Before Tomorrow Comes :: Chroniques & Intrigues :: Chroniques


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Lun 29 Mai 2023 - 13:33 - Homo homini lupus [Thoki]

Autre jour, autre quartier, le voyageur continuait à arpenter le Rukongai sans autre but que celui de ne jamais se réveiller sous la lame de l'Onmitsukidō. La partie la plus frustrante de son périple était sans doute de ne pas savoir s'il était réellement traqué: les forces spéciales étaient-elles toujours à sa poursuite ? L'avaient-elles seulement jamais été, ou ne s'étaient-elles concentré que sur les membres les plus importants du clan ? Que ce soit ou non le cas, Bai-Long savait bien qu'elles ne rechignaient jamais à abattre des dizaines de victimes collatérales pour une cible prioritaire, et c'était bien la raison pour laquelle il s'était séparé des siens en premier lieu. A moins qu'il en ait simplement eu assez de voir les Lee sombrer dans le tribalisme et la décadence. Quel ironique destin pour ceux qui avaient autrefois été l'un des viviers les plus prolifiques pour l'institution ancestrale qui les traquait aujourd'hui.

En 150 années d'exile, Bai-Long avait appris à remarquer les différences a priori imperceptibles qui naissaient çà et là dans un Rukongai que le Seireitei voulait penser uniforme. Il savait lire la peur sur le visage des anciens et la satisfaction sur celui des miliciens, et savait écouter le silence assourdissant des ruelles dépeuplées et les chuchotements inquiets des gamins des rues. En bref, il savait ce qui différenciait un bon quartier d'un mauvais. Celui dans lequel il venait de poser les pieds n'empestait pas à proprement parler la corruption, bien au contraire, mais il savait que quelque chose clochait. Les rues étaient propres, peut-être trop. Il n'y avait, pour ainsi dire, personne dehors en ce début de soirée. Bai-Long pensa d'abord avoir déniché un autre de ces quartiers fantômes qui restaient à l'abandon quelques décennies avant d'être redécouverts, mais il remarqua bien vite les innombrables paires d'yeux qui le fixaient depuis l'intérieur de bâtiments. Il n'était pas seul ici, bien au contraire, mais les locaux semblaient avoir peur de quelque chose. Il était pourtant certain de ne pas être devenu un hollow pendant la nuit, alors qu'est-ce qui pouvait bien poser problème ? Plissant les yeux, Bai-Long palpa tour à tour son large chapeau de paille, sa tunique, puis les tonfas cachés dans son veston. Rien d'anormal a priori.

Ses réflexions furent interrompues par des ricanements au loin. Il pensa d'abord s'en approcher pour tirer cette affaire au clair, mais l'urgence dans le regard des locaux se fit plus pressante dès ses premiers pas en direction des voix. S'agissait-il de brigands ? Étaient-ils à l'origine de la terreur prégnante dans la rue ? Le Lee avait vu sa part de quartiers tombés sous le contrôle de bandits, mais jamais il n'avait vu de tel règne de la peur. Quelque chose clochait. Suivant les conseils implicites des habitants, il atteint en quelques bonds un toit plus bas que les autres et s'y accroupit, attendant patiemment la suite des évènements.

Les voix au loin s'étaient à nouveau tues, mais les regards des habitants n'avaient rien perdu de leur intensité. S'attendaient-ils à une patrouille imminente ? Perché sur ces nouvelles hauteurs, l'exilé balaya le paysage du regard. Un bâtiment se distinguait des autres par sa taille, à quelques pâtés de maisons seulement de sa position. Il s'agissait en fait d'une sorte de manoir, fortifié qui plus est, qui surplombait de loin les demeures alentours faites de bric et de broc et visiblement vieillissantes. Il s'agissait à n'en pas douter du siège du pouvoir en place, mais Bai-Long avait encore du mal à comprendre comment un simple groupe de bandits pouvait asseoir une autorité si forte et incontestée sur tout un quartier.

Enfin, les voix retentirent à nouveau, plus proche. S'agissait-ils des tyrants ou de courageuses âmes qui bravaient le couvre-feu ?
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Sam 3 Juin 2023 - 19:04 - Homo homini lupus [Thoki]

— Alors Thoki, tu décides quoi ? Yoshimitsu, surnommé le Marcheur Blanc à cause de son physique particulier vient me sortir de ma réflexion. C’est que je me suis enfermé dans mes pensées depuis plusieurs heures déjà, enfermé dans l’une des pièces de notre planque, plongé dans le noir. Deux mètres dix, silhouette baraquée, la peau plus blanche que la poudreuse et une grosse crête blonde qui s’élève vers les cieux, au beau milieu d’un crâne rasé. Il a la fiole encore tuméfiée de ce qu’il s’est passé y’a quelques jours, l’épaule droite enveloppée dans des bandages de fortunes suite à un vilain coup de couteau qui lui a dessiné la chair. Et c’est justement à cause de ça que je suis dans cet état.
Quelques jours plus tôt, alors qu’on était en visite dans les districts beaucoup plus calmes qu’on a l’habitude de fréquenter, histoire de se changer un peu les idées, de sortir un peu le museau de la merde ambiante chez nous, on est tombé sur un os. Du genre solide et avec un sacré répondant, et foutrement bien préparé. Et plus nombreux aussi, trop pour la bande que je traîne avec moi.

— Y’a qu’une chose à faire, mec… Assis sur une caisse en bois qui me sert de fauteuil, genou droit replié vers mon torse, jambe gauche pendant dans le vide, je lui réponds sans même lui adresser la parole. Je suis énervé, ça me frustre ce qui s’est passé là-bas, mais je crois surtout que plus que de la rage, je me suis senti humilié. Et j’aime pas qu’on me fasse sentir inférieur, encore moins qu’on me le montre. Surtout que je suis convaincu du contraire, on s’est juste laissé déborder par la situation, les choses sont rapidement parti en couilles et on a pas vraiment eu le temps de réagir. Yoshi’ est balèze, il se bat bien, mais les autres c’est tout juste s’ils pourraient étaler un vioque. — On va pas laisser passer ça. La réponse ne surprend pas vraiment mon interlocuteur, qui se doutait que les choses finiraient de cette façon. — Je vais rassembler les gars. Le colosse fait déjà volte-face, s’apprêtant à quitter la pièce seulement éclairé par la lumière provenant de la salle voisine.
— Attends. Dis-leur bien qu’on y va pas pour du tourisme cette fois. Ceux qui iront avec la peur au cul peuvent rester là. Je n’ai pas besoin d’incapables ni de lâches, surtout pas là où on va.

Une humiliation, pas deux.
Une heure supplémentaire s’envole avant que je sorte finalement de ma grotte. Je garde le silence, me plante devant eux, les dardant d’un regard sévère. Je m’imprègne de l’ambiance, jauge l’effectif. Coller des branlées à toutes les petites racailles du coin c’est une chose, ça rend heureux même si tu prends quelques tatanes au passage. Mais quand les rôles s’inversent, quand c’est toi qui dérouille et qui rentre avec ton propre sang en bouche et le goût de la défaite au fond des tripes, c’est une autre histoire. — Allons nous faire ces enfoirés. Ni plus ni moins, je sens qu’ils sont déjà remonté à bloc, Yoshimitsu a bien fait le taff. De toute façon on parle de types qui avaient rien avant qu’on monte cette bande et qui auront rien si elle est dissoute. Des chiens perdus, des types destinés à crever une seconde fois sans rien avoir vécu. Ensemble, on a monté quelque chose, c’est pas un grand luxe, mais c’est bien plus qu’ils auraient jamais espéré avoir chacun de leur côté. Et ils le savent, ils ont pas envie de retourner à leur ancienne vie.

Tous les six, on déambule dans les rues des différents quartiers, étalés sur une seule ligne, jusqu’à notre destination. Moi au centre, mains dans les poches d’un pantalon ample noir, usé, getas aux pieds, une simple chemise laissée ouverte habille mon torse musclé. Chemise tape à l'œil, teinte orangée, de larges motifs floraux couleur lilas. Ma petite marque de fabrique, ma marque personnelle pour sortir du lot. Parce que j’aime être repéré, j’aime qu’on se souvienne de moi. Y’a une certaine trotte pour atteindre le coin dans lequel on s’est fait rosser la fiole l’autre fois. C’est pas tous les jours qu’on se prend des branlées et des comme ça, je crois que ça nous était jamais arrivé. Et c’est bien pour ça qu’on doit réagir vite et faire comprendre qui on est. Dans le Rukongai, si tu commences à montrer des signes de faiblesses, tous les clebs viendront te sauter à la gorge pour t’achever et prendre ce que t’as, c’est la règle des sauvages.
En déboulant dans le quartier en question, l'ambiance ne m'y surprend pas. Du moins, l’absence totale d’ambiance. Ces salopards n’ont pas perdu de temps pour terroriser les habitants et les forcer à rester chez eux. Je m’y attendais, c’est tout juste si on y a pas laissé notre peau la première fois, je pense qu’ils doivent s’en donner à coeur joie sur des gens inoffensifs.

J’ai pas l’intention de m’emmerder à les chercher, je suis absolument pas d’humeur pour jouer au chat et à la souris. Quelques instructions simples ont été données avant de partir, une fois sur place les mecs vont foutre le boxon dans les rues pour en forcer un ou deux de chez eux à sortir le bout de leur nez. Et mes gars, quand il s’agit de faire du bruit et de fracasser des trucs, ils sont doués. On a pas besoin d’attendre longtemps pour que trois types déboulent, en nous hurlant d’arrêter. — Laisse-nous faire Thoki. J’étais déjà parti pour aller les fracasser, mais le géant blond à crête avait anticipé mes intentions et c’est avec l’aide de Kaiyo et Kenshi qu’ils leur tombent dessus.
Quelques bonnes beignes plus tard et les trois enfoirés gisent au sol, je m’approche afin de voir s’il en reste un qui a gardé suffisamment de ratiches pour pouvoir répondre à une simple question. — Dites bande de bouffeurs de chiasses, il est où votre boss ?
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Lun 5 Juin 2023 - 12:19 - Homo homini lupus [Thoki]

Bai-Long pensait n'avoir qu'à attendre pour que les inconnus arrivent jusqu'à lui, mais les bruits qui lui parvinrent d'une altercation lui laissèrent finalement penser qu'ils avaient été interceptés avant. Le voyageur se releva d'un bond et courut de toit en toit jusqu'au lieu de l'affrontement, aussi intrigué qu'inquiet pour ceux qui subissaient, s'il se fiait à ses oreilles, une sévère dérouillée. Arrivé à proximité et accroupit sur un nouveau rebord, il identifia six combattants et trois observateurs, visiblement dans le camp des probables vainqueurs. Comme il l'avait estimé, il était difficile de qualifier ce qu'il voyait de combat. Il s'agissait surtout d'un déversement de violence parfaitement unilatéral. Par-delà le chaos, le Lee entendu d'autres bruits de course lui parvenir, et s'allongea immédiatement alors que d'autres bandits arrivaient à la porte de la maison qui séparait la rue dont ils venaient de celle où leurs camarades se faisaient maltraiter. Les malfrats n'échangèrent qu'un regard avant de forcer l'ouverture de la porte coulissante et de pénétrer dans la demeure. Déterminé à empêcher ces hommes armés d'un sabre pour l'un et d'un couteau pour l'autre de prendre au dépourvu de potentiels alliés, Bai-Long s'introduit à leur suite.

Là dans la pénombre, il vit les deux intrus dégainer et s'approcher de l'autre porte, avant que l'un d'eux ne s'arrête sur un petit récipient de porcelaine.

"Regarde moi cette théière ! Je savais pas que les locaux avaient encore des babioles comme ça."

"Reste concentré, on est pas ici pour récuperer ces trucs."

L'opportuniste milicien adressa un regard plein de venin à son collègue, mais se reprit néanmoins.

"T'as raison, on doit d'abord zigouiller ces idiots."

"Je ne m'y essayerais pas si j'étais vous."

Les brigands se retournèrent en sursaut pour trouver, immobile et droite derrière eux, la figure presque fantomatique de Bai-Long. Il fallait dire que sa tunique près du corps et son large chapeau inspirait une certaine mysticité au personnage, toute fantaisiste soit-elle.

"On va prendre ta théière mon gars, et tu pourras pas nous en empêcher."

Décidément, celui-ci n'était pas le plus éclairé de sa compagnie. Fort heureusement pour lui, son comparse sabreur était plus perscpicace, presque trop.

"Il n'est pas d'ici, idiot ! Aucun homme de son âge ne devrait être libre dans ce village. Il doit venir d'ailleurs, comme les ahuris d'il y a quelques jours."

Du coin de l'oeil, Bai-Long perçut un mouvement très rapide et fébrile, tant et si bien qu'il dû s'y reprendre à deux fois pour repérer ce qui avait attiré son attention. Il s'agissait d'un enfant, visiblement terrifié par la présence des hommes en armes dans sa maison et recroquevillé derrière une caisse en bois qui faisait office de cachette de fortune. Un enjeu supplémentaire qui n'était, aux yeux du Lee, pas le bienvenue tant la situation était déjà tendue. Le voyageur leva les mains au-dessus de sa tête en signe de résignation avant de s'adresser au plus intelligent des deux bandits.

"Tu m'as percé à jour. Allons dehors, veux tu ?"

"La ferme, imbécile. T'as rien à faire ici, on va t'étrip..."

Nul doute que l'ingénieux vaurien au couteau aurait continué sa menace s'il n'avait pas été percuté de plein fouet et au milieu de sa phrase par la table basse que Bai-Long venait de projeter d'un coup de pied dans sa direction. Alors qu'il était emporté en arrière, son comparse se précipita, sabre au clair, vers l'exilé, qui saisit une chaise qui traînait et la leva pour parer le premier assaut de son adversaire. Le repoussant d'un coup de paume, il fractura deux des pieds du meuble qu'il saisit ensuite comme des tonfas avant de frapper plusieurs fois son opposant direct aux côtes.

Hélas pour Bai-Long, son compère venait de se relever, et avait projeté, sans la même force bien sûr, la table dont il avait fait la connaissance quelques instants plus tôt. Profitant d'une attaque particulièrement négligente et de la distance encore relative entre le combat présent et l'amoureux de porcelaine qui récupérait encore de sa chute, Bai-Long ficha le sabre du premier brigand dans son arme improvisée, puis le tira en arrière pour forcer un corps-à-corps. Là, il projeta son coude sous le menton du sabreur, puis enroula son bras autour de sa nuque avant de se laisser tomber en arrière pour écraser le visage de sa victime sur la table en bois qui passait justement à leur niveau. Certain qu'il serait ardu de se relever après deux chocs aussi violents, Bai-Long détermina cet adversaire hors d'état de nuire, et se releva pour faire face à l'homme au couteau qui reconsidérait à l'évidence certains choix de vie.

"Espèce d'enfoiré, tu vas payer pour tout ça ! Personne ne peut s'opposer à nous sans conséquences !"

Le fou furieux se jeta sur Bai-Long et l'assaillit de coups prévisibles et esquivables, mais visiblement infinis tant il ne semblait pas se fatiguer. Passant juste à côté de la fameuse théière après quelques secondes d'évasion, Bai-Long s'en saisit et l'éclata sur la tempe de l'attaquant, qui en fut sonné et arrêta enfin son assaut. Le Lee en profita, et asséna par trois fois de violentes frappes dans la poitrine de son adversaire, qui se retrouva bien vite dos à la cloison alors que le voyageur préparait un dernier coup de pied.

Thoki commençait tout juste son interrogatoire à l'extérieur quand la porte coulissante d'une maison à seulement quelques pas de l'endroit où il se trouvait fut violemment arrachée et projetée au milieu de la rue. Collé à celle-ci se trouvait un brigand vêtu d'une façon similaire à celle dont étaient habillés les trois hommes que son groupe venait de soumettre. Visiblement sonné mais toujours motivé, le bandit au couteau commença à se relever, avant d'être interrompu par un pied de chaise qui vint percuter, depuis l'intérieur de la demeure, son front avec force. Ce coup de grâce, bien que particulièrement anti-climatique en raison du bruit sourd qui s'en dégagea, sembla suffire, et le malfrat s'effondra enfin. À sa suite apparut Bai-Long, visiblement pas le moins du monde perturbé par les évènements qu'il venait de vivre. Inspectant tour à tour sa victime et la scène dans laquelle ils avaient déboulé, il leva à nouveau les mains en regardant celui qui semblait être à la manoeuvre.

"Ne vous interrompez pas pour moi, je vous en prie. Tout cela m'intéresse."
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Sam 10 Juin 2023 - 0:24 - Homo homini lupus [Thoki]

Un crachat pleine poire.
Ils comment toujours comme ça, ces petits enfoirés. Ils essaient de se donner de la confiance, de jouer les gros durs devant leurs potes en feintant de pas se chier dessus devant nous, mais ça prend pas avec moi. Ok, tu m’as envoyé ton meilleur mollard dans la gueule et je suis obligé d’essuyer d’un revers de main ta salive dégueulasse, dont je me débarrasse immédiatement en la frottant sur mon pantalon sale. Tu le sais que ça me plaît pas, tu le sens aussi, à quel genre de type ça ferait kiffer qu’on lui crache à la fiole ? Certainement pas ceux du Rukongai, pas des caïds comme nous, pas des bagarreurs revanchards dans notre genre. Alors je te laisse profiter quelques secondes de ta petite victoire, je laisse croire à tes copains que tu peux gérer la situation merdique dans laquelle ils sont.

Avant de te fracasser le nez d’un coup de latte qui te rabat au sol, toi qui rampait quasiment à mes pieds. Si ces collègues espéraient pouvoir se sortir de là indemne, ils ont rapidement perdu espoir. Enfin, techniquement c’est toujours possible, c’est pas sur eux que j’ai décidé de passer mes nerfs et obtenir les informations dont j’ai besoin. Je m’accroupis à son niveau, l'agrippant par le col d’une main ferme, le regard sombre. — Maintenant que t’as fini tes conneries, dis-moi où je peux trouver le salopard qui te sers de boss. Toute loyauté à ses limites au Rukongai, la plupart des types enrôlés dans des bandes de voyous le sont parce qu’ils n’ont pas eu d’autres choix, pour leur propre survie, parce que seul, ils valent rien. Ce genre de lopette sans trop de conviction, il suffit de les secouer un peu et ils finissent par cracher le morceau.
Celui-ci montre un peu plus de résilience, alors j’insiste un peu plus physiquement. Une pluie de coups qui s’abattent sur sa tronche, lourds, violents, pendant plusieurs longues dizaines de secondes. Tout résistant qu’il soit, je sais que si j’avais continué de frapper quelques coups de plus, il aurait perdu connaissance, défiguré.
Seulement voilà, parfois le destin file un petit coup de pouce à ceux qui ne le méritent pas, toute pourriture qu’ils soient. Une porte qui vole en éclats non loin de nous, des débris de bois projetés dans la rue, un corps étalé au sol, une arme à la main. Un couteau qu’il tient fermement au moment de se relever, visiblement décidé à poursuivre le combat. Un projectile volant non identifié finit de l’achever, l'envoyant dormir pour de bon.

— C’qui lui ? Nous fait remarquer Shinishi, pointant du doigt un type sortant de la baraque dont la porte vient d’être arrachée. Question à laquelle je n’ai pas de réponse immédiate, mais intervention suffisamment intrigante pour me faire lâcher l’autre faiblard, sans même lui adresser un regard. — Yoshi’, prend le relais. Les yeux rivés sur le nouvel intervenant, le poing ensanglanté toujours serré, je fais quelques pas en sa direction.
C’est l’autre qui parle le premier, rompant le silence avec un calme qui me fait soupçonner que ce genre de scène n’a rien d’inhabituel à ses yeux. Qu’on continue ce qu’on était en train de faire ? Intéressé ? Je me rapproche encore de quelques mètres, afin de pouvoir poser un œil sur le type assommé plus très loin. C’est ce que je pensais, ils sont de la bande à Gazo. Ce type était en train de se battre contre eux ? Lui aussi avait un différend à régler avec les hommes de ce fumier ? — Et qu’est-ce qui t'intéresse au juste ?
Je suis méfiant, ça me paraît logique dans ce genre de situation. En profite pour le dévisager, voir à qui j’ai affaire. Chevelure sombre, coupe au bol, corps musclé, cicatrices. Sa tête me dit absolument rien, j’ai pas l’impression de l’avoir déjà vu traîner dans notre district. Un habitué d’ici ?

Dans mon dos, les deux autres gars de Gazo se font arracher les vers du nez comme on dit, par la force et la violence, mais c’est ce qui marche le mieux ici, après tout.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Mer 14 Juin 2023 - 19:31 - Homo homini lupus [Thoki]

Aussi peu sensible au tabassage en règle en cours que le nouveau venu sur les lieux, celui qui semblait être le chef du petit groupe s'approcha de Bai-Long, lui demandant d'élaborer sur ce qui l'intéressait. À l'évidence, il était tendu, mais pas assez pour penser avoir besoin de l'aide de ses compères, ce qui en disait long sur ses compétences ou au moins sur la vision qu'il avait de ces dernières. Le voyageur se félicita d'être a priori dans le même camp que le féroce pugiliste.

"La même chose que vous, j'en suis sûr. Je passais dans le coin, figurez-vous, lorsque j'ai entendu le vacarme de votre embuscade. Je m'en suis approché, avant que cet..."

Il se retourna en désignant sa toute récente victime d'un geste de la main.

"...énergumène et son camarade n'attentent à ma vie."

Comme partout où il allait, son phrasé traduirait certainement quelque chose de son origine sociale, mais il s'en inquiétait ironiquement moins dans ce genre de situations tendues que dans d'autres, plus ordinaires. S'il s'abstenait d'habitude de lancer plus d'une poignée de mots à ses interlocuteurs, il était heureux d'exploiter cette chance de se montrer plus loquace. Après tout, et face à l'adversaire commun que représentaient ces bandits, il semblait peu probable que qui que ce soit s'émeuve trop d'un simple niveau de langage insolite. Sur ces mots, Bai-Long fit quelques pas vers son adversaire, toujours évanoui, puis le poussa pour récupérer la porte qu'il avait emportée avec lui. Il la s'apprêta à la déposer contre la cloison dont elle avait été arrachée, lorsque les yeux de l'enfant qu'il avait apperçu plus tôt se reposèrent sur lui.

"Je réparerais ça plus tard, d'accord ?"

Le marmot ne lui offrit pour seule réponse qu'un gloussement amusé, et Bai-Long cala comme il le put le rectangle de toile dans son emplacement initial. Réalisant alors seulement qu'il n'avait pas répondu très clairement à celui qui l'interrogeait, et craignant que sa patience ne s'effrite, le voyageur se retourna vers Thoki.

"En bref, je veux comprendre ce qui se passe dans ce quartier, et y remédier. Ce gang doit avoir un ou des sacrés leaders pour établir une autorité si forte sur une zone si large. Mieux vaut s'en charger vite avant qu'il ne grandisse trop. N'es-tu pas d'accord ?"

Jetant un oeil au violent interrogatoire qui se poursuivait à quelques pas seulement, le voyageur revissa le chapeau rond, qui pendait dans son dos depuis le début de son précédent combat, sur sa tête. Il avait l'habitude de se retrouver assisté d'alliés de circonstance au cours de ses aventures, mais jamais il n'avait encore travaillé avec un groupe de voyous comme celui-ci. A vrai dire, il se retrouvait plus souvent à taper sur ce type de profils. Mais qu'à cela ne tienne, il y avait un début à tout. Peut-être n'étaient-ils même pas si terribles ? Si Bai-Long savait bien une chose, c'est que la situation momentanée d'un homme au Rukongai ne disait jamais grande chose de sa vertu.

Après avoir dépoussiéré sa tunique, Bai-Long marcha en direction de Thoki, et lui indiqua d'un signe de tête la scène qui se déroulait derrière lui.

"Je m'appelle Bai-Long. Allons écouter le chant des drôles d'oiseaux que vous avez dénichés."
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Mar 27 Juin 2023 - 4:32 - Homo homini lupus [Thoki]

Mon égo serait d’avis de lui dire d’aller se faire foutre, à celui-là. Je sais pas pourquoi il croit que c’est une bonne chose de causer comme un péteux ici, mais moi ça a plutôt tendance à me gonfler. J’en ai les sourcils qui s'enfoncent vers l’intérieur dès les premiers mots qu’il débite. Si je pensais qu’il venait du coin, plus il jacte et plus je me dis que c’est pas possible que ce soit le cas. J’ai l’impression d’avoir un de ces nobles en face de moi, si je ferme les yeux et que je me concentre uniquement sur le ton de sa voix, je pourrais jurer en avoir un qui me fait face. Seulement j’ai les mirettes grandes ouvertes et ce que je vois me fait sérieusement douter de la provenance du gars. Hm.
— M’étonne pas, ils sont du genre violents ces salopards. Et surtout, ils ont pas l’air de savoir jauger les types à qui ils veulent causer du tort. Ce manque de lucidité coûte cher au Rukongai, t’entends déjà les cloches du karma qui sonnent ? Les poings serrés, le sang de l’autre con tabassé tout à l’heure qui s’écoule des jointures, j’observe l’inconnu faire son numéro. On en rencontre, parfois, des gars dans son genre. Ils ont un petit quelque chose de spécial, un petit truc en plus qui les démarque du lot, les place en dehors de la masse de voyous qui pourrissent dans les rues des quartiers malfamés. Et entre gens qui ont ce petit quelque chose en plus, généralement, on se devine.

Quelque chose de naturel, d’instinctif, qui nous fait comprendre si le type en face est juste une autre raclure de bas étage ou s’il est différent. Et celui-là, mes tripes me font dire qu’il est différent. J’ai envie d’en savoir plus sur lui, alors je vais pas chercher à le brusquer ou lui rentrer dedans, le laisse terminer ce qu’il a à faire, le suivant du regard, silencieux et immobile. Dans mon dos, l’interrogatoire a l’air de plutôt bien se passer. Yoshimitsu a pas ce petit truc qui le rend différent, mais il a de la force et des poings solides, c’est suffisant pour faire cracher le morceau à des petites frappes.
— Je suis d’accord, cette bande a rien à foutre ici. Et si on avait pas merdé l’autre jour, elle ne serait pas installée aussi tranquillement, les miches au chaud, à considérer ce quartier comme le leur. — Je sais pas combien ils sont à leur tête, mais ouais, y’a du nombre et de l’envie, c’est comme ça qu’ils ont eu le quartier. Avec aussi quelques figures fortes qui savent cogner, évidemment.

Le nom de l’individu tombe enfin, Bai-Long. Nope, jamais entendu parler avant. Bah, je peux pas connaître tout le monde non plus.
Le dénommé Bai-Long m’a l’air motivé à faire tomber ce gang, se considérant déjà comme accepté par notre bande pour participer aux festivités. Je lui décroche un sourire amusé tandis qu’il s’avance dans ma direction, haussant brièvement les épaules comme un signe de capitulation. — Si t’as envie, tu peux nous suivre hein, mais je te préviens, on est pas venu pour accomplir un acte héroïque… Comprendre par là qu’on vient simplement par pur intérêt personnel, pour une bonne vieille histoire de vengeance, rien de plus. Ce qui veut dire que ça va être sanglant, violent, pas forcément très propre. J’espère juste qu’il est pas facilement choqué.
Le laisse me dépasser avant de faire volte face et de lui emboîter le pas, mains dans les poches. — Moi c’est Thoki.

Le chant des oiseaux semble toucher à sa fin, lorsqu’on se ramène. Les deux pigeons sont dans un mauvais état et leur roucoulement s’apparente plus à un râlement rauque et agonisant qu’un chant aux premières lueurs du jour, en plein été. Yoshi’, qui était le chef d'orchestre de cette symphonie, se relève lentement, jetant un œil au nouveau venu, cherchant à déterminer si c’est une bonne idée de le laisser traîner dans nos pattes. — On a un nom, Thoki. Ah, voilà qui a de quoi me donner le sourire. — Zangetsu. C’est le blase du type qui mène ce gang. Zangetsu ? Jamais entendu parler non plus. Décidément, le Rukongai regorge de fortes têtes.
— Il paraît qu’ils squattent la plus grosse baraque du coin, qu’ils en ont fait leur quartier depuis l’autre jour. Zangetsu est bien entouré, pas mal de gros bras qui cognent dur.
— Eh ben, c’est qu’ils étaient vachement plus bavards que leur pote, ceux-là. Bien joué les gars. Je propose qu’on aille souhaiter la bienvenue aux nouveaux propriétaires.
Me retourne brièvement vers Bai-Long. — Eh, le Charpentier, on va avoir besoin de ton expertise pour démonter des portes.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Dim 2 Juil 2023 - 0:12 - Homo homini lupus [Thoki]

Son interlocuteur s'appelait donc Thoki. Il affirmait ne pas être ici pour jouer les héros, mais cela importait peu à Bai-Long, tant qu'il ne remplaçait pas explicitement un mal par un autre. Au vu de sa bande réduite et de son caractère, l'exilé devinait de toute façon aisément que le voyou n'en avait pas vraiment l'ambition. Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, l'oppression n'était pas un loisir de fainéants.

"L'ennemi de mon ennemi est mon ami, Thoki."

Le grand blond en charge de l'interrogatoire leur délivra bien vite les fruits de son noble labeur. Ils cherchaient un certain Zangetsu, installé, comme Bai-Long l'avait deviné, dans l'espèce de manoir que l'on pouvait apercevoir depuis les toits. Il disposait aussi d'une garde d'élite, que Bai-Long espérait surrestimée. Il émit un court ricanement à la remarque que Thoki lui adressa, puis tendit la main vers l'ennemi qui gisait plus loin au sol.

"Pour être honnête, son dos a fait la majeure partie du travail. Mais j'accepte avec joie."

Bai-Long ne s'était à aucun instant depuis son arrivée séparé de son fin sourire qui pourrait certainement en agacer plus d'un, mais il disparut un instant alors qu'il semblait sonder ses camarades du jour. Aussi vite qu'elle s'était effacée, son expression joviale revint.

"Loin de moi l'idée de vous manquer de respect, mais j'ose espérer que vous aurez plus que vos poings pour prendre d'assaut une résidence remplie de gardes armés."

Sa phrase pouvait sembler, à première vue, bien culottée, mais une rafale de vent opportune vint coller sa tunique à son torse, mettant en évidence au travers du tissu deux barres d'une vingtaine de centimètres chacune attachées à son veston, avant que la bourrasque ne s'estompe.

"Ces types ont dû lâcher quelques lames en tombant et..."

Bai-Long se retourna soudain pour expédier un chassé d'enfer dans la tempe de son adversaire précédent qui avait commencé à se relever.

"C'est qu'ils ont le crâne dur ! Enfin, il y a beaucoup d'enfants par ici, vous devriez emporter ces armes."

L'exilé espérait en vérité secrètement pouvoir revendre les armes plus tard, et les faire transporter un temps par d'autres, et il estimait avoir avancé suffisamment d'autres raisons pour que sa malice n'apparaisse pas trop évidente. Soucieux de la présence d'un autre ennemi, certes évanoui mais très certainement vivant, dans la demeure qu'il venait de quitter, il s'y aventura, puis le traina dans la rue aux côtés de son compère. Lui était visiblement resté bien sagement endormi. Il adressa un regard au chef de la bande de vagabonds, puis marcha en sa direction.

"Je serais juste derrière vous."
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Jeu 20 Juil 2023 - 10:17 - Homo homini lupus [Thoki]

Alliés de circonstances, hein ? Je le mire sans broncher, réfléchissant brièvement à ce que ça pourrait entraîner de nous coltiner un inconnu dans les pattes. Je dirais qu’en temps normal, je l’aurais envoyé se faire voir, mais que la situation me pousse à ne pas cracher sur son aide. Il m’a l’air d’être plus solide que les autres, voire peut-être même autant que Yoshimitsu, on va en avoir besoin si on veut casser les plans de l’autre saloperie de Zangetsu. Quant à la question de savoir s’ils étaient bien équipés, eh bien… — Ouais, en plus de nos poings on a pensé à apporter nos burnes. Et c’est bien tout ce qu’on a besoin mon gars ! Je lui lâche un sourire carnassier, la rage de se venger finira de nous motiver, puis de toute façon on a avait aucun moyen de se fournir en armes dans un laps de temps aussi court. Mais ça, il n'a évidemment pas besoin de le savoir.
Je me tourne vers mes gars, faisant signe à l’un d’eux d’aller fouiller les alentours de la baston histoire de voir si y’a pas une ou deux armes qui pourraient se montrer utile. Moi, je sais déjà que j’en aurais pas forcément besoin. Je me considère comme suffisamment balèze pour étaler la tronche de n’importe quel plouc du Rukongai avec mes poings. Ils sont solides, ils tapent très fort, rien besoin de plus.

— Je m’en tape des gamins, je suis pas nounou. Le regard lancé et le ton indifférent avec lequel j’ai lâché cette phrase suffiront à lui faire comprendre que je pense ce que je dis. Il est spécial celui-là, qu’est-ce que ça peut bien lui faire le sort des gens ici ? J’en connais pas un et je suis pas le genre de type à m’attendrir devant un mioche en situation de détresse. Si y’en a un qui y passe dans la processus, ce sera la faute à pas de chance.
Je laisse le temps à chacun de finir de se préparer et, mains dans les poches, je pars en direction du manoir. Ces enfoirés vont payer pour la raclée et l’humiliation qu’on s’est pris, c’est plus qu’une question de temps maintenant. Les rues étant totalement désertées depuis qu’ils ont pris le contrôle du quartier, arriver jusqu’aux portes de la baraque fut un jeu d’enfant. Il y a bien eu une autre patrouille de deux gusses qu’on a croisé, mais Yoshimitsu s’est occupé d’eux fissa.
Je me plante à quelques dizaines de mètres du manoir, à l’angle de la rue parallèle au manoir. Je zieute un coup et remarque deux types qui surveillent l’entrée. Alors, on est dans les quartiers du Rukongai qui, même si c’est pas au fond du fond de la misère, restent dans les éloignées quand même. C’est grand le bordel, c’est pas très neuf, mais c’est ce qui se fait de plus imposant et solide dans le coin. Pour y établir son quartier général, y’a pas mieux. Dans le coin, sur la gauche, dans l’enfoncement, y’a l’air d’y avoir une autre entrée, seulement un gars qui en contrôle l’accès. Tout est soigneusement fermé, cloisonné, de manière à ce qu’on ne voit rien de l’extérieur et surtout, qu’on soit pas tenté de balancer des projectiles par les encadrements de fenêtres.

— Je sais pas par où tu comptes passer mec, mais nous c’est droit devant. J’entends les gars qui ricanent dans mon dos, la solution simple et efficace a l’air de leur convenir. J’en attendais pas moins de cette bande d’allumés, c’est pas la première ni la dernière fois qu’on mettra notre vie en jeu de façon aussi subtile. — Yoshi’, tu t’occupes d’enfoncer la porte, nous on se charge des deux marioles qui jouent les piquets. Pas besoin d’en dire plus, c’est l’heure de rendre les coups.
Les deux gars de Zangetsu qui sont en train de poireauter devant les portes en bois du manoir étaient en train de discuter de la fois dernière où ils se sont occupés des petites miches de Sayana et sa copine aussi chaude que les braises d’un volcan, quand ils ont vu débouler sur eux cinq grands malades, la rage au ventre et la bave aux lèvres. A peine le plus alerte des deux a le temps de se demander qu’est-ce que c’est que ce merdier, qu’ils se font violemment savater la couenne, un tabassage dans les règles de l’art pour deux pauvres cons agonisant au sol. Le sang coule déjà quand la crête blonde de Yoshi’ sort de la pénombre, le colosse fonçant comme un véritable animal droit dans les portes, épaule et tête en avant. Quand t’as pas le luxe d’utiliser un tronc d’arbre pour enfoncer une cloison, tu utilises les moyens du bord. Ici, c’est un grand gars bien vénère qu’on croirait sous stéroïdes. — JE VAIS TOUS VOUS FUUUUUMEEEER BANDE DE BATAAAARDS ! Avec la masse de l’énergumène et l’élan qu’il a pris, le bois plie et cède en un nuage d’éclats projetés dans toutes les directions.

C’est donc ouvert.
A l’intérieur, je crois qu’on ne s’attendait pas à ce genre de scénario. Passant le couloir qui sert à y déposer ses savates, une dizaine de types occupent le salon. Six d’entre eux sont assis autour d’une table, jouant aux cartes. Deux autres picolent dans un coin de la pièce, assis à même le seul. Les deux derniers étaient en train de régler leur compte dans un duel au bras de fer qui allait sur son dénouement quand Yoshimitsu les a brusquement interrompus. — Eh bien messieurs, je vois qu’on sait se détendre ici. Vous ne nous avez même pas attendu… Que je leur glisse sur un ton moqueur, sourire provocateur qui fend ma trogne.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Jeu 27 Juil 2023 - 13:23 - Homo homini lupus [Thoki]

La bande à Thoki semble bien organisée, si bien que Bai-Long a bien du mal à s'insérer dans le tabassage en règle qui prennait place devant la place forte ennemie. Alors il attendit, les bras croisés, observant tour à tour ses camarades du jour rouer de coup les gardes et le plus grand d'entre eux prendre de l'élan. La porte enfoncée, il s'invita à la suite de ce dernier dans l'ouverture, et se retrouva bien vite avec le reste de son groupe face à dix nouveaux adversaires.

D'un vif mouvement des bras, il projeta en ligne droite les tonfas cachés dans ses manches. Ces derniers vinrent briser les deux bouteilles d'alcool que les bandits tenaient toujours au dessus de leur tête, ce qui en répandit directement le contenu dans leurs yeux et sur leurs visages, entaillés qui plus est ça et là par la céramique fracturée. Vif comme la bourrasque, il fusa immédiatement vers ses nouvelles cibles qui, confuses, agitaient leurs sabres au hasard en attendant de recouvrir une partie de leur vision. Passant sous l'arme du premier, Bai-Long agrippa son poignet avant de le frapper de 3 petits coups successifs à la gorge qui devraient le laisser au sol pendant quelques temps. Il se concentra ensuite sur le second, pour qui les quelques instants passés à s'essuyer le visage à l'aide de sa manche venaient de porter leurs fruits. Le brigand voyait à nouveau plus ou moins clair, et adopta une posture patiente et défensive alors que le chaos éclatait autour de lui.

"Vous êtes complètement tarés ma parole ! Zangetsu va vous exterminer bande de cons !"

Bai-Long se passa de répondre, et partit à l'assaut, empoignant en prise inversée le sabre du bandit qu'il venait de vaincre, de sorte à ce que la lame entière couvre le dessus de son bras gauche. Il s'attendait à retrouver un niveau équivalent à celui des brigands affrontés plus tôt dans la rue, mais il n'en fut rien. Celui là était plus posé et réfléchi. Ses frappes étaient précises, ses obstructions bien pensées : il avait été entraîné au zanjutsu. Qu'importe. La surprise passée, Bai-Long accéléra le rythme, déployant un jeu de jambes plus commun au sein de la police militaire que dans le Rukongai, et parvint à brusquement clore la distance grâce à une opportune parade. Désormais à quelques centimètres seulement de son adversaire, il lâcha l'épée pour saisir d'une main le poignet armé du sabreur, et de l'autre sa tunique au niveau du torse. Dans le même temps, il plaça sa jambe derrière celle du brigand, puis le fit basculer d'une rotation de son corps tout entier. Le choc avec le sol poussa l'épeiste à lâcher sa lame, quelques instants seulement avant qu'ils ne reçoive une frappe sur le nez. Poussée en arrière, sa tête percuta brutalement le sol, l'envoyant d'un coup d'un seul dans les bras de Morphée.

L'exilé releva les yeux vers le groupe de 6 hommes, une lueur prédatrice dans le regard. 5 d'entre eux serraient les rangs face au groupe d'intrus, mais le dernier semblait se tenir en retrait, prêt à frapper le premier des amis de Thoki qui montrerait un signe de vulnérabilité. Bai-Long ne lui en laisserait pas l'occasion. Se glissant derrière lui à pas de loup, l'exilé lui asséna une frappe démentielle sur la nuque, et l'homme chuta comme une brique. Conscient que les joyeux lurons tiendraient probablement à pouvoir se défouler encore un peu seuls, Bai-Long se contenta de surveiller tour à tour les environs pour ne pas être surpris par des renforts et la mêlée pour s'assurer qu'aucun de ses alliés ne s'apprêtait à perdre, auquel cas il interviendrait avec violence et par surprise.

Les adversaires achevés, et alors que chacun reprenait sa contenance, l'exilé s'approcha de Thoki. Il devait lui confier ses craintes nouvelles liées aux techniques des brigands et au culte qu'ils semblaient vouer à leur chef.

"Thoki, je crois qu'on pourrait avoir affaire à un shinigami. Ça expliquerait les capacités en zanjutsu de ces types et l'ascension fulgurante de ce gang."

Une bonne nouvelle donc que le Lee ait été présent pour accompagner le petit groupe. Si sa suspicion était correcte, ce qu'il ne souhaitait au fond absolument pas, et bien qu'il n'ait pas la prétention de pouvoir vaincre un shinigami seul, peut-être pourrait-il gêner les mouvements du déserteur si tant est qu'il se cantonne à ce qu'il avait dû apprendre à l'Académie. Avec un peu de chance, Thoki saurait alors trouver une ouverture. Bien entendu, ce bref plan ne s'appliquerait que dans le cas où leur adversaire se révèlerait effectivement avoir été un ancien shinigami, mais les chances, en dépit des indices dénottés ça et là par Bai-Long, restaient faible. Il leur faudrait réellement être particulièrement malchanceux pour que cela s'avère être le cas, n'est-ce pas ?
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Lun 14 Aoû 2023 - 6:11 - Homo homini lupus [Thoki]

Bai-Long ayant décidé de gérer les deux alcooliques de la bande, je jette mon dévolu sur les gros bras gonflant leurs muscles sur le duel de bras de fer. Pour le challenge personnel ou pour leur montrer que c’est inutile de jouer à qui a la plus grosse, c’est toujours moi qui gagnerait à la fin, c’est vers eux que je m’avance avec un sourire moqueur aux lèvres. J’en attends pas grand chose d’eux psychologiquement, c’est clairement pas le genre de types que tu recrutes en espérant avoir des discussions philosophiques durant des heures, ayant pour sujet le très passionnant cycle de réincarnation des âmes. Je crois que c’est vraiment et uniquement pour briser leur petit égo de merde que je les ai choisis. Et aussi parce que je crois reconnaître la tronche de l’un d’eux. Celui de droite, avec les bouclettes sur la tignasse et la mâchoire plus carrée que les épaules du Kenpachi.
C’est d’ailleurs lui qui ouvre la bouche le premier. — Eh mais attends… toi t’es l’enfoiré qu’on a tabassé l’autre fois ! Visiblement il m’a aussi reconnu, ce qui me fait dire que je me plantais pas. Par contre, m’avoir tabassé est un grand mot. — Bingo. C’est moi oui. Par contre de mémoire l’autre fois vous étiez plus que ça tes potes et toi… Ils me sont tombé à plusieurs ouais, jouant sur le nombre pour nous déborder et nous en mettre plein la tronche. J’avoue que j’ai ramassé, je m’attendais pas à prendre la marée comme ça, mais c’est pas plus mal, ça m’a remis les idées en place, m’a rappelé ce que c’est que le Rukongai. Une putain d’arène géante. — T’inquiètes, à nous deux ça suffit bien ouais ! Je grimace, je suis beaucoup moins confiant que lui dans ce qu’il annonce. A deux ça risque d’être un poil léger pour me faire la peau, mais je préfère leur en faire la démonstration que d’user plus de salive. Je suis venu pour me venger et j’entends bien de le faire avec l’art et la manière. Une démonstration de force s’impose.

Ils se lèvent, s’approchant vers moi en faisant craquer les jointures des mains, le cou, rouler les épaules. Ils ont encore besoin d’une telle mise en scène après un bras de fer ? Je lâche un sourire, me demandant comment j’ai pu laisser de tels tocards me passer à tabac. Silencieux, je les laisse se rapprocher suffisamment pour être à portée de coup et j’enclenche une première frappe qui part s’écraser dans le plexus de celui dont je me fous, qui en tombe à la renverse, le souffle court. Pour l’autre dont j’ai un compte à régler avec, je le laisse m’en coller une, lui montrer que ses coups ont pas plus d’effet que la claque d’une gamine de six ans et lui répond d’un crochet dans la tempe qui le renvoie en arrière, s’écraser contre la table basse qui cède sous son poids.
Son camarade se relève, ce qui me surprend un poil, je l’aurai imaginé rester à terre pour les cinq prochaines heures. Plus coriace que je l’imaginais, ou alors c’est moi qui suis pas encore assez chaud. Je compte pas lui laisser le temps d’exister, lui déboule dans le lard d’un coup de genou remontant qui claque au menton et le propulse droit sur son pote, cette fois les deux resteront au sol.

Je me retourne pour savoir où en sont mes gars, ça se tape fort encore, même Yoshi’ a du s’y prendre à plusieurs fois pour étaler deux des cinq qu’il restait. Même en surnombre, les autres ont dû sacrément s’employer pour venir à bout du reste. Yoshimitsu est le plus solide après moi de la bande, les autres seront pas capables d’aller plus loin, je le sais. Ce qu’il y a ici c’est pas le plus gros de ce qui nous attend, ce Zangetsu doit être d’un tout autre niveau. A quel point il est fort, ça j’en sais rien, mais ce qui vient me glisser Bai-Long me donne un semblant d’indication. Et clairement, j’aime pas ça du tout. — Un Shinigami ? ‘Fait chier… J’avais pas spécialement prévu de me friter avec un ancien soldat de l’armée de la Soul Society, c’est un peu un gros problème dans le plan. Mais ça explique pourquoi cette bande est si bien organisée et que ses membres sont pas juste de vulgaires clampins jouant les criminels.
— Tu t’y connais un peu en dieu de la mort ? Moi, je ne me suis jamais testé contre l’un d’eux alors aucune idée de ce que je vaux. Si ça se trouve, cet enfoiré va me plier en deux avec une seule main. Maintenant, j’ai clairement pas fait tout cela uniquement pour m’écraser devant un prétendu ancien shinigami. Si c’est vrai, il n'aura qu’à me prouver la différence de niveau entre nous. — Shinigami ou pas, je suppose que ce Zangetsu nous attend patiemment à l’étage. Je porte mon attention sur Yoshimitsu. — Reste ici avec les gars, surveillez-moi tout ça. Si d’autres se ramènent, empêchez-les de monter. Que personne ne nous dérange. C’est une façon sympathique de leur dire qu'ils n'ont aucune chance dans ce qui va suivre et que s’ils veulent rester en vie, il vaut mieux pour eux qu’ils restent à l’étage inférieur. Puis sait-on jamais, des renforts pourraient réellement arriver.

Je me tourne ensuite vers le mystérieux casseur de bouches à la coupe étrange, lui par contre est tout légitime pour me suivre, il l’a encore prouvé juste avant. — On va se farcir ce Zangetsu ? Qu’il soit d’attaque ou pas, je m’en fous, j’irais quand même de toute façon. M’engage dans les escaliers, avalant rapidement les marches portant sur le second étage. Est-ce que je suis surpris de trouver de nouveaux salopards le long du couloir qui mène à vaste porte coulissante ? Une dizaine de glandus encore, certains portes des lames de mauvaises qualités à la main, mais des lames tranchantes tout de même. D’autres ont des armes plus exotiques, certains juste leurs poings. M’a quand même tout de même l’air d’être un poil plus relevé qu’en bas.
— Ça tombe bien, j’ai pas eu le temps de me chauffer tout à l’heure, vos potes étaient trop faibles. Essayez de résister un peu plus longtemps qu’eux. Que je leur lâche un sourire carnassier au coin des lèvres. Un simple regard entendu à mon allié de circonstance et on marche en direction de la porte, s’engageant à l’unisson dans le couloir tandis que les deux lignes tracées par les criminels se referment sur nous.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Mer 23 Aoû 2023 - 13:22 - Homo homini lupus [Thoki]

Thoki reçoit l'information, la digère. Une pointe d'inquiétude apparaît sur son visage. Réaction logique, mais néanmoins inattendue. Bai-Long le prenait jusqu'ici pour une tête brulée comme une autre, mais peut-être que le rude gangster craignait bien quelque chose après tout. Visiblement peu habitué à la compagnie des shinigamis, il cherche à déduire ce que son compagnon sait d'eux.

"Suffisamment pour savoir qu'on a pas affaire à une grosse pointure, sans quoi l'endroit déborderait déjà de capitaines plus forts les uns que les autres. C'est une petite frappe, mais il n'en reste pas moins un dieu de la mort."

Thoki donne ses ordres, puis se retourne vers Bai-Long. S'ensuit une drôle de question venant de lui. Cherche-t-il à motiver le Lee ou à se rassurer lui-même ? La potentielle présence d'un shinigami aurait-elle éveillé en lui une peur enfouie ? Ou pense-t-il simplement son partenaire du jour terrifié à l'idée d'en affronter un ? Quoi qu'il en soit, il était impératif que Bai-Long réponde favorablement, de sorte à dissiper au mieux l'appréhension de Thoki, ou ses illusions sur l'angoisse qu'il pouvait se faire dans l'esprit du bandit de grand chemin. Une lueur combative dans le regard, l'exilé hôche la tête.

"Il est foutu."

Le Lee emboîte le pas à son allié du jour, le suivant de près dans les escaliers, jusqu'à débouler dans un couloir rempli d'adversaires. Leurs mines patibulaires se fixent sur les intrus sans un mot, et c'est à nouveau Thoki qui se charge de briser le silence, avant d'échanger un regard avec Bai-Long alors que les deux hommes s'engagent côte à côte face au groupe. L'avancée solidaire s'interromp pourtant immédiatement à la disparition soudaine de l'exilé. Un ange passe, alors que chacun se questionne probablement sur les raisons de cet étrange phénomène, et ce jusqu'à ce que le bruit de deux corps qui tombent au sol se fasse entendre derrière le groupe. Huit défenseurs se retournent, alors que Bai-Long atterrit silencieusement au sol entre les corps, désormais probablement cadavres au vu de l'angle adopté par leurs cous, de deux de leurs camarades. Le Lee brise le silence par une longue expiration, alors qu'une goutte de sueur point sur son front.

"Ça faisait longtemps."

La surprise passée, quatre hommes se précipitent vers l'assassin. Le plus rapide vise, d'un coup de pied, le torse de l'intru, toujours agenouillé. Bai-Long a tout juste le temps de relever sa garde pour intercepter le coup, mais est tout de même projeté dans le mur d'en face. Anticipant immédiatement une nouvelle attaque, il se baisse, et fait bien car un large marteau vient tout de suite s'écraser à l'endroit qui, il y a quelques instants seulement, accueillait son crâne. Le Lee se projette sur le côté et se relève en roulade, mais se retrouve bien vite dos à un autre mur, sur lequel il se contente de courir, à la verticale, avant de sauter en arrière pour passer au dessus de la lame, et de la tête, d'un troisième adversaire qui vient tenter de le frapper d'un coup d'estoc. Suspendu dans les airs, Bai-Long approche ses mains de la nuque de son adversaire, mais est interrompu par le bruit d'une chaîne qu'on tend. Sa main droite se place en opposition, juste à temps pour intercepter la moitié de nunchaku qui se précipite vers sa tempe. Il tire sur l'arme, en enroule la chaîne autour du cou de sa cible initiale, qui se trouve rompu par la force des choses lorsqu'il atterrit.

Il repart immédiatement à la charge, esquivant le balayage du pugiliste pour se concentrer sur l'ennemi au nunchaku, qu'il désarme promptement à l'aide d'une prise conclue par un basculement de hanche qui projette sa cible sur l'adversaire muni d'un marteau. Il encaisse, dans le même temps, un revers du coude de la part de son plus vif ennemi qui le projette ainsi au sol. Là, il le martèle de coups divers, tous bloqués par d'habiles rotations de la nouvelle arme de l'exilé, qui finit par enrouler la chaîne autour de la cheville de l'assaillant pour le précipiter au sol et se relever d'un seul mouvement, au cours duquel il assène un coup de genou dans la mâchoire du pugiliste. Et de deux.

L'homme au marteau revient au contact le premier, mais Bai-Long saute par-dessus son épaule, fusant à la place vers l'ancien propriétaire du nunchaku, occupé à ramasser le sabre lâché par son camarade plus tôt. Trompant la garde de ce dernier, il retourne, d'une frappe précise, le katana contre son porteur, puis l'éjecte d'un coup de pied en plein dans sa poitrine. Son dernier adversaire revient encore à la charge, marteau toujours en main. Le Lee esquive un coup, puis un autre, et enfin un dernier avant de passer à l'attaque, rouant le colosse de coup entre chaque esquive, jusqu'à ce qu'il chute, enfin.

"Et de 4! Comment ça se passe Thoki ?"

Après avoir pris quelques secondes pour souffler, Bai-Long se met en marche vers son camarade, lui aussi sorti d'affaires.

"Si j'ai raison au sujet de ce Zangetsu, alors j'aimerais que tu me laisses le cadrer. Je sais affronter des shingamis, mais je ne suis pas certain d'être plus fort que lui. Je me contenterais de contrôler ses déplacements et ses assauts, et tu seras chargé de frapper là où ça fait mal. Tu penses pouvoir le faire ?"
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Mer 20 Sep 2023 - 1:42 - Homo homini lupus [Thoki]

Bai-long est rapide, il prend tout le monde de vitesse pour éliminer deux types avant même que l’un d’entre nous dans ce couloir puisse avoir le temps de réagir. Je lève un sourcil, surpris par la scène à laquelle je viens d’assister, renforçant ce sentiment de méfiance que j’éprouve envers ce gars. Y’a pas seulement que sa coupe de cheveux qui est douteuse, il m’a quand même l’air de posséder des aptitudes peu ordinaires à un simple mec qui traîne dans le Rukongai. Probablement qu’il ne veut pas trop attirer l’attention sur lui, mais dans ce cas il ne fallait pas s’embarquer dans cette expédition punitive contre Zangetsu et sa bande, parce que l’affaire va être tout sauf discrète.
— Pas mal. Que je me contente de lâcher à l’attention de mon camarade, qui déjà va se farcir quatre gusses visiblement peu ravis d’avoir vu leurs potes se faire neutraliser de la sorte. Le hasard faisant bien les choses, il m’en reste quatre autres sur lesquels passer mes nerfs. Parce que oui, la rage m’a pas quitté depuis. Et je la laisse exploser d’un violent coup de panard en plein dans le bide du type le plus avancé qui pensait me tomber dessus le premier. De quoi le repousser sur son pote derrière, pendant que je me tourne vers les deux derniers.

La lame émoussée d’un katana me frôle le bide, entaillant ma peau et un léger bout de tissu de ma précieuse chemise. Deux nouvelles tailles menacent de me percer la chair, que j’esquive habilement sans trop forcer mon talent. C’est quand une planche de bois s’écrase sur ma tronche que je comprends que le talent suffira pas à rester en vie si je commence à baisser ma vigilance. Ils sont mauvais, mais le nombre joue une variable importante tout de même. Suffisamment pour me frapper si je relâche de trop mon attention.
A celui qui est parvenu à me porter un coup, je lui claque un coup de latte circulaire dans la jambe. Il perd l’équilibre et tombe à plat ventre, un autre prend aussitôt le relais, tentant de m'assommer d’un coup de coude à la tempe. Je bloque et le repousse contre la cloison, esquive le genou de son pote, laisse l’acier du katana que détient le dernier mordre ma cuisse. Grimaçant, je me décide à le débarrasser de cette arme d’une prise au corps qui le désarme tout en lui brisant le poignet. Je l’envoi ensuite s’écraser contre le mur d’un puissant coup de pied qui lui fait traverser la cloison.

Remarque le zigue qui cherche à ramasser l’arme au sol, lui écrase violemment la paluche, me ramasse une beigne de son allié, muscle la pression de mon panard sur les doigts tandis que je balance une tatane à l’autre idiot qui recule de quelques pas. Le moment de répit suffisant pour envoyer dans les vapes l’homme à qui j’ai pris sa main en otage, lui claquant mon coude sur le crâne, l’envoyant dormir pour un moment.
Reste le boiteux et l’autre à qui je viens d’exploser le tarin, qui me laissent tranquillement me saisir de l’arme blanche, de jouer un peu avec de quelques mouvements de poignet, avant de braquer mon regard sur eux. Un sourire mauvais déchire mes lèvres, je le sens fébriles les loustics. — On sait déjà tous les trois comment ça va se finir. Reste simplement à jouer la pièce et quelque chose me dit qu’ils ne veulent pas arriver au bout de la scène finale.
Et c’est moi qui amorce l’assaut, faisant mine d’avancer vers celui à ma droite dans l’espoir de l’embrocher avec la pointe du sabre, avant de brusquement propulser mon arme en direction du torse de celui de gauche. Il s’y plante comme une pique dans une brochette de viande grillée au feu de bois et j’ai pas besoin de jeter un œil à son état pour savoir qu’il ne m’emmerdera plus. Ce qui me laisse tout le loisir pour tomber sur le lard du dernier, le boiteux, qui m’oppose une maigre résistance, avant de finir le cou tordu. Son cadavre s’écroule à mes pieds quand la voix de Bai-Long s’élève à mon égard, me signalant qu’il en a terminé aussi de son côté. C’est qu’on serait presque synchro’, tiens. — Ces types ne valent décidément pas grand-chose… J’expulse un crachat sur la dépouille de l’enfoiré, exprimant mon mépris envers ces types qui nous ont humiliés il y a peu.

Bai-Long me fait part de son plan pour fumer Zangetsu, me laissant penser qu’il est décidément plus futé que moi qui n’avait pas l’espace d’une seconde envisagé une ébauche de stratégie. Rien d’autre que le traditionnel "on fonce dans le tas", qui colle bien avec un projet vendetta. — Frapper où ça fait mal hein ? Je devrais pouvoir me débrouiller ouais. Je te laisse le cadrer, alors. Je dois avouer que je sais pas réellement ce qu’il entend par là, mais j’imagine qu’il va servir de bouclier ou une connerie du genre et que j’aurais juste à me concentrer sur la riposte.
L’affaire entendue, j'agrippe la cheville du criminel à la nuque dévissée et le traîne dans mon sillage, me dirigeant vers la porte qui donne sur la salle où attend sagement ce salopard de Zangetsu. Rendu à même pas trois mètres de là, je soulève la carcasse du cané pour la propulser avec fureur contre la porte, qui cède à l’impact. Le corps inanimé du malfrat traverse le bois dans une explosion d’écorces et de débris, avant de retomber lourdement au milieu de la pièce, sous le regard sombre du propriétaire des lieux.

— Qui est assez con pour venir foutre le bordel chez moi, hein ? Sa voix rocailleuse s’élève, le ton agacé trahit son irritation quant à la situation actuelle. C’est que ça doit être embarrassant de constater qu’on est entouré d’incapables. Zangetsu lève ses miches de son trône de bois, une large chaise probablement dénichée ailleurs dans le quartier, s’emparant de son katana sans même nous quitter des yeux. Un regard noir, courroucé, très parlant. Il souhaite notre mort et plutôt rapidement.
Zangetsu est une masse, probablement deux mètres de haut et beaucoup de dizaines de kilos de muscles. Il a des paluches aussi grosses que des vases et des cuisses plus épaisses que le derche d’un boeuf. Une montagne, en somme. Chevelure courte, ébène, barbe mal taillée, broussailleuse. Balafre sur la tronche, une confiance en lui qui atteint des sommets depuis qu’il s’est accaparé le quartier.

Je lui claque un sourire narquois, mais j’ai aucune envie de rigoler en réalité. — Je pense pas que tu saches qui je suis ni ce que tu nous as fais à moi et mes gars, alors je vais simplement te dire une chose. Mon visage s’assombrit, le ton se durcit, les poings se serrent. — T’as rien à foutre ici. Dégage.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Sam 30 Sep 2023 - 18:06 - Homo homini lupus [Thoki]

Le brigand achève son dernier adversaire en même temps que Bai-Long. Impressionnant, d'autant plus lorsqu'on réalise qu'il s'agit là surtout de force brute et d'astuce plus que de techniques ancestrales comme celles à la disposition de l'exilé. Thoki deviendra très certainement un chef de gang redoutable si rien ne l'arrête. Résolu à en finir, ce dernier approuve le plan du Lee, puis saisit le corps d'un de ses pauvres adversaires, avant de le projeter dans la pièce suivante avec fracas. Là se tient le terrible Zangetsu, responsable de leurs maux et de ceux de tant de locaux. Un véritable behemoth que la carrure et le verbe identifient immédiatement pour Bai-Long comme un déserteur de la 11ème division, soit typiquement l'institution qui aurait convenu à Thoki dans une autre vie.

Naturellement énervé par cette interruption des plus rudes, Zangetsu se lève, sabre à la main, et le Lee fléchit les genoux, prêt à bondir. Son adversaire en devenir s'insurge d'abord contre les envahisseurs avant que Thoki ne lui réponde, le mettant en garde tout en l'incitant à déguerpir. Ce n'est pas ce que veut Bai-Long. D'abord parce que laisser filer un être aussi fort et probablement revanchard après l'avoir ainsi humilié lui paraît difficilement être une bonne idée, ensuite parce que rien ne l'empêchera de reproduire son schéma tyrannique ailleurs, et enfin parce qu'une idée germe peu à peu dans l'esprit du justicier en herbe. Sa bonne action du jour pourrait lui apporter plus qu'il ne l'avait espéré.

"Non, Thoki. Si tu le laisses partir, il reviendra plus tard avec une meilleure préparation. Je serais déjà reparti depuis longtemps, mais tes amis et toi serez moins difficiles à traquer que moi. Il faut en finir ici et maintenant."

Alors que le combat s'apprêtait à débuter, le Lee passa en revue ses objectifs. Il devait d'abord limiter les mouvements du bras armé du déserteur, anticiper tout usage de Kidō, même s'il doutait de la capacité de l'adversaire à en effectuer, et surtout, surtout, SURTOUT, empêcher Zangetsu de faire appel à un éventuel shikai. Il gardait, à cet effet, les rares shunpos qu'il se sentait encore capable d'effectuer, en réserve. Plus que toute autre éventualité, c'était celle d'une potentielle libération du Zanpakutō de son adversaire qui l'inquiétait le plus.

"Voilà un moment que je te traque, déserteur. L'Onmitsukidō érigera une haie d'honneur quand je rapportera ta tête au QG."

Si le bluff était particulièrement grossier à bien des égards, Bai-Long espérait au moins qu'il suffise à implanter le doute et la peur suffisante dans le cœur du déserteur. Les Lee, bien qu'exilés en non déserteurs, avaient vécu les deux derniers siècles dans une paranoïa permanente de la police militaire. Il était probable qu'un traître comme Zangetsu se sente encore plus menacé par les ombres du Seireitei. Si Bai-Long ne s'attendait pas à ce que le déserteur s'effondre en larmes et le supplie de l'épargner, il était au moins désormais à peu près certain que son adversaire se concentrerait en priorité sur lui, laissant donc tout le loisir à son allié de circonstance de trouver la faille dans la défense du dieu de la mort.

La respiration du criminel s'accéléra, alors qu'il observait de loin les cadavres qui joncheaient le couloir. Le Lee avait utilisé les techniques apprises au Seireitei pour cette dernière escarmouche, et il y avait fort à parier qu'un traître reconnaisse dans son carnage l'œuvre des ninjas. De quoi donc encore appuyer un peu plus son bluff. Posant une autre main sur son fourreau, il ouvrit la bouche comme pour envoyer une dernière remarque avant de dégainer, mais fut interrompu par la charge sauvage du Lee. Ce dernier, pourtant certain que sa jambe se dirigeait un instant plus tôt vers la tempe du déserteur, retrouva un fourreau à mi-chemin entre son talon et sa cible initiale. Zangetsu avait dégainé plus vite que son ombre, et provoqua un déséquilibre chez Bai-Long en dégageant de la main droite le fourreau qui lui servait de facto d'appui, avant de rabattre de la gauche son Zanpakutō en direction du cou de l'exilé.

Le tout s'était produit en une seconde ou moins, et Bai-Long usa de la vitesse du coup porté par son adversaire pour, en interposant son tonfa sur le chemin de sa lame, provoquer la rotation de son propre corps qui lui permit d'esquiver gracieusement la contre attaque. Il n'eut cependant pas le temps de s'en féliciter, car bientôt un autre coup, de fourreau cette fois, vint le percuter à l'épaule. Il n'aurait pas dû aller bien loin, mais il se propulsa volontairement dans la direction vers laquelle il avait été poussé afin de réduire les dégâts de l'impact et, surtout, de s'en servir pour mettre de la distance entre lui et un ennemi bien plus vif que sa stature ne le laissait supposer.

Quelques instants passèrent, alors que le regard du déserteur oscillait d'un adversaire à l'autre. Bai-Long, jouant du court laps de temps pendant lequel les yeux de Zangetsu étaient ailleurs, se propulsa vers son adversaire, puis projeta l'un de ses tonfas , qui fut coupé net en deux. Le sabre de l'ennemi étant désormais hors de son chemin, il accéléra encore, et fut accueilli par un coup de fourreau, qu'il évita d'un bond contrôlé avant de prendre appui sur le contenant pour s'élancer plus haut encore, atterrissant enfin sur le plafond. Là, il profita du momentum pour se propulser au sol, juste derrière Zangetsu, avant de lui balayer les jambes et de le projeter vers Thoki d'un coup de pied expédié en fin de rotation.

Résolu à garder Zangetsu sous pression, Bai-Long le suivit dans son envol, plaçant par défaut le déserteur dans une tenaille très resserrée entre lui et Thoki. Son avantage de portée lui était désormais inutile, et Thoki parviendrait alors peut-être à trouver les ouvertures dont il avait besoin. Dans le même temps, le Lee en resterait à ce qu'il avait initialement annoncé: il se contenterait désormais de parer et de dévier les coups de sabre, ainsi que d'assaillir les bras et les jambes de Zangetsu de petites mais violentes frappes dans le but de réduire son ampleur de mouvement. S'il entendait ne serait-ce que le début d'une phrase de libération de shikai, il userait de son shunpo pour frapper à la gorge le déserteur avant qu'il ne puisse finir de parler.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Jeu 5 Oct 2023 - 6:26 - Homo homini lupus [Thoki]

— Eh, je voulais seulement me montrer courtois et lui laisser une chance de garder la tête sur les épaules. Je souris, moqueur. Pas difficile de comprendre que je me fous de lui, que je nous imagine déjà vainqueur, ne lui donne aucune chance de s’en sortir. C’est en partie de la provocation, une autre du bluff et un peu de vérité. C’est un ancien Shinigami, à en juger la carrure et la balafre un de ceux habitués à se foutre sur la tronche régulièrement, je lui accorde un certain crédit pour la baston, une certaine force. Même si j’en donne pas l’impression pour garder un certain ascendant psychologique sur lui, je me doute bien qu’il doit être capable de tenir tête à deux types dans notre genre. J’ai rien d’un dieu de la mort moi, juste un gros bras qui cogne un peu plus fort que la moyenne au Rukongai. Mon camarade, lui, j’ai toujours les mêmes doutes sur son identité. Il est spécial, et ce qu’il lâche à l’attention de Zangetsu ne fait qu’épaissir le mystère. Un peu comme à chaque fois qu’il cause, quoi.
L'Onmitsukidō ? Je sais pas ce que c’est que ce groupuscule, mais je devine qu’ils doivent pas rigoler. Maintenant, avec un peu de jugeote et en analysant ce qu’il vient de dire, on peut s’imaginer que ça a un rapport avec les Shinigamis, justement. Coupe au bol en ferait donc partie ? Il est venu régler la dette de Zangetsu ? Hm. Possible, probable oui, ça expliquerait sa force et sa technique. Maintenant, que ce soit le cas ou pas je m’en cogne pas mal en cet instant. C’est mon allié dans notre vendetta, à mes gars et moi et je suis content de l’avoir sous le bras pour dérouiller l’autre masse. Une masse qui s’apprêtait à causer avant que Bai-Long se charge de lui faire fermer sa grande bouche, lançant ainsi officiellement les hostilités. Et bordel, du premier échange que je vois entre les deux, leur vitesse de mouvement me laisse un peu sur le derche.

— Eh bah… c’est qu’il bouge plutôt vite pour un gros tas de merde ! A en juger le grognement qui s’échappe des mâchoires de l’animal humain, c’est pas le genre de compliment qu’il apprécie. Tant mieux, si je peux le sortir de sa concentration par quelques insultes à la con, je ne m’en priverai pas. Un combat, ça se joue également au mental, si tu vrilles et commence à taper comme un bœuf aveuglé par la rage, tu commets des erreurs et on sera là pour te les faire payer chère.
Mais pas encore d’erreur du côté de Zangetsu, qui se défend foutrement bien contre un Bai-Long aussi agile que vif. Je suis en retrait, les yeux rivés sur leur duel, cherchant la moindre ouverture, la petite opportunité dans laquelle me faufiler pour porter un mauvais coup à notre ogre déserteur.
Mes yeux se lèvent au plafond quand mon allié s’y accroche, ils filent aussitôt au sol quand il redescend et tandis qu’il amorce la balayette pour déséquilibrer le colosse, l’instinct du combattant me fait agir de lui-même.
La faille que je cherchais, elle est juste là, elle arrive.

Un coup de latte propulse Zangetsu en l’air, tout juste de quoi lui faire perdre l’avantage lié à sa musculature imposante. Je suis moins rapide que mon partenaire, qui déjà se faufile dans son dos, prêt à frapper de nouveau. Mais ce léger temps de retard avec lequel je suis sur le déserteur joue en ma faveur, puisqu’il préfère opposer sa défense à Bai-Long plutôt que de se concentrer sur moi. Et je le punis dans la foulée, venant le cueillir de côté, effectuant une rotation vers l’avant, jambe droite tendue, talon en premier. Ma jambe s’écrase avec force sur le bide d’un Zangetsu qui encaisse le coup, renvoyé sèchement au sol dans lequel il s’écrase avec fracas. Sa masse et la violence de l’impact le faisant traverser le plancher qui vole en éclats, le colosse disparaissant à l’étage inférieur, son katana bien en main.
Retombant à quelques centimètres du trou béant, un genou au sol et les deux mains amortissant la chute, je jette un regard satisfait à travers le vide. L’obscurité de ce qui se trouve en bas ne permettant pas de voir ce que l’étage en dessous renferme, je me redresse, souriant. — Eh ben ça aura été plus rapide que je pensais. Un vrai malabar, mais aucune résistance. Déjà victorieux avant même d’avoir constaté la dépouille, je jette un œil à mon camarade, ouvrant la bouche pour placer une autre remarque cinglante quand une main monstrueuse surgit du plancher sous mes pieds pour m’attraper la cheville. Ma tronche passe de la suffisance à la résignation, avant que me ramène à leur propriétaire ces doigts agrippés à ma cheville, m’engloutissant dans les ténèbres dans un petit cri qui se perd bien vite à l’intérieur.

Je ne sais pas si de mon vivant j’appréciais les attractions à sensations fortes, mais ce bon vieux Zangetsu m’en a offert un tour gratuit. Mon corps s’est fait attirer dans la noirceur, avant d’être secoué dans un sens puis dans l’autre, pour finalement valdinguer sur plusieurs mètres et atterrir contre une pile de caisses en bois dans lesquelles je me suis fracassé. Pas suffisant pour me faire perdre connaissance, mais assez pour me déboussoler un moment, grimaçant, pestant contre ma propre arrogance. C’est que c’est pas facile tous les jours d’être un petit con du Rukongai…
Problème, j’entends la respiration de ce qui s’apparente à un ours enragé, ce qui me fait immédiatement penser que le barbu ténébreux traîne pas loin de mes côtes. Et si j’ai cru à tort que la pièce était plongée dans le noir, je remarque tout me redressant, que des bougies éclairent le plus gros, laissant quelques points d’ombres, notamment sur les angles. Je constate en me relevant que ce que contenait les caisses doit être un mélange d’objets en tout genre constituant une marchandise de revente illégale, j’imagine.

Je constate aussi que Zangetsu est là, à quelques mètres, levant le sabre pour me taillader en deux.
Pas le temps de claquer l’esquive de ma vie, pas l’opportunité non plus de bloquer une lame avec mes avant-bras, du moins pas si j’aspire à les conserver dans un avenir proche. La mort traverse mon esprit l’espace d’une fraction de seconde durant laquelle je le vois m’ouvrir en deux avant de projeter les morceaux dans les ruelles du quartier. L’instant d’après, une ombre se faufile entre le golgoth et moi, parant l’acier du katana et me sauvant la mise au passage.
— Pile à temps l’ami, héhé. Oui c’est vrai que j’ai eu peur, mais l’adrénaline me pousse à ne rien laisser paraître, à ne pas m’arrêter, à enchaîner même. Engagés dans un rapport de force à celui qui enfoncera l’autre le plus fort, je me faufile agilement sous le bras de mon camarade et frappe sèchement le flanc de Zangetsu d’un crochet du droit qui lui fait trembler les côtes et perdre son équilibre. Une nouvelle opportunité sur laquelle je compte bien concrétiser, poussant sur mes jambes pour sauter à la fiole de mon adversaire pour y balancer un coup de coude qui lui fera sauter le tarin.

Malheureusement Zangetsu est du genre solide et réactif, et une manchette deux fois plus épaisse que mon bras me fauche en plein élan et me propulse loin de là.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Jeu 12 Oct 2023 - 15:03 - Homo homini lupus [Thoki]

La victoire arrive vite. Trop vite, en vérité, à tel point que Bai-Long vient à en douter. Pas assez vite, cependant, pour empêcher le colosse de revenir à la charge et d'attirer Thoki avec lui aux étages inférieurs. Il ne s'agit à l'évidence que du début de la riposte, et le Lee se précipite alors dans la faille, arrivant juste à temps pour découvrir l'ennemi, sabre au clair et penché au-dessus de son allié de cicroncstance. Bai-Long se concentre, fait à nouveau appel au savoir acquis pendant sa formation, et le voici un instant plus tard entre la lame et Thoki. Il oppose à l'arme plusieurs épaisseurs de plancher brisé, récupérées au passage, qui sont toutes tranchées nettes, à l'exception de la dernière. Par chance, Thoki ne se fait pas prier pour réagir, et expédie une nouvelle frappe qui fait mouche, avant d'être interrompu sur une deuxième par une contre attaque qui l'envoie valser plus loin.

Bai-Long reproduit son mouvement, puis est lui aussi projeté loin de Zangetsu lorsque celui-ci réagit. Essoufflé par le dernier coup de Thoki, le déserteur jauge à nouveau ses assaillants, reconsidérant peut-être le degré de menace que chacun représente. Il expire longuement, et prend une pose particulière, qui n'a, à vrai dire, pas beaucoup de sens pour un bretteur. Pourtant Bai-Long a déjà vu des gardes similaires chez les shinigamis, mais jamais pour combattre immédiatement. Zangetsu s'apprête à libérer son arme.

"Hors de question."

En un instant, Bai-Long est à nouveau devant Zangetsu. Il aggripe son poignet armé, et se propulse immédiatement vers le haut pour rabattre son genou sous le menton du déserteur. Ce dernier retire malheureusement sa langue juste à temps, mais au moins Bai-Long a-t-il la satisfaction de savoir qu'il ne verra pas de shikai dans l'immédiat.

“Debout Thoki !”

Profitant du momentum, le Lee enroule son genou autour de la nuque de l'adversaire, puis tire son bras armé vers le haut avant de basculer dans son dos, jusqu'à ce que Zangetsu se sente obligé de lâcher son arme pour garder son membre. Sa prise de désarmement conclue, l'exilé touche brièvement le sol, puis entaille les mollets du déserteur d'une unique attaque avant de se propulser, toujours en rasant le sol, à quelques mètres.

Bai-Long reprend à son tour son souffle, espérant que le choc insufflé à Zangetsu par le vol de son arme saura donner une opportunité d’ampleur à Thoki, puis il rejoint à nouveau la mêlée. Désormais armé d’une lame, il accapare d’autant plus l’attention de l’adversaire, mais se contente toujours de le cadrer pour permettre à Thoki d’avoir de l’impact. Enfin, il passe derrière ce dernier, mais lâche au passage le sabre dans le dos de son associé et contre sa tunique, avant de feinter, la main désormais vide, une frappe de Zanpakutō censée accaparer toute l’attention du colosse. En fin de comptes, la main ouverte du Lee saisit celle de Zangetsu, puis l’écarte, ouvrant ainsi sa garde à une éventuelle attaque, armée cette fois-ci de Thoki.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Ven 27 Oct 2023 - 1:12 - Homo homini lupus [Thoki]

Toussotements, du sang qui s’échappe, mélangé à un peu de salive, l’esprit qui s’évade quelques instants. Je peux clairement affirmer que j’ai senti passer ce dernier coup. J’en suis totalement sorti du combat, perdant de vue les deux qui se battent encore pour tenter de retrouver mes esprits, de me remettre du coup de manchette. Si je m’attendais à ce que Zangetsu nous facilite pas le boulot, je n’imaginais pas qu’il se débrouillerait aussi bien en combat. Le salopard cogne fort, montre de la robustesse et me semble plutôt habile avec sa lame, je crois pas que j’aurais eu une chance de gagner si je m’étais retrouvé à devoir l’affronter seul. Mais bon, c’est pas si étonnant quand on sait que le gaillard est un ancien Shinigami… pas n’importe qui ceux-là.
— Debout Thoki ! Que me hurle mon acolyte, tandis que je suis déjà en train de forcer sur mes jambes pour me redresser. Debout qu’il me dit, je sais bien oui. Essuyant du dos de la main le sang qui s’écoule de mes lèvres, pas le temps de souffler davantage qu’une nouvelle fenêtre d’action s’ouvre à moi, Bai-Long venant habilement de maîtriser et désarmer le colosse. Pas question de le laisser s’attribuer tout le mérite de la mort de cet enfoiré, eh. Alors je bondis dans les pattes du gaillard, lui balance ma dextre dans l’intérieur du genou droit, avant de remonter lui claquer une tatane du gauche venant claquer sous le menton. Il est naturellement plus fort que moi, mais bien moins vif.

D’autant plus maintenant que ses fondations sont entamées, entaillées, le sang se déversant par les entailles causées par son propre sabre. D’autant plus maintenant qu’il s’est fait voler son dit sabre, cette arme si chère à un Shinigami. D’autant plus lorsque cette dite arme se trouve désormais dans les mains de son adversaire le plus dangereux, mon allié. Il doit désormais s’en méfier doublement.
Et forcément, entre la configuration du combat qui tourne en sa défaveur, la fatigue et les coups encaissés, il bouge moins bien le Zangetsu. Ses frappes se font plus molles, moins impactantes. J’esquive, j’évite de me faire bêtement toucher parce que je sais que même affaibli comme il l’est, son poing dans ma petite fiole pourrait avoir l’effet d’un boulet d’acier enfonçant une porte de bois. Je guette la bonne opportunité, le moment propice pour frapper une dernière fois, tenter de placer un coup décisif, en finir une bonne fois. Et encore une fois, elle vient d’une action de mon partenaire à la coupe au bol. Je le sens qui passe dans mon dos, sens qu’il me lâche quelque chose dont je m’empare d’une main placée vers l’arrière, souriant tandis que mes doigts se referment dessus.

Et je comprends où il veut en venir, ce qu’il a en tête.
Pas besoin de se connaître pour se comprendre dans ce genre de situation, l’instinct d’un combattant joue beaucoup. Quand il feinte une frappe sur Zangetsu, qui pense devoir se méfier d’un coup tranchant de sa propre lame, je me décale aussitôt en sens opposé. La pogne de Bai-Long écarte celle du colosse et crée la plus large ouverture dans sa garde que j’ai pu avoir depuis le début de ce combat. Et cela tombe bien, c’est moi qui possède le sabre maintenant.
J’ai déjà manié le katana, même si au Rukongai on en trouve que des pourris, aux lames émoussées dont la menace la plus inquiétante si on est coupé avec est de choper une infection, plus que de voir son membre être tranché. Celui-ci est d’une toute autre qualité, je le ressens immédiatement dès sa manipulation. Attaquant légèrement sur le flanc de Zangetsu qui ne comprend que trop tard où se trouve la réelle menace, je porte un premier coup à la diagonale, de bas en haut, tranchant dans la chair sans une once d’hésitation. Le sang gicle par la plaie qui s’ouvre sur sa peau, mais ce n'est pas assez. Manque d'efficacité, de puissance, logique. J'enchaîne donc en lui enfonçant la pointe de l’épée dans le bide, poussant aussi fort que possible pour y loger le reste de la lame, faisant basculer le criminel en arrière dans le même élan.

De cette façon au moins, je suis sûr de parvenir à mes fins.
Il heurte une poutre qui retient sa chute, crache une gerbe de sang, je sens la lame qui se bloque dans ses entrailles. Grimace en constatant qu’il sera impossible de l’en déloger à présent. — Sa…lopaaard ! Son battoir me foudroie la tronche d’une baffe qui me propulse au sol, il grogne, hurle en tentant de retirer l’épée de son ventre. Sonné, je reste au sol, déboussolé. Ce salopard ne crèvera-t-il jamais ? — Je vais… moi… Zangetsu… je… crèverai pas… ! Un animal blessé à mort qui se refuse à mourir, pourtant bel et bien condamné. Il titube, tente de se rapprocher de Bai-long, les mains ensanglantées qui se tendent en direction de son cou. Inutile de mettre des mots sur ce geste pour en comprendre les intentions. Il n’arrivera jamais au bout de son action, chutant vers l’avant, le visage marqué d’effroi, comprenant qu’il venait de tout perdre.

Ses hommes, son gang, son nouveau quartier général, son sabre et surtout, sa vie.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t577-utsunomiya-thoki

Utsunomiya Thoki

Revenir en haut Aller en bas


Lee Bai-Long

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège de la 5ème division
Mer 1 Nov 2023 - 19:48 - Homo homini lupus [Thoki]

Beau travail.

La brute chute, enfonçant par la même plus profondément l'arme dans ses entrailles. Son expression est celle de ces puissants qui se croyaient invincibles et qui, soudain, sont brutalement rattrapés par une réalité impitoyable.
Dans son malheur, Zangetsu a au moins la chance d'ignorer la véritable cruauté du destin qui l'a frappé aujourd'hui. Penser avoir succombé face à l'intervention d'un agent des shinigamis le peinerait sans doute moins que d'apprendre qu'il n'a été que la victime d'une rencontre hasardeuse entre un exilé et une racaille errante.

Bai-Long s'approche du corps, le redresse en l'empoignant par le haut du crâne, puis extrait le Zanpakutō dans une gerbe de sang. Il lâche le cadavre, le laisse heurter le sol dans un bruit sourd, puis effectue quelques moulinets avec le sabre, accumulant le gros du sang le recouvrant vers la pointe, après quoi il l'éjecte d'un mouvement sec en direction du sol. Il replie ensuite son bras devant lui, et essuie l'hémoglobine résiduelle sur l'ample manche de sa tunique. Enfin, il s'abaisse et subtilise le fourreau au cadavre afin de rengainer l'arme, qu'il pend à sa ceinture.

Tout ce que tu trouveras dans cette demeure est à toi, mais je conserve le sabre.

Bai-Long s'avance désormais vers Thoki. Son camarade est visiblement toujours sonné par la dernière frappe subie, mais reste conscient. Le Lee sait lui-même qu’il ne se serait pas relevé avec tant d’aisance d’un tel coup. Un sourire en coin réapparaît sur son visage.

”C’est pas mal du tout. T’as vraiment assuré !

Une porte adjacente vole en éclat alors que des bruits de pas précipités suivent la commotion. Bai-Long pivote, la main sur la garde, mais n’est accueilli que par les regards médusés de la bande à Thoki. Récupérant leur souffle, les voyous observent, l’air hagard, la dévastation provoquée par le combat de trois hommes seuls. Les plus délicats d’entre eux s’attardent sur le ventre ouvert du déserteur, puis tous se précipitent vers leur chef. Bai-Long les laisse passer, puis s’éclipse, ne prononçant que quelques mots dans la commotion en quittant les lieux.

”Adieu Thoki.”

Bai-Long doit reprendre la route, ne jamais rester trop longtemps au même endroit, sous peine de céder à la tentation d’une vie plus aisée comme l’a fait Zangetsu. Le sabre de l’adversaire à la ceinture, il quitte la demeure, puis s’engage sur la route poussiéreuse. Sans s'arrêter de marcher, il dégaine l’arme et fixe la lame avec attention. Ce Zanpakutō n’est pas sien et il ne compte pas combattre avec, mais il croit entrevoir grâce à celui-ci une lumière au bout du tunnel. Les chances sont minces, et le contexte ne s’y prête certainement pas vraiment, mais peut-être tient-il entre les mains l’objet qui lui ouvrira à nouveau les portes du Seireitei.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t897-lee-bai-long-ft

Lee Bai-Long

Revenir en haut Aller en bas


 
   Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum