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Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Ven 16 Déc 2022 - 2:22 - Verre à moitié vide | Verre à moitié plein

De plus en plus souvent, j’étais tentée par un caprice banal à d’autres mais inconcevable à ma routine : celui de me poser. De me relâcher un peu en écartant de mon esprit la charge mentale que m’imposaient mes responsabilités. Paradoxalement, ce serait en alourdissant encore plus mon emploi du temps que j’aspirais davantage à décompresser. À moins que ce ne soit logique ? Probablement que oui. Du sens, je n’en voyais pas tant que ça à distribuer des missions à mes subordonnés. Soit, suivre protocolairement mes devoirs comme vice capitaine.

En revanche, sans dériver de ma casquette d’officier, j’arrivais à en trouver un peu plus en me rapprochant d’autres divisions afin de mutualiser nos efforts. Nous tourner vers une collaboration qui nous permette d’esquisser un projet commun envers la Soul Society. Seulement, ce travail, je pressentais que de lointains prédécesseurs l’avaient déjà fait. Et si ces investissements avaient fini par sombrer dans l’oubli, à la disparition d’individus déterminés, alors je pouvais entrevoir la vanité derrière mes propres projets. Enfin, devais-je me décourager pour autant ? Après tout, ce n’était pas comme si je cherchais à laisser une trace derrière moi.

Bien au contraire, j’étais l’éternelle spectatrice. Je m’effaçais à la faveur de ceux que je rencontrais. Or, de moins en moins, j’appréciais de me tenir dans l’ombre. Ma rencontre avec Shirahime avait réveillé en moi cette joie de me sentir regardée, acceptée. Une forme d’égoïsme aux antipodes avec la philosophie du Nibantai. Y étais-je véritablement à ma place, d’ailleurs, dans cette division ? Je l’ignorais. Ma certitude, c’était que cette interrogation, je me retrouverais à en poser de semblable au sein de n’importe quelle armée du Gotei 13.

Simplement parce que je n’avais jamais aspiré à devenir shinigami. Ce rêve de porter le haori ne m’appartenait pas. C’était le sien. Et malgré cela, je le suivais, désincarnée. Ou plutôt, me rangeant vers cette silhouette fantomatique m’ouvrant la voie. Naoki. Une personne qui m’inspirait toujours et me poursuivrait probablement jusqu’à ma mort. Ou alors, jusqu’à ce qu’ils décident de me renvoyer au fond de ce trou.

Ces sombres pensées me poursuivirent le long de mon quotidien comme donneuse de mission. Et quand je terminais mon office, je me décidais à quitter les quartiers de ma division. Me dégager de l’enceinte du Seireitei. Rejoindre le Rukongai. M’enfoncer dans les quartiers les plus lointains. Bien sûr, avant d’engager ce chemin, j’avais prévu que je serai absente quelques jours, pour me ressourcer un peu. Heureusement, la deuxième division avait pour elle une relève me permettant de plus en plus de me soulager. Et en l’occurrence, je cherchais à me rapprocher d’un environnement plus proche de mes origines, de mon enfance.

Tandis que je me perdis dans mes souvenirs, l’agitation dans une taverne vint attirer mon attention. Une fête réunissant un groupe d’amis, visiblement. Et je me laissa attirer par ce spectacle à l’instar d’un papillon de nuit vis-à-vis d’un feu. Rejoignant l’établissement, bien sûr, j’attirais l’attention avec ma tenue de shinigami. Sur place, ces derniers n’étaient guère vraiment très bien vus, loin s’en faut. Et j’en connaissais pertinemment la raison. Autrefois, les dieux de la mort vinrent prendre leur dîme sur les âmes du Rukongai afin de rééquilibrer leur balance au cours de leur conflit avec les Quincys. À cette époque, j’étais alors de leur côté. Mais à présent, je me trouvais en face, dans cette posture de monstre à visage humain qui demandait alors un verre à boire.

Un monstre qui se démarquait par deux petites cornes au front. Cette excentricité de côté, je ne possédais rien de vraiment remarquable si ce n’était mon brassard qui attestait de mon rang au sein de la division. Quelques bracelets et colliers de basse facture, que l’on pouvait parfois trouver chez des habitants des districts modestes, venaient orner mes poignets ainsi que mon décolleté.

Bien sûr, à mon arrivée, s’il y eut d’abord un malaise, ce dernier se dissipa bientôt pour me laisser m’installer plus à l’écart dans l’établissement. Pour cause, le drame ayant saigné ces terres datait de longtemps. Depuis, de l’eau avait coulé sous les ponts. Par ailleurs, mon caractère discret faisait que je me fis rapidement oublier à la faveur des échanges joyeux entre ces amis d’enfance. Une scène que je prenais le temps d’apprécier, silencieusement, avec un sourire lointain. À se demander si je ne possédais pas un peu d’envie à observer ces belles émotions.
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Naoki Shiori

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Raiden Hattori

Données Spirituelles
Grade: Vice Capitaine de la dixième division
Ven 16 Déc 2022 - 15:46 - Verre à moitié vide | Verre à moitié plein

Voilà maintenant quelques temps que Raiden Hattori a été nommé Vice-Capitaine. Depuis lors, il n’a pas vraiment eu de réel moment de pause hormis de rare instant où il a pu se sortir brièvement de ses nouvelles obligations. Sa formation fut courte, mais reformer une division ayant perdu ses deux plus grandes figures n’était pas un travail de tout repos. Et encore, en comparaison des autres divisions, la dixième faisait partie de celle ayant réussi à combler les postes de Capitaine et de Vice-Capitaine, ce qui n’était pas le cas de toute. Hattori eut une petite pensée pour ces officiers seuls à devoir s’occuper de toute une branche du Gotei 13.

Néanmoins aujourd’hui était différent. Il n’avait plus rien à faire pendant un moment. Tout était bouclé, et préparé pour au moins trois jours: Demande de détachement, gestion des effectifs, signature et réception des rapports de mission. A moins qu’un événement sortant de l’ordinaire se produise durant ce laps de temps, ses subordonnés pouvaient très bien s’en charger.
C’est pour ça qu’il décida de partir se ressourcer à un endroit qu’il n’a pu visiter depuis un long moment maintenant: Les districts éloignés du Rukongai. Un retour au origine qu’il aimait faire pour ne pas oublier d’où il vient. Ses nouvelles responsabilités l' ayant empêché de sortir du Seireitei depuis sa nomination, il en avait grandement besoin. De plus, cela faisait longtemps qu’il n'avait pas pu laisser libre court à son art. Rapporter des croquis de ses congés lui donneront de nouvelles inspirations.

Ce matin-là, il laisse les quartiers de la Dixième division à d'autres que lui, se dirigeant vers la sortie du Seireitei. Il était parti léger: Son Zanpakutō, un carnet à croquis, un fusain et son manteau en tissu sombre fétiche porté au-dessus de son uniforme. Bien que les mœurs avaient quelque peu changé dans le Rukongai, les âmes présentes dans les Districts éloignés pouvaient encore se montrer très froides envers les membres du Gotei 13, mieux valait ne pas attirer l’attention sur lui au premier regard.


Cela faisait maintenant un moment que le Vice-Capitaine au cheveux blancs était arrivé dans les terres éloigné du Rukongai. L’hiver commençait à s’installer ici aussi. La température n’était pas excessivement basse, mais une petite brise venant du nord laissait derrière elle quiconque n’étant pas habitué, transi de froid.
Bien qu’il ne vivait plus ici depuis longtemps, il n'avait jamais oublié ce sentiment d’impuissance face aux éléments. Cela le rendait presque nostalgique, comme à chaque fois qu’il refoulait les allées de terre constituant ce petit village.

Bizarrement, il aimait bien ce paysage. Les couleurs étaient terne et sans vie tandis que rien ici ne pouvait être considéré comme “beau”. L'architecture était vieillissante voire quasi inexistante sur certains bâtiments semblant tomber en ruine dans ce style féodal de campagne. Mais c’était sans doute cette retranscription brute de la vie, voir survit de cet endroit qui lui rappelait tant de souvenirs qu’il aimait, et ce malgré que ses années passées ici ont été les plus durs de celles dont il se souvient.

Se tenant à l’extrémité de l'allée, le shinigami à la chevelure blanche sortit son carnet d’une poche de son manteau et commença à retranscrire les formes devant lui, trait pour trait, courbe pour courbe. Se laissant aller par ses émotions, tentant de recréer cette atmosphère dure, froide et pourtant si pure.

Dès qu’il eut fini son croquis, le bruit des acclamations et des verres s'entrechoquent attira l’attention de Hattori. C’était un son qu’il aimait bien, très bien même ! D’un pas décidé il entreprit de rejoindre cette taverne d'où provenait cette ambiance, son manteau noir cachant une bonne parti de son Shihakushō.
Une fois passé les portes, l’odeur de l’alcool et de la fête vient de suite accueillir le nouvel arrivant. Des jeunes occupent une bonne partie de la pièce, trinquant et festoyant de tout leur soûl. A cette image, l’ancien habitant du Rukongai qu’il était ne put s'empêcher de sourire bêtement. Voir vivre et s’épanouir des gens vivant ici ne peut que lui redonner du baume au cœur.

Il vint se positionner au comptoir pour prendre lui aussi un verre et profiter de l’ambiance, puis lui vint une idée: le prix de l’alcool présent ici ne valait presque rien quand on vit au Seireitei, puis voir cette ambiance lui donnait envie de s’incruster et pour cela rien de mieux que de payer sa tournée !
Les bruits et les festivités sur turent un moment quand tous virent un fanfaron s’approcher d’eux, portant un plateau remplit de chope.

Pour l’ambiance que vous mettez, permettez moi de vous offrir cela, ça me fait plaisir de voir des personnes aussi enjouées par ici, alors continuons à boire pour ça !

A ces mots, des cris de joie et de surprise s’élevèrent dans la taverne. Trinquant avec eux, Hattori profita un moment de leur compagnie. Parlant de tout et de rien, les laissant raconter leurs histoires. Bien sur, il ne put cacher ça réel identité longtemps, son manteau ne cachant pas le sabre étant à sa ceinture, mais malgrès un petit malaise sur le moment, la générosité et le franc parlé du shinigami couplé à quelques grammes d’alcool, leurs firent oublier leur rancoeur un moment.

Quelques instants plus tard, un nouvel arrivant franchit les portes de la taverne. Ou plutôt “Une” nouvelle arrivante au vu de son décolleté. Un silence de tombe régna dans la salle lorsqu’elle se dirigea en direction du bar. Son Shihakushō et son arme ne laissa aucun doute sur son identité. Hattori fut quelque peu étonné de voir un membre du Gotei 13 dans ce genre d’endroit, qui plus est seul. Quoi que lui même se trouvait bien là.
Néanmoins ce qui attira le plus son attention est le brassard qu’elle portrait arborant fièrement l’Anémone… Quelque chose ? En tout cas, il devait s’agir de la Vice-Capitaine de la deuxième division: Nao.. Naokoi ? Il avait beau se creuser les méninges, il n'arrivait pas à mettre un nom au-dessus de sa tête. Il l’avait rencontré très brièvement lors d’une réunion de Vice-Capitaine au début de sa nomination, mais n’a jamais eu l’occasion de lui parler.

La fête reprit petit à petit son cours lorsque la Shinigami au deux cornes s'installa quelque peu à l’écart. De son côté Hattori continua de fêter avec ses nouveau compagnon de beuverie.
Il ne put s'empêcher de regarder sa collègue assis seul à regarder, d’un regard qu’il n’arrivait pas à déchiffrer, le groupe d’amis échangeant joyeusement. Dans un soupir, il fit signe aux joyeux lurons qu’il s'éclipse un temps, partant en direction du bar. Il commande deux chopes de bière. Elle n’était pas la meilleure de la Soul Society, mais avait le mérite d’avoir un goût assez prononcé, marquant le côté artisanal de sa production qui ne déplaisait pas au Vice-Capitaine de la dixième.

Avec ses deux pintes en mains il s’approcha de la table de la Shinigami. Une fois à sa hauteur il se présenta tout sourir:

- Salut ! Excuse-moi de te déranger. Je ne pensais pas croiser une collègue ici et la laisser seule avec un verre à moitié vide aurait été triste.

Il déposa l’une des chope devant elle et continua:

- Raiden Hattori, Vice-Capitaine de la Dixième, mais aujourd’hui je ne suis qu’une simple âme dans une taverne perdu je ne sais où histoire de décompresser un coup. Est-ce que ça te dirait de bavarder un peu ?

Laisser quelqu’un à l’écart n’était pas dans ses habitudes, surtout dans un endroit comme celui-ci. Ca lui donnait encore plus de raison de picoler. Puis il était quelque peu curieux de la raison de la venue d’un autre Vice-Capitaine dans ses contrés éloignés.


Dernière édition par Raiden Hattori le Mar 20 Déc 2022 - 8:26, édité 1 fois
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Raiden Hattori

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Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Mar 20 Déc 2022 - 1:29 - Verre à moitié vide | Verre à moitié plein

Spectatrice de ces scènes de festivités, j’éprouvais un sentiment blessant de nostalgie. Je songeais à ce qui fut, puis pensait à ce qui définissait mon existence à présent. Ce faisant, je m’interrogeais. Qu’est-ce qui avait changé, finalement, pour que les choses aient à ce point changé. Pour que cette joie m’apparaisse si lointaine. Une question rhétorique, s’il en était. Il suffisait de s’attarder un instant sur mon visage obscurci par des tourments enfouis. Ma vie ne pourrait être plus que ça. Une série de drames.

Or, au milieu de ces traumatismes, j’arrivais encore à sourire. Pour se faire, il me suffisait de me rappeler de ma première rencontre avec Miyatsuki. Pour se faire, je devais revivre dans mon esprit ce relâchement partagé avec Shirahime. Pour se faire, je devais laisser résonner les échos de ces discussions tranquilles avec tous ces shinigamis qui possédaient un caractère chaleureux.

Ainsi souriante, le regard perdu dans le creux de mon introspection, un bruit plus claquant vint rompre cet état second. Les yeux ronds, je remarquais dans ce groupe un homme qui, à bien y regarder, était comme moi, un shinigami. Et d’évidence, il était ici bien mieux intégré que je ne l’étais. Une personnalité populaire qui ne devait avoir aucun mal à se faire des amis. Moi, je demeurais toujours cette spectatrice. Même au plus loin de mes réminiscences, quand je fus proche de son expérience, je gardais toujours de cette réserve qui m’empêchait de totalement se relâcher.

Rien à voir avec le faiseur de bonheur ci-présent qui partageait les coups avec un engouement authentique et semblait déchanter de me voir m’asseoir seule à ma table. En effet, d’un point de vue extérieur, de quoi je pouvais avoir l’air ? À cette pensée, je ressentis quelque malaise tandis qu’il s’approchait de moi, deux chopes à la main. Lorsqu’il arriva à mon niveau, au premier abord, je ne sus plus où me mettre. Seulement, rapidement, je pris sur moi d’inspirer profondément afin de ne pas lui renvoyer la mauvaise image d’une personne hautaine qui ne supportait pas d’être dérangée.

Bien au contraire, je me plaisais à réaliser de nouvelles rencontres. J’étais affamée de ces opportunités inattendues qui pouvaient nous surprendre dans notre quotidien. Ce pourquoi, je lui souriais avec une gentillesse sincère pour répondre à ses attentions amicales. Un sourire qui se fendit bientôt d’une surprise, comme le révélaient mes yeux ronds à l’instant où je découvrais qu’il était un confrère Vice-Capitaine.

– Oh… C’est… inattendu ! Je m’appelle Naoki Shiori, je suis Vice-Capitaine à la Deuxième. Et comme toi, je suis ici pour être quelqu’un d’autre. Donc, pour cette soirée, juste Shiori conviendra !

Même si le Nibantai se traînait la réputation d’être composé de monstres de froideur, cela ne voulait pas dire forcément que nous étions incapables de chaleur. À ce titre, j’avais entendu dire qu’au temps des Shihoin, une personnalité avait marqué la direction de la division d’une aura chaleureuse et protectrice envers les siens. Une femme que j’aurais aimé rencontrer, mais qui avait disparu depuis bien trop longtemps pour m’en faire un modèle. En attendant, charge à moi de prêter à voir une manière d’être utile à ce que les autres armées nous voient sous un bon jour. Enfin… quand j’étais dans une posture plus professionnelle à tout le moins. Ici, je souhaitais seulement me détendre. Et à cette fin, je n’irais certainement pas rejeter mon interlocuteur.

– Tu es à cette table le bienvenu !

Je ne forçais rien dans ces paroles. Juste, je disais les choses comme ça me venait. Ce qui ne me retenait pas de jeter une œillade sur le groupe que Hattori venait de quitter. Une ombre de gêne.

– J’espère seulement que je ne serai pas trop ennuyeuse pour toi. Tu semblais bien t’amuser avec tes amis.

D’une certaine manière, je réussissais toujours à me dévaloriser. Manquer de confiance. Chassez le naturel, il revenait toujours au galop. Enfin, il fallait seulement éviter que ça ne se résume toujours qu’à ça chaque fois que l’on venait m’aborder. Pour l’atténuer, je portais mon regard vif sur l’autre afin de le découvrir.

– Il n’est pas anodin qu’un shinigami s’aventure si loin dans le Rukongai. Tu y passes souvent ?
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Naoki Shiori

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Raiden Hattori

Données Spirituelles
Grade: Vice Capitaine de la dixième division
Mer 28 Déc 2022 - 19:55 - Verre à moitié vide | Verre à moitié plein

Bien qu’il avait déjà quelque verre à son actif, Hattori remarqua le regard gêné que lui lança la Shinigami juste avant de se reprendre. Il fut pris d'une certaine gêne lui aussi en se repassant son geste dans sa tête. Encore une fois il avait agit à l’instinct avant de réfléchir. Il allait s’excuser pour sa maladresse, mais elle se présenta à lui et accepta même qu’il s’assoit en sa compagnie.
Hattori soupira de soulagement et avec un grand sourire opina tout en s'asseyant en face de la dénommé Naoki Shiori.

- Merci bien !

Alors elle aussi était là pour décompresser quelque peu. Il ne pouvait que la comprendre, lui aussi étant là pour les même raisons. Parfois le besoin de s’éloigner de son quotidien ou d’oublier ses responsabilités est nécessaire pour la santé mentale de n’importe qui. Même si Hattori prend son rôle à cœur et considère sa division comme sa famille, il ne peut s'empêcher de prendre des pauses de temps en temps, histoire de se ressourcer.

Alors que le Vice-Capitaine de la Dixième était perdu dans ses pensées une demi seconde, il remarqua les œillades de Shiori lancé au groupe qu’il venait de quitter pour la rejoindre, avant qu’elle ne lui demande s’il n’allait pas s’ennuyer en comparaison.

A ces mots, il regarda lui aussi le groupe. Bien qu’il les avait quittés, il n’était pas moins enjoué qu’avant, même pire. L’alcool coulait à flot et avec elle le peu de bon sens et de retenu qu’ils pouvaient encore avoir, ne les rendant qu’encore plus “festif”.

Il se retourna ensuite vers la Shinigami et lui répondit, non sans esquisser un petit rire face à la demande auto-rabaissante qu’elle venait de se faire:

- T’inquiète pas pour ça. A vrai dire je les ai rencontré il y a seulement une heure un peu avant que tu débarques. Leur bonne humeur est quelque peu contagieuse et je n'ai pas pu m'empêcher de les rejoindre.

Il est vrai qu’il aime bien se mêler de ce qui ne le regarde pas voir à s’incruster dans des situations qui l’intersses. La plupart du temps, les gens ne sont pas vraiment méchants et montrent de l'honnêteté et parfois en apportant quelques offrandes aident beaucoup. Bien sûr, il lui est arrivé de se faire jeter, souvent même, mais qui ne tente rien n’a rien comme on dit.

- Puis ça m'étonnerait que tu sois si ennuyeuse que tu le prétend. Ne t'embarrasse pas avec ça. Sur ce, santé !

Sur ces mots il prend sa chope et trinque avec elle avant de s'enfiler quelque gorger de la boisson houblonnée.

S' il passait souvent par ici ? Il se pencha qu’elle que peux sur le dossier de sa chaise, l’air songeur, se demandant comment il allait pouvoir répondre à cette question.

- A vrai dire, je suis originaire des quartiers éloignés du Rukongai. Ça m'arrive parfois de venir traîner par ici, je m’y sens un peu comme chez moi.

Il sort son calepin de croquis sur la table laissant défiler les pages contenant les paysages de ces lieux aussi dures que authentiques. On pouvait y apercevoir des endroits aussi différents que similaires. Des rues bondées d’étales ayant quelque richesse des quartiers proches du seireitei, jusqu’au villages puant la pauvreté et le crime rien que sur le papier des districts éloignés, tout en passant par les forêts, plaines et routes parsemant ses territoires immenses.

- J’aime les atmosphères d’ici, je leur trouve une certaine authenticité qu’on ne retrouve pas ailleurs. Mais ça fait un moment que je n'étais pas venu. Ma nomination récente à ce poste m’aura tenu attaché à une chaise bien plus longtemps que je ne l’aurais cru…

A ces mots il reprit une gorgée, pour oublier. Son regard se porta sur les cornes de sa collègue durant un instant. Cela faisait un moment qu’il les avait remarqué, mais il ne voulait pas aborder la question. Chacun avait ses secrets. Puis c’était moins choquant que de rencontrer un “Komamura” pour la première fois.

- D’ailleurs joli bracelets, ils viennent d’ici ? En tout cas, quelle surprise de voir une collègue dans ce trou à rat, quoique leur bière n’est pas trop mauvaise au final !
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Raiden Hattori

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Naoki Shiori

Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Dim 8 Jan 2023 - 20:40 - Verre à moitié vide | Verre à moitié plein

Hattori comptait parmi les belles âmes n’ayant aucun mal à aller vers l’autre. D’une certaine manière, il me rappelait un ami d’enfance. Était-ce pour cette raison que je me sentais tant mise en confiance ? En tout cas, je ne me fis pas prier pour trinquer avec ce compagnon de beuverie.

– Santé !

La bière ici n’était pas franchement bonne. Seulement, l’alcool médiocre était encore ce que je préférais. Et le partager comme je le faisais ici lui donnait un meilleur goût. Un homme qui était également originaire des districts éloignés du Rukongai. Mes prunelles révélèrent une lueur d’intérêt à l’instant de rencontrer le croquis à dessins. Un artiste ?

– Oh, tu es doué !

Attentive à ses mots, je le laissais découvrir l’histoire de ses esquisses. Ses paroles s’habillaient d’une passion donnant une aura particulière aux paysages qu’il captura avec ses crayons. Comme moi, il n’était arrivé à ses responsabilités que récemment. Et comme moi, il venait chercher ici un peu de nostalgie. Autant de points communs qui animaient sur mon visage un sourire sincère. À la mention de mes bracelets, je baissa le regard vers eux en les effleurant du bout des doigts.

– En effet. Peut-être pas directement de ce District… mais non très loin. Une femme du nom de Koharu me les a fait. Je vivais alors dans une sorte de grande famille.

Un grand mot pour désigner la relations des âmes au sein de la Soul Society. Si éloignés du centre, il était commun que de parfaits inconnus se lient pour constituer une famille. Celle-là, dans cet orphelinat, abritait les plus beaux souvenirs de ma vie. Ceux que je voulais garder précieusement avec moi. Ces bracelets m’y aidaient.

– J’aime le goût du mauvais et je sais qu’ici, je serai satisfaite !

Je riais avec tout de même un peu de réserve. Il y avait un quelque chose en moi qui vouait à la retenue. Comme si je m’empêchais de libérer ma parole. Ou plutôt, comme si je peinais à m’ouvrir. Mes paroles avaient tendance à fermer la conversation. Pourtant, Hattori valait que je ne m’embarrasse pas de ces manières. Probablement parce que dans ce territoire reculé, j’avais vécu mes meilleurs et pires souvenirs à la fois. Un peu perturbée, je noyais ma confusion de nouvelles gorgées. Puis, mon regard dériva vers ce groupe bon vivant.

– Tu vas facilement vers les autres. J’en serais incapable.

Non pas que je ne possédais aucune empathie, bien au contraire. D’ailleurs, ma curiosité faisait que j’aimais aller au fond des choses, creuser dans la surface afin de révéler l’éclat profond d’une âme. Seulement, il était un constat récurrent qui ne cessait de se répéter. Un constat qui justifiait que mon sourire se fane doucement.

– Dis moi, Hattori… n’es-tu jamais fatigué des nouvelles rencontres ? Ou plutôt… ne te sens tu jamais épuisé que les rencontres meurent si facilement ? Par moment, j’ai l’impression de n’être qu’un mirage. Je me demande si j’existe vraiment. Et quand je me pose la question, je me sens m’effacer. Pourtant, je sens bien que ce monde, lui, est bien réel. Mais moi, le suis-je vraiment ?

Des questionnements qui ne faisaient pas grand sens. Néanmoins, ils me travaillaient et me corrodaient lentement.
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Naoki Shiori

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