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Kyōakusei Kenshirō

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Gobantai
Dim 2 Oct 2022 - 15:06 - Second to None

Kenshirō était un peu morose pour une fois. Il fallait dire que depuis qu’ils avaient rejoint l’Académie avec Mizuki, les choses avaient pas mal changé. Jusque là, ils avaient toujours été seuls, soudés face au mode et aux défis qu’ils pouvaient rencontrer. Se débrouillant plutôt pas mal par rapport aux standards des districts fréquentés du Rukongai, il pouvait tout à fait se comporter en héros à ses yeux. Faire ce qu’il fallait pour qu’elle ne manque jamais de rien, et avec la classe en plus. Il se sentait un peu moins indispensable, mais surtout moins brillant, ce qui ne lui ressemblait pas du tout.

Ce jour-là, Kyōken avait donc décidé d’observer un peu. Les étudiants plus avancés, mais aussi ceux de sa propre année et qui faisaient partie de ce que l’on appelait « la première classe », soit les plus doués de la promotion. « Du moins pour l’instant » se promettait-il, car c’était bien là que le bât blessait : il n’en faisait pas partie. Pourtant il était le meilleur, ça c’était sûr, il ne pouvait pas admettre que ce point soi remis en cause. C’est juste qu’ils lui chauffaient momentanément la place, le temps qu’il apprenne encore quelques ficelles.

Peut-être le moment aussi de faire le point. Un an déjà qu’il avait intégré l’Académie. Et le seul domaine où il se démarquait était le combat au sabre… Les cours théoriques ? Rien à péter ! Le Kidō ? Même pas en rêve. Le Hakuda et le Hohō ? Il commençait un peu à comprendre le truc, mais c’était pas si évident. Parmi les enseignements de base, son intérêt restait plutôt maigre donc, même s’il s’appliquait beaucoup lors des sessions de Jinzen, la communication avec son Zanpakutō lui semblant primordiale. Il y avait déjà fait de bons progrès, et ne quittant jamais sa lame était déjà parvenu à lui obtenir son nom. Aussi n’hésitait-il pas à afficher fièrement son katana droit dont la garde était absente, différent nettement des asauchi classiques et prouvant donc ce talent précoce qu’il avait.

Mais il regardait les autres de son année, là sur ce terrain d'entraînement en plein air, tellement plus doués qu’ils avaient des cours séparés du reste de la masse. Ça blablatait, tendait les doigts et puis paf, plus de cible. Et il n’y comprenait rien. Si on le lui demandait, il aurait à cœur de dire qu’il pourrait détruire la cible tout pareil avec sa lame et que donc cela n’avait pas d’intérêt. Mais au fond, c’était plutôt une forme de jalousie et d’aigreur qu’il ressentait, de n’être pas capable d’en faire autant.
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Kyōakusei Kenshirō

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Kurosawa Kyoya

Données Spirituelles
Grade: King of Swords
Lun 21 Nov 2022 - 10:14 - Second to None

« Il te faut maîtriser tous les arts Shinigami », qu'on me dit.
« La polyvalence est importante », qu'on me répète.
« Indiscipliné, capricieux, se repose sur ses acquis », qu'on me reproche.

Beaucoup de trucs qu'on me raconte, pour essentiellement me dire « tu pourras pas te contenter indéfiniment de frapper vite et fort. » Ce à quoi je réponds « Et pourquoi pas ? »

C'est la mentalité qui me suit depuis que je suis rentré à l'académie, et même avant dans les dojos... Et même avant dans le Rukongai, en fait. Polyvalence ? Ouais, ouais, ça peut aider de savoir faire pleins de trucs différents. Mais maîtriser une unique spécialité jusqu'à pouvoir l'appliquer à plein de situations différentes ? Eh, pas mal aussi, non ? Comment il disait, déjà ? Un truc du genre... « Pas peur de l'homme qui entraîne 10 000 coups de pied une fois, mais peur de l'homme qui entraîne le même coup de pied 10 000 fois ». 'Truc du genre.

MAIS, du coup, pouvoir pousser son art jusqu'à sortir du cadre et l'appliquer à tout ou presque... ça passe par connaître et comprendre ce que les autres font. J'ai pas besoin de savoir lancer des rayons magiques, mais j'ai besoin de savoir comment s'y prennent ceux qui lancent des rayons magiques, leurs forces et faiblesses, stratégies, tout ça tout ça... 'Pas pour rien que je suis pas dégueulasse sur l'aspect académique du Kidō : je connais les sorts – 'fin une partie quoi -, je connais le processus... J'étudie l'truc, pour savoir quoi faire si un jour j'ai besoin de cogner un type qui se spécialise en pew-pew à distance.

Tout un discours pour t'expliquer ce que je fous ici.

« Ici », c'est aux abords du terrain d'entraînement des chouchous. Ceux qui ont ramenés des bonnes notes à papa et maman, et si je devais deviner, sûrement que papa et maman ont une jolie piaule au Seireitei et une jolie lignée avec un joli nom important et de jolies règles et traditions inutiles. Bon, je force le trait, mais tu vois l'idée. Technique, moi aussi j'ai amené de bonnes notes hein... Bon, ni à papa ni à maman, juste à... Moi, du coup. Mais disons que j'ai un parcours un peu « montagnes russes », tu vois ? Le A+ en Hakuda, le C en Zanjutsu, le A en Hoho, le F en communion avec le Zanpakutō, le B en théorie du Kidō, le F en pratique du Kidō... J'pourrais continuer la liste.

Mains dans les poches, j'observe le terrain des chouchous, donc. Ah, y a pas à dire, balancer un Haiku et sortir des éclairs façon Palpatine, c'est classe, c'est efficace... Mais je les vois, et j'peux pas m'empêcher d'me dire... Si je t'arrive dessus d'un Shunpo et que j'écrase ta trachée d'un coup de poing dans la gorge, tu seras pas trop occupé à cracher du sang parterre pour faire ton incantation et ta petite chorégraphie ?

Théorie, juste comme ça.

Ah, juste à l'heure pour le show sons et lumières.

Tout sourire, je lance ça à voix haute en approchant des abords du terrain, là où quelques autres éparpillés observent l'entraînement de loin. Je me pose sur un banc à l'ombre, jambes croisées, mains reposées derrière le crâne. À mon flanc, le Zanpakutō qui traine, une apparence différente comparé à celui de la plupart des autres étudiants... Un katana lié au niveau de la garde par une chaîne qui empêche de sortir la lame de son fourreau.

Décontracté dans ma posture, j'observe quand même l'entraînement d'un regard attentif... Derrière mes airs insousciants, je ne suis pas ici Juste pour profiter de la vue et caser des commentaires sarcastiques.

Tu viens espionner les apprentis sorciers pour leur voler le secret de la magie, toi aussi?

Une oeillade vers celui-là à ma droite... Celui-là dont je remarque la lame différente, elle aussi. De mon expérience, la lame qui change, c'est pas toujours bon signe, mais ça veut toujours dire quelque chose, d'une façon ou d'une autre. Lui ? Lui c'est Kenshiro. J'ai retenu le nom, vu que c'est un pote de Shinjiro... Je l'ai bien croisé quelques fois, mais sans plus. Pourtant, je le vois là, je vois sa lame, et je me demande...

« pas toujours bon signe, mais ça veut toujours dire quelque chose ». Qu'est-ce que ça veut dire pour lui, alors ?
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Kurosawa Kyoya

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Kyōakusei Kenshirō

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Gobantai
Jeu 15 Déc 2022 - 21:13 - Second to None

    - « Voler », tout d’suite les grands mots ! Peuvent bien m’en prêter un peu, nan ?
Bien sûr la situation ne pouvait pas être aussi simple que cela. Mais s’il devait voler quelque chose, ce devait être dans le but de partager pour qu’on se dise « ouah, trop fort le Kyôken », ça avait toujours été ça, pas vrai ? Ramener de la flotte aux gamins, c’est comme ça qu’il avait commencé à s’attirer des problèmes. Se tailler un bout de bois en forme de katana pour les régler. Forcément, la notion de vol n’avait pas tout à fait la même signification pour lui, dès lors que c’était quelque chose de nécessaire. Bon après y avait pas de quoi épiloguer cinquante ans là-dessus non plus, clairement.

    - En vrai, je comprends pas trop. C’est quoi le rapport entre raconter n’importe quoi et balancer des boules de feu ? « quarante bâtons, vingt-trois roues, 450 grammes de farine, deux œufs et bien mélanger pour que ça fasse pas de grumeaux ». On dirait qu’ils ont fait exprès que ça soit super casse-burnes ! Z’auraient pas pu dire « bon, la formule là, ça va être BOULE DE FEUUUUUU ! » et paf !?
Sans doute une pointe d’amertume, et même s’il tente d’y remettre un peu de son entrain naturel, il doit se sentir qu’il se force un peu pour le coup et que la situation l’emmerde en vrai. Accepter qu’il n’était pas capable de faire quelque chose, forcément, c’était compliqué pour quelqu’un comme lui.

    - Puis en plus, qu’est-ce qui nous empêche nous de leur en coller une bonne dans la face pendant qu’ils déballent leur liste de courses ? En vrai ?
Détache enfin son regard de la zone d’entraînement pour faire face à son interlocuteur comme il pose cette question. Y a un côté légitime sans doute, mais bien baigné de mauvaise foi. Une manière de se rassurer sans doute, de se dire qu’il n’avait pas tant besoin d’apprendre ça, si ça avait une pareille faiblesse, pas vrai ? Toujours est-il qu’en regardant son interlocuteur et donc portant son attention sur autre chose que ses propres états d’âme, une autre question lui vient naturellement.

    - Tu crois qu’on a une chance de piger un peu comment ça marche en regardant les premiers d’la classe alors ? Si on bite rien aux cours qu’on nous donne déjà...
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Kyōakusei Kenshirō

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