Dixième jour, l'Esthète [Quartiers de la 10e - PV : Tatsugo Raion]

Mar 6 Déc 2022 - 1:49 - Dixième jour, l'Esthète [Quartiers de la 10e - PV : Tatsugo Raion]

11h36, dans le couloir menant au bureau de Raion.
Quelques semaines, seulement, séparent Yasuzake de son accession officielle au titre de capitaine de la treizième division. Il y a eu la remise de son haori par le conseil de guerre – remise lors de laquelle il a eu l’occasion de revoir le capitaine commandant –, la cérémonie officielle d’intronisation devant l’ensemble des treize divisions – du moins des capitaines, vice-capitaines et sièges disponibles –, la cérémonie officielle d’intronisation auprès de la treizième division…
Beaucoup de choses officielles, en somme, et fort peu de rencontres réelles, d’échanges à cœur plus ou moins découverts.
Le problème avec la treizième est déjà réglé. Ce fut même le plus simple. Notre capitaine frais comme la rosée a déjà commencé à organiser les « trois nuits de la treize », lors desquelles son entraînement au Bankai permet à ses subordonnés de se rencontrer, d’échanger, de discuter…

Ceci étant dit, la treizième n’est pas le seul organe du Seireitei avec lequel il devra échanger. Il y a la douze, évidemment. Mais aussi tous les capitaines – sans oublier le Commandant du corps des nécromanciens – qui, lorsque la prochaine menace explosera, lorsque le prochain Aizen engendrera l’effondrement du Gotei 13 ou le prochain Ywach l’envahira…
Pour le dire simplement : les capitaines seront le front du Seireitei. Les vice-capitaines seront leurs pivots.
Ainsi, après quelques semaines de réflexions, Yasuzake a fini par conclure qu’il se devait de rencontrer les dirigeants de chaque division et, autant que faire se peut, les comprendre.

Les neuf derniers jours lui ont permis de couvrir les neuf premières divisions. Tout simplement.
Aujourd’hui, c’est au tour de la dixième et de son capitaine excentrique.

Yasu s’est ainsi levé assez tôt. Il a commencé par s’occuper des affaires du jour – signatures de papier, réaffilassions de shinigamis présents dans le monde des humains, validation des budgets – avant de prendre son haori, son Zanpakutō et deux de ses coupes à sake préférées.
Quoi de mieux pour connaître l’âme d’un homme que de partager un verre avec lui ? La réponse est assez simple : ne pas avoir à payer cet alcool puisque vous le produisez vous-même. Et c’est justement le cas de notre cher Yasuzake.
Il ne lui donc plus resté qu’à rester à rejoindre les quartiers de la dixième. Un bas siège l’a ensuite guidé jusqu’à proximité du bureau de leur capitaine, Tatsugo Raion, l’Esthète du Gotei 13.
« Vous êtes sûr que…
— Je suis sûr. Allez le prévenir de ma venue et du fait que je souhaite simplement discuter. Je pourrais revenir une autre fois si nécessaire. »

Certains verront-là un manque cruel de confiance – ce qui est absolument vrai, soyons honnêtes – mais ça n’est pas la seule raison. Loin de là. Cette visite n’est ni prévue, ni urgente. Peut-être le capitaine de la 10e a-t-il mieux à faire.
Le siège va pour insister, Yasuzake souffle du nez et fronce les sourcils.
« S’il vous plaît. »

Et le siège s’en va, conscient que son interlocuteur, bien que récemment en poste, reste un capitaine… Et bien qu’il ne soit pas le sien, il en reste un.
Quelques minutes passent, durant lesquelles Yasuzake se demande ce que vaut l’excentrisme de sa nouvelle rencontre. Certains l’ont décrit narcissique au possible, d’autres prêt à mourir au combat, d’autres encore ne se sont attardés que sur ses lunettes.
Yasu inspire à cette pensée, puis expire lentement.
Arrête ton char, je te sens trépigner.

Il sourit : Shuenaijin a raison. Ce sera une bonne journée.

HRP:

https://www.before-tomorrow-comes.fr/t709-hyakurai-yasuzake-capi

Jeu 8 Déc 2022 - 9:08 - Dixième jour, l'Esthète [Quartiers de la 10e - PV : Tatsugo Raion]

11h30, quelques minutes avant l'arrivée du capitaine de la treizième.

C'était une belle journée. La veille, Tatsugo Raion s'était entrainé avec les Shinigami de sa propre division dans le dojo de la dixième. Excentrique, son entrainement l'était tout autant, proposant des explosions de reaitsu des plus impressionnantes. L'augmentation de son aura était vraiment une technique des plus absurdes pour beaucoup, mais s'en était une qui affectionné particulièrement le capitaine de la dixième. Et s'il fallait admettre une once de vérité à cela, est que l'explosion de reiatsu de ce dernier en demeuré tout de même impressionnant et paralysant pour les personnes s'en approchant. Pour Tatsugo Raion, c'était plus qu'une prétention. C'était une façon d'évaluer la puissance énergétique de chaque homme lors d'un combat.

Aujourd'hui, était un jour de repos. Un repos, où il incomberait au capitaine de réaliser ses diverses tâches plus "administratives" et "responsabilisantes". Des tâches qu'il reportera volontiers à la fin de sa journée, préférant opter pour une matinée d'oisiveté. Ainsi, il se délassait. Optant pour une tenue plus confortable, il avait demandé à ne pas être dérangé. Avait-il pour ce fait trouvé une excuse ? Non. Car le capitaine de la dixième n'était pas un homme pouvant mentir ouvertement. Il avait juste signalé à ses subordonnées, qu'il avait envie de mettre la matinée à profit pour se reposer.

11h38, un shiningami vient à la porte de Raion.

— Mon capitaine ! Le Capitaine de la treizième division souhaite vous parler.

Il entendit un grognement. Puis des bruits de pas, Tatsugo Raion ouvrit la porte. Il portait un short de plage proposant des motifs fleuris, des tongs au pied. Son dessus, une chemise ouverte à manche courte et sur la tête était posé un masque de sommeil.

— Mouais, c'est urgent ?

— Je ne pense pas mon capitaine !

— C'est important ?

— Il ne l'a pas mentionné.

— Bien alors, faites-le attendre, que je termine ma sieste.

— Il a avec lui une bouteille d'alcool et deux verres de Saké.

Le capitaine de la dixième se gratta les fesses et se redressa. S'il venait pour discuter, apportant deux verres, c'était sans aucun doute pour passer un moment hors des responsabilités de capitaine. Peut-être même que ça repoussera de quelques heures, les tâches qui lui incomberaient de faire et augmentera ainsi le temps qu'il peut mettre à profit pour poursuivre son oisiveté. Il se retourna et vit les nombreuses affaires de modes éparpillées dans sa suite. Il se retourna vers le Shinigami.

— Attendez. Dites-lui de patienter dix minutes, le temps que je range ce bordel. Mais ne lui dites pas que je range un bordel, dites lui juste de patienter, ok ?

— Bien mon capitaine !

Vite vite, Tatsugo Raion referma la porte. Il s'habilla à la hâte, enfilant son kimono par-dessus ses habits. Il remit sur le le Haori, tenta désespérément de repeigner ses cheveux avant d'abandonner. Il rangea un tas les différentes affaires qui trainaient au sol, sur les chaises, sur la table afin de les stocker dans l'armoire encore ouverte (peu importe laquelle était-ce) pour la refermer avec force. Il donna vite fait un coup de balais, mis les feuilles posées sur son bureau en tas. Et déjà le timing des dix minutes était écoulés. Il ouvrit la porte et le capitaine de la treizième se tenait là.

— Yasusake ,c'est bien ça ? (il fit une faute de prononciation involontaire voyant l'homme avec du sake). Je vous en prie, entrez et faites comme chez vous.

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Jeu 8 Déc 2022 - 16:18 - Dixième jour, l'Esthète [Quartiers de la 10e - PV : Tatsugo Raion]

Le jeune shinigami revient, demande au capitaine de la Treize s’il peut attendre. Yasu sourit, penche la tête sur le côté.
« Je peux évidemment attendre une dizaine de minutes. Je n’étais pas attendu. »

Le shinigami fronce les sourcils, Yasu’ balaye ses inquiétudes d’un revers de poignet. Il peut bien attendre seul quelques instants et puis le shinigami a probablement un tas de choses à faire.
Yasu attend donc les quelques minutes qu’il a sous sa main à se rappeler ce qu’il sait du capitaine de la Dixième : excentrique, arrogant, narcissique, fort sens de l’esthétisme, mais pas seulement. De mémoire, les shinigamis sous ses ordres – ceux de la Dixième donc – l’apprécient sincèrement et reconnaissent sa valeur de capitaine.
Un capitaine excentrique, du genre à mettre ses subordonnées en premier plan. Du genre qui correspondrait parfaitement aux critères de Yasuzake s’il avait suffisamment confiance en lui pour en avoir.

Les dix minutes sont passées et Yasu s’avance finalement vers la porte de la suite du maître des lieux. Il va pour toquer à la porte, mais elle s’ouvre. L’allure de l’homme lui arrache un franc sourire. Cheveux en pur bordel, haori blanc sur un kimono sur une chemise. Yasu penche la tête, laisse son regard traîner par-dessus l’épaule du capitaine.
Au vu de l’état de la pièce, il était soit en plein rangement, soit en pleine séance de travail, soit occupé à se ressourcer. Le sourire de Yasu’ s’élargit un peu plus.
« Yasuzake. » Précise-t-il brièvement, sans s'appesantir, sans sembler affecté par la méprise. « Mais appelez-moi Yasu’, ce sera plus simple. » Il n’aime pas son nom dont la signification ne fait que souligner la pauvreté de son lignage. « Je vous remercie Raion. »

Il pénètre donc les lieux, s’installe où le capitaine de la Dix le lui indique. Un bref regard autour de lui.
« Je vous prie de m’excuser pour cette visite… Inopinée, disons. » Il sort les deux coupelles, pose la bouteille devant lui. « Mais n’ayant pris mon poste que depuis quelque temps, je me suis dit qu’une petite visite de courtoisie… » Long regard vers la bouteille. « ne saurait que nous en apprendre plus l’un sur l’autre. »

Un grand sourire pour conclure. C’est qu’au contraire de nombreux capitaines, Yasuzake n’a pas demandé à acquérir ce titre. Il s’est fait chopper, bêtement, en s’entraînant au Bankai. Peut-être son interlocuteur en a-t-il d’ailleurs entendu parler.
Yasuzake débouche la bouteille, inspire les vapeurs qui s’en échappent : cerise liquoreuse et abricot séché. Décidément, son sake du moment rend bien. Il s’en sert une coupe avant de lever les yeux vers Raion.
« Je vous sers ? Il s’agit de mon cru personnel. » Du pouvoir de son Zanpakutō, pour être tout à fait honnête. « Cerise et abricot, pour cette cuvée. » Quelle que soit la réponse de Raion, il s’y pliera sans broncher. « Vous êtes en poste depuis peu vous aussi, si bien que je n’ai pas vraiment eu l’occasion d’entendre parler de vous et je me demandais… » Il jette un œil autour de lui, comme si quelqu’un les écoutait : « Avez-vous demandé ce poste ou bien… Ou bien vous est-il tombé dessus ? »

À son air contrit, n’importe qui comprendra que le poste est tombé sur Yasu.