— Eh bien, eh bien, il en fait un cinéma le loustic… Il fait surtout beaucoup trop de bruit à mon goût, moi qui quelques secondes auparavant, était en train de me prélasser tranquillement au beau milieu d’un jardin fleuri, le doux son d’un Shakuhachi pour me bercer, m'entraîner vers le pays des songes. Quelle désagréable façon d’être tiré de sa sieste, franchement. Je ne sais pas pourquoi une telle tuile me tombe dessus à moi, mais l’Arrancar qui braille dans mon dos ne m’aide pas à apprécier la situation. Je n’ai qu’à moitié écouté les paroles de ce Héraut des mes, je déteste être employé comme un vulgaire pantin pour les jeux pervers d’un détraqué. C’est bien ce qu’il doit être pour avoir organisé tout ça, ou un bien plus grand flemmard que moi encore qui ne voulait pas se donner la peine de chercher.
D’une certaine façon, je rejoins l’avis et la réaction du gamin arrancarisé, c’est seulement la manière employé que je déplore. Bien trop énervé à mon goût ce petit, trop capricieux. A croire que de se faire mordre par ces Flammes de la Discorde ne lui a pas suffit comme leçon, il a l’air d’avoir besoin d’une seconde démonstration. C’est un peu le souci avec cette race et leur égo démesuré, ils ont toujours besoin de faire savoir qu’ils s’estiment supérieur à tout, un rien ne les indigne.
— Je n’aime pas particulièrement le sable, non, ça gratte et ça se coince partout dans les vêtements et la peau, c’est très désagréable… Je venais de m’avancer de quelques pas vers l’énergumène du groupe de quatre que nous formions, lui adressant ces quelques mots sur un ton qui se voulait teinté d’une touche d’humour. Il a besoin de se détendre un peu celui-là, peut-être que d’avoir quitté son monde désolant le fait paniquer.
— Quoiqu’il en soit, vous avez pu constater qu’il nous était à la fois impossible de nous échapper d’ici, mais surtout de nous entretuer. Inutile donc de chercher à nous faire payer l’insolence de ce cher Héraut, n’est-ce pas ? J’affiche un sourire de façade, appelant au calme. La dernière des choses dont j’ai envie, ici et maintenant, c’est de me retrouver impliqué dans une lutte à mort contre un Arrancar. Que nous soyons en surnombre ou pas.
Un regard en direction du shinigami également présent avec moi, un visage que je n’ai jamais vu avant, son nom restant donc inconnu.
— Je ne pense pas que nous aurons besoin de sortir nos Zanpakutō, ces liens devraient suffire à dissuader notre infortuné partenaire de se montrer raisonnable. Nouveau sourire, mi-amusé, mi-confiant.
J’ouvre une nouvelle fois la bouche, cette fois pour m’adresser à l’ensemble du groupe.
— Je me nomme Utsunomiya Thoki. Nous ne sommes pas tous des bêtes ici, et même si nous n’avons pas pour objectif de devenir des amis, se présenter relève du minimum.
— J’ai bien peur que le seul moyen viable pour sortir d’ici soit de jouer le jeu et de trouver cette bibliothèque. Et c’est là que tout devient extrêmement pénible à mes yeux, d’une parce que je n’ai pas plus envie que les autres de me lancer dans cette quête fatigante, mais surtout qu’après avoir observé leurs réactions, il ne me semble pas très viable de conter sur les trois autres pour faire le boulot à ma place. L’Arrancar n’a qu’une envie, c’est de foutre le camp d’ici ou de tous nous pulvériser. Mon collègue Shinigami me semble plus préoccupé par le bien être de la petite fille avec nous que par le piège dans lequel nous nous trouvons, quant à l’enfant…
Autant je suis fainéant, autant je crois pas avoir envie de mettre mon sort entre les mains d’une mioche qui doit pas mesurer plus d’un mètre. Est-ce qu’elle a seulement plus de dix ans ? Je pense que ce soit sur elle que devra reposer nos attentes, on pourra déjà s'estimer heureux si elle fille pas à travers les rues à la chasse aux bonbons ou autres friandises...
— Je propose de ne pas traîner davantage et de nous mettre à chercher les premiers indices concernant cette bibliothèque.Thoki tente dans un premier temps d'apaiser la situation, que ce soit auprès d'Artemio ou Falthène. Il se présente ensuite et invite le groupe à lancer les recherches.