Alice L'Epervier, Fullbringer

Fullbring : “All eyes on you”

Le fullbring en repos est une simple balle .30 WCF (la 30-.30 winchester) accroché à un collier. Une fois activé, la balle se change en carabine à levier de sous garde mono-coup. Si le fusil en soi n’a rien de particulier, le pouvoir du fullbring se trouve dans la balle. En plus d'affecter les créatures composées uniquement de reiatsu (hollow et autre) elle ne perd pas en vélocité et est autonome. Elle réponds aux pensées du fullbringer, mais également à l’instinct.

Alice fait un peu plus jeune que son âge, de quelques années seulement, la puberté l’a esquivée. Cela voulait dire qu’elle n’a pas eu les désagréments liés à tout le processus, comme les boutons, les hormones, mais cela voulait dire qu’elle avait également raté le coche pour grandir et perdre son visage rond. Elle fait donc petite femme certe, mais ne vous y métrompez pas, elle n’a pas laissé ses 1m57 l’empêcher de vivre une vie bien chargée.

Ce qui en résulte est certes une petite femme, mais une qui n’a jamais loupé un jogging matinal, ou une séance de musculation. Le corps parfait pour un soldat, même si à l’origine, elle l’avait sculpté pour faire de l’équitation et du tir à cheval. Malheureusement pour vous, enfin je crois, elle est également du type frileuse. Elle a toujours une énorme doudoune sur elle et favorise les joggings bien touffus aux jeans ou aux robes. Autant vous le dire, elle n’a aucun sens de la mode.

Elle se démarque néanmoins de ses pairs humains par la couleur de ses cheveux, et de ses sourcils également, mais ce sont des détails. Elle avait des cheveux d’un vert similaire aux émeraudes, plusieurs teintes de verts se mélangeant dans un chaos presque hypnotique. Si c’est une teinture ou sa couleur naturelle, dur à dire. Mais comme ses yeux partagent ce mélange de teintes spécifiques, beaucoup pense plutôt à la génétique.

L’illusion de sa jeunesse apparente s’effondre dès qu’elle parle néanmoins. Malgré son apparence assez colorée, elle tient un ton bien formel, militaire même/ Elle évite d’être personnelle, des phrases courtes, sans informations superflues. Elle souriait, mais c’est un sourire de plastique, l’un que l’on fait pour que celui qui donne les ordres ne pose pas trop de question, ou pour que ses collègues se sentent à l’aise et travaillent mieux.

Son entièreté est dédiée à la mission d’Ultima Necat, même si elle l'interprète quelque peu différemment. Elle voyait le bien de l’humanité que d’une seule manière, en affrontant les hollows qui s'immisce dans leur monde.

[“Bonjour !”
“Bonzour !”
“Aujourd’hui, on vous montre la tant attendue bataille père fille !”
“Et ze vais gagner !”]

Ce que vous entendez est une simple vidéo, une très vieille vidéo certes, mais une simple vidéo d’un père, ancien militaire, et de sa fille qui partage sa passion pour les armes à feu et les bêtes. Rassurez-vous, ce n’est pas un duel de western dont ils parlaient, mais de voir qui arrivera à démonter et remonter l’arme devant lui le plus rapidement. Il était évident qu’une jeune fille de six ans ne battrait jamais un vétéran, mais ce dernier n’était pas cruel avec sa seule fille au point de lui donner une défaite sans espoir.

[“Zi était presque !”
“Bien sur bien sur, je suis sûr que tu aurais gagné si tu n’avais pas un manteau plus gros que toi sur les épaules”
“Mais il zait chaud !”
“Il fait 22 degré celsius princesse.”
“Trop chaud !”]

L’ancien lieutenant L’Epervier et sa fille unique Alice, dernier souvenir de sa défunte femme et seule raison pour laquelle il ne retournait pas dans l’armée. Sa meilleure moitié était morte en couche, il voulait en vouloir quelqu’un, à n’importe qui, mais lorsqu’il avait vu la petite fille qu’elle avait donné sa vie à mettre au monde, grelottante et si fragile … Il ne pouvait pas lui en vouloir.

A la place, il avait décidé de rempiler. Fini l’armée, bonjour la ferme et les hectares de terrain achetés avec les économies d’une vie et l’assurance santé de la défunte. Il avait construit tout ce qu’il pensait serait nécessaire pour une petite fille. Toboggans, balançoires, des animaux et des plantes, il avait essayé de faire un jardin, mais impossible de faire pousser une seule fleur.

Mais il y avait un problème, ou plutôt, quelque chose de miraculeux pour l’ancien soldat. Sa fille avait les mêmes centres d’intérêts que lui, et d'autres bien plus modernes. D’où ces vidéos qu’il faisait avec elle, sinon lui tout ça le dépassait.

“J’avais oublié que je zozotais à l’époque.”

Aujourd’hui, dix-huit ans plus tard, la jeune fille avait bien grandi, mais gardait toujours les mêmes passions. Les destriers, les armes à feu, les vidéos. Aujourd'hui était un jour important, et elle revisitait les anciennes vidéos qu’elle avait aidé à faire pour se donner du courage. Plus les années ont passées, plus c’était elle qui s'occupait de la chaîne familiale. Montage, sponsorisations, matériel, mais avant ses dix-huit ans, c’était son père qui s’occupait de tout ça, et sa mémoire n’était pas parfaite. Revoir toutes ces vidéos lui faisait remonter de très bons souvenirs.

Ses premiers jours à cheval, ses entraînements au tir de précision, beaucoup de vidéos que l’on pourrait retrouver sur l’internet de l'époque. Mal filmée, mal montée, avec un son moyen et surtout, beaucoup de cœur. Mais elle ne pouvait plus faire de vidéo comme ça maintenant.

Il y a trois ans, son monde s’était écroulé autour d’elle. D’abord, elle avait entendu les chiens de chasse aboyer au beau milieu de la nuit, puis les chevaux s’agiter, son père lui dire de rester cachée dans sa chambre, arme au point et l’air que prennent les adultes lorsqu’ils sont inquiets mais ne doivent pas le montrer. Des heures plus tard, elle n’avait plus de chevaux, de père, mais une carte de visite.

“Vous êtes prête madame ?”

“Oui, allons y.”

Elle avait fait le plein de courage, mais il s’effaçait rapidement. Elle serrait dans sa main une des balles du fusil préféré de son père, elle en tirait une par jour pour ne pas l’oublier, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle allait devenir quelque chose de différent, quelqu’un suffisamment fort pour traquer et tuer les monstres qui ont effrayé ses chiens de chasse et prit son père.

En se réveillant, elle se savait changée. Déjà car elle s’est réveillée, et qu’elle avait très bien compris que l’opération était dangereuse, mais surtout, parce qu’elle entendait quelque chose qu’elle ne devrait pas. Comme si maintenant, elle pouvait entendre l’âme des objets, en particulier, celle dans la balle qu’elle avait serrée durant toute l’opération.