Kichigai Ganryū [KING OF SWORDS] [TERMINE]

Unbreakable : L'objet dont il tire son pouvoir, est une figurine en pierre qu'il détient depuis l'enfance, tout premier cadeau offert à sa naissance par ses parents. Incassable semblait être le nom idéal pour le pouvoir dont il dispose une fois ce dernier activé. La Géokinésie, capacité de manipuler la terre à volonté, cela pouvant aller du rocher envoyé à la tronche de quelqu'un, armure rocheuse, au tremblement de terre, glissement de terrain.

Un mastodonte de conneries, une masse humaine capable de débiter un flot d’absurdités en une temps record, Ganryū se démarque autant par un physique impressionnant et une allure singulière, qu’une psyché totalement pétée. Véritable dégénéré mental souffrant de troubles psychotiques brefs, le gaillard a bien du mal à se tenir tranquille. Mesurant le double mètre dix, fort d’une musculature développée et sèche, il a autant d’atouts physiques pour vous assommer d’une bonne timbale que d’arguments psychologiques pour vous faire fuir.
Parler, il adore ça. Il jacte, tout le temps, sans interruption. Il se fout bien de savoir qui ça peut faire chier, qui aura envie de lui tarter la fiole pour le réduire au silence, lui il cause. Souvent pour raconter n’importe quoi, des discours désorganisés qui n’ont aucun sens que celui qui prend forme dans sa tête.

Il est très difficile, voire impossible de tenir une conversation avec le bonhomme. Déjà parce qu’il n’a pas un degré d’attention, un rien suffit à le distraire et mettre un terme à la discussion ou le faire embrayer sur un autre sujet qui n’a rien à voir. Souvent prisonnier de ses propres délires, votre réalité n’est pas forcément la sienne. Sa version des faits semble bien souvent différée de la réalité, des morceaux du puzzle s’enlevant ou s’ajoutant à l’ensemble, fruit de ses problèmes mentaux.
D’une humeur changeante comme on change de fringues, le Fullbringer à la chevelure flamboyante reste imprévisible sur ses réactions. Capable de s’extasier un jour devant la destruction d’une baraque par une de ces saloperies qui bouffent les âmes, puis le lendemain de péter un plomb parce qu’un gamin a détruit son chateau de cartes. Et aucune hésitation pour lui fracasser le museau sur la table en guise de punition.

Violent et vulgaire, deux mots indissociables pour décrire l’énergumène qui occupe les fonctions de King of Swords au sein de l’Ultima. C’est toujours surprenant pour les nouveaux au début, de voir un phénomène pareil à la tête d’une unité. On comprend rapidement pourquoi ensuite quand on voit leur utilisation. De la même façon qu’on envoie pas un shinigami de la Onzième pour aller cueillir les pissenlits, on envoie pas un diplomate en première ligne de la lutte contre les hollows. Un type qui a passé les neufs dernières années de sa vie à se taper contre ces sales bêtes, ou tout autre individu lui cassant les burnes, qui plus est ancien membre de l'Opération Xtincti0n et fidèle allié de The Fool à la bonne vieille époque, ça ne va pas enfiler les perles avec les grosses têtes de l’unité scientifique. Il ne sait d’ailleurs toujours pas à quoi ils servent, depuis le temps.

Parler mal aux gens, leur balancer une insulte toutes les dix secondes et faire parler les poings dès qu’on le fait chier, c’est la vie qu’il a décidé de mener. S'il s’est bâti une solide réputation de cette manière, particulièrement au sein de The Swords et dans les quartiers malfamés de Tokyo, ça lui a aussi beaucoup attiré d’ennuis et d’occasions de crever. Si la mort, il lui pisse à la tronche avec le sourire, il n’empêche qu’il n’y ait pas immunisé. Tout comme son corps ne l’est pas aux blessures physiques. En témoigne la perte de son bras gauche, qui si vous lui demandez deux fois dans la même journée, vous sera raconté avec une histoire différente à chaque fois. Les noms et les descriptions douteuses des protagonistes resteront les mêmes, mais le déroulé varie selon ce que lui dicte sa folie et sa mémoire hasardeuse.

Une énorme cicatrice, partant du milieu de son pectoral gauche pour remonter jusqu’en haut de son œil gauche est également bien visible et un bon rappel qu’il est capable de saigner et encaisser les coups comme tout le monde. Des blessures de guerre dont il est extrêmement fier, naturellement. Raison pour laquelle il les exhibe autant. Et pour compenser ce bras gauche disparu, l’unité scientifique de l’Ultima lui a confectionné une prothèse métallique implantée et reliée à son système nerveux, ainsi peut-il continuer à taper comme un sourd à volonté. Ces petits génies lui ont même intégré de quoi s’amuser un peu au passage.

Arrogant et extrêmement confiant en lui-même, il a tendance à sous-estimer tout et tout le monde et à ne jamais reculer devant le danger. Frôler la mort à plusieurs reprises n’a jamais calmé ses ardeurs, il pense être le meilleur et que rien n’est capable de le briser. Surtout pas une petite adolescente blonde armée d’une guitare, ça jamais. Tête brûlée, bagarreur et profondément con, les ennuis le suivent comme des petits poussins au train de leur génitrice.

Physiquement aussi, il se démarque de la masse. Le teint si pâle qu’on se demande s’il goûte à la lumière du jour de temps en temps, les ongles vernis d’un coloris sombre comme la nuit. Il s’amuse à dire que c’est la couleur de son âme, pour contrer le fait qu’un rouquin est réputé pour ne pas en avoir, justement. Il affirme toujours que si, elle est bien là, mais sacrément sale. Plus sombre encore que le petit ninja vengeur qui a vu son clan laminé par son propre frère.
Le teint laiteux de sa peau ne fait que mettre en valeur le feu qui se dégage de sa tignasse rougeâtre. Beaucoup disent de lui que c’est un sale roux, lui préfère dire que depuis qu’il a piqué le bob d’un dieu, une partie de son pouvoir campe sur son crâne. Raison pour laquelle sa chevelure se dresse toujours vers les cieux. La paire de lunettes aux verres rectangulaires, c’est quand il file à travers les rues de la ville sur sa grosse bécane. Le gros manteau en fourrure rouge posé sur ses larges épaules, c’est pour le style, pour être plus voyant encore qu’il ne l’est déjà.
Petit gilet noir sur le torse, laissé ouvert en permanence, pantalon ample et une paire de doc martens aux pieds complètent ses habitudes vestimentaires. Pas impossible de le voir se balader à moitié à poils de temps à autre…

– Tu m’expliques comment un taré comme toi a pu finir King of The Swords ici ?
– Respecte un peu enculé ! Je me tapais déjà ta grognasse de mère que tu nous avais même pas rejoint !

Ce qui n’est pas totalement faux, mais pas entièrement vrai non plus.
En réalité, tout cela remonte à quelques années en arrière. Dans une ville moins grande que Tokyo, une petite ville du nom de Karakura, autrefois connue pour être la zone rassemblant le plus grand nombre d’êtres spirituels sur terre. La donne a changé depuis quelque temps, mais à l’époque c’était là-bas que les parties les plus palpitantes se jouaient. Et c’était donc là-bas que Ganryū opérait.

Incapable de suivre des ordres, une tête brûlée arrogante et bagarreuse, c’est tout naturellement qu’il avait pris la tête d’un petit gang de criminels causant autant de tords aux forces de police humaines que de dégâts dans les rangs des Hollows et autres races spirituelles bizarres comme il le dit, comme ces types humains mais morts, se battant avec des sabres. L’ennemi de tous.
Heureux malgré tout, il défendait son bout de territoire et la ville chaque fois qu’il le fallait, au risque d’y laisser des plumes et même sa vie. Du bordel il en a causé, des raclures il en a fracassé et des Hollows il en a buté par paquet de dix. Pas un ambitieux ni même un conquérant, il n’a jamais cherché à gratter des bouts de territoires qui n’étaient pas les siens. Par contre, il a toujours farouchement défendu le sien. Et ça se passait plutôt bien, jusqu’à ce que ce type se pointe, grands airs, grand manteau de fourrure et cigare vissé dans le claque merde.

Un gars comme on en fait rarement de nos jours, sacrée balafre sur la trogne et un tempérament de feu. Une sacrée rencontre entre deux énergumènes clairement pas si éloignés que ça, mais incapable de discuter calmement pour trouver un terrain d’entente. Koshirō de son petit nom, avait décidé qu’il s'approprierait la ville de Karakura comme étant uniquement sienne, sans partage. Cela voulait forcément dire qu’il prendrait le morceau de gras de Ganryū au passage, ce qui ne pouvait que le foutre en rogne.
Le colosse à la chevelure de feu est donc allé trouver le colosse au tempérament de feu et s’en est suivi la plus subtile et diplomate des discussions. Des insultes ont fusées, des menaces ont été proférées, le ton est rapidement monté et les négociations sont mortes à peu près aussi vite qu’il faut de temps au Kichigai pour dégainer sa guiche devant une goumiche qui s’offre à lui.

Ils se sont donc joyeusement tapé dessus, Ganryū cherchant la mort de cet enfoiré prétentieux tandis que le Jimushi faisait en sorte de lui éclater la fiole sans le tuer, histoire de pouvoir le plier à sa volonté et de faire valoir la loi du plus fort. Quand un leader en bat un autre dans un duel d’hommes virils, le vaincu rejoint forcément le vainqueur et bosse pour lui, sans aucune idée de vengeance derrière la tête. La soumission par la force, la seule autorité qu’un décérébré comme le rouquin puisse comprendre.

Et cela a plutôt bien marché, notre protagoniste rejoignant les rangs d’Opération Xtincti0n, ce qui ne lui changea pas vraiment de ce qu’il faisait avant, seulement devait-il répondre présent quand l’Incendiaire avait besoin de lui. Il va même plutôt bien se démerder, se démarquant comme l’un de ses plus fidèles membres. Ensemble, ils dominèrent Karakura, avant de bouger vers la grande ville de Tokyo, suivant naturellement le Jūreichi comme un bon paquet de Fullbringers avec eux. Là-bas, ils ne furent pas les seuls à vouloir veiller sur la ville. Une autre organisation fera parler d’elle, allant même jusqu’à entrevoir l’idée de fusionner avec Xtincti0n. Et si le rouquin n’aurait jamais parié sur le fait que le Boss laisse les commandes à quelqu’un d’autre, force est de constater que ce fut le cas. Désormais, ils bossaient pour l’Ultima Necat.
Si il y a eu des mécontents et des départs au sein de leur groupuscule, d’autres comme Ganryū s’en sont encore une fois très bien sorti. Il prendra même en responsabilités, puisque le poste de King of The Swords lui saura proposé. Une évidence quand on sait que The Fool, le leader de la section Swords n’est autre que Koshirō. Un rôle qu’il accomplit avec enthousiasme, avec quelques difficultés niveau disciplinaire, mais l’avantage d’être quasiment tout en haut de la hiérarchie, c’est d’avoir très peu de compte à rendre.

Depuis, Ganryū vit sa meilleure vie.