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Yūko Seiichi

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Douzième Division
Ven 2 Sep 2022 - 17:35 - Yūko Seiichi - Jūnibantai Taichō ~ Fiche Terminée

Yūko Seiichi

Race Shinigami
Âge360 ans


Grade Capitaine de la Douzième Division.


Pouvoir

Shikai : Fleuris, à l'Aube de l'Automne, Higanbana.

Au murmure de ces mots, l'arme scellée disparaît tout simplement, ne laissant derrière elle qu'une perle aux couleurs de l'Automne. Sous cet aspect, Higanbana est capable d'être aussi meurtrière qu'une arme. Par des parfums. Par des drogues et poisons. Altérant l'atmosphère ambiant par des parfums aux propriétés modifiables, le Zanpakutō est aussi capable de faire naître des lis araignées rouges – capables d'émettre ces fragrances.

La deuxième capacité particulière d'Higanbana est de pouvoir sécrété une forme de soie – la substance même du parfum subissant cette transformation, pour rendre cette matière elle-même empoisonnée et capable d'injecter les drogues choisies. Tissée par l'énergie spirituelle de Seiichi, cette soie aussi résistante que peut l'être le métal est capable de prendre différentes formes.

Bankai : Manjushage Shussei, Higan Jorōgumo

À l'image de son nom et des fleurs, le Bankai est une éclosion de laquelle naît une étrange fleur. Higan Jorōgumo possède un corps féminin – la perle d'Higanbana apparaissant d'ailleurs au niveau de son front – vêtu d'un kimono aux motifs floraux et arachnéens. Le reste de son corps, lui-même, se termine en l'apparence d'un corps d'araignée.

Imposante. La créature n'en est pas moins d'une étrange douceur : il n'est pas rare, ainsi, qu'à son apparition, ses mains viennent étreindre le Shinigami. Son visage, lentement aux côtés du sien. Une étreinte protectrice. Douce. Avant que la créature ne prenne sa taille réelle.
Capable à la fois de tisser un véritable jardin de soie et de lis araignées rouges, le Bankai est aussi la mère d'Enfants, des traqueuses qui sont toutes porteuses de poisons ou drogues. Empoisonneuse, Tisseuse, elle peut agir d'elle-même et participer à cette traque.

Dès l'activation du Bankai, les yeux de Seiichi semblent se diviser en une forme de toile d'araignée. Ce lien visuel permet aux deux entités de voir à travers l'autre.
Spoiler:
Yūko Seiichi - Jūnibantai Taichō ~ Fiche Terminée P-shini

Description

« Bonjour … ? »

Sa voix porte une certaine douceur. Même … une certaine fragilité. Actuellement, seule cette voix s'intéresse à vous. Comme une corde pincée, qui brise par sa douceur ce léger silence parfumé. Le corps, lui, pour le moment, semble intéressé par autre chose.
Un corps légèrement avachie sur une fenêtre – une silhouette qui ne montre finalement que son dos. Une longue chevelure d'ébène. Qui tombe. Lentement. Qui s'écroule, en quelques boucles désordonnées et capricieuses. Pour accompagner les courbes de ce dos et de l'échine.

Il semble presque difficile de dire, à l'heure actuelle, si face à vous se trouve une femme ou un homme. Et le choix apparent de quelques décorations et tissus féminins pour accompagner son uniforme n'est sans doute pas anodin. Et pourtant. Là encore. Le corps ne s'intéresse pas. Sa vision continue d'être captée par les jardins centraux de la Douzième Division. Le bruit de l'eau qui ruisselle. Le parfum des fleurs, se mélangeant aux légères fragrances qui brûlent à côté de cette silhouette.

Mais. Ah. Cette silhouette n'est-elle pas en train de se redresser ? Le kimono aux motifs floraux glisse légèrement. Accompagne l'épaule. Le haori immaculé se dévoile. Plus tôt que le visage, encore légèrement caché par cette tignasse sombre qui joue avec ses traits. Une pipe à opium semble quitter de fines lèvres. Une légère vapeur s'échappe. Alors qu'un sourire vient l'accompagner. « En quoi la Douzième Division peut-elle vous aider … ? » À ces mots, encore une petite difficulté. Des mots qui ne pourraient satisfaire une quelconque curiosité.

Mais le corps s'intéresse, maintenant. Maintenant que la silhouette n'est plus avachie, comme l'était cette âme à l'apparence fragile, il semble possible d'en voir plus. Un visage. Décoré, par des fines marques de maquillages. Pour accentuer son regard. Pour accompagner ses lèvres. Pour offrir un léger contraste avec sa peau nivéenne. Des traits qui accompagnent une courte hauteur – sans doute à peine un mètre soixante dix. Une finesse intrigante. Couverte des tissus ordinaires d'un Capitaine – et de cette petite excentricité aux nuances violacées. Des manches, longues.

Un pas. Il approche. Passe à côté d'un sabre. Une garde particulière, qui remonte comme les pétales d'un lis araignée. Quelques rubans, qui viennent accompagner le manche. Certains tressés. D'autres, lâchés.
Un second pas. Elle se déplace, cette silhouette, semblant cacher un bâillement grâce à l'une de ses manches. Alors que sa silhouette passe à côté d'une table. Des dessins. Ceux de créatures. Ceux d'idées. Des annotations. Chaotiques. Et pourtant ordonnées telles une partition. Contre la table, aussi, un shamisen. Un instrument de belle qualité. Qu'elle laisse pour le moment sur le côté. Qui sait. Peut-être est-il simplement là pour décorer. Ou peut-être appartient-il à quelqu'un d'autre ?

Elle avance. Donc. Dans son petit territoire. Le sien. Depuis que Kurotsuchi Mayuri est devenu un nom, gravé sur une stèle. Victime de guerre. Disparu en service. Disparu. Comme un grand nombre de ses projets les plus spéciaux.

Entre ces dessins accrochés et laissés sur une table. Entre ces fleurs qui décorent sobrement cette pièce. Est-il possible d'imaginer qu'il s'agisse d'un des appartements de Yūko Seiichi, Capitaine de la Douzième Division ?

Un sourire. À nouveau. Alors que sa main vient doucement glisser sur la joue – soyez joueur aujourd'hui, laissez donc faire. Maintenant que cette silhouette est proche. Le parfum est là. Doux. Il s'invite, sans être entêtant. Au niveau de la gorge, semble-t-il, une marque. Un dessin, gravé dans la peau, caché par certaines mèches. Un Lis Araignée Rouge.

« Quel vœu dois-je exaucer ? » Et en cette question. Toute l'attention que vous méritez. Car vous méritez. Beaucoup.
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Histoire

Lorsqu'une guerre se termine, il est parfois nécessaire de se reconstruire avant de penser à la prochaine qui pourrait arriver. Datenshi et Sanguinaire. Souvenirs d'une ancienne époque. Revenus pour combattre. Pour tuer. Pour faire disparaître. Comme les autres Divisions, la Douzième a subi ses propres pertes. Les installations les moins secrètes de Kurotsuchi Mayuri ont été attaquées. Le Capitaine, lui-même, disparu. L'odeur est encore présente. Le mélange de la chimie et du sang. Ce qu'ils cherchaient ? Les ennemis ne l'ont pas trouvé. Jamais le Capitaine de la Division n'aurait laissé ses secrets les plus gardés être récupéré.

Ni ses ennemis. Ni ses alliés.
Aucun ne peut se vanter de connaître cela. Pour la seule et unique raison que c'était ce qui le caractérisait. Une imprévisibilité, née d'un assemblage de données. Une horreur, née d'une architecture subtile, réfléchie. Une constante création, née d'un chaos logique.
C'est ainsi que les choses fonctionnaient avec l'ancien Directeur de l’Institut de Recherches et Développement Shinigami. Est-ce un manque d'ouverture ? Peut-être. Mais cela ne pousse-t-il pas à chercher ? À continuer ? À trop se reposer sur des esprits brillants, il n'y a aucune raison de penser. Aucune raison d'expérimenter. Aucune raison d'apprécier.

Yūko Seiichi avance doucement, alors que cette pensée lui traverse l'esprit. Oui. Des choses doivent être reconstruites. Et dans d'autres cas, elles doivent même être améliorées. C'est ainsi que nous apprenons à survivre. C'est ainsi que nous finissons par trouver la voie vers l'idée de vivre. Naturellement. Sans chercher à survivre constamment.
Ce jour-là, il a survécu. Aujourd'hui, il est là. Face à cette porte qui lentement s'ouvre. Aujourd'hui. Il doit prouver qu'il peut s'accrocher à une nouvelle vie. Alors. Doucement. Le Shinigami entre. Pour s'arrêter, là où il doit s'arrêter. Devant le Conseil de Guerre, les survivants. Ils n'attendent qu'une chose. Dans cette pièce. Ils ne veulent voir qu'une chose.

Alors. Simplement. Les bandes qui recouvrent une lame viennent danser, pour se détacher de l'arme. Alors que celle-ci est tournée. Pointe vers le sol. Une lueur automnale vient caresser l'acier, alors qu'un murmure s'échappe de ses lèvres. Une parole. Prononcée avec douceur.

« Bankai … »

Et alors que ses yeux viennent se poser dans la toile …
Il en voit chaque fil. Chaque embranchement. Il suit chaque sentier. Pour en voir alors les profondeurs d'un cœur.

Si tout n'était qu'une toile …
Aurais-tu préférer la tisser
Ou la subir ?

« Ne t'inquiète pas … »

La douceur porte les mots. Alors que les bras viennent tendrement enlacer la silhouette. Le visage contre la poitrine, il entend. La respiration qui accompagne les mots. Les battements de cœur qui accompagnent l'étreinte. Le froid s'invite. Se glisse contre la peau. Le frisson s'ajoute à la caresse. Mais elle reste là. Malgré la force qui résonne dans sa poitrine. Malgré ce rythme effréné. Pourquoi restes-tu là ? Pourquoi continues-tu de me porter comme si j'étais le fardeau que tu devais garder auprès de toi ? L'étreinte se fait plus forte d'un côté. Plus tendre de l'autre. La sœur regarde le petit frère. Avant de poser son front contre le haut de son crâne, alors qu'ils attendent. Que l'orage ne vienne à se calmer. Que le torrent ne vienne à s'assécher.

Jusqu'à ce que le silence ne vienne accompagner le soleil du plus jeune. Tandis que l'Aînée veille. Ses yeux admirant le paysage qui s'ouvre à elle. À eux. Un monde d'âme. Loin de tout. Ignoré de tous. Elle l'admire. Mais ne peut s'empêcher de simplement le craindre. Car en ce monde, ils ne peuvent faire qu'une chose.

Quand l'un dormira. L'autre devra veiller.
Quand l'un mangera. L'autre devra jeûner.
Porte l'autre. Pour qu'il te porte ensuite.

Un pas après l'autre, ils ont remonté cette route. Se perdant dans les sentiers sinueux. S'éloignant de là où il n'y a plus rien. De là où il n'y a que des espaces infinis. En pensant que cela changerait. Mais rien ne change. Rien ne changera jamais. Rien ne voudra changer. Nous sommes dans un marécage. Il nous avale. Lentement. Chaque jour. Je l'entends. Tu t'enfonce. Te débats. Encore. Toujours. Quand arrêteras-tu de te débattre … ?

Trois heures. Le soleil enfin perce les nuages. Caresse les cernes de la sœur aînée qui se repose. Alors que le frère la regarde. Admire la peau pâle. L'obscurité de ses cheveux. Entend la respiration de son corps. Elle devrait dormir. Continuer de dormir. Alors il la laisse dormir. Pour mieux se redresser et essayer de retirer la crasse des tissus simples et déchirés de son vêtement.
Il avance. Un peu. Vers la terre trempée. Inspire, simplement. Cette odeur – celle de la pluie – vient simplement le motiver à avancer. Quelques pas. Avant de voir quelque chose. Silhouette inconnue qui approche sur un sentier. A-t-il été vu … ? Sans doute. Car cet homme sans nom s'est arrêté. Pour observer dans sa direction. Quelques pas. De recul. Rapidement, le plus jeune de la famille retourne dans cette caverne. Ses mains viennent chercher les épaules de sa sœur. Pour la réveiller. « Quelqu'un. Quelqu'un arrive … ! » Sa voix est tremblante. Quelqu'un arrive. Que faut-il faire ? Alors, simplement, elle sourit. Pose une main sur celle de son frère. Le rassurant silencieusement, elle se redresse alors.

Sort de la caverne. Pour survivre, un peu plus. D'une façon ou d'une autre. Pour enfin trouver un endroit où vivre. Au sec. Qu'importe le prix. Qu'importe la souillure. Tant que nous survivons.

Ainsi sont-ils devenus les pupilles de Tanaka Seijuro. Unique moine d'un Temple du 77ème District Ouest.
Ses précieux enfants. Qui lui devaient leur survie.

***

Shinigami.

Dans le 77ème District Ouest du Rukongai, le simple fait de prononcer ce mot attire l'attention. Ce simple enchevêtrement de lettres … Il était vu comme une menace. Une provocation. C'était là l'une des règles de cet endroit. Jamais. Ce mot ne doit jamais être prononcé sans véritables raisons. Car ces dieux vêtus de noirs ne sont que des hypocrites vivant dans des tours d'ivoires. Depuis fort longtemps, ils ne sont plus ce qu'ils doivent être. L'ont-ils une seule fois été ? Proche des frontières de ces espaces infinis, en ces lieux, la loi se défini en quelques mots, seulement. La véritable spiritualité. Et la force de survivre. Aussi éloigné du Seireitei, ces règles semblent dominer, même si la véritable spiritualité change d'un regard à l'autre. Parfois elle se trouve dans la prière. Parfois dans le sacrifice. Quelques fois, dans le rêve. Parfois, simplement, elle n'existe pas. Et alors, l'unique règle est d'avoir la force de survivre.

Dans ce genre de lieux … la liberté peut nous être arraché, au prix de la survie.
Les étreintes peuvent devenir cauchemars. La souillure, elle, devient l'habitude.

Shinigami … Ce mot n'est que menace et provocation. Mais quand est-il de leur présence ? Ce jour-là, une rumeur a rampé jusqu'aux oreilles des habitants du 77ème District Ouest. La rumeur de l'arrivée de cinq de ces Dieux de la Mort. De cinq de ces psychopompes. De cette rumeur est née un rassemblement. Cinq. C'est bien trop pour faire quoique ce soit. Si encore, il était tout seul. Ou deux. Mais cinq … Et que venaient-ils faire ici … ? Est-ce lié au dernier passage ? Cela fait beaucoup, en si peu de temps … ? Questions sans réponse. Car seulement après quelques heures, cette rumeur devint réalité. Avec l'arrivée de ces cinq silhouettes vêtues de noir. Un homme à leur tête. Qui ne résiste pas à l'idée de fixer le regard de ceux qui ne cachent pas leur détestation. Il fixe. S'arrête. Défie du regard. Sans honte. Sans gêne. L'un des siens s'arrête alors aussi. « Monsieur … ? Le Temple n'est plus très loin. » Le supérieur reste silencieux. Quelques minutes. Avant de pousser un sifflement. Ils s'arrêtent. Tous. Ils le regardent. Tous et toutes. Habitants comme divinités psychopompes. Alors, un instant, il ferme ses yeux.

« Nous resterons ici pour la nuit. Demain, vous partirez vérifier les derniers Districts … »

Comme une provocation. Pour montrer qu'il n'a pas peur. Et qu'il refuse de laisser cette détestation l'empêcher d'avancer. De faire ce qu'il faut. Puis. Simplement. Son regard se dirige vers le temple qui domine l'ensemble urbain. « Je m'occupe d'une de nos missions. Trouvez un endroit où dormir. » Alors. Simplement, il s'éloigne. Seul. Son corps passe à côté de ceux qui défient son regard. Il ignore. Passe à côté. Sans la moindre crainte. Pour rejoindre le lieu de culte.

Il y trouve une jeune femme. À la peau claire. Aux cheveux sombres.
Kaori. Au parfum délicat. Qui semble vivre ici.
Elle s'incline. Elle ne semble pas avoir peur. Mais quelque chose est collé à son visage. À sa peau.

Il ne dit rien. Rien à ce sujet, du moins. Cela fait longtemps qu'ils ont décidé d'oublier les dérives de certains … Et il n'est pas là pour elle … Son énergie spirituelle n'est pas celle qui a été décrite. Simplement, ils échangent quelques mots … Apprenant à la connaître, autour d'un thé. « Où est le Moine de ce temple ? » Elle ferme les yeux. Sert une nouvelle tasse de thé. Ne répond pas, pendant quelques secondes. « Il s'occupe d'une affaire importante. Il devrait bientôt avoir terminé. » Il ferme les yeux. Hoche la tête. Alors, ils attendent. Une dizaine de minutes défilent. Avant que le propriétaire des lieux ne fassent enfin son entrée. Surpris. Méfiant. Par la présence d'un Shinigami. Par le fait qu'il parle. Avec Elle.

Alors. Le shinigami le regarde. Se relève. Avant de passer à côté de lui. Simplement. Pour regarder le jeune garçon qui se trouve derrière lui. Doucement, il porte la main pour remettre correctement le col du kimono de Seiichi. « Je me nomme Sanada Mitsunari, Shinigami. » Un silence. Alors qu'il vient chercher le menton du plus jeune. Pour lui faire lever le visage. Pour le regarder.

« Je l'emmène avec moi … » Sans condition.

Quand je me suis éloigné
Quand je me suis perdu dans ce jardin
J'ai compris

La Quatrième Division. Les membres de celle-ci sont les meilleurs pour gérer les blessures les plus graves. Ce qui explique sans doute les relations particulières qui peuvent exister entre cette Division et celle de Yūko Seiichi, la Douzième. Non pas que les membres de cette dernière soient là à se blesser constamment. Mais surtout qu'ils sont capable de détecter la base de différentes drogues ou poisons et d'en trouver des antidotes. Ce qui pousse, chaque fois, le Capitaine Kurotsuchi et ses séides à développer. De meilleures drogues. De meilleurs poisons. Mais. Aujourd'hui, le Sixième Siège Yūko n'est pas là pour cela. Alors qu'un membre de la Quatrième termine de le soigner, le Shinigami regarde en direction d'une fenêtre.

« Il devrait s'en sortir. » Le soigneur arrête, un instant. Observant Seiichi. Qui ne semble pas lui parler. Ou du moins attendre une réponse. De sa voix douce – assez rare –, il semble simplement émettre un fait. Oui. Un simple fait. Nagatsuki Aizome ne va pas disparaître pour ces « quelques blessures ». Peut-être va-t-il devoir récupérer un peu plus longuement. Mais il n'est pas homme taillé à mourir ainsi.

Taillé.
Tailladé.
Sa peau l'est, maintenant. Et il a pris le temps d'immortaliser dans son esprits les mouvements étranges. Les arabesques sanglantes qui marquent la chair. Marquaient ? Peut-être que la Quatrième Division fera disparaître ces scarifications. Peut-être, oui. Sans doute est-ce pour cela qu'il a fait en sorte de se souvenir de ces formes. De les dessiner. De son côté.

Peut-être cela pourrait être un souvenir à montrer à qui de droit. Quelque chose à observer. La science évolue autant par la recherche matérielle que par l'appréhension des comportements. Les habitudes sont à apprendre. Pour mieux observer les réactions à la modification de celles-ci. Comment une créature s'adapte-t-elle ? Comment empêcher une créature – un cerveau – de s'adapter ? Comment diriger cette adaptation ? Comment la rendre plus efficace ? Le monde n'est que de ces questions. Il n'est fait que de cette interrogations … Sur les frontières et les moyens de les dépasser. Si nous oublions ceux qui surpassent tout … il n'y a rien qui ne peut être piégé à cause de ses propres habitudes. De sa propre nature.

Apprendre. Apprendre à survivre ?
Non … Apprendre à découvrir. Continuellement.

Se redressant après les derniers examens, le Sixième Siège remercie d'un mouvement de tête le guérisseur. Qui quitte les quartiers de la Division des Soigneurs. Pour rejoindre sa propre division. Un message vient rapidement jusqu'à lui. Akon. Qui lui rappelle un entretien avec le Capitaine. Qui a vu les résultats des dernières recherches. Oui. Apprendre à découvrir. Il n'y a aucun mauvais moment pour cela. La vie existe pour cela – tout comme la mort. Alors. Simplement, le Siège s'y dirige. Rejoindre le bureau scientifique. Descendre les escaliers menant à l'un des laboratoires. Tandis que ses bras se glissent dans les manches d'une blouse. Tandis que quelque chose rampe, contre sa peau. Sortant doucement. Pour mieux voler à ses côtés. Un étrange insecte. Qui se pose sur son épaule.

Ses mains poussent les portes. Pour simplement observer le dos du Capitaine de la Douzième Division. « Vous avez demandé à me voir. » Il ne prononce que ces mots. Alors que l'homme travaille. Sur le corps d'un cobaye. Sur quelle expérience travaille-t-il … ? Le Siège observe depuis sa place. Sans un mot, il comprend. Les quelques spasmes semblent impliquer que la victime est encore vivante. Mais le détail ? Il faudrait être à la place de Kurotsuchi Mayuri. Non. Il faudrait exister dans son cerveau. Il faudrait ne pas se perdre dans le dédale de ses pensées. Dans sa logique monstrueuse.

Kurotsuchi Nemu approche, alors. Tendant un dossier. « Votre expérience a été validée par la direction. Les résultats sont probants … Vous êtes autorisé à travailler sur les échantillons ramenés. » La Vice-Capitaine est froide. Il incline la tête. Simplement. « De plus. Suite à vos derniers résultats, le Capitaine Kurotsuchi vous nomme Cinquième Siège de la Douzième Division. » Un instant, Seiichi cligne des yeux. Dans d'autres divisions, cela aurait sans doute été fêté avec de l'alcool. Dans son cas ? Cela signifie plus d'autorisations sur des projets scientifiques.

Alors. Simplement. Le nouveau Cinquième Siège s'incline. « Je vais donc me remettre tout de suite à mon travail. » La Vice-Capitaine hoche la tête. Tandis que Seiichi regarde une dernière fois les quelques membres visibles du corps expérimenté. Puis. Simplement, il se retourne. Quittant les lieux.

Cinquième Siège.
Non pas parce qu'il a sauvé une vie.
Mais parce qu'il a réussi à créer des homoncules. Des insectes traqueurs profitant d'expériences sur les phéromones. Sur le sang. Sur l'énergie spirituelle. Une forme d'existence – plus que de vie – complexe. Mais capable de traquer. Un moyen plus discret pour gérer des missions de chasse. Ou de surveillances.

La suite de l'expérience s'annonce intéressante.
Mais faut-il réfléchir qu'à une chose ?
Non. Bien entendu. Apprendre à découvrir. Cela signifie ne jamais ignorer une porte. Toujours se dire qu'il est possible de l'ouvrir.

Pour offrir à la Soul Society le plus de moyens.
Qu'importe la méthode. Tel est le vœu à réaliser.

***

« Je suis heureuse de te revoir. »

Les yeux se ferment doucement. Alors que ses bras enlacent le corps de son jeune frère. Elle se souvient. De quand elle a quitté avec lui le 80ème District Ouest. De comment il tenait sa main. Comment elle l'aidait à marcher. Comment il l'aidait à manger, quand il le fallait. Elle se souvient, du jour de son départ. Alors que ce shinigami aux yeux froids n'avait guère laissé le choix. Ni à elle. Ni à ce tuteur qui au départ avait refusé. Sans doute se souviennent-ils tous les deux de la lame qui a fini par s'enfoncer dans le bois. Près du visage du Moine. Ultime impératif au silence.

Elle se souvient. De cette main – celle de son petit frère – qui a quitté sans véritable hésitation ses doigts. De sa silhouette qui s'éloigne. Descendant lentement les marches menant au Temple. Ce jour-là, elle avait fait brûler quelques bâtons d'encens. En priant. Qu'il continue de survivre.
Et aujourd'hui. Il est là. Preuve qu'il a survécu. En tant que Yūko Seiichi. En tant que Shinigami. Même s'il n'est jamais revenu. Même si c'est la première fois qu'il revient ici. Dans ce Temple.

Alors. Pour la première fois depuis longtemps. Elle enlace ce frère disparu. Qui répond à cette étreinte. Avec la même douceur qui caractérisait l'enfant. Elle est là. Survivant toujours. Dans les murs de ce temple. Il pensait. Qu'elle serait partie. Qu'elle aurait fini par avancer. Ah. Elle avait trouvé un moyen de survivre. Mais, finalement … Elle tremble. Toujours autant. Comme si la vie allait la quitter un jour ou l'autre. Elle a peur. Peur du pire. Peur de ne pas pouvoir vivre. Peur que vivre ne soit pas fait pour elle – pour eux. Peur qu'elle finisse par s'habituer … et de désespérer, quand l'ombre arrivera. Alors. Elle survit. Encore. Et toujours. Comme une promesse. Une promesse …

Ah. C'est donc pour cela. Une promesse.
Yūko Kaori est une femme de devoir.
Derrière la douceur de son visage. Il n'y a que cela. Le devoir de survivre. D'aider son frère à survivre. Par n'importe quel moyen.

La porte s'ouvre. Coulisse. Sur le visage de Tanaka Seijuro. Qui fixe la sœur et le frère. Pendant un instant, il a cru. Que ce n'était pas lui. Mais une femme ressemblant à la belle Kaori. Mais en le reconnaissant. En observant son visage. Son uniforme. Il a reconnu. Et un frisson a parcouru son échine. S'est perdu dans sa nuque. Mais il n'a fait qu'ouvrir les bras. « Viens là … Mon enfant … » Alors il approche. Pour prendre Seiichi entre ses bras. Une étreinte. Cette étreinte. Alors que les mots résonnent. Doucement. « Tu m'as tant manqué … » Le plus jeune Yūko ferme les yeux. L'étreinte est rendue. Alors que l'acier perce le foie. Que la lame se brise, à l'intérieur.

Ainsi sont les ordres. Des âmes doivent être sacrifiées. La Chambre des 46 a validé le rapport de la Douzième Division affirmant de la défaillance de la Balance des Âmes suite à certains événements. Suite à la présence d'un Quincy, dont l'arme ne participe aucunement à l'Équilibre. Alors. Une décision a été prise.
Dans de multiples districts. Des disparitions. Des lames. Qui achèvent. Qui rompent les fils. Pour ramener cet équilibre. Froidement. Voilà pourquoi, ce jour-là, la rumeur est venue que des divinités vêtues de noir s'approchaient du 77ème District Ouest. Mais, ce jour-là … Ce n'était pas pour récupérer quelqu'un. Ni pour simplement passer la nuit avant de descendre vers les frontières du Rukongai.

Kaori approche. Sans véritablement savoir, elle regarde. Cet homme qui a été poignardé par une simple lame. Mais qui, bien vite, sent sa gorge être transpercée par une seconde. Celle d'une arme de Shinigami. Zanpakutō. Avant que le Quatrième Siège recule de quelques pas. La laissant. Regarder ce corps. Enfin au sol. Elle fixe. Tremble. Survivre. Elle tombe à genoux. Vérifier. Comme si tout ceci était un rêve. Un rêve. Un vœu.
Mais doucement. Les mains viennent sur son épaule. Avant de glisser. Pour l'enlacer. Doucement. La réconforter. « Merci … Kaori … » Les mots sont prononcés doucement. Avant qu'elle ne comprenne pourquoi il est là. Elle sent ses lèvres se pincer. Elle sent les lèvres de son frère se déposer sur le sommet de son crâne. Un acte fraternel. Réconfortant. « Merci de m'avoir appris à survivre … » La lame s'enfonce dans son dos. Traversant sa poitrine.

Et alors qu'ils font face au miroir de la salle. Elle voit. Ce sourire sur ses lèvres. Doux. Sombre. Elle voit la lueur d'automne dans ses yeux. Qui fixe leurs reflets. Pour ne pas détourner le regard. Pour ne pas lui faire le déshonneur – si tout de moins l'honneur existe dans cet esprit – d'éviter son visage. Pour accepter. Accepter ce qu'il fait.
Elle entend. Les derniers mots. « Mais j'ai appris à vivre … Maintenant. » Son corps tombe. Doucement. Alors que la vie la quitte. En silence.

Ce jour-là et les quelques jours qui suivirent, 20 000 âmes furent tuées.
Pour le compte de l'Équilibre, tous doivent savoir se sacrifier.

Toi. Papillon,
Tu as juste souhaité survivre.
Moi. Araignée,
Je veux juste vivre.

2023, Seireitei.

La journée est jeune. À l'Est, le soleil se lève à peine. Dans le monde humain, certaines traditions encore respectées fêtent l'arrivée de l'Automne. Les tombes sont nettoyées. Des fleurs, déposées. Yūko Seiichi observe une phalène, capturée dans la toile d'une araignée. Il l'observe. Se débattre. Alors que lui-même est à peine debout, légèrement avachi sur le rebord d'une fenêtre de ses quartiers. Tranquillement, donc. Il regarde ce mouvement. Alors que ses lèvres expirent une petite vapeur d'opium. Son regard automnal quittent la traqueuse, qui lentement approche de sa proie, de plus en plus engluée dans cette toile.

D'un mouvement simple, il se détache de son support. Sa main vient chercher le col du kimono qui couvre son uniforme – et son haori. Un instant, il pense à le remettre normalement. Mais il le laisse. Ainsi. Avant d'avancer. Pour quitter ses quartiers.

La division a beaucoup vécu. Le Bureau de Recherche aussi.
L'un comme l'autre, ils ont survécu – car survivre n'est pas un mal.
Mais. Maintenant. Ils doivent continuer de s'arracher à cette condition de survivant. Pour de nouveau vivre.
Et c'est lui qui a la charge de cela.

Alors il s'enfonce. Dans les couloirs du Bureau de Recherche. Pour se mêler à ceux qui pensent. Ceux qui imaginent. Ceux qui réfléchissent. Ceux qui travaillent. Son regard attrape un instant la silhouette d'un Insecte Traqueur. Qui vient trouver un scientifique et transmettre des données. Les engrenages doivent continuer de tourner. Encore et toujours. Ce n'est qu'ainsi que la Division pourra réaliser sa fonction. Oui. Cette fonction. Connue.

Réaliser les vœux.
Qu'importe les moyens.
L'Idéal devient Réel en ces murs.
Yūko Seiichi - Jūnibantai Taichō ~ Fiche Terminée P-shini

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Dernière édition par Yūko Seiichi le Ven 9 Sep 2022 - 19:33, édité 5 fois

Yūko Seiichi

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Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Sam 3 Sep 2022 - 14:44 - Yūko Seiichi - Jūnibantai Taichō ~ Fiche Terminée

Bienvenue sur BTC Seiichi ! Un correcteur se chargera de passer sur ta fiche lorsque tu signaleras sa finalisation. Si tu as des questions, n'hésites pas à les poser dans le bureau du Staff.

Bon courage pour ta phase de rédaction !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

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Yūko Seiichi

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Douzième Division
Ven 9 Sep 2022 - 19:34 - Yūko Seiichi - Jūnibantai Taichō ~ Fiche Terminée

Merci beaucoup !

Fiche terminée. Merci d'avance.

Yūko Seiichi

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Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Sam 10 Sep 2022 - 14:00 - Yūko Seiichi - Jūnibantai Taichō ~ Fiche Terminée

Bonjour Seiichi !

J'ai le plaisir de te valider au grade de Capitaine de la 12e division !

Ton rang attribué est celui d'expert, ce qui te donne droit à 12 PC, 3 PB et 2600 Reiryoku à répartir librement dans ta FT. Tu disposes également de 2100 PV, sans parler les :
  • 5 techniques N1 ;
  • 4 techniques N2 ;
  • 2 techniques N3 ;
  • 1 technique N4 ;
  • 2 aptitudes (1 N1 & 1 N2).

Pour constituer ta fiche technique, je t'invite à relire plus avant le système de combat et suivre le modèle de FT dans ta zone de faction où tu pourras poster ton sujet.

Comme d'accoutumée, le bureau du Staff est à ta disposition en cas de question.

Je te souhaite à présent bon jeu sur BTC, au plaisir de te rencontrer en RP !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t231-shiori-naoki

Naoki Shiori

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