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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Mar 3 Jan 2023 - 20:01 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

Affairée dans les bureaux de la section scientifique à l’Ultima Necat, je me sentais tourner en rond. Un état de fait insupportable. Il fallait toujours que je m’occupe. Que je me sente avancer. Autrement, l’impression me prenait de moisir comme une fondation trop longtemps gorgée en humidité. Dès que la charpente menaçait de prendre l’eau, j’étais de nature à investir des sommes rondelettes pour des travaux en profitant de l’occasion pour tout réagencer de manière plus optimisée. J’aimais quand ça bougeait. D’autant plus que l’expédition au Hueco Mundo m’avait donné toutes les raisons de me stimuler.

Il y avait eu ce phénomène à la Grande Cataracte qui menaçait définitivement l’intégrité de nos installations et posait aux Cups un verrou technologique aux allures indépassables. Or, j’avais déjà songé à deux ou trois solutions empiriques à tester quitte à parfois se tromper franchement. Car mieux valait y aller violemment plutôt que sombrer dans l’hésitation. Qu’il soit bon ou mauvais, il ressortait toujours un résultat permettant de progresser. Et si les résultats de nos analyses pour cette manifestation se révélèrent on ne peut plus dommageables, je gardais à l’esprit les discussions intéressantes avec les locaux. Une surprise pour moi. Car d’aventure, avant d’en rencontrer, je percevais en eux des bêtes abruties infoutues de dominer leurs instincts.

À la vérité, en grattant suffisamment le vernis, je trouvais un matériau inspirant à de futures machinations qui, ultimement, nous aideraient certainement à lever ces verrous capables de tétaniser les têtes pensantes de notre organisation. Des bureaucrates trop lents à prendre les décisions qui s’imposaient. D’ici là à ce que leurs discussions mène à quelque chose, le coche serait déjà passé. Une réflexion qui m’inspirait un profond soupire quand soudain, un signal dans les appareillages de mesure au sein de nos laboratoires vint attirer mon attention. Un nouveau reiatsu venait d’apparaître.

En réaction, je me pris de désactiver immédiatement l’alerte dans l’optique de garder pour moi l’information. Qui que ce soit, il m’appartenait. Une opportunité que je ne souhaitais partager avec aucun compagnon de l’Ultima Necat. Sur ces mauvaises intentions, je quittais le QG pour me rendre rapidement sur place. Enfin… rapidement. Toute proportion gardée. M’approchant de ma proie, je ralentis l’allure à la faveur d’une attitude plus nonchalante. Vêtue d’un costume blanc sur-mesure avec une cravate enserrant mon col soigneusement disposé, j’étais alors une jeune femme à la silhouette fluette, les cheveux longs de jais descendants jusqu’aux cuisses à l’instar d’un rideau.

Arrivée à portée de voix du voyageur, je ne cherchais pas particulièrement à dissimuler ma présence. J’en étais de toute manière incapable. Plus perceptive que discrète. Aussi sortis-je de la foule des humains sans prendre vraiment de précautions, bien que la tranquillité de mon expression se fendit d’une légère nervosité en percevant quelque chose d’ineffable tandis que je m’approcha suffisamment. Viscéralement, je me sentais dans l’inconfort. Un ressenti qui m’intrigua plutôt que me dissuada de faire le premier pas, un sourire de façade venant habiller mon visage.

– Dites moi, voir… les visites, vous les préférez guidées ou à la sauvage ? Simple question rhétorique, car la ville ici n’est plus vraiment ce qu’on pourrait appeler un « no man’s land » et si vous n’êtes pas dans nos petits papiers, vous devrez vous accommoder de ma présence amicale ou hostile. C’est vous qui voyez. Moi, je m’adapte.

Oui, entre tous les humains, je le voyais, tout esprit qu’il était. Et je possédais une énergie spirituelle qui ne permettait pas de m’associer aux petites victimes que les Hollows chassaient allégrement, sauf à vouloir raccourcir leur espérance de vie. Je puais la confiance en soi. Et s’il fallait se battre, je ne chipoterais pas, même si je préférais tout de même engager une conversation constructive avec cet étranger. Ce pourquoi, dans ma présentation, je gardais une porte ouverte.

– Serizawa Miyu, Six of Cups. À qui ai-je l’honneur ?
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Serizawa Miyu

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Liao Valentine

Données Spirituelles
Grade: Novena Espada de la Escoria
Mer 4 Jan 2023 - 12:43 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux


- Dis-moi, Liao, qu’est-ce que l’on va faire dans le monde des humains ?
- Nous verrons bien.
- J’en ai marre, c’est toujours pareil avec toi, on ne comprend rien !

La petite boule de poils s’agitait sur l’épaule de la Novena Espada de la Escoria. D’un pas élégant, le Hollow sortait de l’ouverture laissée par le Garganta. Une vision étonnante se dessinait sous ses pieds. Les êtres humains s’étaient démultipliés. Tous aussi différents les uns que les autres, nul n’avait son semblable malgré la masse grouillante. Sa place nouvellement acquise lui imputait des responsabilités. Il n’avait aucune raison de perpétrer un bain de sang dans cette situation. La raison était cependant un mot à bannir de notre vocabulaire lorsqu’il s’agissait de Liao.

Il descendit discrètement sur le sol et se retrouva au milieu de la foule. Habillé de son haori blanc, son trou abdominal trahissant sa nature de hollow était visible. Comme il pouvait s’y attendre, les êtres humains n’étaient pas capables de voir les fantômes. Il sembla en profiter. Regarder autour de lui, d’un air calme et sans trahir son silence d’or. Il était difficile d’affirmer s’il y avait une quelconque notion de nostalgie dans son regard nonchalant. Il était cependant certain que le monde des vivants avait réussi à piquer sa curiosité. C’est d’un hochement de tête qu’il se mit finalement à parler.

- Ils sont incapables de nous voir, comme lors de mon vivant et de mes premières escapades en tant que Hollow. Fascinant.

- Tu voulais dire ignorant ?

Il était vrai qu’après son attelage au cannibalisme et dans les péripéties suivantes, il était bien incapable de décrire correctement le monde des humains. De nombreuses années s’étaient écoulées à tel point que sa connaissance du monde en était devenue minable. Érudit dans la compréhension des particules spirituelles, le chemin vers la compréhension de la nature était toujours aussi loin d’un être multi-centenaire. Il s’était mis à observer ces prodigieux chevaux de métal qui étaient capables de se déplacer seul. Le flux des vivants allant et venant donnait l’impression d’une spirale infernale de pensées et d’égos qui ne s’inquiétaient pas de ce qui les entourait. Les humains étaient toujours aussi préoccupés par leur devoir quotidien. Une sensation que Liao ne reconnaissait que trop bien. Perdu dans ses pensées, il vit en face de lui arriver un étrange personnage.


- Comment fait cette personne pour marcher sans être gênée par une telle chevelure ?

- Je vois que tu n’y connais rien aux femmes, Liao. Elles ont des dons que tu ne pourrais même pas espérer atteindre tout au long d’une dizaine de non-vie.


Fait encore plus incroyable, sa voix fit mine de proférer des menaces dans une longue tirade minutieusement ficelée. Tout en jouant avec son bouc avec sa main gauche, l’Arrancar leva légèrement le menton sans dire mot. Ses yeux perçants étaient en train d’analyser la personne de bas en haut. Une étrange tenue avec un morceau de corde autour du cou, le tout dans un appoint qui était serré au corps accouplant normalement la silhouette de l’être pour en accentuer les courbes les plus séduisantes. Nescafé qui se trouvait toujours sur son épaule fut la première à briser le silence, s’approchant discrètement de l’oreille de Liao pour lui murmurer à l’oreille.

- Tu crois qu’elle s’adresse à nous ?

Tout en continuant de jouer avec son bouc, l’interlocutrice reprit et se présenta à Liao. Une manière qui semblait relativement civilisée pour l’époque. Après quelques secondes de silence, Liao prit son poing et apposa son autre main par-dessus avant de s’incliner légèrement face à Serizawa Miyu. Le salut traditionnel datant de son époque en Chine. Cela signifiait que la personne saluait chaleureusement son interlocuteur, le cœur dans la paume de sa main.

- Je m’appelle Aizen Sōsuke. Bien que vous soyez plus jeune que moi, puis-je me permettre de vous appeler grande sœur ? Pourriez-vous m’en apprendre plus sur ce monde palpitant ? Serizawa-san, ce petit frère est prêts à vous suivre.
- … Comment est-ce que tu as dit que tu t’appelais ? L-.

Le hamster n’eut pas le temps de prononcer un mot de plus qu’il fut saisi par son maître. Serrant le poing, il sauta comme s’il s’agissait d’un élastique que l’on aurait envoyé dans les airs en la tendant. Dans sa retombée, sa destination n’était autre que les bras de la nouvelle arrivante.

- Miyu-chan, sauve-moi! - criait-il les larmes aux yeux, alors que son corps élastique venait de survivre à la poigne d’un Hollow. Une technique subreptice pour venir s’accommoder de plus près à l’être humain.

En ne prenant pas la peine de regarder ce qui se tramait, Liao se retourna et bouscula un passant. Tombant à terre, ce dernier se demandait ce qu’il avait bien pu heurter. Une autre personne s’approcha alors pour savoir si tout allait bien. L’Arrancar admirait le spectacle et se mit à genoux à côté de la personne qui s’était cognée. Une rougeur sur son front. Son rictus habituel se dessina alors sur les traits de Liao alors qu’il avait mis machinalement sa main sur le pommeau de son sabre. Mais au lieu d’attenter tout geste qui pouvait attenter à la vie de l’individu, il s’avança alors d’un pas ferme vers sa nouvelle connaissance, bousculant les passants une dernière fois.

- Je ne souhaite pas manquer de respect face à ma grande sœur. Ce petit frère aimerait que vous le guidiez.


Liao Valentine

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Mer 4 Jan 2023 - 20:48 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

Indifférente au fait qu’il me dévisage de haut en bas, ses congénères m’avaient habitué à ces incivilités. Leur monde morne et homogène faisait qu’un rien pouvait les intriguer. En cela, je les trouvais presque attendrissants si je mettais de côté leur nature cannibale un tantinet dangereuse. Encore que lui possédait quelques manières capables de faire un peu oublier cette bestialité qui collait à la peau des Hollows. Une révérence comme on en retrouvait rarement et qui me surprit un peu, au point où je me trouvais à ajouter un signe de tête pour ponctuer mes présentations sommaires. Si ça me déplaisait ? Au contraire ! Cet étranger me mettait en de bonnes dispositions.

Du moins, jusqu’à ce que j’entende son nom. Les yeux plissés, j’eus cette impression étrange d’avoir déjà entendu ça quelque part. Mais où ? Je n’avais rejoins l’Ultima Necat que depuis quelques semaines. Alors, si je brillais par mon caractère consciencieux ainsi que mon niveau d’implication, avec la masse d’informations à ingérer ces derniers temps, je péchais. Enfin, d’un haussement d’épaule infime, je me dis que ça me reviendrait sans doute dans le fil de la conversation. En attendant, je devais assister à un spectacle on ne peut plus divertissant.

– Du moment que vous ne m’affublez pas de noms d’oiseaux et autres grossièretés, je ne suis pas chiante.

Je disais ça, mais je n’avais pas moins haussé un sourcil à la suggestion d’être appelée « grande sœur ». D’où ils débarquaient ces deux là ? La certitude, c’est qu’ils étaient ici comme des touristes. Et ma petite invitation de tantôt se révéla on ne peut plus appropriée. En tout cas, à les regarder, sans doute le petit groupe de deux passerait-il bientôt à un. Encore que le petit animal se sortit in extremis des griffes de son maître pour… eh bien, me tomber dessus. À cet instant, un léger frémissement de méfiance me prit. Pour qu’au final, je demeure immobile.

Au fond, j’étais curieuse de voir si je m’exposais à un stratagème original de ce monstre en vue de me piéger. Aussi, l’accueillais-je dans mes bras sans guère faire preuve de compassion ou du plus petit sentiment chaleureux. Tout au plus, en l’attrapant, la lueur au fond de mes prunelles s’éteignit-elle au constat que rien de particulier ne se passa.

– Te sauver ? Ton instinct de conservation doit être bien défectueux, mon pauvre.

Car oui, toute humaine que j’étais, je n’appartenais pas à ces cruches mièvres qui s’imaginaient posséder un trésor d’empathie. Si d’aventure cette chose faisait une action dangereuse, alors je n’hésiterais pas longtemps à m’en débarrasser. Ironiquement, ce qui le sauvait, c’était justement d’être venu avec cet arrancar l’ayant fait fuir vers mes bras. Et d’ailleurs, ce dernier gardait l’essentiel de son attention à se fasciner de ses interactions avec des humains impuissants à le voir. L’espace d’une seconde, je crus vite assister à une exécution. Pour qu’au final, il n’en revienne à ma position avec cette politesse toujours appréciée. Le signe de ça ? Ce sourire que je commençais à lui servir.

– Vous êtes un curieux, Aizen. À croire que c’est votre première fois ici. Sauf à se dire que votre première visite remonte à des temps immémoriaux. Beaucoup de vos semblables m’ont semblé être aussi anciens que le sable du Hueco Mundo.

J’exagérais, bien entendu. Mais c’était là une manière d’évaluer subtilement l’intelligence sociale de mon interlocuteur. Après tout, nombre d’autochtones du monde creux m’avaient paru posséder une case en moins. Leur environnement désertique n’était bien fertile qu’à ça : la folie. Et mon petit doigt me disait que ce type devait posséder quelques particularités démentes.

– Mais je n’ai qu’une parole !

Disais-je en sortant de mes affaires un smartphone pendant que je tenais l’autre étrangeté de mon autre bras. Le doigté agile, je naviguais sur l’interface pour consulter l’heure ainsi que ma boîte de messagerie afin de vérifier une information. Satisfaite à l’issue de ces rapides manipulations, je rangea mon téléphone afin de me retourner vers mon convive.

– Vous êtes en veine ! J’ai justement trouvé de quoi, je le pense, étancher votre curiosité ! Enfin, ça dépendra si nous partageons les mêmes centres d’intérêt… vous me direz !

Je ne craignais pas particulièrement de susciter de la déception. Pour la surprise que je lui réservais, en cas d’échec, je me convaincrais simplement que nous ne possédions pas les mêmes valeurs avec une condescendance qui me caractérisait bien. En attendant, j’ouvrais la marche pour un trajet piéton qui serait amené à durer longtemps. Pour une fois, je n’étais pas particulièrement pressée. L’avantage d’être mise à pied, même si ça tenait à des raisons que je jugeais stupides et injustifiées.

– Pas trop perdu ?

Il fallait bien se rappeler que sur notre route, les rues noires de monde, les spots publicitaires, les enseignes surchargées en imageries, la circulation et plus globalement l’ambiance fourmillante avaient de quoi déboussoler un solitaire, si on oubliait ce truc maintenant avec moi.
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Serizawa Miyu

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Liao Valentine

Données Spirituelles
Grade: Novena Espada de la Escoria
Ven 6 Jan 2023 - 16:37 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux


Les sourcils de Liao se haussèrent lorsque la femme lui répondit. En effet, un être multi-centenaires qui n’avait passé que peu de temps dans le monde des vivants ne s’attendait pas à être vu ni attendu. Un fait fascinant qu’il pouvait aisément relier avec sa propre vie d’antan. Il était bien incapable de voir les fantômes, parce que sa puissance spirituelle était quasi-inexistante. Des faits nouveaux s’ajoutaient à son panel d’informations qui se contentaient en réalité de connaissances profondes du Hueco Mundo. La possibilité d’utiliser une humaine pour pouvoir en apprendre davantage sur les vivants était une opportunité qu’un être calculateur comme l’Arrancar ne pouvait probablement pas esquiver.

Les possibilités étaient infinies. Un être qui ne prenait pas peur en sa présence. Une capacité qu’il était facile de jauger. L’adaptation était la clef de voûte de l’acquisition de ces nouvelles informations. Le temps s’était écoulé plus rapidement qu’il ne l’avait prévu. Le manque d’informations avait été la raison de son premier trépas et il était hors de question que cela soit la raison d’une chute éventuelle. Le ton employé par la femme lui fit hausser les sourcils pour la deuxième fois en l’espace de quelques instants. L’équilibre était rompu, la personne qui lui faisait face avait des connaissances que Liao avait négligé depuis de nombreuses années. Un être humain qui était capable d’interagir avec lui était rarissime, mais connaître l’existence des Hollows et du Hueco Mundo ne pouvait qu’attiser la curiosité. Il resta silencieux une seconde durant, réfléchissant probablement aux propos qui venaient de lui être transmis. La connaissance du monde des âmes déchues n’entraînait pas nécessairement la science des faits et des règles qui le régissaient.

- Je me dois de reconnaître la clairvoyance de ma grande sœur. Les souvenirs que j’ai de ce monde ne sont plus. L’eau qui s’écoule de la rivière fini irrémédiablement dans le vaste océan.

Nescafé semblait beaucoup plus calme qu’à son habitude. Il aurait probablement crié au scandale en voyant le manque de politesse flagrant de la femme qui lui faisait face. Cependant, en tant que pervers de premier ordre, il n’était pas très étonnant de voir que les artifices de politesses étaient rapidement écartés face aux courbes voluptueuses de la gente féminine.

Lorsque la dénommer Miyu sortit son engin de sa poche, ce fut un regard curieux de la part de Nescafé qui se posa dessus. Une machine étrange qui clignotait, où le simple toucher était capable d’en modifier l’apparence. Un appareil qui semblait bien inutile. Pour autant, la quantité d’information qu’il était capable de délivrer faisaient couler des gouttes de sueurs sur les poils du hamster.

- J’en veux un. – disait-il dans ses moustaches.

L’hôte de la rencontre proposait ainsi avec une politesse trouvée des activités pour l’Espada. Quelque chose qui n’était que de bonne augure pour tout être curieux. À sa proposition, il reprit le salue respectueux de la chine antique tout en terminant sur une formule de politesse.

- Je suis tout à vous grande sœur.

Le temps était du côté des protagonistes. La marche était étonnement agréable pour les yeux. Au-delà de la pollution et de l’air difficilement respirable du fait de sa rareté en particules spirituelles n’en restait pas moins étonnant. Des fabrications humaines qui étaient solides tout en étant durable. Quelque chose que le sable du Hueco Mundo n’était pas capable de produire. L’ingéniosité de l’utilisation de la physique et de la chimie échappant aux règles des particules spirituelles. Une étude qui était vaine dans un monde où seul la force comptait. Le paysage qui se dessinait était tout autre offrant des opportunités infinies qui pouvaient ravir les scientifiques. Il était difficile de savoir si le sentiment était partagé par Liao qui ne laissait que rarement transparaître ses centres d’intérêts. Une remarque d’une banalité effrayante vint interroger l’Arrancar alors qu’il était toujours perdu dans son analyse des alentours. Il plissa les yeux avant de répondre par la négative.

- Je ne saurai être perdu avec un tel guide. Cependant, même s’il semble que nous ayons une conversation aimable, vos semblables ne vous considéreraient pas comme irrationnelle à parler avec une entité qu’ils ne sont pas capable de voir ?

Les humains étaient définitivement intéressants. Ils ne permettaient pas de remplir l’assiette, mais les observer assurait à Liao des connaissances fortuites. Les passants qui allaient et venaient machinalement sans se soucier de leurs voisins était probablement le fait le plus frappant pour un monstre qui avait perdu son cœur. Après tout, il vivait dans un monde où votre voisin pouvait vous dévorer à tout moment. La paranoïa était une qualité essentielle à la survie dans le monde creux. C’était grâce à cette connaissance qu’il avait pu se hisser au sommet des Menos Grande. Le concept de raison avait ses raisons pour disparaître.

- Je n’aurai jamais pensé que les vivants puissent évoluer ainsi. Êtes-vous nombreux à être capables de voir les morts ?

Une information cruciale qui importait après tout. Être en mesure d’admirer un être spirituel supposait une sensibilité aux particules très affinée. La croisée des mondes, le secret de la vie après la mort était peut-être un tabou qui avait été brisé. Lui qui avait prié Bouddha et autres déités de son vivant avait été en partie déçu lorsqu’il avait compris que de telles choses n’existaient pas lorsqu’il traversa le carrefour unilatéral.

Alors qu’il était en train de marcher, la populace était de moins en moins dense. Les ruelles n’étaient pas équivoques, certaines étaient lumineuses, propres. Tandis que d’autres étaient un ramassis d’ordures où les déchets s’entassaient les uns les autres, des personnes qui semblaient attendre le trépas patientaient en silence sur un morceau de carton transformé en coussin inconfortable. Les pancartes qu’ils affichaient firent sourire l’Arrancar. La mendicité était l’un des métiers les plus vieux du monde. À son époque, elle était déjà coutumière et engageait toute personne qui n’était pas capable de faire honneur à sa lignée. Le nombre de personnes malades était également étonnement bas. Tous avaient deux bras et deux jambes. Cela pouvait paraître certes banal aux premiers abords, mais la médecine avait donc bien évolué durant ces centaines d’années.

- Malgré les siècles, vous êtes toujours attaché à la matérialité. Une dépendance particulièrement amère où de nobles personnes se sacrifiaient au nom d’une cause juste. Où le lépreux était laissé de côté...

Liao était bien plus bavard qu’à son habitude, était-ce ses penchants méconnus qui reprenaient le dessus ? Son visage toujours en rictus sans la moindre once de changement qu’importe ses propos était toujours aussi horripilant. Son ton changea du tout au tout lorsqu’il se tourna à nouveau vers sa guide. Son ton respectueux devenait également mielleux. La lenteur de ses paroles et la gravité de ses propos ne coïncidaient pas avec son visage incorruptible.

- Serizawa-san, l’âme est une chose invincible et mystérieuse à la fois. Tous les êtres vivants comme mort en ont toujours été doté. Quant à vous... – Il marqua une courte pause – Êtes vous humaine ?

Un camion passa dans le dos des protagonistes tout en klaxonnant.

Liao Valentine

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 8 Jan 2023 - 12:24 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

Ainsi donc, cet Aizen souffrait d’amnésie. Ce qui n’avait rien de bien étonnant à ce que m’avaient expliqué certains de ses semblables comme Adamas et Ehteska. Dans le parcours évolutif d’un Hollow, il y avait toujours un cap insurmontable à la plupart. Celui du passage de la simple condition de Hollow à celui d’Adjuchas. La phase où ils recouvraient l’apparence de Gillians dévorait l’esprit de la plupart. Dans cette phase, leur mémoire humaine s’effaçait à la faveur d’instincts bestiaux. Cet homme qui me faisait face, n’était-il alors jamais retourné dans le monde humain depuis ses transformations écoulées depuis ce désert sans fin ?

Une histoire que je jugeais vraisemblable. Quel intérêt aurait-il à simuler sa fascination pour des détails si anodins, autrement ? Du reste, l’autre énergumène dans mes bras ne brilla pas par ses interventions. Une seule fois, il vint me demander s’il pouvait avoir lui aussi un smartphone.

– Si tu restes sage, peut-être. Même si je doute que cela te soit utile bien longtemps de là d’où tu viens, sans prise pour le recharger.

Un sourire de façade faussement sympathique étirait mes lèvres tandis que je le regardais. À vrai dire, je ne comprenais pas pourquoi il s’entretenait dans mes bras après s’y être réfugié pour fuir le supposé danger que lui imposait son maître. De là d’où il venait, n’était-ce pas courir des risques inconsidérés de s’exposer si aisément à des étrangers ? À moins qu’il m’associe encore à une proie par extension de l’humanité. Levant furtivement les yeux vers l’arrancar, je m’interrogeai. Me voyait-il de la même manière ? À ce titre, il se comportait comme un prédateur courtois. Et pour être honnête, intérieurement, j’étais un peu agacée d’être ainsi prise à la légère. Enfin, je garda pour moi cette réserve qui au final, m’arrangeait bien.

Après tout, ne me suivait-il pas présentement sans poser plus de question ? Si je voulais l’attirer dans un guet-apens, alors il serait on ne peut plus vulnérable. Au point où je regretta de n’avoir réalisé aucun préparatif à cet fin. À la prochaine visite de l’une de ces créatures, il me faudrait corriger cela. Au cas où. Je manquais trop de ressources pour réaliser mes analyses. Et si nous exploitions le reishi du Hueco Mundo, il fallait se rappeler que ses résidents en étaient aussi constitués. En définitive, chaque individu pouvait recouvrir le rôle de centrale. Et si les questionnements éthiques en secoueraient probablement quelques uns, je savais déjà le positionnement que je suivrais.

– Mes semblables ?

Un moment surprise, je me rappelais en effet que d’un point de vue extérieur, une personne qui se trouvait à parler dans le vide pouvait paraître folle. Enfin, c’était vrai les décennies précédentes. À l’ère de la technologie… D’un sourire, je relevais un peu ma chevelure sur le côté droite pour découvrir une oreillette devant mon tympan.

– Nous autres possédons de ces appareils qui nous permettent de communiquer en ignorant la distance qui nous sépare les uns des autres. Actuellement, je pourrais très bien m’adresser à un ami qui se trouverait à l’autre bout du monde que ce serait parfaitement normal. Aussi, une personne qui parle seule dans la rue se sert simplement de son kit mains libres de téléphone.

Après cette explication, je fis retomber mes cheveux pour reprendre mon chemin dans une attitude où j’évitais de trop me tourner vers lui. Je lui exposais mon dos. Ce faisant, moi-même, je pouvais paraître imprudente. C’était sans compter sur l’attention que je portais sur l’empreinte énergétique de mon convive. J’étais alerte du moindre mouvement de reiatsu suspect. En attendant, j’avançais sur le fil avec une assurance arrogante.

– Vous seriez surpris du nombre de miracles que l’humanité banalise désormais.

Car oui, les nouvelles technologies autorisaient des voies d’évolution leur permettant de rattraper la distance qui séparait le monde des humains de la Soul Society ainsi que du Hueco Mundo. Bientôt, nous serions une puissance à part entière qui n’aurait plus rien à envier sur les autres. Et même ainsi, à mes yeux, c’était encore insuffisant. Il fallait que nous finissions par les dominer.

– Hélas, nous sommes encore trop peu nombreux à être capables de vous voir. Il faudrait un miracle pour résoudre cette problématique. Seulement, ce miracle pourrait bien venir plus rapidement que vous l’imaginez.

N’étais-je pas au fond un Fullbringer artificiel ? Le signe qu’un humain normal pouvait être transformé en une entité capable d’appréhender voire d’affronter des esprits. Cette nuance, je ne la traduisis pas à mon vis-à-vis. Simplement parce que je voulais que nous gardions quelques cartes en main. Je préférais à la place exciter sa paranoïa pour l’empêcher de faire des prévisions précises et mesurées. Quant à ce qui suivait, ce discours autour de la matérialité, je me demandais où il voulait en venir. Cherchait-il à m’apitoyer ? À vrai dire, ça m’indifférait. Tout ce qui m’interpella, ce fut ce changement d’intonation curieux avant que j’y sois préparée. Si j’étais humaine ?

Je n’eus pas même le temps de me poser plus de questions qu’un poids lourd nous menaça soudainement dans notre dos. À m’enrager d’avoir été aussi imprudente. Quand bien même, mon naturel faisait que je ne paniquerais pas pour si peu.

– Fear blows wind into your sails.

Je n’eus le temps que de prononcer cette invocation. Si bien que sans réflexion particulière, je sembla de ma main libre attraper l’espace devant moi, comme si je tenais un tissu invisible dans la main. L’instant d’après, l’espace lui-même parut se déformer pour dévier la course du camion sur le côté. D’un point de vue extérieur, on pouvait croire que le véhicule était parvenu à faire un coup de volant au dernier moment. Cependant, ce choix apparent le faisait percuter d’autres passants avec une violence laissant peu d’espoir sur leur sort.

Pour ma part, je disparus immédiatement de la scène, comptant sur le chaos présent pour quitter les lieux. Dans la manœuvre, j’avais perdu de vue l’homme qui m’accompagnait. Il ne me restait que la petite créature que je tenais fermement par la nuque, sans ménagement. À ce moment, j’en étais plutôt à surveiller mes arrières. Pour autant, même si mon action avait engendré la mort de congénères, mon visage se révélait au pire un peu plus nerveux. Seulement, il ne faudrait pas grand-chose pour que bientôt, je recouvre mon calme. Ou plutôt, que je laisse transparaître de l’énervement en levant le familier d’Aizen devant moi.

– À quoi tu joues, avec ton maître ?

J’étais alors beaucoup plus menaçante que d’accoutumée.
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Serizawa Miyu

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Liao Valentine

Données Spirituelles
Grade: Novena Espada de la Escoria
Mar 10 Jan 2023 - 1:53 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux


Il était difficile de ne pas être admiratif devant le répondant de la jeune femme. Chacune de ses réponses offrait aux protagonistes du Hueco Mundo une perspective technologique passionnante. La capacité de communiquer avec aisance en l’absence de lien avec la puissance spirituelle d’un individu ne pouvait manquer d’être intéressant. Nescafé qui ne connaissait Liao que depuis quelques années commençait malgré tout à comprendre les possibilités que son maître pouvait envisager.

L’information capitale qui vint ensuite était la capacité pour les êtres vivants de voir les fantômes. Quelque chose qui pouvait sembler logique. À son époque déjà, il n’y avait que quelques rares spiritistes qui étaient en mesure de converser avec les êtres de l’au-delà. Le sentiment de frayeur qui emparait les vivants à la vue d’un Hollow rendait ces discussions d’autant plus rares. Il était amusant de penser que « trop peu » de personnes étaient en mesure de le faire. La connaissance de l’au-delà n’était vraisemblablement pas nécessaire aux vivants. Voir les nouvelles technologies ainsi que le train de vie où il était possible de voir d’innombrables personnes marcher sans prendre la peine de se saluer, pénétrant dans des bâtisses où les portes s’ouvraient d’elles-mêmes assurait la flagrance de leur indépendance. Une durée de vie aussi éphémère pouvait-elle réellement envisager de conquérir la mort ?

Le klaxon du véhicule retentit soudainement. L’Arrancar jeta simplement un coup d’œil derrière lui. C’était quelque chose qui relevait purement de son domaine, une faculté étrange que les fantômes possédaient. Selon leur bon désir, il leur était possible d’influer sur le monde des vivants, mais la capacité inverse était régie par les règles entourant les particules spirituelles. C’était alors que son intérêt se porta sur Serizawa. Une formule qui était inaudible du fait de la situation. Ses capacités de détection n’étaient pas réellement optimales du fait de sa nature, mais il était facile de remarquer la concentration soudaine de reiatsu. Les êtres vivants étaient dotés de pouvoirs inattendus. Suffisamment puissants pour rivaliser avec l’au-delà.

- Sonido. – Liao disparut l’espace d’un instant.



- À quoi tu joues, avec ton maître ? 

Nescafé était désemparé, une goutte de sueur de la taille de sa frimousse apparut sur le coin de son oreille. Comme il fallait s’y attendre, cette personne était suspicieuse de l’Arrancar. Les lèvres tremblantes, c’est en commençant à pleurer pour sa vie qu’il se mit à répondre à l’humaine.

– Nee-san, il ne faut p-pas c-croire qu’il a de si mau-mauvaises intentions que ça ! – Il fit une courte pause avant de reprendre la parole en essayant de ne pas s’embrouiller lui-même dans ses paroles pour faire la lumière sur cette affaire – En réalité je ne pourrais même pas dire à quoi mon maître pense actuellement… JE LE JURE ! On était tr-tranquillement dans le Hueco Mundo, puis tout à coup il s’est levé comme ça et… et il a dit qu’il voulait faire un tour dans le monde des vivants, que ça faisait longtemps qu’il n’y était pas allé. Il ne dit jamais rien sur ses vrais intentions! – Il croisa alors ses pattes comme il le put avant de se gratter le menton, reprenant son calme pour essayer de répondre au mieux à son ravisseur - Moi j’aime bien jouer à qui va manger le plus de sable au Hueco Mundo. J’aime beaucoup également m’amuser à jouer à trappe trappe avec les subordonnés de mon maître. Je suis le meilleur après tout. S’il m’a recueilli c’est bel et bien parce qu’en réalité je suis presque immortel, comme mon maître ! La grande différence c’est qu’en faite je suis aussi fort qu’un grain de poussière. Pour tout t’avouer c’est une longue histoire et -

- Nescafé, tu parles trop.

Il venait de réapparaître devant l’étrange duo qui venait de se former. Il tenait dans chacune de ses mains les personnes qui étaient sur le point de se faire écraser. Les traînants par les cheveux alors qu’il se rapprochait. Le camion ne prenait pas feu, mais le bâtiment avait désormais un trou béant d’où sortaient des personnes ici et là en panique. Des hurlements venaient briser la quiétude de l’ambiance précédente. Il leva alors légèrement les personnes pour dévoiler deux visages tétanisés par la peur, le choc de ce qu’ils venaient de vivre. Le rictus et le ton calme de Liao n’avaient pas changé.

- Grande sœur, vous devriez me remercier. Je viens de sauver des êtres humains que vous aviez condamnés par votre volonté de survivre à cette machine. - Il fit une courte pause avant de reprendre – Je suis navré que ma visite dans le monde des vivants nous aient amenés à une telle catastrophe… Cependant, ces humains ne semblent pas saisir la situation dans laquelle ils se trouvent.

- Que se passe...-t-il ?
- Au… secours…

- Néanmoins, si le but de cette grande sœur était de se débarrasser de ces êtres humains. Je peux lui épargner cette tâche...

En mesurant son geste, il les posa indélicatement l’un sur l’autre avant de tenir face contre terre la vieille dame qu’il avait soigneusement posé par-dessus, par commodité. Une véritable meute de personnes commençait à se rapprocher des lieux de l’incident. Ces fameuses machines appelées smartphones brandit. L’utilisation de ces outils était apparemment plus important que d’aider leurs pairs, sur ce point, ils n’étaient guère différents des Hollows et de leurs coutumes archaïques.

- J’ai bien peur que vos écouteurs ne vous seront guère utile dans cette situation.



Liao Valentine

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Mar 10 Jan 2023 - 20:43 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

D’évidence, cette créature à l’allure pathétique n’était pas plus avancée que moi sur le numéro de son maître. À le regarder, je ne trouvais en lui que la panique devant un danger soudain. Si cela contribuait à m’amadouer ? Loin de là. Aux signaux de détresse qu’il me renvoyait, j’entretenais une placidité glaciale. Si cet Aizen ne possédait pas de si mauvaises intentions, force était de constater qu’elles l’étaient bien au final. Peu importe qu’il en vienne à minimiser la chose. Comme esclave, pourquoi agirait-il différemment ? Il protégeait sa peau et en cela, je ne pouvais l’estimer autrement que tel un instrument.

Le peu d’informations que je retirais de cet échange revenait à m’éclairer sur la personnalité spontanée et imprévisible de l’arrancar. Ce que j’interprétais comme les attributs d’un joueur. À cette idée, je ne pus étouffer un sourire un coin déparé de la moindre sympathie. Du reste, les fantaisies de ce petit bout de Hollow m’indifféraient. Ce qu'il ajoutait pour tuer le silence ne valait guère mieux que du bruit pour gagner du temps et espérer qu’on le sauve. Sa faiblesse, je l’avais devinée. Et à la vérité, je m’interrogeais de plus en plus sur l’intérêt à le garder en vie. À aviser, suivant l’évolution de la conversation. Pour le moment, je m’appropriais cet outil, évaluant ce que je pourrais en retirer envers l’étranger qui vint réapparaître pour interrompre son animal de compagnie.

Pour ma part, je me tourna vers le principal intéressé, plissant les yeux au spectacle qu’il m’offrait. Deux humains désemparés que cet être fantomatique retenait par les cheveux. Instinctivement, j’eus un pas de recul tandis qu’il les leva pour les exhiber comme des trophées.

– Non mais c’est une blague…

Par réflexe, j’évitais de regarder Aizen dans les yeux, plutôt accaparée par les deux victimes qui me faisaient face. Déjà, je m’inscrivais dans un double jeu. Dans ce chaos, je n’étais que le témoin d’un tragique incident. Rapidement, je compris que mon convive souhaitait que je sois plus que ça. Il jouait avec la nourriture. Et à ce titre, sans doute devait-il attendre de moi que je danse dans sa main, prisonnière d’une empathie qui me ferait porter de la considération à la vie de ces semblables. Non, en l’état, tout ce qui retenait mon attention revenait à ces téléphones qui bientôt, captureraient dans leur mémoire électronique la preuve de mon implication dans cet incident. En outre, des emmerdes que j’avais tout intérêt à éviter.

– Très bien… jouons.

Un murmure à peine audible que je relâchais. Là-dessus, je pris l’initiative de quitter les lieux avant d’être grillée, ignorant totalement l’appât que cet homme me présentait. La couverture de notre organisation avait plus d’importance que la vie de quelques randoms. En l’état, ce type était trop ambiguë pour que je puisse réagir de manière appropriée considérant une situation de contexte explosive. En d’autres termes, l’initiative lui appartenait. Et pour la regagner, je devais l’amener dans mon propre jeu. Après tout, avec moi, j’avais encore ce Nescafé fermement immobilisé à la nuque par une poigne s’embarrassant peu de son petit confort. Partant de là, deux possibilités s’ouvraient à moi. Dans les deux cas, je ne me voyais pas perdre. À voir quel choix ferait cet étranger.

Pour l’heure, je cherchais un espace où je ne serais plus embarrassée par le moindre témoin, sur le toit d’un bâtiment, au sein d’un quartier résidentiel peu fréquenté. Du moment que je ne m’affichais pas, alors peu m’importe que des innocents meurent dans la foulée. Et si une certaine limite était dépassée, alors je passerais simplement à des voies de résolution plus coercitives. En attendant, je montrais au petit Nescafé un sourire qui n’avait rien de plaisant.

– Toi…

La voix presque chantante, je serra dangereusement ma prise autour de son cou. Oui, il était faible. Et un rien d’effort suffirait pour que je lui brise la nuque. Ce faisant, il était à ma merci. Et manque de chance pour lui, je serai sans merci s’il ne faisait pas preuve de bonne volonté.

– Laisse moi t’expliquer la situation, mon mignon.

M’abaissant, je l’écrasa une fois contre le sol en béton de la toiture. Suffisamment fort pour qu’il le sente passer, mais sans non plus chercher à le tuer.

– Tu vas me dire tout ce que tu sais sur ton gentil compagnon. Tout ce que tu jugeras pertinent. Et si d’aventure, je juge que tu brasses l’air…

D’un mouvement de poignet, je sortis de la manche un petit pistolet qui se rangea dans ma paume grâce à un mécanisme simple et fiable. L’instant d’après, le canon de mon arme menaçait la tempe du Hollow que je plaquais par terre de mon autre main sans le ménager. En parallèle, je m’assurais de ne pas être prise au dépourvue, attentive à l’irruption de l’autre énergumène. Si je me sentais menacée, alors ma réaction ne se ferait pas prier. Un état de tension intériorisé faisant que je ne serai probablement plus aussi patiente et compréhensive pour les minutes à venir.

– … je transforme ta cervelle en chou-fleur.

Si je bluffais ? À lui de prendre le pari. De mon côté, je lui présentais un sourire faussement amical. Manque de chance pour l’animal, toute humaine que j’étais, j’en possédais justement peu, d’humanité.

– Alors ? J’attends.
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Serizawa Miyu

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Liao Valentine

Données Spirituelles
Grade: Novena Espada de la Escoria
Jeu 12 Jan 2023 - 20:27 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux


- Très bien… jouons

Tout à coup, Serizawa venait de s’envoler avec une vitesse prodigieuse. Liao était resté immobile, il sembla brièvement regarder autour de lui afin de voir si sa nouvelle amie n’avait pas souhaité simplement se fondre dans la masse. Il leva alors son menton, son regard semblait se perdre dans le vide.

- Jouons… Erendt, Huevo, Paccio, sortez.

Alors que Miyu venait de quitter les lieux, des fantômes au masque blanc déchiraient la réalité elle-même, sortant de nulle part. Il tenait toujours fermement les cheveux des humains qu’il avait attrapé, la masse de personne ne cessait de croître malgré la disparition soudaine d’une de leurs congénères.

Pendant ce temps, un petit peu plus loin, Nescafé était relativement désemparé. Les pensées allaient et venaient, elles se bousculaient dans sa tête. Il était difficile d’imaginer une situation plus rocambolesque que celle qu’il était en train de vivre. Il s’était pourtant levé tôt ce matin, pensant que la journée allait être banale comme à l’accoutumée. Pourtant, il avait décidé de suivre son maître dans le monde des vivants afin de faire « de nouvelles découvertes » en se tenant aux propos du Hollow. À peine arrivé sur place qu’il avait pu se blottir dans les doux bras d’une femme qui avait une compétence inouïe pour séduire les hamsters virils.

- Toi...

La situation venait de changer en un seul battement de cils. La romance que Nescafé s’imaginait alors qu’il se déplaçait avec cette beauté s’était transformé en un drame où le prince charmant devait venir secourir la princesse hamster. Ce scénario inextricable lui fit hurler intérieurement « C’est impossible, pourquoi les choses ont tourné comme ça ?! Je ne veux pas être la princesse hamster, je n’ai pas signé pour ça ! » quelque chose dans le style en bref.

Son scénario catastrophe était en train de se réaliser, il prenait une route dangereuse qui mettait sa vie en danger. Les menaces, la violence des propos de son ravisseur allaient dans le sens de son scénario tout tracé. Les petits couinements du hamster n’étaient malheureusement pas capables d’atteindre les oreilles de son maître qui n’avait, comme il s’y attendait, pas levé le petit doigt. Pour préserver sa vie, il était clair qu’il n’avait d’autre choix que de se soumettre à sa kidnappeuse.

- Alors ? J’attends.

Face contre terre, le visage ensanglanté, Nescafé releva sa frimousse tout en faisant voleter avec élégance l’hémoglobine qui s’était accumulée dans ses moustaches. Son regard ne laissait transparaître aucune intention de mentir. Pour autant, il n’en était pas moins question de pouvoir se rincer l’œil. L’avantage indéniable d’être petit était de découvrir des angles d’admirations qui n’étaient pas envisageables pour les êtres de la même espèce.

- Nee-san, ne vous en faites pas, moi, Nescafé vais tout vous dire sans omettre le moindre détail.

Chaque seconde comptait pour pouvoir profiter de la compagnie de la gente féminine. Les Hollows avaient des habitudes relativement orthodoxes quand il s’agissait de tuer le temps. La torture était également monnaie courante et elles n’étaient pas réputées pour leurs patiences. Le fait de se faire écraser était donc une aubaine pour lui. Il pouvait réfléchir clairement afin de répondre au mieux à cette dernière.

- Mon maître est un des hollows les plus influents du Hueco Mundo. Ce n’était pas toujours le cas. Pour tout avouer je ne le connais que depuis peu de temps en comparaison de son parcours.

Peut-être était-ce due au laxisme de sa tortionnaire, il avait réussi malgré tout à retirer ses pattes de la poigne de son interlocutrice malgré sa forte poigne. Il pouvait ainsi se gratter le menton pour pouvoir faire une démonstration de sa plus grande éloquence !

- Mon maître est très aimé parmi les faibles du Hueco Mundo. Il aide même ses pairs qui n’ont pas atteint le stade de Menos Grande… Comme il aide grandement nous autres Hollows, on n’hésite rarement à le suivre, pas comme ce foutu Aizen qui avait démonté notre monde pour en sélectionner la crème de la crème. – Il ne s’était pas rendu compte qu’il venait de vendre la mèche – Souvent, il aime bien essayer de nouvelles choses et faits des expériences bizarres. Du coup, il n’est pas très apprécié par beaucoup de personnes dans les grandes strates de notre monde. Et ça, même s’il était avant Vasto Lorde, même depuis qu’il a décidé de rentrer dans l’Espada sur un coup de tête, il ne s’est pas particulièrement démarqué… – Son regard s’illumina en un claquement de doigts, il avait oublié quelque chose de crucial – Nee-san, pourquoi l’avez-vous laissé seul ? Vous savez pertinemment que je ne peux pas vraiment mourir et en plus vous lui aviez promis de lui présenter plein de choses ! Il doit sûrement être en train de vous chercher à l’heure qu’il est!

- Serizawa-dono, permettez-moi d’interrompre cet énergumène qui ne sait pas ranger sa langue.

- Hoy, Huevo, ça ne se fait pas de couper la parole aux autres pendant qu’ils -

- Damare, Nescafé!

Un hollow à la puissance insignifiante venait de grimper sur le toit où se trouvaient les deux protagonistes. Ses jambes protubérantes venaient démarquer ses bras fins, un masque allongé aux allures de représentations païennes ornait le monstre spirituel. Il salua respectueusement l’humaine qui avait su attirer l’attention de l’Espada.

- Aizen-sama vous cherche partout, il n’a su vous retrouver avec vos compétences et il donne tout ce qu’il a pour vous retrouver en ce moment même.

SERIZAWA MIYU, MONTRE-TOI!

Des cris à l’unisson se rapprochaient et arrivaient même à parvenir jusqu’aux oreilles du hamster qui n’avait pas bougé d’un ongle. Du haut de l’immeuble, il était possible de voir une foule de personnes en panique, à la recherche de cette inconnue. Une peur irascible couplée à l’envie pressante de sauver sa vie avait la capacité de changer la nature des humains les moins aguerris. L’instinct le plus basique avait envahi leur esprit, la survie face à un danger inconnu.

Spoiler:

Liao avait eu tout le temps nécessaire pour préparer le retour de sa nouvelle rencontre. Il était allongé en position semi-assise. Le camion avait été éventré et transformé en chaise de fortune. Il avait les bras croisés et avait toujours son rictus sur ses lèvres. Ses pieds reposaient sur le dos d’un homme dans la quarantaine dont l’urine avait tâché ses pantalons flambants neufs. Cette flaque menait à la scène qu’il avait peut-être imaginée. Les vivants étaient agglutinés et organisés en cercle. Des forces invisibles les empêchaient de bouger, leurs pleurs couvraient à peine le cri des personnes qui tentaient de s’enfuir de cet ignoble tableau. Un Hollow au corps long ressemblant davantage à un ver de terre qu’à un monstre entourait cette population grâce à ses anneaux. Le deuxième, Erendt, à la musculature saillante s’en donnait à cœur joie.

Après tout, il n’avait fait que suivre les propos de son maître. En échange, il pouvait manger autant d’âmes humaines qu’il le désirait. Ce travail, dont la profondeur lui était insondable, valait largement le festin qui lui était promis. Son corps était visible à l’œil nu des mortels. Comment était-ce seulement possible ? Le rapport avec la matière était la seule explication valable. Les instructions de l’Espada étaient simples, écraser les corps frêles des êtres vivants pour que le sang et les tripes prennent les formes sinusoïdales de ses bras. D’en prendre quelques-uns pour se fournir en encre et écrire sur le mur avec le sang des vivants quelques kanjis « Serizawa Miyu, Grande sœur, où êtes-vous ? ». De simples mots qui avaient créé ce sentiment de frustration et de peur de l’invisible à même de terrifier le plus érudit des êtres humains. L’odeur nauséabonde de la chaire brûlée couplée aux urines des personnes qui ne pouvaient se retenir n’était surpassée que par cette manique imperceptible de photographier ces quelques mots au travers des réseaux sociaux.

- Jouons...




Liao Valentine

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Ven 13 Jan 2023 - 19:16 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

Il y avait toujours chez ce petit hamster un double jeu ambiguë dans son attitude, entre peur et plaisir. Un quelque chose que je n’arrivais pas à bien cerner, sauf à m’inspirer un malaise presque viscéral. Malgré la situation, il arrivait encore à ne pas me prendre absolument au sérieux ? Dans un premier temps, je pris sur moi de ne pas le prendre en compte. Il jouait avec moi sa dernière chance de survie. Et celle-ci se réduisit dangereusement à peau de chagrin dès lors que Nescafé me répondit en brassant l’air, confiant quant au fait que je ne presserais pas la détente en faisant durer le suspens.

Malgré que j’eus un tic de nervosité fugace, une nouvelle fois, je réussis à garder contenance. Et ce n’était pas une mince à faire devant le monologue interminable de cette bestiole duquel seules une ou deux informations se révélèrent un tant soit peu intéressantes. Au sein du Hueco Mundo, cet arrancar était un leader. Et il s’avérait que sa vraie identité ne soit pas Aizen. Un nom qui réveilla quelques lointaines lectures profondément rangées dans ma mémoire. Maintenant qu’il abordait directement le sujet, je me souvenais effectivement d’un individu parvenu à secouer l’équilibre entre les deux mondes avant d’être finalement maîtrisé par les shinigamis.

L’Ultima Necat ne s’était pas encore constitué à cette époque, d’où le fait que nous disposions de peu d’informations sur ces événements. Je fronça les sourcils lorsqu’il m’interpella en affirmant qu’il ne pouvait réellement mourir. De l’inconscience ? À moins qu’il ne soit au final qu’un avatar du pouvoir de cet arrancar. Toujours est-il qu’une autre voix vint interrompre mon interrogatoire. Huevo, de son nom, que j’accueillis d’un regard glacial sans relâcher ma prise sur Nescafé, le canon de mon arme toujours braqué sur sa tête. Au stade où nous en étions, j’étais totalement indifférente à la courtoisie qu’il m’adressait. Ce n’était pas un autre sbire que j’attendais ici à un lieu où il serait possible de désamorcer la tension et négocier. À ce titre, ma dernière fibre de patience lâcha aux cris émergents d'en bas qui scandaient mon nom complet. Des cris d’humains. Le signe que l’ultime limite venait d’être outrepassée.

– Tu ne peux pas mourir, dis-tu ?

Un murmure qui précéda une bruyante détonation. Je venais de mettre à exécution ma menace. Si j’avais été un shinigami, sans doute cet Hollow aurait-il été redirigé vers la Soul Society. Or, j’étais une humaine. Et la mort que je semais envers un être spirituel ne pouvait faire autre chose que de dégager ma victime du cycle des âmes, à moins que cette bestiole défunte ne soit qu’un familier constitutif du pouvoir de cet homme. Au fond, peu importe.

De l’une de mes poches, je sortis un masque que je vins enfiler pour ne pas exposer mon visage trop directement. De même, je pris le temps d’enlever ma veste tout en récupérant des instruments qui me seraient bientôt utiles. Tout cela, devant cet Huevo qui m’avait rejoint. S’il me menaçait, je l’exécuterais sur place. Autrement, je ne le calculerais même pas, trop affairée à passer un coup de fil tandis que je toisa la scène au niveau de la chaussée. Au bout de la tonalité, je prenais contact avec un agent de l’Ultima Necat.

– Serizawa Miyu, Six of Cups. Un arrancar est apparu au nord de Tokyo. Je suis venu à sa rencontre pour évaluer ses intentions. Elles se sont révélées hostiles. La cible est déterminée à mener des actions terroristes avec plusieurs hollows. Plusieurs victimes sont déjà à déplorer. Je demande l’intervention des Coins pour verrouiller le quartier et protéger la couverture de l’Ultima Necat. De mon côté, je pars neutraliser l’ennemi sur le champ dans l'attente de renforts.

Aucune émotion dans la voix, je n’attendais qu’une confirmation pour raccrocher. Concernant les humains pris au piège par le Hollow ver de terre, je considérais qu’ils étaient déjà perdus. Quant aux autres témoins, je pouvais me réjouir du sens du spectacle de cet arrancar. Si l’accident d’un camion avait logiquement attiré son lot de témoins, la manifestation débridée de phénomènes surnaturels qui emprisonnait des gens et voyait certains d’entre eux se faire écraser sans explication avec en prime des caractères dessinés dans le sang des victimes… autant dire que l’instinct de conservation de tokyoïtes n’était pas absolument épuisé. Ce faisant, un mouvement de panique fit que les quelques marginaux avec leur smartphones prirent à leur tour les jambes à leur cou. Pour qu’un camion ait pu nous surprendre dans la rue, nous ne nous trouvions pas dans un quartier bondé. Ce qui limitait encore le nombre de témoins. Il pouvait rester une poignée de suicidaires cachés en quelques points, je savais que ceux-là seraient ultimement gérés par les renforts qui contrôleraient bientôt les lieux.

Après tout, nous étions à domicile. Et cet homme le payerait bientôt s’il échouait à s’échapper. En effet, si j’avais été jusqu’ici conciliante, je ne pouvais lui pardonner d’exposer mon nom de cette manière. L’incident avec le camion avait pu laisser planer le doute sur la véracité de ses mauvaises intentions. Or, ici, il n’était plus possible d’en douter. Cet arrancar était un ennemi. Un nuisible à abattre. Et comme je n’avais pas hésité pour Nescafé, je ne le ferais pas pour lui, quitte à y laisser ma peau. Descendue du haut de l’immeuble, je m’étais arrangée pour qu’aucun témoin ne me voit venir. Lorsque je rejoignis ma proie, l’on pouvait croire que j’étais une folle venue à contre-sens du mouvement de panique pour me précipiter vers la mort. Dans tous les cas, je me retrouvais finalement à faire face à mon adversaire.

– T’as tout gagné. Bravo à toi !

La colère froide, je dirigeais mon arme vers cet espada assis sur le camion à l’origine de ce Casus Belli. Quoiqu’il dise ou fasse, j’estimais qu’il était trop tard pour négocier. Le mal avait été fait. Les limites, dépassées de loin. J’étais prête à assumer les conséquences de mes actions. À voir s’il en serait de même pour lui.

– J’espère que tu prends bien ton pied, car il n’y aura pas de seconde fois.

Miyu est dans une logique de duel à mort. Elle y va pour le kill.
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Serizawa Miyu

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Liao Valentine

Données Spirituelles
Grade: Novena Espada de la Escoria
Sam 14 Jan 2023 - 19:42 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux


Un silence de glace avait pris place sur le toit récemment abandonné par l’humaine. Le petit hamster était face contre terre, visiblement entre la vie et la mort. Sa frimousse se releva, les yeux écarquillés et injectés de sang.

- J’ai mal. Liao, enfoiré, tu me le paieras ! Je te laisse te débrouiller maintenant !

Le petit hamster sembla s’évaporer dans l’air, clôturant définitivement les débats qu’il avait pourtant mené avec le plus grand enthousiasme. L’état d’alerte venait d’être lancé.



Ce n’est que plus tard que Serizawa Miyu se présentait à Liao qui n’avait pas bougé d’un pouce. Il avait les bras croisés et semblait perdu dans ses pensées. La scène qui se déroulait sous ses yeux ne vint pas camoufler la déferlante de reiatsu qui lui faisait face. Les humains étaient des êtres étonnants, en réalité, il n’en avait jamais douté. Les Quincys étaient connus pour être parmi les plus redoutables et bien que distant, il n’était pas possible d’ignorer leurs existences après leur massacre il n’y a qu’une dizaine d’années de cela. Les vivants étaient probablement les âmes les plus passionnantes qu’il n’avait jusqu’alors jamais rencontré. Il y avait cependant une continuité dans leurs faits et gestes qui rendaient les émotions malléables à souhait. La compréhension et la passion de l’instinct étaient probablement ce qui marquaient l’esprit de l’Espada.

Une scène élégante, où un héros vengeur était parvenu jusqu’au lieu du drame. Les munitions étaient chargées et les compétences de son interlocutrice n’étaient plus à démontrer. Il n’était pas un expert dans la mesure du reiyoku, mais la stratégie était pour autant un de ses points forts. Une joute verbale d’un cinglant palpable annonçait le ton des actions à venir. La main semblait légèrement tremblante, le visage masqué ne suffisait pas à dissimuler la colère de la nouvelle rencontre du Hollow. Il n’y avait pas de sommation possible, une volonté dominatrice sans commune mesure avait pris la place à l’accueil curieux qui avait été proposé l’instant d’avant.

Les mèches balançant au vent, le rictus toujours aux lèvres, avait-il seulement peur pour sa survie ? Les prochains mots qu’il devait prononcer n’étaient vraisemblablement pas importants. Sa fluctuation corporelle n’avait pas changé outre mesure malgré l’urgence de la situation, une tentative suicidaire allant contre toute raison. Son regard intense s’inclina pour qu’il puisse finalement briser ce silence mortel.

- Malheureusement, je n’ai rien fait.

Peut-être était-ce dû à son entêtement ? Les paroles de l’Espada étaient empreintes d’une vérité amère selon ce point de vue ; il n’avait réellement rien commis personnellement. Un mensonge de façade crevant la notion même d’hypocrisie. La volonté de renvoyer un camion qui ne mettait en danger qu’une personne vraisemblablement assez forte pour combattre un Hollow de la trempe d’un Espada ; l’apprentissage des nouvelles technologies dont il ne connaissait que peu de choses ; le kidnapping de la mascotte à la langue pendue et le laisser pour compte. Les compagnons de Liao n’avaient pas été contraints d’intervenir. Au contraire, ils étaient heureux de s’adonner à un repas juteux sous la fausse garantie de la bénédiction d’un être supérieur. Le besoin et le plaisir de se nourrir étaient bien plus faciles à comprendre et à appréhender.

L’Arrancar appréciait quelque chose que beaucoup d’être éveillés aux forces surnaturelles détestaient au plus haut point. La faiblesse, cette chose était répugnées de ces entités. Méprisée, la faiblesse devait être fui à tout prix. L’oubli de l’insignifiance entraînait un état de panique hors du commun sur tous les êtres dotés de neurones, il n’y faisait pas exception. C’était lorsque la faiblesse se transformait soudainement en force inatteignable qu’elle devenait crainte. Cela pouvait atteindre un tel point que les personnes entraient alors dans un état de régression. Une peur absurde se métamorphosant en des réactions rapides ne répondant plus qu’à la nature primaire des individus, l’instinct de survie.

- Je peux vous aider.

Le ton était sérieux, il sortit alors de sa poche un objet qu’il venait de récupérer sur une des personnes. Quelque chose qu’il venait de découvrir en arrivant sur les lieux. Un smartphone.

- Si votre nom est un problème à la vue de vos pairs. Alors cette chose vous met gravement en danger. – L’écran était allumé et contenait une photo de l’incident -
J’ai compris qu’il était possible de le partager à un grand nombre de personnes. Ce qui vous met probablement dans l’embarras et qui explique votre haine.

Il fit glisser son doigt sur l’écran et mit les miniatures des photos prises par l’appareil. Cette dernière se perdant dans la masse.

- Les Hollows n’apparaissent pas dans la mémoire des personnes, car la Soul Society efface leur mémoire. Cela peut donc induire votre nom. – il pouvait ainsi terminer sa proposition – Il suffit donc d’impliquer les shinigamis pour qu’ils puissent résoudre votre problème, ou alors… Que je créais pour vous aider un problème encore plus grand pour que votre nom ne soit qu’un détail de cette histoire.


Liao Valentine

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Sam 14 Jan 2023 - 22:24 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

Selon toute vraisemblance, ce type ne comprenait pas sa situation. Son déni m’inspira une sombre indifférence. Au stade où nous en étions, je ne voyais pas même l’intérêt de continuer à l’écouter délirer. Enfin, heureusement que j’étais parvenue à patienter quelques secondes car le sketch qui suivait valait le détour. À la vue de son smartphone, j’avais commencé par arquer un sourcil. Mais en entendant ses explications, j’étouffais in extremis un rire. Alors quoi ? Lui qui venait de je ne savais quelle antiquité, il était parvenu à appréhender les nouvelles technologies sans jamais en avoir tenu en main ?

À la distance où je me trouvais, je ne voyais qu’un écran qui attendait qu’on y mette un code pin pour le déverrouiller. Et la blague, c’était qu’il s’imaginait me convaincre de sa capacité à envisager une telle sécurité, deviner le mot de passe et parvenir à naviguer jusqu’à atteindre le répertoire, la bonne photo tout en sachant comment l’envoyer. À qui, d’ailleurs ? Et via quel protocole ? SMS ? Tweet ? Mail ? Non, vraiment, le ridicule de la scène faisait que j’avais grand mal à garder parfaitement ma contenance. De manière décontractée malgré tout, je sortis un petit appareil de mes affaires. Ce dernier disposait d’un actionneur.

– Ok petit génie.

En pressant le bouton, je jetais un signal puissant venant brouiller le réseau téléphonique. Ainsi, même si par le plus grand des miracles, cet arrancar parvenait à partager la photo de Kenny pilier de bar à destination de mamy pendant son tricot, le message ne porterait pas. Je n’étais pas agent de la section scientifique à l’Ultima Necat pour rien. Les Coins feraient le reste du travail pour nettoyer derrière.

M’avançant vers la cible à abattre, je continuais de l’écouter en restant vigilante à mon environnement. Je n’allais pas laisser une autre extravagance se passer en ma présence. À ce titre, j’en profitais pour tirer une balle chargée de reishi sur les quelques hollows de bas étage menaçant la vie des humains gardés jusque là en otage. Ces derniers s’en allaient prendre leurs jambes à leur cou, comme si le diable était à leur trousse. Après tout, de voir des semblables se faire écraser par des forces invisibles avait de quoi traumatiser n’importe qui. Mais qu’à cela ne tienne, le retour de flamme n’allait pas tarder à frapper le petit génie.

– Mais oui, bien entendu, faisons ça.

Je le laissais croire que je portais de l’intérêt à ses suggestions de résolution éclatées au sol. Tout ce qui me permettait de le garder immobile sur son camion pour pouvoir ficher une balle entre ses deux yeux. Heureusement que j’avais rencontré d’autres Hollows et arrancars au Hueco Mundo. Des existences torturées qui n’étaient certainement pas des enfants de cœur, mais qui ne tombaient pas non plus dans la caricature actuelle.

D’ordinaire, j’affectionnais de laisser mes adversaires s’épuiser en cherchant à m’atteindre. Seulement, ici, force était de constater que je devrais faire montre de bien moins de douceur. J’étais à l’affût du moindre mouvement suspect pour vider mon chargeur sur sa carcasse. Mais je me ménageais un temps de réaction en cas de coup fourré.
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Serizawa Miyu

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Maître du Jeu

Données Spirituelles
Grade: Bras droit du Reiō
Sam 14 Jan 2023 - 22:43 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

Le message envoyé par Serizawa Miyu est parvenu à la section des Coins. Ces derniers réagissent aussitôt et une équipe est envoyée pour sécuriser le périmètre et verrouiller le quartier. Les humains en fuite et les victimes sont prises en charge. Bientôt, plus personne ne se souviendra plus de rien et les dégâts matériels ne paraîtrons plus dès que la menace principale sera maîtrisée. Si quelques Hollow subsistent à leur arrivée, ils seront éliminés.

Pour ce qui est du renfort principal, c’est un membre éminent de la section des Clubs qui est envoyé. La Queen Akashiya Recca rejoint donc le duo.

Un défi officiel a été lancé. Pour mémoire, un personnage ne peut fuir que s’il gagne le jet d’initiative. Vous êtes donc invités à procéder à ce jet dans le sujet prévu à cet effet. En cas de perte d’initiative et donc de fuite impossible, Liao Valentine devra avoir une FT valide pour pouvoir participer au combat. En cas d’absence de volonté de régularisation notable, le personnage pourra être fait prisonnier par l’Ultima Necat ou tué dans le pire des cas suivant l’évolution du RP et en accord avec le staff.

Il n'y a pas de délai de post imposé pour cette Intervention.

Maître du Jeu

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Akashiya Recca

Données Spirituelles
Grade: Queen of Clubs
Sam 14 Jan 2023 - 23:33 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

Un Arrancar fait des siennes au nord de Tokyo. Il y aurait déjà des victimes si elle en croit le rapport qu’a fait la Six of Cups. La menace est donc sérieuse, car même si ce n’était que pour « s’amuser », la Queen of Clubs ne peut pas laisser passer cela. L’Ultima Necat ne peut pas laisser passer de telles actions terroristes. Oui, Miyu a bien choisi ses mots. La rouquine ne porte décidément pas ces êtres ignobles dans son cœur. Certains sont plus civilisés que d’autres et l’accord avec l’Acuerdo lui impose de rester pacifique. Mais en l’occurrence, cet Arrancar n’a pas respecté le pacte. L’Ultima Necat a donc le droit d’intervenir et la Queen ne compte pas rester les bras croisés.

Tout de noir vêtue, comme à son habitude, elle est couverte de son long manteau, capuche recouvrant sa tête. Son visage est recouvert d’un masque également. Cela n’empêchera pas sa collègue de la reconnaître, mais pour l’Arrancar, ses traits resteront un mystère.

Usant de Bringer Light, elle débarque rapidement sur place. Pas difficile de les localiser vu tout le Reiatsu qui se dégage de leur position. La cible est sur un camion renversé, Serizawa également. Akashiya, quant à elle, s’arrête sur le rebord du bâtiment le plus proche. D’un signe de tête, elle fait comprendre à Miyu que les choses ont été prises en main et sont sous contrôle. Un simple regard sur la scène lui permet de comprendre ce qu’il se passe. Le flingue en direction de la créature spirituelle est sans équivoque. La rouquine soupire, blasée. Décidément, ces monstres l’horripilent. Si encore ils restaient sagement chez eux, mais non, ils ne peuvent pas s’empêcher de venir ici semer la pagaille.

    - Arrancar. De par tes actes, tu n’as pas respecté le Pacte qui lie nos deux espèces, nous n’allons pas nous gêner pour t’en faire payer le prix. Plus rien ne nous en empêche.

Le ton est donné. Elle n’est pas là pour papoter ni faire figuration. Déjà, sa main se porte à sa ceinture et la chaîne de son kyoketsu shoge se retrouve à glisser entre ses mains, en prévention. La belle est sur ses gardes. Il y a peu, lors de son passage au Hueco Mundo, elle a affronté un Vasto Lorde. Elle sait donc qu’il ne faut pas prendre ces êtres à la légère. Mais elles sont deux et il est seul. Ses petits amis Hollow ne sont que des fourmis dont elles n’ont plus à se préoccuper, les agents des Coins arrivés sur place s’en chargeront eux même si d’autres débarquent du monde creux. Un suicide inutile. Quoique, quelques monstres de moins ce n’est pas plus mal quand on y pense. Il peut bien tenter de fuir, mais ni l’une, ni l’autre ne semble disposée à le laisser s’en tirer indemne.
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t325-akashiya-recca-ft

Akashiya Recca

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Liao Valentine

Données Spirituelles
Grade: Novena Espada de la Escoria
Dim 15 Jan 2023 - 12:30 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux


Quelle organisation ! La situation venait d’empirer en un claquement de doigts. Les protagonistes puissants semblaient s’aligner les uns après les autres avec la ferme ambition de crever le jaune d’œuf fraîchement fécondé. Le suicide était, semblait-il, écrit à ce moment-là de l’épopée. Un arrancar qui venait de connaître son ascension devait mourir des mains des vivants. La folie ajoutait à l’ambiance déjà pesante un grain d’irrationalité, la source était-elle seulement de la part du Hollow ?

Certains confirmeraient sans aucune once d’hésitation que l’Espada était un pleutre qui fuyait devant la moindre difficulté. Lui qui était venu par simple curiosité était après tout vu comme étant un fauteur de trouble en l’espace de quelques minutes. Les relations étaient sulfureuses entre les différentes races. Parler d’équilibre ou la recherche d’un quelconque statu quo n’était pas réellement envisagé par les vivants. Eux qui offraient au Hueco Mundo des banquets d’une qualité supportable pour les quelques élus du monde creux. Banquet qui était évidemment oublié des faibles que Liao entretenait. La position très avantageuse de Miyu montrait clairement sa volonté de le tuer. Le canon qui empestait le danger était proche du visage de Liao, à tel point qu’il était bien difficile d’éviter tout tir. Pourquoi continuait-il de sourire dans une altercation pareille ?

Le coup de plumeau magique forçait le spectateur à rester bouche bée devant cette envie malsaine d’assassiner le nouveau venu. Les Hollows qui avaient accompagné Liao dans le monde des vivants n’avaient aucune raison de rester sur place. Ils servaient leur maître, mais la discipline de ces derniers passaient au troisième plan lorsqu’il s’agissait de faire face à sa propre mort. Quelque chose qui était relativement connue dans le monde creux. Un vent de panique attrapa les différents monstres qui s’agitèrent à l’idée de voir leur faible étincelle de vie disparaître. Deux événements survinrent à une demi-seconde d’écart, les mêmes et il ne s’agissait de rien d’autre que des fameux gargantas, les moyens de transport classique des humains déchus. Le premier, gigantesque, apparut au-dessus du camion et s’étendit sur une dizaine de mètres de diamètre parfaitement à l’horizontale. Préparant la chute d’un torrent de haine prêt à en découdre avec les vivants. Le deuxième apparut directement à la position de Liao, entre les deux adversaires initiaux supposés. Dans le même laps de temps, le camion se souleva.

Il n’était pas animé d’une quelconque volonté superstitieuse. Un Hollow en était à l’origine et ce n’était pas l’Espada lui-même. Un faible dont le reiatsu était insignifiant pour des entités aussi puissantes que ces derniers. Eux qui voulaient écraser le danger avec toute leur ferveur venaient de se faire berner par le même artifice l’instant suivant. Un sacrifice venait d’être donné. À la levée du camion, l’Arrancar se jeta dans le garganta. Le tout avait été si minutieusement calculé qu’il était difficile d’admettre que le tout avait été préparé à l’avance. Quel était malgré tout l’intérêt de mordre la queue d’un dragon tout en songeant à sa propre survie ? Les choses étaient ainsi faites, la pierre qui roule n’amasse pas de mousse. Quelqu’un qui avait rejeté toutes ces notions idiotes qui étaient l’honneur, le désir de justice, la réponse à une provocation ou encore cette sensation de maîtrise de situation n’étaient que des outils pour retirer l’attention. La pierre dont était fait l’Espada était de celles qui n’avaient cessé de rouler pour éviter les obstacles attentant à sa vie, se polissant et devenant telle une petite bille imperceptible et roulant à toute vitesse, disparaissant à travers les astres pour s’y fondre.

Le garganta au-dessus des protagonistes était évidemment un leurre, la puissance spirituelle était presque inexistante. La seule chose qui était sûre, c’était que Liao se trouvait déjà à l’intérieur de sa propre porte.

- Aizen s’est bien amusé Grande Soeur, ce jeu était fascinant et très instructif.

La porte se referma immédiatement pour empêcher toute tentative de poursuite. L’Espada allait probablement apparaître comme un fou à lier qui agissait de manière totalement insensée. Les êtres humains n’allaient pas subir les conséquences des actes de ses sous-fifres, il était même possible qu’il y ait des rires à l’attention du Hollow qui n’avait fait que brasser de l’air. Cette situation était une aubaine d’autant plus importante. Une histoire oubliable était après tout exploitable. Celle d’un monstre pathétique qui était venu pour s’amuser et avait énervé la mauvaise organisation pour s’enfuir l’instant d’après. Tout ceci sans aucune conséquence sur les japonais. Une de ces batailles inodores qui avait eu lieu. D’un autre côté, il était également possible d’affirmer qu’un être tout aussi insignifiant avait réussi à se sortir d’une situation périlleuse sans avoir levé le doigt lui-même. La seule trace qu’il aura laissé été finalement son reiatsu. Son nom n’avait pas été ébruité. Telle la figure classique de l’antagoniste des faits épiques, le talent de Serizawa Miyu avait apporté de nombreuses informations au protagoniste qui pouvait désormais en déduire les conséquences pour grandir de lui-même.


HRP :
Spoiler:

Liao Valentine

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 15 Jan 2023 - 13:31 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

– Tch…

Un simple tic d’agacement alors que l’arrancar parvenait à s’échapper par miracle. Depuis leur rencontre, tout n’avait été question que d’un enchaînement de hasards et bizarreries qui allaient mystérieusement dans le sens d’un prestidigitateur au rabais venant de se fermer irrémédiablement une porte sur le monde des humains sans rien y gagner sinon des informations que n’importe quel abruti aurait pu récupérer juste en discutant. Désormais, à son passage ici-bas, il serait abattu à vue. En tout cas, je m’assurerais de cela, même en l’absence de nom à mettre sur sa tête de petit génie. J’avais son visage et ça me suffirait. D’autant plus que je le savais compter parmi l’espada. Partant de là, peu d’efforts suffiraient pour mettre à jour son identité. Enfin bon, en attendant, les réseaux sociaux m’avaient appris une vérité universelle pour gérer ce type d’individu.

Don’t feed the troll.

Qu’à cela ne tienne, je laisserais cette affaire entre les mains de l’organisation pour retourner à des activités moins abrutissantes que de m’intéresser à des délires de méchants de séries B. Pour se faire, je me dirigeais vers la Queen of Clubs qui m’avait rejointe en renfort et que je connaissais déjà depuis notre expédition au Hueco Mundo. Bien sûr, je la rejoignais après m’être assurée que les dernières menaces aient été évincées de la scène pour laisser le détail aux agents des Coins qui réduiraient cet incident à un coup d’épée dans l’eau.

Nous nous trouvions un espace sur les toits où les témoins ne captureraient pas notre silhouette. De quoi me permettre de retirer mon masque et me griller une cigarette salvatrice. À croire décidément que je m’adoucissais avec le temps. Peut-être que l’histoire avec Mickael pesait dans la balance. En effet, depuis lors, j’avais tout intérêt à montrer patte blanche pour ne pas donner davantage de biscuit au parti adverse. Une volonté ici compromise par cette rencontre qui avait dégénéré. Heureusement, je m’étais reprise suffisamment rapidement pour éviter le massacre et me reposer sur l’Ultima Necat dès que les choses menacèrent d’échapper à mon contrôle. À voir si ce serait perçu ainsi car au final, il demeurait un état de fait : je n’avais pas immédiatement pris des mesures en envisageant l’intrus comme un potentiel danger public. Sans doute, le point qui justifiait le plus qu’à présent, je cherche à faire redescendre la montée de tension grâce à la nicotine.

– Je te remercie pour ton intervention rapide, Recca. J’ai fait de mon mieux pour désamorcer le conflit mais c’était comme attendre du Dr d’Enfer et son Mini Moi qu’ils soient capables de connecter deux neurones ensemble. Je regrette qu’on ait échoué à le sécher sur place, mais un miracle ne saurait se reproduire deux fois.

Gardant jusqu’à maintenant le regard sur le côté à pester intérieurement, je reviendrais nouer le contact visuel avec notre supérieure. En l’état, elle comptait parmi les derniers agents disposant d’assez de latitude pour faire avancer les choses. La Jack ainsi que le King of Cups seraient bientôt trop débordés par les conséquences suivant les dommages conséquents portés sur les installations près de la Grande Cataracte. De quoi allonger le petit incident interne qui m’avait vue consignée dans la base, dégagée de mes responsabilités. Une plaie…

– Comment ça va se passer maintenant ?
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Serizawa Miyu

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Akashiya Recca

Données Spirituelles
Grade: Queen of Clubs
Lun 23 Jan 2023 - 16:36 - Le territoire est marqué mais chuis pas chiante vieux

De la poudre aux yeux pour finalement que l’intrus se fasse la malle. La rouquine soupire. Pour un peu, elle penserait qu’elle s’est déplacée pour rien et ça la ferait chier. Par orgueil, elle peut se dire qu’elle aura au moins eu un pouvoir de dissuasion par sa simple présence et qu’en cela, sa venue n’aura pas été totalement inutile. Parce qu’elle a autre chose à faire que de se retrouver à perdre son temps dans ce genre de situation. Toutefois, elle y trouve un certain intérêt. À ses yeux, c’est le signe que ça déraille grave au Hueco Mundo. Et pour voir à quel point, elle espère que Miyu aura récupéré quelques informations sur l’individu.

    Y a pas d’quoi. Ce n’est que partie remise. On l’aura. Une autre fois.

Elle s’accroupit sur le toit et observe l’endroit précis où le gargantua a avalé le fuyard. À la question de Serizawa, elle tourne lentement la tête vers cette dernière. Sa question lui semble imprécise et la Queen se demande ce qu’elle attend comme réponse exactement. Ou plutôt, à quel propos.

    - Les Coins s’occupent du nettoyage. Quant à l’autre… On ne va pas le poursuivre. Tu as eu des infos sur lui ? Ça pourrait être utile lorsque l’on retournera là-bas. Pour toi...

Recca hausse les épaules. Ce qui est fait est fait. Certes, plus de prudence aurait évité ce carnage, mais les habitants du monde creux ne sont pas censés créer de trouble dans le monde des vivants, surtout pas s’ils sont dotés d’intelligence. En outre, Miyu a quand même prévenu l’orga au final, ça rattrape un peu le truc.

    - Tu auras ta revanche, je n’en doute pas. Évite de vouloir te la jouer solo par contre. Ce sont des prédateurs, on ne peut pas savoir ce qu’ils ont derrière la tête et il est généralement vainc d’essayer de les raisonner.

Les kings sont actuellement en mission, alors elle doit attendre avant de pouvoir les convoquer pour une mise au point. Mais une fois que ce sera fait, tout le monde se préparera d’une façon ou d’une autre à ce qui arrive indubitablement.

    - Du reste, je m’attends à ce qu’une guerre se prépare bientôt.

Ce qui pour Miyu sera l’occasion rêvée de mettre ce fanfaron en pièces.
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Akashiya Recca

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