Before Tomorrow Comes :: Bienvenue sur BTC :: Communauté :: Présentations


Serpiente

Données Spirituelles
Grade: 19ème siège - Deuxième Division
Mer 12 Oct 2022 - 17:57 - Serpiente

Serpiente

Race Shinigami
Âge Votre âge


Grade Un grade bas (19/20) si possible. 2e division.


Pouvoir

Lève ton voile, Kasumi.

Le sabre de Serpiente est simple. Beaucoup trop simple d’ailleurs. Une lame élémentaire, une poignée sobre, un fourreau assorti à cette dernière, tous deux de couleur noire. Lorsqu’il active son Zanpakutō, l’unique changement constaté est l’inversion des couleurs. La garde et le fourreau deviennent blancs, et la lame elle, se noircit instantanément. Le pouvoir de cette arme est simple, elle permet de manipuler le brouillard, ou plus précisément les particules d'eau se trouvant dans l'air qui forment ce dernier. Il peut lui permettre, par exemple d’occulter une surface importante d’une dense brume afin d’empêcher son adversaire de le voir, pendant que lui n’est confronté à aucun malus de vision.
Serpiente P-shini

Description

Qui doit-on vraiment décrire ? L’enfant qui s’est perdu dans le monde des armes à feu, ou bien le jeune homme qui s’est enrôlé dans l’armée ? Le tueur à gages froid et calculateur ou le shinigami qui en a découlé post-mortem ? Car sans tous ces gens, Serpiente n’existerait pas. De son enfance il a gardé une certaine solitude, une certaine morosité. De sa jeunesse passée dans l’armée, une rigueur militaire. Enfin de son passé d’assassin, une paranoïa aigüe. Tous ces signes distinctifs font de cet homme une énigme. Que pense-t-il à cet instant ? Un mystère.

Emmitouflé dans sa veste noire, caché dans sa tignasse, camouflé dans sa barbe drue et mal rasée, il semble difficile de s’adresser à cet homme sans une pointe d’appréhension. C’est une erreur car, malgré tous ses défauts, et malgré ce cache-œil qui vient lui donner un air d’autant plus lugubre, il reste un soldat émérite à l’esprit ouvert.
Si vous veniez à dépasser ce mur qu’il a bâti, à faire le premier pas, et à lui adresser la parole, vous pourriez probablement le trouver froid de prime abord. Ne vous leurrez pas, c’est voulu. Serpiente part du principe que la solitude est la seule à mériter sa compagnie. Cependant, il est possible de creuser et de s’en faire un compagnon de mésaventure plutôt bienvenu.

Sachez cependant qu’il a du mal avec les règles. S’il s’est forgé lui-même un code de conduite tout à fait personnel, et contenant vingt règles, il s’est vite rendu compte de ses limitations. Comme il pourrait vous le dire très clairement : « Your rules are really beginning to annoy me. ».
Serpiente P-shini

Histoire

Règle Numéro 7 : Ne jamais raconter son histoire

On peut se demande ce qui peut bien pousser un homme à devenir un tueur à gages, voir, plus précisément, le meilleur tueur à gages de sa génération au Japon ? Les circonstances, rien d’autre. Ce n’est ni écrit dans les gênes, ni un désir de jeunesse, et encore moins une vocation. On ne devient pas tueur à gages parce qu’on recherche des sensations fortes, ni parce qu’on a reçu depuis l’enfance un entrainement dans ce but là – cessez de voir des conspirations partout, que diable – mais tout simplement parce que l’on a pas d’autre choix. Cette absence de choix, le fait de se retrouver dans une situation à priori sans issue, c’est ce qui a poussé Robert Snake dans cette voie.

Dernier né d’une famille de trois enfants, Robert n’avait pourtant pas mal débuté sa vie. Son père était un employé de banque, plutôt bien éduqué et équilibré. Sa mère, elle, avait décidé de rester femme au foyer pour élever les trois enfants de la famille. Il s’agissait d’un mariage d’amour, et donc plutôt heureux. Les deux frères aînés de Robert étaient peu commodes, mais pour autant pas invivables. Plutôt blagueurs, ils s’amusaient souvent du plus petit d’entre eux, mais n’étaient pas devenus pour autant des tyrans. La petite famille vivait dans un quartier résidentiel comme il en existe tant aux Etats-Unis. Toutes les maisons qui se ressemblent, toutes ces pelouses entretenues, cette apparente perfection qui cache parfois quelques drames. S’agit-il d’un père alcoolique ? Ou bien peut être d’un femme battue, ou pire encore, battant ses enfants ? Rien de tout ça, pour être honnête. Au contraire, le jeune homme eut plutôt une enfance gâtée.

Règle Numéro 12 : Ne dormir que d’une seule oreille

Quelques petits signes cependant vinrent troubler cette apparente tranquillité. Étrangement, le jeune homme sentait comme des présences dans la maison, certains soirs, alors qu’il était on ne peut plus seul. Il ne le savait évidemment pas encore, mais il possédait une énergie spirituelle hors du commun. Ces présences qu’il pouvait ressentir étaient-ils des hollows ? Peu probable. Plutôt quelques esprits égarés. Ses parents avaient beau tenter de le tranquilliser cela ne changeait rien. Soir après soir, l’enfant se sentait observé, comme enfermé avec toute une ribambelle d’esprits. Etaient-ils néfastes ? Robert ne pouvait le jurer, mais d’un autre côté il ne voulait surement pas en savoir plus. Ses parents décidèrent donc de l’envoyer chez un médecin, un psychologue pour enfant, qui lui expliqua par a plus b que les fantômes, ça n’existait pas. Evidemment que ça n’existait pas, qu’il ne s’agissait que de contes pour effrayer les enfants, mais Robert avait beau essayer de s’en convaincre cela ne changeait strictement rien. Ce médecin ne méritait surement pas son salaire, en tout cas… Sachant qu’il n’aurait jamais la paix, et ne voulant pas accabler ses géniteurs, il décida de cesser d’en parler, tout bonnement. Malheureusement, ce n’est pas parce que l’on souhaite fortement quelque chose que cela arrive, et cette sensation ne disparut jamais. Elle le poursuivrait jusqu’au jour de son décès.

Le temps passa, et nous voilà désormais avec un Robert adolescent. Alors que les autres garçons de son âge étaient plutôt concernés par les filles, par les sorties, lui préférait se consacrer entièrement à sa passion : les armes à feu. Si dans un premier temps ses parents ne voyaient pas d’un très bon œil qu’un garçon de seize ans disparaisse une heure par jour au stand de tir qui jouxtait la mairie, ils finirent par s’y faire. Quel mal pouvait-il bien y avoir à ce qu’un jeune homme trouve un substitut aux sorties alcoolisées et autres mauvaises fréquentations ? La réalité, cependant était bien différente. Ce n’était qu’une fois l’arme au poing que le garçon se sentait en sécurité. S’il était bien conscient que cette attitude était fort puérile et qu’il ne pouvait combattre ce qu’il ne pouvait voir, il se sentait toutefois plus fort une fois armé.

N’allez cependant pas croire qu’il avait un plan en tête. Que son but était de retourner en cours armé jusqu’aux dents pour descendre sa classe, et quelques professeurs par la même occasion. S’il désirait posséder une arme – et ce point étant impossible étant donné la position plutôt anti-armes de son paternel – c’était uniquement pour des questions de confiance en soi. Il avait beau ne pas être un élève brillant comme ses deux frères aînés, il n’en devenait pas pour autant un tueur … Comme je vous l’ai déjà dit, on ne devient pas un tueur à gages pour des raisons aussi futiles.

Règle Numéro 4 : Toujours suivre le plan

Après quelques années, on retrouve le jeune Robert – que ses parents ont cessé d’appeler Rob depuis belle lurette – son diplôme en poche. Il aura beau avoir lutté en dernière année de lycée, il y était arrivé, et c’était une sorte de réussite en soi. Ses frères aînés étant partis depuis quelques années à l’université, il était le dernier de la fratrie à encore vivre au domicile parental. Ne voulant pas devenir un poids pour ses parents et ne se voyant absolument pas capable de réussir une carrière universitaire, le jeune homme prit une décision qui allait changer du tout au tout son mode de vie. Il allait enfin pouvoir conjuguer sa plus grande passion et sa profession : il voulait s’enrôler dans l’armée. Les suppliques de sa mère et les menaces de son père ne firent que le conforter dans ce choix. Il n’était pas doué pour les études, c’était un fait inéluctable. D’ailleurs pour être honnête, il n’était spécialement compétent en pas grand-chose… Peut-être pouvait-il confier son futur entre les mains de l’Oncle Sam ? A cette époque, le pays sortait tout juste de la deuxième guerre mondiale, et s’enrôler n’était peut-être pas la plus réfléchie des options des jeunes de son âge, cependant, Robert savait que son avenir était, du moins à court terme, teinté d’un uniforme.

Les tests physiques réussis avec brio, avec notamment un succès exemplaire lors de l’épreuve de tir, le jeune new-yorkais fut destiné à la première division d’infanterie de l’armée Américaine. Fantastique à ses yeux, il s’agissait toutefois d’une sorte d’échec pour ses parents. Ils avaient formé deux beaux universitaires, et le troisième n’avait pas suivi la voie qu’ils lui avaient tracé. Ne leur en déplaise, Robert était bel et bien à sa place parmi les bidasses. Ses premiers entraînements furent toutefois difficiles. C’était une chose de tirer au pistolet sur quelques cibles, c’en était une autre de courir vingt kilomètres, un sac sur le dos, des rangers aux pieds, et ce trois fois par semaine. Harassant, effectivement, c’est le mot qui convenait à cet entrainement. D’un autre côté, il vivait cette épreuve comme un test constant. Il savait que ces jeunes gens allaient, pour la plupart, abandonner à la première difficulté. Et ce n’était aucunement son cas. Il n’allait pas laisser quelques entrainements lui voler son rêve.

Le bizutage passé, il s’accommoda plutôt rapidement de l’existence que l’armée exigeait. Le rythme d’une vie réglée comme du papier à musique. Le réveil à l’aube. Le lit au carré. La coupe réglementaire et le treillis. Les rangers constamment aux pieds. Les instructeurs qui lui hurlaient dessus. La solitude pour la première fois remplacée par une camaraderie inattendue. Les premières filles, aussi. Les premières cigarettes, les premières bières, les premières cuites, les premières gueules de bois. Et évidemment, la première guerre.
Le garçon était dans l’armée depuis quelques mois lorsque la guerre de Corée fut déclarée. Je ne vais pas vous donner un cours d’histoire, mais sachez qu’aux yeux du peuple américain, l’agression russo-nord-coréenne était un affront qui ne pouvait être accepté. Le fait est que pour le jeune homme il s’agissait de la première vraie épreuve. Il avait beau réussi son entrainement, il n’en était pas pour autant devenu une machine à tuer. S’il savait se servir d’une arme, il restait un garçon tout juste sorti de l’adolescence, et on lui demandait de partir pour un pays lointain afin de… de quoi exactement ? D’y tuer ou d’être tué ? La loi de la jungle déguisée. Il était prêt physiquement, mais mentalement cela allait être une autre paire de manches. Et comme prévu, il allait craquer.

Règle Numéro 1 : Respecter le code de conduite

Autant il pouvait accepter de défendre sa vie l’arme au poing, de se battre dans une guerre sale, de tirer le premier, sans sommation, si la situation le demandait, autant il n’était pas prêt à perdre toute humanité pour vaincre. Lors d’une opération de routine près de la frontière sud-coréenne, sa compagnie fut prise entre deux feux. Deux jeunes gens, deux compagnons, y restèrent. Ils ne rentreraient au pays qu’entre quatre planches… Le reste de l’équipe emporta les cadavres et décida de rebrousser chemin vers le campement. Sauf qu’entre leur position et le bivouac se trouvait un village. Des enfants. Des femmes… Je n’ai pas besoin de vous narrer ce que peuvent faire une quinzaine d’hommes sous stéroïdes, qui viennent de perdre deux des leurs. Robert eut beau tenter de s’interposer, qu’était-il face à ses camarades ? Pas grand-chose. « Es-tu avec nous, ou contre nous Snake ? »

Lors de sa permission suivante, une fois rentré au pays, Robert Snake ne savait plus où donner de la tête. L’armée avait fait de lui un homme, mais son rêve s’était écroulé par la même occasion. Pouvait-il raconter ce qu’il avait vu ? C’était improbable. Qui le croirait ? C’était sa parole contre celle des hommes de sa compagnie ! Quel choix lui restait-il ? Il envisagea l’improbable : déserter. Que ce soit bien clair, ce n’était pas une question de passer pour un lâche. Il ne s’enfuyait pas parce qu’il avait peur la nuit, cela faisait fort longtemps que ce n’était plus le cas. Les esprits s’en chargeaient bien plus que la moindre rafale d’arme automatique. Et il n’était pas disposé non plus à se lancer dans une dénonciation qui risquait à la fois de le faire passer pour une balance et un faible. Il était coincé entre le marteau et l’enclume. Un whisky à la main, il rédigea une lettre à ses parents. C’était le moins qu’il pouvait faire, ces derniers risquaient d’être quelque peu dérangés par son ancien employeur. Il y leur expliquait, tout simplement, ce dont il avait été témoin, et qu’il ne pouvait pas acceptait de faire partie d’une institution vérolée de la sorte. Il scella la lettre et la posta en même temps qu’il prenait le premier car pour Ottawa. Sa voie était loin d’être tracée, mais, pour la première fois depuis des semaines, il avait l’impression d’être en accord avec sa conscience.

Règle Numéro 17 : Se réinventer à chaque instant

Vivre aux abois est épuisant, vous vous en doutez forcément. Vivre en tant que déserteur de l’armée, aussi. Le jeune new yorkais savait que plus jamais il ne pourrait poser le pied sur le sol du pays, et il ne pouvait évidemment pas se douter que presque quinze ans plus tard, de nombreux jeunes comme lui fuiraient vers le Nord pour éviter de partir dans la jungle, à l’autre bout de la terre. Il décida de changer le nom. De changer de boulot aussi. Régulièrement. S’il n’était pas très doué pour grand-chose lorsqu’il était entré dans l’armée, ceci avait bien changé. Malheureusement, on ne recherchait pas trop de main d’œuvre dans le monde des milices urbaines à cette époque-là, il se contenta donc de se tourner vers tous les jobs possibles et imaginables qu’il pouvait accomplir avec son corps entraîné. Pour lui, pas de petit travail, mais surtout pas de gros salaire. La nuit, il dormait mieux, la conscience tranquille, et ce malgré l’insistance de ces présences. Parfois, lorsqu’il ouvrait les yeux en pleine nuit, il croyait voir certaines formes qui s’estompaient. Etait-il en train de devenir fou ? C’était une possibilité à ne pas négliger en tout cas. Il devait, à tout instant, vérifier qu’il n’était pas suivi, et psychologiquement, c’était plutôt usant. Paranoïaque vous dites ? Mmoui. Un peu.

Lors de l’un de ses nombreux travails, il fut en relation avec un homme d’affaires japonais. Son job consistait à jouer les gardes du corps. Comment un homme d’affaires pouvait embaucher un déserteur ? Une rencontre fortuite. M. Nakatomi fut impressionné par la manière expéditive qu’avait eu l’ancien militaire d’expulser deux brutes épaisses du bar dans lequel il était embauché en tant que videur. Une autre raison était évidemment le prix. Robert était très abordable. Quoi qu’il en soit, après cette rencontre, l’homme d’affaires décida de le garder dans son équipe, tout en connaissant son passé et son casier judiciaire. A cette époque, bien que sous tutelle américaine, le pays n’avait aucun accord d’extradition vers les Etats-Unis, et cela finit par convaincre le jeune homme. Une nouvelle culture, loin de tout ce qu’il avait connu c’était toujours mieux qu’un ersatz, qu’une vaine copie de cette dernière.

L’année et demie passée auprès de l’homme d’affaires fut une vraie épreuve de force pour Robert. Si en apparence le travail semblait aisé, il n’en était rien. Son employeur n’avait rien d’un enfant de cœur, et, s’il restait loyal à un certain code de conduite, il n’en demeurait pas moins dangereux. Pour accroitre sa fortune, le bon M. Nakatomi s’était acoquiné avec une certaine frange de la population que certains d’entre vous connaissent sous le nom des Yakuzas. La prostitution, devenue illégale depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, était le principal fonds de commerce du patron de l’américain, et il ne fut pas réellement surpris de l’attendre. Un homme honnête ne l’aurait évidemment jamais engagé aussi facilement. Ce fut aussi pendant son séjour à Kyoto qu’il se découvrit une nouvelle passion, les paris, évidemment illégaux. Il fallait se rendre compte qu’à part le Pachinko – sorte de flipper à gains – la quasi-intégralité des jeux de hasard étaient illégaux dans l’archipel. Pour un homme qui avait passé un an entier à l’armée à jouer de l’argent aux cartes, c’était impensable !

Règle Numéro 2 : Toujours garder le contrôle de la situation

Et évidemment, quand on joue, souvent, on perd. Et dans le cas du garde du corps, ce fut plus que sa chemise. Très rapidement il fut dépassé par les évènements et se retrouva à devoir des sommes astronomiques. Il ne pouvait évidemment pas payer ce qu’on lui demandait, et, pour solder sa dette il dut commencer à travailler comme homme de main pour les gens à qui il devait cet argent. Je vous ai dit qu’on ne finit pas tueur à gages volontairement, et bien, dans le cas de Robert, ce fut son addiction au jeu qui le catapulta dans cette voie. On lui fit une proposition qu’il ne pouvait refuser. Pour une partie de sa dette, il devait s’approcher d’un homme qui tenait un autre centre de paris, et le faire disparaître. Si ce premier contrat fut une réussite à proprement parler – on retrouva le corps de la victime dans une benne à ordures à quelques pâtés de maison de son logement – ce fut un échec personnel pour Robert.

S’il était aisé de descendre un homme dans le feu de l’action, sur un champ de bataille, à plus de cent mètres et bien caché dans son talus, ce n’était pas la même chose lorsque l’on voyait sa cible d’aussi près. Pour ce premier meurtre commandité, l’ancien militaire décidé de régler ça simplement. Il pénétra dans le domicile de sa cible en forçant une serrure, et s’arma d’un pistolet avec silencieux auquel il avait limé le numéro de série. Portant un pardessus noir, une cagoule et une paire de gants en cuir, il savait qu’il ne serait pas aisé de le reconnaître. Il s’assit donc dans le noir, guettant l’arrivée de sa cible. Et au bout d’une heure d’attente celle-ci passa le perron de la porte, … accompagné. Ce n’était pas prévu, et il était hors de question de multiplier les cadavres. On l’avait payé pour une tête, pas deux. La prostituée accompagnant l’homme ne vit pas le coup arriver, et s’écroula dans un bruit lourd. Lui tenta bien de se défendre, mais que pouvait-il faire face à un homme entraîné à tuer ? Robert fit disparaître le corps, et démonta le pistolet, jetant le canon dans un égout à quelques rues du lieu du crime. Il avait tué pour la première fois de sang-froid, et il n’avait pas du tout aimé cela. Mais aimons-nous toujours notre travail ?

Le jeune homme qui avait déserté quelques années auparavant car il n’avait pas supporté la vision de ce qu’il pouvait devenir avait disparu pour laisser place à un homme dur, froid, calculateur, paranoïaque et très dangereux. Il était devenu ce qu’il s’était refusé de côtoyer, en l’espace de même pas deux ans. Les contrats eux, continuaient à arriver, mais rapidement il instaura une série de règles qu’il lui fallut respecter. Il ne pouvait se permettre de se décevoir encore une fois. En honneur de ces enfants et de ces femmes tombées en Corée, la règle numéro un fut évidemment « Pas de femmes, pas d’enfants ».

Règle Numéro 3 : La moitié avant, la moitié après.

La méthode elle, changeait souvent. Se réinventer à chaque instant était devenu une obligation. Il ne pouvait pas se permettre d’utiliser plusieurs fois le même mode, car il se doutait que cela risquerait de le trahir. Armes à feu, armes blanches, corde de piano, poison. Tout y passa pendant presque dix ans. Pour mieux berner les enquêteurs, il devint un vrai caméléon. Gazes dans la bouche pour déformer le visage, faux nez, lunettes, perruques, tenues de ville inattendues, le tueur à gages qu’il était devenu était particulièrement ingénieux et inventif dans ce domaine. Deux sécurités furent jugées nécessaires par Robert : toujours porter des gants à usage unique, pour les faire disparaître au plus vite, par exemple dans une flamme bienvenue, et ne jamais être reconnaissable, évidemment, d’où les costumes.

La première année, il accomplit presqu’une vingtaine d’assassinats. Cela allait de l’indicateur trop bavard avec la police, à l’homme d’affaire qui ne payait plus, sans oublier évidemment à des membres d’une bande rivale. S’il pensait être inquiété assez rapidement, étonnement, il n’en fut rien. Etait-ce parce qu’il avait à chaque fois modifié son modus operandi ? Il n’avait pas de contact dans la police, et les journaux ne parlaient pas de ce genre de crimes, il ne pouvait donc pas savoir ce qui empêchait les investigateurs de suivre sa trace. Quoi qu’il en soit, pendant presque dix ans, il ne fut jamais dérangé par la police dans le cadre de son « activité professionnelle ». De la même manière il fut très précautionneux avec le mode de paiement. Car si pendant presque trois ans il travailla pour les gens à qui il devait de l’argent, il fut donc libre d’agir à partir de cette date. Il avait donc eu le choix et la possibilité d’arrêter, mais que savait-il faire d’autre ? Une épée est là pour trancher. Il se choisit donc un pseudonyme, et Robert Snake disparut. Pour toujours. Serpiente. Le serpent. Le jeu de mot était facile, et ce surnom provenait de sa courte carrière dans l’infanterie. Il avait d’ailleurs un cobra tatoué sur le bas du ventre. Autant dire qu’il était judicieux.

Règle Numéro 0 : Les règles sont faites pour être transgressées.

Ce qui allait le mener à sa perte n’était pas une erreur dans un costume, ou un client mécontent, ou encore une cible trop farouche, non. Il ne pouvait se douter que ce monde qu’il sentait depuis son enfance, ces invisibles esprits qu’il côtoyait sans en être vraiment sûr, allaient être les coupables. Et dire qu’il avait décidé de se retirer, pour ne laisser derrière lui qu’une foule d’interrogations. Un dernier contrat, une dernière prime, une ultime mise à mort. Il n’avait pas besoin de cet argent, à vrai dire, mais il devait boucler la boucle, et si quelqu’un devait envoyer M. Nakatomi dans la tombe, autant que ce fusse lui. Comme d’habitude, il s’était infiltré sans trop de souci dans le fief de l’homme d’affaires, et, comme d’habitude, il s’était préparé à sa basse besogne. Ce qu’il n’avait pas prévu cette fois-ci c’était qu’il était on ne peut plus attendu. Ce dernier contrat était un piège, et il avait plongé dedans la tête en premier.

Assis sur une chaise, je ne me demandais pas réellement ce qui m’attendait. On en avait exécuté pour moins que ça. J’en avais exécuté pour moins que ça. Si j’étais serein, soyons honnêtes, c’était surtout que je savais que ça me pendait au nez. Putain, j’aurais vraiment mieux fait de me coller une balle tout seul, ils vont saccager tout le boulot. V’la l’autre qui se pointe, avec la banane. Qu’il aille au diable. Il m’explique que je suis foutu, que je n’aurais jamais dû accepter ce boulot qui n’était, selon lui, qu’un test pour savoir si je savais être loyal. Quel connard. Tout s’achète. Il m’a dit qu’il était chagriné de devoir en arriver là. Mais, entre nous, qu’est-ce que j’en avais à foutre ? Je crois qu’il attendait quelque chose de moi, que je l’insulte et lui crache dessus, que j’implore pour avoir la vie sauve, que je pleure. Ce n’est juste pas mon style.

« Sad story. Got a smoke ? »

J’aurais vraiment tué pour une sèche à ce moment-là. Faut dire qu’il me tenait par les couilles, et que c’était entièrement ma faute, enfin… Je ne sais pas vraiment ce que j’ai vu, mais je l’ai vu. Pour être honnête, Nakatomi était là, à portée de main. Il avait deux porte-flingues, se disant que ce serait suffisant pour m’abattre. Il faut vraiment mal me connaître pour se dire que ces deux branleurs auraient pu m’arrêter. Juste quand j’allais presser la détente il est arrivé. A c’moment-là, j’avais pas la moindre idée de ce que cette merde pouvait être, mais … Ouais, c’était un Hollow. Un petit. Un minable. Aujourd’hui je pourrais l’écraser d’une main en me servant un whisky de l’autre, mais à cette époque-là, j’savais pas à quoi j’avais affaire. J’ai juste réalisé que j’avais été projeté en l’air de manière… c’était impossible, quoi. T’sais quoi ? J’ai mis du temps à faire le lien avec ces esprits à la con que je ressentais depuis que j’étais môme. Et pourtant je suis du genre à comprendre vite.

Il est parti aussi vite qu’il était venu. P’tet qu’il n’en avait pas après moi, mais qu’il a vu mon énergie spirituelle, et qu’il s’est dit qu’il pouvait s’faire un en-cas, en passant. Quoi qu’il en soit, il m’a laissé au sol, la veste déchirée – et dieu sait que j’aime cette veste – à la merci de celui que j’devais flinguer. Nakatomi n’a pas demandé où j’avais caché mon argent, il en avait clairement rien à foutre. Non, ce qu’il voulait, c’était être celui qui avait supprimé La Serpiente. Pour se la jouer gros bras avec les potes ? J’en sais foutre rien, et pour être honnête, j’m’en cogne. Comme je l’ai déjà dit avant, j’étais plutôt serein, ouais. Tu veux savoir pourquoi ? Parce que je savais que c’était fini. Que j’avais plus rien à craindre. Dans quelque secondes j’serais mort. Il a posé mon flingue sur mon œil, et a baragouiné un truc dans une langue qui n’était pas le japonais, vu qu’j’aurais compris sinon. Une seconde avant que je presse la détente, je l’ai regardé et je me suis contenté de dire une phrase. Pour être honnête, c’était plus pour lui foutre les j’tons qu’autre chose, mais bon. « You'd better hope I don't make it back! » Vous vous en doutez j’suis jamais revenu.

L’étape suivante est plus brumeuse pour Serpiente. Il se voit encore, à côté de son corps, mais ce n’est pas très clair dans son esprit. Il visualise encore avec netteté Nakatomi essuyer son arme son son pantalon, puis se diriger vers le téléphone mural. Son corps comme mû d’une dernière force, avait résisté à la détonation, et n’était pas tombé à la renverse. Le menton reposant sur le torse, les bras toujours ligotés à la chaise, du sang s’écoute de cette nouvelle cavité, de ce trou béant se situant ou son œil se trouvait. Le nouveau mort gardera cette marque étrangement même après son passage de l’autre côté du miroir. Un trou qu’il cachera par la suit avec un cache œil, lui donnant un air encore plus menaçant si cela est possible.

De son passage dans le monde des âmes, Serpiente ne remémore pas grand-chose. Une intervention, évidemment d’un Shinigami, mais rien de très exploitable comme souvenir. Il se retrouva assez rapidement seul, volontairement cependant. S’il avait vécu isolé toute sa vie, ou presque, ce n’était pas pour s’acoquiner lors de cette nouvelle chance. On peut cependant difficilement comprendre ce qui poussera par la suite cet homme à l’Académie, connaissant son passé dans une institution lui ressemblant fortement, comme peut être l’armée. Peut-être le désir de se racheter, d’une manière ou d’une autre ? Pas du tout. Après s’être longuement renseigné, Serpiente trouva simplement que c’était la continuation logique de son "emploi" terrestre.

Son fort potentiel et son expérience en firent rapidement un élément à surveiller du côté de l’académie. S’il n’aimait pas particulièrement retourner sur les bancs dans une optique d’apprentissage, jurisprudence son expérience au lycée, il considérait toutefois que le jeu en valait la chandelle. S’il devait passer par là pour briguer un poste un tant soit peu important, qu’il en soit ainsi. Il fallait avouer que les études n’avaient jamais été son fort et pourtant, pour la première fois de sa vie, il considéra que l’enseignement méritait que l’on s’attarde dessus. Progressant de manière plutôt véloce, il fut rapidement choisi pour partir en mission avec un groupuscule d’autres Shinigamis débutants. Sa première rencontre avec un groupe de Hollow se solda par une victoire éclatante des habitants de la Soul Society. Habitué comme il l’était à la guerre il n’avait pas douté lorsque le moment de se battre était arrivé. Armé de son sabre, il s’était éclipsé dans les ombres pour mieux ressurgir derrière ses adversaires et les prendre à revers. Ses années de dissimulation faisaient de lui une ombre sur le champ de bataille, disparaissant et se montrant en d’autres lieux sans cesse. La méthodologie et la rigueur de l’armée, combinées à ses années d’expérience en tant qu’humain étaient des avantages certains.

Cependant, Serpiente ne changeait pas. Lorsque ses camarades l’invitaient à se joindre à eux pour fêter leur réussite, il répondait invariablement par la négative. Depuis qu’il n’entendait plus ces âmes, depuis qu’il ne se sentait pas accompagné en toute circonstances, il avait redécouvert la solitude. La division de destination de l'américain fut toutefois une surprise pour ses camarades. Lorsqu’il demanda à rejoindre la seconde division, ces derniers se demandèrent ce qui avait bien pu trotter dans la tête du borgne taciturne. Le meurtre, le crime, la mort, l'assassinat... Les talents du Serpent ne manquaient pas. Mais étaient-ils en adéquation avec ce travail ? Avec le "bon" côté de la loi ? Probablement pas. Après, il était convaincu que ses dons seraient utiles, d'une façon ou d'une autre, au Nibantai. Il y avait toujours besoin d'un élément prêt à réduire au silence ceux qui ne devaient plus prendre la parole. Après quelques années d’entrainement il était fin prêt à prendre les armes. Commençant en bas de l’échelle, il n’aspirait pas forcément à grimper en grade, et pourtant, après quelques missions, ses supérieurs se rendirent compte qu’il y avait, en cet homme, un don. Un don, dangereux, soit, mais un don tout de même.

J’ai jamais flippé. Jamais. J’ai jamais non plus mis les ordres de mes supérieur en doute, et ce même si je ne suis pas le plus dociles des mecs que ce monde a porté. C’est juste que j’connais ma place, tu vois ? Quand les Quincy ont attaqué tu vois, j’ai fait ce qu’on m’a dit, même quand ça me paraissait du suicide. D’ailleurs j’ai dû prendre un ou deux coups durs en passant. Mais on choppe pas si facilement une ombre, tu t’en doutes bien. Quoi qu’il en soit, quand l’capitaine m’a dit de charger et d’me battre comme si … Bref, on va pas revenir dessus. Pendant le massacre j’ai pris une de ces putain de flèches en pleine poire. J’ai cru que ma tête allait exploser, et pourtant, je suis pas mort. Enfin si, mais je suis pas mort encore. Y parait que j’l’ai déviée de ma lame à la dernière seconde et qu’elle n’a fait que m’érafler derrière. Quand les gros bras sont arrivés et qu’ils ont nettoyé tout ça, j’ai cru que c’était trop tard. On avait été submergés et je me suis dit que c’était foutu. Et puis je l’ai entendue. J’ai cru que c’était mon esprit qui me jouait des tours, mais apparemment non. Elle était là depuis le début, et c’était elle qui avait dévié cette dernière flèche… Kasumi.

Puis il y a eu ce bordel avec les Datenshi. Les Revenants. Honnêtement j'm'en cogne. C'est pas mon boulot là, qu'de me charger de ce genre de personnages. Vous pensez qu'on envoie un handicapé faire le boulot de capitaines et de vice-capitaines ? Hé. Jamais d'la vie. Les gars comme moi ils sont là pour zigouiller la piétaille, pour découper deux ou trois mecs pas gradés, pas pour jouer les héros. C'est pas dans mes gènes. Après, faut dire qu'j'aime bien cet anonymat tout relatif. On m’a plutôt fait comprendre qu’il serait une bonne idée pour moi de monter de grade. Mais, restons sérieux, j'me voyais mal accepter une promotion. C'est pas pour moi le strass et les paillettes. Le capitaine et l’vice capitaine ? J’ai rien à dire la dessus, je sais tenir ma langue. Je suis fondamentalement pas positionné pour avoir d’avis de toutes façons. Comme je l’ai déjà dit, je suis une épée. Tu me dis quoi frapper. Je frappe. Ça s’arrête là.
Serpiente P-shini

HRP

Avatar :
Code:
Los Angeles 2013 → [i]Snake Plissken [/i] est [b]Serpiente[/b]

Comment avez-vous connu le forum : bouche-à-oreille, as usual
Parrain : Je sais pas s'il mérite (Sora, tu mérites ?)

Est-ce un double-compte ? Nope, pas que je sache.



Dernière édition par Serpiente le Mer 12 Oct 2022 - 20:59, édité 1 fois

Serpiente

Revenir en haut Aller en bas


Kyūbū Reijiro

Données Spirituelles
Grade: Knight of Swords
Mer 12 Oct 2022 - 19:42 - Serpiente

Salut Serpiente et Bienvenue sur BTC !

Lorsque ta fiche sera prête à être soumise à la validation, n'hésite pas à le signaler en postant un message ici. Si tu as des questions, tu peux venir les poser dans le Bureau du Staff.

En attendant, bon courage pour la rédaction de ta fiche !

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t1268-kyubu-reijiro-knight-

Kyūbū Reijiro

Revenir en haut Aller en bas


Serpiente

Données Spirituelles
Grade: 19ème siège - Deuxième Division
Mer 12 Oct 2022 - 20:59 - Serpiente

Hello,

Je pense que c'est bon !

Serpiente

Revenir en haut Aller en bas


Kyūbū Reijiro

Données Spirituelles
Grade: Knight of Swords
Jeu 13 Oct 2022 - 14:20 - Serpiente

Yo Snake ! En effet c'est tout bon !

Sympa petite histoire, j'ai été surpris de certains détails concernant sa vie d'assassin, ça faisait vraiment réaliste et je me demanderai presque qu'est-ce que tu fais réellement comme métier irl °_°

Passons au plus important !

J'ai le plaisir de te valider au grade de 19ème siège de la Seconde Division !

Ton rang attribué est celui d'expert, ce qui te donne droit à 12 PC, 3 PB et 2600 Reiryoku à répartir librement dans ta FT. Tu disposes également de 2100 PV, sans parler les :
  • 5 techniques N1 ;
  • 4 techniques N2 ;
  • 2 techniques N3 ;
  • 1 technique N4 ;
  • 2 aptitudes (1 N1 & 1 N2).

Pour constituer ta fiche technique, je t'invite à relire plus avant le système de combat et suivre le modèle de FT dans ta zone de faction où tu pourras poster ton sujet.

Comme d'accoutumée, le bureau du Staff est à ta disposition en cas de question.

Je te souhaite à présent bon jeu sur BTC, au plaisir de te rencontrer en RP !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t1268-kyubu-reijiro-knight-

Kyūbū Reijiro

Revenir en haut Aller en bas


 
   Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum