Serizawa Miyu
Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Lun 25 Sep 2023 - 21:00 - Une pénurie de homard qui m'oblige au curry
En temps de paix, chacun pouvait choisir son bout de gras particulier dans le menu. En temps de crise, il pouvait arriver que les réserves de homard s’épuisent pour ne plus laisser en deuxième choix qu’un curry généreusement épicé. D’ordinaire, je n’avais aucun problème avec ces petites saveurs agressives au palais. Pour autant, je finis par préférer les mets délicats à quoi mes bons à rien de parents m’avaient habituée. Appelons cela un congé sabbatique. J’arrivais après tout à un âge où il devenait vital de se recentrer sur soi-même afin de garder les pieds sur terre.
J’aurais aimé que ce dernier s’entretienne plus longuement sur la durée. Seulement voilà, les rares homards encore disponibles derrière la vitrine de la cantine se faisaient disputer par la noblesse moderne. Dans cette bataille d’égos empreinte de la mesquinerie des culs bénis, une question se répétait de plus en plus. Pourquoi des ressources vives, si garni soit leur compte en banque, partageaient-elles la même table que les nantis alors que la main d’œuvre manquait pour endiguer le chaos dans la rue ?
J’avais démontré par le passé des capacités indéniables sur le front, quand bien même ma personnalité problématique faillit quelques fois provoquer des scandales en interne. Une raison d’ailleurs qui me motiva à anticiper ma « retraite » à la faveur d’occupations plus tranquilles. Or, sous la menace de monstruosités rendant ridicule le bestiaire du Hueco Mundo, s’élevait une crainte de nature à faire trembler une élite jusqu’alors estimée intouchable : l’Ultima Necat pouvait bien finir par imploser.
Déjà, de nombreux incidents marquèrent la capitale, si bien que les économies brûlaient à une vitesse inédite pour étouffer ces histoires compromettantes pour les affaires. Les dents se serraient et depuis ma position, je devinais bien que la stabilité de l’organisation ne tenait plus à grand-chose. Aussi, devant la pression des remarques, des appels et des convocations, je finis par céder à des devoirs que je crus faire parti du passé.
Dépitée, je retrouvais ainsi les bureaux que j’avais quitté, renouant avec la série de protocoles utile à me réinsérer dans mon ancien poste de Six of Cups. Du moins, je ne dévoilais là que des pensées de surface, car les derniers événements m’arrachèrent bien une curiosité renouvelée devant toutes ces inconnues qui obsédaient nos indicateurs. D’évidence, mon retour ferait du mauvais bruit dans les couloirs, même si j’avais su construire quelques contacts ça et là avant mon départ. Une bonne occasion de les réveiller pour me remettre dans le bain et fêter un retour qui ne manquerait pas de piquant.
J’allais devoir réapprendre à apprécier le curry.
J’aurais aimé que ce dernier s’entretienne plus longuement sur la durée. Seulement voilà, les rares homards encore disponibles derrière la vitrine de la cantine se faisaient disputer par la noblesse moderne. Dans cette bataille d’égos empreinte de la mesquinerie des culs bénis, une question se répétait de plus en plus. Pourquoi des ressources vives, si garni soit leur compte en banque, partageaient-elles la même table que les nantis alors que la main d’œuvre manquait pour endiguer le chaos dans la rue ?
J’avais démontré par le passé des capacités indéniables sur le front, quand bien même ma personnalité problématique faillit quelques fois provoquer des scandales en interne. Une raison d’ailleurs qui me motiva à anticiper ma « retraite » à la faveur d’occupations plus tranquilles. Or, sous la menace de monstruosités rendant ridicule le bestiaire du Hueco Mundo, s’élevait une crainte de nature à faire trembler une élite jusqu’alors estimée intouchable : l’Ultima Necat pouvait bien finir par imploser.
Déjà, de nombreux incidents marquèrent la capitale, si bien que les économies brûlaient à une vitesse inédite pour étouffer ces histoires compromettantes pour les affaires. Les dents se serraient et depuis ma position, je devinais bien que la stabilité de l’organisation ne tenait plus à grand-chose. Aussi, devant la pression des remarques, des appels et des convocations, je finis par céder à des devoirs que je crus faire parti du passé.
Dépitée, je retrouvais ainsi les bureaux que j’avais quitté, renouant avec la série de protocoles utile à me réinsérer dans mon ancien poste de Six of Cups. Du moins, je ne dévoilais là que des pensées de surface, car les derniers événements m’arrachèrent bien une curiosité renouvelée devant toutes ces inconnues qui obsédaient nos indicateurs. D’évidence, mon retour ferait du mauvais bruit dans les couloirs, même si j’avais su construire quelques contacts ça et là avant mon départ. Une bonne occasion de les réveiller pour me remettre dans le bain et fêter un retour qui ne manquerait pas de piquant.
J’allais devoir réapprendre à apprécier le curry.
_________________
