Aviela Garaitz [Terminée]

Simple dague ornementée, généralement cachée, Aviela ne se sert jamais de son Zanpakutō en dehors de sa Resurrección.

Virevolte, Bruja Carmesi.
Pour libérer sa véritable forme, en plus de cette phrase, Aviela s’entaille une partie du corps. De cette coupure vont s’écouler des papillons de feu au lieu de sang, rapidement en grand nombre jusqu’à la masquer complètement quelques instants.
Lorsqu’ils se dispersent, la première chose qui se remarque est le masque d’Aviela, s’étant grandement étendu, avec une forme rappelant les ailes d’un papillon tandis que deux grandes cornes, similaires à des antennes, s’élèvent au-dessus de sa tête. Sa tenue semble remplacée par ce qui pourrait s’apparenter à une longue robe sombre et rouge, tandis que ses avant-bras prennent une teinte similaire, semblable à des gants.
Sous cette forme, Aviela devient capable de séparer des fragments de son être sous forme de papillons de feu, qu’elle nomme Mariposa Infernal. Totalement sous son contrôle, elle peut ensuite les utiliser à sa guise pour attaquer ou se défendre.

Ceux qui assurent que les Hollow, et leurs évolutions ne sont que des êtres primitifs, bêtes sans éducation, ne connaissent de toute évidence pas la Bruja Carmesi.
D’aucuns diraient qu’elle n’est pas à sa place dans un tel monde. Véritable femme fatale, sa place semblerait plus au milieu d’un dîner mondain dans le monde des vivants. Grande blonde aux formes généreuses, généralement vêtue de façon bien trop élaborée pour un tel monde mettant en valeur sa plastique. L’un des éléments les plus marquants étant généralement le grand manteau qu’elle porte telle une cape, lui donnant une véritable allure noble.
Il est difficile de ne pas la remarquer lorsqu’elle passe près de vous.

L’une des caractéristiques permettant d’affirmer qu’elle n’est pas humaine n’est cependant en aucun cas cachée, chose dont elle serait de toute façon incapable. Le fragment subsistant de son masque de Hollow se présente telle une couronne sur son front, dont un côté s’élève bien plus que l’autre, tandis que de l’autre une partie descend de façon à masquer la moitié droite de son visage, en ce compris son œil.
N’étant autre chose qu’une évolution supérieure des Hollow, comme ceux-ci l’apparition de ce masque a laissé un trou dans son corps qui ne sera jamais comblé. Pour elle, ce dernier se situe juste en dessous de sa poitrine, et n’est généralement pas visible. De même, son Zanpakutō est caché dans son manteau, n’ayant aucun attrait particulier à afficher une arme qu’elle considère comme primitive.

Car la mentalité d’Aviela est telle qu’il semble évident qu’elle ne pouvait s’entendre avec nul autre clan que la Camarà.
Toute sa vie a été marquée par deux choses. La survie et l’évolution. Les Arrancar sont à ses yeux le dernier stade d’évolution des Hollow et sont donc supérieurs à tous les autres, eux-mêmes étant séparés en classe selon leur classification d’origine. Il ne faut donc pas être surpris qu’elle prenne véritablement de haut tous ceux n’étant à ses yeux que des insectes, ce qui comprend aussi généralement tout individu d’une autre race.
Cependant, elle est loin d’être idiote. N’étant pas une combattante assoiffée de sang, elle a fait de la ruse et la manipulation ses habitudes. Dire qu’elle est lâche et opportuniste ne serait pas entièrement faux, ne s’engageant généralement dans un affrontement que lorsqu’elle est confiante quant à son issue. Ce qui permet également de surprendre ses opposants ne s’attendant généralement pas à ce qu’elle sache réellement se défendre...

Dans un monde où des êtres surpuissants vivent des centaines d’années, voire plus, de nombreux noms peuvent véritablement marquer l’histoire, ou les légendes. Certaines peuvent même se croiser.
L’un de ceux à avoir véritablement laissé son empreinte est le Gran Quemado, ayant donné lieu à un culte au sein du Hueco Mundo. Il ne s’agit cependant pas de celui nous intéressant en ce jour, bien qu'il aura son importance par la suite

La Bruja Carmesi.
Un nom bien moins connu. Comme de nombreux Hollows, son origine est grandement méconnue. Nul doute qu’elle fut humaine il y a bien longtemps, mais comme nombre de ses congénères elle n’en a pas souvenir. Ni même de la période avant qu’elle ne soit Menos. Comme tous elle fut en premier lieu une Gillian, véritable concentré d’êtres plus inférieurs. Elle était cependant l’une des exceptions ayant conservée son identité, n’arborant donc pas le masque à long nez représentatif des Menos Grande, mais plutôt un symbolisant un papillon. Ceci n’étant également qu’une étape, son instinct la poussant à évoluer, trait qui restera grandement présent par la suite.
Ainsi donc, elle dévora ses congénères, encore et encore, jusqu’à devenir Adjuchas.

Nul besoin de s’étendre plus sur ces périodes, ces dernières n’étant pas les plus marquantes, ou en tout cas peu d’éléments subsistent, en ce compris dans sa mémoire. Au contraire de ce qui se déroula après son évolution.
Ses premiers temps de Menos évolué ne furent que peu passionnants. Survivre, évoluer. Deux préoccupations majeures, partagées avec la plupart des autres individus de sa classe. Jusqu’à ce que la première soit véritablement mise en danger.

Une simple rencontre malheureuse. Il n’en fallait pas plus. Les cultes de tout genre entraînaient des dérives fanatiques chez les humains, cela n’était pas vraiment différent chez les Hollows au final. Certains furent témoins de ses pouvoirs, et donc de sa capacité à générer le feu, objet de leur culte, et de leur « Dieu ». Immédiatement, on ne voulut lui laisser que deux choix. Les rejoindre ou mourir, la possibilité qu’un être puisse potentiellement concurrencer leur idole n’était pas vraiment de nature à leur plaire.
Il allait de soi que la Sorcière n’avait absolument aucune envie de rejoindre une quelconque secte, de se plier à la vénération d’un autre. Mais son envie de continuer son existence allait bien au-delà de ce refus. À contrecœur elle fut donc obligée de se résoudre à les suivre.

D’une vie solitaire, elle fut donc obligée de s’habituer à vivre au sein d’une communauté. Le fonctionnement était quelque peu particulier. L’être qu’ils vénéraient était un Vasto Lorde, plus haute évolution de leur race, du nom de Artemio Vittoria. Rapidement, il fut évident aux yeux de la nouvelle venue que ce dernier n’avait rien demandé de cela et se contentait de faire avec, profitant certainement de la situation.
Et si le « chef » faisait ainsi, pourquoi pas elle ? Bien moins dégénérée que ses semblables, elle décida également de tirer avantage de n’avoir eu le choix que de se mêler à eux. Peut-être étaient-ce ses capacités, ou bien sa nature, elle réussit à prendre plus d’importance au sein de ce groupe. Sans être officiellement nommée ainsi, rien n’était véritablement organisé après tout, elle se positionna plus ou moins en tant que « prêtresse ».
Prêcher une parole à laquelle elle ne croyait pas n’était pas forcément évident, mais ses talents à dissimuler ses véritables intentions furent suffisants. Elle ne doutait pas réellement que le « Porteur de Flamme » devait voir clair, ou moins avoir des doutes, dans son jeu. Mais si tel était le cas, il n’en laissa rien paraître, voyant certainement que la Señora ne présentait nul danger pour lui.

Cela dura jusqu’à un événement que personne n’avait réellement prévu, pas même elle.
La disparition d’Artemio. Nul n’en connut la raison, pas même elle. Cela provoqua une agitation, et tout aurait pu s’arrêter là. Jusqu’à ce que l’idée lui vienne. Elle avait un moyen d’en tirer parti. Rapidement, forte de son poste, elle prêcha une nouvelle parole. Leur Dieu avait accédé à un plan supérieur de l’existence, une classification de Menos tellement unique qu’eux-mêmes l’ignoraient. Allant en ce sens, la vénération dont il faisait l’objet perdura, continuant à réunir un groupe notable autour d’elle.
Bien évidemment, le but n’était pas de faire perdurer une idéologie à laquelle elle n’adhérait pas. En vérité, l’objectif était double. En premier lieu, son recrutement forcé lui avait fait comprendre qu’elle n’avait pas encore la puissance nécessaire pour assurer sa survie et qu’être en groupe serait donc plus prolifique. En second lieu, et peut-être encore plus intéressant, c’était l’aide à l’évolution. Outre une protection contre des dangers externes, les fanatiques lui fournissaient un véritable garde-manger dont elle pouvait disposer. Les disparitions n’éveillaient que peu de préoccupation tant qu’elle faisait attention, et lentement elle put reprendre le chemin de l’évolution sans prendre de véritables risques.

Une nouvelle routine s’installa donc.
S’assurer que la secte perdure et continuer à se nourrir sans attirer les doutes de ses « fidèles ». Jour après jour. Année après année. Difficile de dire combien cela dura. Trop à ses yeux, sans aucun doute. Ce qu’elle vit initialement comme une aubaine devint de plus en plus pesant. L’idée de vivre en groupe afin d’exploiter les autres dans ses intérêts n’était pas un souci. Le problème, c’était ceux dont elle était entourée.
Si bien qu’elle accueillit avec joie le jour tant attendu, celui où tout cela porta ses fruits. Car, finalement, elle réussit à atteindre l’ultime stade cherché par de nombreux Menos. A son tour, elle devint Vasto Lorde.
Et, presque immédiatement après, elle disparut. Mêlée aux disparitions habituelles, elle espérait passer inaperçue. Après tout, les morts étaient fréquents dans le monde des Hollows. Ils avaient déjà perdu un chef, pourquoi pas un second ? Après, comment allaient-ils s’en sortir… Ce n’était tout simplement plus son problème.

Les informations sur toute la période suivante étaient plus éparses, nul ne témoignant directement à propos d’Aviela Garaitz. Des échos par moment, tantôt d’un Hollow entouré de papillons enflammés démontrant une certaine puissance, tantôt d’une femme Arrancar ne laissant que cendre derrière elle. De simple rumeur, des histoires dont il était possible de douter de la véracité.
Si elles n’étaient pas que pure invention, il était donc possible de tirer une conclusion. La Bruja Carmesi avait bien survécu et, dans les années qui suivirent, évolua de nouveau, arrachant son masque comme certains de ces congénères.

Puis plus rien. Le silence le plus complet.
Nulle nouvelle histoire. Au final, avait-elle réellement existé ?

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2017, le monde des vivants.
A genoux, une femme avait le souffle court. Autour d’elle, tous s’agitaient, mais étrangement nul ne semblait la voir. Il y avait de quoi se démarquer pourtant. Entre sa beauté certaine, sa tenue dénotant des standards et surtout l’étrange couronne sur son visage. La panique était présente au sujet d’un homme ayant disparu devant leurs yeux, mais nul mot sur celle ayant pris sa place.
Cette dernière, désorientée, se redressa. D’un coup, comme agacée par la cohue l’entourant, elle prit une longue inspiration. L’instant d’après, tous étaient au sol, leur âme ayant quitté leur corps, devenue nourriture pour celle qu’ils ne pouvaient percevoir. Nourriture n’étant visiblement que peu du goût de la concernée, ce qui la préoccupait bien plus que les cadavres jonchant le sol.

Son seul œil visible balayant les alentours, ne comprenant pas vraiment. Si elle ne pouvait dire où elle était, elle savait affirmer où elle n’était pas. L’instant d’après, une déchirure dans l’air fit son apparition, qu’elle franchit sans hésitation, retournant dans le monde étant le sien.

Le temps passa, et l’explication lui fut donnée.
Elle était morte. Premier point à assimiler pour quelqu’un dont la survie et l’évolution avaient été les seuls vecteurs. Elle tenta de se souvenir de ce moment exact, mais rien n’y faisait. Les souvenirs les plus proches d’avant son réveil étaient tellement flous qu’elle ne pouvait les comprendre.
Par contre, elle put rapidement plus en apprendre sur le présent, ce dernier étant situé plusieurs centaines d’années après sa propre vie. Un Shinigami, surpuissant de toute évidence, avait fait revenir son âme, et celle de nombreux autres, à cette époque, et ce dernier dirigeait maintenant le Hueco Mundo.
De nouveau, un choix se présentait à elle.
Garder sa liberté et devoir survivre seule dans un monde ayant évolué sans elle ?
Ou bien de nouveau se soumettre à un être extérieur ?

Bien que n’en ayant nul souvenir, l’expérience du résultat de la dernière fois qu’elle s’était séparée d’un groupe suffisait à justifier la deuxième solution. Sans longue hésitation, elle se joint à Satsubatsu Kyôaku. Contrairement à la dernière fois cependant, elle ne chercha pas à s’assurer une certaine importance, restant dans l’ombre.
Le temps de s’habituer, de jauger les puissances l’entourant. Ce qui s’avéra payant puisqu’elle réussi à sortir vivante de l’attaque des Shinigami ayant pour but de défaire celui ayant été autrefois des leurs. But qui fut atteint, laissant de nouveau le monde creux aux mains de ses habitants légitimes.

Après tant de changements, entre ceux qui lui furent contés et ceux dont elle fut témoin, l’équilibre devait se reconstituer. Nul ne pouvait visiblement assurer durablement le contrôle du vaste désert. Ce pourquoi plusieurs clans se formèrent, chacun trouvant un leader, regroupant de plus en plus de monde autour d’eux.
Aviela ne se posa pas longtemps de questions cette fois. Elle aurait pu se détacher, mais l’idée était toujours d’assurer ses arrières. Restant auprès des survivants du dernier Roi, et plus particulièrement de Melchom Ayperos, celui ayant réussi à exploiter au mieux les vestiges laissés par le Shinigami. Par chance, il se trouvait que certaines de ses pensées, du moins affichées, étaient en accord avec celle de la Sorcière.
Les Flammes avaient beau pouvoir être éteintes, il ne suffisait pas de grand-chose pour les rallumer. Et ces dernières comptaient bien brûler aussi éternellement que possible.