Mitsuzawa Kaori [Terminée]

Shikai :

Spoiler:

Ne vous laissez pas tromper par l’apparence de cette arme : Il ne s’agit pas d’une épée de lumière. A cause de ses propriétés, personne ne peut en distinguer sa véritable forme, pas même Kaori. En effet, le pouvoir de Mukuna réside dans un champ de répulsion absolue qui émane de là où doit se trouver la lame, changeant la direction de tout ce qui s’approche ou est approché par l’arme, afin qu’elle ne puisse jamais entrer en contact avec quoi que ce soit. Même la lumière n’y échappe, d’où ce halo qui l’entoure et lui confère cette forme singulière.

Puisque rien ne peut traverser cette zone, Mukuna est par définition un Zanpakutō idéal pour la parade : le plat de la “lame” est capable de renvoyer les projectiles et de déstabiliser les attaquants en mêlée quand leurs frappes rebondissent dessus, les armes partant dans la direction opposée.
Néanmoins, Mukuna peut également être utilisée offensivement : sur son tranchant, la zone répulsive est d’envergure suffisamment fine pour écarter les molécules qui se retrouvent sur sa route, laissant sur la chair et la matière des coupures parfaites et sans bavures. (Accessoirement, c’est aussi pratique comme scalpel)

Si Mukuna ne parvient pas à repousser (ou trancher) sa cible, comme un être spirituellement trop puissant, alors c’est elle qui rebondira dessus pour ne pas être touchée.

Taille: 1m65.
Cheveux: Bruns.
Yeux: Marrons.
Style vestimentaire: Gilets sans manche, jupes, collants recouvrant entièrement les jambes. Parfois un style plus “victorien” quand elle se sent de porter une tenue un poil plus officielle. (Kaori n’utilise pas son ancien uniforme, histoire de ne pas être immédiatement grillée comme shinigami.)
Aime: La littérature, le thé, s’occuper des gens, le monde moderne (...particulièrement les jeux vidéos.)
Déteste: L’administratif, le café, les nuits sans lune, la violence non justifiée.
Traits: Travailleuse, calme, facile à vivre, s’amuse d’un rien, souffrante silencieuse, très têtue.

Il n’est absolument pas difficile de croire que Kaori ait fait partie de la quatrième division, tant elle se dévoue à s’occuper des autres sans sourciller. Son acharnement à la tâche loin d’être aisée de s’occuper d’orphelins est un trait que l’on remarque très facilement après avoir passé quelques temps avec elle : il ne lui est permis aucune pause, aucun temps mort, l’intégralité de son âme paraît dévouée à s’assurer que les enfants à sa charge aient la meilleure vie possible. Comme si sa propre existence en dépendait.

…Ce qui n’est pas entièrement faux. Il n’y a rien d’autre qui compte à ses yeux, pas même sa propre santé. Pourtant, cette dernière est fragile et l’ex-shinigami souffre de difficultés respiratoires suite à une blessure particulièrement grave. Elle fait tout pour le cacher, mais un observateur avisé saurait noter que sa respiration est parfois saccadée… quand elle n’est pas juste en train de tousser ou de cracher du sang, cela dit.
Sa vie serait définitivement plus simple si elle acceptait de chercher de l’aide. Mais de manière générale, la Kaori est une tête dure quand elle a décidé quelque chose, pour le meilleur et pour le pire.

Néanmoins, tant que ses valeurs ne sont pas contestées, elle est plutôt facile à vivre. Calme, polie, enjouée, curieuse. La directrice peut passer de l’adulte responsable à l’enfant enthousiaste en un clin d’oeil, comme tenir une conversation très profonde sur le monde spirituel avant d’instantanément passer sur le dernier jeu vidéo qu’elle a testé.
…Car oui, dans son acclimatation au monde des vivants, bien plus moderne, Kaori s’est découvert une passion pour le geekage. Dans ses quelques moments de pause, il n’est absolument pas rare de la voir doser les darks souls, ou même dans le cadre de son travail, de geeker sur des jeux en ligne avec les adolescents les plus âgés de l’orphelinat.

Une proximité avec eux qu’elle tient à garder, car derrière toutes les responsabilités, Kaori est surtout une grande enfant. Une grande enfant traumatisée qui ne supporte plus les effusions de sang inutiles.

Aujourd’hui.

Beaucoup de rumeurs circulent sur la jeune directrice de l’orphelinat Kaname. Une jeune femme quasiment sortie de nulle part reprenant un ancien orphelinat considéré comme maudit, il y a de quoi soulever des questions et nourrir les ragots. Est-ce un lieu où on maltraite les enfants? Est-ce un prétexte pour un malsain trafic? Un repère à yakuzas déguisé?

Rien de tout ça. Ceux qui côtoient l’établissement ont pu constater par eux-mêmes que les enfants y sont traités avec tout l’amour qu’ils méritent, que même les cas les plus désespérés obtiennent autant de chances qu’il faut, et que la directrice ne les vend pas à des trafiquants étrangers. Directrice qui, malgré son âge, n’a cessé de se battre durant ces derniers mois pour offrir le meilleur accueil aux enfants qui vivent sous son toit.

Pourtant, il y a bien des murmures qui persistent. Quelques questions sans réponse. On dit qu’elle se parle parfois toute seule. Qu’elle disparaît certaines nuits et que personne ne sait ce qu’elle fait. Qu’elle serait malade et n’en aurait plus pour longtemps. Voire qu’elle serait un genre de fantôme !
Après tout, il y a une aile de l’établissement, très isolée du reste d’au moins quelques kilomètres, dans laquelle personne d’autre n’a le droit d’aller. Une aile qu’on dit hantée par les âmes des enfants morts du premier orphelinat. Une zone qui attire forcément la curiosité...mais pourtant, les plus malins qui y pénètrent ne voient rien d’autre qu’un dortoir normal, bien entretenu, mais étrangement vide malgré le sentiment constant d’être observé… Et surtout, une inquiétante inscription décore le mur de la salle commune de cette aile :


Durant ces dernières années.

Dans le Rukongai, c’est dans un foyer de ce genre qu’à vécu Kaori. Une grande famille regroupant une trentaine de jeunes âmes encadrées par une petite poignée d’adultes. Mais au-delà de cette particularité qui n’en est pas vraiment une, son parcours fût des plus classiques : repérée par un dojo pour son potentiel spirituel la démarquant de ses frères et soeurs, la jeune fille entra à l’Académie la tête pleine de rêves et d’idéaux, où elle fît la rencontre d’une jeune noble nommée Kaname. Les deux devinrent rapidement amies et gravirent les classes ensemble, malgré leur caractère et orientations complètement opposées : Kaname aimait se battre et était diablement douée pour ça, là où Kaori se montrait plus douce et s’intéressait à des choses plus subtiles, comme la logistique ou la médecine.
Alors, fatalement, lors de leur graduation, la première fût admise à la 11ème et notre héroïne à la 4ème. Cependant, cela ne les empêcha aucunement de rester en très bons termes, malgré la “rivalité” usuelle entre les deux divisions.

De par sa dévotion et son travail acharné, la shinigami gravit rapidement les échelons jusqu’à atteindre les postes d’officiers…et aurait probablement pu continuer si une certaine mission n’avait pas tout changé. Un Arrancar particulièrement vicieux et discret donnait du fil à retordre à une équipe dans le monde des vivants, alors Kaori fût déployée pour leur porter assistance et les réorganiser, en tant qu’officier. Mission qui lui tenait d’autant plus à coeur que Kaname faisait partie des membres de ce groupe ! Comme le hollow en question était très doué pour se cacher, mais ne ciblait quasiment que des enfants, Plus ou vivants, un plan risqué mais audacieux fût mis en place : se servir d’un orphelinat pour attirer la créature, et la vaincre dès l’instant où elle se révèlerait. Sur le papier, la pénible traque de ce monstre aurait dû prendre fin ici sans plus de dégâts… s’ils ne l’avaient pas cruellement sous-estimé.


Il y a trente-six mois.

Comment avaient-ils pu en arriver là?

Kaori avait beau se poser la question, le macabre spectacle devant ses yeux ne prenait pas plus de sens. Une dizaine de ses collègues abattus, au milieu des ruines d’un orphelinat dévasté, les cadavres de ses jeunes occupants répartis tout autour dans une mer difforme de débris, de sang, et de chair déchirée ou brûlée. Elle-même était agenouillée là, son sabre dans une main, l’autre canalisant mécaniquement le kaido sous sa poitrine afin de stabiliser tant bien que mal sa cage thoracique partiellement défoncée…une blessure dont elle ne se remettrait jamais entièrement, mais qui aurait été simplement fatale si son amie d’enfance ne s’était pas sacrifiée pour encaisser une partie de ce Cero.

Mais l’ennemi est vaincu. C’est ce que veut le Gotei 13.

Une opération réussie…avec de lourdes pertes, mais réussie. Voilà ce qu’elle aurait dû noter sur son rapport en revenant au QG, avant de passer quelques temps en soins intensifs…puis de reprendre son travail.

Ou alors elle pouvait disparaître…et ne plus jamais avoir à refaire ça. Ils sauraient bien vite que la créature était vaincue, trouveraient les cadavres de ses collègues, ne trouveraient pas le sien et en déduiraient sans doute qu’elle avait déserté. Et c’est le choix qu’elle fît.

Kaori coupa tous ses liens avec la Soul Society. Rangea son uniforme et son Zanpakutō. Pendant presque deux ans, elle oublia sa nature de Shinigami et apprit à vivre comme une humaine normale, s’intégrant tant bien que mal à la société japonaise en s’inventant une identité fictive, mettant à profit ses connaissances de la médecine et du kaido pour opérer comme infirmière clandestine “miraculeuse”, dans des milieux où on paye bien et ne pose pas trop de questions.


Mais c’est en revenant, deux ans plus tard, sur les lieux de sa dernière mission que l’ex-shinigami comprit ce qu’elle devait faire. “L’infirmière” dépensa tout l’argent qu’elle avait collecté jusque là, pour racheter le terrain de cet ancien orphelinat, à prix cassé du fait de sa réputation d’être maudit…et de le rénover, fondant ainsi l’orphelinat Kaname. Non sans sévèrement s’endetter au passage, néanmoins.

Un orphelinat, dont l’un des bâtiments est clairement isolé du reste, interdit d’accès, et dont on se demande bien l’utilité. Mais il serait bien difficile pour Kaori d’expliquer à ses collaborateurs qu’elle n’a pas complètement abandonné son rôle de shinigami…et que cette aile est simplement un refuge pour les Plus qui voudraient rester un peu sur terre avant d’être purgés par la directrice de ce nouvel établissement.