Moïra Coypel
Données Spirituelles
Grade: membre de La Camará
Mer 4 Oct 2023 - 12:38 - Petites douceurs
Tokyo, quartier Shinjuku.
Une rue sordide, derrière un bar miteux.
Un légère brume était présente ce soir là, l'hiver s'en allait à peine et laissait encore ses miasmes à droite et à gauche. Soudain, une gueule noire s'ouvrit dans l'espace, afin de laisser passer une femme vêtue d'un lourd manteau noir. Son regard écarlate observait cette rue, un chat fuyait sous sa présence. Cela confirmait il que les chats avaient un contact avec le monde des morts ? Ce n'était pas ce soir qu'elle saurait. Relevant lentement sa capuche, elle s'avançait et fut éblouie par les milliers de lumières qui éclairaient la nuit. Elle ne s'était jamais habituée à cela.
Elle observait la foule nocturne.
Toutes ces vies. Innocentes ou corrompues, elles étaient encore prisonnières de leurs corps de chair. Bondissant de mur en mur, l'inconnue parvint sur un toit et se concentrait pour voir si des proies éventuelles pouvaient se dessiner. Ce quartier était celui de la volupté et de la mort. Quoi de mieux que de connaître la mort dans cet enfer de plaisirs ? Amusée, elle sentit enfin quelque chose. Il tentait de se cacher mais c'était inutile.
Sans dire un mot de plus, elle disparut afin de se diriger vers sa proie. De multiples proies étaient présentes mais elle s'en moquait, ils étaient sans intérêt. Comment elle le savait ? Elle le savait, c'est tout. Dans un sens, toute chose a une destinée, qu'elle soit voulue ou non, c'était ainsi et elle considérait comme de son devoir de couper la petite cordelette du destin quand le besoin apparaissait. En Inde, on l'aurait surnommé Chakravanti. Dans le monde grec, Euthanatoï. Dans le monde occidental, assassin. C'était amusant comme cela changeait selon les croyances.
Elle avait choisi Moïra, le nom de celles qui observent le Destin.
Atterrissant sur le dernier toit, elle le vit. Le Hollow était là, se nourrissant d'une pauvre femme perdue, chagrinée par quelque chose. Il la torturait. Elle n'était plus qu'une âme, son corps encore entre deux cartons dans cette petite rue. Un léger coulis rouge s'échappait de sa tempe. Moïra caressa sa poitrine par dessus son manteau. Une aiguille bleutée en sortit, un fil d'or attaché à sa boucle. D'un geste élégant, elle la projeta vers le Hollow qui se trouva enlacé en un instant.
" Mais... Qui ose ?
- Cette âme n'est pas destinée encore à disparaître. Laisse là évoluer. Répondit elle dans le dos du Hollow.
- Tain mais t'es qui salope !
- Juste celui qui va couper ta destinée. Tu as eu une belle existence par delà la mort. Mais tu n'as pas su évoluer.
Une créature se dessina dans une ombre et s'abattit sur le Hollow. Il ne restait plus rien. L'âme de la prostituée était toujours là, craintive, pleurant sa condition.
- Petite graine de chrysanthème, tu devras évoluer. Mais je laisse le destin décider, tu es encore trop jeune de ce côté de l'existence.
Moïra ajusta son manteau et repartit vers la grande rue. Soudain, ses sens se mirent en éveil. Quelque chose était là.
- Montre toi. Si tu es digne, on ne fera que parler. Si ta vie est déjà terminée, je veillerai à ce que tu sois libre.
La menace était claire. Moïra n'aimait pas ce petit jeu, surtout quand ce n'était pas elle qui y jouait.
Une rue sordide, derrière un bar miteux.
Un légère brume était présente ce soir là, l'hiver s'en allait à peine et laissait encore ses miasmes à droite et à gauche. Soudain, une gueule noire s'ouvrit dans l'espace, afin de laisser passer une femme vêtue d'un lourd manteau noir. Son regard écarlate observait cette rue, un chat fuyait sous sa présence. Cela confirmait il que les chats avaient un contact avec le monde des morts ? Ce n'était pas ce soir qu'elle saurait. Relevant lentement sa capuche, elle s'avançait et fut éblouie par les milliers de lumières qui éclairaient la nuit. Elle ne s'était jamais habituée à cela.
Elle observait la foule nocturne.
Toutes ces vies. Innocentes ou corrompues, elles étaient encore prisonnières de leurs corps de chair. Bondissant de mur en mur, l'inconnue parvint sur un toit et se concentrait pour voir si des proies éventuelles pouvaient se dessiner. Ce quartier était celui de la volupté et de la mort. Quoi de mieux que de connaître la mort dans cet enfer de plaisirs ? Amusée, elle sentit enfin quelque chose. Il tentait de se cacher mais c'était inutile.
Sans dire un mot de plus, elle disparut afin de se diriger vers sa proie. De multiples proies étaient présentes mais elle s'en moquait, ils étaient sans intérêt. Comment elle le savait ? Elle le savait, c'est tout. Dans un sens, toute chose a une destinée, qu'elle soit voulue ou non, c'était ainsi et elle considérait comme de son devoir de couper la petite cordelette du destin quand le besoin apparaissait. En Inde, on l'aurait surnommé Chakravanti. Dans le monde grec, Euthanatoï. Dans le monde occidental, assassin. C'était amusant comme cela changeait selon les croyances.
Elle avait choisi Moïra, le nom de celles qui observent le Destin.
Atterrissant sur le dernier toit, elle le vit. Le Hollow était là, se nourrissant d'une pauvre femme perdue, chagrinée par quelque chose. Il la torturait. Elle n'était plus qu'une âme, son corps encore entre deux cartons dans cette petite rue. Un léger coulis rouge s'échappait de sa tempe. Moïra caressa sa poitrine par dessus son manteau. Une aiguille bleutée en sortit, un fil d'or attaché à sa boucle. D'un geste élégant, elle la projeta vers le Hollow qui se trouva enlacé en un instant.
" Mais... Qui ose ?
- Cette âme n'est pas destinée encore à disparaître. Laisse là évoluer. Répondit elle dans le dos du Hollow.
- Tain mais t'es qui salope !
- Juste celui qui va couper ta destinée. Tu as eu une belle existence par delà la mort. Mais tu n'as pas su évoluer.
Une créature se dessina dans une ombre et s'abattit sur le Hollow. Il ne restait plus rien. L'âme de la prostituée était toujours là, craintive, pleurant sa condition.
- Petite graine de chrysanthème, tu devras évoluer. Mais je laisse le destin décider, tu es encore trop jeune de ce côté de l'existence.
Moïra ajusta son manteau et repartit vers la grande rue. Soudain, ses sens se mirent en éveil. Quelque chose était là.
- Montre toi. Si tu es digne, on ne fera que parler. Si ta vie est déjà terminée, je veillerai à ce que tu sois libre.
La menace était claire. Moïra n'aimait pas ce petit jeu, surtout quand ce n'était pas elle qui y jouait.
