Furihata Tetsu [Terminé]

Scylla : Zanpakutō de type "eau", lui permettant notamment en shikai de libérer des tentacules autour de lui dont il se sert pour combattre, se défendre. Sa lame devient alors bleu, des dents apparaissent sur le tranchant et il peut envoyer des attaques aqueuses grâce à son épée.

Mesurant le mètre quatre vingt dix, Tetsu est un jeune homme plutôt élancé, voir athlétique. Il a d'ailleurs prit l'habitude de courir tous les jours pour se maintenir en forme, expliquant à qui veut l'entendre que "courir régulièrement permet de parfaitement oxygéner le cerveau, rendant le processus de réflexion plus performant". Cheveux verts, il est assez fier de cette particularité qui semble être un trait de famille. Ayant des problèmes de vue depuis qu'il est tout jeune, Tetsu porte des lunettes qui, pour son plus grand malheur, ne sont pas bien ajustées à son visage. Seulement à chaque fois qu'il les change, le même problème survient toujours quelques jours après, au point qu'il a décidé de ne plus les faire refaire. Seulement à cause de cela, il a prit l'habitude de les replacer sur son visage avec le majeur de sa main gauche, cela devenant même un tic quelque peu agaçant pour les autres.

Appliqué dans son travail, Tetsu est Shinigami depuis plusieurs années maintenant et prends très à coeur les missions qui lui sont confiées. Aimable, il n'est pas du genre à chercher ouvertement les conflits, jouant même le rôle de médiateur lorsque cela est nécessaire. Grand amateur de livres, il essaie depuis quelques temps d'écrire son propre roman policier, essayant de s'inspirer des affaires sur lesquelles il travaille. Il n'est d'ailleurs pas rare de le voir régulièrement prendre des notes dans un calepin qu'il feuillette lorsqu'il en éprouve le besoin, étant parfois surpris à se parler à lui-même à haute voix.

Consciencieux, il a la réputation de ne jamais lâcher le morceau... Et c'est justement là où il y a un problème. Appartenant à la division de la Justice, le jeune homme possède aussi un défaut de taille qui pollue ses relations de travail et influe parfois sur ses liens avec ses collègues et les Pontes du Seireitei. En effet, ce dernier est un véritable paranoïaque, ayant tendance à croire que le Gotei 13 cache des choses importantes et voyant derrière chaque événement particulier la patte de l'organisation la plus influente de la Soul Society. Seulement il ne parvient jamais à trouver de preuves compromettantes et se fait donc régulièrement remettre à sa place pour ce comportement étrange.

Ce qui l'empêche d'ailleurs clairement d'évoluer au sein de sa propre division. Un véritable cercle vicieux car moins il est promus, plus il pense que c'est parce qu'il est sur le point de découvrir un secret terrible, ce qui donne raison à sa hiérarchie de ne pas le promouvoir. La moindre affaire fait toujours l'objet d 'un contrôle plus que poussé de sa part, ce qui exaspère ceux avec qui il travaille. Mais comme il le dit lui-même : "je l'aurai un jour... Je l'aurai !".

Jusque là, il l'a pas eu.

Suspicieux de nature, il ne voit pas d'un très bon oeil le changement à la tête de sa division qu'il y a eu après la disparition de Kyoaku. "Ils veulent me faire la peau car j'approche trop de la vérité, j'en suis sûr. Les Nobles sont les pires.". Autant dire que ça promet.

Affaire n°1 : Obtention du diplôme

Il venait d'obtenir les résultats de son examen. Enfin. Après pas mal d'années d'études, à s'appliquer, il était devenu officiellement un Shinigami de la 9e division. Celle qui représentait la Justice et qui était appelé pour les missions d'enquêtes. Cela lui plaisait énormément car élucider les mystères était sa seule et unique priorité. Qu'il s'agisse de découvrir qui avait volé et pourquoi ou alors de savoir quels sombres secrets se cachaient derrière un acte insignifiant, Tetsu ne rêvait que de gloire et de réussite dans ses nouvelles fonctions.

Seulement un petit quelque chose avait troublé cette bonne nouvelle. Ses notes étaient basses dans certaines catégories alors qu'il savait avoir réussi. Et si cela avait été fait exprès ? Alors qu'il remontait l'allée menant vers l'Académie du Seiretei, le jeune homme se triturait les méninges. Depuis six ans qu'il était élève, il avait déjà démontré de grandes capacités d'analyses. Il lui paraissait alors logique que certaines personnes aient devinés qu'avec lui au sein de la Justice, leurs actes seraient plus facilement repérés. D'autant qu'il n'était pas un parfait inconnu puisque son propre père avait lui aussi officié au sein de la même division par le passé, jouant des coudes pour résoudre certaines affaires. On les connaissait ! On échappait pas à l'oeil de la Justice si aisément après tout. Et si ces personnes avaient essayés de l'évincer ?

- Mais ça ne se passera pas comme ça. HAHAAAAAAAAAA. Je vais vous piéger, vous les Hommes de l'ombre.

Il s'était brusquement arrêté, beuglant cette dernière phrase comme si c'était logique, comme s'il était évident à ses yeux que les mafieux qui s'étaient infiltrés au sein du Seireitei possédaient suffisamment de ressources pour acheter le silence de la Justice. Lui n'était pas achetable. Quant à ces Hommes de l'ombre, ils ne sortaient pas de son imagination, loin s'en faut. Pendant des années il avait écouté son paternel parler d'une possible Organisation susceptible d'infiltrer les hauts rangs du Seireitei. S'il n'avait jamais su le nom de ce groupe, il les avait surnommé ainsi car ils n'étaient jusque là que des ombres eux même, suffisamment malin pour ne pas se faire repérer, tout du moins pour ne pas se faire attraper puisque des traces de malveillances avaient été relevées. Derrière lui, il entendit un rire. Se retournant vers la source, il aperçut plusieurs élèves de sa propre classe. Eux aussi avaient réussis visiblement.

- Je peux savoir ce qui vous fait rire ?

Voyant qu'il s'adressait à eux, l'un des jeunes hommes s'approcha, posant sa main sur l'épaule du Furihata, murmurant afin que seul lui puisse l'entendre.

- C'est toi qui nous fait rire, Tetsu. Encore et toujours tes foutaises sur les Hommes de l'ombre hein. Tu es la risée de la classe à cause de tes théories farfelues. Tu devrais arrêter les frais avant qu'on te prenne réellement pour un fou furieux. Je dis ça pour t'aider, le binoclard. Fais pas comme ton père, qui est devenu la honte de sa division. Allez quoi. T'es pas si nul en plus, y'a moyen que tu fasses quelque chose de tes dix doigts. Alors arrête un peu avec ça.

Il le lâcha, lui tapotant la joue "amicalement" et repartit vers son groupe, quittant la place en se moquant ouvertement de lui. En un sens, il n'avait pas tort : Tetsu n'avait aucune preuve à apporter et il ne se voyait pas débouler auprès de son professeur afin de lui faire part de sa théorie. Pas sans éléments pour accréditer sa thèse. Et c'est vrai que le nom de sa famille devenait peu à peu un sujet de plaisanterie commun. Son père avait gentiment été poussé vers des tâches plus que subalternes afin qu'il cesse "de raconter n'importe quoi sans preuve". Mais lui avait foi en sa théorie.

Après tout, ce n'est pas parce qu'ils avaient tous torts qu'ils avaient forcément raison, non ? Il ne croyait pas son père parce que ce dernier était son géniteur, il le croyait car il avait lui aussi vu des choses étranges, des comportements suspects. Il gratterait, fouillerait, et deviendrait enfin celui qui a mit en lumière cette infamie. Qu'importe qu'on ait essayé de l'évincer avant même qu'il soit officiellement promu Shinigami. Il s'agirait là de sa première véritable affaire. Sortant un calepin vierge de sa poche, il l'ouvrit et sur la première page, il se mit à inscrire ces quelques mots. Les premiers d'une liste bien plus longue qui arriverait dans un avenir proche.

Année 2011 - Affaire n°1 - "Le diplôme maudit, l'étudiant qui en savait trop."

Affaire n°153 : L'espionne ?

- Alors, vous en pensez quoi vous, de notre nouvelle Capitaine ? Ca va faire un sacré changement. Mais en même temps, on...

Les paroles étaient difficilement audibles tant il y avait du brouhaha dans la pièce. Ainsi Tetsu s'éloigna de la salle afin de faire le vide dans sa tête et de réfléchir par lui-même sans être influencé par les avis des uns et des autres Shinigamis de la 9e Division. Il faut dire qu'il n'y avait rien d'étonnant à toute cette effervescence. Il y a une heure à peine, on leur avait présenté leur nouvelle Capitaine. Une noble qui répondait au nom de Tomoe Nozomi. Mais qui n'était pas une parfaite inconnue pour les membres de la division de la Justice, cette dernière étant au sein de l'unité avant d'être nommée à ce poste. De grands changements étaient en cours au sein du Gotei 13 suite à la disparition au combat de plusieurs hauts gradés, partis chassés le Satsubatsu qui s'était planqué avec ses dernières forces vives.

Ils n'étaient jamais revenus et il fallait remplacer ces gradés afin de permettre au Seireitei de maintenir ses fonctions. Choisissant un coin isolé, proche d'une fontaine, Tetsu s'y posa et commença à réfléchir. S'il paraissait logique de remplacer l'ancien capitaine, une chose l'intriguait quand même. Le choix du personnage. Certes, il devait admettre qu'il y avait une logique à ce qu'elle soit ainsi promue. Seulement mettre cette femme à leur tête, alors qu'il avait rendu un rapport sur la corruption des familles nobles au sein du Gotei 13 il y avait à peine quelques semaines de cela, la coïncidence était trop grande. Il ne pouvait y croire. Surtout qu'il y avait de très fortes chances pour qu'elle ait vu passer le fameux rapport de par la position qu'elle occupait précédemment. Comme le disait si souvent son père :" les coïncidences n'existent pas. Seuls les idiots y croient."

Sa plainte avait été classé sans suite. Il le savait. Pas de preuves suffisantes permettant d'accréditer la thèse, lui avait-on dit. Pour autant, le timing était trop parfait. D'ailleurs n'était-ce pas justement la nuit précédente qu'il avait aperçue une silhouette s'approcher de lui en pleine nuit, silhouette qui avait mystérieusement disparue dès qu'il l'avait remarqué ? Une silhouette qui, s'il en jugeait par la taille, se rapprochait assez de celle de Tomoe. Et là, comme par hasard, un tel changement ?

- C'est pas illogique. Personnellement, j'aurai tendance à faire pareil. Suivre ma cible et tenter de savoir ce qu'elle sait. Ils ne peuvent pas m'éliminer, cela serait trop gros même pour eux. Mais ils cherchent sans doute à savoir si j'ai des preuves. Tomoe... Elle me connait, elle veut savoir où j'en suis de mes propres recherches, c'est sûr. Et maintenant qu'elle est devenue Capitaine, elle pourrait même m'interroger sans que cela paraisse étrange. Un plan sur le long terme, ça se trouve. Je dois être prudent. Sinon je suis fichu. Ils ne doivent pas gagner.

Oui, plus il y réfléchissait, plus il trouvait sa théorie plausible. Mais une fois encore, il devait être malin. S'il l'accusait, elle nierait et il passerait encore pour un fou. Non, il allait devoir s'enfoncer plus encore dans les ténèbres pour obtenir des réponses. Si elle n'avait rien à se reprocher, il le saurait bien assez tôt. Mais s'il s'avérait qu'elle travaille pour l'autre camp, alors il ferait en sorte d'amasser les preuves pour la confondre. Sortant son calepin, il l'ouvrit à une page vierge. Griffonnant ces quelques mots :

Année 2017 - Affaire n°153 - "L'agent double". Lien avec l'affaire n°152, référencé sous l'intitulé "Le pot de vin de la honte".

Il était possible aussi qu'il se trompe sur toute la ligne. Une petite voix dans sa tête avait coutume de le lui rappeler de temps à autre, une petite voix qui jouait le rôle de garde-fou. Après tout, même si elle était aussi dans sa division avant de passer Capitaine, il n'avait aucune certitude qu'elle sache qui il était. Ils étaient plus que nombreux et il ne se démarquait finalement des autres que par sa paranoïa. Quant au rapport en question, même si elle l'avait lu, rien ne garantissait que sa propre famille fasse partie d'un tel réseau. De fait, elle aurait même plutôt eu intérêt à appuyer sa thèse, histoire de discréditer les autres familles. Oui... Peut-être qu'il se trompait après tout ?

Il était rageant, décourageant aussi, de ne pas avoir de vraies données pour étayer ses suspicions. Se montrer prudent primait, s'il ne voulait pas finir comme son père. Prudent sans oublier ses valeurs. Appliqué sans se montrer trop entreprenant. Les années à suivre allaient s'annoncer difficile pour lui. Mais il ne baisserait pas les bras.

Jamais.