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Adamas Vildolorez

Données Spirituelles
Grade: Membre de Las Manadas
Jeu 22 Sep 2022 - 16:33 - Adamas Vildolorez [Terminée]

Adamas

RaceArrancar
Âge 900 ans


Grade La Novena Espada. Las Manadas.


Pouvoir

Resurrección : Herrerillos. Mésanges mais aussi Petits Forgeronnes.
Libération : Rechinas, Rechinas, Rechinas. Grincez, grincez, grincez.

Après avoir prononcé l’incantation, l’arme d’Adamas se transforme puis se fige pour prendre l’apparence d’un lourd marteau lézardé de fissures crachant des gerbes de métal en fusion et des étincelles enflammées. L’énergie spirituelle de l’Arrancar palpite dans la tête de son instrument de guerre capable de tonner dans l’atmosphère et de briser le paysage. Autour du protagoniste maudit pépient des mésanges de feu qui se détachent de son épiderme noirâtre et propagent un bruit strident semblable au frottement des métaux avant de s’évanouir : leur existence éphémère se multiplie sans cesse, pareil à des flammes qui crépitent. L’orchestre grinçant de ces oiseaux rappelle les vibrations cristallines qui caractérisent le travail du forgeron, enfant des laves, travailleur du métal et de l’or.
Propageant une vive chaleur et se parant d’ornements splendides, l’Arrancar libère de sa fournaise les matières premières nécessaires à l’activité de sa forge, lui permettant dès lors de générer des flux de métaux en fusion dont il orchestre le mouvement comme un chef le ferait avec ses légions.

Secunda Etapa : ???
Adamas Vildolorez [Terminée] P-hollow

Description

Si votre pas s’égare sur les dunes infinies de sable blanc, gare qu’il ne vous conduise au mauvais endroit ou du reste, qu’il ne vous mène jusqu’à la mauvaise créature. Glapissantes, hurlantes, sauvages, les âmes qui vivent ici sont des attrape-tout, des mange-misères, des ventre-vides. Ici tout se déchire, tout s’écorche, tout se dévore. Seul principe régnant, la chaîne alimentaire dicte sa cruelle loi.
Sous le désert qui s’étend comme la mer, règne donc la mort. Une mort en dentelles, presque séduisante, succube maudite vous appelant de ses vœux ; si convoitée, cette mort, car elle contraste avec tout le temps qui ne cesse de s’allonger. L’infini n’est qu’une longue poursuite vers le vide, une chute de mille ans vers le fond de soi, si vertigineuse et si longue que votre seul salut est l’idée qu’il puisse avoir une fin. Ceux qui rêvent de paix et d’immortalité n’ont pas connu les ténèbres du Hueco Mundo. A croire que jusqu’à la fin des temps, nos désirs seront toujours contraires à ce que l’on possède.
Ici rien n’est plus mort que celui qui rôde depuis des siècles en attendant que tout s’arrête. L’attente est si longue que les pèlerins s’éteignent avant de passer l’arme à gauche ; sombrent alors dans la démence, abandonnent leur conscience et même ce qui les définit. Aux damnés vont les espérances. Le néant, maitre-à-bord de « La Noche Eterna », a déjà emporté toute trace de vie.
Mais il arrive que par caprice, il saupoudre quelquefois les errances maudites d’un peu de fulgurance.
Un grain de folie, dans cette étendue de grains de sable.

Dans le désert de la non-vie, la solitude et l’ennui gangrènent les âmes des créatures qui errent sans but. Mais derrière les dunes infinies, au lointain vers le hasard qui mène aux étendues reculées du Hueco Mundo, règne un être qui bat, nuit et nuit, incessamment, le fer, le métal et l’acier. Il frappe, frappe encore, ne s’épuise jamais tant que l’heure n’est pas venue. Le claquement de sa masse qui frappe l’enclume résonne comme une mélodie, précède un chant d’oiseau qui vous attire presque naturellement à lui, telle la voix sibylline d’une maudite sirène.
Ce pilonnage trompe vos pires ennemies. La lassitude, la tourmente et l’envie vous mènent par dépit à ce grondement cabalistique. Peut-être qu’il y a, derrière ces dunes, un jardin secret où règne la vie ; alléchante hypothèse, doux espoir que de voir de plus près le récital et le battement cardiaque de toutes ces petites choses.

Vous le verrez alors.

Pareille à l’incendie qui se propage, sa longue crinière rubescente tombe sur ses épaules menues comme les guenilles d’un mendiant déchirées par la honte, tel les oripeaux sombres d’une bannière qui n’appartient plus à aucun peuple. Sa toison ruisselle sur son corps nu, dolente, le vent lui donnant des mouvements lascifs. Ses longues mèches rougeoyantes d’un vif incendie rebondissent à chaque fois que s’abat son instrument, et voilà que c’est tout un feu qui danse sur son crâne. Un feu que la brise emporte dans ses lacets, qui volette en flammèches caressant son échine écorchée.
Autour de lui, comme des épaves, se répandent ses créations. Des lames, des instruments de guerre, de lourdes haches, mais aussi des outils de paysannerie, des faux, des pelles, des pioches, au milieu desquelles brillent, timides, des bijoux en or.
Plus loin, ses plus anciennes créations sont rangées en ordre sur des présentoirs ornés de motifs héraldiques que l’on retrouve sur son corps tracé.

Il n’a trouvé que ça, pour tromper l’ennui. Créer, créer encore, ne jamais s’arrêter de créer. Des choses pour la mort, des choses pour la vie, des choses pour construire, des choses pour paraître. Des bracelets dorés, des colliers scintillants, des lanières de cuir sillonnent son corps malingre.
Pour tromper le temps, il faut le fragmenter. Chaque création est une nouvelle vie qui commence, puis s’éteint, avant qu’une nouvelle la remplace. Émergent alors l’envie d’accomplir, d’achever son travail, de recommencer, et de continuer à fouler ces contrées qui jamais ne s’arrêtent. Chaque frappe pioche un bout de vie. Chaque création est une nouvelle ère qui s’achève.
Voilà qu’il lève les yeux vers vous. Deux prunelles d’or vous dardent tout à coup, et soudain il fige son geste. Ses membres se tendent. De son physique rachitique dépassent ses côtes flottantes, des morceaux de crâne qui jaillissent de sous sa peau d'ébène. Au-dessus de ses callosités, les têtes de ses phalanges dépassent de la main qui empoigne son instrument de guerre. Son visage recouvert d'un épiderme lézardé de cicatrices brunâtres et de glyphes laisse entrevoir une moue perplexe. D'un calme trompeur, l'arrancar aux allures de mendiant voleur des sables guette votre réaction. Derechef le mouvement reprend, puis sa dernière frappe court lourdement vers le sol. Le sable s’élève, la vallée se tord.

Sous les milliards de grains blancs s’élèvent alors des formes enterrées, dissimulées sous la surface. Des masques blancs émergent, des yeux s’illuminent, des corps difformes se redressent. Toute une colonie de Hollow se réveille. A leurs cous, à leurs membres, les chaînes qui les retiennent claquent dans un enfer de métal. Leurs mouvements entraînent derrière eux le déplacement de la grande collection du maître forgeron et orfèvre-joaillier. Vous découvrez ses innombrables sujets, capturés au fil des siècles, et otages de ses caprices depuis la nuit des temps. Ils ne bataillent plus, ne se dévorent qu'entre eux quand leur maître les abandonne et ne risquent la sortie que lorsque l'ordre tonne ou que la faim les pousse à prendre des risques. Ils avancent, traînant derrière eux les antiques créations du forgeron à la peau noire et aux membres décorés d'or.

Sa légion marche. Ses otages hurlent. La démence vous guette.

Ses plus noires pulsions jaillissent avec l’avidité de la guerre.
Adamas Vildolorez [Terminée] P-hollow

Histoire

Adamas Vildolorez [Terminée] Rp7u

Le Maître parti, ses sujets, lentement, émergèrent des sables.
Cela faisait des dizaines d'années qu'ils le servaient. Nul parmi les esclaves n’ignorait que le Maître avait beaucoup d’appétit, alors la meilleure option qu’ils avaient trouvé consistait à s’effacer tant qu’il était là, pour laisser le fruit de ses démences se diriger sur quelqu’un d’autre. D’ordinaire, c’étaient les visiteurs qui en faisaient les frais ; ceux qui s’égarent et qui tombent sur lui, attirés par le bruit de l’enclume et le pépiement des mésanges. Souvent, de maigres proies. Parfois, de larges spécimens.
Mais quand tous réalisèrent que le marteau ne frappait plus, ils comprirent.
Le Maître parti, ses sujets dansèrent.

« Voici l’opportunité que nous guettions, murmura le premier.
- L’heure est venue.
- La liberté nous appelle.
- L’évolution nous attend.
»

Les plus puissantes créatures traînèrent leur cargaison derrière elles en laissant s'écouler l'erg autour de leurs peaux. Des Menos et des Hollow aux formes diverses, l’un bardé de crocs, l’autre armé de faucilles à la place des pattes, s'érigèrent sinistrement. Elles n’attendirent pas qu’on les invite à agir : sitôt que l’aura du Maître se fût assez éloignée, leur appétit gronda. Roulant leurs prunelles vers leurs congénères plus faibles, les plus carnassiers d'entre eux ouvrirent le bal, massacrèrent à tout-va et imbibèrent leur dentition du liquide chaud qui circulait dans leurs homologues. Une valse de sang éclata. Quelques-uns réussirent à briser leurs chaînes puis continuèrent le carnage, accompagnant les premiers dans la chaotique mutinerie ou défiant même ces derniers : plus la proie était grosse, plus son ingestion promettait de grossir la puissance de son dévoreur. D’autres continuèrent de ronger leurs menottes. Quand ils parvinrent à s’en défaire, ils croquèrent dans une ou deux autres créatures puis s’écartèrent rapidement du théâtre sanglant. Il fallait partir avant que le maître ne revienne. En groupe, de préférence.
Au moment où ils commencèrent à s’éloigner, les insurgés furent arrêté par les craintes d'un des fuyards. Dire que la situation était chaotique était un euphémisme. Pourtant, il eut l'heureuse intuition de ne pas se laisser séduire par l'improvisation.
« Attendez, intima le larron en question en s'adressant aux autres.
- Qu'est-ce qui te prend ?! Nous n’avons pas le temps d’attendre. S'il revient, il va nous punir.
- Et crois-tu que nous courrons assez vite pour lui échapper comme ça ? Il va nous rattraper et nous occire un par un. Fuir ne suffit pas ! Nous devons couvrir nos arrières.
- Que suggères-tu que l’on fasse ? Je ne vois rien que nous puissions faire...
- A quoi tient-il le plus ?
commença-t-il à surenchérir.
Un moment de flottement les rattrapa, alors que leurs pattes s'arrêtaient de courir.
- Elle est morte depuis longtemps. »

Tout le monde se tût et des regards s’échangèrent. Subitement, le temps se suspendît devant leurs masques taiseux. Ce fut une sorte de minute de silence, à laquelle tous concédèrent une importance relative. A l’évidence, ils avaient en commun de savoir à quoi référait la remarque. « Non. Je ne parlais pas d’elle, assura le larron.
- Il parle de son œuvre, fit une sorte de mastodonte avec deux longues cornes d’ivoire.
- Le fruit de son labeur ?
- Mauvaise idée.
- Je dirais même : très mauvaise idée.
- Sa colère serait terrible s'il apprenait qu'en plus de l'avoir trahi, nous nous en sommes pris à son trésor.
- Certes, mais quelle serait sa priorité ? Nous, ou ses œuvres ?
»

Moment de réflexion. Les créatures encore grisées par l’excitation de leur émancipation se plongèrent par nécessité dans la contemplation d’une seconde de questionnement collectif, et évaluèrent les risques et les avantages qu’une telle stratégie pouvait leur procurer. Bientôt les questions et les plans de réchappes échauffèrent le débat. Au centre des discussions, la portion la plus influente du groupe continua de sonder les possibilités.
« Il nous pourchasserait. Sans répit.
- Il teinterait le désert de notre ichor. Sûr qu'il nous tuerait avec les armes que nous aurions volé.
- Il régressera,
coupa le premier larron avec son masque teinté de reflets violacés.
- Les Vasto Lorde comme lui ne régressent pas. Ils sont là depuis l'origine.
- Qu’en sais-tu ? Tu étais là, à l'origine du monde ?
- Nous n'avons pas le temps de divaguer. Si on massacre tout le monde, s’il n’a plus d’enclume, il n’aura plus rien à se mettre sous la dent. Nul ne viendra à lui. Il n’aura plus de réserves. Il devra chasser pour nous poursuivre, et le temps qu'il perdra, c'est celui que nous aurons pour le semer.
- Et qui chassera-t-il, selon toi ?
»

Le plan ne fit pas l’unanimité. Pourtant, mus par le désir d’échapper à leur condition, les Hollow et les Menos s’accordèrent un doute. Au fond, tous poursuivaient le même dessein : fuir le plus loin possible pour regagner leur autonomie et continuer chacun sa lente évolution vers un stade supérieur. En dépit des disparités, ils devaient s'accorder sur une décision commune. Alors les interrogations des uns et des autres commença à trouver des pistes de résolution.

« Nous avons le nombre de notre côté. Si nous nous retournons alors qu'il est affaibli, nous avons peut-être une chance...
- Le nombre ne suffit pas. Combien mourront avant d'espérer lui porter la moindre estocade ?
- Taisez-vous. Assez de palabres inutiles. Nous partons. Que ceux qui veulent se risquer au pire restent. Je vous laisse le soin de deviser sur le sort qu’il vous réservera si vous ne vous êtes pas sauvé à temps.
»

Ce fut l’argument final. Les domestiques d’Adamas se libérèrent, certains d’entre eux s’emparèrent de l’enclume, d’autres lui volèrent ses œuvres, et seuls les plus intrépides poussèrent le reste des Hollows à fusionner et à s’entretuer afin que naissent de puissants Menos, nés de leurs penchants cannibales, crachant leurs Cero de haine et de soif destructrice tout autour d’eux.
Assurément, le Maître devrait les combattre avant de se mettre en quête de ses biens, de son enclume et de ses sujets. L’itinéraire de sa vengeance tarderait à trouver ses anciens domestiques ; peut-être même qu’il se perdrait en route.
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Adamas Vildolorez [Terminée] Pu6c

Lourd d'avoir longtemps pilonné une garde en or, son marteau était en sommeil quand sa pensée s'accrocha à un facteur inconnu. Au départ, il avait juste ressenti des bribes d’énergie un peu disparates et confuses. En s'attardant sur ses sens, il flaira ensuite des émanations lointaines, comme des molécules dispersées propulsées aléatoirement par un savant jeu d’étincelles atomiques éclatant dans le lointain à la manière d’un feu d’artifice. Alors il s’était arrêté de contempler sa nouvelle création, préférant guetter l’horizon afin d'augmenter l’acuité de ses yeux et espérant déceler les signes rassurants d'un simple Hollow.
Mais ses yeux ne suffirent pas. Il peina à trouver l’origine précise de cette sensation. L’anormalité ne venait pas seulement d’avoir perçu un autre Reiatsu que celui de ses monstres ou le sien, mais surtout de la distance qui le séparait de cette étrange apparition et de la troublante intensité du phénomène, alors qu'il était en dehors de son champs visuel pourtant bien développé. Sur le qui-vive, de noires craintes commencèrent gagner les territoires inhabités de son cœur. Alors pour éclaircir ses doutes il libéra son pouvoir autour de lui et, comme des milliers de colibris, ses particules d’énergie se propagèrent dans l’atmosphère en quête de nouveaux renseignements. Les paupières closes, le regard tourné vers la conscience et l’oreille attentive, il se jeta dans les ténèbres d’une infinie concentration qui lui permit d’élargir sa perception mystique de l’environnement afin de percevoir l’origine de ses doutes.

Quelle regrettable erreur. L’onde perceptive ainsi projetée tourna rouge. Ce fut comme toucher par erreur une clôture électrique et se faire surprendre par le choc soudain. Il fut si vivement secoué par la décharge d’énergie qu’il ressentît qu’il devint raide, avec une si vigoureuse douleur que tous ses membres se crispèrent. Endolori et prostré par cette riposte inattendue, il se figea raide et, comme l’araignée qui se recroqueville en mourant, il se referma sur lui-même pour encaisser cette subliminale rossée.
Une angoisse terrible le gagna. Elle referma ses griffes froides autour du trou à la place de son cœur et le gratifia d’une quantité colossale d’adrénaline.

C’est l’idée de perdre son trésor qui lui donna la force de se ressaisir. Il se reprit en affrontant ces décourageantes sensations avec force vaillance, faisant de la fierté et de l’obstination deux larges remparts contre le désespoir. Alors qu’il redécouvrait l’usage de ses phalanges, de ses membres puis de son corps tout entier, il prit une décision lourde de conséquences. Derrière lui se tenaient ses trésors et ses esclaves. Tout ce qu'il avait construit au fil de siècles résidait là, sous le soir constellé. Il refusait qu'un ennemi tombe dessus, dérobe ou saccage tout ce qu'il avait mis tant de temps à créer. Alors malheureux il abandonna tout tel quel puis partit, conscient des risques encourus mais certain de devoir accomplir ce devoir presque paternel, ou du reste, poétique. Quitte à mourir, autant le faire en laissant son héritage perdurer.

Sa foulée gagna les plus hautes dunes de ces plateaux reculés, quitta les ruines dans lesquelles il s'était établie pour s'enfoncer dans l'immensité des ergs pâles. Sous le soir du Hueco Mundo, il progressa de sauts dantesques en sauts dantesques, son arme lourde au clair pendant à l'extrémité de sa dextre, sa longue crinière de feu louvoyée par les courants et sa peau mordue par le froid. Ses yeux dardés vers de douteux horizons, il continua à progresser dans le désert en désespérant de percevoir un reiatsu qui ne faisait que grandir à mesure qu'il s'approchait, signe d'un danger de plus en plus grand qui ne faisait que l'attendre.

Le temps s’écoula. Les heures, peut-être les jours passèrent. Au lointain, des Cero se mirent à illuminer le soir de leurs feux. Des éclats fantastiques et des émanations oppressantes de Reiatsu constellèrent l’infinie nuitée dans une sorte d'épique tragédie.
Deux créatures se déchirèrent l’une et l’autre.
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Adamas Vildolorez [Terminée] 2ln4

Il mourrait. Les brumes noircissaient son esprit. Sa peau écorchée, ses membres calcinés, les entailles criblant ses muscles et l’ichor s’évadant par litres, tout criait douleur, tout clamait miséricorde. Le clash eut été mortel s’il n’avait trouvé une faille in extremis, alors que toutes ses chances de victoires s’étaient réduites comme peau de chagrin. Il en ressortît en lambeaux, certes, mais il en ressortît et ce fut déjà une suffisante satisfaction.
Survivant, il se traina tel un mendiant dans les méandres du désert chaotique. Le voyage lui parut durer trois hivers ; trois longs hivers à subir le frais, trois longues saisons à perdre son sang. Meurtri par son adversaire, il regagna les hautes dunes des plateaux reculés du Hueco Mundo, là où il trouverait ses esclaves et son trésor, qu’il avait su protéger du Mal qui s’était présenté sur les étendues calmes dont il s’était cru le régent. Il lui fallait dévorer pour se régénérer, remplir sa panse du liquide brûlant de l’ichor de ses sujets, mordre dans la chair onctueuse du premier olibrius qu’il déterrerait de ses sables, arracher l’âme d’un manant voué à assouvir son besoin de prédation.

Quelle horrible surprise lorsqu’il réalisa qu’il ne lui restait plus que quelques miches de tout le pain qu’il avait fait. Des miettes éparses, des morceaux de fer, du métal brisé, des traces de sang, des lambeaux de chair. Sur ses deux genoux son corps ploya. Puis de rage, il hurla.

Ils manquaient à l’appel.
Ils avaient volé.
Ils avaient trahi.

Alors qu’il se lamentait sur son sort, des larmes inondant ses joues creuses et sales, une masse sombre se détacha du décor. Des dunes se détacha la silhouette d’une créature colossale qui n’attendît pas qu’on le consulte pour vomir des rayons d’énergie en direction du maître des lieux. Adamas se déporta de la trajectoire du faisceau, qui le frôla en cautérisant quelques plaies qu’il avait sur le flanc. Abîmé par enhardi de son désir de vengeance, sorti de sa consternation par l’attaque, il riposta avec la démence d’un diable.
Le combat dura plus que convenu. Affaibli par sa rixe avec l’envahisseur, il fut livré à ce monstre né de la prédation de ses sujets comme un lionceau face à une belle antilope. Si aguicheuse fut la proie, il demeurait qu’il n’avait pas le bon mordant. Le Menos parvint à le blesser à trois reprises, le fustigeant de toute la haine colligée des créatures qui le composaient, avant de se plier sous le courroux d’Adamas. Alors ses crocs plongèrent dans l’ichor de sa proie, et il la dévora lentement.

Si revigorant fut le festin, il ne suffît pas. Le corps du forgeron était toujours affaibli, ses réflexes amoindris, sa volonté de combattre fragilisée. Somme toute, il n’avait triomphé de rien. Il avait survécu, seulement, à la défaite ainsi qu’au désarrois qui l’avait enveloppé de tous ses tourments connus : la honte, la déception, la rancœur, l’envie de s’autodétruire, le regret et la culpabilité profonde. Non seulement il avait été à deux doigts de clamser, mais en plus il avait essuyé la défaite et connu la perte de ses précieux trésors et de ses déloyaux sujets. Des choses construites sur des centaines d’années. C’est tout comme perdre l’être aimée.

Le non-cœur habité de ces sentiments misérables, il décida de s’éteindre et d’attendre que le temps engloutisse le passé et lui redonne des forces. Le visage bas, le front renversé et le regard assombri, il s’enfonça dans les sables comme dans un tombeau.

Et il resta là pendant trois cents ans.
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Adamas Vildolorez [Terminée] Yje9

Sur les plaines nacrées du grand désert opale, un petit hollow fouineur, poursuivi par d’autres congénères, reniflait le sol en enfonçant son groin maculé sous la surface des sables d’argent. « Par ici. Je suis sûr que c’est par ici…
- Cela fait déjà trop longtemps qu’on cherche. Allons. Ce ne sont que des légendes.
- Toutes les légendes ont une part de vérité. Si tu ne veux pas y croire, tu n’as qu’à retourner aux Ruines de Negar ! Je suis sûr que nos confrères se feront un plaisir de te recevoir !
- Et si on partait loin d’ici ?
rétorqua le sceptique hollow.
- Pour tomber sur d’autres prédateurs, sur d’autres ruines maudites ? Bon sang, cesse d’être un crétin ! On va déterrer El Primer Herrero et lui rendre ce qui lui appartient ! Ainsi, il nous aidera à nous refaire ! »

A quelques lieux de là, un autre hollow les flaira puis laissa son reiatsu déborder autour de lui, irradiant l’atmosphère d’une lourde teneur en énergie. Tout le groupe se mît aux aguets ; à vrai dire ils ne comptaient dans leurs rangs qu’un ou deux combattants dignes de ce nom, raison de leurs soudaines inquiétudes. Pour le reste, ils remplissaient les rangs de la plèbe et s’ajoutaient sur la liste du dîner lorsqu’il s’agissait de sortir les griffes et les dents.
S’ils s’étaient alliés, c’était bel et bien à cause de leur faiblesse générale. Nul parmi eux ne rêvait de remplir la collection d’âmes tourmentées aspirées par la même créature.

Chose certaine, ils étaient pris en chasse. Alors ils se mirent à courir, encore, et les meilleurs pisteurs continuèrent à remuer ciel et terre pour dénicher le salut. Les plus lents furent vite rattrapés. Dévorés les deux premiers, et promis au même destin les suivants : derrière eux hurlait un être de rage clamant sa soif d’ichor. Ils cavalèrent comme ils pouvaient, leurs petites jambes piétinant les sables infinis du Hueco Mundo.
Soudain, l’un d’eux tomba. En se relevant, il brandît un morceau de métal noir luisant de la pureté de son façonnage. Scintillant sous les étoiles comme le reflet d’un ciel constellé, le matériau était bien là, au milieu d’autres résidus amorphes parmi les vestiges d’un endroit oublié.

Alors ils se figèrent, stupéfaits.

« C’est ici.
- Alors la légende disait vrai... je n’aurais jamais cru que…
- Hélas il est trop tard.
»

La suite fut terrible pour eux. La découverte précéda une réconciliation des âmes dans une seule et même créature : un monstre évolué au rang des Adjuchas les décima tous, inondant les lieux de leurs liquides vitaux. En dévorant leur âme, il les unît à toutes celles qu’il avait déjà collecté : un mariage morbide multipliant ses forces à la faveur de noces sanglantes.
Avec sa dîme ainsi prélevée et son content de violence, la créature se pourlécha les membres et essuya son masque maculé d’ichor en prenant tout son temps. Sous la voûte nocturne d’un calme trompeur, il prit son temps puis renifla d’autres proies, dans le lointain, qui aguichèrent son âme toujours avide de force. Il ne s’occupa pas du reste, n’attarda guère son attention sur les vestiges éparses de l’endroit maudit ; en projetant derrière lui un large nuage blanc, il cavala dans le désert en quête d’autres sources d’énergie.
Sous la surface, le fluide noirâtre fruit de son carnage continua de s’écouler à travers les milliards de grains sillonnant les hautes courbes du tombeau. Il continua sa longue descente jusqu’aux profondeurs du monde, recouvertes depuis des siècles par le mouvement des sables blancs, sans cesse retournés par les vents. L’antique créature tapie dans les abîmes du Hueco Mundo s’en abreuva au goutte-à-goutte pendant des jours en recouvrant lentement ses forces.
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Adamas Vildolorez [Terminée] Zcue

Pendant des semaines, il illumina le monde mystique de son aura. En laissant jaillir des fulgurances de son reiatsu, chose permise par la reconquête d’une partie de ses forces, il attira à lui d’autres créatures avides de s’abreuver de violence. Il n’en affronta aucune. Toutes cherchèrent après sa tombe, avant que d’être surprises par l’arrivée d’autres congénères puis de se livrer à un orchestre sanglant peignant le sol de leurs fluides vitaux. Cette stratégie lui permît de prélever, pendant des semaines, les nutriments nécessaires à son éveil. En parallèle, il prolongea sa conscience jusqu’à retrouver, sur une large étendue, quelques-unes de ses créations. Par la force de son reiatsu évoluant peu à peu vers sa forme naturelle, il commença à les polariser pour qu’ils remontent des sables vers la surface.

Alors ce furent autant de bijoux, d’armes et de breloques qui apparurent par hasard dans le désert et qui invectivèrent les créatures les dérobant de se rendre vers l’origine du trésor. Chaque fois, ce fut une sorte de sortilège qui les charma, comme un appel intérieur qui les poussa à envier de plus nombreuses richesses en prenant au besoin des risques inconsidérés. Bien des spécimens se disputèrent ses biens, d’abord dans leur itinéraire puis en se jetant dans la gueule du loup. Leurs trouvailles se clairsemèrent sur une route mortelle et les plus importantes d’entre elles finirent souvent par consteller le ciel de la tombe du forgeron, au milieu des restes de squelette et de masques arrachés. Un temps seulement, Adamas recouvra une partie de ses œuvres ; avant qu’un nouvel avare ne le vole puis que tout revienne par la force des choses.

Finalement, après un peu plus de trois longs siècles d’attente, il fut surpris par l’intrusion d’un nouvel être, semblable au premier qui lui avait permis de s’abreuver. Différent des autres, celui-là ne se contenta d’emporter quelques-unes de ses créations : il voulut tout prendre, et commença même à creuser pour dénicher toutes les dernières orfèvreries du maître enterré. Cet épisode ne s’étendît pas que sur quelques jours, chose dont Adamas avait l’habitude : pendant plus de deux mois, le monstre gratta à la surface. A la fin, ses griffes rencontrèrent autre chose que sable ou du métal.

Un corps.

Aussitôt Adamas fit pleuvoir son énergie autour de lui. Une quantité colossale de reiatsu jaillît de son tombeau et projeta autour d’elles des rafales de vents si puissantes qu’elles emportèrent ses œuvres dans un ballet cyclonique d’or et de métal. Les sables se levèrent en tempête, et la crinière flamboyante de l’antique arrancar s’éleva et ondoya sous la pression de ces forces aléatoires. Des arcs flamboyants l’entourèrent et en renfermant le poing qu’il brandissait vers les astres, il tordit le monde autour de lui. Alors progressivement se forma dans sa main son plus vieux compagnon, lourd de son plafond de fer forgé, érigé sur sa hampe solide et capable de s’abattre dans un séisme de colère.
Le vieux forgeron était sorti de son sommeil. Son envahisseur vacilla alors que la nuit accueillait l’un de ses plus antiques citoyens.

« Où est mon enclume ? »

La créature resta prostrée. Interdite devant la splendeur d’un des plus illustres habitants du Hueco Mundo. Elle ne trouva rien à dire, béate et ignorant tout de l’objet de sa convoitise. Alors le Vasto Lorde s’acharna à lui broyer le crâne pour qu’elle se taise à jamais.
Et il bouffa la bouillie résiduelle de son sauveur.
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Adamas Vildolorez [Terminée] B67f

Après de longues années, il retrouva son enclume. Derrière lui, il laissa des tas de cadavres et une piste de sang, puis il regagna les vestiges de son tombeau pour reprendre son travail, avec le plaisir de pouvoir faire trembler la surface. Le claquement du métal résonna bientôt dans le désert, tonnant de son illustre cadence de feu pour éveiller les landes désolées du territoire de la nuit. Il fit venir à lui d’autres curieux, parmi les déchets que le peuple Hollow pouvait encore contenir, et puis il les enchaîna, un à un, pour remplir les rangs de ses esclaves.
Peu à peu, il se refit une santé.

Pour être parmi l’une des plus vieilles créatures du Hueco Mundo, Adamas aurait pu rejoindre les rangs du centaure. Parmi les êtres les plus purs de ce monde, Yrronos imposait le respect à tous ses confrères et sa réputation précédait toutes les légendes qu’on pouvait raconter dans les ténèbres du Hueco Mundo. Vieux d’un presque millénaire, Adamas avait connu d’autres temps où les Vasto Lorde, comme lui, sillonnaient le Monde Creux en y faisant régner leur loi, régie uniquement par eux, un groupuscule constitué des élites antiques et d’une pureté raciale disputant les préceptes du cycle des âmes. D’où pouvaient-ils provenir, ces mystérieux protagonistes que même la mémoire ne pouvait ranimer ? Des premiers humains ? D’une civilisation ancienne ? D’un peuple éteint ?
Si quelqu’un le savait, il s’interdisait de le dire en tout cas. Arrancarisé avant que le processus ne tourne à la mode, Adamas avait depuis longtemps abandonné les siens pour embrasser sa voie créative claquant dans le désert. Peut-être était-ce ce même processus qui l’avait écarté de ses frères, jadis. Peut-être avait-il trahi ce qu’ils s’interdisaient tous, et qu’il avait été châtié de ses territoires d’origine à cause du parjure. Peut-être qu’ainsi banni, il n’avait trouvé d’autre raison de vivre que d’aider à créer d’autres civilisations, que d’armer d’autres êtres, que de vivre en ne craignant plus l’abandon.

En tout cas, sa solitude finît par lui peser lourdement. Et c’est sans nulle doute grâce à la visite d’un autre arrancar qu’il se trouva une stimulation à perdurer et à ne pas retourner dans sa tombe. « Le Hueco Mundo que vous avez connu n’est plus, Herrero.
- Est-il mieux pour autant ? Depuis que la vermine Hollow souille son sol, je passe mon temps à faire le ménage pour débarrasser le désert de la pestilence.
- Vous êtes dur, sieur. Le temps vous aurait-il rendu si aigri ? Notre race évolue, les âmes se recyclent et l’alimentent sans cesse. Vous vivez dans un passé qui s’est éteint, Adamas. Votre présent, c’est hier. Voilà pourquoi vous stagnez.
- Tenez votre langue si vous voulez repartir d’ici en vie,
fit-il en abattant son marteau sur une nouvelle lame et en faisant tonner lourdement le métal. Je ne supporterais pas une provocation de plus.
- Je vous prie de croire que mon maître le Roi Panthère, s'il apprenait que vous vous en preniez à ses sujets, ne vous pardonnerait pas pareil affront. Vous savez comme moi que ses griffes peuvent déchirer votre noirâtre écorce. Non que je vous sous-estime, sieur, ni que je vous redoute : je préfère simplement que vous soyez au fait des risques encourus s’il vous venait la fâcheuse idée de faire trop de zèle.
- Que dire de ceux qui troublent mon travail ?
- Qu’ils sont vos alliés ?
»

A ces dires Adamas resta intrigué, les yeux surplombant son enclume pour se jeter dans les ténèbres de la nuit.

« J’existe depuis que la nuit est nuit. Je suis apparu avant que ce désert ne devienne une déchetterie ambulante accueillant les félons et les basses engeances réincarnées en créatures médiocres et avides de sang. J’ai vu notre race décliner au fil des siècles, et ma civilisation défaillir sous l’égide d’une chasse sauvage menée entre nous et contre nous. Dans le trou qui prend la place de mon cœur palpite encore une vieille rage que je tente de contrôler, voyez-vous. C’est comme une cicatrice qui ne se referme pas. Il arrive qu’elle revienne, qu’elle me fasse mal et m’épuise. Le Monde Creux est devenu celui des errances, du chaos et la régression. J’ai appris que vous avez été vaincu naguère, et à plusieurs reprises. Jamais mon âme n’acceptera cette décadence. Jamais je ne tolérerais que nos persécuteurs se pavanent en vie.
- Que voulez-vous faire ? Où étiez-vous quand nous avons dû combattre pour défendre nos terres ?
- J’étais sous le sable, récupérant mes forces après qu’un autre eut attenté à mes jours. J’ai frôlé l’extinction. Mais maintenant je suis dehors, et ma colère est grande.
Dîtes à la Pantera que j’armerais sa meute. Nous forgerons des choses que nulle autre faction ne saurait créer.
»

Et de se lancer dans une folle aventure pour rebâtir un monde à son image, le forgeron ne tarda.
Adamas Vildolorez [Terminée] P-hollow

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Comment avez-vous connu le forum : Topsites (et ancien joueur de Bleach Ultimate & Rise Of Shinobi)
Parrain : Faisons profiter Kiryū Shinjiro, en souvenir d'AOG et de ce bon vieux Brohos-la-mémère.
Est-ce un double-compte ? Non.




Dernière édition par Adamas Vildolorez le Lun 3 Oct 2022 - 20:54, édité 30 fois
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Adamas Vildolorez

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Akashiya Recca

Données Spirituelles
Grade: Queen of Clubs
Jeu 22 Sep 2022 - 16:43 - Adamas Vildolorez [Terminée]

Bienvenue sur BTC Adamas ! Un correcteur se chargera de passer sur ta fiche lorsque tu signaleras sa finalisation. Si tu as des questions, n'hésites pas à les poser dans le bureau du Staff.

Bon courage pour ta phase de rédaction !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t325-akashiya-recca-ft

Akashiya Recca

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Adamas Vildolorez

Données Spirituelles
Grade: Membre de Las Manadas
Jeu 29 Sep 2022 - 20:23 - Adamas Vildolorez [Terminée]

Bien le bonjour !

J'ai le plaisir de vous annoncer que cette fiche de présentation est terminée. Reste éventuellement à corriger deux ou trois coquilles, mais cela ne changera à fortiori rien au récit.
J'espère que vous trouverez du plaisir à lire cette proposition autant que j'ai pu en avoir à l'écrire.

Rpiquement,

AV
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t598-adamas-vildolorez-en-c

Adamas Vildolorez

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Kuchiki Haruka

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Sixième Division
Ven 30 Sep 2022 - 18:19 - Adamas Vildolorez [Terminée]

Hey Adamas !

J'ai le plaisir de te valider au grade de Novena Espada !

Ton rang attribué est celui d'expert, ce qui te donne droit à 12 PC, 3 PB et 2600 Reiryoku à répartir librement dans ta FT. Tu disposes également de 2100 PV, sans parler les :
  • 5 techniques N1 ;
  • 4 techniques N2 ;
  • 2 techniques N3 ;
  • 1 technique N4 ;
  • 2 aptitudes (1 N1 & 1 N2).

Pour constituer ta fiche technique, je t'invite à relire plus avant le système de combat et suivre le modèle de FT dans ta zone de faction où tu pourras poster ton sujet.

Comme d'accoutumée, le bureau du Staff est à ta disposition en cas de question.

Je te souhaite à présent bon jeu sur BTC, au plaisir de te rencontrer en RP !
https://www.before-tomorrow-comes.fr/t1454-kuchiki-haruka-en-cou

Kuchiki Haruka

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