Groupe 3

Elle fait pas exprès de pousser des hurlements de clébard en souffrance, mais elle se change en gros clebs l’instant d’après ? Elle se foutrait pas un peu de ma gueule la Hollow ? Elle veut peut-être que je l’aide à contrôler ses pulsions à grands renforts de tatanes ? Comme l’impression que plus ça va et moins elle joue dans notre camp celle-là, ne jamais faire confiance à cette sale race, c’est la base. Je lui cale un regard suspicieux, observant ses faits et gestes sous sa nouvelle forme. Au moindre geste menaçant, je lui fais bouffer sa fourrure, flammes de mes couilles ou pas. Bien gentil de rejeter la faute sur les masques, mais à la prochaine étape ce sera quoi ? Pardon de lui avoir bouffé le bras, c’est le vendeur de getas qui m’y a poussé ? Je l’avais dit dès le début de toute, je peux pas me la sentir.
Heureusement pour elle que l’aveugle, subitement devenu plus du tout aveugle, tente de calmer le jeu. Tout ce merdier, une nouvelle énigme ? Ouais, c’est pas faux. Y’a comme qui dirait un truc à faire avec ces pierres à la con et les symboles, mais je vois pas le rapport avec les masques. Et s’ils étaient seulement une porte d’entrée à cette épreuve, et pas la solution ? Un avis qu’à peu près personne dans cette pièce a l’air de partager, tous déjà lancé dans la résolution du problème en plaçant les masques sur les stèles. — Vas-y te gênes pas, prends aussi ma thune au passage. Putain de Shinigamis, faut vraiment qu’ils jouent les grands patrons partout où ils passent hein. Ganryū m’avait prévenu à leur sujet, une bande de trouducs qui se comportent tous comme des Rois.

Je m’apprête à l’insulter un brin au passage, mais un truc résonne au fond de moi, comme une foutue cloche qu’on ferait sonner de l’intérieur de mon corps. Je suis clairement pas un expert en trucs magiques et ça me perturbe assez pour me faire fermer ma gueule. Qu’est-ce que c’est encore que ces conneries ? Je suis le seul à avoir entendu ça ? — Euh, vous avez enten-aAAaaARRRGH ! MAIS PUTAIN DE MERDE ! Mais qu’est-ce qu’elle a encore foutu l’autre poufiasse ? Je viens de me manger une grenade flash pleine gueule ou quoi ?
J’ai fermé instinctivement les yeux pour me protéger, mais c’est comme si on venait de me flasher la tronche subitement. La lumière est insoutenable, je me retrouve à grimacer, les yeux clos, une main devant la tronche comme pour me protéger d’une éventuelle attaque surprise. — La Shinigami, j’te jure ma p’tite que si c’est toi qui m’a flashé la tronche, je vais te flasher le derche moi ! Mais personne qui me répond, pas même l’aveugle plus aveugle. — Oy ! Jouez pas les cons à m’ignorer, c’est pas marrant ! Toujours rien. Soit ils sont très bons au jeu du silence, soit je me suis fait expulser de l’épreuve. Avec la poisse que j’ai au jeu, ce serait pas déconnant. Je tente un dernier truc. — Le clebs, aboie trois fois si t’es là. Non, vraiment que dalle. Juste moi et le silence quand je la ferme.

— Bah super, tout ce que j’aime. Et qu’est-ce que je suis censé foutre moi ? Déjà, tenter de savoir où je suis. Les effets du flash devraient s’être dissipés, je peux ouvrir les yeux sans risque de — Mais bordel ! Même lumière, même intensité, mêmes effets. Je me suis aveuglé une seconde fois. Mais je peux au moins confirmer que je suis bien en solo et plus du tout au même endroit que les autres.
Bon, très clairement, je suis dans la merde. Le Héraut des mes est malin, isoler le gaillard qui frappe le plus fort et qui résonne le moins facilement, c’est très intelligent de sa part. Y’a forcément un moyen de sortir de cet endroit, mais je sais pas vraiment comment. Puis surtout, les yeux fermés, c’est tout de suite moins évident de trouver la sortie. Peut-être que si j’ouvre rapidement les yeux et les referme pour voir, je peux éviter de me niquer la rétine au passage ? Ou peut-être aussi que je vais juste finir dans le même état que l’aveugle, quand il l’est vraiment.

La deuxième fois que j’ai ouvert les mirettes, j’ai vu que la lumière tombait du plafond, me demandez pas comment. Est-ce que je peux chercher une porte de sortie depuis les hauteurs ? Si ça vient de là-bas, y’a forcément un truc qui la fait tomber non ? Où est-ce que je ferais mieux pas de filer loin de la source lumineuse ? Y’a peut-être tout simplement une porte, cette fois ? Un interrupteur ? Une connerie magique ? Main droite tendue le plus en avant possible, la gauche sur le devant de la fiole pour faire rempart au cas où je me heurte à un truc, je tente d’atteindre un mur. J’y vais pas prudemment, je marche aussi vite que si j’y voyais quelque chose. Je suis solide, c’est pas ici que je vais me péter les dents sur quelque chose. L’idée, c’est qu’une fois le mur atteint, je progresse tout du long en espérant atteindre une porte, une ouverture, un bouton ou une connerie du genre. Quelque chose qui va me servir, déclencher un truc, me faire sortir de là ou simplement couper cette lumière de merde.

Reijiro se sent bien con tout seul, cherche à atteindre un mur à l'aveugle. S'il y parvient, il cherchera à le longer et tomber sur une porte, un accès, une ouverture, un bouton déclencheur ou autre. Quelque chose qui fasse la différence ici ou lui permette de se barrer.

Résultat du jet d'Initiative demandé : 7

Eh ben c’est franchement pas fameux, hein. Il se passe pas grand-chose, ou plutôt je trouve que dalle d’intéressant. J’y vois que dalle, alors sans doute que j’ai pu louper un mécanisme ou un élément super important, mais je fais avec ce que j’ai. Et tout ce que j’ai, c’est un tour dans le vide qui me ramène à la stèle. Bon au moins, je suis revenu à cette foutue pierre. C’est bien d’elle que tout est parti, alors c’est peut-être aussi elle la clé pour sortir ? Je me doute bien qu’il faille faire un truc spécial pour sortir de cette salle, probablement trouver un truc, mais comme je suis forcé à rester aveugle, j’ai pas trop de solution sous la main.
Peut-être que si je dépose le masque sur le morceau de pierre, je vais être renvoyé d’où je viens ? Je me dis que ça coûte pas grand-chose de tenter l’expérience, alors je le fais. Je galère vite fait à aligner le masque et la stèle, finis par y arriver, patiente un coup. Prudemment, je tente d’ouvrir la paupière droite, histoire de vérifier que j’ai bien été transporté ailleurs. Et c’est un grand non. J’ai pas eu besoin de l’ouvrir de beaucoup pour aussitôt la refermer, et rager un bon coup au passage. Je vais finir par croire que je vais juste crever ici comme un gland.

Deux tintements de cloche, deux pulsations que je ressens étrangement bien, comme les trois précédentes. Le nombre diminue, c’est le décompte avant que je me fasse flinguer ? Ce Héraut, il est capable de me buter même à distance ? Alors quoi, il a un carnet noir magique sur lequel il écrit nos noms et on pète cardiaque ? Je me surprends à flipper un bon coup, c’est que ça fout la pression ces conneries !
Je me demande d’ailleurs un truc, si je crève ici, est-ce que je crève pour de bon dans le vrai monde aussi ? Genre, c’est pas une sorte de vie fictive que j’ai comme dans un jeux-vidéo ? Je vais vraiment me faire buter par un connard pareil dans un festival aussi pourrave ? Je commence à avoir plus le seum que d’avoir peur, là… Une idée… il me faut une idée… — Oh putain je l’ai ! Je l’ai un peu gueulé, parce que je suis soulagé de pouvoir foutre le camp d’ici avant de savoir si je crève pour de vrai ou pas !

Bon… si le masque sur la stèle c’est pas la solution pour sortir, alors ce masque sert à autre chose. Tout à l’heure, l’aveugle a retrouvé la vue miraculeusement en le foutant sur sa fiole. En y réfléchissant bien, si un aveugle se met à voir, alors nous autres qui pouvons déjà voir, est-ce que ça serait pas l’inverse qui se produirait ? Genre, dans cette situation très précise, qui casserait l’énorme luminosité de merde qui m’éclate la rétine dès que j’ouvre les yeux ? Mate-moi ça Héraut de merde, je viens d’entrer dans ta tête. Sûr d’avoir trouvé la petite astuce pour contrer la lumière, je place le masque sur ma tronche et ouvre les yeux, le regard tourné vers le plafond lumineux.

— Reijiro tente de placer le masque sur la stèle, mais rien ne se produit alors il le retire et décide de le placer sur sa tronche, persuadé que ça va diminuer l'intense lumière qui lui bombarde les yeux depuis le plafond. Plafond qu'il regarde.