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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Jeu 15 Déc 2022 - 17:06 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

Nous étions revenus de l’expédition au Hueco Mundo. Et en dépit de tout l’investissement consacré au cours de cette mission, j’avais été démise de mes fonctions le temps qu’un conseil disciplinaire soit réuni au sein des Cups à la suite d’un accident avec ce primate de Nine. Si j’étais angoissée à la venue de cette échéance ? Pas du tout. J’étais sûre de moi. De mes accomplissements. De la qualité de mes compétences. Des suggestions que j’avais apporté à ma supérieure. Et s’il y avait eu un bris de discipline nuançant mon attitude irréprochable, c’était parce que je possédais de justes limites que ce singe avait outrepassé.

Tant qu’on ne me donnerait pas l’opportunité de me défendre en bonne et due forme, je ne permettrais à personne de discuter de mes performances au sein du désert creux. À quelques occasions, des bureaucrates de l’Ultima Necat venaient me chercher des noises. Et je ne les avais pas laissé me prendre de haut. Parce qu’ils ne valaient rien. Juste du petit personnel bon à signer les papiers, rien de plus. Qui viendrait demander leur avis, à eux ? Personne. Alors, qu’ils évitent de se la ramener devant moi.

Au fond, oui, j’étais un brin agacée. Car j’aurais aimé que ma commandante directe me donne le temps de m’expliquer sur place plutôt que de m’humilier aux yeux de la section et considérer sur les papiers que ma mise à l’épreuve s’était soldée par un échec. En l’état, elle se reposait. Et dans ses songes, elle devait ignorer la mesure du mal dont elle était la signataire. Alors oui, je ne lui avais jamais fait confiance. Mais là, j’étais une nouvelle fois confirmée. Et je m’attendais à des voies de condamnation disproportionnés qui ne seraient que du lynchage déguisé. J’étais dans le pif de mes supérieurs et ils avaient là une bonne opportunité d’y aller de leur ton moralisateur avec leur arsenal d’arguments d’autorité.

Puis, bien sûr, le machisme et le harcèlement sexuel étaient si banalisés dans le monde professionnel japonais que Mickael s’en sortirait probablement à bon compte. Quand bien même, j’avais la ferme intention de ne pas lui faciliter la tâche. Enfin, en attendant, je me dirigeais vers la cantine à une heure où je ne serais pas trop dérangée par les vautours qui se plaisaient à persifler sur mon dos. La consolation des losers. Il fallait bien qu’ils aient un petit quelque chose pour compenser leur existence de bons à rien.

Mon plateau servi, je me rendis vers le reste des tables et en balayant l’environnement du regard, j’eus une lueur d’intérêt en reconnaissant un visage familier. Celui de Katsuo qui s’était visiblement installé récemment à une table, seul, à jouer son rôle de forgeron ermite. J’attendis que nos regards se rencontrent pour lui dévoiler un large sourire et m’avancer en sa direction.

– Tu permets que je m’assois, s’il te plaît ?

Depuis le temps, j’abandonnais le vouvoiement à la faveur du tutoiement. Dans ma tête, même si ça pouvait paraître bizarre, il était encore le Cups avec qui je m’entendais le mieux. Et on ne s’était pas encore vus depuis mon retour. Même s’il avait dû en avoir, des retours, sur l’incident au Hueco Mundo ayant soufflé nos installations ainsi que l’altercation entre deux membres de la section scientifique. Moi-même et l’autre tocard de Mickael. Posant mon menton au creux de ma main, le coude sur la table, je le regardais avec un air gavé, dégageant un long soupire.

– Pfffffff…

Allez… dis le ! « Comment ça s’est passé ? »
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Serizawa Miyu

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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Jeu 15 Déc 2022 - 18:17 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

Seul, le forgeron mange tranquillement son repas, habitué à demeurer à l’écart des autres et à manger plus tardivement pour éviter la foule qui se presse dans la salle qui leur est attribuée pour se restaurer. C’est un moment qu’il apprécie de passer au calme, et si il préfère le silence à ces chuchotements de conversation qu’il entend, il est parvenu avec le temps à les ignorer suffisamment pour pouvoir en profiter malgré tout. Il a toujours été coutumier de ces repas en solitaire. Même avant. Peut-être même davantage avant. La pensée meurt dans son esprit alors qu’il vient porter ses baguettes à sa bouche, avalant les grains de riz de son bol sans davantage s’y attarder.

Cela n’a plus d’importance.

A cette heure, rares sont les personnes à rejoindre la cantine, la plupart s’y étant déjà arrêté, les autres préférant tout simplement sauter ce repas et attendre le suivant. Aussi est-il modérément surpris de voir apparaître dans son champ de vision une personne qui lui offre un sourire et s’approche de la table à laquelle il s’est posé - dans l’intention évidente de l’y rejoindre. Serizawa Miyu. Il comprend vite que son repas en solitaire se termine ici alors qu’elle lui demande si elle peut s’asseoir. Le tutoiement le fait intérieurement tiquer, un léger froncement de sourcil venant l’accompagner mais il finit par simplement acquiescer d’un signe de tête pour l’y autoriser, son expression se faisant moins froide bien que demeurant toujours quelque peu détachée.

Après tout, elle ne le dérange pas pendant son travail cette fois, alors il peut bien accepter sa présence.

Il continue son repas, l’observant malgré tout quelques secondes. Elle ne paraît pas blessée mais ce qui se dégage d’elle n’en reste pas moins significatif - même pour quelqu’un comme lui. Comme beaucoup, il a entendu ce qu’il était advenu au Hueco Mundo. Il a beau être considéré comme un ermite et rester globalement à l'écart des conversations, il sait se tenir informé et ce genre d’information est rarement cloisonnée. Surtout lorsque plusieurs cups sont concernés. Le soupir de la demoiselle ramène son regard sur sa personne, jusqu’alors occupé à récupérer de quoi se sustenter.

Un comportement sans équivoque qui pourrait lui en rappeler d’autres. Des souvenirs qu’il préfère une fois encore ignorer.

C’est avec ce flegme usuel qu’il vient finalement lui demander - une question que, d’évidence, elle attendait. « Comment votre mission s'est-elle passée ? » Lui garde le vouvoiement - distance nécessaire avec le monde et ceux qui le composent. Il sait - en partie tout du moins - mais il joue le jeu par praticité.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Ven 16 Déc 2022 - 12:48 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

– C’est chiant.

Lâchais-je spontanément dès que mon interlocuteur me posa la question que j’attendais. J’étais alors absolument dépitée et il faudra plus que mes nouilles instantanées pour me consoler. Agitant les baguettes dans le bouillon, j’avais l’air de tâter circonspecte de la nourriture de pauvre. Finalement, je posa sur le côté mes baguettes, visiblement peu déterminée à terminer mon plateau. Le regard toujours ailleurs. Une œillade rapide sur mon vis-à-vis qui ne sortait pas du vouvoiement.

– J’imagine que tu les as entendu ? L’expédition s’est mal passée et ils y sont allés de leurs éternels boucs émissaires.

Fusillant du regard les rares tablées encore restées dans le réfectoire avec les petites hyènes que je savais me vouer de mauvaises pensées. Qu’ils profitent de leur heure de gloire, les petits insectes. Je retenais chacun de leur visage et lorsque je me serais débarrassée de mes problèmes présents, je saurai comment occuper mon temps libre futur.

– Tu veux que je te dise tout ce que j’ai fait ? J’ai suivi les ordres. J’ai conseillé notre Jack sur place. J’ai accueilli des autochtones à ne plus savoir qu’en faire et ça, sans jamais laisser la situation m’échapper. J’ai sué sang et eau pour installer la technologie pour procéder aux analyses de la Grande Cataracte. Et quand les installations ont été soufflées alors que j’étais en mission plus loin, je me suis encore retrouvée à faire les premières réparations pour que le matériel puisse tourner au minimum vital de fonctionnement en notre absence. Et là… je te fais la version courte !

En faisant mon déroulé, étrangement, je n’exagérais rien. J’étais factuelle. À mon intonation et à la colère sincère dans mon regard, je ne traduisais pas le mensonge. Je m’étais vraiment donnée. Et je jugeais la situation présente comme une réelle injustice. D’autant plus quand on s’arrêtait sur mes torts.

– Et alors que j’avais du travail jusque là…

Disais-je en coupant l’air de la main au-dessus de ma tête pour dire que j’étais la tête sous l’eau, bref, en un état de fatigue avancé, j’enchaînais.

– Il y a eu l’autre gus qui revenait de son unique mission d’éclairage dans le désert. Et tu veux pas entendre la meilleure ? Il s’est foutu sur la gueule avec un arrancar malgré l’accord nous liant. Tu sais comment je l’ai appris ? En discutant avec l’arrancar en question, pardi. Et si j’ai su parler avec sans derrière que la situation dégénère, c’est qu’il aurait pu largement faire de même !

Je continuais sur ma lancée. D’évidence, j’avais un gros sac à vider. Et il semblait dans ces explications que mon plateau n’existait pas devant moi.

– Alors oui, quand il est venu comme une fleur pour me parler comme à une merde, j’ai craqué. Et ça a dégénéré quand encore… encore j’ai eu à subir cette diarrhée sexiste de supériorité machiste de porc surprotégé par cette société d’hommes puants…

Si je ressentais du mépris pour les hommes ? Pas particulièrement. Pas plus que n’importe qui d’autre, à vrai dire. Pour preuve, je m’adressais actuellement à Katsuo qui ne pouvait être considéré autrement que tel… bah, un homme. Mais ça ne me dérangeait pas de discuter avec lui. La preuve que je rageais contre un profil bien particulier de gars.

– Tu veux pas savoir la meilleure ? Il voulait pas s’arrêter. Il voyait bien que je m’énervais. Et il insistait. Il devenait de plus en plus odieux. Tout ça pour qu'à la fin, quand j’ai oblitéré sa tête de macaque, il me pousse à l’abattre. Mais tu vois ? En fin de compte, je suis celle à m’être retenue. À l’avoir épargné. Et ça, personne ne peut le nier. Mais est-ce que quelqu’un en aura quelque chose à foutre ?!

Je chassa l’air devant moi pour bien signifier comme j’étais persuadée que ça ne pèserait pas sur la balance. Puisque j’étais une femme, je devais tout accepter d’entendre. Cela, je l’avais trop souvent observé. Est-ce que ça avait contribué à construire ma personnalité présente ? C’était loin de tout justifier. Pourtant, ça avait bien entendu eu de son impact. Un homme qui craque, c’est un homme surmené. Mais une femme, c’est une hystérique. Deux poids, deux mesures. Enfin, je me calma un peu pour poser les yeux sur mon plateau encore plein.

– J’aurais dû me prendre un bento.
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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Sam 17 Déc 2022 - 13:02 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

Une question posée par praticité. Peut-être par simple politesse entre deux collègues appartenant à la même section et ayant déjà conversé ensemble. Sans doute rien de plus au vu du caractère taciturne et détaché du forgeron. Et au vu de l’échange qu’ils avaient déjà eu, il n’est guère surpris par la profusion de paroles qui vient s’échapper des lèvres de la demoiselle pour répondre à sa - si simple - question. Il écoute cela dit sa diatribe, continuant tranquillement son repas quand bien même elle, dans son cas, ne semble pas très emballée par le sien.

Un simple acquiescement répond à sa première question, sans pour autant qu’il ne prenne la peine de rajouter quoi que ce soit. Oui, il les avait entendus. Après, y portrait il tant de crédit… la jugeait il elle, ou les autres pour cet échec ? Ce n’est pas son rôle. Le King et la Jack sont là pour ça. Alors il l’écoute d’une oreille particulièrement neutre pour l’heure parler de son travail là bas, de ce qu’elle a accompli, de ceux qu’elle a rencontrés, sans émettre ni jugement, ni question malgré la colère évidente qui anime le ton de la demoiselle qui s’exprime. Après tout, il sait ce qu’il est advenu aussi, n’est il pas surpris quand elle parle de ce qui a pu s’y dérouler - quand bien même donne-t-elle plus de détails dont il n’avait pas forcément connaissance.

C’est davantage lorsqu’elle commence à attaquer le cœur du problème - le cœur des reproches qui lui sont vraisemblablement faits - qu’il lève un sourcil circonspect. Peut être à cause du charabia d’insulte sur cette histoire de sexisme et de machisme, ou bien sur le fait qu’ils s’étaient visiblement bel et bien battus au milieu du hueco mundo après ce qui semblait être une catastrophe d’ampleur pour les infrastructures de l’Ultima Necat. Ou bien le fait qu’elle déclare avoir épargné ce qui semble être un collègue. Difficile à dire tant l’attitude du revenant demeure globalement stoïque mais il semble bien que quelque chose le dérange dans ce récit.

Lorsqu’il reprend, sa voix demeure calme bien que gardant sa fermeté coutumière. « En répondant à ses provocations, vous êtes aussi responsable que lui de la situation dans laquelle vous vous trouvez. » Une part de lui se doute que ce n’est pas ce qu’elle attend de lui, mais il n’est pas foncièrement là pour la réconforter. Pour autant, il n’émet pas particulièrement de jugement concernant ce qu’ils ont fait ou ce qu’il s’est passé. Il s’agit à ses yeux d’un simple constat. Ils ont fait une erreur, lui et elle, qu’importe qui a commencé. Un regard à sa nourriture qu’elle délaisse. Il ferme les yeux un instant avant de reprendre, continuant son propre repas. « Mangez. Un repas chaud ne vous fera pas de mal. » Il y a beaucoup de choses qu’il n’apprécie pas dans cette ère, mais la nourriture n’en faisait globalement pas partie. En tout cas pas celle servie ici. Et au vu de sa mauvaise humeur, il est préférable qu’elle noie sa colère dans son ramen plutôt qu’ailleurs.

« Qu’est ce que vous avez appris lors de cette mission ? » Parce qu’il y a souvent plus à apprendre de ses erreurs que de ses réussites. Si tant est qu’on les assume.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Sam 17 Déc 2022 - 16:05 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

L’avantage de Katsuo, c’était qu’il me répondait rarement et sans réfléchir sur une surface de verre ma tête éberluée par mes mésaventures. En cela, je le préférais à mon miroir pour jacter sur ceux qui faisaient de ma vie un enfer. Et lui, ça n’avait pas non plus l’air de le déranger plus que ça vu comme il continuait de manger tranquillement. Le signe que je pouvais m’y donner à cœur joie, hein ? Enfin, ce n’était pas comme si je surveillais la moindre de ses mimiques. À dire vrai, je tiqua un peu tardivement devant le sourcil qui se levait sur son visage.

D’une certaine manière, dérouler ainsi mon pitch permettait de me challenger un peu avant de m’expliquer devant l’autre guignol de King. Un petit échauffement bienvenue, donc. À ce titre, j’eus droit à une remarque sur mon comportement au Hueco Mundo. Ainsi, de son point de vue, j’avais cédé à ses provocations, ce qui me rendait aussi responsable que lui. Une contre-attaque qui me fit me redresser sur le dossier de la chaise, croisant les bras réflexive. Je ne semblais pas plus que ça vexée. Non, j’analysais simplement son argument.

– Tu dis ça, mais c’est techniquement mon supérieur. Or, il ne l’est pas suffisamment pour me parler comme un sac à merde, c’était déjà sa première erreur. Et par-dessus tout, n’aurait-il pas dû calmer le jeu plutôt que de mettre de l’huile sur le feu ? Non, vraiment, même sur cette situation spécifique, il est plus responsable que moi. Alors, bien sûr, j’ai le tort de posséder des limites et de ne pas tout laisser passer. Ça, je veux bien l’entendre. Mais si nous nous en sortons au même compte… ou pire ! Si sa punition est plus légère que la mienne, alors là, on touchera le fond !

La vérité, c’est que j’anticipais même un scénario où je serais la seule à écoper d’une sanction. Auquel cas, la trahison de la Jack et du King serait à mes yeux sans appel. Quelque chose que je ne leur pardonnerais jamais. Sans doute, Katsuo pourrait-il pressentir, le temps de mon cheminement intérieur, qu’une lueur dangereuse brûlait au fond de mes yeux. Une colère silencieuse qui s’atténuait un peu tandis qu’il m’invitait à toucher à mon assiette. Baissant les yeux vers mon bol, j’eus une grimace momentanée qui finit par s’évanouir pour me voir entamer mon repas.

– Ce n’est vraiment pas terrible…

Car évidemment, je ne pouvais pas faire quelque chose sans y aller de mon petit commentaire. Et autant dire qu’à tous les points de vue, j’étais une princesse. On pouvait me dire pourrie gâtée, mais à côté, j’étais parfaitement capable. Un état de fait indéniable. Alors j’avais bien le droit à mes caprices. D’autant qu’envers mon interlocuteur, je n’étais pas particulièrement désagréable, au contraire. Levant les yeux vers lui à sa question, je m’interrompais un moment avec mes baguettes.

– Ce que j’ai appris ? Tu veux dire… oui, non, tu dois pas parler des informations que j’ai consigné dans mon rapport. Qu’est-ce que j’en ai appris ? C’est ça la question ?

En temps ordinaire, une question aussi moralisatrice m’aurait encouragé à lui rendre la politesse sans les formes. Seulement, ici, j’y réfléchis pendant un petit moment. Après tout, ce type était un mur. Et je savais que toutes mes insultes ne feraient que rebondir sur lui. De même, ses remarques étaient tellement détachées de l’affect que ça ne réveillait pas ma susceptibilité.

– Hm… que l’Ultima Necat a du souci à se faire. Même notre cheffe d’expédition, la Queen of Clubs, je l’ai trouvée à l’ouest avec son baratin hypocrite de bons sentiments puants.

En parallèle, je trempais ma baguette dans mon bol, comme une enfant jouant avec la forme des nouilles. Je le faisais ceci dit avec une expression indifférente, le menton reposant dans la paume de l’autre main dont le coude s’appuyait sur la table.

– Il a fallu que je la contredise un peu pour déjà révéler de jolies failles dans son petit discours… enfin, je n’ai pas cherché le conflit avec non plus, ça n’en valait pas la peine.

Soupirant un moment, je songeais à ce moment à notre Jack. Une femme que je commençais alors à respecter mais qui finalement, me décevais au même titre que tous les autres.

– Je me demande… Comment est-ce que les leaders sont désignés dans cette organisation ? Entre nous, même sans parler de mon inimitié avec l’autre tanche de Nine, je le vois mieux dans un canapé, le bide à l’air à boire une bière devant la télé en commandant qu’on lui serve le sandwich… qu’à avoir la moindre responsabilité ici où on vient chercher à engager je ne sais quelle révolution. Ha… ça me fait penser… j’ai entendu dire que le King of Sword était du même acabit, si ce n’est pire. La plaie…

Levant les yeux vers Katsuo, je lui montrais que j’avais quelques doutes quant à l’organisation. Des pensées qui pouvaient être dangereuses si elles devaient être répétées. Quand bien même, ça m’intéressait de savoir ce qu’il pouvait en penser.

– Ce que j’en ai appris, ça pourrait bien être que mes caprices sont du pipi de chat à côté de ce qui anime l’Ultima Necat. Tu t’y retrouves, toi ?


Dernière édition par Serizawa Miyu le Sam 17 Déc 2022 - 20:25, édité 1 fois
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Shinken Katsuo

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Grade: Ten of Cups
Sam 17 Déc 2022 - 20:13 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

Vraisemblablement, la dame avait pris bonne note de son comportement et de sa façon d’être puisque, contrairement à leur précédente entrevue, elle ne semble pas se vexer de ses mots. Ce qui évite qu’elle ne prenne ombrage, y préférant la réflexion à une quelconque vexation. « Je n’ai pas dit le contraire. Vous avez tous deux vos parts de responsabilités. » A ses yeux tout du moins, qui ne sont ni ceux de la Jack, pas plus que ceux du King. Son regard se pose de nouveau sur elle alors que la colère ne décroît pas dans ses prunelles. Il ne voit pas spécifiquement comment elle pourrait s’en sortir sans dommage, non pas que cela provoque en lui un quelconque émoi. « Mais il reste votre supérieur. » Et cela signifie beaucoup dans leur pays, qu’elle le veuille ou non. Cela n’avait pas tant changé avec les années, bien que les relations soient bien différentes de celles qu’il a pu lui-même entretenir par le passé.

Avant.

Elle finit par commencer son repas malgré son absence profonde de conviction à propos de son plat. Ses paupières s’éteignent un instant face à son commentaire puéril mais il ne répond rien, préférant s’occuper de terminer ce qu’il lui reste de riz. Il n’est pas là pour l’éduquer. Lorsqu’elle en vient à répondre à sa question, ou tout du moins essayé tout d’abord de la comprendre, le forgeron acquiesce simplement. Elle semble y réfléchir sérieusement avant de reprendre. Répondre. Une réponse qui, une fois encore, n’est pas avare en détail et en tergiversation. Il hausse un sourcil lorsqu’elle fait mention de la Queen of Clubs, circonspect, avant de laisser cette pensée de côté et de ne pas s’y attarder davantage.

Il ne sait pas foncièrement quoi penser de son discours, de ce qu’elle a donc retenue de sa première mission. Rien qui la concerne réellement en tout cas. Ee en ce qui concerne ses positions et son avis sur le nine ou le King of sword… le forgeron demeure silencieux. Qu'elle ait des doutes sur l’organisation en elle-même ne semble pas éveiller une quelconque suspicion ou autres émotions. Son visage demeure similaire, d’une calme neutralité. « Je ne m’intéresse pas vraiment à la politique de l’organisation. » Commence t-il pour répondre à l’une de ses questions. Une réponse qui ne saura pas la surprendre au vu du caractère du revenant. « Mais j’imagine que c’est la même chose en tout temps. » La politique reste ce qu’elle est, avec ses jeux de pouvoirs desquels il préfère rester éloigné. Même si il est lui-même l’un des maillons de cette chaîne à laquelle il ne s’attache pourtant pas vraiment.

Ses paupières s’éteignent à la fin de sa question, reposant le bol vide face à lui. Lorsqu’il pose son regard sur elle, croisant les bras sur son torse en dissimulant ses mains dans les manches de son kimono, le détachement est toujours présent. « Je m’y retrouve, sinon, je ne serai pas là. » Tout simplement. Quand bien même le but de l’Ultima Necat ne l’intéresse pas vraiment. Ils ont un contrat. Tant que chacun respecte sa part, cela lui convient. « A vous de voir si c’est votre cas. »
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Shinken Katsuo

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 18 Déc 2022 - 15:23 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

Si je ne réagissais pas à ses commentaires sur les parts de responsabilités ainsi que la question de nos places hiérarchiques respectives, je n’adhérais pas à la réflexion. Simplement parce que je considérais que Mickael ne méritait pas sa place à mes yeux. Et j’étais encore dans un schéma de penser me faisant dire que j’avais toujours raison. Chaque fois, il n’était question que de convaincre. Mais sur le point d’origine, la réponse était déjà là. Ce mec était un imposteur. Un opportuniste. Et si ça n’avait tenu qu’à moi, il ne serait jamais arrivé à sa place présente, même si je le rencontrais pour la première fois. Après tout, j’avais l’œil pour les déchets. Et il en faisait un bon.

Enfin, toujours est-il que contrairement aux apparences, j’appréciais plutôt de pouvoir échanger ainsi sans trop avoir à me prendre la tête. Juste, dérouler le fond de ma pensée. Laisser courir mes réflexions librement. On n’était pas forcément d’accord, mais au moins, on se disait les choses. En règle générale, je m’agaçais très rapidement sur les petits faux semblants inconséquents qui permettaient aux gens d’éviter de se mouiller. Dans la vie, il fallait savoir plonger dans le grand bain et exprimer le fond de sa pensée, aussi subversive pouvait-elle apparaître.

Mon interlocuteur, lui, était certes un peu lent du ciboulot mais je sentais que ce qui découlait de son cheminement ne s’embarrassait pas de parasites d’hypocrisie. Malgré cela, je pouvais me fatiguer qu’il soit au final si peu engagé. Mais au moins, il ne me crachait pas au visage une pseudo raison supérieure et inutilement moralisatrice. Il ne s’intéressait pas à la politique, tout simplement. Il se contentait de peu. Soit, en l’occurrence, de son petit bout de forge. Le moment où il ne fallait pas venir l’embêter. Je l’avais appris à mes dépens.

Quant à ma dernière curiosité, j’eus une drôle d’impression. Comme si pensait quelque chose mais me donnait à apprécier une réponse convenue pour ne pas avoir à se fatiguer avec ça. Ah ouais, il s’y retrouvait. Eh bien, ça ne se voyait pas. Mais soit. Levant la tête avec le doigt près de la lèvre inférieure, j’y réfléchissais moi-même rapidement.

– Oh, sur le principe, je m’y retrouve bien. L’Ultima Necat possède sur le papier une ambition qui me stimule. Si je veux faire avancer les choses, alors je suis au bon endroit. Et puis, je découvre des réalités qui jusqu’alors m’étaient inaccessibles. Et vois-tu, je déteste être mise de côté. Alors oui, je ne suis pas satisfaite mais je peux m'en contenter car je vois les intérêts derrière l’investissement.

Je raisonnais toujours sous le prisme de ma fonction de Business Angel. Au sein de cette organisation, j’étais une actionnaire. Et plus que je ne voulais l’admettre, j’appréciais d’augmenter mes richesses. Non pas forcément pour dépenser ma fortune à tout va, mais pour prouver aux yeux du monde ma valeur. Car à cette époque, l’argent faisait la personne. Et si j’étais partie de là avec un bon pécule, cet héritage, je l’avais gagné et depuis que je gérais les moyens familiaux, nous n’avions jamais été aussi riches.

– Tu sais, si t’aimes la bonne nourriture, je connais de très bons restaurants dans la capitale. Je pourrais t’y inviter à l’occasion. Ça te changerait de la cantine !

Disais-je en laissant pas mal de restes dans mon bol. J’avais fait un effort, mais continuer était au-dessus de mes forces. Dans tous les cas, si j’appris une chose sur Katsuo, c’était qu’il aimait manger. Alors, ça n’avait l’air de rien comme ça, mais vu l’huître, je pouvais déjà être contente de retirer cette information. D’ailleurs, tant qu’à faire, autant tenter de pousser un peu plus loin. Oui, de m’intéresser à quelqu’un d’autre que moi.

– Il y a des choses que t’aimes faire ? Je veux dire, à part forger. Car si ça m’intéresse, on va pas forcément parler travail pendant la pause déjeuner, hein ?

Car oui, bitcher ne revenait pas à parler travail. C’était un loisir à part entière.
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Serizawa Miyu

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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Mer 28 Déc 2022 - 21:59 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

Des deux, le forgeron n’est clairement pas celui qui entretient le plus la conversation, laissant plus globalement la dame étaler ses pensées face à lui, gardant les siennes prisonnières de son esprit. Il y est coutumier. Non pas forcément que les autres se confient à lui, mais bien davantage de garder les choses pour lui. En fin de compte, quand bien même son expression demeure d’un calme olympien et d’une neutralité détachée, il n’en reste pas moins attentif à ce qui lui est dit. Étrangement à l’écoute pour un homme qui, pourtant, demeure si loin des autres. A l’écart du monde.

Un paradoxe.

A moins que cela ne soit dû qu’à son éducation. A cette politesse feinte qu’ont les japonais envers les autres. Difficile à dire, plus encore cela est-il de savoir ce qui se passe dans les pensées du revenant. Stimulée. Alors elle fait partie de ceux-là. Il n’est cela dit pas vraiment surpris lorsqu’elle lui indique ne pas aimer être mise de côté. Être ignorée sans doute également. Il ferme les yeux un instant. « Tant que vous mesurez les intérêts et les risques que vous prenez. » Sa voix demeure égale, calme et neutre, peut être y a t-il une autre émotion qui vient s’y glisser mais qui ne s’attarde pas. Chacun est libre de ses choix, quand bien même celui-là peut-être bien plus dangereux. Mais il ne semble pas que le danger la dérange tant que ça et quand bien même, cela ne le concerne pas.

Un rien d’étonnement, peut-être de la perplexité vient un instant glisser sur ses traits lorsqu’elle l’invite à manger à l’extérieur. Il ne sait trop quoi en penser. Finalement, c’est l’ombre d’un sourire qui vient s’inviter sur ses lippes alors qu’il ferme un instant les yeux. « N’allez pas croire que je mange tout le temps ici. » Même si, il est vrai, cela reste régulier. La praticité de la proximité aidant. « Mais je prends note de votre invitation. » Pourquoi pas, cela semble vouloir dire, quand bien même ignore t-il si cela est réellement une bonne idée. Ou bien même si il acceptera réellement si d’aventure elle l’invite. Après tout, il est plus coutumier de repas en solitaire qu’accompagné.

Sa tête s’incline légèrement sur le côté alors que, bras croisés, il observe la dame en haussant un sourcil circonspect par sa dernière question. Ce qu’il aime faire ? La demande le surprend quelque peu… Quel intérêt a t-elle à cela ? Néanmoins ce n’est pas foncièrement la seule chose qui le fait réagir. « Forger n’est pas que mon travail. » Pas à ses yeux en tout cas, quand bien même est-il le métier qu’il a fait et qu’il continue de perpétrer aujourd’hui. Il a depuis toujours entretenu cette fascination pour ce travail qui est devenu le sien. L’or de ses prunelles s’anime, brille d’un éclat différent lorsqu’il en est question et cette fois ne fait pas exception.

Pour ce qui est du reste cela dit, elle allait être déçue, il n’a pas grand chose à en dire. « Je passe la plupart de mon temps à forger. Sinon, je m’entraîne. » Même si il fait partie des cups, c’est là une routine quotidienne à laquelle il ne déroge pas. L’un est étroitement lié à l’autre à présent. « Pour ce qui est du reste, cela dépend de ma volonté ou de mes besoins, mais ça rejoint généralement l’un ou l’autre de ces sujets. »

Vaste réponse. Il n’est clairement pas coutumier de parler de sa personne ou de ses centres d’intérêt.
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Shinken Katsuo

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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Sam 31 Déc 2022 - 13:55 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

– Oui, je les mesure, bien entendu…

… que non. Où serait le fun autrement de savoir à l’avance comment ça allait se passer ? Ah ça, je faillis glisser en voulant encore répondre trop spontanément. J’avais le goût du risque. Je cherchais l’adrénaline du danger. Je courais après les défis. Simplement, parce que j’appréciais d’exercer mon talent. Celui d’écraser les petites merdes qui s’imaginaient supérieures à moi. Depuis mon arrivée, j’avais déjà bien noirci les feuillets de mon carnet avec les noms de parvenus à remettre à leur place.

Bien sûr, je gardais un sourire semblablement égal, comme pour singer à ma manière l’attitude de mon interlocuteur taciturne. Lorsqu’il me confia ne pas toujours manger dans cette cantine, je ne pus me retenir d’une réponse probablement trop directe.

– Ha ! Encore heureux !

J’avais entendu parler d’une tribu lointaine à qui on avait fait goûter nos burgers et autres plats industriels communément servies dans nos sociétés développées. Des repas ayant généré leur lot d’écœurement voire de vomissements. Simplement parce qu’ils n’étaient pas habitués à des produits d’aussi mauvaise qualité. Oui, au sein des mégalopoles, les gens s’habituaient trop à la malbouffe. Et si Katsuo ne sortait pas de cette cafétéria médiocre, alors il perdrait le peu de bon goût qu’il dut acquérir dans son époque ancienne où on n’inventa pas encore les nouilles instantanées.

– Il y a tellement de merveilles culinaires que j’adorerais te faire découvrir !

Ce type pouvait s’étonner de mes attentions. Après tout, je possédais une personnalité on ne peut plus agressive. La plupart des individus m’inspiraient au mieux une froide indifférence. Au pire, je les estimais comme des nuisibles à neutraliser. Et là… eh bien, je l’appréciais. Difficile à croire, hein ? Sans doute, du fait que je ne ressentais pas cette réciprocité et que malgré ça, ma présence ne dérangeait pas le rouquin. Il ne semblait porter aucune attente à mon endroit. Et ça, c’était rafraîchissant. Je n’avais pas besoin de faire des calculs avec lui. Juste, râler à satiété, me relâcher un peu. Même moi, j’en avais besoin, de temps en temps.

– Hm, c’est intéressant. J’aimerais plus m’y intéresser à l’avenir, même si je ne me vois pas pratiquer. Enfin, je suis plutôt touche à tout du moment que j’y vois une utilité.

Car oui, apprendre pour apprendre, j’y voyais une sombre perte de temps. Or, en l’occurrence, je ne doutais pas que le savoir-faire du Seven était exceptionnel. Au moins, parce qu’il était rare voire singulier à notre époque. En tout cas, je ne m’énervais pas devant la sobriété de la réponse que cet homme m’adressait. Ça faisait partie de son caractère et je l’avais suffisamment cerné à présent.

– Tu t’entraînes souvent, donc. Seul, j’imagine. Hmmm…

Je le regardais yeux plissés avec intensité, menton dans la paume adossée à la table, pensive. Rapidement dans mon esprit, je sondais qui parmi les Cups me permettrait de maîtriser mon pouvoir et tester mes dernières inventions sans que je ne finisse par éprouver l’envie de l’abattre sur un coup de sang. Et la conclusion de mon cheminement ? Personne. Le pourquoi d’une suggestion.

– Ça va te paraître étrange, Katsuo, mais je t’aime bien. T’es sérieux. T’es pas dans l’affect. T’es doué dans ce que tu fais. Et t’as l’air capable de me supporter. J’apprécie, vraiment !

Alors, quand je donnais des compliments, en règle générale, les planètes s’alignaient à ce moment. Pour donner un ordre d’idée sur la rareté de l’événement. Bien évidemment, je me laisser aller aux flatteries pour avoir ce que je voulais. Mais là, je savais que ce serait un stratagème vain. À notre première rencontre, j’avais rivalisé d’imagination pour le manœuvrer, pour un résultat piteux. Et mes vrais résultats, je les avais obtenu en étant simplement moi, soit, avec mon caractère désagréable.

– Je veux m’entraîner avec toi à l’occasion. Je dois tester quelques réglages dans mon équipement. De même, si tu veux voir ce que tes capacités peuvent donner en conditions réelles, j’ai la peau dure ! Un vrai cafard !

En effet, je ne comptais plus tous ceux qui avaient cherché à me tuer, en vain. Alors oui, la métaphore n’était pas exagérée. Et puis, avec ce que j’avais perçu de la mission d’exploration au Hueco Mundo…

– J’ignore si t’as remarqué, mais ça chauffe là-haut. La Grande Cataracte a soufflé nos installations au Hueco Mundo. L’Acuerdo avec qui nous sommes alliés ont leur lot de détracteurs fomentant, je l’ai entendu, une série de complots qui n’arrangent pas nos affaires. Et nos chefs de section ? J’ai entendu dire qu’ils allaient se réunir prochainement. Bref, l’organisation sera bientôt sens dessus dessous.

Je n’entrais pas dans les détails. Je décrivais seulement le courant que prenaient les événements avec des prévisions qui me donnaient l’impression d’enfoncer des portes ouvertes. Si ça m’inquiétait ? Intérieurement, ça m’excitait. Quand bien même, je n’allais pas bâcler mes préparatifs pour autant.

– Lorsque ça pétera, faudra qu’on sache travailler ensemble.

Une nécessité.

– T’en dis quoi ?

Une invitation.
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Serizawa Miyu

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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Dim 8 Jan 2023 - 11:12 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

Égale à lui-même, le forgeron demeure globalement attentif mais silencieux, intégrant les paroles de la dame avec cet intérêt détaché qui semble ne jamais le quitter. Il ne s’offusque nullement de ces éclats ou de cet aspect direct qu’elle lui dédie, le préférant peut-être davantage à ce côté plus faux qu’elle a pu utiliser avec lui. Des merveilles culinaires. « Rien que ça. » L’ombre de son sourire demeure sur ses lèvres à ses mots. Difficile de savoir si la demoiselle exagère ou non. Elle lui semble bien trop extravagante pour la croire sur parole, néanmoins, son palais n’est que peu exigeant aussi ne doute t-il pas qu’elle pourrait trouver de quoi le satisfaire. Lui-même l’a fait, et il demeure un étranger en cette ère.

Intéressant. A ses yeux c’est plus que cela mais une fois encore, il n’est pas là pour rechercher dans autrui la moindre approbation. « Tout dépend de l’utilité que vous pourrez y trouver dans ce cas. La forge se pratique, néanmoins, il y a des choses à savoir, des étapes à suivre et qui s’apprennent avant toute chose. Chaque sabre possède ses forces et ses faiblesses, chaque partie qui le compose a sa propre utilité. Quand bien même l’expérience du manieur aura souvent l’ascendant sur la qualité d’une lame. » Et ce n’est pas rien de le dire. Son ton est moins détaché à ces mots, mais n’en demeure pas moins sérieux, car c’est un sujet qui l’est à ses yeux. Mais il échange plus volontiers lorsqu'il en est question.

« Pas forcément seul. »
Précise t-il aux paroles de la dame pour toute correction. Souvent, il s’entraine seul il est vrai, suivant son rythme de vie, néanmoins, il ne rechignait pas à s'entraîner avec d'autres lorsque l’occasion se présentait à lui.

Un rien de perplexité, un haussement de sourcil avant que le forgeron reprenne une expression plus usuelle, rajoutant après ses paroles. « Ça doit me paraitre étrange parce que personne ne semble capable de vous supporter ? » Difficile de savoir si c’est là une plaisanterie déguisée derrière un ton neutre et détaché, ou si il s’agit simplement d’une franchise visant étonnement juste. Dans son ton ou dans son expression, peu d'indices font pencher d’un côté ou de l’autre de cette délicate balance. Peut être l’ombre d’un sourire qui cela dit s’efface à la suite de ses mots. S’entraîner ensemble. Il la détaille de ses prunelles mordorées. Il sait que sous cette apparence de femme frêle, mais au caractère bien trempé, se dissimule un pouvoir immature qui lui permet d’affronter les créatures qu’elle peut à présent percevoir. Un monde dont elle ignore beaucoup, même si cette mission aura sû lui en montrer des pans.

Il se doute que ce qu’il est advenu là bas aura des conséquences pour eux. Pour lui aussi. Pour autant, il reprend bien vite son masque usuel alors qu’elle termine son exposé et fait sa demande. « Nous pouvons nous entraîner ensemble à l’occasion, oui.» Cela ne lui semble pas mal venue surtout au vu de la jeunesse relative de la jeune femme dans le monde qui est le sien depuis sa naissance. « Mais je ne veux pas que vous vous mépreniez. Je suis avant toute chose un forgeron. » Et pas un combattant aguerri comme elle peut l'imaginer. Bien sûr, il sait utiliser les pouvoirs qui sont les siens mais il ne se considère pas comme un expert dans le domaine pour autant. « Je n'ai pas de problème à travailler en équipe lorsque cela s'avère nécessaire. » Malgré les apparences. Peut-être.
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Serizawa Miyu

Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Lun 9 Jan 2023 - 0:25 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

– Rien de moins !

Répondais-je au tac au tac, absolument convaincue de ma capacité à trouver un restaurant capable de séduire ses papilles. En tout cas, il semblait que je commençais à trouver le bon angle d’approche pour discuter avec Katsuo. En effet, je le sentais plus détendu que d’accoutumée. Un peu moins distant, même s’il restait un mur. Fallait pas trop déconner non plus. Enfin, je ne regardais que le progrès !

Quant aux explications plus approfondies autour de la forge, j’acquiesçais sagement de hochements de tête. Je n’allais pas prétendre disposer de connaissances que je ne possédais pas. C’était lui l’expert et moi, je pouvais seulement faire preuve d’attention et m’ouvrir à de nouveaux savoirs. Si je n’en retirerais probablement pas grande utilité, cela demeurait important pour moi de comprendre comment mes collègues travaillaient. Et puis, sans doute trouverais-je plus tard quelques idées pour mettre Katsuo à contribution. En revanche, mon expression globalement égale s’ébrécha un peu au trait d’esprit de mon vis-à-vis.

– Oui… si on veut…

J’eus instinctivement une légère grimace en réponse, comme pour confirmer malgré moi ses suppositions qu’en effet, je n’avais encore rencontré personne capable de m’apprécier. Non pas que j’en avais un jour ressenti le besoin. Mais même si j’étais jeune, l’expérience pouvait faire bouger mon regard ainsi que le curseur de mes besoins. Après tout, pourquoi faisais-je actuellement tant d’efforts pour paraître un minimum agréable à ce type ? Probablement car instinctivement, je ne voulais pas laisser dire que j’étais une nuisance pour tous, quand bien même c’était vrai. Je devais protéger mes arrières. Même si je m’interrogeais de plus en plus. Cette organisation en valait-elle vraiment la peine ?

En l’état, j’avais l’impression de m’être laissée embarquée dans une alternance foireuse appâtant les talents par des rêves de grandeur et autres carottes trompeuses. À la vérité, le système de l’Ultima Necat me paraissait verrouillé. Enfin, pour le moment, autant m’investir au maximum de mes capacités et espérer récolter bientôt le fruit de mon labeur. Au moins, je trouvais un partenaire pour m’entraîner sans n’avoir besoin de le soudoyer. Et je devais dire que sa petite remarque de fin m’amusa assez.

– Ah oui ? Mais ça ne veut rien dire ça ! Moi, à côté, je suis Business Angel ! Ça ne veut pas dire que je serai un ange pour autant au combat ! Mais je sais être parfaitement correcte si je suis respectée en retour.

Impossible à cet instant de ne pas songer au Nine des Cups. Une pensée qui me donnait de l’urticaire mais que je veillais à balayer le plus rapidement pour ne pas gâcher la bonne humeur que cette conversation m’avait permis de retrouver. Repoussant légèrement le bol devant moi, je signifiais par là que je terminais mon repas.

– Allez… Je vais décoller moi. Je passerai te voir pour partager une bouffe un soir ! Que tu ne sois pas surpris le cas échéant !

Me relevant, je lui adressais un sourire amicale. Quant à savoir s’il était sincère ou non… Eh bien, ça resterait probablement un mystère.
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Shinken Katsuo

Données Spirituelles
Grade: Ten of Cups
Dim 29 Jan 2023 - 19:14 - Bitcher en se servant de la biche à la cantine

La grimace de la demoiselle lui confirme sa suputation. Il n’en éprouve pour autant pas plus de condescendance que d’amusement, et son expression demeure égale malgré les dires de la dame. Il s’agit là d’une situation qui semble globalement lui convenir aussi, il n’a nulle raison d’éprouver la moindre affliction à son encontre. Un fait et une conséquence, rien de plus. Elle se reprend néanmoins avec aisance, répondant à ses propres dires. Une réponse qui lui fait cela dit comprendre qu’il s’est mal exprimé - ou qu’elle n’a pas compris. Ce qui l’un dans l’autre, revient à la même chose à ses yeux. Une incompréhension.

Le revenant secoue doucement la tête, lui faisant comprendre d’un simple geste qu’elle fait erreur dans sa réflexion. « Ce n’est pas ce que je voulais dire. » Il ne sait pas vraiment ce qu’est une business angel - et il n’est pas certain de vouloir savoir ce à quoi cela fait référence - mais il ne doute pas qu’elle n’est pas un ange - pour ce qu’il connaît des mythes chrétiens et de leurs consonances aujourd’hui. « Je suis avant tout un forgeron, pas un combattant. Je me bats par nécessité et je m’y entraîne pour la même raison. » Pour se protéger et défendre ce qui avait compté pour lui. Et aujourd’hui, car c’est ainsi que le contrat avait été rempli. Éprouvait- il du plaisir à affronter ces créatures en usant du pouvoir qui lui avait été donné ?

Une question qui peut sans nul doute se poser mais pour laquelle nulle réponse ne saurait être donnée.

Pour le reste, Katsuo a toujours fait preuve de respect envers ses adversaires ou ses partenaires, aussi ne rajoute t-il rien à ce sujet. Sa personnalité a toujours été ainsi et c'est ainsi qu'il cotoie allié ou ennemi. Ne pas sous-estimer l’ennemi… Il acquiesce simplement à ses mots alors qu’elle s’échappe après un sourire amical à son encontre. Dans son cas, il est égal à lui-même, mais au moins semble t-il un peu plus ouvert. Ou peut-être plutôt, moins fermé qu’il ne l’avait été. Mais de là à dire qu’il est lui même amical, il y a une limite qu’il ne vaut mieux pas imaginer.
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