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Pas-Yokai

Données Spirituelles
Grade: Âme
Mar 8 Nov 2022 - 20:50 - Mise à jour [PV Delila]

Spoiler:

Aujourd'hui, il s'appelle Deroh.

Deroh est jeune d'apparence : on lui donnerait vingt-cinq années de vie en se fiant à son visage... Néamoins, vingt-cinq années mouvementées : diverses cicatrices traversent l'architecture de ses traits. Tantôt au menton, tantôt à l'extrémité gauche de la lèvre, tantôt à l'arcade sourcillière ou en diagonale sur la joue gauche, jusqu'à rejoindre l'arète du nez... S'il n'y avait pas ces imperfections, alors son visage serait harmonieux, équilibré en tout point, les contours bien définis, une symmetrie certaine. Ses cheveux sont couleur or, ses yeux couleur émeraude, avec cet aspect ophidien faute à ses pupilles verticales. Grand sans être un géant, on lui donnerait un peu moins du mètre quatre-vingt-dix à vue d'oeil, un corps athlétique habillé dans des vêtements simples mais élégants, sobres dans leurs couleurs, mais détaillés dans leur coupe.

Son visage lui donnerait vingt-cinq années de vie, oui, mais le fragment de masque à son cou raconte une autre histoire : en guise de col, une mâchoire inférieure pleine de dents acérées, probable vestige d'un masque jadis porté au visage.

Il s'avance dans les sables blancs, un morceau de papier en main... Un Flyer. Quelque chose de terriblement humain, dans ce monde terriblement inhumain. Ça arrive, parfois : quelques proies attirées jusque dans le Yermo, pour être dévorées sur place, leurs effets personnnels laissés au vent.. Quelques collectionneurs, voyageurs du monde des hommes qui ramènent divers souvenirs. Mais ici ? Ici, le morceau de papier fait publicité d'un établissement qui existerait ici, au Hueco Mundo.

« Bistro Mundo », clame le flyer haut et fort.

Une étrangeté bonne à stimuler l'imaginaire, attirer les curieux. Ainsi, les pas de Deroh le mènent jusqu'à ce bâtiment au milieu d'une mer de dunes : ce Quelque Chose au milieu d'un infini de Rien.

Des lettres de néon qui grésillent au rythme d'une destruction récente, contre la parois d'un mur qui a vu de meilleurs jours. De toute évidence, quelque chose est arrivé sur place récemment... Néanmoins... L'enseigne semble ouverte.

Alors il entre pour constater. Il entre pour voir un lieu de loisirs et de détente, pour voir Hollows et Arrancars qui s'attellent à différentes activités. Ça boit, ça discute, ça joue. Il y a une estrade, une scène et un comptoir, il y a les tables et tabourets... En filigrane du bruit de fond, quelques percussions rythmées par les réparations en cours. Deroh observe, balaie l'endroit du regard...

Alors c'était vrai. Un foutu bar dans le Yermo.

Il le dit avec un sourire incrédule sur ses traits. De toute évidence, il avait du mal à y croire avant d'avoir pu voir... De toute évidence, il apprend des choses. Comme quelqu'un qui n'aurait pas vécu son quotidien dans les sables blanc depuis longtemps.

Deroh est un mensonge, mais il existe un fond de vérité derrière les apparences. Un masque oui, mais pas un masque totalement malhonnête... Plus qu'un masque de mensonge, Deroh est un masque d'apparat. Une sécurité ? En un sens, oui.

Ultimement, Deroh est un masque au service de la curiosité d'une vieille âme avide de constater les récents changements d'un monde qu'il a toujours connu statique, creux. Alors son regard cherche dans la salle, cherche entre les quelques présences. La conversation aurait le mérite de rassasier sa curiosité plus encore que ce que quelques regards lui ont permis jusqu'ici... Alors quand il la voit, il prend décision.

Qui ça donc ? Eh bien, cette Arrancar qu'il aperçoit prés du comptoir. Présents dans la salle, peu sont ceux à lui inspirer une conversation très productive... Hormis elle. Reste à voir si son instinct est dans le vrai ou non.

La place est prise? Qu'il demande en désignant le tabouret à côté d'elle... Il s'assied, puis avise la femme en face. C'est récent, les bars dans le Yermo ? Je doute en avoir jamais vu avant celui-là...

La vérité, c'est qu'il s'intéresse à plus qu'à cet endroit incongru.
Mais quitte à commencer quelque part, autant commencer par l'évident et le banal.

Pas-Yokai

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Delila Scarlatti

Données Spirituelles
Grade: Membre de Las Manadas
Sam 12 Nov 2022 - 13:45 - Mise à jour [PV Delila]

Nul doute à ce sujet : le Bistro Mundo de Matryona était un véritable phare dans la nuit. Un bâtiments aux feux étincelants et inhabituels peuplé d'une variété de truands et de beautés en tout genre. Ce fut là un pari que Delila avait vu se construire depuis son ouverture, car le Pacte entre feu la Segunda et la Tercera Espada parlaient finalement de lui-même : au fil des négociations, elles avaient fini par intégrer un clan similaire et aujourd'hui, les probabilités de rencontrer l'une ne faisait qu'accentuer celle de croiser l'autre. Ce n'était pas un duo inséparable, mais elles n'étaient pas en mauvais terme.

Aussi, ne fut-il pas surprenant de repérer feu l'ancienne Segunda arriver en grand ponte dans ce fameux "Bistro mundo". Pourtant, l'ambiance fut pour une fois fort différente ; la salle se calma d'ailleurs aussitôt à son arrivée. Et assurémment, Delila avait la réputation de savoir faire ses entrées.

Voyez par vous-même.

La porte s'ouvrit en grand quand une patte griffue poussa ses battants en bois dans un geste brusque, presque agacée. Le bruit qui en résulta fut si bruyant que les gueules et les bouches de ce lieu se fermèrent aussitôt à la vue de cette silhouette et de son aura presque surnaturelle. Car ce n'était pas un résident lambda du Yermo qu'ils avaient face à eux, non. C'était un ancien Menos, ou plutôt un Arrancar, et ce dans la plus belle démonstration de sa Resurrección avec cette blancheur pâlotte, ses cheveux bruns striés de rubans rouges, et puis cette fourrure qui entourait son cou comme une écharpe, à la différence près que tout ce blanc pure qui recouvrait sa peau était désormais tachetée de plusieurs giclées écarlates que sa main essuya avec rapidité. Dans son dos, des ailes de mouche qui frissonnaient encore par à-coup. Il ne fallait donc pas être un devin pour en conclure que Delila Scarlatti ne s'était ni présentée au tournoi, ni n'avait évité les embûches au même instant. Mais quel que fut les raisons de son retard, sa mise en scène était comme à son habitude parfaite. Un silence à son passage. A raison.

Certains en souriaient. D'autres en serraient les dents.
Certains arrivaient torses nus. D'autres se contentaient de se présenter dans une taverne avec une fourrure sale, victorieuse mais inquiétante.
Le Bistro Mundo en devenait un monde presque humain et sauvage en l'absence de sa maîtresse.

Soudain, son épée scintilla alors de nouveau et elle reprit sa forme humaine, plus sereine. L'art des apparences et d'être propre sur soi étaient importantes, après tout.

Suite à quoi, Delila s'attarda près d'une table, et recueillit ses premiers échanges auprès de ce qui semblait être une connaissance. Si une pointe de mécontentement ne quitta pas ses lèvres, elle tenta de recomposer son faciès.

    "Sacrée apparition. Tu vas faire comment pour parier ton numéro cette fois-ci, ma jolie ?
    - Eh bien, je ne sais pas. Mais tu connais le dicton : toute bonne chose a une fin. Enfin, rien qui ne m'empêchera de botter vos jolis petits culs avec toujours plus d'amour ! Dis, tu as toujours la bouteille que je t'avais demandé d'apporter du monde des vivants ? Tu serais un amour, ça referait ma morne journée..."

Une main concéda à lui donner la bouteille et cela réchauffa immédiatement l'atmosphère. Un sourire aux lèvres, le nez bien haut, l'Abeille de Las Noches feintait l'indifférence tout en embrassant la gloire d'une toute petite victoire de rien du tout : la consolation d'un bon verre d'alcool après une belle journée de merde. Un clin d'oeil dérobé à la volée, elle prit place sur l'une de ses tables pour s'atteler de nouveau sur le fruit de son travail. Les phénomènes de la Cataracte, la présence d'humains, et depuis peu, le comportement anormal de certains Hollows qui les agressaient sans distinction...Silencieuse, ce fut dans cette ambiance à la fois aggressive, passive et détendue que Delila ferma les yeux et tenta d'analyser les mesures et les données sur l'une des petites machines qu'elle détenait dans sa main et sur sa table. Cette réflexion aurait pu d'ailleurs continuer très longtemps lorsqu'une voix prit la peine de l'interpeller et la tira de ses réflexions. Levant les yeux en sa direction, son regard d'acier darda un visage inconnu du bataillon, à son plus grand étonnement. Bien que le Hueco Mundo ne soit pas peuplé de canons de beauté ou de faciès situés dans une norme tolérable -au contraire-, avec toutes ces balafres, elle s'en serait souvenue. Une main résignée l'invita donc à prendre place.

    "Oui petit chou, cette place est libre, pour une fois. Mais je crains que ce ne soit plus véritablement un privilège pour toi, d'ici quelques heures..."

Le ton ne fut pas désagréable malgré son avertissement. Pourtant, ces mots, Delila ne les pensait pas véritablement. Mais peut-être était-ce une crainte légitime, quand on connaissait le caractère de merde de leur chef. Et puis, toute ancienne Segunda qu'elle était, elle ne donnait pas l'exemple, à taper son prochain dans le désert, se terrer dans la taverne et à..."réfléchir sur le sens de ses expériences". Toujours était-il qu'elle n'avait plus rien à prouver et connaissait ses faiblesses comme ses points forts. A commencer par son intelligence : un attribut qui ne brillait ni dans cette taverne, ni véritablement au Hueco Mundo.

Restait maintenant à savoir ce que cette petite grenouille désirait réellement savoir.

    "Assieds-toi je t'en prie. J'étais...En pleine étude. Ou plutôt en pleine réflexion, aussi étrange que cela puisse paraître dans un endroit aussi bruyant...Personnellement, ça m'apaise." Poliment, elle indiqua la place qui lui faisait face. Malgré tout, Delila semblait plus silencieuse qu'à son habitude. Soucieuse tant dans les gestes de ses mains que par ses sourcils qui se fronçaient seuls face à son papier, ce n'était pas les mots qui lui arrachaient la bouche. "...Le Bistro Mundo n'est pas très ancien, oui. Il appartient à Matryona. La rabat-joie avec des traits de poupées et d'araignée. Nouveau dans le coin ? Je ne crois pas avoir vu ta petite bouille par ici."


Fit-elle en se détachant finalement de sa paperasse et en indiquant, du bout de son doigt ganté et élégamment griffus d'ornement en or et finement sculpté, son visage d'un léger cercle appuyé...
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t515-ft-de-delila-en-cou

Delila Scarlatti

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