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Kyōakusei Kenshirō

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Gobantai
Dim 11 Sep 2022 - 11:05 - Mugen no Shinkusenjō no Sekai

Mugen no Shinkusenjō no Sekai - En Bankai, la zone de combat voit pleuvoir des lames et armes de toutes sortes, tandis que le ciel se teint de cuivre et de sang. Ces lames ne répondent pas aux lois du monde physique, si bien qu'il ne sera pas possible pour sa victime de s'en saisir. Il passera juste au travers, sans plaie ni douleur, bien que réellement affligé d'une blessure retorse. Ce cimetière d'épée est la transposition de son monde intérieur, et son pouvoir lui permet de les manipuler : les utiliser simplement (possibilité de frapper sur le plan physique si c'est lui qui le décide), les faire pleuvoir comme tant de charognards fondant sur leur proie, ou même les agglomérer pour infliger de plus grosses offensives encore.

Un déplacement à l’orée de son champ de vision. Furtif, si léger que l’on s’en demande s’il s’est réellement produit. Il ne tourne même pas la tête. Ce pourrait être simplement un jeu de son esprit, une impression pour finalement constater qu’il n’y avait là rien de plus ni de moins que l’instant d’auparavant. Mais s’il ne cherchait pas à en avoir le cœur net, c’était tout simplement car c’était un phénomène qui s’était déjà trop souvent produit dernièrement. Aussi Kyōken attend se contente de se conforter dans sa position. Si elle venait lui rendre visite aussi discrètement pour disparaître aussitôt, il faudrait bien un moment qu’il aille la déloger lui-même, n’est-ce pas ? Et pour le Jinzen, mieux valait être bien confortablement installé. Son katana droit dépourvu de garde est sorti au clair, posé en travers de ses cuisses. Glisse les doigts d’une main le long de l’acier, tandis que de l’autre côté il enroule la cordelette pendant du pommeau autour de son index, son pouce jouant sur le petit disque de métal sombre qui s’y trouve au bout.



Il ne faut qu’un bref instant pour qu’il rejoigne son monde intérieur. « Home sweet home » comme on dit, sauf que l’endroit n’a rien d’accueillant. Au moins est-il familier, par les fréquences de ses entraînements en ces lieux. Son monde intérieur était un cimetière d’épée, l’illustration de vestiges d’un champ de bataille à l’aube, le ciel allant jusqu’à se teindre de cuivre pour représenter le sang qui avait coulé. Raikōenjīro, Aube Sanguine, Aurore Carmine… Mais lorsqu’il s’adressait à elle, il disait plus simplement...

    - Enjiiiiiiiiii ! Je sais où tu te caches. Viens ici que j’te b-
    - Tu me cherchais… ?
    - Oh, Enji. Quand disparaîtront tous ces nuages ?


Mugen no Shinkusenjō no Sekai Enji

Un déplacement à l’orée de son champ de vision. Mais cette fois-ci il savait qu’elle serait là, qu’elle resterait là lorsqu’il se retournerait pour lui faire face. Se tenant là face à lui, comme sortie de nulle part. Radieuse et mortelle… Quoi que bien moins radieuse désormais, elle avait quelque chose d’angoissant sous ce ciel assombri et cette éclipse annulaire. Dernièrement, ce monde avait changé. Peu à peu, comme si quelque chose se préparait… Est-ce qu’il était supposé commencer à flipper ?

    - Tu n'as pas encore réalisé, alors...
    - Réaliser quoi, Enji ? Où tout ça nous mènera à partir d'ici ?
    - Peut-être est-ce temps de nous dire aurevoir...
Oui, de fait, il était temps de se mettre à flipper !
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Kyōakusei Kenshirō

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Grade: Capitaine de la Gobantai
Lun 12 Sep 2022 - 5:50 - Mugen no Shinkusenjō no Sekai

Et comme pour ajouter encore une dimension dramatique, de plus gros changements encore s’imposent en ce monde. À en croire que les modifications récentes n’étaient encore rien, préservant au moins une idée globale similaire. Elle avait d’ailleurs raison sur un point : sans doute n’était-il pas normal qu’il n’ait pas réalisé plus que cela que quelque chose de particulier était en train de se produire. Sortant de la norme assurément, mais comment pouvait-on laisser filer ainsi les choses sans jamais se questionner sur la possibilité qu’il s’agissait d’une sonnette d’alarme, en quelque sorte ? Ou bien était-il moins bête que cela, et attendait le bon moment… ?

Quoi qu’il en soit il n’aurait semblait-il pas vraiment le choix. Le ciel se couvre subitement, et les teintes cuivrées de ce monde le quittent inexorablement pour laisser place à l’obscurité. Le cimetière de lames disparaît, et progressivement ils se retrouvent dans une bâtisse sombre et clame, éclairée d’une poignée de bougie. Du sang semble provenir de sous le masque d’Enji, tandis que la dernière épée présente en ce monde désormais est celle qu’elle tient entre ses mains, rougeoyante et donc imprégnée de son pouvoir – l’information semble d’ores et déjà très bonne à prendre.

Mugen no Shinkusenjō no Sekai Enji-2

La réelle angoisse débute lorsqu’il réalise. Tout cela lui semblait si irréel qu’il ne pouvait pas faire le lien sur-le-champ sans doute. Mais il s’agissait là de l’apparence qu’il avait choisie pour son créneau en salle d’entraînement, l’option « cathédrale gothique » étant son cadre privilégié pour les visites en son monde intérieur, y trouvant tout le calme nécessaire que pour apaiser ses propres pulsions nerveuses parfois auto-destructrices. Les anges et les démons, quelque part, ça l’inspirait… Un peu moins lorsque Enji s’y trouve face à lui, là où elle ne devrait pas se trouver. L’ultime confirmation donc.

Évident, en vérité. Les changements en son monde intérieur, la sensation de n’être jamais seul. Réserver une salle d’entraînement pour résoudre cette affaire une bonne fois pour toute ? Kyōken avait jusque là pensé que ça prendrait plus de temps. Qu’ils pourraient avoir une ou plusieurs discussions avant d’en arriver là. Mais depuis qu’il était gosse, hurler Bankai était son rêve. Enfin, il le faisait souvent. Le faire légitimement par contre… Ah ça, il aimerait bien la voir la tronche de l’argenté quand il lui balancerait ça au détour d’un couloir, ahah ! Cependant, en attendant, il faudrait encore procéder à la soumission avant de pouvoir acquérir ce pouvoir. Et en travers de ses jambes, nulle arme ne gisait plus…

Comme pour répondre à cette pensée, elle lui envoya alors la sienne, habilement, et lui de se redresser en hâte pour s’en saisir au vol.

    - Sur le fil, une existence peut basculer.
    - Sur le fil d’une lame, assurément ! Surtout si c’est moi qui la tient !
    - Plus tranchante est-elle et plus elle usera son propre fourreau…
    - Ah mais si ça tenait qu’à moi on n’en aurait plus non plus hein ! Je t’ai pas déjà dit que « le sabre sans fourreau » c’était trop cool comme surnom, toujours paré à l’attaque et tout, je t’ai pas dit ça peut-être ?
    - Tout comme celle que je t'ai prêtée...
    - Que suis-je censé en faire, d'ailleurs ? Loin de moi l'envie d'attaquer une belle dame désarmée, et infirme qui plus est.
Dit-il en la faisant pivoter dans sa main, de sorte qu'il la tienne à l'envers, pouce sur le pommeau et pointe vers le bas. Sa prise d'attaque en somme, tranchant un contraste certain avec les paroles qu'il venait de prononcer. Et en réponse, un chemin de lames vint se dresser entre eux...
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Kyōakusei Kenshirō

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Kyōakusei Kenshirō

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Gobantai
Lun 12 Sep 2022 - 14:31 - Mugen no Shinkusenjō no Sekai


Pas un instant de plus ne lui fut laissé. La discussion était terminée. Sans même qu’il ait pu jouer encore au chevalier servant désireux de ne pas porter la main sur une demoiselle en détresse. Ce qu’elle était très loin d’être, il n’en ignorait rien. S’ils avaient réussi à devenir si proches si rapidement, c’était bien parce qu’ils étaient parfaitement alignés. Très différents, mais en une même optique. Une dynamique avait rapidement été trouvée, entre ses discours à elle, parfois abscons, et ses répondes à lui, décalées mais l’un dans l’autre toujours dans le thème. Mais ce n’était pas parce que l’on se trouvait sur un point d’observation différent que l’on ne pouvait pas regarder dans la même direction.

Pas que cela ait encore une réelle différence, comme soudainement de derrière le couloir de lames plantées une dizaine s’élèvent et foncent dans sa direction. Kenshirō tente de contrôler l’épée qui lui a été confiée pour la faire passer sur le plan physique, mais toujours elle est nimbée de cette lueur rougeâtre caractéristique, contrairement à celles lancées par Enji. En d’autres termes : ils ne pourraient pas les dévier de son arme, et était dans une belle merde. Il commençait à comprendre le but de l’épreuve : contourner ce problème et parvenir à vaincre malgré tout. Si l’épée qu’il maniait se trouvait bloquée sur le plan spirituel, ce devait être la clé de la solution. Seule elle parviendrait-elle à frapper Enji ?

C’est de vitesse (et donc de Shunpo) qu’il use ici pour éviter cette première salve sans sommation, mais déjà elle est sur lui, levant une autre épée prête à frapper. S’il ne peut pas se servir de la sienne pour se défendre, alors il ne doit penser qu’à l’attaque… le sabre sans fourreau, hein ? Purement axé sur l’offensive, il enfonce alors son épée dans l’abdomen d’Enji, qui ne s’en émeut pas. Au contraire même, elle abat sa lame sur lui, qui mord alors violemment sa chair. 0-1. La douleur le frappe si durement qu’il lâche sa lame, qui tombe alors au sol comme si elle n’avait jamais rien touché, à aucun moment, et que seul l’air retenait sa course.

Incrédule, il relève ses yeux d’acier sur elle, mais ne perçoit aucune émotion, aucun doute. Elle arme de nouveau son bras, prête à frapper derechef. Ce n’est alors qu’il réagit, mais désemparé ce n’est que pour ramasser son arme tombée et fuir. Reculer, s’éloigner de la violence de ses coups. Et trouver rapidement un autre plan, sans quoi il ne s’en sortirait pas vivant, de toute évidence.



Plus le combat durait, et plus ses blessures s’accumulaient. Il avait tenté de saisir une des épées qu’elle utilisait pour pouvoir l’en frapper – si elle pouvait les manipuler, alors elles étaient sur le même plan qu’elle – mais c’est lui qui passa simplement au travers. Pas sans conséquence pour autant, il connaissait assez le pouvoir de ses lames spectrales pour savoir que même sans douleur, il en avait assurément été affecté.

    - Pile tu gagnes, face je perds...
Marmonna-t-il face à ce mystère où toutes les possibilités ne se traduisaient que par plus de blessures encore, l’acculant peu à peu. Et lui de se retrouver avec cette épée parfaitement inutile, incapable de lui servir à quoi que ce soit. Pourquoi la lui avoir donnée alors ? Il refusait de croire que ce n’était qu’un piège pour lui donner une illusion, pour lui faire croire qu’il avait réellement une chance alors qu’il était condamné depuis le début. C’était un non-sens, et pas le seul. Pourquoi lui, être physique, ne pouvait pas saisir les épées sur le même plan que lui mais pouvait en être frappé et blessé ? Pourquoi elle, être spirituel, ne pouvait pas être frappée de cette épée sur le même plan qu’elle ?

Il se creuse alors. Entrevoit une possibilité. S’il trouvait l’explication à ces mystères, alors il s’en sortirait, il fallait s’y accrocher, rester déterminé. Kenshirō se rappelle alors les mots qu’elle a employé avant que le combat ne débute. Et s’il s’était trompé sur leur sens ? Tout comme toutes ces lames faisant partie de son cimetière, c’était elle l’épée sans fourreau, et non lui. Une illumination…

    - Ça y est ! J’ai tout compris ! Tu veux me faire comprendre que c’est pas moi l’épée sans fourreau. Tu es l’épée de toute évidence. Et s’il doit y avoir un fourreau c’est nul autre que moi…
    Ce que tu m’as dit tout à l’heure… Mon existence peut basculer sous ton fil, comme tu me le prouves. Et plus tu seras puissante, plus tu risques de m’user, de me détruire. Tu n’as fait que me prêter une lame… tu ne me l’as pas donnée, elle n’est pas à moi. Qu’il s’agisse de celle que je tiens en ce moment, ou de mon Zanpakutō. Je te considérais comme acquise, mais là aussi j’avais tort… J’ai tout pigé, hein ? Du coup, cette épée que tu me prêtes… si c’est moi son fourreau… J’ai plus qu’à le faire, oui. J’devrais rien sentir en principe, hein ?
Dans la foulée de son argumentaire exprimé avec ardeur, c’est sans hésitation qu’il retourne son arme contre lui-même, et se transperce de cette lame. Son visage témoigne instantanément de son échec. Estomaqué, l’incrédulité dans le regard, il s’effondre, mortellement blessé.

    - Enji… N’est-ce pas bon d’être en vie ? Ils ne pourront pas dire qu’on n’a pas essayé...
    - Essayer ? Tu as fait bien mieux que ça à mes yeux.
    - Tu dis ça juste pour me réconforter, hein ? Puis c’est facile à dire pour toi, t’en n’as pas ! Ah… ah merde, je douille là, me fais pas marrer...
Elle le rejoint, laissant tomber les armes. S’allonge à côté de lui, le cajolant dans ses bras, avant d’apposer ses lèvres sur sa tempe et de lui souffler le mot de la fin.

    - Le courage dont tu as fait preuve… il est indispensable pour pouvoir dompter toute la puissance dont je recèle. Et puisque tu as accepté de mettre pleinement ta vie entre mes mains, à présent je fais de même. Je me soumets à toi, Kyōakusei Kenshirō. Et désormais tu pourras m’appeler...
Ses mots se perdent en un doux murmure presque inaudible. Mais qui se grave au fer rouge en sa mémoire. En quelques volutes vaporeuses, la lame est absorbée par sa plaie qui se referme doucement, tandis qu’Enji disparaît, retournée en son monde intérieur. Il est épuisé, gravement blessé. Mais désormais, il sait qu’il s’en remettra. Toujours assez en vie que pour souffler à son tour les derniers mots qu’elle lui avait soufflé, comme pour leur donner une pleine réalité.

    - Mugen no Shinkusenjō no Sekai...
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Kyōakusei Kenshirō

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