Quinta Espada, Escamillo, les singes viennent de sortir du zoo [Terminé]

Sordo - La lame d’Escamillo est une large épée à neuf anneaux. Un long sabre chinois où sur la partie non-tranchante de la lame se trouvent neuf petits anneaux métalliques. Ces anneaux servent soit à faire passer un tissu soit simplement à faire du bruit. L’arme a une longue poignée de cuir sombre avec une garde dorée qui protège la main de son manieur. Le pommeau est également serti d’un trou dans lequel on peut faire passer un tissu.

Cantado, Sordo (Chante, Sourd) : sous cette forme, Escamillo retrouve l’aspect simiesque. Son visage s’allonge légèrement comme celui d’un singe et une fourrure osseuse recouvre une partie de son corps qui s’allonge légèrement. Ses membres inférieurs se déforment pour lui donner la mobilité de l’animal qu’il incarne, de même qu’une queue extrêmement manœuvrable. Sous cette forme, son pouvoir est simple, il contrôle les vibrations du son pour créer de nombreux effets offensifs ou défensifs.

Segunda Etapa : la transformation continue et c’est cette fois, non plus un hybride d’homme et de singe mais véritable un primate monstrueux qui se tient maintenant face au monde. Sa queue s’est séparé en trois maintenant, chacune est capable d’opérer avec encore plus de liberté et de puissance qu’avant.

De plus, le pouvoir sur le son d’Escamillo est encore plus puissant. Il n’est plus simplement capable de contrôler les vibrations du son mais bien de lui donner vie. C’est sur les âmes que son contrôle du son est maintenant plus puissant. Il est capable d’affecter directement ses dernières via sa musique. Il peut ainsi les calmer, les énerver ou de les blesser directement.
validité.

Il y a des choses qui me terrifient profondément. Le silence en est une. Pour le reste, sous ma forme d’Arrancar, je ressemble à un humain. Si ce n’est le reste de mon masque, discret couvrant une partie de mon cou et de mon épaule gauche. Il y a aussi le trou de mon âme qui se trouve sur ma poitrine au niveau de mon diaphragme. Pour le reste, je suis un homme plus sec avec une musculature sèche, celle d’un combattant. J’ai des longs cheveux blonds qui tombent en longue tresse, le plus souvent, le long de mon dos. Je les rase sur le côté de mon crâne qui laisse visible quelques marques. Une boucle d’oreille d’argent pour achever le tout. Je pose sur le monde un regard simple et sobre, plus intéressé par la musique que par ce que j’y vois.

Pour le reste, je porte des vêtements plutôt urbains, je pourrais me fondre dans la masse de la jeunesse de bien des endroits. Finis le temps où l’espada revêtait un vêtement uniforme. J’ai toujours mon large sabre à la taille, sur mon côté gauche, étant droitier. Pour le reste, ça n’a pas vraiment grande importance je dois dire. Si ce n’est ma voix qui est modulable. En temps normal, elle est sèche et grave, peut-être un peu plus que mon apparence le laisserait croire. Mais un chanteur doit être capable de s'étaler sous différents registres et je peux alors la moduler facilement, la rendant plus grave ou plus aiguë en fonction des besoins de mes chants.

Quant au monde qui m’entoure et bien… Il y a peu de choses qui m’intéressent vraiment. J’ai peur du silence et ne souhaite jamais retrouver cette époque où j’étais incapable d’entendre et dénué de chant. Maintenant, je cherche à créer mon chef d’oeuvre, la chanson que je pourrais créer moi et moi seul, qui sera digne d’être transmise et qui marquera son temps. C’est mon obsession, à travers la musique en général. C’est elle qui me guide et qui parfois, me pousse à commettre quelques impairs. Mais les bourdonnements des abeilles sont là pour me remettre dans le droit chemin. J’accorde beaucoup de poids et de fois aux paroles de Delila. De même qu’à mon chef. Je suis un suivant du roi Jaguar. Il est le fort qui domine les faibles et c’est là l’ordre naturel des choses.

La première chose dont je me souviens c’est le silence. Je crains cette période de ma vie comme nul autre. Pour rien au monde je ne voudrais y retourner. Pourtant, bien des choses allaient découler de tout ça. Je n’ai pas été seul très longtemps. Rapidement, d’autres âmes perdues comme moi m’ont rejoint. Nous étions une bande dépareillée. Tous plus simiesques les uns que les autres. De tous, j’étais le plus petit. Pourtant, même les plus gros qui se battaient pour le contrôle ne me cherchaient jamais querelle.

Gorille, chimpanzé et même lémuriens. De tous, j’étais celui qu’ils évitent, mais auprès duquel on se repliait quand les choses tournaient mal dans notre petit monde sable. Je ne l'ai appris que plus tard, mais je suis ce qu’on appelle un Vasto Lorde. Mais le silence dans lequel j’étais plongé m'empêchait de véritablement comprendre ma place dans ce monde et ma propre puissance. Mais j’étais à ce moment-là, celui qui repoussait les menaces et tentait de comprendre comment fonctionne le monde. Pourtant… j'ai compris brutalement une partie de cette réalité en deux fois.

La première, se fut quand une âme étrange débarqua parmi nous. Il était vêtu d’un vêtement sombre et porteur d’un sabre. Il terrorisait tous les autres et avait d’abord tué quelques-uns des miens. Cette idée aurait probablement dû me chagriner mais ceux qui mouraient étaient ceux qui avaient voulu être forts, mais ne l'étaient finalement pas vraiment. Une phrase me marqua. Un des plus petits singes, semblable à ce que les humains appellent un lémurien qui était proche de moi, tente de me faire passer un message. Nous arrivions vaguement à communiquer quand il agitait ses pattes. Le message était simple : singe, ensemble, fort. Et je me mets alors en mouvement.

Un puissant Cero fusa alors que je formais avec mon pouce, mon index et mon majeur et large L. Joignant mes deux mains, l'énergie s'accumule au-dessus de mon annulaire et de mon petit doigt. Le puissant rayon de puissance s’écrase rapidement sur la forme sombre qui s'écrase contre un mur. Il ne restait plus grand-chose de lui à vrai dire. Il n’était pas si fort que ça, du moins, c’est ce que je m’étais dit. Maintenant, je sais qu’il devait être plus fort qu’il n’en avait l’air et que cette puissance venait de moi. Il fallait faire honneur à cette force après tout. Je m’avançais alors vers ce nouveau corps. Il n’était pas tout à fait mort. Et je commençais alors à dévorer ce chasseur d’âme. Une fois mon repas terminé, un puissant choc me secoua tout entier : j’entendais pour la première fois.

La violence de ce nouveau monde me secoua avec force. Comme si juste avant, ces temps ma vie avait été inutile, incomplète : gâchée. Cette âme fut suffisante pour faire naître la musique dans mon cœur. Mais toute flamme demande d’être alimenté. Pourtant, il manquait quelque chose. La musique semblait incomplète bien que je puisse être pleinement. En entendant, je compris alors une partie de mon pouvoir. Le son était mon arme. Je suis un singe hurleur. Je pris alors la tête des survivants et nous nous sommes mis en route dans le désert du Hueco Mundo. Marchant alors, nous dévorons alors. Moi d’abord, qui prenait la part du roi, et laissant les restes à ceux qui me suivaient. Notre groupe évolue. Vivant comme une entité à part, suivant son rythme propre. Un rythme qui m’inspire. Une inspiration qui croît à mesure que nous mangeons. Et toujours, il m’en fallait plus. Pourtant, les sons étaient simples. Trop simple et j’avais soif de ces complexes et puissant, comme ceux qui ont éveillé la musique en moi.

Combien de temps avons-nous vécu comme ça ? Je ne sais pas. Le temps n’est pas le tempo, il ne m’intéresse pas. Alors nous avons marchés, mangés et chantés. Jusqu’à ce qu’une étrange symphonie vienne briser notre monotonie. Ce n'est pas des Hollows qui cette fois, nous sont tombés dessus, mais quelque chose d’autre. Ils ressemblaient plus à l’âme dont j’avais le souvenir et dont le bruit a fait naître la musique. Alors les autres ont voulu se battre et je les ai laissé faire. Mais ils n’étaient pas de taille et ce fut mon tour. Avant que je ne comprenne, il ne restait plus que moi debout dans cette vallée où nous avons décidé de mener la bataille. Je me suis battu, mais malgré ma force, ce n’était pas assez. J’ai été battu et amené.

Je ne regrette pas cette défaite. C’est l’Espada d’Aizen qui est venu me chercher. Je suis plus tard devenu comme eux. Un numéro, un être complet, un Arrancar. Mais mon destin n’était pas tout à fait le même. Quoi que fût ma place, elle se trouva dans une pièce sombre et close. Une prison. Je n'ai appris que plus tard pourquoi je fus enfermé. Celui qui nous a créés avait vu en moi quelque chose qu’il voulait utiliser à un certain moment. Un plan de plus, un outil de plus. Et des plans, il y en avait beaucoup. Ce dernier ne fut jamais mené à bien et je ne saurais jamais vraiment pourquoi on m’avait conçu. J’attendis simplement, enfermé dans l’ombre. Je n’avais pas besoin de plus.

Ce nouvel état, qui était le mien, m’offrit bien plus de sons et de chansons que lors de ma découverte du bruit. J’avais l’infini à portée de cris et je m’en donnais à coeur joie. Combien de temps aurais-je pu rester ainsi ? Longtemps. C’est d’ailleurs ce qui se passe. On m’a fait sortir lorsque Aizen a été défait. Une nouvelle qui ne m'intéresse guère. J’avais plusieurs mondes à explorer et des chansons à découvrir et ce que je fis. J’avais fait le tour, je pense, du désert de notre monde alors il me fallait voir ailleurs et penser plus… intelligemment. Si je connaissais les règles ici, ce n’était pas le cas ailleurs. Et une idée me sauta alors aux oreilles, un rythme plutôt : le staccato. Voilà comment je procéderais. Séparer les notes, séparer les voyages.

Je quitte alors le château de la nuit pour arpenter plusieurs mondes. D’abord, celui des hommes où quelques prélèvements d’âme devraient passer inaperçus. Et je ne fus pas déçu de mon idée. Dès les premières âmes les sons qui m'inondent furent sans pareil. J’ai appris plus dans ces moments-là que pour le reste de ma maintenant longue existence. Ce rythme me convient le temps qu’il a duré. Puis vient l’attaque des humains qui se débattent. Quincy, voilà leur nom. Une chose que j’ai appris plus tard. Beaucoup de choses qu'on m'explique après vinrent de la même personne d’ailleurs. Heureusement qu’elle est là pour compléter les nombreux blancs qui peuplent mon existence. Le silence est désagréable.

Mais la reine est tombée, le monde a de nouveau basculé. Alors je me suis éloigné. Plutôt, j’ai pris le chemin du retour vers là où tout a commencé. Au plus profond du sable et du désert, je devrais avoir la paix. Et mes calculs ont été bons. Là-bas, personne ne m'a trouvé et j’ai pu continuer mon travail. J’ai continué d’engendrer les chansons. D'amasser les sons à mesure que je dévorais les âmes. Bien des nuits sont passées et après avoir appris, je pouvais maintenant chanter mes propres morceaux. Créer. Voilà ce qui m’avait toujours manqué. Les bruits ont couru jusqu’à moi et j’ai repris le chemin de Las Noches. Les Quincy étaient partis.

Mais ce ne fut pas la seule guerre que nous aurons à mener et la suivante me vit y participer. J’ai rapidement prêté allégeance à l’un de ceux qui avait causé ma première défaite. Je me suis retrouvé à servir le Jaguar avec une évidence simple. Il n’y avait pas de meilleurs choix à faire et face aux dangers qui nous étouffent il était le mieux placé pour y arriver. La rumeur de ses nouveaux pouvoirs dépassant les frontières de notre monde simple mais pourtant stratifié. Et c’est à ce moment que j’ai rencontré celle qui m’a appris ce qui me manquait. Je passais du temps avec elle et nous nous aventurions partout, elle voulait voir ce que donnaient les nouvelles chansons que je pouvais apprendre en mangeant. Je n’étais que trop content que quelqu’un s’intéresse à ma musiques. La première, la seule.

Alors je me suis installé avec la cour du Jaguar, près de l’ancien laboratoire près de la reine des abeilles. Surtout près de mon ancienne prison. C’est là que j’ai pris mes quartiers, à vrai dire. Je ne m’en étais pas rendu compte mais j’avais inscrit bien des choses sur ces murs. Des partitions incomplètes. Maintenant, et pour la première fois, j'ai mon propre objectif. Chaque artiste compose son chef-d'œuvre. Sa création marque l’histoire et le monde. Et c’est ce que je voulais maintenant créer. Ma pièce maîtresse ! La chanson qui changera les choses pour les Hollow. L’hymne d’une éternité sourde.