Jabberwock
Données Spirituelles
Grade: Ace of Swords
Lun 24 Oct 2022 - 16:39 - Through the Looking-Glass
Dans l’obscurité de sa chambre d’hôtel, le mercenaire vidait un nouveau verre. Ouverte depuis peu, la bouteille posée sur la table était presque vidée de son contenu. A peine sa main droite reposait la boisson, sa gauche revenait placer la cigarette à ses lèvres. Puis de nouveau, rien. Pas un seul mouvement. Jusqu’à ce que la cendre vienne tomber sur son pantalon, le tirant de ses songes. D’un geste, il les balaya par terre avant de boire une nouvelle gorgée.
Sans un mot il se leva, allant se placer à la fenêtre. Observant l’extérieur. Semblant à la fois cherche quelque chose du regard, mais en même temps être incapable de se fixer. Puis, un mot pour briser le pesant silence.
Un avion pour venir au Japon, un taxi pour se rendre au lieu du rendez-vous. Et elle. Temperance. Une simple intermédiaire, il avait l’habitude. Elle allait lui expliquer les grandes lignes de la mission voulue, allait proposer son prix. Selon son intérêt, le soldat commencerait à négocier, récupérant quelques informations supplémentaires, ou bien s’en irait sans en demander plus.
La routine.
Il n’aurait pas pu plus se tromper.
La conversation exacte restait floue dans sa mémoire. Ce n’était d’ailleurs pas dans son habitude. Retenir les choses était important dans son domaine, que ce soit à l’embauche ou en mission. En fait, c’était même bien souvent une question de survie, purement et simplement.
Mais ce n’était pas non plus dans son habitude de se voir expliquer qu’il ignorait bien des choses sur ce monde. Ou les mondes. Il ne savait même plus combien elle lui avait dit qu’il y en avait. La réaction normale aurait été de considérer que ce n’était que des conneries. Ce qu’il pensait toujours un peu d’ailleurs. Simplement, il était assez rationnel et ne croyait que ce qu’il voyait.
Et voir des dégâts matériels causés par une force invisible, et bien cela obligeait un peu à ouvrir son esprit à d’autres possibilités. Peut-être y avait-il finalement véritablement d’autres choses au-delà de ce que ses yeux pouvaient apercevoir.
Il s’écarta de la fenêtre, s’approchant du vieux trench-coat, plongeant la main dans une poche afin d’y ressortir une carte. A peine perceptible dans la pénombre, cette dernière était dépourvue de toute indication à l’exception d’un numéro.
Cette Temperance lui avait laissé avant de s’en aller, lui laissant quelque temps pour réfléchir à la suite. Quand il serait intéressé – elle avait bien utilisé le mot « quand », démontrait qu’à aucun moment elle n’avait douté de la réponse – il pourrait la contacter.
Lentement, il fit tourner la carte entre ses doigts, l’observant avant d’un instant.
Et, ainsi, faire le premier pas afin de traverser le miroir.

En fait, ils seraient même totalement incapables de ne serait-ce que commencer à expliquer le fonctionnement de la chose. Ils n’en étaient pas les inventeurs, c’était bien au-delà de leurs compétences, et n’étaient pas non plus suffisamment intelligents pour essayer de le comprendre. Surtout qu’il faudrait pour cela un échantillon et jamais on ne les laisserait en utiliser un à leur guise.
Les données médicales. Ils avaient beau ne pas être les plus grandes lumières du siècle, ils n’en demeuraient pas moins des médecins de formation et il était impensable pour eux d’entamer une opération sans avoir un maximum d’informations.
Mais, surtout, ils purent constater que l’implant était quelque peu différent de l’habitude. Ce dernier était en effet conçu pour, en premier lieu, donner les capacités attendues de tout agent de l’Ultima Necat, pour ensuite renforcer ces dernières. Appareil expérimental en soi, encore plus que le reste. Si l’installation était similaire, les risques de rejets étaient d’autant plus élevés.
Sans un mot il se leva, allant se placer à la fenêtre. Observant l’extérieur. Semblant à la fois cherche quelque chose du regard, mais en même temps être incapable de se fixer. Puis, un mot pour briser le pesant silence.
- >> Conneries.
Un avion pour venir au Japon, un taxi pour se rendre au lieu du rendez-vous. Et elle. Temperance. Une simple intermédiaire, il avait l’habitude. Elle allait lui expliquer les grandes lignes de la mission voulue, allait proposer son prix. Selon son intérêt, le soldat commencerait à négocier, récupérant quelques informations supplémentaires, ou bien s’en irait sans en demander plus.
La routine.
Il n’aurait pas pu plus se tromper.
La conversation exacte restait floue dans sa mémoire. Ce n’était d’ailleurs pas dans son habitude. Retenir les choses était important dans son domaine, que ce soit à l’embauche ou en mission. En fait, c’était même bien souvent une question de survie, purement et simplement.
Mais ce n’était pas non plus dans son habitude de se voir expliquer qu’il ignorait bien des choses sur ce monde. Ou les mondes. Il ne savait même plus combien elle lui avait dit qu’il y en avait. La réaction normale aurait été de considérer que ce n’était que des conneries. Ce qu’il pensait toujours un peu d’ailleurs. Simplement, il était assez rationnel et ne croyait que ce qu’il voyait.
Et voir des dégâts matériels causés par une force invisible, et bien cela obligeait un peu à ouvrir son esprit à d’autres possibilités. Peut-être y avait-il finalement véritablement d’autres choses au-delà de ce que ses yeux pouvaient apercevoir.
Il s’écarta de la fenêtre, s’approchant du vieux trench-coat, plongeant la main dans une poche afin d’y ressortir une carte. A peine perceptible dans la pénombre, cette dernière était dépourvue de toute indication à l’exception d’un numéro.
Cette Temperance lui avait laissé avant de s’en aller, lui laissant quelque temps pour réfléchir à la suite. Quand il serait intéressé – elle avait bien utilisé le mot « quand », démontrait qu’à aucun moment elle n’avait douté de la réponse – il pourrait la contacter.
Lentement, il fit tourner la carte entre ses doigts, l’observant avant d’un instant.
- >> Putain, j’ai du mal à croire que je vais faire ça….
Et, ainsi, faire le premier pas afin de traverser le miroir.

- >> Et donc là, je me suis cassé la gueule, mais d’une force… J’ai encore le bras en vrac, je vais te laisser gérer au max aujourd’hui.
En fait, ils seraient même totalement incapables de ne serait-ce que commencer à expliquer le fonctionnement de la chose. Ils n’en étaient pas les inventeurs, c’était bien au-delà de leurs compétences, et n’étaient pas non plus suffisamment intelligents pour essayer de le comprendre. Surtout qu’il faudrait pour cela un échantillon et jamais on ne les laisserait en utiliser un à leur guise.
- >> Ah tiens, c’est original ça.
>> Quoi donc ?
>> Le mec n’a visiblement aucune compétence spirituelle.
>> Hein ? Et ils veulent qu’on leur installe l’implant ? Ils sont tarés ou quoi ?
>> Semblerait que ce soit un soldat d’élite… Tu parles, je suis sûr que même nous on le fout à terre.
Les données médicales. Ils avaient beau ne pas être les plus grandes lumières du siècle, ils n’en demeuraient pas moins des médecins de formation et il était impensable pour eux d’entamer une opération sans avoir un maximum d’informations.
Mais, surtout, ils purent constater que l’implant était quelque peu différent de l’habitude. Ce dernier était en effet conçu pour, en premier lieu, donner les capacités attendues de tout agent de l’Ultima Necat, pour ensuite renforcer ces dernières. Appareil expérimental en soi, encore plus que le reste. Si l’installation était similaire, les risques de rejets étaient d’autant plus élevés.
- >> Eh bah… Voyons voir si ce Super Soldat va se montrer à la hauteur.
>> Tu crois qu’il va gagner un bouclier ?
>> Sérieux, ferme-la...
_________________
