Adelheid Edelweiss

Elle n'a aucun pouvoir particulier. Adelheid est une Quincy née après la disparition d'Yhwach et n'a donc pas la moindre idée de ce que peut être un Schrift. Si elle a un peu appris à se servir d'un Heilig Bow, elle n'a pas encore appris à maîtriser son Leiden Hant.
Sa survie en situation critique tiendrait donc plus de Svalin, robot prodigieux (à ses yeux) programmé pour veiller sur elle.

Adelheid est une jeune fille qui semble naturellement déconnectée de la réalité. D’un passé trouble elle a hérité d’une existence troublée. Elle demeure néanmoins une enfant, avec la curiosité que cela implique, encore exacerbée par l’éducation qu’elle reçoit depuis qu’elle a été recueillie par l’Ultima Necat. Une « mère » scientifique, un « père » androïde, voilà un cocktail en tout cas à même de provoquer son intérêt pour la technologie où… bah, à son age, elle n’est pas très douée, mais au moins elle a été initiée et bricole un peu, ce qui occupe une certaine partie de ses journées.

L’Edelweiss est, comme la fleur dont elle tire son nom, blanche et pure. Blanche comme ses cheveux, pure comme son sang… et comme son attitude aussi, ne voyant généralement pas le mal en ce monde, encore baignée de la naïveté dont une enfant surprotégée peut faire preuve. Sa vie est encore insouciante dans une certaine mesure, évoluant dans son cocon technologique, mais elle devra sans doute parvenir à sortir de sa réserve timide face aux défis auxquels elle devra bientôt faire face.

Pour cela, elle pourra compter sur Svalin, androïde prenant place de figure paternelle à ses côtés, entièrement dévoué à sa protection. Développé pour être d’une résistance à toute épreuve, il dispose également d’un attirail offensif à même d’assurer la survie de sa maîtresse. Son intelligence artificielle est en tout cas complètement prête à tout mettre en œuvre pour cela, quoi que cela lui coûte. Il est une imposante pièce d’un métal violacé que l’on aurait affublé d’un pantalon et d’une veste afin de lui donner un semblant d’humanité. Adelheid trouve qu’il a trop d’allure en tout cas !

Pour sa part, elle opte pour une garde-robe simple. Une petite robe blanche, un cache-cœur en laine brun et une veste rouge qu’elle a du mal à quitter. À sa cuisse gauche, une lanière sur laquelle figure une croix à cinq branches. Cadeau de sa maman qu'elle doit encore apprendre à apprivoiser... Mais sa plus grande excentricité tient sans doute dans le fait qu’elle refuse de porter quoi que ce soit aux pieds. Depuis toujours, cela la gêne, comme si elle rompait ainsi un contact indispensable avec la matière et la nature… Aussi, c’est pieds nus qu’elle déambule dans l’Arcānum, ou perchée sur l’épaule de son fidèle Svalin.

Comme un clin d’œil volontaire, Natasha a donné à Svalin un œil d’un rose violacé, reproduisant la couleur naturelle des yeux d’Adelheid. Sauf qu’en ce qui le concerne lui, cet œil peut virer au rouge lorsqu’une alerte nécessite qu’il devienne le cerbère de sa protégée…

Apparence:

Elle est où maman ?

Printemps 2023, Arcānum

Non mais vraiment, elle est où maman ? J’ai du mal à tenir en place. Elle me dirait « t’as des asticots aux fesses ? » si elle était là. Je me tords, je me penche. C’est la seule manière de pouvoir regarder la petite horloge fixée au mur, de là où je suis. Maman a toujours dit qu’elle préférait que ce soit comme ça. Qu’elle soit difficile à voir. Ainsi elle ne laissait pas le temps avoir trop d’emprise sur son travail. Je n’arrive pas à faire comme elle, c’est trop difficile. Parfois je perds la notion du temps, mais quand maman n’est pas là… Est-ce qu’elle revient bientôt ?

J’ai du mal à me concentrer. Je bidouille un peu avec mon tournevis, mais je n’avance pas beaucoup sur ma tâche. C’est comme ça, maman me manque ! Bon, ce n’est pas vraiment ma maman, je sais bien. Je ne me souviens pas de ma vraie maman. Peut-être qu’elle me manque aussi ? Parfois j’ai le sentiment de me souvenir d’eux, mais j’étais trop petite. Puis on m’a dit qu’ils avaient eu un accident. Et on m’a mis à l’orphelinat. Je me mords la lèvre, triture mes doigts. Maman m’a fait remarquer que je faisais toujours ça quand je pensais à mon passé. On m’a traité comme une folle là-bas. Parce que je voyais les rubans ! Tous, ils avaient des rubans. Des rubans qui sortaient d’eux ! Personne n’aimait quand je disais ça, mais moi je les vois, c’est tout. Enfin, j’ai appris à ne plus les regarder. À les oublier. Mais entre ça et mes pieds nus, on s’est beaucoup moqué de moi. Les autres, ils étaient pas gentils…

Heureusement, on est venu me chercher. Une gentille dame, avec un très beau prénom. C’est elle qui m’a amené à maman, pour qu’elle prenne soin de moi. Depuis je suis heureuse. J’apprends plein de choses, et maman dit que je suis très intelligente. Que je parle presque comme une adulte – et même qu’il y a beaucoup d’adultes plus bêtes que moi, hihi. À la rentrée, je pourrais peut-être aller à l’école, qu’elle m’a promis. Si je travaillais bien. Elle préfère que je reste à l’Arcānum, mais moi, j’aimerais bien y aller quand même. Sortir un peu. J’ai peur qu’on se moque toujours de moi, mais je ferais plus attention. J’aimerais bien me faire des copines… Bon, j’ai Svalin, mais c’est pas pareil. Il est quelle heure là ? Elle rentre quand maman… ?


La petite se dandine. Svalin comprend. Cela fait partie de son code, de l’apprentissage que son intelligence artificielle en a déduit. Son rôle est de protéger Adelheid, de la rassurer. Cela fait plusieurs jours que l’Agent Natasha est partie au Hueco Mundo, participer aux recherches sur le site de la Grande Cataracte. Sa mission est notamment de réparer des stations qui ont été endommagée par l’explosion de la Grande Cataracte. D’après les premières estimations, elle devrait être rentrée, en effet.

L’androïde, impassible, déploie sa taille imposante auprès de la porte du laboratoire de Natasha. Il doit rester concentré sur sa mission, protéger Adelheid. Et la rassurer… Il se connecte au système. Son œil unique rougit. Alerte. La zone de la Grande Cataracte a été attaquée. Alerte. Les Arrancar de l’Acuerdo ont rompu l’alliance. Alerte. De nombreuses pertes, matériels et humaines. Alerte… Alerte… Toutes les forces disponibles… C’est trop tard. L’œil du cyclope retrouve sa couleur originelle. Cela s’est déjà produit. Ils ont pu l’ignorer, de ce cocon que Natasha s’était aménagé. La scientifique ne souhaitait même pas laisser le temps la déranger dans ses travaux. Il en allait de même pour toute forme de communication pouvant l’interrompre…

Svalin a interrompu la connexion. La petite ne se dandine plus. Elle s’est levée pour se poster à ses côtés, intriguée par les changements oculaires. Elle est inquiète. Il s’incline, pose un genou à terre. Délicatement, une énorme main mécanique vient se poser sur le dos de l’enfant.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu dis rien ? Tu dois me dire !

Elle est intelligente. Si elle n’ose pas encore mettre les mots sur ce qu’elle craint, c’est aussi sans doute parce qu’elle redoute d’y croire. Peut-être que si elle ne pense pas au pire, il ne pourrait s’être produit. Mais elle a raison. Il doit lui dire.

- Princesse. Maman ne reviendra pas...

Tu me manques, maman...

Été 2023, Arcānum

Maman n’est jamais revenue. Je n’ai pas voulu croire Svalin. J’ai beaucoup pleuré. Crié. Je l’ai même frappé. Je m’en veux parfois encore. Il n’y est pour rien. Il a toujours veillé sur moi, et il le fait encore. Des méchants ont attaqué nos machines. Maman est… C’est toujours difficile. Je vais y arriver, respire profondément Adel, allez… Maman est morte. Elle ne nous a pas abandonné, et j’espère qu’elle ne s’est pas dit ça juste avant de… oh. Non non, je ne dois pas penser à ce genre de chose.

Maman n’est plus là, et j’essaie de trouver ma place. Avec Svalin, on nous a proposé de devenir des Agents nous aussi. Je ne suis pas très forte, mais Svalin si alors on a accepté. Je sais pas ce qu’on serait devenu de toute façon. On m’a laissé garder le petit laboratoire de maman. Et on m’a aidé à m’inscrire à l’école pour la rentrée. C’est pour bientôt, et il va falloir que je m’achète mon uniforme et tout. On m’a donné les économies de maman, alors j’ai un peu de sous. Bon, plus que un peu, mais je ne saurais pas quoi faire de tout ça. Elle dépendait pas beaucoup maman. Alors moi non plus, je crois.

Tu me manques, maman… j’espère que tu seras fière de moi !