empty crown (junichiro)

King of Cups.

Le département scientifique, là où ses talents seront mis à profit, là où il pourra faire avancer les choses dans cette lutte invisible. Un temps, Junichiro a lutté seul – ou presque. Un temps, il a incarné cet espèce de fantasme du riche surhomme, celui qui fait plus que les autres, qui est plus que les autres, grâce à son argent mais pas que. Celui qui dans l'ombre, sous couvert d'une identité d'industriel fortuné, combat des choses que le monde ne voit pas. Sans collants noirs ni cape intégrale, sans masque de chauve-souris ni sidekick, mais au moins avec les gadgets hors de prix et les résultats... Jusqu'à un certain point.

Ultima Necat, c'est son opportunité de faire ce qu'il ne pourrait jamais espérer faire seul. Armer l'humanité contre la menace invisible, participer à cette « guerre », faire la différence. Quant aux sacrifices sur le chemin ? Mal nécessaire.

Enfin. Plus tard, les dilemmes moraux et les décisions difficiles. Pour l'instant...

Pour l'instant, l'heure est aux rencontres. À quelques entretiens, avec quelques têtes de la section des Cups, pour cerner les gens, les visages, les personnalités et ce qu'ils savent faire... Ou ne pas faire. Naturellement donc, la tâche commence avec son supposé bras droit, la Jack de Cups, une certaine Ikeda Hanae.

Phalanges contre porte, et une voix qui s'élève.

- Entrez.

Porte s'ouvrant, elle pourra voir : Un bureau largement changé de ce à quoi il ressemblait lorsqu'il appartenait au prédécesseur de Junichiro. Plus chaleureux, mais aussi plus chaotique, plus personnel. Anciennement, les locaux avaient quelque chose d'aseptisé, froid... Quelque chose d'approprié finalement, car après tout, l'on parle du bureau du chef du département scientifique.

Pourtant, le blanc impersonnel des murs vides remplacé par bordeaux traversé d'une ligne dorée. Pourtant, quelques tableaux érigés ça et là, des œuvres d'arts diverses et variées, passant de portraits classiques à des choses plus modernes, plus inhabituelles. Dans la bibliothèque, les ouvrages culturels et scientifiques sont restés, mais ils ont désormais quelques comics et manga en guise de voisins moins discrets, plus tape-à-l'œil. En pagaille sur le bureau, des documents à plus savoir quoi en faire, tous inscrits de la signature de l'ancien King of Cups. De toute évidence, le nouveau responsable des lieux était en plein rattrapage dans les archives.

- Asseyez-vous, asseyez-vous, j'suis à vous dans deux secondes. D'un geste négligé, il désigne le siège devant lui, yeux toujours dans la paperasse. Jeune, sans doute début-milieu de vingtaine, il est habillé d'un costume noir qu'il porte assez décontracté. Une chemise blanche, une cravate serrée sans l'être, des lunettes de soleil rondes portées bas sur le nez, assez bas pour ne pas dissimuler ses yeux d'un bleu clair, très clair, Trop clair. Ses cheveux sont blancs, mi-longs, et difficile de dire s'ils sont négligés ou entretenus. Pas bien grand, pas bien épais, le jeune homme reste une poignée de secondes les yeux rivés sur sa lecture... Avant de finalement relever son regard vers sa Jack.

M'voilà, désolé, je rattrapais un peu. C'est qu'il s'est passé beaucoup de choses par chez vous avant que j'arrive. Il l'avise du regard, puis il s'installe plus confortablement dans son siège. Matsui Junichiro, nouveau King of Cups, et donc, nouveau patron de la petite rangée de personnes que je dois rencontrer aujourd'hui, vous inclus. Un mi-sourire sur ses lèvres. Enchanté.

Un silence, un songe dans le regard, un instant de latence... Puis il tape dans ses mains.

Donc ! On est parti pour travailler ensemble un petit moment – j'espère en tout cas -, donc on a tout intérêt à se connaître un minimum. Idéalement, finir par se faire confiance aussi, mais on va commencer simple : parlez moi de vous, de ce que vous faites ici, de vos attentes... Bref, j'écoute. Éclairez-moi.

- Pas tous. Sans encore lever les yeux. Vous pensez vraiment que mon estimé prédécesseur n'a laissé aucune note personnelle, inaccessible à tous sauf à un éventuel prochain King ?

Il lève le regard, une question rhétorique dans le fond de ses yeux. Des airs de « tu réfléchis avant de parler ? » dissimulés mais pas trop. Dans sa bouche, Estimé prédécesseur sonne à la fois sarcastique et sincère. Il a cette façon de s'exprimer qui rend difficile de déterminer s'il est sérieux ou non, s'il dit ce qu'il pense ou non, s'il dit tout, ou s'il cache.
Funambule sur le fil d'un parler désinvolte, doucement arrogant, le genre qui a l'habitude d'avoir raison, ou qu'on lui dise qu'il a raison même quand il a tort.

Mais il ne s'y attarde pas. Plutôt que ça, il se présente, il donne ses mots et ses questions. Pourtant, avant même d'avoir l'occasion de lancer ses questionnements, elle a les siens. Et ça n'est pas bien difficile, de lire ce qu'elle dit derrière les lignes, au moins en partie. Le début de sa réponse, ce ne sont pas des mots, c'est un sourire, fin, amusé. Il avise la femme en face d'un regard nouveau, et...

- Je ne serais pas ici derrière ce bureau si c'était le chemin de la facilité que je recherchais. Les responsabilités, la lutte contre une menace venue d'ailleurs... Rien de facile, dans ce post. La question serait de savoir si la tâche à entreprendre me fait peur. Et la réponse serait non.

Il le dit avec une confiance absolue dans ses mots, sans même l'ombre d'un doute dans cette voix qui Sait.

J'apprendrais à connaître l'équipe, et elle apprendra à me connaître. Et sans doute qu'au finir de notre petite aventure du « qui est qui, qui fait quoi », l'on saura tous pourquoi chacun mérite sa place ici.

Le bleu de ses yeux reste sur elle un instant après ces derniers mots. Un instant de trop. Puis finalement, un clic sur l'écran d'ordinateur, pour faire apparaître le dossier de cette fameuse Ikeda Hanae tout en même temps qu'elle prend la parole.

« Besoin d'argent ». Les mots retiennent son attention, et des pensées conflictuelles résonnent dans son esprit. D'un côté, le besoin d'argent est un concept alien pour lui, l'enfant riche qui n'a jamais connu autre chose que ça : être riche. D'un autre côté... « Besoin d'argent » comme motivation d'entrée à un travail qui consiste en la défense de l'humanité contre une menace extra-planaire, ça le fait tiquer. Ça le fait tiquer, ces Fullbringer créées « sous le comptoir », surtout s'ils ont un poste à responsabilité, en fait. Mais comme elle l'a dit : elle est vite devenue Jack... Alors sans doute que ça n'est pas pour rien, oui ?

- Très bien. Impressionnant petit parcours, dis donc. Spécialisée armement, donc ? Une curiosité dans ses yeux, un éclat d'intérêt. Quelque chose de plus sérieux dans l'attitude, comme si pour la première fois dans leur court entretien, il entend quelque chose qui attire son attention. Montrez-moi.

Posé au fond de son siège, il lui lance ça, flegmatique.
Dans l'attente.

Hm. Pas mal.

Il observe la pièce d'armure, cogite. Dans son esprit, un simple regard ne suffit pas à évaluer la chose. Le dispositif semble efficace, au moins dans son activation et dans son aspect ergonomique... Mais sur le terrain ? C'est là que réside la vraie question, qui nécessite une vraie réponse. Et quelle meilleure façon de prouver un point que de le démontrer sur le terrain ?

Soit. Vous avez ma curiosité. Il se relève, réajuste sa veste et fait le tour du bureau. Suivez-moi.

Et il marche, traverse la pièce, puis ouvre la porte. S'entame alors une marche dans les couloirs de la section des Cups. Ici, dans les souterrains, il y a cett athmosphère vaguement étouffante, opressante, renforcée par l'aspect aseptisé des différentes piècs et allées. Un endroit pratique, tourné vers l'efficacité plus que quoique ce soit d'autre. Sur le chemin, quelques rencontres, quelques salutations échangées au détour d'un couloir. Quelques mots, aussi.

Nous sommes certes des scientifiques, ici parmi les Cups, mais je nous conçois un rôle sur le terrain avant tout chose. Il parle fort, clair, assez pour qu'on puisse l'entendre loin dans les couloirs. La menace là dehors ne nous laisse pas le luxe de contribuer qu'au travers de nos laboratoires. Ceux capable de se battre doivent se battre Une œillade. Je présume que vous êtes capable d'opérer vous-mêmes vos créations, correct?

Il présume, mais il n'entend pas laisser la question planer pour autant.

La marche les amène jusque vers une grande salle au plafond haut, vide de tout, qui n'a que pour caractéristique ces épais murs aux airs de fortifications indestructibles.

Nous allons mener un combat de simulation ici. Je veux voir ce dont vous êtes capable, et jusqu'où va cet équipement dont vous semblez tant fier. Une pause. Si vous avez besoin de récupérer d'autres pièces d'équipement, n'hésitez pas. Autrement, je proposerais que l'on lance la simulation.. Eh bien, maintenant. Qu'en dites vous?

D'une pierre trois coup.
Il va tester la scientifique derrière les inventions.
Il va tester la combattante derrière cette confiance apparente.
Il va tester la personne derrière le masque.

Faites, faites.

Lui n'aura pas besoin de changer de vêtements. Déjà, il bouge relativement bien dans ce costume... Puis son style de combat devrait lui permettre de s'offrir le luxe de rester habillé ainsi. Tout du moins, il opère comme ça depuis un moment maintenant. Force de l'habitude ?

Toujours est-il qu'il attend donc patiemment dans la salle d'entraînement, dos collé au mur, les yeuxx au plafond. Ça ne dure pas bien longtemps, avant qu'elle se présente sur le terrain. Le menton du King redescend, et son regard fait de même... Puis remonte. Un sourire.

La traditionnelle tenue de combat moulante. Un classique.

ça l'amuse doucement, mais il n'en dit rien. Au lieu de ça, un coup de talon pour décoller le dos dur mur, s'avancer doucement, puis planter ses pieds dans le sol quelques mètres plus loin. Là, Hanae pourra se rendre compte de deux subtiles différences comparé à plus tôt.

Dépassant de la poche extérieure gauche de la veste du King, une carte bancaire, portée comme une pochette.
Dans sa main droite, une pièce argentée qui danse au rythme de la jongle entre ses phalanges.

Les dames d'abord.

Une posture passive, il semble attendre qu'elle ouvre le bal.. Et elle ne tarde pas. Une avancée, un flash de lumière... Supposé handicaper sa défense, sans doute. Et en sentant l'impact quand elle frappe, peut-être qu'elle pourra y croire un instant... Pour rapidement se rendre compte qu'elle n'a pas frappé l'homme, mais la pièce : la pièce de monnaie qui se tient dans l'air, une résistance hors norme, comme si une force l'y maintenait... Et sur la surface, des motifs bleus qui courent, luisent de cette lumière encore faible, mais certaine. Junichiro observe, un sourire au coin des lèvres.

Un air de « c'est tout ? » sur ses traits

Il faut bien que je me conforme un tant soit peu au stéréotype que j'incarne sans doute déjà à vos yeux. Un rictus Ce ne serait pas drôle, sinon.

Toujours décontracté, toujours cette attitude insousciante qui semble lui coller à la peau. Il la voit prête à revenir à l'assaut, il voit l'électricité qui entame d'entourer son autre poing... Il il reste mains dans les poches, droit comme un I, les pieds ancrés dans le sol.

Quand le premier coup tombe, de nouveau, la pièce de monnaie se met sur son chemin, toujours renforcée par le pouvoir de la carte qui luit doucement dans sa poche, toujours avec cette force dans l'air qui semble pousser dans la direction opposée. Quand le second coup part, c'est un autre phénomène... Comme une couche métallique qui semble se former de nulle part, recouvrir la peau du Matsui et largement atténuer le choc. Le coup porte, mais moins qu'il n'aurait dû, jusqu'à simplement voir la tête du King tourner dans la direction du coup, mâchoire doucement endolorie.

Owh.Et sur sa peau, la couche métallique disparaît, se dissipe dans l'air... un phénomène étrange : c'est comme si ça bougeait. Comme une vague sur la surface du métal, tandis qu'il s'évapore... Ah... La Nanotechnologie, un secteur en pleine expansion, hm?

Un air amusé, des mots qui se veulent indice... Mais rien qui ne laisse le temps de réagir : déjà, l'une des mains sort de sa poche, et de nouveau, quelque chose qui apparaît dans l'air : une dague, toute faite du même étrange métal noir qui a protégé plus tôt... Mais cette fois-ci, quelque chose de différent encore. Cette fois-ci, il y a de nouveau la carte qui luit à sa poche gauche, et dans le même temps, il y a ces motifs bleutés qui commencent à parcourir la dague... Et s'illuminer d'une intensité bien supérieure à ce que c'était, lors du tour de passe-passe de la pièce de monnaie.

à mon tour.

D'un coup, la lame s'étend dangereusement, et en un clignement d'yeux, la dague devient une grande matraque métallique, parcourue de ce flux bleuté qui semble déborder de puissance... Dés lors, la suite s'impose d'elle même : un puissant coup qui vise l'épaule, et au moment de l'impact, une détonation soudaine qui émane de la matraque : une explosion qui accompagne le geste, tandis qu'un arc d'énergie aux airs de sursaut éléctrique saute dans l'air.

Il doit bien commencer à prendre ce petit exercice un peu plus au sérieux, s'il veut espérer faire sortir la Jack de sa zone de confort.

La pièce tombe au sol.

Le coup a porté, assez pour mettre les défenses à mal, mais de toute évidence, pas assez pour blesser sérieusement. Dans la main du king, la matraque disparaît, sur ses traits, l'attente se lit. Le style de combat de sa Jack est assez frontal jusqu'ici : du corps-à-corps saupoudré de quelques coups en traîtres et ruses mises en œuvre par son armure et les différents systèmes. Est-ce qu'elle cache autre chose dans sa manche ? Est-ce une façon d'endormir sa méfiance pour le frapper avec quelque chose de différent plus tard ? Peut-être. Mais pour le moment, si sa vigilance à l'inconnu n'est pas lancée aux oubliettes... Il commence à s'habituer.

Ainsi, quand elle approche, il sait déjà à quoi va ressembler sa réplique.

Il voit le poing renforcé, il devine la force derrière. Un impact sans doute plus lourd que jusqu'ici, sans compter ce courant électrique qui parcours sa tenue. Immobile, il ne bouge pas, avant le dernier moment. À ce dernier moment, il y a un mur de métal noir parcouru de stries bleues qui se dresse entre lui et Hanae : le coup traverse l'épaisseur tant il est puissant, mais sa force finit largement atténuée. De l'autre côté, Junichiro a le temps de faire un pas de côté, que le poing frappe son épaule plutôt que son visage. Ça frappe, ça blesse, assez pour que ses dents se serrent, pour qu'il sente ce quelque chose de désagréable qui le lance d'un coup sous la peau... Le coup le fait reculer de quelques pas, il menace de perdre l'équilibre, mais il se retient. Le mur tient toujours debout, il n'y a que ce trou béant en son centre...

Soudain, le mur s'affaisse sur lui-même, perd sa texture solide. Il se désolidarise, comme une cascade qui tombe, et le métal aux airs de vague se referme autour du poing d'Hanae, puis commnce à grimper dessus pour essayer de se propager sur le reste de sa tenue. La masse noire pulse de cette énergie bleutée, et si la jack ne fait rien, alors elle sentira : elle sentira l'énergie quitter son corps, pire encore : quitter l'armure. Microscopiques, les nanomachines de la grande colonie font office de poison à Reiryoku, infusées du pouvoir de la Soulcard placée à la poche gauche de Junichiro.

Lui ? Lui, il reste là où le coup plus tôt l'a projeté, bien content de rester à distance pour le moment.

Un retour à l'envoyeur.

Embêtant imprévu pour le King, qui voit le contrôle d'une partie des nanomachines lui échapper juste un court instant. Un court instant suffisant à ce qu'il en fasse les frais. Puis, un son strident, désagréable, suivi d'un coup de poing, suivi d'un contact. Il ne fait rien pour se défendre de tout ça. Le poing le blesse, mais moins que l'assaut précédent. Un choc, une confusion passagère, puis ce contact... Bras aggripé, énergie dévorée. Il l'observe, là, tout proche... Et il sourit.

Puis tire sur son bras pour la rapprocher, comme une façon de lui dire qu'il ne craint pas cette proximité, malgré que ça semble être sa spécialité.

Si vous insistez pour jouer à ce petit jeu...

De nouveau, la couche de métal qui recouvre l'armure d'Hanae, mais cette fois-ci dans une quantité bien plus importante. La nuée se multiplie, se fusionne, les nanomachines deviennent une unique couche , assez pour que l'armure passe du bleu au noir, assez pour se solidifier, et représenter une prison métallique qui se serre autour de son corps.

Assez pour rendre la contre-attaque difficile lors de la suite de leur affrontement. Et pour mettre à l'épreuve ses ressources. À vrai dire, il ne se voit pas trop l'amocher pour un simple combat de démonstration. Alors au lieu de ça... Épuiser, dévorer l'énergie.

Jusqu'à ce que son armure commence à sonner batteries faibles.