Kame O. Kan ▬ Knowledge is power.

Shikai :
Quand il prononce les mots "Hibiku, Berumaru" (Litt. Résonne, Cloche ronde), son sabre se transforme en un cloche de taille moyenne, pouvant être maniée d'une seule main. Une verge l'accompagne, avec laquelle il frappe la cloche. La cloche à la capacité d'atteindre n'importe quelle fréquence, et donc de détruire, ou du moins endommager, tout et n'importe quoi (un objet, un animal etc ...) mais également de créer des ondes de chocs plus ou moins puissantes, en fonction de la force avec laquelle Kan frappe la cloche.

Bankai : Après avoir prononcé les mots "Henshin suru, Fuurin Jingi" (Litt. Transfigure, Carrillon sacré), Kan fusionne avec son Shikai, lui donnant la possibilité de donner vie aux mots et aux sons qui viennent de son propre corps. En prononçant un mot, les objets et les êtres vivants se voient impactés par celui-ci. Ainsi, en prononçant le mot "Kowareta", il pourra briser un objet. Plus il parle fort, plus l'ordre sera puissant. Plus le mot est fort, compliqué, et sa cible résistante/puissante, plus il risque d'y laisser ses cordes vocales. Par ailleurs, une utilisation trop prolongé de mots, lui fera cracher du sang. Ainsi, il préfèrera toujours donner vie au son de son corps, qu'utiliser sa voix. De plus s'il joint le geste à la parole, l'ordre sera plus puissants.

Une longue tignasse d'obsidienne, surplombe un visage plutôt charismatique, taillé à la serpe, fait d'angles aigues, et de deux grand yeux noirs comme la nuit profonde. On peut se perdre dans ses yeux, deux puits sans fond, dans laquelle on voit parfois briller une étincelle de malice. Deux piercings aux oreilles, qui repoussent les limites de ses lobes, qui semble alors démesurés. Pas très grand, ni très impressionnant, le capitaine de la huitième est un homme -a priori- lambda. Si on oublie les muscles saillants et noueux, on dirait même un civil avec un peu plus de charisme tout de même. Il aime surprendre, et la surprise est totale quand on découvre ses capacités physiques au dessus de la moyenne, sa vitesse frôlant celle des meilleurs éléments du Gotei 13, sa force surpassant les attentes de ses adversaire, sa résilience et son endurance, ses atouts principaux. Bien qu'il n'aime pas utiliser la force, il en est parfaitement capable, quand le besoin, et le manque de diplomatie de ses adversaire, se font sentir. Epéiste émérite, pugiliste plus que correcte, sa formation dans l'art du combat a été complète. Plutôt doué, le jeune capitaine, qui atteindra bientôt sa 121 année de vie dans le monde, et au delà, s'est hissé sans difficulté au poste de Taichō de la huitième. Par ailleurs, ce choix n'est pas anodin, car Kan a une plume précise, ciselée et dangereuse. Tout comme son attitude, qui change en fonction de qui lui fait face. Il sait comment caresser dans le sens du poil, mais également comment froissé quelqu'un. Il a le verbe haut, l'éducation qu'il a reçu lui permettant de piocher dans une réserve presque illimité de vocabulaire.

Malgré qu'il soit jeune, c'est un traditionaliste convaincu. C'est en fouillant le passé, qu'on peut vivre le présent et appréhender le futur. Philosophe parfois, ses paroles peuvent être versatiles et sibyllines. Sa façon de se vetir nous prouve qu'il est respectueux des règles et des lois, portant un haori blanc sur un kimono noir, comme le veut sa fonction.

Comme l'on vous disait, le capitaine de la huitième, est un as de l'adaptation. Un survivant de la guerre aussi. Parfois, il se réveille la nuit, couvert de sueur, un cauchemars récurrent lui faisant voir les derniers moment de tout ses camarades, et le harcelant quand il dort trop longuement. Par conséquent, presque insomniaque, il fait de sa faiblesse une force, et s'entraîne parfois même la nuit durant. La nuit est une ami fidèle, pour se personnage à la psychologie fine, et à la morale changeante : Comme on vous le disait il aime s'adapter, séduire, et faire de chaque moments en sa présence un bon souvenir. Mielleux avec ceux qui veulent entendre des paroles sucrés, il sait être dur quand il le faut.

Un être humain, même s'il est devenu shinigami, reste plein de nuances, et il n'est ni noir, ni blanc ; Il essaye tout simplement de s'améliorer chaque jours qui se fait, et toujours essayer de tirer vers le haut les membres de sa divisons. Subtile, il commande d'une main de fer dans un gant de velours, et il est bien difficile de savoir ce qui se trame dans cette tête bien faite.

Si la onzième plébiscite la force, lui, préfère encore le pouvoir des informations, et de la communication.

1903.

Kan est né à une époque où l'honneur, même chez les criminels, voulait encore dire quelque chose. Forgé dans le respect des traditions, dans un monde où le moindre écart pouvait vous coûtez, physiquement. Un doigt, et la vie même parfois, en cas de gros manquement au blason des Yakuzas. Enfant d'un de ses gérants dans la ville de Tokyo, il a été élevé dans l'ombre de son cadet, puisqu'il n'était qu'une de ses illégitime bambin. C'est sa mère qui l'éleva jusqu'à ses douze ans, une musicienne douce qui savait jouer du Shimasen comme personne, et qui lui donna le goût des arts et des lettres. Il fut ensuite prit en charge par le patriarche de la maison Otori. Un réseau tentaculaire installé là depuis des décennie, si ce n'était plus. Le clan mafieux trempait dans tout ce qui pouvait rapporter, et le sens de la famille chevillé au corps, Kan tenta de faire du mieux qu'il pouvait. Même s'il était brimé, rabaissé par les enfants ayant un droit à l'héritage d'Otori Koshima, il resta fidèle jusqu'à ce que mort s'en suive. Il se fit indispensable dans les affaires vers l'âge de seize ans, lui confiait-on donc les rennes des missions à l'extérieur de la ville, sur les domaines instables du Kantô, ou le pouvoir du clan peinait à se faire sentir... Il réglait les soucis de territoire, mais également, pratiquait des assassinats sur ordre de Koshima. Quelque part, déjà à cette époque, avait-il cette âme de leader, cette force tranquille, cette sérénité même en plein cœur de la bataille.

On ne change pas vraiment, même après la mort ; Deviens-t-on qu'une version meilleure ou pire qu'on a été auparavant. On reste dans la sphère que notre génétique, et notre environnement à fait de nous ; Chacun son fardeau, chacun son chemin ; L'esprit s'envole, mais les reflexes du passés reste ancrés, quelque part, en nous.

C'est en tout cas la manière de penser du jeune capitaine de la huitième.



1923.

Tokyo, Quartier d'Asakusa. Une infinité de petites gens se pressaient et l'oppressait contre les murs, bariolés et colorés par des bannières annonçant des attraction, ou bien des jeux d'argent, ou encore des maisons de plaisirs où officiaient des geishas. Depuis quelques temps, Kan avait l'impression d'être suivis. Tout du moins qu'on l'observait. Cette sensation se traduisait par des frissons dans le bas du cou, et une sorte d'appel, qui le faisait se retourner toutes les trente minutes, pour être sûr. Après tout, il était le bras gauche de la tête de proue des Otori, et il faisait bien son travail ; Aussi, ses sorties étaient-elles le plus souvent encadrées, tout du moins quand il ne faisait pas le mur pour s'éclipser, retrouver la petite amie qui était chère à son cœur. Personne ne devait savoir. Personne ne devait le voir, et pourtant ... Sa nuque le picota une nouvelle fois, aussi s'arrêta-t-il dans une opiumerie, le genre de commerce dans lequel ne le suivrait aucune force de l'autorité impériale, tout du moins, pas sans une escouade. Repaire à drogué de toutes sortes, les parfums capiteux de "l'or noir" lui donnèrent le tournis, mais il se contenta de se poser le long du bar, sur un des tabourets inoccupés.

- Qu'est-ce que j'vous sers ? Fit le barman, un peu trop sûr de lui, mais qui perdit contenance quand il reconnut à qui il avait à faire. Asakusa appartenait au clan Otori de manière historique, et personne n'ignorait son identité. Pensait-il que c'était une visite de routine, ou bien qu'il venait récupérer le solde dû par la boutique, à ceux qui le "protégeait" de tout dangers ? Je vous le disais, le code d'honneur des Yakuzas de cette époque, faisait qu'on leur attribuait le mérite quand à la tranquillité sur leur territoire, et l'absence de criminels qui feraient n'importe quoi, à n'importe quel moment. Quand un de leur "client" avait un soucis, il n'appelait pas la police. Non, il appelait des gars comme Kan, et la question se réglait très vite.

Autours de lui, fumée omniprésente. Elle remplissait chaque espaces, tentait de s'échapper par tous les intersites. Volatile, volage, et terriblement addictive. Kan en savait quelque chose, pour être déjà tombé dans le piège de sa consommation. Les soucis qui s'évanouissent, et la sensation, encore meilleure que l'orgasme, quand la fumée vous remplie le poumon, et fait s'évaporer toutes les questions. Puis il avait rencontré Miya, et tout avait changé. Il avait changé, et trouver d'autre source de plaisir. C'est ce qu'il y'a de plus traître, avec les stupéfiants ; Leur tendance à donner beaucoup de plaisir, en très peu de temps.

Une première secousse, le bar tremble. Rien de méchant.
Deuxième secousse, un plafonnier tombe sur la tête d'un client, qui s'évanouit.
Troisième secousse, le sol se dérobe sous les pieds de Kan, gigotant comme un bébé dans le ventre de sa mère, et lui fait quitter sa place dans le fond de l'opiumerie, le cul par terre. Quatrième secousse, et le bâtiment s'effondra sur ses occupants.


1925.

1945.

2000.

2023.