Oniwa Metsudai [3e Siège de la 11e Division] (Terminé)

"Ferme-la, Kiseihaji"

Metsudai est de ces Shinigamis qui ne s’entendent pas avec leurs Zanpakutôs, et c’est peu de le dire ! Il en est arrivé au point où le guerrier a sciemment décidé d’ignorer son nom pour toujours conserver la forme scellée de son arme. Renommant ainsi l’esprit de son sabre - sans son consentement bien sûr - Kiseihaji, ou "Honte Parasite", le Shinigami a sciemment abandonné toute opportunité d’accès à un quelconque pouvoir lié à son épée, condamnée à rester telle quelle.

Rares sont donc ceux avec qui Metsudai a consenti de décrire les capacités du Shikai du faussement nommé Kiseihaji, qu'il n'a lui-même pas utilisé en plus de mille ans ; la lame du Zanpakutō serait capable de se changer en tentacules de poulpe capables de broyer leurs ennemis et de protéger leur maître, un pouvoir répugnant que hait le Shinigami de tout son être.

"Atypique" serait l'adjectif le plus pertinent pour désigner l’apparence de Metsudai. Ce qui frappera bien sûr n’importe qui, c’est sans nul doute son visage, plus semblable au visage d’un fauve, voir même d’un Hollow, que d’un humain tant il semble marqué, bien que ce ne soit pas l’âge qui semble avoir laissé ces traces. Ses deux yeux rouges sont assez écartés, presque constamment grand ouverts et montrant peu d’émotion malgré celles que peut afficher le reste du faciès du Shinigami, renforçant son impression de masque pouvant aisément jeter un malaise chez ses interlocuteurs. Cette face, couplé à sa réputation redoutable et son origine, donna naissance à son surnom de "Menos de Sabitsura". Lorsqu’ils sont détachés, les cheveux ondulés du guerrier semblent former une crinière autours de son visage qui se prolonge en une barbe de trois jours, recouvrant sa mâchoire, son menton ainsi que sa moustache.

De taille moyenne, la carrure du sabreur se démarque pourtant aisément des autres du fait de sa musculature absurdement développée, à peine contenue par son Kosode noir aux manches coupées courtes, sans Shitagi blanc en dessous. Pour compléter sa garde-robe, il porte un Hakama noir classique, ainsi que des sandales sans tabi, bien qu’il lui arrive aussi de simplement rester pieds nus. Ses épais avant-bras à l’air libre dévoilent à tous des poignets presque ridiculement gros surmontés des mains larges et endurcies par le labeur. On peut aussi observer la présence de cicatrices sur la quasi-totalité de son corps et, lorsque son dos est à nu, le tatouage d’une achillée millefeuille, la fleur qui symbolise la Juichibantai, peut y être visible.

Enfin, et c’est un détail qui peut sembler marquant, Metsudai tient à sa ceinture deux fourreaux, ce qui pourrait presque faire penser qu’il porte deux Zanpakutos. Naturellement il n’en est rien, puisqu’en addition à sa lame, l’autre sabre qu’il porte n’est qu’un bokken, bien qu’il ait une garde ressemblant à s’y méprendre à celle de son véritable katana, si bien que la supercherie n’est souvent découverte que lorsque l’épée de bois est dégainée.

Au-delà de ce physique se cache une âme tout aussi étrange en la personne d’Oniwa Metsudai. Souvent dans la lune, il n’est pas rare qu’on le rappelle à l’ordre lorsqu’il s’ennuie, et il s’ennuie souvent hélas. En parfait exemple de membre de la Onzième Division, il peut sembler très brut dans sa façon d’être, ne passant pas par quatre chemins pour exprimer le fond de sa pensée, et elle se limite très souvent à la chose martiale. En effet, le guerrier a consacré toute sa vie au combat au corps à corps, à son étude et à son perfectionnement, et il compte bien poursuivre son œuvre jusqu’à la mort. Très attaché au concept de pureté sur le champ de bataille, qu’il voit comme l’exutoire des grands hommes, il voit donc d’un très mauvais œil les esprits des Zanpakutos et les pouvoirs qu’ils confèrent à leurs utilisateurs. Orgueil ou simple lubie, quoiqu’il en soit, il refuse de laisser quelqu’un d’autre influencer ses affrontements, reflet de lui-même ou non.

Sa relation avec son sabre est donc assez complexe, puisqu’il exècre son esprit, qu’il a lui-même nommé Kiseihaji en refusant d’apprendre son véritable dénominatif. Néanmoins, il passe beaucoup de temps à prendre soin de l’épée en elle-même, entretenant régulièrement sa lame avec la minutie d’un artisan passionné. S’il déteste Kiseihaji, il fait ainsi la différence entre cette ‘nuisance’, comme il l’appelle, et son outil principal en tant que Shinigami, allant jusqu’à lui donner affectueusement un nom distinct : Ryutsume. Les gens au fait de cette dichotomie y voient tout de même une preuve d’humanité derrière son aspect effrayant. A cela, on peut aussi ajouter à son crédit un étonnant attrait pour l’art, notamment la calligraphie qu’il pratique assez régulièrement, qu’il juge comme complémentaire à l’autre forme d’art dans laquelle il est passé maître ; l’art du combat.

Metsudai est un homme d’action qui sur le terrain se montre implacable et audacieux. Adepte des batailles les plus sanglantes, il ne rechigne jamais à passer à l’offensive et apprécie tout particulièrement mettre ses talents d’épéiste à l’épreuve face à des adversaires toujours plus redoutables. Il suit néanmoins un code d’honneur strict à laquelle il tient à la prunelle de ses yeux, le considérant comme le devoir de ceux qui vivent par et pour le fer. Difficile à gagner, son respect est néanmoins synonyme de fidélité inébranlable, dans sa fonction comme en amitié, et à l’inverse, son inimitié peut très vite muter en haine farouche, voire en simple pugilat, un trait de caractère qui lui a par le passé causé bien du soucis.

The blade should suffice

Le jeune guerrier était seul. Seul avec ses questions. Seul depuis seulement quelques instants à peine. Accroupi sur un sol souillé par le sang, seul une cohorte de cadavres lui tenait désormais compagnie. Beaucoup étaient ennemis, autant figuraient parmi ses alliés... Tous rejoignaient le bilan des pertes de cette guerre démesurée. De la bataille qui s'est joué ici, seul un Shinigami a pu y survivre. Son nom était Oniwa Metsudai. Sous la bannière de la Onzième Division de Yachiru Unohana, aussi connue sous le nom de Kenpachi, c'était la première fois que l'homme se battait au nom de la Soul Society contre autre chose que de bêtes Hollows... Et ce premier affrontement aurait peut-être dû être le dernier.

En face de Metsudai gisait son dernier adversaire, tout de blanc vêtu. Il avait chu sur son ventre, ses os brisés. Une épée se dressait fièrement au-dessus de lui, la pointe planté dans son dos, transperçant son cœur pour mettre fin à ses souffrances. Il était vaillant, il fallait le dire. Ce n’était certes pas l’un des commandants de l’armée d’en face, mais il était un cran au-dessus de la piétaille. La flèche spirituelle qu’il avait tirée, logée dans l’épaule du sabreur, commençait peu à peu à se désagréger. Mais elle aurait dû finir sa course dans sa tête. Cette dernière attaque l’aurait abattu si quelqu’un n’avait pas dévié sa trajectoire. Quelqu’un s’était interposé dans ce duel entre les deux derniers survivants de leur escouade. Quelqu’un venait de cracher sur l’honneur d’Oniwa Metsudai, l’homme le plus craint du district de Sabitsura !
Et le coupable était devant lui.

« Je t’ai posé une question, arme ! Pourquoi est-ce que je respire encore ?! »

Beugla-t-il à son Zanpakutō alors que devant ses yeux se manifestait une forme aussi étrange que ne l’est le visage du guerrier. Une créature sembla sortir de l’acier trempé de la lame, affichant l’apparence peu ragoutante d’une chenille avec un buste bien laid, deux bras qui, il fallait le noter, étaient assez développés, et une grosse tête de mollusque rouge, aux yeux vides et pathétiques et à la bouche dissimulée par des tentacules à la pointe noire. Pour tout vêtement, cette chose ne portait qu’une sorte de voile qui recouvrait le haut de son chef ainsi que son dos. C’était la première fois que Metsudai faisait la rencontre de celui avec qui il devait partager ses combats, comme tout Shinigami qui se respecte. Mais son visage, furieux, faisait clairement comprendre qu’il n’appréciait pas celle-ci le moins du monde.


Tout autour d’eux, la Soul Society avait laissé place à un paysage bien différent. Les deux êtres se trouvèrent tout à coup à la plage. Mais ce changement de panorama, le Shinigami n’en avait cure. Coupant la parole de l’esprit, sa main se referma sur les tentacules de la créature pour le rabattre vers lui, plantant ses yeux haineux dans ceux de son compagnon. « Qu- Qu'est-ce que tu fais ?! » Demanda la créature d'une voix inquiète avant d'être coupée par son maître d'une voix sèche. « Plus un mot, parasite ! » Gardant sa prise sur la manifestation, il resta silencieux un instant alors que le Zanpakutō tentait de se débattre, en vain. Finalement, Metsudai reprit la parole pour énoncer ces mots avant de lâcher la bête piégée. « Ton nom... Ton nom sera Kiseihaji. » Dit-il avant de coller un crochet de son poing libre pour faire voler la face de poulpe en arrière, s’écrasant sur le bord de mer.

Ce n’est qu’au bruit de l’eau dans laquelle la chose tomba que le guerrier se rendit compte qu’ils n’étaient plus au même endroit. Mais au lieu de se poser la moindre question, il avança simplement pour refermer sa poigne sur son sabre, toujours planté devant lui. Une fois celui-ci sorti du sable, il tourna enfin son attention vers l’esprit, qui se remettait de ses émotions. « Tu… Qu’est-ce que tu crois être en train de faire ?! Tu ne peux pas me donner un nom par toi-même ! Toi et moi, nous sommes les deux faces de la même piè- ! » Interrompu une nouvelle fois, l’esprit fut tranché en deux par le haut, pris de court par un coup d’estoc implacable et aussi propre qu’il n’était rapide de la part de Metsudai avant qu’il ne rengaine son sabre dans son fourreau. « Pas intéressé. » La réflexion n’était pas de mise, et il n’avait pas de temps à perdre à causer philosophie avec un indésirable… La quiétude du littoral rendit enfin sa place au champ de bataille, qu’il arpenta à nouveau avec quiétude. Il avait un rapport à présenter à son capitaine. Son combat était fini. Mais la guerre, elle, ne faisait que débuter…
Et ces Quincy allaient devoir répondre de leur transgression par le sang !

Death of the future

Quatre cents ans de services…
Metsudai était vu comme un ancien, désormais. Lorsqu’il arpentait les couloirs des quartiers de la Onzième, il était salué par les uns et évité par les autres. Naturellement, sa position de Troisième Siège et son expérience en tant que membre fondateur jouait pour beaucoup dans cette relation craintive que les hommes de sa division avaient avec lui. Pourtant, après toutes ces années à porter son Shihakushō, le sabreur devenait las. Et contrairement à ce que l’on pouvait penser, ça n’avait pas de rapport avec les combats qu’il livrait, d'autant que malgré ses complaintes incessantes, Kiseihaji n'intervenait plus pour lui gâcher son plaisir. Il s'agissait plutôt d'une conclusion à laquelle il était venu il y a peu. La Juichibantai n’était plus que l’ombre de lui-même. Sa déchéance avait commencé lorsqu’elle ne fut plus dirigée par le véritable Kenpachi. Bien qu’il gardait cette impression pour lui, il ne pouvait s’empêcher de penser que leur capitaine n’était pas digne du titre, tout comme celui qui l’avait précédé. Ca n’avait pas le moindre sens de prétendre à ce nom sans avoir passé le capitaine Unohana par le fil de son épée. C’était la règle. A cela s’ajoutaient les recrues formatées par l’Académie des Shinigamis, souvent des ahuris qui cherchaient une vie facile pour fuir la rudesse du Rukongai ou des brutes sans cervelle que le vétéran voyait comme incompétents pour la grande majorité. Tous clamaient leur force, et si peu avaient les moyens de se démarquer sur le terrain. Au final, ils étaient à peine plus efficaces dans leur propre spécialité que les autres Divisions !

Pour séparer le grain de l’ivraie, il donnait ses propres cours de Zanjutsu à ses hommes, forçant souvent les plus mauvais d’entre eux à y participer. Pourtant, ce tas de charbon cachait un diamant brut. Metsudai avait repéré le potentiel de combat d’un de ses élèves, un jeune homme venu tout droit du district d’Inuzuri, du nom de Takeshi. Faisant preuve d’un Reiatsu prometteur, il savait faire face au Shikai de ses pairs avec son simple épée scellée et après seulement quelques années, il rivalisait déjà avec ses officiers. Ce petit gaillard irait loin, peut-être même pouvait-il le dépasser en quelques décennies ! Avec les décennies, il était clair que le 3e Siège le voyait presque comme un fils. Puis la nouvelle tomba…

Takeshi s’était fait tuer lors d’un duel d’honneur.
Le jeune Shinigami avait entendu un officier de la Troisième Division railler Oniwa Metsudai pour son inhabilité au simple Shikai. Qu’il n’avait pas les qualifications requises pour diriger qui que ce soit… Et Takeshi n’avait pas laissé passé cela. Une dispute éclata alors, qui escalada vite en duel à mort à la demande de l’officier, qui aurait massacré le jeune prodige. Lorsqu’il apprit le nom du tueur, néanmoins, le sang du vétéran ne fit qu’un tour. Il s’agissait d’un membre du Clan Tsunayashiro, l’une des Cinq Familles Nobles majeures. Ce misérable avait fauché une jeune pousse qui n’attendait que de fleurir. Sûr que son élève pouvait un jour devenir digne de l’haori blanc, le Menos de Sabitsura, comme l’appelaient ses hommes, ne pouvait pas laisser ce gâchis de talent impuni, et tous ceux qui le connaissaient en avaient conscience. Ce fut donc sans surprise qu’il tomba nez à nez avec les agents de l’Onmitsukidō lorsqu’il quittait les quartiers de la Onzième Division. Leur dirigeant, un grand ninja masqué, s’avança pour poser une question au Shinigami.

« Puis-je vous demander où vous comptiez aller, 3e Siège Oniwa ? »

Le regard du vétéran se posa alors sur lui, ou plutôt à travers lui, comme si ses deux orbes de verre qui lui servaient d’yeux reconnaissait son existence mais ignorait sa présence. Reprenant son chemin, il détourna le regard avant de répondre. « Si vous êtes ici, c’est que vous le savez déjà… » Il ne fit que trois pas avant que le chef d’escouade n’usa du Shunpo pour apparaître devant lui afin de lui barrer la route. « Dans ce cas, je crains de ne pas pouvoir vous laisser faire. Je vous saurais gré de nous suivre, Officier… » En un clin d’œil, les shinobis des forces spéciales entourèrent le Shinigami, qui porta sa main gauche à son fourreau en poussant la garde de son pouce comme pour dégainer. Le fer de la lame, doucement, sortait de son étui, alors que le guerrier au visage toujours impassible réfléchissait à la meilleure marche à suivre. Il renfonça alors son arme dans son réceptacle avant de pencher la tête sur le côté.

« Ne pouvez-vous pas m’arrêter un peu plus tard ? Trente minutes, je ne demande que cela pour prendre la tête de ce freluquet… »

Mais comme il pouvait s’en douter, on lui répondit non de la tête.
Metsudai souffla du nez, mais au fond, il savait bien qu’il n’avait d’autres alternatives que de se plier à la volonté de la Chambre 46… Takeshi soutiendrait probablement que l’on venge sa mort, mais pas qu’on se couvre de honte en tournant le dos au Seireitei tout entier… Alors, le vétéran les suivit. Alors, il fut séparé de ses armes, puis de son uniforme, et enfin, on le conduisit dans la cave où il devait finir ses jours sans la moindre forme de procès. Cette prison étrange dans laquelle il était incarcéré, lui-même n’en connaissait auparavant pas jusqu'à l’existence. Un centre pénitencier gardé par le Kanritai, une unité de détention mystérieuse de l’Onmitsukidō chargée d’emprisonner les gens comme lui : les criminels coupables de représenter une potentielle menace au bon fonctionnement du Gotei 13… Ces "Eléments Dangereux", comme ils étaient appelés, n’avaient encore commis aucun crime, et de ce fait étaient libre d’aller où bon leur semblait dans l’enceinte stricte de ce complexe, où tous, dont les gardes, étaient privés de toute arme. On l’appelait le "Nid aux Asticots", ou Ujimushi no Su…

Sharpen the fang, wait for the time

Metsudai avait à cœur de faire son cachot son propre territoire.
Apprenant très vite les règles spéciales de la vie en société avec ses codétenus, il n’abandonna pas pour autant son amour pour l’art, qu’il s’agisse d’écriture ou d’art martial. Il était contraint de vivre dans un vivier où la folie gagnait les plus faibles d’esprit et où grouillaient les vauriens, qu’il devait chaque jour croiser sans armes. Face à tant de sujets d’expérience, l’occasion d’affuter son Reiatsu et de parfaire son Hakuda était bien trop belle. Ecrasant les crânes des uns par le poing et l’esprit des autres par l’aura, il finit avec le temps par s’imposer comme l’une des figures incontournables de ce taudis alors qu’il cherchait à pousser toujours plus loin la pratique de sa discipline.

Les hivers passèrent donc.
Bien trop nombreux pour que l’ancien Shinigami ne puisse les compter… Les seuls sources d’information sur le reste de la Soul Society à disposition étaient les nouveaux venus. Il ne se rendait même plus compte du temps qui s’écoulait. Et pourtant, il gardait le cap. Sans plume ni papier, on le surprenait souvent à griffonner dans le vide des poèmes qu’il marmonnait inintelligiblement. Sans lame ni fourreau, on prétendait le voir tenir un sabre dans ses mains alors qu’il malmenait les impudents qui gênaient ses exercices. Nombreux étaient les incarcérés, pourtant sans égratignures, qui disaient avoir été tués par la lame invisible du vétéran. Pourtant, ils étaient en parfaite santé, et malgré les investigations du Kanritai qui gérait le Nid, il fut bien déterminé qu’Oniwa Metsudai n’était pas plus armé que quiconque. Entretenant une certaine forme de mystère autours de sa personne, le combattant préféra garder le silence quant à la nature de ses techniques, qui alliaient Kendo et Hakuda dans le plus grand des paradoxes avec une adresse travaillée dans l’expression du Reiatsu. Nommant cet art nouvellement né Kakuhadō, il utilisa l’Ujimushi no Su comme terreau pour cultiver celui-ci et le rendre fonctionnel. Un monstre se développait peu à peu, siècles après siècles. Tel une bête affamée, il rôdait et surveillait dans son antre...

Et il remarqua que certaines têtes disparaissaient.
Certains détenus avaient obtenu une seconde chance… Le premier d’entre eux était peut-être le plus étrange de tous les autres incarcérés, un type bizarre au physique décharné, portant constamment un maquillage blanc et noir sur l’ensemble de son corps. C’était le seul détenu à avoir été enchainé à sa cellule, et il n’était pas des plus commodes, il fallait le dire. Le second, qui répondait au nom d’Akon, était déjà plus aimable. Tous deux étaient des cas à part au sein de la prison, vus par beaucoup comme des esprits malades. On leur prêtait une réputation de savants fous. Mais leur cas signifiait une chose : il était possible de sortir d’ici. Le Menos de Sabitsura souhaitait de tout cœur sentir à nouveau le soleil sur sa peau. Il souhaitait pouvoir, de nouveau, trancher à vif dans de la chair fraiche. Tout ce dont le vétéran avait besoin, c’était de s’armer de patience.

Car un jour, la Soul Society, à nouveau, allait avoir besoin de lui.
Et la puissance qu’il avait accumulée ici-bas, enfin, pourra être déchainée.
Oh, qu’il avait hâte de ce jour-là…