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Goeddir Persanpa

Données Spirituelles
Grade: Sexta Espada
Mar 6 Juin 2023 - 5:38 - Le progrès au service du peuple ! [PV Nataniel Fausto]

Le progrès au service du peuple ! [PV Nataniel Fausto] Ggo4

Du travail.
Encore du travail. Le génie ne prenait pas de vacances ! L’atelier de Goeddir, La Herreria, battait son plein ! Tous s’attelaient à respecter leurs quotas de fabrication dans la crainte de subir les fouets de leurs contremaîtres, produisant des composants selon les moulages de leur maître qui les assemblera personnellement pour créer les armes dont il dotait alors ses spécimens, voire lui-même pour étoffer plus encore son arsenal !

Mais pour permettre ce processus, le scientifique avait besoin de matières premières que ses sbires lui rapportaient sous forme d’objets volés depuis le monde des vivants pour les stocker dans l’entrepôt de l’atelier, où les trieurs étaient chargés de décortiquer les trouvailles pour en séparer les matériaux qui seraient alors emmenés à la fonderie pour être moulés. C’était tout un cycle, et ce n’était bien sûr par le seul ! Entre les différents types d’ouvriers, c’était une véritable usine en effervescence qui fumait parmi les ruines de l’autrefois grandiloquente forteresse de Las Noches. Nombreux étaient les Hollows asservis qui trimaient à la sueur de leur front pour Goeddir et ses expériences.

Mais dans un monde si vide, auprès d’un peuple si sauvage et mauvais, comment diable une telle entreprise pouvait-elle tenir ? La réponse était simple et s’avérait être la même que pour les humains vivants : la carotte au bout du bâton. Tout ce que Goeddir avait à faire, c’était offrir à ses ‘employés’ de quoi leur faire passer l’envie de s’étriper ou de vaquer à leurs moroses occupations. Et comme l’argent n’avait strictement aucune valeur ici, il fallait être plus direct et leur proposer des moyens de survie compétitifs.

En premier, la sécurité.
Il était formellement interdit que deux ouvriers se battent dans l’enceinte de La Herreria. L’ordre était de rigueur pour les tâches qui s’imposaient ! Certains ici étaient des Hollows malingres, faibles même, parfois de simples Gillians qui travaillaient d’arrachepied ici de peur d’être instantanément dévorés s’ils venaient à quitter les lieux, créant ainsi une dépendance au travail particulièrement efficace. Mais ce n’était pas tout, loin de là. Les meilleurs ouvriers avaient l’opportunité de devenir les sujets de test de Goeddir, qui les cybernétisait lui-même pour essayer ses nouveaux modèles d’armes ! Dans le processus, la chair arrachée était donnée en pâture aux autres ouvriers tandis que les heureux élus, eux, stoppent ainsi définitivement leur évolution, certes, mais aussi leur dégénérescence, un fléau qui touche bien des Adjuchas, obligés de manger pour ne pas perdre en puissance. Idéal donc pour ceux qui auraient abandonné l’idée de devenir Vasto Lorde.

Mais il y avait encore une autre raison qui permettait non seulement d’attirer de la main d’œuvre, de la fidéliser et de la pousser à travailler mieux ! Goeddir appliquait la politique de la décimation ! Chaque mois, les 10% des Hollows les moins productifs étaient enchainés dans la fosse, sans défenses, pendant que les autres les dévoraient en toute impunité ! Et il n’était donc pas question de qui était les plus forts, mais les plus utiles, un jeu auquel même un Hollow basique pouvait jouer contre un Adjuchas et l’emporter avec un peu de jugeote ! Un tel festin permettait donc de faire un bond massif dans l’évolution de leur espèce en un minimum de temps ! Telle était La Decimación ! Avec de tels avantages, Goeddir Persanpa s’imposait aisément, certes comme l’un des plus excentriques, mais aussi parmi les plus plébiscitées des figures de Las Manadas !

Et aujourd’hui, il se tenait à la balustrade de la fosse où la décimation du mois allait avoir lieu. Les supplications des incompétents était totalement étouffées par les cris de joie et d’excitation des autres affamés qui, bientôt, allaient goûter à de la chair tout aussi fraiche qu’elle n’était vigoureuse ! Acclamé à son apparition par ses travailleurs, Goeddir écarta les bras avant de prendre la parole.

« J’espère que vous avez faim, mes braves, car voici venu le jour que vous attendiez tous ! Je déclare La Decimación ouverte ! Savourez bien ce repas et rappelez-vous que c’est en mettant du vôtre que vous vous trouverez du bon côté de la fosse ! »

Fit-il avant d’éclater d’un rire sardonique, suivi de celui de ses employés.
Goeddir donna alors une tape dans une cloche pour la faire sonner, signe qu’il donnait aux autres la permission de descendre dans la fosse, et ils s’y jetèrent pour y retrouver les mauvais ouvriers, les mettant en charpie dans une symphonie morbide et un torrent de sang. Voilà ! Voilà comment on faisait tourner une industrie ! Dans la sueur, et surtout, dans le sang ! Car ici, à la Herreria, le labeur payait bien… Mais l’inaptitude et la paresse, elles en revanche, coûtaient très, très cher !
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Goeddir Persanpa

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Nataniel Fausto

Données Spirituelles
Grade: Fracción - El Rebaño
Sam 10 Juin 2023 - 1:46 - Le progrès au service du peuple ! [PV Nataniel Fausto]

Les mondes ne tournent pas ronds, j’en suis convaincu depuis de bien nombreuses années déjà, mais il semblerait que l’histoire veuille me le rappeler régulièrement. Depuis ma dernière mission ordonnée par les chefs de clans, les choses sont allées trop vite, beaucoup trop vite pour moi. Moi qui ai encore du mal à accepter ma condition d’Arrancar, moi qui a encore du mal à m’accepter moi-même, qui n’accepte pas ce que je suis, ce que nous sommes, moi ainsi que tous ceux de ma race. Lorsque la Grande Prêtresse a sollicité mes services, c’est tout naturellement que j’ai accepté, allant même jusqu’à coopérer avec des membres de l’Espada pour le bien de cette mission. S’aventurer jusqu’à la Grande Cataracte et découvrir les raisons de la déflagration ayant ébranlé tout le Yermo, il fallait bien s’attendre à des trouvailles particulières, mais de là à penser que les choses dégénèrent ainsi…
Lorsque la Segunda Espada, Matryona, est subitement entrée dans une folie furieuse, je me suis contenté de suivre les ordres du Primera et de décamper de la zone avant de finir en victime. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ensuite, comment la situation a été désamorcée ou si elle a au contraire, totalement éclatée, mais depuis, il semble que la Segunda soit introuvable, ne répond plus à l’appel. J’ai imaginé bon nombre de scénarios possibles, de nombreuses issues, aucune incluant un soudain retour au calme après que Matryona se soit reprise. Quoiqu’il en soit, j’ai couru loin et vite, nos mystérieuses trouvailles dans les bras, comme demandé par Artemio. L’idée étant clairement de faire analyser ces étranges machines afin de comprendre leur fonctionnement et éventuellement, ce qui leur est arrivé.

Si j’ai évidemment restitué l’intégralité des objets à Isielle-sama, je ne cesse depuis de me poser des questions autour de ces choses. D’autant plus depuis les récents évènements survenues là-bas, avec la prise de pouvoir de force des installations par les humains et la fin de l’accord entre nos deux peuples. Si ce n’est pas surprenant que la guerre soit à nouveau déclarée entre humains et hollows, que cet accord tienne si longtemps étant déjà en soit un miracle, je me demande pourquoi est-ce si important pour eux de tenir cette zone en particulier. Et pourquoi après le dysfonctionnement survenu là-bas, ils ont décidé de rompre l’accord et de nous combattre ?
Je ne suis pas de ceux prônant la guerre et le sang, pas même avec les autres races, mais j’ai horreur de savoir que le sang coule, encore plus quand je n’en connais pas la raison exacte. Voilà pourquoi j’ai décidé de sortir de mon trou, de quitter mon confort au sein du troupeau pour m’aventurer loin de notre territoire. Vers une zone que je n’aime pas fréquenter habituellement, tant les individus qu’on a l’habitude d’y trouver manque de manière et se montrent parmi les plus sauvages et brutaux de notre race. Les membres du clan Las Manadas ne vivent que pour les combats et les démonstrations de force, sans les règles régissant l’entente entre les clans, probablement auraient-ils déjà tenté d’imposer leur suprématie à tous.

J’ai pourtant besoin de me rendre sur leurs terres, sur le morceau de désert qu’ils se sont approprié comme étant chez eux. Les ruines de Las Noches, l’ancienne forteresse que les Rois occupaient lorsque nous étions encore réunis sous une seule et même autorité, qu’un seul être pouvait se prétendre seul et unique Roi. Un temps que je ne regrette pas, que je ne voudrais pas voir revenir, ce système étant à mes yeux le meilleur des compromis.
La Herreria, mes yeux se posent sur les volutes de fumée dégagées par le bâtiment que l'on dit dirigé par un certain Goeddir Persanpa. Si je ne le connais pas personnellement, j’ai déjà entendu parler de ses travaux, de son domaine d’expertise et de ce dont il est capable. Il fait partie de ceux qui ont décidé de se pencher sur la technologie, de chercher à la développer, à l’utiliser comme une arme. Un Privaron Espada de l’ère Aizen, un Roi dont je suis fier de ne jamais avoir servi, étant à l’époque en pleine errance tant psychologiquement que physiquement.

Dès mes premiers pas au sein de l’usine, je suis assailli par le vacarme ambiant du lieu, moi qui suis bien plus à l’aise dans des endroits calmes, loin de toute agitation. Ici, on travaille dur, on ne perd pas son temps en repos, tout est bon pour que la production soit maintenue à un rythme soutenu. Par quel biais cet homme est parvenu à réunir autant de Hollows sous ses ordres, prêts à se plier à tel labeur ? Je l’ignore, mais ce n’est de toute manière pas pour cela que je suis venu jusqu’ici.
Je me renseigne, cherchant à savoir où trouver l’Arrancar répondant au nom de Goeddir Persanpa, maître de ces lieux. Une direction m’est donnée, un nom lâché, que je ne comprends pas ce qu’il signifie. Actuellement, il devrait être en train d’assister à la Decimación, si j’en crois ce que l’on m’a dit. Alors je continue ma progression, l’esprit curieux et les yeux balayant chaque pièce, chaque zone, s’attardant sur des machines, des appareils, des œuvres que je ne connais pas, ou que très vaguement du monde humain. Et finalement, j’y parviens. Arrive au moment où un être grand, forte carrure, une tenue qui n’est plus d’époque et surtout, un faciès à moitié brûlé, l’autre couvert d’un appareil mécanique. C’est à peu près les descriptions que j’ai obtenues de lui en posant les bonnes questions aux bonnes personnes, le personnage ayant sa petite réputation au Hueco Mundo. Par contre, je ne m’attendais pas à tomber à un si mauvais moment…

— J’espère que vous avez faim, mes braves, car voici venu le jour que vous attendiez tous ! Je déclare La Decimación ouverte ! Savourez bien ce repas et rappelez-vous que c’est en mettant du vôtre que vous vous trouverez du bon côté de la fosse ! Un son de cloche suffit à ce que les fauves se jettent dans la fosse au-dessus de laquelle nous nous tenions, pour se déchaîner sur de pauvres hollows captifs, sans défense. Une sorte d’exécution amusante à leurs yeux ? Un moyen de d’évacuer la pression du travail ? Un jeu barbare digne de leur clan ? Aucune réponse ne serait satisfaisante et le spectacle était tout simplement répugnant à mes yeux. Très vite, je détourne le regard de ce qu’il se passe en bas, tentant de ne pas capter les sons qui s’en échappent, de ne pas entendre la douleur de mes congénères.
Me rapprochant du maître du jeu, je m’assure qu’il me remarque avant de réellement franchir la distance permettant une conversation. Si d’habitude j’arbore un visage inexpressif, si ce n’est blasé, cette fois il m’est difficile de cacher mon dégoût pour l’horrible manège se jouant en contrebas. Ce n’est clairement pas de mon goût. — Goeddir Persanpa ? Permettez-moi de vous déranger, je suis Nataniel Fausto, Fracción d’El Rebaño. Que cet être semble moralement douteux ne m’empêche pas d’être respectueux et de conserver mes bonnes manières et mon respect habituel. De toute manière, ce n'est pas un cas isolé, il y a bien longtemps que je l'ai compris, que j'ai fini par m'y résigner. Bras croisés, je poursuis.
— J’ai conscience que vous êtes très occupé à faire tourner cet endroit, mais je viens vous trouver afin de faire appel à vos connaissances, avoir votre expertise sur un sujet qui me préoccupe depuis quelque temps déjà… Je marque un temps d’arrêt. Le cri perçant d’un hollow brutalement démembré parvenant à prendre le dessus sur le vacarme régnant dans la salle, j’enchaîne à la suite, soucieux de ne pas m’attarder ici. — Avez-vous entendu parler de la Grande Cataracte ?
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Nataniel Fausto

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Goeddir Persanpa

Données Spirituelles
Grade: Sexta Espada
Dim 11 Juin 2023 - 17:59 - Le progrès au service du peuple ! [PV Nataniel Fausto]

Comme chaque mois, La Decimación faisait des émules !
Cette fois-ci, Il y avait deux Menos Grandes et un Adjuchas qui avaient été jeté en pâture, laissant aux autres le soin de n’en laisser que les os ! Mais alors que l’évènement avait lieu, un petit Hollow ailé d’à peine un mètre de haut voletait dans l’usine pour rejoindre Goeddir qui supervisait le banquet, lequel se percha sur l’épaule large du cyborg pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Un visiteur venait de pénétrer dans La Herreria, et pour l’instant il ne semblait pas chercher d’histoires et voulait simplement le voir. Et, peu de temps après se présenta l’individu en question.

Un être humanoïde de taille moyenne, mais à la silhouette quelques peu singulière, c’était peu de le dire ! Était-ce un casque qu’il portait ? Une queue ? Était-ce un Vasto Lorde ? Non, il portait sur lui un Zanpakutō. Un Arrancar, alors. Sous forme de Resurrección permanente, peut-être ? Rares étaient ceux qui en avaient recours, mais bien que peu reluisants, Goeddir connaissait deux hommes qui avaient fait cela sous les ordres d’Aizen ; une brute épaisse du nom de Demoura Zodd et un gringalet pédant, Aisslinger Wernarr. Deux faiblards au final, d’ailleurs. Non, ça ne semblait pas être le cas de cette personne. Ce devait être…

Il prit la parole, confirmant l’hypothèse du savant. C’était un Arrancar de la Lune, l’un de ces illuminés qui se terrent loin d’ici, dans une Ziggourat où ils tentent de vivre paisiblement après avoir abandonné ce qui faisait d’eux des Hollows à l’aide d’un rituel méconnu enseigné par des Revenants. Un autre cadeau de Satsubatsu, évidemment ! Que les choses étaient plus simples à l’époque du Seigneur Aizen… Membres du Clan El Rebaño, ces amoureux de la paix n’inspiraient à Goeddir pas plus de confiance qu’ils n’inspiraient de méfiance. Pour tout dire, il n’avait que peu à voir avec eux, et ils ne gênaient pas particulièrement ses projets comme pouvait le faire La Escoria ou La Cámara. D’où son étonnement de voir si loin de chez lui un de leurs représentants !

« Un agent d’Isielle, dans La Herreria ? Voilà une première ! »

Dit-il en descendant de sa balustrade pour venir à la rencontre de celui qui s’était présenté sous le nom de Nataniel Fausto. Ce dernier semblait peu ragouté à la vue du festin qui se tramait à côté, ce qui il fallait le dire amusait Goeddir. Les pacifistes manquaient souvent de vision. Des Hollows qui s’entredévoraient, c’était simplement la nature qui suivait son cours. Rien ne se perdait, puisque l’essence des uns permettait l’évolution des autres jusqu’à ce que le miracle des Vasto Lorde fasse son effet ! C’était un cycle immuable et inné à leur condition. Son rejet était plus contre-nature encore que les expériences que menait le maître des lieux, à ses yeux.

Commençant par s’excuser du temps qu’il demande sur l’emploi du temps chargé de Goeddir, il demanda l’avis d’expert du cyborg sur le fléau qui inquiète autant chefs de clan que petits Hollows : la Grande Cataracte ! Cet immense trou qui sans cesse s’agrandit ne pouvait que menacer l’intégralité du Hueco Mundo, bien sûr. Même le clan d’El Rebaño et leurs principes vaseux ne pouvait donc rester de marbre face à cela. En revanche, la question, à savoir si Goeddir en avait entendu parlé, coulait de sens en elle-même. Pas un évènement majeur ne se passait dans ce monde sans qu’il ne soit au courant !

« Est-ce vraiment une question ? Il faudrait vivre dans une grotte pour ne pas être au courant de la gigantesque brèche qu’ont ouvert les vivants dans le tissu de notre réalité. »

Certes, Goeddir n’avait pas des yeux et des oreilles dans les autres clans, mais il avait ses agents. Le Hollow perché sur son épaule en faisait d’ailleurs partie, son maître le dégageant négligemment pour le laisser s’envoler plus loin. Ces petites bêtes, peu puissantes mais très utiles, constituaient un moyen très efficace d’étendre l’emprise du cyborg sur le monde qui l’entourait. Même au sein du monde des vivants, il envoyait ses sbires en reconnaissance pour lui faire part des plus aguichantes informations, comme leur diablement intelligent ‘Internet’ et son utilisation de plus en plus facile. Qui sait, Goeddir pourrait peut-être un jour le faire passer dans le Hueco Mundo ? Bah, ce n’était pas important pour le moment !

« Et comme vous pouvez le constater, je ne suis pas exactement le genre d’ermite à me couper du monde qui m’entoure. Et je me doute que même pour les pacifiques de la Lune, la situation vous pousse vous aussi à sortir de vos positions. »

Plissant son œil unique, Goeddir se mit alors en marche. « Mais suivez-moi donc. Nous serons plus tranquille dans mon bureau. » Il était vrai que dès que La Decimación prendrait fin, le bruit incessant d'une usine tournant à plein régime referait surface et pourrait se montrer incommodant. Les deux Arrancars entrèrent dans un couloir, le traversant pour ouvrir la porte du fond. Derrière elle se trouve une pièce modeste et peu décorée, mais présentant une grande table et quelques fauteuils. Evidemment, les Arrancars n’étaient pas connus pour leurs goûts en termes de mobilier ou de décorations d’intérieur, tout allait à l’essentiel. S’il s’agissait-là d’un sobre bureau, c’était aussi parce que le cyborg n’y passait que très peu de temps, préférant le passer dans sa salle d’opération ou son atelier personnel. Prenant place sur l’un des sièges, il joignit ses mains doigts croisés pour lorgner sur le curieux phénomène qui était venu demander son soutien.

« Alors, Nataniel, c’est ça ? Que voulez-vous savoir ? En quoi La Herreria pourrait être utile à El Rebaño ? »

L’expertise de Goeddir, voilà une bien vaste chose à demander. Son esprit maladivement curieux s’était intéressé à bien des choses, mais ce qui était surtout reconnu, c’était son goût pour la balistique et les machineries de guerre ! Les aimables Arrancars de la Lune demandaient-il des charges d’explosifs ? Comptaient-ils détruire les infrastructures des vivants au cours d’un attentat ? Voilà qui serait des plus ironiques, et l’idée ne manquait pas d’amuser le scientifique, mais son petit doigt lui disait qu’on ne lui demanderait pas d’engins de destruction, à son grand dam.

A moins, bien sûr, qu’il ne suffise de convaincre ?
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Goeddir Persanpa

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Nataniel Fausto

Données Spirituelles
Grade: Fracción - El Rebaño
Lun 26 Juin 2023 - 10:37 - Le progrès au service du peuple ! [PV Nataniel Fausto]

Je fixe un instant le directeur de l’usine, gardant la bouche close tandis qu’autour de nous se déroule un acte que je condamne aisément de barbare et inutile, mais qui révèle typiquement la mentalité des hollows. Goeddir en impose physiquement, de par sa musculature et sa taille, mais également dû à ces améliorations technologiques qu’il arbore sans aucun complexe. Quand la machinerie se mélange à la complexité du hierro de nos semblables, ça donne quelque chose dans le genre de ce qui traîne sur le faciès de l’Arrancar. Et je comprends sa surprise, ceux de mon clan ne doivent pas se promener tous les jours dans les couloirs de son bâtiment. C’est sans réelle surprise que j’apprends être le premier à me rendre jusqu’ici, quand on observe ce qu’il s’y passe et quels genres de hollows traînent dans les parages, cela va de soi.
— Il faut une première fois à tout, comme on dit. En vue des récents évènements, j’ai jugé qu’il était nécessaire de s’aventurer en dehors de mes limites. Je garde un ton respectueux, bien que déjà refroidi par le spectacle se déroulant en contrebas. En allant sur le territoire des Manadas, je n’espérais pas y trouver un salon de thé avec dégustation de petits biscuits tout en échangeant sur le concept de spiritualité, mais pas non plus à assister à un carnage. Enfin bon, je ne suis pas venu remettre en question l’éducation et la façon de vivre de mes congénères, à Grimmjow de gérer les siens, voir au conseil et à son Espada, si vraiment ils devenaient incontrôlables. Non, j’ai parcouru tout ce chemin pour obtenir des réponses, du moins un début, aux questions qui me trottent dans la tête.

— Certes, mais quand je vois certaines pratiques encore de coutume, je ne peux m’empêcher de me questionner sur le fait que tous soient réellement sortis de leur grotte… Un léger soupir fatigué accompagne la fin de ma phrase, je fais évidemment référence au bain de sang qui s’écoule sous nos pieds. Je me fiche de savoir s’il saura percevoir la remarque, s’il sentira concerné ou s' il n’y prêtera pas attention, mais la réponse a fusé bien plus vite que je l’aurais imaginé.
— Ce n’est en effet pas l’image que j’avais de vous, du moins à partir de ce que j’ai pu entendre sur votre compte. Oui, se construire un début d’opinion sur un personnage à partir de faits narrés par d’autres, ce n’est pas optimal, mais il y a très souvent une part de vérité dans les rumeurs qui circulent. En effet, la façon dont les choses ont évoluées au niveau de la Grande Cataracte pousse quiconque désire ne pas finir écrasé par l’humain, à agir. Chacun à sa façon, avec plus ou moins d’impact, mais l’inaction n’est pas ce qui résoudra le problème. Et si je laisse les grandes décisions aux chefs de clans, je peux tout de même m’informer par moi-même. L’ignorance est un fléau, il serait stupide de rester terré à attendre le coup de grâce.

— Avec plaisir. Bien sûr que je l’accompagne jusqu’à son bureau, n’importe où fera l’affaire tant que je peux me soustraire au carnage organisé. Les esprits scientifiques et leurs déviances…
Rendu dans la pièce, mes yeux ont vite fait de balayer l’endroit et d’en assimiler le décor, avant de repérer un des fauteuils dans lequel je vais tranquillement m’installer. En effet, le calme est bien plus agréable pour échanger sereinement, j’en ressens déjà les bienfaits, pouvant plus clairement me concentrer sur la discussion. En quoi La Herreria pourrait être utile à El Rebaño ? Eh bien…
— Je souhaite avoir votre opinion sur une des carcasses technologiques que nous avons retrouvé proche des installations humaines, l’autre fois… Lorsque le Hueco Mundo a été secoué par une imposante déflagration provenant des installations de l'Utima Necat. Mon esprit s’égare un instant, se remémorant le moment où la Segunda avait totalement perdu la tête, prise d’une folie furieuse de laquelle il m’avait fallu m’échapper. — Je ne peux malheureusement pas vous en fournir un exemplaire, vous m’excuserez, j’ai remis nos trouvailles à Isielle-sama. Qu’en avait-elle fait ? Sans doute avait-elle partagé le tout avec le reste des chefs de l’Acuerdo, les modèles ayant probablement déjà été étudiés. — Cependant, je pense que vous pourrez m’aider à identifier de ce dont il s’agissait si je vous en fais la description, non ?
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Nataniel Fausto

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Goeddir Persanpa

Données Spirituelles
Grade: Sexta Espada
Mer 19 Juil 2023 - 14:59 - Le progrès au service du peuple ! [PV Nataniel Fausto]

Naturellement, Goeddir remarquait bien que l’Arrancar en face de lui était gêné…
C’était toujours comme ça quand il rencontrait des réfractaires à ses projets. Les uns étaient dégoûtés tandis que les autres craignaient ses avancées. Alors que Nataniel lui lance des piques verbales, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. L’important, c’était qu’il ne gêne pas le bon fonctionnement de son atelier. La Herreria était une usine avant toute chose. On y venait pour travailler, pas pour jacasser. Mais le cyborg fit mine de ne pas en tenir compte, allant même jusqu’à retourner cette petite remarque sur d’autres clans plus… Arriérés, dirait-il.

« Oh, à qui le dîtes vous… Mais vous n’êtes pas là pour critiquer les us de nos pairs, j’imagine. »

Heheh… Au final, qui donc était le plus à plaindre ? Qui était l’ignorant qui sortait à peine le nez de son terrier ? Le savant et son réseau d’information qui s’étendait même jusqu’au monde réel ou les paisibles et naïves brebis qui restent entre elles dans leur trou de peur de vivre parmi leurs vrais congénères. Cette pensée pouvait tout aussi bien viser El Rebaño que La Escoria, soit dit en passant. D’un côté comme de l’autre, ils vivent avec des œillères en rejetant leur propre essence, mais qu’espéraient-ils en vivant ainsi ? Gagner un semblant de supériorité morale ? Heureusement que le ridicule ne tuait pas… Des lâches, tous autant qu’ils sont. Et ça valait aussi pour La Cámara et leurs faux semblants à vomir. Il n’y avait que Las Manadas pour rester fidèle à ce que le Hueco Mundo avait toujours été !

L’Arrancar de la Lune s’hasarda aussi à une nouvelle affirmation. Il disait qu’il ne s’imaginait pas Goeddir de cette façon. On lui aurait apparemment vanté son talent, cela allait sans dire. Aurait-on omis de lui dire qu’il était certes un homme de science, mais aussi et avant toute chose un Arrancar ? Qu’est-ce qu’il s’imaginait encore, cet illuminé ? Dans le Hueco Mundo, il n’y avait pas de lois, pas d’infrastructure, rien pour permettre d’utiliser la main d’œuvre Hollow débordante de façon maîtrisée. La Decimación était certes sanglantes, mais c’était encore la meilleure façon d’assurer un renouvellement et un engouement optimale pour La Herreria.

« Mon image. Heh… Vous savez, rien ne vaut le jugement que l’on se fait soi-même. Si je devais perdre mon temps à écouter les opinions des uns et des autres, cette usine tomberait en ruine, croyez-moi… »

Lâcha-t-il avant de proposer à ce que les discussions continuent dans son bureau, ce qu’accepta bien vite son interlocuteur. Arrivé dans l’un de ses fauteuils, la créature à la tête carapacée souhaitait en savoir plus sur un engin venu tout droit du monde des vivants, prélevé lors d’une opération proche des installations que les mortels ont pu construire dans le Hueco Mundo, une idée ô combien idiote au passage. L’Acuerdo accumulait les tares depuis sa conception, mais cette affaire était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase ! Pour autant, ces humains pour le moins particulier utilisaient des avancées que Goeddir n’avait jamais vu auparavant, ne parvenant même pas à obtenir la moindre information sur celles-ci au travers de l’Internet qu’utilisaient les vivants, s’avérant pourtant être une source inépuisable de données.

Hélas, pas d’exemplaires physique à fournir, l’engin était en possession de la chef d’El Rebaño, Isielle elle-même... Tout ce que Nataniel pouvait lui offrir, c’était une description de l’objet, peut-être de son fonctionnement, et des questions sur ses mécanismes. C’était bien pauvre, tout ça…

« Distributeurs automatiques. Motocyclettes. Trains à haute vitesse. Avions de chasse. Réacteurs atomiques. Je saurais vous expliquer le fonctionnement de chacun de ces engins, la technologie humaine n’a pas de secrets pour moi. Si je ne l’ai pas étudié avant, je peux néanmoins vous garantir être en mesure de comprendre le mécanisme d’à peu près n’importe quoi ! »

Affirma Goeddir avec vanité. Bien sûr, il n’avait pas encore pu se procurer un exemplaire de chacun de ces appareils, mais l’Internet était peut-être le professeur le plus apte pour l’esprit qui savait quoi chercher, en évitant bien entendu les distractions qui empêchent la majeure partie de l’humanité de l’utiliser à son plein potentiel. Portant sa main au bas de son visage dissimulé par le col de sa veste, le savant scruta alors les yeux mauves de Nataniel avant de reprendre la parole. S’il n’avait pas de quoi éveiller son intérêt, alors qu’il soit bref !

« Mais cessons de tourner autour du pot, dîtes toujours ! Faisons affaires, vous et moi ! »
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Goeddir Persanpa

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Nataniel Fausto

Données Spirituelles
Grade: Fracción - El Rebaño
Jeu 3 Aoû 2023 - 12:39 - Le progrès au service du peuple ! [PV Nataniel Fausto]

En effet, je ne viens pas pour critiquer mes semblables, bien qu’il serait un jeu d’enfant de dresser la liste de tous les comportements déviants et autres points noirs qui me chagrine avec eux. Certes, comme ils aiment si bien le répéter, nous sommes des Arrancars, des Hollows, mais cela enterre-t-il définitivement tout espoir d’évolution ? Une bête sauvage doit-elle rester une vulgaire bête guidée par ses instinct primaires alors même que l’histoire lui offre la chance de devenir plus que cela ? De s’améliorer ? Je n’y crois pas. Il appartient à chacun de faire un travail sur soi-même pour se défaire de ses zones d’ombres au fond de l’âme, il appartient à chacun de vouloir devenir meilleur, devenir autre chose. Mon peuple en est l’exemple concret, un Arrancar n’est pas esclave de ses racines. Mais comme l’a si bien soulevé Goeddir, je ne suis pas celui qui se battra pour ce changement.
— Le jugement personnel peut parfois être biaisé par l’image que l’on a de soi, mais je comprends ce que vous voulez dire. Je n’approuve pas, mais ne cherche pas à argumenter dans le sens contraire, je me moque bien de ce sujet pour l’heure. Je me devais seulement de relever ce point, certains se perdent dans une trop haute estime qu’ils se font d’eux, tous ne sont pas aussi parfaits qu’ils s’imaginent l’être. Quant à l’idée que cette usine ne survivrait pas à la disparition du scientifique, je dois avouer avoir l’espace d’un instant souhaiter que cela arrive. Est-ce que ce serait réellement une perte pour ce monde ? Aucunement. Si les connaissances du Persanpa pourraient m’être utiles, cet endroit n’a aucune valeur ou intérêt réel à mon sens. Voir l’usine disparaître sous les flammes ne serait au final qu’un léger soulagement.

Confortablement installé au fond du fauteuil dans son bureau, il me semble être plus allégé psychologiquement. Comme si le poids de la vision de la Decimación me rendait étrangement nerveux, moi qui ressent difficilement d’émotion de ce genre depuis que le Troupeau m’a accueilli en son sein.
Je suis désormais plus serein pour échanger, pour expliquer ce qui m’amène ici, pour donner de plus amples explications à cette histoire d’objet humain. — Et je ne connais aucun de ces mots ni ce à quoi il se rapporte, très franchement. La technologie humaine me dépasse, je n’y connais rien. La faute sans doute à un nombre très limité de voyages dans leur monde… Je ne vois aucun intérêt à me balader sur la terre, cette terre qui n’est plus la mienne, qui n’a plus de place pour moi. Si je sais qu’autrefois j’étais humain, je sais surtout que maintenant, je ne garde aucun souvenir de cette vie antérieur, n’en éprouve aucun regret. Enfin, ce n’est plus le cas désormais. Si ce que je suis aujourd’hui ne me plait guère, j’ai cessé de chercher des réponses aux questions qui me torturaient l’esprit autrefois. — Je ne tournais pas autour du pot, je pensais simplement qu’il était préférable d’apporter un peu de contexte à ma demande avant de la formuler.

Il y a quelque chose de déplaisant chez ce Goeddir, quelque chose qui inspire à ne pas l’apprécier, ni le respecter. Quelque chose qui doit avoir avec sa personnalité, sa façon de s’exprimer. Pour autant, je garde mon sang-froid, il en faudrait plus pour me pousser à la colère. — L’appareil dont je vous parle me semble être à la base un objet créé pour se déplacer dans les airs, disposant de sorte d’ailes en acier… Pas bien grand, tout juste la taille d’oiseaux, très fragile, il ne restait que des appareils endommagés et les réduire en miettes est une formalité. Je marque un temps d’arrêt, lui laissant le soin d’assimiler les informations, commencer à dresser une liste éventuelle si ça lui parle. — J’imagine que l’explosion ayant soufflé dans la zone les a tous cloués au sol, les réduisant au silence. Il n’y avait plus rien suite à la déflagration, seule la Grande Cataracte subsistait, encore et toujours.
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Nataniel Fausto

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