Hasegawa Kimiko - Three of Sword

Phoenix Heart: Le pouvoir de Kimiko provient de son propre coeur. Un coeur artificiel, bionique, dernier cadeau de son défunt père. Une fois actif l’organe peut absorber l’énergie spirituelle de l’humaine et la convertir en un flux de force vitale, une énergie brûlante assimilable à un “Feu intérieur”. Celle-ci peut être utilisée pour survitaliser certaines parties de son métabolisme; comme ses réflexes, sa force, sa résistance, ses facultés de guérison, …
Cependant, contenir cette énergie dans son propre corps est à double tranchant, ce dernier étant soumis à un gros stress à cause du sursaut d’activité ainsi que la température du flux.

Taille&poids: 1m59 // 48kg
Cheveux: Aubrun à teintes rouges.
Yeux: Marron, prennent des teintes oranges à l’activation du Fullbring.
Style vestimentaire: Chemise/veste à capuche, t-shirt, mini-jupe ou short, collants recouvrant toute la jambe.

Aime: Piloter&réparer des véhicules, la nourriture épicée, se sentir utile/travailler, les sensations fortes, le café bien fort, faire ce qui est “juste”.
Déteste: Se sentir inutile, les sodas sans sucre, ne rien faire/dormir, avoir froid (frileuse), son père, douter d’elle-même.

Traits: Énergique, casse-cou, travailleuse, coupable, ne se plaint jamais, émotive, en proie au doute, puissant désir de vivre.

Quand on observe Kimiko de loin, il est bien difficile de déceler les conflits internes qui l’animent. Joyeuse et souriante, travailleuse et pleine d’entrain; tout porte à croire qu’il s’agit d’une humaine prenant la vie pour ce qu’elle est sans qu’aucune ombre ne vienne entacher ce tableau. Et il y a une part de vérité dans cette vision chaleureuse et sociale ! Kimiko aime les choses simples de la vie: prendre un café à la fenêtre les jours de pluie, s’étaler dans le sable les jours de soleil, faire des bonhommes de neige quand arrivent les flocons, faire des bouquets aux multiples couleurs quand fleurissent les bourgeons.

Le petit bout de femme qui aide sa mère à réparer des véhicules sans jamais se plaindre, sans jamais être désagréable…ce n’est pas un masque.
C’est une facette.

Est-ce que je mérite tout ça?

Si on s’y penche d’un peu plus près, on constate que ce n’est pas si simple. Elle voudrait que ce soit le cas, mais il y a cette autre vie: celle d’une Agente, une soldate pour une organisation œuvrant pour le bien commun, à un certain prix. Un prix que Kimiko…accepte.
Puisqu’il n’existe pas de miracle impartial qui sauverait tout le monde, alors le meilleur résultat que l’on puisse atteindre est de sauver la majorité. C’est comme ça que la vie fonctionne, après tout: une poignée de sacrifices pour que l’Espèce continue de vivre et de prospérer.

C’est comme ça que ça marche, et on n’y peut rien.

C’est en cette vision que croit la jeune femme, qu’elle s’y rattache pour avancer et continuer à vivre et travailler pour un groupe dont elle est convaincue des bonnes intentions. Au besoin, elle est capable de mettre de côté la chaleureuse humaine pour adopter l’attitude d’une froide exécutrice, afin que ses doutes et émotions n’entrent pas en conflit avec cet idéal.

Car des doutes, il y en a. Savoir sourire quand il faut vivre et agir quand il faut tuer est une mentalité qu’elle a maîtrisé au fil de son apprentissage mais, si on continue de s’approcher, ce n’est toujours pas aussi simple: Kimiko est une exception à cette philosophie, une vie qui ne devrait pas être selon la mentalité qu’elle a fait sienne.

Je n’ai pas le droit d’être triste car je suis en vie.
Je n’ai pas le droit de me reposer car je dois mériter d’être en vie.
Je n’ai pas le droit d’échouer…
pour ceux qui ne le sont plus.

La vie de la jeune femme se fait aux dépens d’un projet qui aurait pu sauver de nombreuses personnes, et pas une journée ne passe sans qu’elle n’y pense. Quelque part, elle en “veut” à son père de l’avoir sauvée…ou en tout cas c’est l’impression qui s’en dégage. Quoi qu’il en soit Kimiko estime avoir le devoir de rendre sa vie “utile”, de lui donner une “valeur”, de ne jamais se plaindre ni cesser d’agir pour le bien des autres, pour le bien commun. Comme une dette envers tous ceux qui sont morts pour que d’autres puissent vivre, envers tous ceux qui vont mourir pour que l’Humanité prospère.

Quand un soir de Novembre, Hasegawa Hanako fût attaquée par un mystérieux animal qu’elle n’a pas eu le temps d'apercevoir, son mari et leurs proches eurent tous peur pour elle, mais également pour l’enfant qu’elle portait depuis huit mois maintenant.
Heureusement leur fille pû naître le mois suivant sans complication apparente, et cette vilaine trace de griffes dans le dos de sa mère ne fût bientôt plus qu’une cicatrice, une histoire à raconter.

Enfin…au tout début.

C’est durant l’été de ses dix ans que la jeune Kimiko eût sa première syncope. Passant beaucoup de temps à jouer dehors, cela aurait pu être un simple insolation mais leur médecin prodigua l’avisé conseil de faire quelques examens supplémentaires. Conseil qui se révéla déterminant…

Je me demande…si personne ne l’avait su, à quoi aurait ressemblé ma vie? Très courte, oui. Déjà terminée, même. Mais est-ce que…notre famille serait au complet. Est-ce que…tu serais encore en vie?

Malformation cardiaque fatale. Il y a des mots comme ça, qui quand on les met ensembles, on comprend immédiatement ce qu’ils signifient. Néanmoins, pour clarifier les choses ils furent accompagnés de:


C’est depuis ce jour que tout avait changé. Pour ma mère, pour mon père, et…pour moi.
Quand on est jeune, on est stupide.
Quand on grandit…

Bien sûr que cette attaque y est pour quelque chose ! leur a-t-on dit.
Vous auriez dû faire plus d’examens avant ! leur a-t-on répété.

Bien entendu, c’était probablement vrai. Ou non. Après tout, ce n’était pas vérifiable. Et de toute façon, la véritable question qu’Hanako leur répondait était: Qu’est ce que ça change?
Son mari, lui, ne perdait pas de temps à discuter de ce sujet. En fait…il ne perdait plus de temps à discuter tout court.
Si la mère et sa fille acceptaient tant bien que mal la cruelle vérité, ce n’était pas son cas. Et s’il passait moins de temps à être à leur côté, c’était bien car tout son temps était consacré à une seule obsession: sauver sa fille.

Il travailla, jour et nuit, économisa chaque sou qu’il gagnait dans ce seul but. Personne ne connaissait de remède à la condition de Kimiko, mais si il en existait un, il l’achèterait. Et s’il n’en existait pas, il le fabriquerait.
Son bagage scientifique lui ouvrit les portes de la fondation Mémento, réputée pour être à la pointe de la technologie médicale, entre autres. Si un maigre espoir existait en ce monde alors il le trouverait entre les murs de ces laboratoires.

Kimiko, quant à elle, ne supportait pas très bien les absences répétées de son père. Elle qui avait bien trop peu de temps à vivre désirait le passer avec sa famille, et pourtant il n’arrivait pas à comprendre ça !
Et il fallut que, durant cette période compliquée qu’est la pré-adolescence, elle se découvre l’étrange pouvoir de pouvoir altérer les objets… don qu’elle utilisa, disons le, pour foutre le bordel. Bagarre dans les rues, petits vols, mauvaises blagues, et j’en passe.

Certains diraient qu’il s’agit là du zèle de n’avoir rien à perdre.
D’autre que la jeune fille essayait n’importe quoi pour attirer l’attention de son père.
Et en fait, c’était surement un peu des deux.

Si j’avais compris ce qu’il essayait de faire à l’époque…ça n’aurait rien changé. J’étais trop bornée pour ça. Puis, je me serais de toute façon pas attendue à la suite.

…Et cela dura jusqu’à ce qu’un jour, la jeune fille se réveille dans un placard à balais, complètement shootée par les anesthésiants qu’on lui a fait prendre, et une étrange douleur à l’intérieur de la poitrine. Elle se souvient de la porte qui s’est ouverte, de gardes armés qui sont rentrés… puis d’un nouveau trou noir.

C’est encore un peu flou dans ma tête. Mais sur le coup, avec les conneries que je faisais, j’ai vraiment cru que je m’étais faite kidnappée, ou quelque chose comme ça. Ça n’aurait pas été plus mal, en fait. J’ai encore du mal à y croire.

Elle ne l’appris que quelques heures plus tard, mais son bougre de père avait contre toute attente réussit l’impossible. Un prototype de coeur bionique révolutionnaire, un projet de plusieurs années qui aurait pu sauver de nombreuses vies… il lui avait implanté. Après avoir lui-même travaillé si longtemps dans l’équipe qui l’a conçu, son paternel avait sacrifié ce projet pour sauver sa fille, de peur qu’elle ne survive pas jusqu’à sa commercialisation.

Il fallait fabriquer un nouveau prototype. Ça a retardé le projet de plusieurs mois, voire plusieurs années. Combien de personnes comme moi sont mortes, à cause de ça? Je sais qu’il m’a sauvée, mais est-ce que ça en valait la peine?...

Kimiko ne put jamais lui demander pourquoi il avait été aussi loin. Elle s’en doute, bien sûr, mais jamais elle ne l’entendra de sa bouche car il ne retourna jamais à leur maison. L’histoire qu’on racontera à sa femme et sa fille est une tragédie: directement emprisonné en l’attente de son jugement, il fit la recontre du mauvais détenu. Un forcené qui lui lacéra tellement le visage qu’on refusa même que sa famille voit le cadavre.

Et cet IDIOT est MORT avant même qu’on puisse lui en parler !

En tout cas, c’est l’histoire officielle, et la Fullbringer maintenant orpheline d’un parent ne connait à l’heure actuelle toujours pas la vérité à ce sujet. Que son père a surtout servis d’entrée lors d’un certain banquet préparé par une certaine organisation.
Amusant concours de circonstances, cet enchaînement d’évènement est d’ailleurs ce qui a révélé sa fille et son potentiel aux yeux de ce groupe. Celle qui avait soudainement gagné le droit à une vie ne savait pas quoi en faire, alors il ne fût pas difficile de lui offrir de nouveaux idéaux auxquels elle pourrait se rattacher; et quand elle commença à comprendre le nouveau monde qui l’entourait…remis en question beaucoup de choses.

Quand j’ai compris que les gens étranges que je voyais parfois rôder sans but, ignorés par tout le monde, c’était surement des fantômes…oui, j’ai tout de suite pensé à chercher celui de mon crétin de père. Mais on m’expliqua la vraie histoire: Il a en fait été dévoré par un hollow. Le coup du détenu et du visage mutilé, c’était pour maquiller les faits aux yeux du monde normal.

Persuadée par ce léger détournement de la vérité du danger -bien réel- des hollow sauvages, c’est vers leur destruction que la nouvelle recrue orienta son entraînement…et naturellement finit par rejoindre la section Sword.

Une "Épée" aspirant à se battre pour la "Justice."