Nataniel Fausto [100%]

Aliento, Itzamná : Lorsqu'il libère son pouvoir, son katana s'évapore dans l'air et commence alors le déchaînement de son pouvoir.

Il repose sur la manipulation du vent, sous diverses formes, qu'il créé à partir de son énergie spirituelle pour déchaîner des vents violents sur la zone de combat, des tornades ou des balles d'air comprimées. Il peut s'en servir de moyen de défense, en déchaînant les vents autour de sa personne comme une barrière, ou en recouvrir un de ses membres avant de frapper.

Son corps change, grandissant et s'allongeant, il retrouve une apparence plus proche de ce qu'il était avant son arrancarisation. Une paire d'ailes prennent forme dans son dos, lui permettant de s'élever dans les airs et de déchaîner son pouvoir depuis les cieux.

Spoiler:

Ne sachant pas réellement qui il est vraiment, n’ayant conservé aucun souvenir de son ancienne existence, il n’a jamais eu aucun doute quant à savoir ce qu’il est. Réincarné en tant que monstre, Hollow comme on appelle ça, il n’a jamais supporté cette nouvelle enveloppe charnelle. Méprisant en grande partie sa propre race et ses congénères, tout du moins les plus sauvages, belliqueux et monstrueux d’entre eux, il a un avis très pessimiste sur sa condition. Il aurait préféré mourir définitivement que de renaître ainsi, ici.
Longtemps, il a posé des questions sur ce passé mystérieux, inaccessible pour sa mémoire. Souvent, les réponses obtenues ont eu pour conséquence de plomber son moral. Nataniel, c’est un de ces Vasto Lorde présent depuis des centaines d’années, qui erre dans le Monde Creux sans but réel, blasé par sa propre existence et ce qui l’entoure. Il ne partage pas les ambitions territoriales de certains, se fiche des plans machiavéliques des autres pour devenir seul et unique Rey, exècre les comportements sanguinaires des plus barbares.

La loi du plus fort, ce n’est pas pour lui. Grimmjow ne sera jamais son Roi, de ce fait. Les seuls fois où il utilise son pouvoir étant pour chasser une grosse proie ou pour défendre sa vie, ou le Ziggurat. Pacifiste dans l’âme, c’est tout naturellement qu’il aurait pu trouver refuge dans les profondeurs du désert, faisant de l’Arbolada de los Menos sa demeure. Sous la coupe du centaure d’acier, Yrronos, il n’aurait pas eu de mal à vivre une vie de tranquillité, il en est certain. Seulement le destin en a décidé autrement, et c’est vers une autre entité prônant également la paix, mais beaucoup plus mystérieuse, que ses pas l’ont conduit.
Devenu membre à part entière du troupeau depuis plusieurs années maintenant, les ruines antiques sont devenu sa demeure, le Ziggurat de la Lune sont habitat. Il y passe d’ailleurs le plus clair de son temps à se morfondre sur sa condition, à raisonner de façon plus cynique sur l’évolution des races, des différents mondes et ce qui les compose. L’écouter ne vous rendra pas la journée plus heureuse, clairement pas.

Résigné, il ressentait autrefois beaucoup de colère envers tout ce qui lui est arrivé, ce qu’il est devenu, sans jamais être parvenu à trouver un coupable à blâmer pour tout ça. Il y avait cette rage en lui qui ne pouvait exploser correctement puisqu’il n’y avait aucune cible concrète vers qui la diriger. Et c’est sa rencontre avec le troupeau qui a changé le reste de son existence et lui a permis de se sortir de ce cercle vicieux.
La Grande Prêtresse a entendu son appel de détresse et s’en est allé le libérer de ses maux, de cette colère qui le rongeait de l’intérieur. Quelque part, c’est aussi pour cela qu’il s’est retranché dans cette structure extraite de la surface, pour ne pas retomber dans ses anciens travers, céder à ses vieux démons. Ici, dans ces lieux paisibles, il ne craint pas de réveiller de vieux démons, de retomber dans ses vieux travers… Ici, il est en paix avec lui-même.

Arrancar issu du Ritual de Luna, sa transformation ne lui a pas laissé les mêmes vestiges qu’un classique procédé de masque arraché. De reste de masque, d’ailleurs, il n’en possède pas. En revanche, il y a certains aspects de son physique qui rappellent sa forme bestiale avant la transformation. Cette carapace sur la tête, qui lui donne l’impression d’arborer un couvre-chef, cette longue queue rayée se terminant par un dard, qu’il utilise pour drainer l’énergie de ses proies ou parasiter leur énergie, en distillant le sien à l’intérieur via une piqûre prolongée. Ou encore, ces antennes qui pendent de chaque côté du visage, captant les énergies spirituelles environnantes en projetant le reiatsu de Nataniel, tels des sonars organiques.
Il a conservé cette couleur de peau singulière, sa taille s’est abaissé jusqu’au mètre quatre-vingt-deux, sa façon légère de se vêtir, ne couvrant que l’essentiel, laisse le loisir à tous de constater une musculature fine, mais bien présente. Il n’a que quatre doigts à chaque main, se déplace les pieds à l’air libre et pose sur le monde un regard inexpressif, désabusé. Fins sont les traits de son faciès, ses iris violacées, s’extrayant du blanc de ses yeux, sont les seules étincelles de couleur brillant sur ce visage.

J’ai finalement trouvé la paix.
J’ai tout perdu, quand je suis mort. Mes souvenirs de cette vie passée, cette vie humaine à laquelle on m’a arraché, les personnes qui en faisaient partie, mes projets. Je n’ai plus rien, ne suis plus rien. Ou du moins, je n’étais plus rien avant de rencontrer la Grande Prêtresse, cette Arrancar qui chantait durant ma transformation. J’ai eu raison de lui faire confiance, de croire en ses paroles. Elle m’a trouvé quand j’étais au plus mal, dévoré à la fois par la faim caractéristique de notre race, mais surtout pas la colère. Un Adjuchas errant, la rage au ventre et aucun moyen de l’en faire sortir. Des questions se bousculant dans la tête, à l’étroit vu le nombre trop élevé qui s’accumulait à l’intérieur. Des réponses que m’a fournies Isielle, partiellement du moins. Les bonnes réponses, celles que je n’étais pas parvenu à déceler par moi-même, malgré mes efforts en ce sens.

De chercher en vain a failli coûter ma perte, définitive cette fois. Je déteste cette nouvelle vie qui est mienne, je n’en veux pas particulièrement. Et si je n’avais pas trouvé une raison d’avancer, je crois que je me serais laissé dévorer par le premier Hollow capable de prendre ma vie. Un capable de surpasser ma colère et de me mettre à terre, sans espoir de me relever.
Finalement, la Grande Prêtresse s’est interposée sur ma route. Volontaire de sa part, ou un simple coup du sort qui cherchait à me sauver ? Peut-être était-ce écrit quelque part, les lignes de ma pathétique existence. J’ai été seul si longtemps… Combien d’années passées seul dans cette étendue désertique merdique ? J’ai cru en perdre la raison, mais la lumière de la lune et le doux son de la voix mélodieuse de la Prêtresse m’ont ramené sur la bonne voie, m’ont extrait des profondeurs ténébreuses dans lesquelles j’étais tombé. Et ça fait tellement du bien…

Oh, évidemment, ça n’a pas été une partie de plaisir pour y arriver. Tenant compte du monde chaotique et cruel dans lequel nous évoluons, atteindre la quiétude tant désirée ne pouvait se faire sans un petit sacrifice personnel.
Je n’ai pas eu peur lorsque je me suis retrouvé attaché au sommet du Ziggurat. J’étais si désespéré de ma propre condition que je n’ai pas un seul instant craint d’éventuelle douleur pour ce qui allait suivre. Et même si on m’avait prévenu que le rituel était quelque peu douloureux, je n’ai pas eu peur. Cette transformation semblait être ma dernière solution, dernière porte de sortie d’une existence entachée par le sang, la violence et le cannibalisme. Tout ce que je souhaitais fuir, en somme.
Je déteste tout ce que représente un Hollow, je méprise cette pulsion incontrôlable qui nous réduit en esclavage, je hais ceux qui s’y abandonnent sans même résister, plus encore ceux qui en tirent une quelconque jouissance, qui adorent ça. J’en ai assez tué, assez dévoré, éparpillé en morceaux pour ne plus vouloir le faire si ça n’a aucune utilité. Alors non, la douleur ne me faisait pas peur.

Les yeux rivés sur la lune, j’ai bu ce que l’on m’a demandé de boire et mon corps a été recouvert d’une mixture étrange. Je n’ai pas bronché. Quand les premiers signaux de douleur sont apparus, le processus d’Arrancarisation a commencé.
La durée dépend du Hollow, m’avait-on dit. Dépend du temps qu’il mettra à trouver la paix intérieure. Je savais que j’étais foutu, que j’allais me faire niquer.
Des semaines. Des semaines attachés, à lutter pour me débarrasser de mes démons, de tous les vices accumulés, profondément ancrés en moi. Par moment, j’ai bien cru qu’ils allaient finir par avoir raison de moi, qu’ils allaient me faire péter un plomb et griller la cervelle. On ne meurt pas du Ritual de la Luna, encore une preuve que ce clan est une bonne chose. Long et douloureux, mais j’y suis parvenu. Je suis descendu de mon perchoir sous une nouvelle forme physique, mais surtout psychologique. Un nouvel état d’esprit, du moins en partie. Je ne ressens plus de colère envers ce que je suis, je n’ai plus de rage envers les miens, je ne veux plus en détruire un quand je l’ai sous le nez.

Seulement, je n’accepte toujours pas. Et je pense que je n’accepterai jamais, bien que je sois résigné à ne rien pouvoir y faire pour changer cela. Je reste alors ici, avec les miens, le troupeau. Je ne pense pas leur être particulièrement utile, mais j’aide comme je le peux, quand il le faut.
Je me mélange parfois aux autres, approchant les membres des clans constituant l’Acuerdo. Par curiosité, je pense, plus que d’un réel désir de faire de nouvelles rencontres. J’aspire à échanger avec d’autres dans la même merde que moi, qui dépeignent un tableau du monde aussi laid que je le mien, qui peuvent me comprendre. Récemment, les chefs de clans ont organisé un tournoi pour redéfinir les places au sein de l’Espada. C’était une belle opportunité de l’intégrer, j’avoue, mais j’ai laissé passer ma chance. Pas encore prêt, peut-être la prochaine fois.
La rejoindre m’intéresse grandement de par sa position auprès des différents clans, une sorte de canalisateur des esprits les plus belliqueux, une surveillance interne qui s’assure que les plus fous ne foutent pas tout en l’air simplement par ennui ou par pulsion. Un régulateur et un ambassadeur, c’est exactement ce que je voudrais être. Est-ce pour tenter de comprendre les miens ou simplement pour m’assurer qu’aucun dégénéré ne vienne foutre en l’air cette entente fragile ? Je ne sais pas encore vraiment…