étaient responsables de cette fameuse arrestation, mais n'en était pas moins consterné de voir qu'ils étaient toujours aussi prompts à foncer tête baissée. Il est plutôt étonnant d'avoir choisi pour procéder à une simple arrestation les membres de la Division spécialisée dans le combat, d'autant qu'il n'est pas rare qu'ils se battent pour tuer... Et qu'ils sont particulièrement mal équipés pour se confronter à un spécialiste du Kidō, à moins bien sûr qu'ils aient subitement décidés de palier à leur incompétence en la matière. À croire que quelqu'un espérait que ça dégénère.

Le regard dans le vague, se frotta pensivement le menton.

▬ En tout cas, ce « pouvoir » n'est pas venu d'eux. Si quelqu'un de la Onzième lançait un quelconque sortilège, surtout du niveau dont il semble ici être question, il serait immédiatement ostracisé. Cela implique soit qu'on leur ait donné quelque chose pour cette mission, soit qu'il y ait eu quelqu'un avec eux... Qu'ils en aient conscience ou non. Je suppose que vous n'avez pas eu l'occasion de lui parler depuis sa capture ? Il pencha légèrement la tête de côté. Ou... Que vous aimeriez qu'on trouve un moyen de le faire à votre place ?

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Sam 2 Sep 2023 - 10:40 - [Intervention #12] Strangers in the Night

La Nécromancienne est la première à intervenir après Nozomi. En premier lieu pour, en partie, justifier leurs actions. Mais également pour se révéler, laissant apparaître sa tenue témoin de son grade. Ce n'était nullement un secret, mais la confirmation d'une promotion pour l'une des intervenantes alors que les autres se retrouvaient sous enquête était de nature à laisser songeur. De là à voir un lien, pas en la faveur de l'ancienne prisonnière, il n'y avait qu'un pas que la Capitaine de la Justice attendrait avant de franchir.
Puis à la Sugoshin de s'exprimer, déclarant ce que l'autre noble pensait sans le dire. Leur statut n'était pas simplement celui de Capitaine et, dans l'autre milieu qu'elles fréquentaient, voir ces rumeurs proliférer n'était pas à leur avantage. Ce qui leur donnait une double raison de régler cette histoire à titre personnel, en plus du danger que cela représentait sans aucun doute pour le Seireitei entier.

La troisième voix qui s'éleva à sa suite fut de nouveau celle du membre du Conseil Militaire, et de façon assez conséquente. Enfin ils entraient dans le coeur du sujet au lieu de tourner autour du pot. Beaucoup de choses furent dite afin de clairement entendre qu'il était de leur côté.
La première conclusion de la Tomoe fut qu'il n'en savait possiblement pas beaucoup plus qu'eux. Il leur confirmait des choses, des machinations en cours. Mais rien de bien concret pour autant. Souhaitait-il ne pas dévoiler toutes ses cartes ? Cette convocation, la confirmation que sa position n'était pas forcément enviable non plus. Elle ne pouvait que supposer qu'il ne se méfiait pas forcément d'eux, pas même de la récente Commandante en Chef du Kidōshū. Par contre, cela ne signifiait pas pour autant qu'il estimait qu'absolument tout dire était sûr.

Alors que sa consoeur était en pleine réflexion, le Capitaine Igarashi enchaîna le premier. S'attardant bien entendu un peu plus sur ce qui le concernait directement. La présence certaine de traitres, le fait que tout s'était trop bien déroulé. Elle pensait toujours qu'il en tirait un peu trop vite des conclusions et qu'il était probable que d'autres qu'eux soient manipulés, et non directement mêlés à cela. Il y avait encore de trop nombreux fils à délier pour affirmer quoique ce soit, mais il valait mieux être trop méfiant que pas assez.
Elle se garda d'ailleurs de tout commentaire sur cette mission de la Onzième Division. Son avis sur ces brutes n'était pas vraiment un secret et il lui paraissait évident que, dans l'idée d'utiliser d'autres individus pour leurs fins, les responsables de tout cela s'étaient dit qu'ils devaient être les plus faciles à manipuler.
Un point l'intéressait déjà plus.

>> Kamiyama Seijuro. Il est celui qui dirige cette maison et j'ai trouvé étrange que son nom soit aussi facilement lâché. L'interdiction expresse de plus enquêter à son sujet peut laisser penser qu'il serait effectivement derrière tout cela, mais dans ce cas pourquoi l'évoquer directement alors que nulle piste ne menait à lui ? J'en ai conclu deux possibilités. Soit cela lui permet de justifier que ses hommes étaient bien là sur ses ordres pour surveiller, ou qu'importe quelle autre raison crédible. Soit le but est justement de détourner l'attention.
Quoiqu'il en soit, la discrétion de cette famille joue en leur faveur et j'aimerai en effet en savoir plus.

Tsubasa en savait-il certainement plus ? Pour qu'il lance le sujet ainsi, elle ne pouvait que supposer que oui, bien que cela ne soit qu'un élément cité parmi d'autres. Mais pour qu'il le soit, il devait posséder un minimum d'importance.

>> Dans tous les cas, des choses se jouent dans l'ombre. Le secret entourant la Chambre des 46 a déjà été exploité à de mauvaises fins, il paraît évident que c'est de nouveau le cas. Soit les coupables anticipent ses actions afin d'aller en son sens, soit ils ont un moyen de directement les influencer.

Elle ne pouvait penser que l'ensemble de ses membres soient derrière tout cela, mais leurs identés restant inconnues, il ne serait pas surprenant qu'au moins une partie d'entre eux le soient, permettant étant d'orienter les décisions. Ils devaient lutter contre des ombres ayant les moyens de limiter leur marge de manoeuvre, et avec hélas bien trop peu d'indices.
Cet entretien leur permettait au moins de confirmer qu'ils n'étaient pas seulement quatre, voir moins. C'était une avancée, mais hélas bien trop faible. A moins que d'autres éléments soient partagés, ils en ressortiraient certainement avec plus de questions qu'auparavant.

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Sam 2 Sep 2023 - 16:04 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Comme ça, d'après Tsubasa, il n'est pas celui qui a donné le petit coup de pouce ayant permis à la Nécromancienne d'obtenir une promotion au grade supérieur. Très étrange. Dit-il seulement la vérité? L'inverse serait improbable, compte tenu du risque pris pour venir à leur rencontre.

Reste que Yoru perd sa piste principale. Voilà qui est problématique.

Chacun en va de sa petite théorie, et la brune reste silencieuse, relevant tout de même au passage la pointe d'agacement du Capitaine Igarashi. Non, de mépris, peut-être? Ou d'autre chose? L'alternative étant de supposer qu'il ne sait juste pas compter, il semble évident qu'il a sciemment omis de considérer une personne dans son petit résumé. Inutile de chercher bien loin pour comprendre qu'il parle de la seule qui n'a pas fait l'objet d'une enquête directe.

À l'évocation du nom - et des supposées compétences de la Onzième Division -, elle émet un bref rire.

- Au risque de vous surprendre, ça fait déjà plusieurs mois que la Onzième s'entraîne régulièrement avec le Kidōshū, sur ordres du Vice-Capitaine Kiryū et de moi-même - précisément pour permettre à nos deux Divisions de combler leurs lacunes respectives. J'ose espérer qu'ils en auront tiré quelques enseignements utiles sur le terrain. Comme quoi, les a priori ont la vie dure, hein?

Elle jette un regard en biais à Sora, le narguant d'un petit sourire entendu. La dernière phrase s'applique évidemment à elle-même. Voilà déjà plusieurs fois qu'elle perçoit la vague animosité dont le ninja en chef fait preuve à son égard. Si elle comprend qu'il est délicat d'être dans sa position - sous le coup d'une enquête, possiblement trahi par ses propres troupes -, il n'a pas le luxe de faire le difficile quant à l'identité des quelques personnes qui se trouvent mêlées à la même affaire que lui. À moins de vouloir finir seul contre tous (ce qui, compte tenu de sa façon de procéder, reste une possibilité), il ferait bien de commencer à s'accommoder de la main que le destin lui a distribuée.

Elle tourne ensuite la tête vers l'homme du Conseil Militaire, reprenant un air plus grave.

- Très honnêtement, elle me gonfle un peu, cette affaire. Je me retrouve mêlée à un truc qui me dépasse, alors que tout ce que je demandais, c'était de pouvoir faire ma vie tranquille au Kidōshū. Pourquoi m'assigner subitement à cette mission en cours, pile le soir où ça dégénère? Pourquoi n'ai-je pas eu droit à une enquête aussi poussée que les autres? Pourquoi cette promotion, à ce moment précis? J'aimerais dire que mes années de boulot pour assurer l'intérim ont enfin été remarquées, et je ne laisserai personne prétendre que j'ai rien fait pour le mériter, mais le timing me paraît quand même... intéressant, à défaut d'un terme plus adapté.

Du néant sort une main dont les doigts fins manipulent un long kiseru métallique, le faisant lentement pivoter alors que leur propriétaire est en pleine réflexion.

- Vu mon casier, les conspirations et autres coups fourrés politiques, j'aurais aimé m'en tenir aussi éloignée que possible. J'ai déjà eu le... plaisir... de séjourner cinquante ans à la Prison Centrale, croyez-moi si je vous dis que j'ai tout sauf envie de risquer d'y retourner - et je l'affirme devant les deux Capitaines les mieux placés pour m'y renvoyer. Mais on m'a pas demandé mon avis.

Elle marque une petite pause, songeuse.

- Ce qui m'intéresse surtout, dans l'immédiat, ce sont deux choses : savoir qui m'a mêlée à tout ça et pourquoi, et comprendre ce qui a causé mon incapacité à me servir du Kidō cette fameuse nuit. Je suis pas là par hasard - mon assignation à cette mission qui sort de nulle part, mon traitement à part, j'imagine que tout ça a un sens. Je fais tache dans le décor, mais j'ai du mal à comprendre ce que quiconque aurait à gagner à m'inclure au tableau. Et je déteste ne pas comprendre. Est-ce que vous avez la possibilité de vérifier de qui exactement provenaient ces ordres, par exemple? C'est peut-être un autre angle d'attaque pour remonter jusqu'aux commanditaires.

Des considérations égoïstes? Un peu. L'impression d'avoir été catapultée dans une affaire qui la dépasse, la frustration de ne pas réussir à démêler les raisons derrière tout ça, prennent logiquement le pas sur la simple ferveur militaire ou la volonté de rétablir la justice. Et elle déteste qu'on la balade par le bout du nez - alors elle est disposée à donner à cet effort conjoint le coup de main nécessaire pour aboutir à des réponses... quelles qu'elles soient.

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Lun 4 Sep 2023 - 14:58 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Les voix résonnent et c’est comme si les mots entraient par une oreille et ressortaient par l’autre. Toute cette histoire allait lui donner la migraine. La Vice Capitaine reste silencieuse, écoute sans parvenir à tout retenir de ce qu’il se dit ici tellement chacun a de choses à dire. Tous s’interrogent. Et elle a presque l’impression de voir quatre discussion distinctes. Yamashita n’a pas tort, c’est un gros sac de nœud qu’il faut défaire. Tellement qu’on ne sait plus par quel bout le prendre ni sur quoi tirer. C’est difficile mais elle essaye par-ci, par-là. Lorsqu’un moment plus calme se présente, elle ressort à voix haute ce qu’elle a retenu, tente de faire le tri dans le capharnaüm de ses pensées.

La onzième n’est plus réticente à l’emploi du Kidō ?

Bon, cela n’a rien à voir avec l’affaire en cours, mais le fait est suffisamment étonnant pour qu’elle le relève, tellement cela la surprend. Bonne, ou mauvaise chose, elle ne saurait le dire. Elle se dit qu’après tout, ils peuvent toujours combler leurs lacunes, sans forcément chercher à maîtriser de sorts, seulement en parvenant à les reconnaître. Les identifier, savoir qu’ils existent, cela peut aider certainement.

Hum. La Commandante aurait été promue afin de rendre des informations plus faciles d’accès à l’ennemi si je comprends bien ? Quelles informations ?

Akemi tentait de faire des liens, peut-être que son intervention aura éclairé un peu sa collègue. Quoiqu’il en soit il y a une autre chose qui lui trotte dans la tête. Une question qu’ils auraient dû se poser dès le début.

Au lieu d’enquêter, nous avons laissé l’ennemi venir à nous. Il a pris l’avantage. Maintenant nous sommes comme pieds et poings liés. C’est ce qu’ils voulaient. Donc… reprenons. Les personnes disparues étaient des hauts notables. Des personnes dont le poste leur conférait une certaine influence, du pouvoir. Ont-ils été remplacés, même provisoirement ? A qui tout cela profite ?

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Ven 8 Sep 2023 - 11:23 - [Intervention #12] Strangers in the Night

- Qu’il est difficile de synthétiser tout cela pour vous répondre à tous, mais au moins votre intérêt est piqué, et vos réflexions communes servent sans doute notre intérêt commun.

Le plus simple est sans doute de prendre tout cela de manière chronologique.

Des disparitions ont eu lieu. Des nobles, des sages. Si personne n’a connaissance des noms véritables des membres du Central 46, je pense pouvoir dire que les disparus en avaient le profil. Je pense que la disparition dont vous avez été témoins n’a pas été planifiée. Je peux certes me tromper, mais toutes les disparitions jusqu’à celle-ci avaient été immaculées. Aucune trace, aucun témoin. Jusqu’à vous, ce qui je pense ne devait pas arranger certaines affaires.

Vous avez été alors rassemblés pour une mission, à laquelle s’est ajoutée une Nécromancienne connue pour son passé tumultueux. Une mission ordonnée qui permettait à la fois de se débarrasser de Shimura Ashido, de vous mettre hors circuit, et d’ainsi établir de possibles coupables aux disparitions. Ou tout du moins détourner un temps l’attention.

Seules deux instances peuvent commander aux Treize Divisions : le Conseil Militaire, et la Chambre. Le plus souvent, la Chambre fait la demande au Conseil, qui transmet l’ordre ; c’est ce qui s’est passé alors. Bien sûr, les ordres du Central 46 ne sont jamais signés d’un seul nom, impossible de remonter ce filon.

Vous êtes passé sous enquête. Yane Yoru promue, me privant de l’influence qu’il me restait encore au sein du Kidōshū. Je n’ai pas eu le pouvoir ni le temps de cacher ce qui devait l’être, je dois en accepter ma part de responsabilité aussi. Toujours est-il que cela a permis de débusquer Fujiwara Katsuo, et de s’en prendre à lui. Commandante en Chef, vous avez parlé d’un mot que je vous aurais laissé. Que disait-il, et vous permettait-il réellement de le lier à moi ? Il peut être utile de savoir s’il y a eu usage d’un faux ici, en y mettant ma signature, ou s’il est possible d’en trouver la moindre piste.

La suite, nous la connaissons malheureusement : la Onzième a reçu une mission officielle, et l’a parfaitement remplie. Il est futile de leur en vouloir, ils ont fait leur travail. L’Onmitsukidō n’est-il pas régulièrement soumis aux ordres de la Chambre, exécutant les basses besognes sans poser de questions ? Ne soyez pas trop prompt à les juger, Igarashi-Taichō. Cependant, cette mission comporte également une différence notable avec la ligne de commandement habituelle. La Chambre a missionné directement une Division du Gotei, sans passer par son Conseil Militaire. Sans doute pour m’outrepasser. Agir vite, sans que je puisse m’en mêler.

Cette part me concerne directement en effet, car outre le fait de s’en prendre à mon disciple, je suis désormais mis à l’écart, et ma voix n’est plus entendue au sein du Conseil. Pas que mes confrères m’en rejettent, au contraire, mais si je m’y exprimais alors que je me trouve sous enquête officielle tout comme vous, cela pourrait servir à discréditer toutes décisions prises par le Gunjiseiken. Je pense que tout comme vous, je ne suis qu’une victime d’opportunité, et pas le centre de leur attention. Je suis une diversion commode, moi aussi…

Katsuo était la réelle cible, cela ne fait aucun doute. Je n’étais pas certain de mentionner ce point tant il constitue un secret ancien et bien gardé, mais… le clan Fujiwara est dépositaire d’une puissance ancienne héritée du Reiō en personne. De génération en génération, ils gardent en leur corps une part de ce que l’on appelle le Ryuketsu, énergie primordiale après laquelle était Satsubatsu Kyōaku. C’est pour ça que j’ai caché Katsuo à l’époque, et il nous a semblé opportun de ne jamais le faire sortir de cette retraite, de le garder à l’abri, secret et discret. J’aimerais tant lui parler à présent, comme vous le suggérez Capitaine Igarashi, mais je crois qu’aucun d’entre nous ici ne serait jamais autorisé à l’approcher.

Toujours est-il qu’avec ce pouvoir en sa garde, adjoint à son expertise du Kidō et des sceaux, Katsuo disposait largement de la puissance nécessaire pour enterrer les membres de la Onzième Division venus l’arrêter. Et malgré les entraînements qu’ils ont pu recevoir, très clairement, cela n’aurait jamais pu attendre un niveau suffisant et nécessaire pour stopper le chef du clan Fujiwara en pleine possession de ses moyens.

J’ignore si la famille Kamiyama est directement responsable de tout cela, ou en partie. Mais j’ai de bonnes raisons de vouloir les garder à l’œil. Le chef du clan a été parmi les premiers à disparaître, ce qui les mettrait hors des soupçons à priori. Le jeune Seijuro en a alors pris la tête, et il se dit qu’il aurait très vite tenté d’obtenir de très bons mariages pour sa sœur Sakura et lui. Je sais de source sûre qu’il a approché Kuchiki Rukia pour lui-même. J’ai entendu dire qu’il se serait proposé à Ogasawara Junko pour sa fille Fumiko également. Quant à sa sœur, sa main a été offerte à Tsunayashiro Akihiko afin de rebâtir le famille, ainsi que dans une moindre mesure à Shihōin Yūshirō. Ce ne sont là que des rumeurs par contre, mais j’aime à y croire.

Surtout lorsque l’on sait qu’après le décès de Shimura Ashido, un mariage entre Kamiyama Sakura et Shimura Masaru, nouveau chef du clan, a été entendu. Un bien moins bon mariage qu’attendu initialement, mais les Shimura sont une famille très ancienne et respectée malgré qu’elle ne soit considérée que de moyenne noblesse. Enfin, j’imagine que je n’apprends là rien à une Tomoe et une Shugoshin. Si l’on ne peut atteindre le Yondai Kizoku, la vieille aristocratie vient ensuite en droite ligne dans l’influence que l’on peut en gagner, non ? Je ne suis pas un expert dans les affaires de la noblesse, mais cela me paraît cohérent.

Bien sûr, vouloir assurer de bons mariages n’a rien pour les rendre coupables. Juste un faisceau de petites choses… Si l’on ajoute à cela que Seijuro s’est entouré d’un nouveau conseiller pour le moins mystérieux, Kobayashi Yugo, apparemment issu du Rukongai – comme d’autres récemment d’ailleurs, quelques nouveaux « sages » en venant directement je gage – ce qui bien sûr met la puce à l’oreille, ou encore qu’il a pour sa protection engagé d’anciens Shinigami issus de l’Onmitsukidō… J’ai du mal à me dire que cette « noble maison » soit au-dessus de tout soupçon !

Dim 10 Sep 2023 - 20:44 - [Intervention #12] Strangers in the Night

▬ Et je suis persuadé que quelques pauvres mois d'entraînement suffisent à compenser des siècles et des siècles de sales habitudes et de mauvaise volonté, répliqua sèchement Sora à l'adresse de celle qui était sans conteste - et de très loin - la moins bien placée pour faire cette observation. Je vous remercie néanmoins de votre honnêteté, il est bon de savoir que vous êtes proche d'encore plus de gens mêlés à cette affaire qu'on ne le savait déjà. Si un de vos nouveaux amis devait par hasard démontrer la faculté de sceller entièrement le Kidō en essayant de former un Byakurai sans s'électrocuter, vous nous ferez signe.

Car c'était bien de cela dont il était ici question.
Que cherchait-elle à faire au juste en lançant cette remarque ? À agrandir le nombre des suspects ? Quel autre intérêt y avait-il à évoquer - dans ce cadre précis - le fait que la Onzième Division n'était plus aussi réfractaire au Kidō qu'elle l'avait autrefois été, sinon à suggérer qu'on ne pouvait pas les innocenter aussi facilement qu'on l'aurait pensé - et donc à brouiller les pistes ?
Suspecte comme l'était déjà, il n'était vraiment pas judicieux de se risquer à ce genre de jeu. Et le ton du Capitaine de la Deuxième Division devrait - si elle avait un tant soit peu d'instinct de survie - qu'il valait mieux se taire que de tenir de tels propos. Louée soit la présence d'un membre du Conseil Militaire : sans cela, il n'aurait pas nécessairement attendu plus longtemps pour effacer son sourire.

Retour au sujet. C'était au tour de Yamashita de parler, et de parler beaucoup - ce qui eut le mérite de les distraire de leurs inimitiés, au moins pour un temps. Ni lui ni personne d'autre ne s'autorisa à l'interrompre, conscients qu'ils étaient que cette entrevue furtive ne pouvait durer... et que si quelqu'un avait quelque chose d'important à dire, c'était bien lui.
Ainsi donc, le Commandant en Chef de l'Onmitsukidō n'intervint à nouveau que lorsque leur hôte en eut terminé :

▬ Si les disparus faisaient bien partie de la Chambre, on peut donc supposer que le responsable se débarrasse de ceux qui s'opposeraient à une motion qu'il espère voir passer... Ou espérait au moment où cela a commencé. Après tout, cela fait quelques temps que plus personne ne s'est évaporé... Hélas, il est difficile d'en dire plus sans savoir ce qui y est actuellement discuté. Avez-vous une idée de ce que cela pourrait être ? Même si vous ne prenez plus part aux décisions, j'imagine que vous êtes tout de même prévenu avant nous de leurs décrets.

Il n'avait pas tort lors de leur échange précédent : quelque chose de louche se tramait au sein de la Chambre des 46. Il n'avait simplement pas su mesurer à sa juste valeur la portée de la conspiration.
Malheureusement, même ses espions - à supposer qu'il puisse encore les considérer comme siens - n'avaient pas vent de ce qui se tramait au sein du Seijōtōkyorin. Tout ce qu'il venait de déballer leur offrait évidemment quelques pistes, mais en tant que membre du Conseil Militaire, peut-être avait-il un quelconque moyen - par autorité ou par « magie », comme le diraient les gorilles de la Onzième Division - d'accéder aux sujets de leur dernières réunions.

▬ Pour le reste, nous sommes peut-être sous enquête mais ce serait déjà fait si l'on voulait nous démettre de nos fonctions. Puisque ce n'est pas le cas, on ne pourra pas nous reprocher de continuer à exercer nos fonctions comme nous sommes censés le faire, et nous sommes au moins deux ici à avoir des raisons d'approcher un prisonnier.

Son regard porta brièvement du côté de Nozomi.

▬ À moins qu'il n'aient été jusqu'à l'enterrer au plus profond du Muken, et je doute qu'ils le puissent sans attirer l'attention, nous devrions pouvoir arranger une visite. Mieux vaut elle que moi dans la mesure du possible au vu des motifs que je serais obligé d'invoquer, mais il faut ce qu'il faut. Nous le refuser risquerait aussi d'en dire plus long que ça ne devrait.

En substance : le faire parler. Si l'Onmitsukidō préférait collecter ses renseignements en laissant trainer ses oreilles au bon endroit et en posant les bonnes questions, la torture n'était pas non plus prohibée s'il fallait en arriver là.

▬ Et même si nous sommes « suspects », ils n'ont pas plus de raison que nous jusqu'à maintenant de soupçonner que les deux affaires soient liées. Le seul rapport évident est que deux d'entre elles incluent un membre du Kidōshū, ou ancien membre dans le cas de votre protégé. C'est léger pour nous refuser l'accès. Au pire, je n'aurai qu'à prétendre que je cherche des raisons de pourrir la vie à la Onzième Division, fit-il en haussant les épaules avec un semblant de légèreté. Un tiers d'entre eux sont des rescapés de l'Ujimushi no Su sur lesquels je garde encore un oeil et j'ai démoli leur actuel Vice-Capitaine quand il n'était encore qu'un simple Siège devant une bonne partie de sa Division pour lui apprendre le respect, ce ne sera pas difficile de vendre cette explication.

À condition que personne ne vende la mèche, bien sûr. Acéré comme un Zanpakutō, son regard bleu acier darda brièvement en direction de Yoru pour lui faire comprendre sans doute possible de garder ses commentaires éventuels si elle ne voulait pas qu'il les lui fasse ravaler.

▬ Mais avant toute chose, qu'est-ce que c'est que ce Ryuketsu ? Si c'est un fragment de la puissance du Reiō, je me doute que ce n'est pas quelque chose que l'on peut laisser dans la nature, et encore moins entre de mauvaises mains, mais quelle en est l'utilité ? Et comment est-il arrivé en possession du clan Fujiwara en premier lieu ? Si notre ennemi la possède désormais, autant savoir à quoi s'attendre...

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Dernière édition par Igarashi Sora le Ven 15 Sep 2023 - 1:35, édité 1 fois

Lun 11 Sep 2023 - 10:38 - [Intervention #12] Strangers in the Night

« Je, je, je ». Voilà plus ou moins ce que Nozomi retint du discours de la récemment nommée Commandante en Chef du Kidōshū. Pas vraiment de quoi lui plaire donc. Elle avait fait l’erreur de se dire que, peut-être, celle-ci méritait cette seconde chance. Comme quoi, il y avait des moments où ne pas écouter les à priori était n’apportait rien de bon.
Lors du discours de la nécromancienne, le regard de la Capitaine se fit plus froid, braqué vers celle s’exprimant. Pendant un instant, elle en oublia presque la raison de cette réunion. Heureusement, les prises de paroles successives furent de nature à replacer son esprit où il devait être, bien que l’attitude de celle ayant les yeux rivés sur son nombril lui resta dans un coin.

Celui à l’initiative de cette rencontre fut notamment très bavard.
Un instant fut nécessaire afin d’assimiler l’ensemble des informations, plusieurs semblant bien entendu d’une importance certaine. Certaines questions trouvèrent un début de réponse, nombreux autres furent initiées. Nul ne possédait à cet instant l’ensemble des informations, mais il était bon d’y voir plus clair.
Heureusement, sans faillir Sora prit la parole, permettant à la noble une réflexion supplémentaire, le temps d’en tirer les premières conclusions nécessaires.

>> Il est bien dommage que certains ne voient que leur intérêt personnel alors que la situation des plus sérieuses. Notre rang à tous nous impose des responsabilités, dont la sûreté du Seireitei. Et voilà que celle-ci est mise à mal en son coeur même. En effet, la suite risque de n’être guère évidente.

Si l’envie de renvoyer Yane Yoru là où était sa place, vu le peu d’intérêt qu’elle portait à ce qui allait au-delà de sa personne, les mots prononcés furent également pour marquer l’importance de la chose, y compris pour elle-même.

>> Je m’intéresse en vérité surtout à la position de Shimura Ashido. Disparition non planifiée et volonté de se débarrasser de lui. Cela signifiait certainement qu’il gênait les responsables d’une façon où d’un autre, et en apprendre plus sur ce point pourrait permettre d’y voir plus clair dans l’ensemble. Le fait qu’on nous demande de laisser sa famille tranquille étant de nature à renforcer cette idée.

Sora s’était sans surprise intéressé à Fujiwara Katsuo, elle avait plus noté le jeu de pouvoir qui semblait se tramer au sein de la noblesse. Les Shinigami étant de purs soldats avaient tendance à survoler ce genre de choses, mais son importance semblait ne faire que peu de doutes dans cette histoire.
Cette histoire de mariages renforçant cette idée, ceci étant la façon la plus directe d’évoluer. Elle-même avait eu quelques demandes en son sens au moment de prendre la suite de sa mère. Celles-ci disparurent bien rapidement en devenant Capitaine, peu de nobles osant ce discours face à quelqu’un de ce rang. C’était beaucoup moins intéressant lorsqu’il devenait visiblement impossible de pouvoir imposer sa direction.

>> Et ces histoires de mariage semblent également renforcer l’importance de l’autre famille concernée. Si de telles choses sont fréquentes dans ce milieu, il n’est pas rare que cela se fasse progressivement. Viser directement le plus haut attire la suspicion, il faut donc une certaine assurance pour le faire.
Et un levier.

Les familles du Yondai Kizoku devaient également avoir quelque chose à gagner dans l’histoire. Et si une influence plus forte au sein de la Chambre était sa monnaie d’échange ? Faire taire les voix dissonantes afin de les remplacer par d’autres acquises.
Le projet semblait se tenir. Quelques points faisant malgré tout fausse note.

>> L’ascension sociale, un contrôle de la Chambre. Tout cela pourrait s’accorder et être une explication suffisante. Mais vient en effet votre disciple. Si tout cela est politique, qu’importe un tel pouvoir ? Et surtout, pourquoi tout le reste si le but est cela ? Je pense qu’en effet il doit y avoir plus et que certains éléments restent manquants…

Peut-être le concerné pourrait leur apporter des éléments de réponse. L’idée de s’entretenir avec lui était bonne, mais elle était hélas moins assurée que son homologue sur la possibilité d’une telle chose.

>> S’il est au coeur de tout cela, je doute que l’on nous laisse l’approcher aussi facilement. Au pire cela risquerait d’éveiller encore plus les soupçons. La surveillance de la Prison Centrale est au-delà de notre ressort et, à notre connaissance, nulle enquête n’existe sur lui au sein de nos divisions. Par contre, en savoir plus sur les circonstances exactes de son arrestation…

Tromper les responsables de toute cette histoire pour avoir une discussion avec le prisonnier pouvait être bien difficile. Tromper des membres de la Onzième Division pour leur faire narrer leurs exploits ? De suite, cela semblait beaucoup plus envisageable.

Repos : full

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Mer 13 Sep 2023 - 2:35 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Laissant les répliques acerbes des deux Capitaines glisser sur elle comme l'eau sur le plumage d'un canard - elle a profité d'un entraînement très efficace à ce sujet -, la Nécromancienne se concentre plutôt sur les seuls propos vraiment dignes d'intérêt : ceux de l'homme du Conseil Militaire (qui, lui, n'a pas bronché face à ses préoccupations - comme quoi, si l'on met la mauvaise foi de côté !). À commencer par la question qui s'adressait directement à elle. Piochant dans ses souvenirs, elle attend qu'une occasion se présente avant d'intervenir.

- Pour en revenir à votre question... J'ai reçu un papillon, pour accompagner la nouvelle de ma promotion. Il disait quelque chose comme "j'espère que vous apprécierez ce service rendu, et que vous saurez le rembourser en servant au mieux les intérêts de la Soul Society". Pas d'expéditeur. Forcément, c'est à vous que j'ai pensé en premier, vu votre historique - votre voix doit être celle qui a le plus de poids en amont concernant le devenir du Kidōshū. Et quand vous vous êtes manifesté, j'ai logiquement pensé avoir visé juste.

Elle marque une pause, continuant de triturer son kiseru métallique dans un petit cliquetis mécanique et régulier.

- Plus moyen de tracer le message. Pas moyen de vérifier qui a accédé aux archives du Kidōshū, ni quand. De votre côté, pas moyen non plus d'isoler la ou les personnes à l'origine des décisions. Et maintenant, vous êtes dans une position aussi précaire que la nôtre... Bref, on dirait que cette piste-là est définitivement foutue.

Mieux vaut se rendre à l'évidence. Si elle commence à mieux comprendre pourquoi elle se trouve possiblement impliquée dans cette affaire, il n'y aura hélas aucune confirmation possible sans démêler le reste de la pelote - ce qui n'arrivera qu'en s'intéressant aux magouilles politiques de la noblesse. Elle fait une petite grimace. Elle ne porte pas particulièrement l'élite sociale du Seireitei dans son cœur, et cette indifférence absolue de sa part se traduit essentiellement en un manque de connaissance certain lorsqu'il s'agit d'aborder ce sujet - outre les quelques informations qui demeurent de notoriété publique, et d'autres, glanées en écoutant la Capitaine Tomoe parler de l'affaire. La brune tourne d'ailleurs la tête vers cette dernière, haussant un sourcil.

- Je suis loin d'avoir en tête l'organigramme des relations entre maisons nobles. Autant vous laisser tirer les conclusions qui vous paraissent les plus cohérentes. Pour ce qui est des interrogatoires... vu mon casier, j'aurais bien suggéré un prétexte quelconque pour vous permettre de me coller à nouveau quelques jours en sous-marin à la Prison Centrale, le temps d'une pseudo-enquête bidon à mon sujet, histoire de me laisser le temps de choper notre bonhomme pour lui tirer les vers du nez, mais ce genre de procédure visant une gradée serait loin de passer inaperçue. Et risquée. Pas besoin de détailler tout ce qui pourrait mal se passer, j'imagine. Sans parler du fait que j'aimerais autant ne pas risquer d'y être oubliée, quitte à invoquer à nouveau mon intérêt personnel, conclut-elle d'un ton léger.

Elle reporte son regard sur Tsubasa.

- Par contre, la dernière suggestion de la Capitaine Tomoe me semble intéressante. Vous voulez faire parler les membres de la Onzième, j'imagine? Figurez-vous que je vois occasionnellement leurs tronches, comme mentionné plus tôt. Vu la nature de nos rendez-vous, amener habilement le sujet au détour d'une discussion sur le Kidō serait assez facile. (Elle se tourne une nouvelle fois vers Nozomi.) Je peux me tromper, mais je doute qu'ils se montrent aussi détendus avec vous qu'avec moi. Quant au Capitaine Igarashi... quelque chose me dit qu'il aura un peu de mal à s'attirer leurs faveurs. Alors, à moins que vous ayez des liens particuliers avec eux, Vice-capitaine Shugoshin...?

Elle se retient à grand-peine d'émettre un petit ricanement en évoquant les relations privilégiées entre Sora et la Division guerrière - côtoyer les membres de cette dernière l'aura vaguement mise au courant d'un certain incident, dont on ne lui aura rapporté que les échanges verbaux (hilarants, bien que peut-être exagérés, la faute au téléphone arabe). Autant éviter de courroucer davantage le ninja en chef, déjà bien assez grognon dans son coin. Du reste, elle laisse donc la phrase en suspens, passant la parole à Akemi : en l'absence d'une meilleure suggestion, la Commandante en chef serait toute indiquée pour aider à faire progresser cette piste-ci.

Au moins, on ne dira pas qu'elle y met de la mauvaise volonté.

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Jeu 14 Sep 2023 - 22:33 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Akemi opine. Ces histoires de mariages arrangés ne lui sont pas inconnus. C’est presque la norme chez les nobles. Des jeux de puissance et d’influence, ni plus ni moins. L’affection n’a pas sa place dans leur milieu. Soit on a de la chance, soit elle vient après. La Shugoshin regarde Nozomi en coin. Un jour leur tour viendra. Mais le fait d’être Shinigami haut gradé leur permettra certainement d’avoir leur mot à dire. N’est ce pas ? On veut y croire en tout cas. Mais ce n’est pas le seul thème abordé qui retient son attention. Il y a cette histoire de nouveau conseiller venu du Rukongai, ainsi que de nouveaux sages. Akemi pâli davantage qu’elle ne l’est déjà au naturel avec sa peau diaphane. Cela ne lui dit rien qui vaille.

A Yoru, elle pince légèrement les lèvres et fait non de la tête. Elle n’a guère l’occasion de croiser les membres de la Onzième division depuis qu’elle a été transférée à la Huitième. Certes, elle en a probablement croisé dans la rue, mais alors elle n’y aura pas prêté attention. Quant à ceux qu’elle aurait pu avoir soigné, cela remonte à trop longtemps.

Je crains de ne pas pouvoir vous être très utile dans ce projet là malheureusement.

Pour autant, elle ne semble pas se sentir mise de côté. Il faut dire qu’elle est habituée d’être la femme de l’ombre qui écoute, observe et intervient quand c’est nécessaire. C’est dans sa nature également. Et c’est une bonne chose que ses camarades – collègues ? - aient pris la parole avant elle. Ainsi, elle avait eu le temps de réfléchir davantage. A présent, elle avait deux choses à dire.

Une proposition à faire.

Il semble que nos principaux soupçons se tournent vers ce Kamiyama Seijuro. Les miens tout du moins. S’il cherche un mariage d’intérêt, peut-être que notre Tomoe-sama pourrait tenter une approche. A la tête d’une haute lignée, elle ferait une candidate parfaite pour devenir sa future fiancée. Elle pourrait argumenter qu’elle a des craintes pour l’avenir de son clan. Il y a bien des raisons à inventer. Notre élégante Capitaine devrait pouvoir jouer de ses charmes pour se rapprocher de lui, observer, fouiner...

Voire même être mise dans la confidence, qui sait ? Akemi se serait bien proposée elle-même par bonté, mais son clan n’est pas assez influent pour ce rôle. La Shugoshin observe la Capitaine. L’idée doit certainement la rebuter, mais cela pourrait valoir le coup.

Puis un lien.

J’aimerai revenir sur autre chose. J’ai participé à une mission qui a eu lieu au Rukongai. Une armée se constituait dans un des districts, celui où se trouve l’un de nos dojo, le plus éloigné d’ailleurs. Grâce à une infiltration réussie, une équipe a pu trouver le chef du clan et mettre fin à tout cela. Néanmoins, les rapports font mention d’une attaque extérieure qui aurait tué le chef sur le point de divulguer des informations.

Je suis persuadée qu’il y a des personnes puissantes qui étaient derrière tout cela. Le chef n’était peut-être même qu’un pion. Et ces personnes sont peut être les mêmes que celles qui infiltrent le Seireitei. Et peut-être même que Kamiyama Seijuro n’est qu’un pion aussi. Ce Kobayashi Yugo, il faudrait se renseigner sur lui, le garder à l’oeil. Si ça se trouve il a des dons insoupçonnés pour le Kidō.

Voilà un peu de grain à moudre. De nouvelles pistes de réflexion. Qui tire réellement les ficelles ? Dans quel but ? A quoi va leur servir le Ryuketsu ?

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Dim 17 Sep 2023 - 9:47 - [Intervention #12] Strangers in the Night

La tension entre certains des intervenants était forcément palpable. Yamashita en soupira, mais ne fit pas de remarque tant il savait que c’était vain. Que ferait-il d’un « oui oui on le fera plus » pour que le mal reprenne dès qu’il aurait le dos tourné ? Mieux valait rester concentrés sur les faits qui les intéressaient, l’entrevue ne pouvant s’éterniser non plus.

- J’ignore s’il s’agit d’une mention en particulier – et si oui laquelle – ou s’il s’agit plutôt d’une prise d’influence globale. Dans tous les cas, l’attaque sur Fujiwara Katsuo me semble avoir été trop rapide et trop bien ficelée pour qu’il ne s’agisse pas d’un objectif.

Quant au fait d’être sous enquête même en préservant nos postes… c’est de toute évidence un moyen de limiter notre champ d’action, au contraire. Toutes nos décisions, tous nos actes peuvent être scrutés par le biais de notre possible culpabilité. Je suis d’accord avec Tomoe-Taichō, vous manquez cruellement d’informations pour même vous intéresser à son cas.

Avant que je vous en parle, saviez-vous même pour sûr qu’il avait été arrêté et maintenu à la prison centrale ? Qui vous dit qu’il n’aurait pas juste été abattu durant sa capture ? Ou même qu’il était inculpé de quoi que ce soit ? Les rumeurs même ne sont pas précises sur ce point. De plus le Capitaine de la Seconde Division n’a rien à faire à la prison centrale… j’ai déjà mon idée quant à la personne à contacter pour en apprendre plus sur ce point, mais je dois juste attendre… le bon moment.

La Seconde n’était en effet pas en charge, seule la Première Division avait des raisons de se trouver à la prison centrale. À la rigueur, quelques nécromanciens pour les arrestations les plus spectaculaires, mais après s’être fait arracher le Ryuketsu – et une main – Katsuo devait être en bien mauvais état.

- Si quelqu’un qui ne nourrit ni n’entretient de relations ouvertement toxiques avec les membres impliqués de la Onzième Division se faisait désireux de poser quelques questions, en effet, l’on comprendrait peut-être un peu plus la manière dont tout cela s’est déroulé.

De même que certaines personnes ici ont plus de chance et de légitimité que moi sans doute à assister à un mariage au sein de la noblesse. Déjà rien que pouvoir analyser les personnes présentes et les éventuelles interactions suspectes… et tant qu’à faire, trouver un bon parti ?

Ricane-t-il en réponse de la suggestion d’Akemi. Voilà ce qu’il considérait comme des pistes concrètes, pour l’heure, à défaut de pouvoir remonter la piste du messager de Yoru comme elle venait de le synthétiser. Avec les informations qu’il leur avait donné, ils seraient donc libres de questionner, de creuser. Même si une mise en garde devait s’ajouter bien entendu.

- Gardez juste à l’esprit que ce soir, nous ne nous sommes pas vus. Ni aucun autre soir d’ailleurs. Tous les cinq n’avons jamais été rassemblés, n’est-ce pas ? S’il devait s’apprendre d’une manière ou d’une autre que cinq personnes sous enquête du Central 46 se permettent d’organiser des réunions secrètes… ce serait pour le moins gênant pour nous tous !

Certaines réponses n’avaient pas été faites. Certaines informations gardées pour lui. Ils n’en sauraient pas plus sur le Ryuketsu aujourd’hui, visiblement, tandis que les troubles au Rukongai semblaient être étrangers au Grand Maître qui ne releva pas. De toute évidence c’était une piste également, juste qu’il se pouvait qu’il ne sache trop qu’en faire lui-même.
Tsubasa se dissipe, comme lentement soufflé au vent qui vient de se lever. Pourtant, sa voix résonne encore quelques instants.

- Je n’ai aucun ordre à vous donner, je ne peux que placer quelques suggestions sur lesquelles vous aviserez. Vous occupez toutes et tous de hautes fonctions, et je vous estime dès lors capables de prendre vos décisions et d’ouvrir vos propres pistes à la lumière des nouvelles informations que j’ai pu vous donner cette nuit. Lorsque le mariage aura eu lieu, il sera toujours temps d’en faire le point, si rien n’est venu entraver notre liberté entre temps...

Comme un dernier avertissement, ces mots résonnent tandis que le dôme qui les gardait protégés des regards et oreilles indiscrètes se dissipe à son tour.

Intervention terminée. Comme toujours, vous êtes libres de poursuivre le RP à votre guise, mais il n’y a plus d’ordre de post imposé ou de délai à respecter. Vous pouvez tous tirer une Carte Commune dans votre Collection.

Lun 18 Sep 2023 - 18:25 - [Intervention #12] Strangers in the Night

>> Le récent Capitaine est un représentant de la famille Ogasawara. Je pense au contraire être bien plus adaptée que vous pour une rencontre de genre et obtenir des informations concrètes. Et au pire, je dispose d’un autre contact avec lequel j’ai déjà eu l’occasion d’échanger. Donc oui, tu te trompes.

Ce qui ne voulait pas dire qu’elle-même ne pouvait pas le faire. Mais elle avait, de toutes évidence, omis certains éléments avant de s’avancer. L’appréciation de la Capitaine à son sujet n’aurait pas été soudainement quelque peu modifié, elle aurait probablement laissé couler. Là, l’occasion était trop bien présentée. Le reste, elle ne s’y attarda pas. En particulier pas au sujet de l’idée sans aucun sens de l’enfermer à la Prison – bien que cela puisse être tentant – qu’elle-même repoussait à la première occasion.
Les mots de l’autre noble présente furent cependant plus dignes d’intérêt. Etrangement, elle ne repoussa pas automatiquement le concept du mariage, ce plan pouvant trouver un sens. Au contraire, elle était à y réfléchir au moment où le membre du Conseil prit de nouveau la parole.

Une conclusion globale. Des pistes lancées. Les deux principales étant de toutes évidences celles de la Onzième et du mariage. Pistes qu’elle pouvait toutes deux suivre, ce qui l’arrangeait bien. Le reste était des précautions d’usage. En particulière sur le caractère secret de cette rencontre. Caractère qui allait de sens mais qui était toujours bon de rappeler en effet.
Et, en miroir de son arrivée, il disparu, et son dôme peu après. Cela sonnait réellement la fin de cette rencontre, la discrétion n’étant plus assurée.

>> Commandante en Chef Yane, mes mots précédents ne signifient que nous ne pouvons pas toutes deux creuser en ce sens. Le tout est de l’amener de la bonne manière. Mais, autant multiplier nos chances je dirai.

Elle n’avait pas réellement sa confiance, mais elle en était malgré tout à ne pas vraiment douter de son absence d’implication dans cette histoire. Et, si ses raisons étaient discutables, il serait idiot de ne pas la laisser oeuvrer dans le sens qui pourrait les arranger. Toutes deux ne mettaient pas leur propre intérêt devant celui du Seireitei.
Son regard se tourna alors vers la Troisième Siège.

>> Votre idée me semble en effet à creuser. Que diriez-vous de me rencontrer prochainement en ma demeure ? J’ai quelques points à voir avant, mais s’il faut aller en ce sens je ne me verrai pas le faire sans celle à l’origine du plan. Et... je ne suis pas certaine que cela intéresse grandement nos compagnons.

Des paroles adressées avec un sourire. Peut-être ne s’attendait-elle pas à cela. Mais Nozomi pensait en effet qu’il y avait quelque chose à exploiter, quelque chose pouvant potentiellement leur permettre d’obtenir des informations.
Enfin, elle se contenta de saluer le Capitaine Igarashi. Elle doutait fortement qu’il se perdrait en nouvelle suggestion maintenant que Tsubasa était parti, chose qu’il ne tarderait certainement pas à faire également. Et puis, s’il souhaitait voir plus avec elle, il n’ignorait pas où la trouver.
Ainsi, de la même façon qu’à son arrivée, la Capitaine quitta les lieux.

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Mar 19 Sep 2023 - 0:50 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Le temps de faire un petit résumé, et le Yamashita s'évapore tout bonnement, laissant le quatuor à leurs réflexions.

Avec précipitation, Yoru rabat sur elle le voile qui la dissimule au monde, un peu trop tard pour cacher la moue marquée qu'elle effectue lorsque Nozomi se permet un tutoiement qu'elle interprète comme condescendant. Sans le dôme du Grand Maître pour les abriter, elle doit à nouveau compter sur son propre Bakudō.

Maintenant que la noble en parle, l'homme actuellement à la tête de la Onzième provient bel et bien d'un clan prestigieux. De là à favoriser une rencontre, afin d'aborder en toute franchise les sujets qui les intéressent? N'est-ce pas un peu présomptueux? Enfin, encore une fois, la Nécromancienne s'en fiche un peu - ces jeux d'influence et de relations lui passent bien au-dessus. La Capitaine de la Justice est loin d'être idiote. Elle saura quelle approche adopter, quitte à utiliser comme excuse cette fameuse histoire de mariage qui semble avoir éveillé son intérêt - et à propos de laquelle elle a d'ailleurs l'air de vouloir s'entretenir avec l'autre noble du groupe. La remarque lui arrache un petit rire, alors qu'elle se remémore certaines discussions entendues dans les locaux de l'Association des Femmes Shinigami.

- Oh, croyez-moi, j'en connais beaucoup qui paieraient cher pour voir quelle genre de mariée vous feriez. Vous êtes populaire, chez les femmes du Seireitei.

En tout cas, Yoru est d'accord sur un point : autant multiplier les approches. Cela ne l'empêchera pas de questionner, de son côté, les membres de la Onzième. Beaucoup d'entre eux aiment se vanter, et une victoire contre un Nécromancien d'élite serait typiquement le genre de fait d'arme capable de faire l'objet de bruits de couloir. Après tout, Tsubasa lui-même a admis l'existence de rumeurs portant sur cette affaire... alors pourquoi ne pas tenter d'en retrouver la source, directement sur place?

Après tout, elle est curieuse de savoir quel genre d'impression un si grand expert du Kidō a pu laisser sur eux.

- Eh bien, on repart avec plus de questions que de réponses. Mais au moins, la marche à suivre est claire... pour le moment. Je vais fouiner un peu, et je vous tiendrai tous les trois au courant si j'ai du nouveau. Quant à vous, vous savez où me trouver en cas de besoin. Sur ce, j'ai intérêt à filer...

Parle-t-elle du fait qu'elle risque de finir par être détectée si elle s'attarde en ces lieux, ou du fait qu'il est plus sage de s'éloigner du Capitaine de la Deuxième Division avant qu'il décide de lui faire une nouvelle réflexion, Tsubasa n'étant plus là pour le forcer à se tenir? Les deux, en vérité.

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Mar 19 Sep 2023 - 3:51 - [Intervention #12] Strangers in the Night

Les réponses données par le Grand Maître du Kidō étaient pour le moins insatisfaisantes.
Le Capitaine de la Deuxième Division aurait pu invoquer le fait de procéder à un interrogatoire, voire même en dernier recours considérer une infiltration, mais la réponse était si catégorique qu'il était clair qu'il perdrait son temps à discuter.
Or, perdre son temps ne faisait pas partie de ses activités préférées.
De toute évidence, l'ancien Commandant en Chef Yamashita n'était pas enclin à les laisser porter secours à son protégé. Il avait, disait-il, déjà un plan pour le sortir de ce mauvais pas - à moins que ce ne soit uniquement parce qu'il ne leur faisait pas confiance.
Si c'était le cas, Sora aurait préféré qu'il le dise directement, mais l'homme était trop impassible pour pouvoir l'affirmer - son masque et la nuit n'aidant en rien à lire ses émotions.
Cela n'avait rien d'étonnant : si l'Onmitsukidō était placé sous le sceau du secret, le Kidōshū avait lui aussi son lot de mystères. Et une partie de ceux-ci avaient été révélés malgré lui.
Nul doute qu'en effet, ce ne serait jamais arrivé s'il en était encore à la tête, mais hélas, la roue avait tourné - et pas dans la meilleure des directions.

▬ Soit. se contenta-t-il donc de dire sans plus rien ajouter - du moins jusqu'à ce que leur hôte en ait quant à lui terminé.

S'il était clair que cette conspiration - la désigner en ces termes n'était plus excessif désormais - était liée de près à la noblesse, ce n'était pas son domaine d'expertise, et encore moins quand le mariage était à l'ordre du jour. Il laisserait donc les plus concernées s'en occuper.
Il n'avait dès le départ aucune raison de trainer dans le quartier noble, à moins qu'une mission ne l'y emmène, et encore moins depuis qu'il était suspecté ; s'il aurait évidemment des moyens de s'y rendre sans être vu, ce serait malgré tout jouer avec le feu.
À l'inverse, la Capitaine Tomoe et la Vice-Capitaine Shugoshin ayant l'excuse d'y habiter, il serait nettement plus simple pour elles de mener l'enquête - ou plutôt de la continuer - malgré la façon dont leur réputation avait été entachée par ce « tragique événement ». Encore fallait-il qu'elles réussissent à s'accommoder des regards de travers ; lui y était habitué.

Quant à la Onzième Division... S'il devait obtenir des réponses de leur côté, ce serait selon ses propres termes. Il n'avait aucune intention de copiner avec ces brutes décérébrées, même si sa vie en dépendait, mais il avait d'autres moyens de les faire parler.

Et pour le reste, qu'ils ne se soient pas vus allait de soi, ni ce soir ni un autre. Évidemment. Les absences de réponses étaient presque plus intéressantes que les réponses elles-mêmes, mais il n'insista pas.
Ce n'est que lorsque le membre du Conseil Militaire entreprit de - littéralement - s'évaporer qu'il daigna à nouveau desserrer les lèvres. Il ignorait si celui-ci, déjà à demi dissipé, serait encore en mesure de l'entendre, mais ce n'était de toute façon rien dont il ne devait déjà se douter.

▬ Ne faites confiance à personne qui vous dit appartenir à l'Onmitsukidō jusqu'à nouvel ordre. Encore moins s'il dit venir en mon nom. Si j'ai quelque chose à vous dire, je m'en chargerai personnellement. Il marqua une pause et réfléchit - notamment au fait qu'on pourrait en effet vouloir limiter leurs mouvements en les maintenant dans leurs positions. Si je n'ai pas d'autre choix que d'envoyer quelqu'un, je m'assurerai qu'il n'y ait aucune place au doute.

Ainsi accoutré, anonyme, ombre parmi les ombres, ce n'était pas comme s'il était limité dans ses déplacements. Et quand bien même on réussirait à le voir passer, puisque la Chambre se permettait de mobiliser ses forces spéciales sans l'en avertir ces derniers temps, ils n'iraient pas s'étonner d'apprendre que certains de ses membres avaient été vus en train de rôder. Il réajusta son masque et glissa un dernier regard glacial du côté de Yane.

▬ En effet, je sais où vous trouver.

À ces mots, l'air ondula autour de lui et il disparut derrière le même sortilège que celui qu'elle avait utilisé pour arriver jusqu'ici - preuve qu'il n'avait aucun secret pour lui. Qu'il ne suffirait pas à la cacher, s'ils finissaient par savoir qu'elle avait quelque chose à se reprocher.

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