Sibylea Liesith

Leiden Hant : Flügel der Gnade (Ailes de la Grâce) :
Fière d’être ce qu’elle considère une vraie Quincy, Sibylea utilise l’arme traditionnelle de ces derniers, un arc. Le sien est particulier dans sa manifestation puisque les branches se placent de part et d’autre de son poignet gauche. Telles des ailes, elle est capable d’en contrôler l’ouverture, ces dernières restant le long de son avant bras quand elle ne l’utilise pas directement.
Bien qu’il ne soit pas nécessaire de déployer les ailes pour tirer, cela lui permet de varier la puissance des Heilig Pfeil. De même, elle n’utilise généralement pas de corde pour ses tirs.

Schrift : The Gift :
Il y a bien longtemps, Yhwach a offert à Sibylea une partie de son pouvoir, permettant à cette dernière de, à son tour, partager ses forces. Ce partage se caractérise par la capacité à directement transmettre son Blut à autrui via des flèches spéciales. S’il permet de renforcer les capacités offensives ou défensives de ses alliés et non simplement elle-même, son Schrift lui a également offert la possibilité de créer des dérivées dans le but de, au contraire, affaiblir son adversaire, devenant ainsi un outil assez complet.

Sibylea dispose d’un arrogance enfantine certaine.
Telle une princesse dont la présence est un véritable don pour ce monde, elle n’hésite pas à appuyer ce fait par ses paroles, d’une façon ou d’une autre. Certains pourraient dire qu’elle ne prend rien au sérieux. Ce ne serait bien entendu en rien véridique, mais elle se plaira à ne pas le nier, jouant le jeu pour son seul plaisir. Après tout, n’est-ce pas le but du reste du monde que de satisfaire aux caprices de sa Princesse ?
Il y a cependant des situations où le sérieux reprend. Tout d’abord, sa fierté d’être ce qu’elle considère une véritable Quincy, ayant directement servi le Père de ces derniers. Le fait d’avoir échoué ne semble pas la préoccuper, au contraire. Cette nouvelle occasion qui se présente est pour elle la possibilité de mener au retour de ses congénères, et placera donc bien souvent ces dernier avant toute chose à part elle-même.
Dans la même veine, son sérieux se révèle quand des éléments de sa nature et de son passé se révèle à elle. Malheur à tout Shinigami ou Hollow qui pourrait croiser son regard.

Mais, si Sibylea la définit de façon importante, il ne faut pas oublier le vécu de Rinwa.
Il n’est nullement question de dédoublement de personnalité ou autres éléments du genre. Simplement, les années où elle n’utilisait que ce nom lui ont permis de découvrir la véritable noirceur de ce monde, bien loin de la protection de ses pairs Quincy. Encore marquée, Rinwa est donc plus posée et mélancolique que sa nature véritable, plus mature. Sibylea était une enfant, Rinwa l’a forcée à grandir.

Depuis son intégration à l’Ultima Necat, les choses ont quelque peu changées pour elle.
Le monde de Sibylea s’impose de nouveau à elle, effaçant la nécessité de vivre cachée. Ainsi, il est donc habituel de la voir porter des tenues pouvant paraître extravagantes. Généralement ornementées de bien trop de superflu, personne de normal ne sortirait en pleine rue habillé de la sorte. Et encore moins avec un accessoire qui ne la quitte que rarement : un chapeau, similaire à un petit haut de forme qu’elle porte légèrement sur le côté, et surtout lui-même orné de pointes pouvant sembler être une couronne.
Heureusement, elle paraît facilement moins que son âge, atténuant le sentiment étrange pouvant paraître de ses tenues pour le moins inhabituelle. D’autant que ses yeux ne passent également que rarement inaperçus. Des yeux d’un bleu profond, mais pas exactement le même, son œil gauche étant nettement plus foncé que le droit.
Si l’on rajoute ses longs cheveux blanchâtres, méchés de bleu, bien souvent coiffés en deux couettes dans son dos, son apparence peut par moment véritablement paraître comme tout droit sortie d’un conte de fée.

D’accord, par où commencer ? Le début ? Ouais nan, trop simple, pas assez de suspense. Mon nom ! C’est une bonne base il me semble. Donc je suis Mikami Rinwa ! Oui oui, la vraie, je sais cela fait un choc de savoir que l’on est face à une célébrité.
…
Comment ça, cela ne vous parle pas ? Déception… Mais raison de plus pour reprendre les choses ! Alors certes, je ne suis pas le genre d’artiste qui passe à la télé et qu’absolument tout le monde connaît, c’est vrai, je suis bien obligée de l’admettre. Mais promis, dans le milieu j’ai une véritable notoriété !
Quel est ce milieu ? Voyons, ne faites pas les idiots…

Cela remonte à six ans maintenant. Je suis arrivée d’un coup ici, complètement perdue. Forcément, j’étais une gamine se retrouvant seule dans la rue, que voulez-vous que je fasse ? Dans ce genre de cas, l’instinct de survie prévaut et la légalité n’a plus d’importance. Non pas que je connaissais quoique ce soit aux lois de toute façon… Je vous l’ai dit, j’étais une gamine perdue.
Donc ouais, j’ai rencontré d’autres gosses comme moi. Enfin, pas exactement comme moi, mais suffisamment pour que je me mette à traîner avec eux. Ou eux avec moi. Bien sûr, je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils ne doivent leur survie qu’à moi. Et ils m’ont aidé également, après tout, être seule n’est absolument pas dans ma nature.
MAIS, il faut reconnaître que j’ai quand même apporté beaucoup plus qu’eux dans l’histoire. Car j’ai des capacités, voyez-vous ! Ah oui… Ça, vous le savez.

Bref ! On était des gosses, on survivait comme des gosses. Officiellement, on était rattaché à un orphelinat, ou un truc comme ça. En vrai, ils n’en avaient rien à foutre de nous. Eh, ils n’ont même pas vérifié le nom que j’ai donné !
Donc au début, ce fut de simples petits larcins. Vols, pickpocket. Classique quoi. En grandissant, il a fallu aller dans l’encore moins moral. Mais j’avoue que cette période, je l’aime pas trop donc on va éviter d’en causer.
Puis la révélation ! En vrai, c’était le classique. On s’est pris à la mauvaise personne, il nous a repérés et soit on se trouvait dans la merde, soit on roulait pour lui. Il nous a appris à élever notre jeu. Raconter des histoires, c’est utile en fait, et cela faisait maintenant trois ans que je le faisais. Et main tenant, ça permettait de gagner du fric !

Hein, vous ne pigez pas ? Bah, nous étions devenus des escrocs. Ou, comme nous aimions nous appeler, des « artistes de la parole ». Et même plus en fait. On avait mis en place pas mal de choses. Des spectacles de rue, des combines sûres prétendument pour gagner de l’argent – techniquement celle-ci est vraie, je ne précisais juste pas qu’eux en perdraient – et autres trucs du genre. Je n’ai pas envie de faire la liste, je pense que vous avez compris l’idée.
Et on a continué à élever le jeu. J’ai même réussi à nous débarrasser de notre mentor et à prendre la tête du groupe. De nouveau je faisais don de mes capacités, mais au final j’en restais la principale gagnante. Du moins je le pensais…
Ouais, là on arrive dans le moins joyeux. Car c’est exactement là que ça a déconné. Enfin, pas directement. Juste, je me rends compte que c’est le début. En montant en niveau, cela a fait qu’on a attiré un peu plus l’attention. J’ai dit que j’avais une notoriété ? Bah en fait, ce n’était pas une bonne chose…

Donc les regards ont fini par se braquer sur moi, et pas ceux que j’aime. Rapidement, on a compris qu'il y avait du monde sur notre dos, donc on bougeait de plus en plus. C’était rare que l’on reste plus d’une semaine au même endroit en fait.
Pourtant, ce n’était pas suffisant. Je sentais l’étau se rapprocher. Je devenais de plus en plus prudente. Même mes camarades n’avaient plus ma confiance. Je sentais que j’avais encore plus à perdre qu’eux. C’était paradoxal, car j’étais pourtant également plus capable de m’en sortir.

Bon, on arrive au plus intéressant, donc je vais changer un peu ma façon de raconter. Donner un peu de style !
C’était il y a quelques mois maintenant. Je me trouvais dans notre planque, à vérifier notre butin du jour. Une simple combine comme on en avait fait plein par le passé. Ce n’était pas l’important. Ce qui comptait, c’était eux. Je les ai sentis arriver. Des policiers. J’étais certaine que c’était eux. Je savais qu’ils étaient sur notre dos et les rumeurs qui m’étaient parvenues étaient catégoriques. Ils étaient bien plus proches que je le pensais. Je n’imaginais pas à ce point pourtant.
Lorsqu’ils vinrent à moi, je les accueillis comme je savais le faire. Avec un grand sourire, le plus innocemment possible. Et je me souviens encore parfaitement de leurs mots.

>> Mikami Rinwa ? Ou plutôt… Sibylea Liesith ?

Mon sang ne fit qu’un tour. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas entendu ce nom. Bien longtemps que je ne l’avais pas utilisé.

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« Ce n’est qu’une enfant. »
Telle était la réflexion que les hommes face à elle se faisaient. Comment leur en vouloir ? Après tout, ce n’était que la vérité. L’ennemie toute de blanc vêtue face à eux n’était visiblement qu’une gamine, ayant à peine dépassé la dizaine d’années. Alors, que faisait-elle sur le champ de bataille ? Que faisait-elle en plein milieu des rues du Seireitei alors que le conflit faisait rage tout autour d’eux ?
Bien entendu, elle était entourée d’autre Quincy. En fait, elle semblait même être à leur tête, ce qui pouvait paraître bien étrange. Pourtant, l’homme qui s’écroula à ses pieds montrait bien qu’elle n’était pas à prendre à la légère. Le sourire amusé qu’elle fit démontrait également qu’elle semblait bien à sa place. Elle prenait du plaisir à ce bain de sang. Et si certains de ses alliés tombaient également, cela ne la dérangeait pas.
C’était après tout pour une cause plus grande non ?

>> Messieurs les Shinigami ! Je suis désolée pour vous, vraiment. Mais, dans votre malheur, réjouissez-vous ! Vous avez l’honneur de vous trouvez face à Sibylea Liesith, « The Gift » ! N’est-ce pas une merveilleuse façon de mourir qu’en recevant un cadeau ?

Un mouvement de son arme et les tirs fusèrent, imprégnés de son pouvoir comme promis.
Une scène comme tant d’autres, dans un contexte des plus unique. Le conflit entre le Wandenreich et le Gotei 13. Un conflit historique, se soldant par la fuite du premier afin de vivre dans les ombres. Acte dont Sibylea ne put être témoin hélas. Ce jour fatidique fut, contrairement à la certitude qu’elle pouvait présenter, son dernier.
Du moins, il aurait dû l’être, sans un curieux événement qui survint mille ans plus tard.

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Confortablement installée, elle terminait son récit. Un récit agrémenté de commentaires personnels pouvant le rendre compliqué à suivre, les pensées de la jeune femme n’étant pas les plus évidentes à suivre. Pourtant, cela ne semblait pas déranger son interlocuteur, lequel laissa le silence s’installer le temps de mettre un peu d’ordre dans tout cela.
Il y avait des choses qu’il savait. Notamment l’issue de la rencontre au sujet de laquelle elle était restée vague. Les deux hommes s’étant présentés à elle étaient des envoyés de l’Ultima Necat. Quand Asahi Rinwa avait commencé à faire parler d’elle, ils purent remonter sa trace. Il fallait bien dire que cela faisait quelque temps qu’ils la connaissaient, même si beaucoup plus sous son véritable nom qu’elle avait fait l’erreur d’utiliser au début de cette nouvelle vie qui lui fut offerte.
Une enquête de leur part et ils n’eurent pas de mal à savoir qu’il s’agissait d’une des anciennes Quincy de retour parmi les vivants. Un atout qu’ils préféraient avoir de leur côté.

Elle avait tenté de se défendre. La simple mention de son véritable nom était synonyme de danger pour elle. Comme elle ne pouvait réellement expliquer son retour, et avait vu que le monde avait bien changé, elle ne pouvait que supposer qu’il était nécessaire de vivre cachée.
Il n’y eut cependant pas de réel affrontement. Tempérance n’était pas idiote. Pour gagner la confiance d’une Quincy millénaire se retrouvant isolée, quoi de mieux que mettre face à elle un autre Quincy ? Pas un revenant, donc elle n’avait pu le connaître du temps d’Yhwach. Un homme bien originaire de ce temps. Mais la simple vue d’un autre comme elle suffit à calmer Sibylea.
Le premier en six ans.

Le reste n’était que formalité. Une explication afin de la tenir informée de ce qu’elle avait manqué, donc beaucoup de choses. De ce qu’était l’Ultima Necat, au sein duquel d’autres comme elle se trouvaient.
Il n’en fut pas beaucoup plus pour la convaincre que sa place était plus ici qu’à fuir. Et l’homme face à elle était tout simplement là pour s’assurer qu’elle ne représentait pas un danger. Il fallait bien dire qu’elle avait son caractère, mélange de ce qu’elle fut il y a mille ans et de ses expériences depuis son retour.
Son avis fut pourtant favorable. Il la considérait comme capable de rejoindre officiellement l’organisation dans l’une des sections. Sa réaction à cette annonce, et particulièrement à son rang, fut des plus simples.

>> Seven of Coins hein ? Paraît que le Sept porte bonheur, ça me correspond bien donc !